Décembre 2012
UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE
B.P. 8815
KINSHASA-NGALIEMA
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE CHIMIE
Thèse n°17
CONCEPTION ET REALISATION D'UN DIDACTICIEL
DE CHIMIE APPLIQUEE
POUR UNE PEDAGOGIE CENTREE SUR L'APPRENANT
Par
Jean-Pierre IKOLONGO BEFEMBO LOMBOTO
Diplômé d'Etudes Approfondies
Thèse présentée et soutenue en vue de
l'obtention du grade de Docteur en Sciences
Option : Chimie
Orientation : Didactique de la chimie et
évaluation
Promoteur : Jérôme PONGI Nzita Kikhela
Professeur Ordinaire
Co-promoteur : Paul-Jacques PUATI Abiosende M'peti
Professeur
II
COMPOSITION DU JURY
Thèse présentée et soutenue à
l'Université Pédagogique Nationale
le 18 décembre 2012
devant le jury composé de :
1. Professeur Pierre MUBEDI ILUNGA
Président
Université Pédagogique Nationale
2. Professeur Eustache BANZA N'SOMWE
Secrétaire
Université de Kinshasa
3. Professeur Jean-René GALEKWA VUNDAWE
Membre
Université de Kinshasa
4. Professeur Jérôme PONGI NZITA KIKHELA
Promoteur
Université Pédagogique
Nationale
5. Professeur Boniface ENGOMBE WEDI
Membre
Université Pédagogique Nationale
EPIGRAPHES
« Celui qui n'appliquera pas de nouveaux
remèdes doit s'attendre à de nouveaux maux ; car le temps est le
plus grand des innovateurs. »
Francis Bacon
« L'Ordinateur et les Nouvelles Technologies
Éducatives peuvent participer, à leurs manières et
à leurs niveaux, à la mise en place des pratiques
pédagogiques plus actives, plus individualisées et donc plus
différenciées »
René Jaffard
ii
DEDICACE
A ma très chère épouse Irène
Kasheshe Ikolongo, sans qui je ne serai pas tout à fait moi car la vie
avec toi est le rêve devenu réalité. Merci pour ta patience
et pour m'avoir aidé à croire en moi-même ;
A mes filles Ruth Itolo et Christy Ariane Ikolongo pour votre
amour chaque jour présent ;
A ma regrettée fille Theresa Mboyo qui s'est
éteinte mais qui flamboie toujours dans mon coeur ;
A mes chers parents Adrien Lomboto Ikanga et
Marie-Hélène Itolo Bampondo, pour m'avoir inculqué toutes
les valeurs dont je suis fier aujourd'hui ;
A mes grands-parents : Gombert, Cécile Ngoie, Caius
Iwaki et Bontembe ; vous êtes et vous resterez toujours présents
dans mon coeur.
« Notre existence est un point, notre durée un
instant, notre globe un atome. » (François-Marie Arouet dit
Voltaire) ;
A mes petits-enfants Andrea Bento et Yannel Jess Bamanga,
bonne route sur le chemin des études. « Les petits-enfants sont
la récompense que Dieu nous donne pour être devenus vieux »
(Mary H. Waldrip) ;
A mes frères et soeurs : Marie-Louise Lomboto, Adrien
Lomboto, Ignace Lomboto, Thérèse Mboyo, Eugène Looto,
Cécile Lomboto,Bijoux Lomboto, Mimie Lomboto, Pancras
Lomboto,Dénis Bontamba, Fally Lomboto et Rodin Lomboto ;
particulièrement Marguerite Lomboto, dont les souvenirs me resteront
longtemps gravés dans l'esprit ;
A toute la grande famille Lomboto Ikanga. « Dans une
famille, on est attachés les uns aux autres par des fils invisibles qui
nous ligotent, même quand on les coupe » (Jean-Michel
Guenassia).
III
REMERCIEMENTS
Plus par conviction personnelle que par esprit de conformisme,
je saisis cette précieuse opportunité pour exprimer ma profonde
gratitude aux personnes qui ont contribué à ma formation et
à la réalisation du présent travail.
Professeur Jérôme PONGI NZITA KIKHELA, vous avez
dirigé cette thèse avec bienveillance malgré vos multiples
obligations et votre état de santé. Grâce à vos
remarques pertinentes et vos encouragements, ce travail a pu voir le jour.
Votre disponibilité et votre dévouement m'ont permis de
travailler dans un climat de confiance et d'harmonie. Cher Promoteur, je vous
prie de trouver ici ma profonde gratitude ainsi que ma grande
considération à votre auguste personne.
Ma profonde reconnaissance s'adresse au défunt
professeur Paul-Jacques PUATI ABIOSENDE M'PETI qui a accepté de
codiriger cette thèse ; ses nombreuses questions et remarques ont
contribué à étayer mes arguments et mes analyses.
J'exprime mes vifs remerciements aux autorités
académiques de l'Université Pédagogique Nationale, ainsi
que celles de la Faculté des Sciences pour tous les efforts consentis
durant ma formation doctorale.
Je remercie les professeurs qui ont fait partie du jury
d'évaluation de cette thèse, pour leur contribution combien
enrichissante pour l'amélioration et l'achèvement de ce
travail.
Tous mes remerciements vont à Franklin KIMBIMBI,
chercheur au Centre des Technologies de l'Enseignement (CTE), Cellule de
Pédagogie, Recherche - Action et TICE à l'Université Libre
de Bruxelles (ULB) pour m'avoir initié à la conception et la mise
en ligne des cours.
iv
Je dois ma profonde reconnaissance aux enseignants et
élèves pour leur accueil et leur participation active à
cette recherche.
J'exprime mes sincères remerciements à ma famille
LOMBOTO et ma belle-famille MBUYAMBA, mes collègues et amis pour leur
soutien moral, matériel et financier ainsi que leurs encouragements.
Du fond de mon coeur, je dis grand merci à toutes les
personnes, qui de loin ou de près, ont contribué à cette
recherche et dont je ne peux toutes nommer ici.
Jean-Pierre IKOLONGO BEFEMBO LOMBOTO
V
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES
AAO : Apprentissage Assisté par Ordinateur
ADDIE : Analyse, Design, Développement,
Implémentation, Evaluation
APO : Applications Pédagogiques de l'Ordinateur
CAO : Conception Assistée par Ordinateur
CD-ROM : Compact Disc Read Only Memory
Cle : Classe expérimentale
Clt : classe témoin
CSCL : Computer Supported Collaborative Learning
DDL : Degré De Liberté
DEA : Diplôme d'Etudes Approfondies
DVD : Digital Versatile Disc
EAO : Enseignement Assisté par Ordinateur
EC : Enseignement Classique
EGO : Enseignement Géré par Ordinateur
EIAH : Environnement Informatique pour l'Apprentissage Humain
EIAO : Enseignement Intelligemment Assisté par Ordinateur
(ou
Environnement Interactif d'Apprentissage par Ordinateur)
ENT : Environnements Numériques de Travail
EPSP : Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel
ExAO : Expérimentation Assistée par Ordinateur
eXeLearning : eLearning XHTML editor
GE : Groupe expérimental
GRI-ED : Grille d'évaluation du didacticiel
GT : Groupe témoin
HG : Hypothèse Générale
HS : Hypothèse Secondaire
HTML : HyperText Mark-up Language (langage de marquage
hypertexte,
en français)
vi
MIAPI : Motivation, Information, Activités, Production,
Interaction
MacOS : Macintosh Operating System
Mo : Méga octets (un million d'octets)
NTE : Nouvelles Technologies Éducatives
NTIC : Nouvelles Technologies de l'Information et de la
Communication
OTI : Objectif Terminal d'Intégration
O1 et O3 : Observations faites avant le traitement
(résultats du pré-test)
O2 et O4 : Observations faites pendant le traitement ou
(résultats du posttest)
PASE : Projet d'Appui au Secteur de l'Education
QCM : Questionnaire à choix multiple
RGE : Résultats du Groupe Expérimental
RGT : Résultats du Groupe Témoin
SPSS : Statistical Package for Social Science
TIC : Technologies de l'Information et de la Communication
TICE : Technologies de l'Information et de la Communication
pour
l'Education (Enseignement)
TP : Travaux Pratiques
UA : Unité d'apprentissage
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l'Education, la
Science et la Culture
UNIX : dérivé de « UNICKS » :
UNiplexed Information and Computing
Service)
VD : Variable Dépendante
VI : Variable Indépendante
X0 : Traitement (enseignement classique)
X1 : Traitement (EAO avec le didacticiel de chimie
appliquée)
XML : eXtensible Markup Language (langage à
balises extensible, en
français)
VII
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I.1 Les huit fonctions pédagogiques des
didacticiels et leurs
caractéristiques 23
Tableau I.2 Idées fortes des pédagogues de
l'école nouvelle 36
Tableau II.1 Intitulés des modules du didacticiel 61
Tableau III.1 Taille et couverture de l'échantillon 86
Tableau III.2 Echantillon expérimental 87
Tableau III.3 Présentation des variables de l'étude
89
Tableau III.4 Tableau de compétences ciblées 94
Tableau III.5 Plan expérimental 99
Tableau IV.1 Scores moyens des groupes au pré-test et
post-test 113
Tableau IV.2 Comparaison des moyennes de deux groupes au
pré-test et
|
115
|
post-test
Tableau IV.3 Comparaison entre les deux groupes (test de
t de Student) 117
VIII
LISTE DES FIGURES
Figure I.1 Les différentes phases de l'Instructional
design 18
Figure I.2 Triangle pédagogique de Jean Houssaye 31
45
Figure I.3 Evolution du développement technologique de
l'ordinateur
ces 30 dernières années
Figure II.1. Ordinateur auxiliaire d'enseignement 56
Figure II.2 Architecture du didacticiel 60
Figure II.3 Arborescence du plan et page d'accueil du didacticiel
67
Figure II.4 Présentation d'un module avec ses objectifs et
pré-requis 68
Figure II.5 Enoncé d'une activité « remplir
les blancs » 69
Figure II.6 Correction de l'activité « remplir les
blancs » 70
Figure II.7 Questionnaire à choix multiple (QCM) 70
Figure II.8 Question à deux choix (vrai/faux) 71
Figure II.9 Quiz SCORM 72
Figure II.10 Feed-back immédiat 73
Figure II.11 Activité expérimentale 74
Figure II.12 Activité documentaire 75
Figure II.13 Situation-problème 76
Figure II.14 Je découvre les mots-clés 77
Figure II.15 Le pentagone de l'apprentissage 79
Figure II.16 Scénario de chaque activité
d'apprentissage 80
Figure III.1 Plan expérimental de base 98
Figure III.2 Carte conceptuelle 101
Figure IV.1 Scores moyens du groupe témoin au
pré-test 109
Figure IV.2 Scores moyens du groupe expérimental au
pré-test 110
Figure IV.3 Scores moyens du groupe témoin au post-test
111
Figure IV.4 Scores moyens du groupe expérimental au
post-test 111
116
Figure IV.5 Scores moyens des groupes témoin et
expérimental au pré-test et au post-test
Figure IV.6 Apport du didacticiel dans l'apprentissage 120
Figure IV.7 Evaluation du didacticiel 122
ix
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 Epreuves de chimie (pré-test et post-test)
Annexe 2 Questionnaire (impressions générales des
élèves sur leur
apprentissage avec le didacticiel)
Annexe 3 Grille d'évaluation du didacticiel (GRI-ED)
Annexe 4 Photographies lors des investigations
Annexe 5 Installation de eXeLearning
Annexe 6 Tableaux des données
Annexe 7 Fiche de préparation (EAO)
X
RESUME
Cette thèse se trouve au croisement de trois
disciplines : l'informatique, la chimie et la didactique. Son but était
de concevoir un didacticiel de chimie appliquée pour les
élèves de 6e bio-chimie orienté vers
l'autonomie, l'individualisation et la
responsabilisation de l'apprenant.
