6.3.2 Consommation d'eau à différents stades
de développement du soja dans les parcelles irriguées.
Suite à la dose journalière d'irrigation
appliquée par période, l'eau disponible du sol n'avait point
tarie en dessous de 50% de l'eau totale disponible dans la zone racinaire. Dans
ces conditions, le coefficient de tarissement était égal à
l'unité et l'évapotranspiration réelle (ETR) est
équivalente à l'évapotranspiration maximale (ETM)
(Doorenbos et Kassam, 1987). Ainsi, les consommations d'eau du soja pendant
chaque phase phénologique, dans les parcelles irriguées
étaient équivalentes à l'ETM de la période
considérée comme le montre le Tableau 8.
Tableau 8 : Estimation de la consommation en eau
du soja suivant les différentes phases.
Phases
|
ETP (mm)
|
Kc
|
ETM (mm)
|
ETM/j(mm/j)
|
ETR (mm)
|
ETR/j(mm/j)
|
ETR ETM
/
|
SI
|
87,1
|
0,35
|
30,5
|
1,52
|
30,5
|
1,52
|
1
|
SV
|
140,9
|
0,75
|
105,68
|
3,3
|
105,68
|
3,3
|
1
|
SIN
|
224,8
|
1,08
|
242,78
|
5,4
|
242,78
|
5,4
|
1
|
SMS
|
88,1
|
0,75
|
66,08
|
3,3
|
66,08
|
3,3
|
1
|
NB : SI = Stade
initial ; SV= Stade végétatif ; SIN
= Stade intermédiaire ; SMS = stade de
Mûrissement et de séchage.
La consommation journalière estimée est plus
élevée (5,4 mm) durant le stade intermédiaire que celle
des autres stades. Le stade initial demeure le stade ayant des exigences
faibles en eau du fait que les plantes sont encore jeunes à ce stade. Ce
résultat corrobore les résultats des travaux de Kabalan (1998)
qui avait estimé la consommation journalière du soja à
5,01 mm au cours de la floraison et du remplissage des gousses. En outre ces
résultats sont dans les normes préconisées par la FAO
(1987)
6.3.3 Evaluation du drainage
? Evaluation du drainage dans les parcelles non
irriguées
Le Tableau 9 présente les
résultats du drainage dans les parcelles non irriguées en
fonction de
la phénologie du soja.
L'analyse de ces résultats montre :
? un drainage très élevé pendant le stade
initial dû à la fréquence des apports d'eau
(pluie et irrigation) ;
54
Résultats et Discussion- Chapitre 6. Les Transferts
Hydriques
? une diminution du drainage du stade végétatif
au stade de séchage du fait qu'au cours de ces phases les pluies ont
été rares. Les phénomènes de remontées
capillaires sont plus perceptibles lors du stade intermédiaire suite
à un assèchement des horizons supérieurs densément
colonisés par les racines.
Tableau 9 : Evaluation du drainage dans les
parcelles non irriguées.
Phases
|
Pluie (mm)
|
ETR (mm)
|
?S (mm)
|
Drainage (mm)
|
SI
|
75,35
|
30,5
|
4,6
|
40,2
|
SV
|
110,5
|
102,99
|
-0,7
|
8,2
|
SIN
|
60,7
|
77
|
5
|
-21,3
|
SMS
|
19,8
|
17,19
|
-3,1
|
5,6
|
Total
|
266,3
|
227,68
|
5,8
|
32,7
|
NB : SI = Stade initial
; SV= Stade végétatif ; SIN =
Stade intermédiaire ; SMS = stade de
mûrissement et de séchage.
Il en résulte donc qu'en régime pluvial, la
valeur du drainage est déterminée par l'intensité et la
fréquence des pluies. Ces résultats relatifs au fort drainage des
eaux après de fortes précipitations ont été
également obtenus par Azontonde (2000) sur les terres de barre
d'Agonkanmey; Amoussou-Guenou (2001) sur les terres de barre de Calavi et de
Attakin (2001) sur les terres de barre d'Allada.
? Evaluation du drainage dans les parcelles
irriguées
Le Tableau 10 indique les résultats
des estimations du drainage dans les parcelles irriguées. Ces
résultats montrent que les pertes d'eau par drainage ont
été plus élevées durant le stade
végétatif. Ainsi, le fort drainage enregistré durant cette
période peut-être dû à une mauvaise conduite de
l'irrigation. En effet, ces parcelles ont été
régulièrement arrosées. Ce qui a favorisé le faible
développement racinaire des plantes de ces parcelles. Des observations
similaires, relatives au fort drainage enregistré pendant la phase
végétative ont été faites par Agbossou (1994)
à Savè sur culture de canne et Newman (2002) sur culture de
tomate.
Tableau 10 : Evaluation du drainage dans les
parcelles irriguées
Phases
|
Pluie (mm)
|
Irrigation (mm)
|
ETR (mm)
|
?S (mm)
|
Drainage (mm)
|
SI
|
24,1
|
51,2
|
30,5
|
-3
|
47,8
|
SV
|
110,5
|
85
|
105,68
|
-1,02
|
91,44
|
SIN
|
60,7
|
266,5
|
242,78
|
7,7
|
76,72
|
SMS
|
19,8
|
46,2
|
66,08
|
-5,4
|
5,32
|
Total
|
215,1
|
448,9
|
445,1
|
-1,72
|
221,28
|
NB : SI = Stade initial ; SV= Stade
végétatif ; SIN = Stade intermédiaire ; SMS = stade de
Mûrissement et de séchage.
5 Cette valeur est constituée des apports
pluviométriques (24,1mm) et des eaux d'irrigation (51,2mm).
55
Résultats et Discussion- Chapitre 6. Les Transferts
Hydriques
> Analyse comparée des proportions d'eau
drainées en fonction du traitement
Le Tableau 11 présente les proportions
d'eau drainées dans les parcelles irriguées et non
irriguées. Ces résultats montrent globalement des taux de
drainage plus faibles dans les parcelles non irriguées. La faible
proportion d'eau drainée (2,3%) durant le stade intermédiaire
dans les parcelles irriguées dénote d'une bonne conduite
d'irrigation. Le fort taux de drainage (46,8%) obtenu durant le stade
végétatif ne peut avoir une incidence sur le rendement puisque
cette phase est peu exigeante en eau (Javaheri et Baudoin, 2001). La proportion
moyenne d'eau drainée au niveau des parcelles irriguées a
été de 33%. Ce résultat est supérieur à
celui trouvé par Poss (1991) et qui était de 25% sur les terres
de barre du Togo.
Tableau 11 : Proportions de l'eau drainée
par rapport aux apports d'eau.
Phases
SI
SV SIN SMS
|
Pluie (mm)
24,1 110,5 60,7 19,8
|
Irrigation (mm)
51,2 85 266,5 46,2
|
Parcelles irriguées
|
Parcelles non irriguées
|
Eau drainée (mm)
-3
-1,02
7,7
-5,4
|
Proportion (%) 6,3 46,8 2,3 0,8
|
Eau drainée (mm)
4,6
-0,7
5
-3,1
|
Proportion (%) 5,3 0,7 3,5 2,8
|
NB : SI = Stade initial ; SV= Stade
végétatif ; SIN = Stade intermédiaire ; SMS = stade de
Mûrissement et de séchage.
|
|