Ce didacticiel remplit deux fonctions principales : celles de
tutoriel et d'exerciseur. Sa conception informatique a été
réalisée grâce à eXeLearning, un logiciel
open source destiné à la création des séquences
d'activités d'apprentissage interactives. La conception
pédagogique tient compte de l'aspect ludique de l'ordinateur et de
l'apprentissage collaboratif. Elle réalise un mixage de diverses
approches (cognitiviste, béhavioriste, constructiviste ou
socioconstructiviste).
Les fonctions assignées au didacticiel viennent ainsi
décharger l'enseignant de son rôle de répétiteur et
de précepteur. Sa mission est de rendre les élèves acteurs
actifs capables de construire leurs savoirs seul ou en groupe, acquérir
les habiletés intellectuelles et développer les
compétences.
Son essai par les enseignants de chimie, experts et apprenants
de la ville de Kinshasa a permis de conforter notre thèse que cet outil
est une aide didactique efficace et une ressource pédagogique pertinente
qui permet d'améliorer l'enseignement-apprentissage de la chimie
appliquée.
MOTS-CLES : Design pédagogique - Didacticiel-
Enseignement Assisté par Ordinateur (EAO) - Technologies de
l'Information et de la Communication (TIC) - Pédagogie centrée
sur l'apprenant.
xi
SUMMARY
This thesis lies at the intersection of three disciplines:
computer science, chemistry and teaching. His goal was to design a tutorial
Applied Chemistry for students of biochemistry 6th oriented autonomy,
individualization and learner empowerment.
This tutorial has two main functions: those of tutorial and
exerciser. His computer design has been achieved through eXeLearning, open
source software for creating sequences of learning activities interactive.
Instructional design reflects the playful aspect of the computer and
collaborative learning. It carries a mix of approaches (cognitive, behavioral,
constructivist or social constructivist).
The functions assigned to the tutorial and just unload the
teacher's role as coach and tutor. Its mission is to make students active
players can build their knowledge alone or in a group, acquire skills and
develop intellectual skills.
His essay by chemistry teachers, experts and students of the
city of Kinshasa has strengthen our thesis that this tool is an aid effective
teaching and learning resource that improves relevant teaching and learning of
applied chemistry.
KEYWORDS: Instructional Design - Tutorial-Computer Aided
Teaching (CAT) - Information Technology and Communication (ICT) -
learner-centered pedagogy.
- 1 -
0. INTRODUCTION GENERALE
Cette thèse, intitulée «
Conception et réalisation d'un didacticiel de chimie appliquée
pour une pédagogie centrée sur l'apprenant »,
s'inscrit au croisement de trois disciplines : la
chimie, la didactique et
l'informatique. Le paradigme fondamental de cette recherche se
résume en cette phrase : « un logiciel d'enseignement est
à la fois un outil concret d'apprentissage et la formalisation d'une
théorie de l'apprentissage » (Bierman, 1987 cité
par Mendelsohn, 1993). Examinons à présent la
problématique de cette recherche.
0.1 PROBLEMATIQUE
De cette étude ont émergé deux principaux
problèmes : l'inefficacité de l'enseignement classique de la
chimie et l'engouement des jeunes vers l'utilisation des Technologies de
l'Information et de la Communication (TIC).
En tant qu'observateur et acteur pédagogique averti,
ayant oeuvré dans le secteur d'enseignement secondaire pendant 24 ans,
nous avons constaté que dans leur pratique, les enseignants de chimie
utilisent la méthode traditionnelle (ou classique) pour transmettre les
connaissances aux élèves. Leur souci se limite à assurer
le contenu du curriculum que l'élève doit mémoriser pour
passer avec succès l'examen, sans lui permettre de conceptualiser et
d'assimiler les notions importantes. Au niveau de l'apprentissage, on note
l'absence d'encouragement à l'initiative, à la
créativité et à l'autonomie. On déplore entre
autres, chez les élèves congolais, une passivité notoire,
ces derniers attendent tout de leurs maîtres et sont par surcroit de
très bons récepteurs (Mauffrais, 1963).
Dans la pratique de l'enseignement classique, les enseignants
de chimie sont tellement préoccupés par l'enseignement qu'ils
négligent l'apprentissage, créant ainsi une rupture de
l'équilibre entre les trois composantes du triangle pédagogique
(l'apprenant, l'enseignant, l'objet à apprendre et à enseigner).
Cette rupture a conduit à l'échec de bien des pratiques
pédagogiques antérieures qui
- 2 -
ont accordé la priorité à deux de ces
composantes (l'enseignant et l'objet à apprendre et à enseigner)
au détriment du troisième (l'apprenant). (Hameline, 1989).
Le deuxième problème est celui de l'engouement
des jeunes vers l'utilisation des Technologies de l'Information et de la
Communication (TIC), qui depuis leur arrivée, se remarque par
l'utilisation de plus en plus croissante de l'ordinateur par les
élèves pour jouer ou pour communiquer à travers plusieurs
réseaux sociaux (Internet, Facebook, Twitter,
etc.).
Par contre, il est malheureux de constater que ces jeunes, au
lieu d'utiliser ces outils à bon escient, s'en servent plutôt pour
le divertissement ou pour le déviationnisme. A la place de
réviser les matières ou de faire leurs devoirs, ces jeunes de la
« génération Facebook »
passent leur temps à « surfer » et se
retrouvent enfin de compte dans une situation d'échec scolaire.
Ainsi, les questions fondamentales auxquelles s'adresse cette
thèse sont les suivantes :
- est-il possible d'intégrer un didacticiel dans les
situations d'enseignement-apprentissage de la chimie appliquée pouvant
améliorer les résultats scolaires des élèves ?
- quel est l'apport de ce didacticiel dans l'apprentissage de
la chimie appliquée ?
- ce didacticiel répond-il aux critères requis
pour être considéré comme un outil adapté pour
l'enseignement-apprentissage de la chimie appliquée ?
Quant à la conception informatique du didacticiel, elle
a connu trois phases : le développement, la diffusion et
l'évaluation. Le développement du
- 3 -
0.2 HYPOTHESES DE RECHERCHE
Nous considérons que le recours au didacticiel
et son utilisation efficiente permettent de faciliter le processus
enseignement-apprentissage de la chimie appliquée et d'améliorer
les résultats scolaires des élèves.
Etant globalisante, cette hypothèse
générale donne lieu à trois hypothèses
sous-jacentes appelées hypothèses opérationnelles :
1. L'assimilation du cours de chimie appliquée est
plus grande à travers le didacticiel en tant que dispositif
d'Enseignement Assisté par Ordinateur (EAO) ;
2. Le didacticiel est une aide précieuse à
l'apprentissage, surtout dans sa fonction d'exerciseur ;
3. Le didacticiel répond aux critères
requis pour être considéré comme un outil adapté
pour l'enseignement-apprentissage de la chimie appliquée.
Ces trois hypothèses, si elles ne sont pas
rejetées, seront des indicateurs qui nous permettront à bon droit
de valider l'hypothèse de recherche.
0.3 METHODOLOGIE
La démarche méthodologique adoptée dans
cette étude comprend les fondements théoriques, la conception du
didacticiel, la collecte des données (la mise en essai du didacticiel)
et l'analyse des résultats.
a) les fondements théoriques
Nous nous sommes inspiré des travaux antérieurs
et des quelques théories pédagogiques qui se rapportent à
notre étude.
b) la conception du didacticiel
Le processus d'élaboration a connu deux grandes
étapes : la conception pédagogique et la conception informatique
intégrant ainsi les cinq phases du modèle ADDIE (design
pédagogique) pour désigner l'Analyse, le Design, le
Développement, l'Implémentation et l'Evaluation.
- 4 -
dispositif a été réalisé
grâce à eXeLearning qui est un logiciel
dédié pour créer des séquences d'activités
d'apprentissage interactives. Il est facile à utiliser par l'enseignant
car il ne demande pas de grandes connaissances dans la programmation.
c) La collecte des données
La collecte des données s'est reposée sur la
méthode expérimentale pour vérifier l'hypothèse de
recherche. Deux épreuves identiques ont servi de pré-test et de
post-test. L'épreuve de pré-test (ou évaluation initiale)
a permis de vérifier si les apprenants du groupe expérimental et
ceux du groupe témoin ont, au départ, des pré-acquis
sensiblement égaux e en chimie appliquée. Alors que celle de
post-test (ou évaluation terminale) avait pour but d'évaluer les
apprenants des deux groupes afin de voir si leurs résultats se sont
améliorés après le type de traitement utilisé.
Quant au questionnaire, il a permis de récolter les
impressions générales des élèves sur leur travail
avec le didacticiel. Alors que la grille d'évaluation a contribué
à la validation du didacticiel en tant qu'une ressource
pédagogique pertinente.
d) L'analyse des données
Les résultats des épreuves étant des
données quantifiables, ils ont été traités par le
logiciel informatique SPSS 17.0 (Statistical Package for Social Science).
Deux techniques ont été utilisées pour analyser les
données, à savoir : le test t de Student qui a permis de
comparer les moyennes de deux groupes et d'estimer s'il existait des
différences significatives et la technique de pourcentage qui a permis
d'évaluer les données recueillies.
0.4 BUT ET OBJECTIFS
Le but de cette étude était de concevoir un
didacticiel de chimie appliquée destiné aux élèves
de 6e année bio-chimie, conforme au programme
actualisé de
- 5 -
chimie 2005 et orienté vers la pédagogie
centrée sur l'autonomie et l'individualisation de l'apprenant dans un
environnement pédagogique informatisé.
Pour atteindre ce but, nous avons orienté notre
étude vers les objectifs ci-après :
- déterminer les caractéristiques de
départ des élèves sur leurs acquis scolaires en chimie
appliquée (portant sur un des quinze modules du cours choisi à
titre indicatif);
- évaluer les performances du groupe d'apprenants ayant
utilisé le logiciel dans le cadre de l'EAO ;
- comparer les performances de ce groupe expérimental
avec celles du groupe témoin ayant suivi un enseignement classique ;
- recueillir les impressions des apprenants sur leur
apprentissage avec le didacticiel ;
- évaluer notre prototype pour en juger de sa valeur
pédagogique.
0.5 INTERET DU SUJET
Cette thèse vise un triple intérêt :
- Sur le plan de la politique nationale de promotion des TICE
:
cette étude contribuera à la concrétisation
des stratégies proposées pour l'intégration de ces
technologies dans le monde éducatif congolais ; elle influence de
manière très positive sur la qualité du processus
enseignement-apprentissage afin de préparer les élèves au
monde d'aujourd'hui et, encore davantage, à celui de demain.
- Sur le plan didactique :
Le didacticiel de chimie appliquée vient
compléter la panoplie existante des aides didactiques et peut être
une occasion de repenser, de rénover et d'améliorer
l'enseignement de la chimie dans notre pays.
- 6 -
- Sur le plan pédagogique :
La mission du didacticiel est d'initier les
élèves à la démarche scientifique (D'Hainaut, 1985)
et permet aux élèves de construire leurs savoirs, acquérir
les habiletés intellectuelles et de développer les
compétences disciplinaires et digitales.
0.6 DELIMITATION DU SUJET
Notre recherche connaît une délimitation
spatio-temporelle :
- sur le pan spatial, elle s'adresse aux élèves
de 6e année bio-chimie de la province éducationnelle
Kinshasa-Ouest ;
- sur le plan temporel, elle a couvert une période
allant du mois d'octobre 2011 au mois de mai 2012.
0.7 ARCHITECTURE DU TRAVAIL
Précédée d'une introduction
générale, cette thèse se subdivise en trois parties qui
forment son ossature :
- La première partie présente
le cadre théorique de la recherche ; elle comprend le chapitre 1
consacré aux considérations générales.
- La deuxième partie porte sur le
cadre pratique de la recherche ; trois chapitres y sont inscrits :
Le chapitre 2 concerne la conception du
didacticiel de chimie appliquée ; Le chapitre 3
détaille l'approche méthodologique.
Le chapitre 4 porte sur la
présentation, analyse et interprétation des résultats.
Une conclusion générale, assortie des
réflexions prospectives clôt cette thèse.
- 7 -
PREMIERE PARTIE :
CADRE THEORIQUE
- 8 -
CHAPITRE I :
CONSIDERATIONS GENERALES
INTRODUCTION
Avant de plonger dans le vif de notre sujet, il convient de
clarifier les mots clés en rapport avec l'étude pour avoir une
idée intelligible concernant les termes qui y sont employés. Puis
nous allons explorer les notions ci-après : design pédagogique,
didacticiel et pédagogie centrée sur l'apprenant. C'est à
ces différentes tâches que sera consacré le présent
chapitre.
I.1 DEFINITION DES COCNEPTS
I.1.1 Design Pédagogique et Ingénierie
Pédagogique
Le design pédagogique (DP) est la traduction anglaise
du terme Instructional design (ID). En français, on parle de
l'ingénierie éducative. Son objet est la mise au point d'un
système d'apprentissage.
Selon Lebrun (2002), l'Instructional design est
présenté comme un processus rationnel, logique et
séquentiel mis en place pour le développement de ressources pour
enseigner et apprendre.
Pour Brien (1984), le design pédagogique est avant tout
le choix judicieux des méthodes d'apprentissage et leurs mises en
application dans un contexte pédagogique dynamique. On peut concevoir le
design pédagogique comme une technologie utilisée pour la
préparation d'enseignement. Cette technologie se caractérise par
:
- l'application de la méthode scientifique ;
- l'utilisation de techniques éprouvées lors de
la réalisation des étapes du processus de planification de
l'enseignement ;
- l'application de principes de psychologie de l'apprentissage
démontrés scientifiquement dans le design des activités
d'enseignement.
- 9 -
L'ingénierie pédagogique (IP) est
l'activité qui renvoie à la gestion globale d'un dispositif
relatif aux pratiques d'éducation avec comme finalité la
conception d'un dispositif pédagogique de formation adapté et
optimisé.
La création d'un dispositif d'apprentissage suppose la
mise en oeuvre d'un processus comportant cinq phases qui rappellent bien le
modèle générique ADDIE (pour désigner
Analysis-Design-Developpment-Implementation-Evaluation) qui distingue
cinq phases dans le processus d'élaboration, à savoir :
l'analyse, le design, le développement, l'implémentation et
enfin, l'évaluation. (Dick, Carey L. et Carey J.O. 2001 ; Basque, 2004).
La première étape consistera à analyser la situation de
départ par un diagnostic, la seconde, à concevoir un design du
dispositif, la troisième, à développer des outils et
supports, la quatrième, à conduire l'action de formation, enfin
la cinquième, à évaluer et en réguler le
fonctionnement. Dans la réalité ces phases ne s'appliquent pas de
manière linéaire mais plus ou moins simultanément avec des
feed-back. (Figure I.1)
Figure I.1. Les différentes phases de
l'Instructional design
Source : Paquette (2002)
1. l'analyse est la fondation de toutes les autres phases.
C'est la phase durant laquelle sont mises sous examen les composantes de
l'environnement d'apprentissage qui vont orienter le développement du
système d'apprentissage.
- 10 -
Ces composantes sont par exemple les caractéristiques
du public cible, ses attentes, le contexte de la formation, les ressources
disponibles,< ;
2. le design (ou conception) est la phase de conception au
cours de laquelle sont définis les objectifs du système
d'apprentissage et les stratégies pédagogiques. Cette phase
précise les objets d'apprentissage, détermine l'approche
pédagogique et l'approche médiatique. Il s'agit de
développer des scénarios d'apprentissage et de formation. Le tout
aboutit à des devis relatifs aux divers composants du matériel
pédagogique ;
3. le développement (ou réalisation) est la
phase de production ou de réalisation du système d'apprentissage.
Il s'agira de construire le plan des différentes leçons et
d'élaborer les ressources nécessaires (les documents
nécessaires, les médias <). Cela peut inclure du hardware
(le matériel nécessaire pour les expériences) et du
software (un logiciel d'exercisation) ;
4. l'implémentation concerne la « livraison
» effective du matériel (au sens large, enseignement en
présentiel, logiciel informatique, site Web ou cassette vidéo).
Durant cette phase, il s'agira de s'assurer de la bonne compréhension du
matériel fourni par les apprenants, de l'atteinte des objectifs, du
transfert des connaissances du lieu d'apprentissage au lieu de leur application
;
5. l'évaluation vise à s'assurer de la
qualité et de l'efficacité du projet mis en place. Elle couvre le
processus dans son entier : dans les phases, entre les phases et à la
fin du processus d'implémentation. Deux types d'évaluation sont
à mentionner : l'évaluation formative vise à
améliorer le produit avant que celui-ci ne soit délivré,
l'évaluation sommative vise à prendre une décision sur le
produit terminé.
Nous ne pouvons clore cette section sans définir le
designer ou celui fait du design pédagogique. En effet, l'enseignant ou
le formateur qui pratique l'enseignement présentiel fait le design
pédagogique car il cherche à connaître le profil du public
ou des publics, il formule les objectifs d'apprentissage, il choisit
- 11 -
ou prépare les matériels pédagogiques, il
ajuste la planification au cours du déroulement et il mesure
l'efficacité du processus (évaluation).
Selon Schiffmann (1991), le designer (ou concepteur
pédagogique) doit idéalement posséder un ensemble de
savoirs et des habiletés dans les domaines suivants : les
théories et la recherche en éducation (psychologie de
l'apprentissage, théories spécifiques de l'apprentissage,
variété des types de connaissance humaines, analyse de la
tâche des apprenants, évaluation des apprentissages,
sélection des médias, évaluation des produits<).
I.1.2 Didacticiel
I.1.2.1 Définition
Le didacticiel vient de la contraction des mots «
DIDACTIque » et « logiCIEL ». Il peut désigner deux
choses :
- un programme informatique relevant de l'enseignement
assisté par ordinateur (EAO) ; plus précisément, il s'agit
d'un logiciel interactif destiné à l'apprentissage de savoirs (et
plus rarement de savoir-faire) sur un thème ou un domaine donné
et incluant généralement un autocontrôle de connaissance
;
- un document (papier ou support numérique) visant
à former à l'utilisation d'un logiciel ; on parle aussi de
tutoriel.
Un didacticiel est un logiciel destiné à
l'enseignement ou un logiciel de didactique. Le logiciel lui-même
étant un programme de traitement automatique de l'information contenant
les procédures et les données nécessaires pour qu'un
ordinateur effectue une tâche particulière, le didacticiel est la
face matérielle de l'enseignement programmé, méthode
d'enseignement organisée selon une suite d'étapes progressives et
sur des programmes individualisés ou collaboratifs. (
www.Wikipédia.fr)
- 12 -
I.1.2.2 Qualités d'un didacticiel
Pour Fleury (2000), un bon didacticiel doit tout d'abord
donner à l'apprenant une idée claire sur les objectifs
visés et sur la nature de la tâche envisagée. Il doit aussi
informer de la nécessité ou non de connaissances
préalables à la leçon et s'assurer de leur
évaluation a priori. L'originalité de la
présentation, le souci d'exploiter toutes les possibilités
visuelles et interactives du système informatique utilisé sont
aussi à considérer.
Un bon didacticiel doit enregistrer la démarche de
l'apprenant, noter les bonnes et mauvaises réponses, indiquer la
durée de l'apprentissage et informer des résultats. Avec toutes
ces données, il sera ensuite possible à l'enseignant de
diagnostiquer les lacunes et d'envisager les correctifs appropriés et
les étapes subséquentes à proposer.
Etudions maintenant la typologie de ces logiciels
éducatifs.
I.1.2.3 Typologie des didacticiels
Devant un amalgame technologique, il est nécessaire de
trouver l'aspect ou les aspects qui permettraient d'organiser, de structurer et
de classer les logiciels éducatifs. Selon De Vries (2001), un logiciel
éducatif peut être caractérisé par la fonction
visée lors de sa conception. Cette fonction découle d'un point de
vue théorique et mène aux spécifications du logiciel. Elle
traduit la volonté de l'enseignant et/ou du concepteur de créer
l'environnement idéal pour les élèves.
La typologie proposée par De Vries comprend huit
fonctions pédagogiques qui se distinguent principalement dans le
rôle joué par l'ordinateur indépendamment de la technologie
employée. Il met en relation des fonctions pédagogiques, des
tâches à réaliser par l'apprenant, des connaissances, avec
des types de logiciels et des théories de l'apprentissage. (Tableau
I.1)
Premièrement, les tâches proposées aux
élèves (comme par exemple lire, faire des exercices), sont
très fortement liées au rôle de l'ordinateur. Il s'agit
des
- 13 -
tâches prévues ou prescrites dans une situation
d'apprentissage et qui jouent un rôle plus ou moins hypothétique
dans les processus d'apprentissage.
Deuxièmement, chaque fonction est l'expression d'un
point de vue théorique sur l'enseignement et l'apprentissage. Les
principaux points de vue rencontrés sont le béhaviorisme, le
cognitivisme, le constructivisme et la cognition située.
Enfin, le point de vue théorique influence la
façon dont sont traitées les connaissances (Linard, 1996). Chaque
type de logiciel correspond à une façon particulière de
considérer la connaissance du domaine à enseigner. Le tableau I.1
résume les huit fonctions pédagogiques des logiciels didactiques
et leurs caractéristiques.
- 14 -
Tableau I.1 : Les huit fonctions pédagogiques
des didacticiels et leurs
caractéristiques, d'après De Vries
(2001)
Type de logiciels
|
Fonction pédagogique
|
Théorie
de l'apprentissage sous-jacente
|
Tâche de l'élève
|
Statut accordé aux
connaissances
|
Tutoriels
|
Présenter de l'information
|
Cognitiviste
|
Lire
|
Présentation ordonnée
|
Exercices répétés
|
Dispenser des exercices
|
Behavioriste
|
Faire des exercices
|
Association
|
Tuteurs intelligents
|
Véritablement enseigner
|
Cognitiviste
|
Apprendre, dialoguer
|
Représentation
|
Jeux éducatifs
|
Captiver l'attention et la motivation de l'élève
|
Behavioriste
|
Jouer
|
Répétition
|
Hypermédias et multimédias
|
Fournir un espace
d'exploitation
|
Cognitiviste Constructiviste
|
Explorer
|
Présentation en accès libre
|
Simulateurs
|
Fournir un environnement pour la découverte de lois
naturelles
|
Constructiviste Cognition située
|
Manipuler, observer
|
Modélisation
|
Micro-mondes
|
Fournir un environnement pour la découverte de domaines
abstraits
|
Constructiviste
|
Construire
|
Matérialisation
|
Logiciels
d'apprentissage collaboratif
|
Fournir un espace d'échange entre élèves
|
Cognition située
|
Discuter
|
Construction par l'élève
|
Source : De Vries (2001)
Nous allons présenter deux didacticiels sur les huit de
la classification de De Vries : les tutoriels et les exerciseurs car notre
prototype possède une architecture semblable à la leur. Les
tutoriels sont des environnements basés sur la présentation
ordonnée du contenu alors que les exerciseurs visent prioritairement
à consolider une notion, grâce à un entraînement
basé sur la répétition.
- 15 -
1. les tutoriels ou support de cours
Une fonction évidente de l'ordinateur dans
l'enseignement est celle de présenter de l'information sur
l'écran. Comme l'indique son nom, il s'agit de donner à
l'ordinateur un rôle de tuteur, de précepteur. (Demaizière,
1986)
Le tutoriel se présente en gros comme une suite de
trois éléments "information, question, commentaire"
entièrement prévus et rédigés à l'avance par
les auteurs du didacticiel. Ce qui permet d'instaurer un échange
didactique entre un apprenant et un enseignant simulé,
représenté par l'ordinateur.
Le tutoriel présente des pages écran avec, comme
dans un manuel scolaire, du texte, des explications, éventuellement
alternés avec des questions auxquelles l'élève doit
répondre avant de pouvoir continuer. La tâche proposée aux
élèves est donc de lire et d'étudier ce qui est
présenté sur l'écran. Son activité concrète
se limite à des actions ayant pour effet de tourner des pages (changer
l'affichage sur l'écran) et de répondre à des
questions.
Le point de vue théorique incarné est
cognitiviste. Il s'agit d'un apprentissage comme une acquisition de nouvelles
connaissances. Dans cette vision, le mode de présentation de
l'information influence les processus d'apprentissage (attention, encodage,
récupération) et ces processus à leur tour influencent le
résultat de l'apprentissage (prestation, performance). Ce point de vue
est objectiviste dans le sens où l'on considère que le monde peut
être structuré et organisé en entités,
propriétés et relations, indépendamment de
l'expérience individuelle. « Apprentissage » égale
alors « acquisition de cette structure objective » et un logiciel en
tant que support de cours doit la présenter au mieux. (Mayer, 1987)
- 16 -
2. Les exerciseurs
Un exerciseur est une collection automatisée
d'exercices le plus souvent de forme « objective ». Un exerciseur est
un didacticiel comprenant essentiellement des directives, des
énoncés ou questions, des réponses attendues, des
ressources de référence, un mécanisme de correction ou
d'évaluation et un mécanisme de rétroaction.
(Chassé et Lefebvre, 1982).
Connus sous le nom d'exercices répétés
(drill en anglais), ce logiciel a pour fonction celle de dispenser des
exercices. Le rôle joué par l'ordinateur est celui de stockage et
de distribution de multiples exercices. La tâche proposée à
l'élève est de résoudre des exercices. Selon Alessi et
Trollip (1991), les exercices répétés ne sont
appropriés qu'après avoir suivi un enseignement classique.
L'objectif est que l'élève s'entraîne pour obtenir aisance
et vitesse dans une matière.
Le point de vue théorique sous-jacent est
béhavioriste. Selon le béhaviorisme, les connaissances doivent
être définies en termes de performances et de comportements
observables. Les items (exercices) sont considérés comme des
stimuli et les actions de l'élève comme des réponses. La
récompense (renforcement) réside dans le fait d'avoir
donné la bonne réponse, de pouvoir passer à l'item
suivant, ou, dans certains cas, d'obtenir un événement auditif ou
visuel de la part de l'ordinateur.
Les énoncés et les réponses peuvent
prendre différentes formes constituant des variantes bien typées
:
- questionnaires à choix multiples (QCM) : parmi les
réponses proposées, il s'agit de choisir celle qui convient ;
- énoncés à compléter ou exercices
"à trous" appelés parfois textes lacunaires : on présente
des phrases, des tableaux, des schémas que l'apprenant doit
compléter ;
- 17 -
- questions à deux choix ou exercices « Vrai ou
Faux » : on propose les affirmations pour lesquelles l'apprenant doit
indiquer si elles sont vraies ou fausses, etc.
Un exerciseur présente les avantages suivants :
a. Acquisition d'automatismes relativement aux
connaissances de base :
Il rend possibles des séquences illimitées de
« drill and practice », ce qui est excellent pour
l'acquisition de connaissances qui passent par la mémorisation brute, ou
qui doivent devenir des automatismes. Dans ce cadre, un apprenant peut
s'entraîner et s'auto-évaluer avec profit en fonction d'objectifs
de formation qui doivent être définis au préalable et, bien
entendu, lui être communiqués. (Pochon, 1991).
b. Individualisation :
L'utilisation d'un exerciseur permet à chaque
apprenant de travailler à son rythme.
c. Économie de temps de classe :
Les exercices peuvent être faits en dehors des
séances en présentiel. Ainsi, on peut récupérer du
temps de classe pour la réalisation d'activités d'apprentissage
de niveau supérieur.
d. Léger gain de motivation et d'activité :
Un exerciseur introduit de la variété dans les
outils de travail fournis à l'apprenant et, par conséquent, peut
entraîner une grande motivation et une grande activité de sa
part.
Quand un apprenant travaille avec des exercices
imprimés, qu'il remet à un correcteur pour évaluation, il
y a habituellement un délai entre la fin de
e. Feedback immédiat :
- 18 -
l'exercice et la réception de la correction. Un
exerciseur médiatisé permet une réception
instantanée du feedback et de la correction. Or, plus une
erreur éventuelle est vite corrigée, plus la pratique correcte
est acquise rapidement et en profondeur.
Outre les avantages évoqués ci-haut, un
exerciseur a également des limites. La limite la plus
déterminante est intrinsèquement pédagogique : son
potentiel pédagogique est faible et sa puissance comme instrument
d'apprentissage est restreinte.
Ses limites peuvent être appréciées en les
situant sur l'échelle taxonomique de Bloom (domaine cognitif) : le plus
souvent le potentiel d'un exerciseur ne dépasse pas les deux premiers
niveaux de cette taxonomie (qui en comprend six), soit l'acquisition de
connaissances et la compréhension, les autres niveaux étant
l'application, l'analyse, la synthèse et l'évaluation.
L'exerciseur ne doit pas être utilisé pour
attribuer des notes d'évaluation sommative, autrement dit transformer
l'exerciseur en « test objectif noté ». En effet, la
performance testée avec ce type d'instrument n'est pas
nécessairement représentative du rendement de l'apprenant.
Favorisé par le hasard et aidé par des stratégies
d'analyse d'items, l'apprenant peut arriver à gonfler sa note sans
réellement puiser dans ses connaissances.
Pour surmonter ces limites pédagogiques, Coen (1999)
propose quatre stratégies :
1. La première stratégie gagnante consiste
à d'exploiter au maximum le potentiel formatif de l'exerciseur. Ainsi,
tout autant que le jeu des questions et réponses, le dispositif de
rétroaction fait la richesse d'un exerciseur. Celui-ci ne devrait pas
mettre l'accent sur la production de la bonne réponse, mais plutôt
sur l'offre d'une rétroaction adéquate qui aidera l'apprenant
à corriger le tir et à combler les failles de son
apprentissage.
- 19 -
2. On peut aborder avec un exerciseur des connaissances de
niveau supérieur en usant la deuxième stratégie. Ainsi, un
exerciseur peut contribuer à l'acquisition d'habiletés
méthodologiques dans la mesure où les items sont centrés
sur ledit processus méthodologique plutôt que sur le
résultat de ce processus. En sciences, par exemple, un tel exerciseur
lancerait les apprenants dans la résolution d'une
situation-problème complexe en proposant des items portant sur
l'identification des procédures reliées à chaque phase de
résolution, plutôt que sur l'aboutissement (calculs, mesures,
etc.) de chaque phase.
3. Sachant qu'un exerciseur peut s'avérer efficace
pour faire acquérir des connaissances de base, on veillera à
compléter la séquence d'apprentissage ainsi amorcée avec
des activités plus poussées d'application, d'analyse et de
synthèse.
4. En ce qui concerne le dispositif d'interrogation
lui-même, il est possible, au moyen d'un « indice de certitude
», d'une part, de minimiser l'effet de hasard ou de chance dans la
sélection des réponses aux items d'un exerciseur et, d'autre
part, d'enrichir la démarche d'apprentissage proposée à
travers l'exerciseur. Pour définir l'indice de certitude, on demande
à l'apprenant de spécifier pour chaque item proposé
à quel point il est convaincu d'avoir donné une bonne
réponse. Ce faisant, l'apprenant qui, par exemple, est tombé sur
la bonne réponse mais presque ou totalement par hasard, sera
invité à « se responsabiliser face aux réponses qu'il
produit en essayant de rendre visibles les parts d'ignorance qu'il
possède encore ».
Nous ne pouvons clôturer ce point sans signaler que les
exerciseurs conviennent surtout pour des apprentissages de base (connaissance,
compréhension et application). Pour cette raison, l'apprenant s'en
servira à des fins d'évaluation formative des apprentissages
plutôt qu'à des fins d'évaluation sommative.
- 20 -
I.1.3 LA PEDAGOGIE CENTREE SUR L'APPRENANT
I.1.3.1 Pédagogie
La pédagogie est souvent définie comme l'art et
la science d'enseigner aux enfants. Le concept de « pédagogie
» est donc très lié avec celui d'«éducation
». La pédagogie doit être différenciée de la
didactique. En effet la didactique se concentre essentiellement sur une
discipline et sur la manière de l'enseigner.
De manière générale, la pédagogie
peut être perçue comme une action qui vise à provoquer des
effets d'apprentissage. C'est une activité complexe, sous-tendue par des
valeurs et par des hypothèses relatives au développement cognitif
de l'individu. La pédagogie doit être considérée
comme un terme générique, qui englobe d'autres concepts qui lui
sont liés. Il existe, en effet, des méthodes pédagogiques,
des outils pédagogiques, des approches pédagogiques, des
pratiques et des activités pédagogiques, etc. (
www.Wikipédia.fr)
Aujourd'hui, la pédagogie se décline en plusieurs
sens :
a. il peut s'agir d'une réflexion sur l'action
éducative en vue de l'améliorer, ce que Durkheim nommait
déjà «théorie pratique» ;
b. il peut être question d'une doctrine (par exemple
les pédagogies Freinet, coopérative ou institutionnelle). Cette
doctrine émane de la démarche précédente qui s'est
systématisée ;
c. par extension, il peut s'agir aussi dans le langage
courant de l'art d'éduquer ou d'enseigner (on dit par exemple : c'est un
bon pédagogue). (Vellas, 2007)
Selon Houssaye (1998), la pédagogie est l'enveloppement
mutuel et dialectique de la théorie et de la pratique éducative
par la même personne, sur la même personne». Cette
définition a le mérite d'insister sur le fait que le
pédagogue est un praticien-théoricien de l'action
éducative qui cherche à
- 21 -
conjoindre la théorie et la pratique à partir de
sa propre action, à obtenir une conjonction de l'une et de l'autre.
I.1.3.2 Courants pédagogiques
Il existe plusieurs courants, écoles ou façons
d'envisager la pédagogie. Chacune regroupe plusieurs méthodes.
Quatre courants principaux, dont les appellations sont variables, coexistent
depuis l'Antiquité : traditionnel, humaniste, comportementaliste et
fonctionnaliste.
a. Le courant traditionnel : dans ce courant, le formateur
possède le savoir. La formation est conçue de telle
manière que le formateur transmette son savoir au formé. La
technique pédagogique la plus utilisée est l'exposé. La
pédagogie est centrée sur le formateur et le message à
transmettre.
b. Le courant comportementaliste : ce courant
considère qu'on peut faire évoluer le comportement d'un
formé en lui faisant vivre des stimuli externes.
c. Le courant humaniste : le formateur prend ici la figure
d'un conseiller dont l'objectif est de développer l'autonomie de
l'apprenant. La pédagogie est centrée sur l'apprenant. «
Apprendre, c'est changer, abandonner ses dépendances extérieures
à l'égard d'un maître ou d'un moniteur, c'est renoncer
à un savoir prédigéré, c'est s'exposer directement
à la vie ». (Rogers, 1984)
d. Le courant fonctionnaliste : le formateur se fixe pour but
la réalisation des objectifs de la formation. Aussi,
l'élève doit connaître les objectifs et contrôler
l'évolution de son apprentissage. C'est une pédagogie
centrée sur l'objectif et les techniques pédagogiques.
- 22 -
I.1.3.3 Le triangle pédagogique de Jean
HOUSSAYE
Selon Houssaye (1998), la situation pédagogique peut
être représentée selon un triangle dont les sommets sont :
le formé (apprenant, stagiaire ou élève), le formateur
(enseignant, moniteur, professeur) et l'objet de la formation (le contenu ou le
savoir, ce qui va être appris par le formé).Pour l'auteur, la
pédagogie est l'articulation privilégiée de deux des
pôles du triangle, excluant le troisième qui fait le fou ou le
mort avec lequel il faut cependant garder contact.
Figure I.2. Triangle pédagogique de Jean
Houssaye
Source : Houssaye (1998)
En fonction de ce schéma, il ne peut y avoir que trois
processus distincts selon les axes privilégiés : « enseigner
» qui privilégie l'axe professeur - savoir, « former »
qui privilégie l'axe professeur-élèves, « apprendre
» qui privilégie l'axe élèves - savoir.
Les trois côtés du triangle représentent
les relations qui s'établissent entre ces trois éléments
et qui, selon leur nature, vont induire ou définir tel ou tel
modèle pédagogique. Ainsi, Houssaye distingue deux modèles
pédagogiques, à savoir le modèle pédagogique
transmissif et le modèle pédagogique appropriatif.
- 23 -
Dans le modèle transmissif, l'accès à
l'objet de la formation dépend du formateur. En effet, nous dit cet
auteur, dans ce type de pédagogie, c'est le professeur qui est (ou qui a
été actif) ; c'est lui qui a déjà
opéré les élaborations, les processus intellectuels
supérieurs : analyse, synthèse,
etc. et il ne reste plus à
l'élève que le devoir, pas la construction du savoir. Cette
pédagogie, centrée sur les contenus, mène le plus souvent
à la passivité de l'élève.
Ce modèle correspond au dispositif d'enseignement
traditionnel où le formateur est dépositaire du savoir et il
impose les modalités d'accès à celui-ci, non seulement par
son style pédagogique, mais sa disponibilité, ses horaires de
travail, sa présence dans un lieu donné, etc.
Par contre dans le modèle appropriatif,
l'élève accède directement au contenu de la formation.
C'est le principe de base de l'autonomie. Ce contenu est rendu accessible par
le travail préalable du formateur pour le mettre en forme de telle
manière que l'apprenant puisse se passer de lui : c'est le sens du
travail de médiatisation des contenus de la formation. C'est dans un tel
modèle que l'apprenant devient son propre médiateur dans
l'accès au savoir, avec l'aide du spécialiste consultable et
privilégié qui reste l'enseignant. Ce dernier peut orienter son
attention et son travail sur la personne en train d'apprendre : on peut
véritablement parler ici de la formation centrée sur
l'apprenant.
I.1.3.4 La pédagogie centrée sur
l'apprenant (méthodes actives)
Pendant plusieurs siècles, l'éducation reposait
sur le courant traditionnel, courant qui avait pour modèle
théorique, les méthodes traditionnelles. Dans le cadre de ce
courant traditionnel, «Le fait essentiel que toute initiative
appartient au maître tend à faire, du rapport pédagogique,
un rapport d'autorité. Les connaissances bénéficient de
l'autorité magistrale et, théoriquement du moins, il n'y a pas
lieu de les mettre en doute. Sur le plan moral, l'élève est
considéré comme un objet à modeler de l'extérieur.
On pourrait appeler logocentrique un tel courant, exprimant ainsi le fait
qu'il
- 24 -
est centré sur le discours, son objet, sa structure
et son émetteur. Le premier mouvement de contestation va consister
à centrer l'acte pédagogique non plus sur le discours, mais sur
l'élève ». (Gabaude, 1972)
C'est en fait ce besoin de remettre l'élève au
coeur de l'éducation qui amena les pédagogues à initier
l'éducation nouvelle. Ce nouveau courant révolutionnaire sera
à l'origine de nouvelles méthodes pédagogiques ou
méthodes actives.
La pédagogie active est une philosophie de
l'éducation et de l'enseignement basée sur une certaine
conception que l'on se fait sur l'acte même d'enseigner. L'enseignant
prend en compte la motivation de l'élève, ses attentes, ses
besoins et lui propose des techniques à travers lesquelles il est
amené à chercher, à créer, à produire
etc.
La pédagogie active considère que
l'élève en tant qu'être humain est le sujet actif de son
apprentissage. L'élève découvre ou construit ses
connaissances. C'est pourquoi, l'enseignement doit être conçu
comme un processus d'auto-développement et d'auto-épanouissement.
(PASE, 2010 a)
La pédagogie active place donc l'élève au
centre de l'action éducative. Elle consiste à laisser
l'élève conjuguer lui-même, à la première
personne du singulier, les verbes suivants : entendre, observer, discuter,
faire et enseigner. (Silberman ,1979)
- Ce que j'entends, je l'oublie ;
- Ce que j'entends et observe, je m'en
souviens un peu ;
- Ce que j'entends, observe et discute, je
commence à le comprendre ;
- Ce que j'entends, observe, discute et fais, me donne des
connaissances et de la compétence ;
- Ce que j'enseigne à un autre, je le
maîtrise.
- 25 -
C'est le credo de cette pédagogie. Enseigner, ce n'est
donc pas transmettre ou communiquer des connaissances, c'est plutôt les
faire acquérir. Il ne s'agit cependant pas de connaissances seulement,
mais aussi de compétences, d'attitudes, de valeurs, etc. C'est
l'élève qui les conquiert, avec l'assistance du maître.
Lorsque l'élève s'engage dans les activités, il cultive la
mémoire, la compréhension, la compétence et la
maîtrise.
L'action d'enseigner, ce n'est pas déverser des
matières dans les têtes des élèves, il requiert
beaucoup plus que de paroles. Il implique l'apprentissage :
l'élève doit être actif et intellectuellement engagé
dans le processus, ce qui nécessite le traitement de la matière
reçue. (PASE, 2010 b)
La fin du 19e siècle et le début du
20e siècle ont été marqués par le
passage de la pédagogie traditionnelle à pédagogie
nouvelle. En effet, à cette époque, des pédagogues, des
médecins, des psychologues s'interrogent sur les systèmes
scolaires et, suite à leurs observations des enfants, constatent
l'inadaptation de ces systèmes au développement naturel et social
de l'enfant. Cette éducation nouvelle » place l'enfant au centre de
ses préoccupations et s'oppose à une pédagogie
traditionnelle centrée sur le maître et sur les contenus à
transmettre. (Gauthier, 1996)
C'est donc dans ce mouvement que se sont
développés de nombreux outils créés à des
fins purement didactiques et permettant un travail personnalisé et
individualisé. Parmi les tenants de cette pédagogie, on trouve
entre autres, Friedrich Fröbel, Maria Montessori, Ovide Decroly et
Célestin Freinet.
Nous nous intéressons à ces quatre personnages
à cause des efforts pour adapter l'enseignement à l'enfant puis
à le personnaliser et l'individualiser. Leur pédagogie veut
rendre les enfants libres et autonomes. Dans ce but, ils ont
créé
- 26 -
du matériel spécialement dédié
à l'enfant pour son apprentissage. Le tableau I.2 résume les
idées fortes de leur pédagogie.
Tableau I.2 : Idées fortes des pédagogues
de l'école nouvelle
Friedrich Fröbel
|
Le jeu est au centre du développement du jeune enfant.
Il confectionna tout un ensemble de jeux : les dons, en fonction des besoins
des enfants et de leurs aptitudes motrices. Ces dons sont mobiles,
réutilisables et adaptés à l'enfant. L'enfant choisit le
don qui l'intéresse, l'utilise et le manipule comme il le désire,
il est autonome.
|
Maria Montessori
|
Sa pédagogie prône la responsabilité et
l'autodiscipline.
L'apprentissage repose sur un matériel
pédagogique méthodiquement conçu et standardisé
permettant à l'enfant de
mesurer son degré de réussite et
d'évaluer ses progrès. L'éducateur dirige
l'activité de l'enfant sans le contraindre.
|
Ovide Decroly
|
L'école doit être conçue « par la
vie, pour la vie » : l'enseignement doit répondre aux centres
d'intérêt de l'enfant et doit prendre en compte l'environnement
socioculturel dans lequel il évolue. Sa pédagogie se
réalise par le jeu qui est considéré comme «
l'activité principale » de l'enfant car il lui permet d'imiter,
d'imaginer, d'être créatif, d'expérimenter, de
réfléchir.
|
Célestin Freinet
|
Sa pédagogie se résume à une seule
idée : « on ne comprend bien que ce qu'on transforme. Autrement
dit, le savoir et l'apprentissage doivent s'ancrer dans le vécu et la
vie de l'enfant pour avoir un sens et pour être compris et retenu par lui
».
Cette pédagogie est fondée sur trois principes de
base :
l'exploration, le tâtonnement et l'action.
|
I.1.3.5 Les fonctionnalités des méthodes
actives
Le modèle centré sur les élèves se
retrouve dans la psychopédagogie et recommande de partir de
l'élève. La théorie qui sous-tend une telle vision de
l'éducation, c'est le constructivisme, qui, contrairement au
comportementalisme,
- 27 -
repose sur l'idée selon laquelle un objet de savoir
n'est assimilable que construit par le sujet qui apprend.
On retrouve cette conception dans la théorie du
« learning by doing » (Apprendre par le
travail) de John Dewey. Il y a donc une nécessité
indéniable d'une activité de l'élève pour qu'on
puisse parler de l'apprentissage. Toutefois, apprendre quelque chose appelle
toujours, d'une façon ou d'une autre, la médiation d'autrui et
l'une des formes de cette médiation est de rencontrer quelqu'un qui vous
enseigne cette chose.
I.1.3.5 Les principes de la pédagogie active
La pédagogie active exige le recours aux
méthodes et techniques actives principalement axées sur quatre
principes didactiques : l'activité, la participation, l'anticipation et
la coopération. (PASE, 2010 b)
a. L'apprentissage actif : la pédagogie active
prône, comme premier principe, l'apprentissage actif qui permet à
l'élève de lier les connaissances, les attitudes (les
compétences) à leurs besoins. Il s'agit d'enseigner à
l'élève comment apprendre, prendre des décisions sur ce
qu'il éprouve et les actions à entreprendre.
Exemple : les exercices de laboratoire.
b. L'apprentissage participatif : le deuxième principe de
la pédagogie active est la participation. Les élèves
exécutent la plupart des activités : ils analysent,
étudient les idées, résolvent les problèmes et
appliquent ce qu'ils apprennent. L'apprentissage actif et participatif est
rapide, amusant et engage l'élève. Exemple : les études en
groupe.
c. L'apprentissage anticipatif : ce troisième principe
permet à l'élève d'agir à des fins présentes
et futures. L'élève doit trouver que les activités
scolaires lui permettent de résoudre les problèmes actuels et
ceux qui se poseront à lui dans
- 28 -
l'avenir. La pédagogie active tient compte de ce
principe en proposant aux élèves des situations -
problèmes plus réalistes.
Exemple : un exercice d'observation d'un objet qui servira
d'objet d'étude le lendemain.
d. L'apprentissage coopératif : ce
dernier principe est basé sur une approche de groupe : apprendre
ensemble de façon complémentaire et mutuelle. Les
élèves apprennent avec des objectifs communs, reçoivent
des récompenses mutuelles, utilisent des ressources communes et
profitent des rôles complémentaires.
Exemple : une prise en charge des élèves moins
doués par leurs condisciples lors de la préparation de l'Examen
d'Etat.
Les méthodes actives permettent à
l'élève de se sentir concerné par l'activité de
classe dont il est le premier bénéficiaire. Dans cette
étude, nous avons focalisé notre attention sur les
méthodes centrées sur l'élève pour leur application
dans le didacticiel de chimie appliquée qui constitue le système
d'apprentissage.
- 29 -
I.2. ETAT DE L'ART
L'enseignement et l'ordinateur ont une vielle histoire. Ce
chapitre va présenter l'état de l'art ; il sera articulé
autour de trois points, à savoir : les Applications Pédagogiques
de l'Ordinateur (APO), l'Enseignement Assisté par Ordinateur (EAO) et
l'intégration des Technologies de l'Information et de la Communication
(TIC) dans l'enseignement.
Au cours du XXe siècle, l'école a
tenté de s'approprier les médias et les dispositifs
technologiques, avec plus ou moins de volonté et plus ou moins de moyens
: radio scolaire (années 1930), télévision scolaire
(années 1950), informatique (années 1970), magnétoscope
(années 1980), multimédia (années 1990).
Nous allons traiter uniquement l'Enseignement Assisté
par Ordinateur (EAO) car il s'insère mieux dans le cadre de cette
recherche. Mais avant d'en arriver, jetons un regard sur les applications
pédagogiques de l'ordinateur.
I.2.1 Les applications pédagogiques de l'ordinateur
(APO)
On distingue plusieurs terminologies : on parle tantôt
des Applications Pédagogiques de l'Ordinateur (APO) ou des Utilisations
Pédagogiques de l'Ordinateur (UPO) ou encore des Utilisations
Didactiques de l'Ordinateur (UDO).
Jaffard (1990) distingue les effets sur chacun des trois
éléments du triangle pédagogique que sont : les
élèves, l'enseignant et le savoir.
a. Sur les élèves
- dans l'aide aux élèves en difficulté
par la diminution du taux d'échec ; - l'ordinateur permet de mieux tirer
profit des activités d'apprentissage des
élèves qui deviennent acteurs autonomes ou en
groupe, ils peuvent exercer
leur contrôle sur l'ordinateur ;
- 30 -
- comme on l'a montré, l'écran de l'ordinateur
permet de fixer des images et donc de mieux utiliser le rôle des images
mentales dans les apprentissages ;
- les élèves qui sont attirés par la
technologie et dont la motivation pour utiliser un ordinateur émane de
l'intérieur d'eux-mêmes, devant le choix parmi plusieurs
activités en classe, optent pour le travail avec un ordinateur et
deviennent plus productifs ;
- les élèves qui travaillent avec un
système d'apprentissage intégré, qui permet de suivre leur
propre rythme et de recevoir une rétroaction immédiate demeurent
concentrés plus longtemps ;
- l'utilisation régulière de l'ordinateur par
l'enseignant éveille la curiosité des élèves qui se
manifeste par la production de connaissances ;
- l'utilisation de la technologie favorise la collaboration au
lieu de l'isolement. Le désir de résoudre les difficultés
rencontrées favorise l'interdépendance et la collaboration entre
les élèves. Cette utilisation peut être un facteur pour
changer le climat de compétition qui existe dans la classe
traditionnelle en climat de coopération.
b. Sur l'enseignant
Son rôle demeure encore plus irremplaçable. En
effet :
- l'ordinateur lui permet d'être plus près des
élèves car plus disponible, débarrassé qu'il est de
tâches matérielles comme de faire et refaire des figures au
tableau ; les élèves y ont accès directement à
l'écran de l'ordinateur, de plus elles sont alors personnalisées.
Il sera à même d'intervenir plus efficacement dans les
activités d'apprentissage des élèves placés (en
individuel ou groupe de deux par exemple) devant un ordinateur et travaillant
sur un sujet donné ;
- l'ordinateur lui permet également d'être plus
performant grâce à des outils (logiciels ou autres technologies
éducatives) ;
- 31 -
- l'ordinateur utilisé dans l'acte pédagogique
amène l'enseignant :
à se questionner sur ses pratiques pédagogiques
et à remettre certaines en cause, à être plus exigeant sur
les objectifs et les activités d'apprentissage à mettre en oeuvre
lors d'une séquence pédagogique ;
à inventer des situations pédagogiques nouvelles
intégrant des Nouvelles Technologies Éducatives, le rôle
des TIC étant d'apporter un « plus pédagogique » ;
- comme de nombreux logiciels permettent aux
élèves "d'avancer et d'apprendre à leur propre rythme",
les enseignants-informateurs deviennent des enseignants-facilitateurs ; ils ont
alors davantage tendance à mettre l'accent sur les processus
d'apprentissage plutôt que la transmission de l'information ;
- l'utilisation de l'ordinateur modifie la dynamique de la
classe. Le travail en petits groupes d'élèves et auprès de
chaque élève individuellement rend moins nécessaire le
travail avec toute la classe en même temps ; ce qui permet de mieux
identifier les élèves qui ne comprennent pas ou qui comprennent
moins vite et moins bien ;
- avec l'implantation de l'ordinateur, l'enfant devient «
découvreur et artisan de sa propre connaissance ». Il est
amené à voir et à contrôler l'information
différemment. Et l'enseignant sera là pour le guider et le faire
évoluer ;
- à un modèle centré sur l'enseignant,
l'ordinateur contribuera à faire en sorte que le cadre d'apprentissage
soit centré désormais sur l'élève. L'école
sera non seulement un lieu où l'élève apprend des
connaissances, mais un lieu où il apprend à apprendre. Ainsi la
classe deviendra un centre actif d'apprentissage. L'ordinateur contribuera
à placer l'élève dans une démarche de
résolution de problème, plutôt que dans une situation de
réception passive de l'information. Ce nouveau climat favorisera
- 32 -
l'apprentissage et, nécessairement, le
développement de l'esprit d'observation de l'élève, son
esprit d'analyse et son sens critique.
c. Sur le savoir
Les effets se situent à deux niveaux :
1. sur l'évolution de la discipline enseignée :
par exemple en sciences expérimentales où l'ordinateur permet le
traitement en temps réel de données captées ;
2. sur l'évolution de la manière d'enseigner la
discipline : à titre d'exemple, l'utilisation des
Expérimentations Assistées par Ordinateurs (ExAO) et des outils
de simulation permettent de compléter et d'enrichir les
expériences réalisées par les élèves.
Pour Pochon et Blanchet (1991), l'ordinateur n'a pas encore un
statut très fixe, il navigue encore entre machine à enseigner et
outil didactique. Ils situent les utilisations de l'ordinateur en classe dans
cinq domaines selon l'évolution du temps : la didactique de
l'informatique, l'utilisation de l'ordinateur comme "machine à
enseigner", l'ordinateur comme outil de "développement cognitif",
l'utilisation de progiciels supportés par l'ordinateur, et l'ordinateur
comme outil de changement et d'innovation de l'école.
Les cinq domaines cités suivent, à quelques
nuances près, l'évolution chronologique du développement
de l'ordinateur. La figure ci-dessous retrace en grandes lignes de cette
évolution durant ces 20 dernières années.
- 33 -
Figure I.3. Evolution du développement
technologique de l'ordinateur ces 20
dernières
années
Source : Zampa (2003)
I.2.2 Enseignement assiste par ordinateur (EAO)
I.2.2.1 Présentation
Dans les premières recherches utilisant l'informatique
à des fins pédagogiques, l'ordinateur est considéré
comme une « machine à enseigner ». En 1970, le terme d'EAO
« Enseignement Assisté par ordinateur » commence à
être utilisé. C'est un type de programme éducatif
conçu pour servir d'outil d'enseignement. A partir de ce terme, toute
une série de sigles se sont succédés et une ribambelle de
définitions ont été données pour un même
sigle. Vivet (1989) donne différentes acceptions du sigle EAO, allant
d'Enseignement Assisté par Ordinateur, en passant par Echanges
Améliorés par Ordinateur et Environnement d'Apprentissage
Optimal. Puis ce sigle se modifie en EIAO pour désigner initialement
Enseignement Intelligemment Assisté par Ordinateur et plus tard pour
Environnement Interactif d'Apprentissage avec Ordinateur.
Actuellement le terme le plus employé est
l'Environnement Informatique pour l'Apprentissage Humain (EIAH). On voit bien
entendu que cette évolution est étroitement liée à
l'utilisation première de l'ordinateur (apprentissage-
- 34 -
enseignement) ainsi qu'aux évolutions du matériel
et de ce qu'il permet de réaliser.
I.2.2.2 Principe
On décrit l'Enseignement Assisté par Ordinateur
(EAO) comme l'enseignement-apprentissage au moyen de l'ordinateur. Né du
traitement informatique de l'enseignement programmé, qui découpe
les connaissances à acquérir en éléments simples,
du plus élémentaire au plus complexe, l'EAO fonctionne sur le
modèle béhavioriste, selon le schéma
stimulus-réponse-évaluation. Ainsi chaque réponse de
l'apprenant déclenche celle de l'ordinateur, conformément
à ce que le concepteur du logiciel a prévu.
Gagné, Wagner et Rojas (1981) ont identifié neuf
principes d'apprentissage dans un EAO, les voici brièvement
énumérés :
1. la contiguïté stimulus-réponse : fait
allusion au délai entre la présentation d'un stimulus et le temps
de réaction à ce dernier ;
2. la richesse des sollicitations : ce principe vise à
multiplier les occasions d'associer stimuli et réponses afin d'assurer
la rétention ;
3. l'usage adéquat des répétitions :
contribue à la consolidation de l'apprentissage en cours ;
4. l'à-propos de l'interaction ou du renforcement :
prévoir une période de synthèse ou de révision sur
les informations passées afin de faciliter leur amalgamation aux
nouvelles informations ;
5. la pertinence des indices utilisés : leur usage
judicieux peut amener l'apprenant à induire des associations difficiles.
La disparition progressive de ces indices assurera la cristallisation des
réponses ;
6. une organisation originale du contenu et un usage
judicieux des techniques de rappel : ce principe consiste à
prévoir une période de synthèse ou de révision
- 35 -
sur les informations passées afin de faciliter leur
amalgamation aux nouvelles informations ;
7. la variété dans les stratégies de
présentation : ce principe a pour but de caractériser les
habiletés intellectuelles des apprenants et d'en dégager un
modèle d'apprentissage ;
8. le respect des différences individuelles : à
l'aide des exemples nombreux et diversifiés, faire ressurgir en
mémoire court terme des informations antérieures ou des
stratégies d'acquisition déjà maîtrisées
(individualisation de l'apprentissage) ;
9. l'évaluation constante des attitudes : les
attitudes de l'apprenant influencent d'une façon ou d'une autre la
qualité de l'apprentissage. La réussite d'un apprentissage
dépend pour beaucoup des attitudes de l'apprenant (la motivation
intrinsèque et extrinsèque, la motivation rattachée
à la tâche, de celle rattachée à la performance, au
niveau d'aspiration de l'apprenant, à son goût de
compétitivité, à son désir d'appartenance, son
niveau d'anxiété, sa crainte de rejet et son besoin de
renforcement).
I.2.2.3 Intérêts et limites de l'EAO
Les logiciels d'EAO présentent un intérêt
manifeste dans les situations pour lesquelles ils ont été
conçus, à savoir :
- des activités où la machine peut remplacer
l'enseignant, quand elles sont ponctuelles, cadrées et en liaison
directe avec la vie de la classe ;
- des activités que seule la machine est en mesure de
proposer (animation, simulation) ou pour lesquelles l'ordinateur apporte une
valeur ajoutée appréciable (motivation et autonomie des
élèves, collaboration, messages sonores, lecture des images,
traitement des résultats, ...).
Les limites des logiciels d'EAO sont fixées d'une part
par la machine et sa programmation et d'autre part par l'usage abusif qui peut
en être fait. L'enseignant doit avoir conscience que l'EAO repose sur
cette double erreur :
- 36 -
- l'apprentissage se construit selon un mode linéaire,
au cours duquel l'apprenant serait successivement informé, exercé
puis évalué ;
- la machine se substitue à l'enseignant, qui n'est plus
indispensable.
I.2.3 Intégration des TIC dans l'enseignement
Les TIC n'ont pas été crées à des
fins didactiques mais actuellement elles sont amplement utilisées dans
l'enseignement (Zampa, 2003). Ces technologies offrent la possibilité de
: mémoriser, afficher, manipuler, analyser, calculer, rechercher,
dialoguer à des fins d'enseignement et d'apprentissage.
Vue leur pertinence pédagogique, les TICE entrainent de
nouvelles méthodes de travail et d'enseignement. El Hajjami Abdelkrim
(2008) envisage deux enjeux de l'intégration des TIC en classe et hors
classe :
1. En classe en présence du professeur, elles permettent
de (d') :
- aider les élèves à surmonter des
difficultés liées à l'apprentissage des disciplines ;
- rapprocher des phénomènes complexes, non
accessibles aux élèves, par des simulations adéquates ;
- stimuler chez eux la motivation à utiliser les TIC
dans leurs activités scolaires en leur offrant un espace convivial avec
des outils adaptés et performants (textes animés, images,
vidéo, effets sonores<) ;
- appuyer le travail du professeur.
2. Hors de la classe, dans un enseignement interactif en
ligne ou par utilisation de cédéroms interactifs, les TICE
favorisent :
- la gestion autonome du temps et d'espace : l'apprenant
gère selon ses disponibilités le temps d'accès à la
formation, ainsi que le lieu de cette formation ;
- la réduction des coûts : les frais que
nécessitent la présence en classe sont supprimés ;
- 37 -
- la richesse de l'accès à l'information : les
apprenants peuvent avoir accès, par le biais des liens hypertextes,
à des documents très variés ;
- les cours actualisés : les formateurs peuvent
facilement mettre à jour les références
pédagogiques à mesure que de nouvelles informations apparaissent
;
- l'espace coopératif : les technologies en ligne
permettent d'interagir avec les autres étudiants, les formateurs ou les
tuteurs ;
- les évaluations instantanées : les tests
peuvent être corrigés, notés et restitués en
quelques secondes.
- 38 -
CONCLUSION PARTIELLE
Dans ce chapitre, nous avons abordé tour à tour
la définition des concepts clés et la place de l'ordinateur dans
l'enseignement. Il a été démontré que le design
pédagogique sert à structurer le contenu d'un cours afin d'en
faciliter l'apprentissage, ce qui permet d'atteindre les objectifs
pédagogiques prédéfinis.
Le design pédagogique se réalise en trois
étapes :
- l'identification du but et des objectifs
spécifiques du cours ;
- la structuration du contenu en unité
d'apprentissage logique ;
- l'élaboration des stratégies
pédagogiques permettant d'identifier les
meilleurs moyens ou outils pour atteindre les objectifs.
L'ordinateur constitue un outil pour la motivation, favorise
l'activité et aide à atteindre des objectifs d'autonomie, de
travail individuel ou en groupe. Il est également une
encyclopédie active, créateur de situation de recherche, tableau
électronique, outil de calcul et de traitement de données et
images, instrument de simulation, évaluateur neutre et
instantané, répétiteur inlassable, instructeur
interactif,<L'utilisation des ordinateurs a permis une réelle
automatisation de certaines tâches de l'enseignant, le laissant ainsi
libre de consacrer plus de temps sur des problèmes plus importants.
Par ailleurs, nous devons considérer que l'ordinateur
n'est pas une panacée. Il a bel et bien sa place en classe au même
titre que les autres supports pédagogiques mais il ne peut pas jouer le
rôle essentiel de l'apprenant. Sans sa participation active, sans sa
motivation, son envie d'apprendre, aucun logiciel ne pourra lui transmettre des
connaissances de manière significative. De même, l'ordinateur
n'est pas une machine qui a vocation à remplacer l'enseignant. C'est lui
qui détermine la tâche à accomplir, qui donne la consigne
initiale ; pendant la réalisation de la tâche, il aide les
apprenants quand ils ont des problèmes et c'est lui qui devra finalement
évaluer les productions des élèves. En bref, il faut
- 39 -
constamment garder à l'esprit que l'ordinateur est un
moyen et non une fin, que son rôle doit être défini par
l'utilisateur, et que rien ne peut remplacer le facteur humain, principalement
en matière d'éducation. (Ikolongo Befembo, 2010)
Pourtant, l'outil informatique peut oeuvrer en faveur d'une
pédagogie active, voire être d'une aide non négligeable
pour certains enfants considérés comme étant en
échec scolaire. Son usage pour l'apprentissage constitue un moyen
pédagogique supplémentaire et complémentaire aux
méthodes d'apprentissage existantes. (Baron, 1999)
Pour Perrenoud (2002), « Les enfants naissent dans
une culture où l'on clique, et le devoir des enseignants est de
s'insérer dans l'univers de leurs élèves ». Il
ajoute : « L'école doit dispenser un enseignement utile
à l'extérieur et de qualité. Sinon, comment voulez vous
que les élèves aient confiance en elle ?
A présent que toutes les précisions d'ordre
théorique ont été faites et que le fil d'Ariane qui nous
guidera dans les méandres de cette recherche a été
tissé, nous allons nous engager dans la seconde partie de notre travail
va se focaliser sur le cadre pratique. Cette partie comporte trois chapitres :
le premier est consacré à l'architecture et les outils qui ont
servi pour la conception pédagogique et informatique de notre
didacticiel ; le second porte sur le cadre méthodologique de la
recherche et le troisième concerne les résultats.
- 40 -
DEUXIEME PARTIE :
CADRE PRATIQUE
- 41 -
CHAPITRE II :
CONCEPTION DU DIDACTICIEL DE CHIMIE
APPLIQUEE
INTRODUCTION
Dans ce chapitre, nous présenterons les
différentes étapes suivies pour la réalisation de notre
didacticiel. De façon générale, le processus de conception
nécessite la participation de plusieurs personnes et peut être
décomposé en sept étapes (Larbi Omar, 2008) :
a. Emergence d'une idée de didacticiel à
produire.
Loin d'être un logiciel d'enseignement
programmé, notre didacticiel se veut être un instrument qui
incarne une visée pédagogique et une visée didactique. Il
s'agit d'un outil qui peut être utilisé par un enseignant pour
augmenter l'efficacité de son enseignement et par un apprenant pour
augmenter l'efficacité de son apprentissage.
L'idée maitresse dans la production de cet outil est
fondée sur le principe selon lequel c'est l'élève qui se
trouve au coeur de l'action éducative en tant que personne ayant droit
à la formation digne d'un être libre, indépendant et en
quête de savoir. C'est donc l'élève qui, sans être
forcé à subir des connaissances, même indispensables, doit
se sentir constamment confronté à des situations qui l'incitent
à savoir plus.
La deuxième idée voudrait que cet outil
technologique soit réellement au service de l'enseignant, qui au lieu de
demeurer le détenteur du savoir, devienne plutôt l'animateur de la
classe ; il la guide dans le choix des orientations, maintient son
intérêt, active sa recherche et formule les résultats tout
en indiquant les champs d'application.
b. Clarification de cette idée : à partir de
l'idée initiale il faut dégager des informations comme les
objectifs de la présentation, le type de public concerné,
- 42 -
les fonctionnalités attendues, le choix de support de
communication à utiliser. Un synopsis permet de mettre en forme
l'ensemble des réponses aux questions précédentes.
c. Ecriture du scénario : une fois que l'on a
décrit l'objectif du dispositif, il faut préciser les moyens et
les méthodes pour y arriver : quelle stratégie utiliser pour
l'exploration des informations ou la navigation dans le document ?
d. Ecriture du scénarimage (story-board) : il
décrit de manière visuelle le résultat graphique attendu.
Il permet d'identifier les médias utilisés ainsi que
l'interactivité à attacher à ces médias.
e. Réalisation de la maquette : à la fin de
l'écriture du scénarimage, on réalise une maquette qui
permet de tester un scénario et d'avoir une première idée
du document dans sa forme finale. À partir de cette maquette, on peut
choisir de remettre en cause des choix faits précédemment.
Actuellement dans un contexte commercial, la réalisation de cette
maquette est laissée aux soins des informaticiens et nécessite
une description très précise du scénarimage et du
scénario.
f. Production du document : une fois les choix faits, il ne
reste plus qu'à produire le document. Cette phase se décompose en
deux sous tâches :
- création ou collecte des médias qui
composeront le document, cette phase est généralement
réalisée par des graphistes.
- assemblage des différents médias pour constituer
le document.
g. Diffusion : une fois le document produit, il est
diffusé. Cette diffusion peut être réalisée par
l'intermédiaire de CD-ROM ou via le Web.
Le processus de conception de notre dispositif peut être
décomposé en deux grandes étapes : la conception
pédagogique et la conception informatique intégrant ainsi les
cinq phases du modèle ADDIE (design pédagogique)
évoqué au chapitre I.
- 43 -
II.1 LA CONCEPTION PEDAGOGIQUE
II.1.1 PHASE D'ANALYSE
Cette phase comporte quatre étapes : a. Les
fonctions du didacticiel :
Comme nous l'avons souligné ci-haut, l'objectif
principal de la création de ce didacticiel est de permettre un meilleur
apprentissage de la chimie appliquée en favorisant la participation
active de l'apprenant dans la construction de ses propres connaissances et
compétences. En utilisant la grille de classement de De Vries (cfr.
Chapitre 1), notre didacticiel possède deux caractéristiques : le
tutoriel et l'exerciseur, considérés comme des outils
pédagogiques efficaces dans l'enseignement et l'apprentissage. Le
tutoriel présente l'ensemble des connaissances à acquérir
par l'élève tandis que l'exerciseur est un instrument
d'évaluation formative ou d'auto-évaluation permettant aux
élèves de faire le point sur leurs acquisitions de savoirs et
savoir-faire.
Ces deux fonctions du didacticiel viennent décharger
l'enseignant de son rôle de répétiteur et de
précepteur. Ainsi soulagé d'aspects répétitifs ou
fastidieux de sa tâche, il retrouvera certainement du temps pour les
remédiations et rattrapages qui en constituent un pôle important
et pour lequel il est irremplaçable. Même si l'enseignant est
absent du moment où l'apprenant se trouve occupé avec le
didacticiel, c'est lui qui décide, organise et gère
l'accès des apprenants à ce type de produit ; il devient alors,
de manière modeste sans-doute, gestionnaire d'apprentissage chez l'un ou
l'autre élève. La figure III.1 montre la place de l'ordinateur
comme facilitateur du processus d'apprentissage.
- 44 -
Figure II.1 : Ordinateur, auxiliaire d'enseignement
Source : Duchâteau (1992)
b. Le profil du public cible
L'Instructional design ne peut se passer de la
considération de son premier « client », l'apprenant. Le
profil du public cible contient ses caractéristiques administratives et
pédagogiques (niveau, population, etc.).
Ce didacticiel est conçu principalement pour les
élèves finalistes des humanités scientifiques,
option biologie-chimie. Toutefois, les élèves d'autres
sections telles que chimie industrielle, agriculture générale,
vétérinaire,<peuvent également s'y intéresser
grâce à quelques modules qui cadrent avec leurs filières de
formation.
Ces élèves, en majorité jeunes,
constituent un public hétérogène quant à
l'alphabétisation informatique. Certains d'entre eux qui étudient
en ville devanceraient ceux de l'intérieur du pays en ce qui concerne
l'utilisation de l'ordinateur. Cependant, il faut noter que même parmi
les élèves citadins, il y a des disparités selon les
écoles de provenance. Nous observons de plus en plus un engouement de la
part des jeunes à l'égard de l'ordinateur et des jeux
vidéo.
- 45 -
Nous sommes d'avis de ceux qui pensent que si les jeunes sont
si intéressés à l'idée d'utiliser l'ordinateur pour
se divertir, il en sera ainsi si on leur offre d'apprendre à l'aide de
cette même technologie. En plus, la correction informatisée de
l'Examen d'Etat et la publication des résultats sur le site du
ministère de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (EPSP)
depuis 2008 est un facteur qui pousse les élèves à
s'intéresser encore plus à l'informatique. En
général, on remarque que les TIC suscitent un
intérêt spontané chez les jeunes (utilisation des options
variées sur le téléphone, usage d'iPhone, d'iPod,
d'iPad,...).
c. L'identification et la description des
ressources
Le manuel de chimie appliquée élaboré
lors de nos recherches antérieures de DEA nous a servi pour identifier
le contenu du didacticiel. Ce contenu est pertinent, conforme au programme
national de chimie 2005 et adapté à ses destinataires. La forme
ergonomique rend l'apprentissage aisé et attrayant.
d. L'étude pédagogique et didactique
La chimie est un cours expérimental qui associe
étroitement la théorie et la pratique. Mais les conditions
actuelles l'ont rendu purement théorique et indigeste à cause de
l'absence et/ou du sous-équipement des laboratoires.
L'Objectif Terminal d'Intégration (O.T.I.) de
l'enseignement de chimie appliquée est défini comme suit :
à partir d'une situation vécue (situation - problème) qui
met en évidence les phénomènes chimiques ainsi que les
différents problèmes liés à la santé et
à l'environnement, un élève qui termine les
humanités secondaires en chimie devra être capable de la traiter
(identifier, observer, analyser, proposer une hypothèse,
expérimenter, interpréter et tirer une conclusion). Et dans le
cas de la santé et l'environnement, proposer des solutions
appropriées tant préventives que curatives. (Ikolongo Befembo,
2009)
- 46 -
Le remaniement du programme national de chimie a conduit
à l'ajout des nouvelles matières telles que la chimie
appliquée en 6e année, avec comme conséquence
l'augmentation du volume horaire. Au lieu de 6 heures de cours consacré
par semaine, le programme actualisé prévoit 8 heures pour le
cours théorique et 2 heures de travaux pratiques par mois.
(Ministère de l'EPSP, 2005)
Nous constatons que le contenu étant trop volumineux,
toute la matière prévue ne peut être enseignée
entièrement de manière efficace durant le temps imparti. Les
enseignants de chimie sont donc confrontés au défi majeur de
maintenir la qualité de l'enseignement dans un contexte
caractérisé par l'insuffisance du nombre d'heures de cours
théoriques et pratiques et le manque quasi-total d'équipements de
laboratoire.
Au-delà de contraintes horaires, illustrer
l'enseignement pour le rendre plus attractif constitue également l'une
des attentes du cours de chimie. D'autre part, l'absence d'expériences
constitue un handicap pour les élèves qui n'arrivent pas à
la fin de leur formation, à utiliser le matériel ni à
réaliser les manipulations simples.
En substance, le didacticiel de chimie appliquée
souhaité devrait soutenir (compléter et suppléer) les
cours en présentiel sans les remplacer, illustrer les notions
enseignées et stimuler chez l'apprenant le sens pratique, favoriser la
libre exploration et exploitation de la matière, aider
l'élève à réfléchir sur son apprentissage,
lui offrir de nombreux exercices d'auto-évaluation et l'inciter à
l'autonomie. Cela suppose créer un support
pédagogique davantage centré sur l'apprenant et ses
activités d'apprentissage.
Pour mieux déterminer les objectifs
généraux de notre didacticiel et dégager les
priorités, nous allons nous référer aux résultats
de l'enquête exploratoire menée en 2006 lors de nos recherches de
DEA. Sur base des questionnaires élaborés pour les inspecteurs de
chimie, les chefs d'établissement,
- 47 -
les enseignants de chimie et les élèves
finalistes de la Sous-division de Ngaliema, nous ne retenons ici que les avis
des 100 élèves finalistes interrogés :
- le contenu de chimie appliquée est méconnu des
élèves (73,7%) ;
- le souhait de faire beaucoup d'exercices et travaux
pratiques pour mieux assimiler le cours de chimie (44,7%) ;
- le manque de manuel scolaire et autre matériel
didactique (55,3%) ;
- tenir compte des difficultés des élèves
dans l'élaboration des supports pédagogiques (34,4%). (concepts
trop abstraits, notions de mathématique,<). (Ikolongo Befembo,
2009)
II.1.2 PHASE DE CONCEPTION
La phase de conception englobe trois étapes : la
définition des objectifs d'apprentissage, l'architecture du didacticiel
et la scénarisation des apprentissages.
a. Définition des objectifs d'apprentissage
Au terme de l'analyse des besoins des élèves,
l'objectif du didacticiel est de permettre aux élèves de
construire les connaissances, d'acquérir les savoir-faire et les
savoir-être en chimie appliquée et d'apprendre à
apprendre.
Ainsi, l'objectif intermédiaire d'intégration se
définit de la manière suivante : au terme de l'apprentissage,
l'élève aura :
- assimilé, en première acquisition les
différents processus de préparation en chimie appliquée
;
- maîtrisé les méthodes de synthèse
des substances minérales et organiques les plus courantes qui lui
permettront de les mettre en pratique.
Dans cette optique, le didacticiel de chimie appliquée
entend associer théorie et pratique. A aucun moment, il ne remplace les
cours présentiels et les travaux pratiques enseignés dans les
écoles. Au contraire, il les renforce. Le didacticiel a pour vocation
principale d'illustrer les notions enseignées en
- 48 -
présentiel et de permettre aux apprenants de tester
leurs connaissances et consolider leurs acquis par de nombreux exercices.
b. L'architecture du didacticiel
L'environnement pédagogique informatisé est
structuré en 15 modules hiérarchisés (figure III.2) qui
impose un certain cheminement de l'apprenant en vue d'acquérir les
compétences visées. Chaque module est décomposé en
cinq unités d'apprentissage.
Figure II.2 : Architecture du didacticiel
Source : Elaborée par nous-même sur
base du Didacticiel de chimie appliquée. Un module
représente un élément de structure
pédagogique et il vise à répondre à une question de
formation. Selon A6-Médi-Guide (2006), un module pédagogique
constitue l'ensemble des connaissances que l'auteur veut faire acquérir
aux apprenants. Il est constitué d'un ensemble des activités et
comprend un objectif pédagogique ainsi que des objectifs
spécifiques associés aux notions, celles-ci étant
considérées comme les plus petits éléments de
connaissances à enseigner.
- 49 -
Le tableau ci-après donne les intitulés de
chaque module du cours. Ces titres sont formulés en termes de questions
pour éveiller la curiosité de l'apprenant, susciter son
intérêt intrinsèque, l'interpeller et le motiver.
Tableau II.1 : Intitulés des modules du didacticiel
MODULE
|
INTITULE
|
Module 1
|
Comment fabrique-t-on la chaux vive et le ciment ?
|
Module 2
|
Comment purifie-t-on l'eau ?
|
Module 3
|
Comment se fait la teinture et l'impression des tissus
?
|
Module 4
|
Qu'est-ce que l'aluminothermie ?
|
Module 5
|
Quelles sont les applications de l'électrolyse
?
|
Module 6
|
Comment produit-on du biogaz (méthane) et de
l'acétylène ?
|
Module 7
|
Comment fabrique-t-on les polymères ?
|
Module 8
|
A quoi sert la vulcanisation du caoutchouc ?
|
Module 9
|
Comment produit-t-on le sucre ?
|
Module 10
|
Comment produit-on la bière ?
|
Module 11
|
A quoi sert l'acide citrique ?
|
Module 12
|
Comment fabrique-t-on le chloroforme ?
|
Module 13
|
Comment élabore-t-on les colorants ?
|
Module 14
|
Comment extrait-on l'huile ? Comment fabriquer du savon et
les produits cosmétiques ?
|
Module 15
|
Comment obtenir du vernis à partir du copal ?
|
Tous ces quinze modules du didacticiel sont conçus
selon l'architecture suivante : chaque module se décompose en
unité d'apprentissage (UA). Une UA présente un ensemble
d'activités destinées aux apprenants et choisies en fonction de
leur potentiel à développer une ou plusieurs habiletés au
regard d'un ensemble de connaissances données (Paquette, 2002).
L'unité d'apprentissage est décrite par un verbe d'action et en
fonction de l'apprenant. C'est ainsi que l'unité 1 porte le titre «
je m'exerce », l'unité 2 est intitulée «
j'expérimente », l'unité 3 a pour titre « je me
documente », l'unité 4 est titrée « je résous
une situation-problème » et enfin l'unité 5 « je
découvre les mots clés ». Ces titres ont été
attribués en remplaçant le jargon informatique par le jargon
pédagogique afin de mieux faciliter l'exploration du contenu par
l'apprenant. Ceci a été fait dans le souci de nous conformer avec
la philosophie de la pédagogie active qui place
- 50 -
l'enfant au centre de toute action éducative et le
laisse conjuguer lui-même les verbes à la première personne
du singulier.
c. La scénarisation des apprentissages
Dès lors que la structure pédagogique a
été établie, il s'agit maintenant de décrire un
scénario d'apprentissage pour chacune des unités d'apprentissage
: - l'objectif de l'UA n'est autre que l'énoncé de l'UA ;
- la consigne d'apprentissage c'est-à-dire «
l'énoncé qui explicite de façon détaillée
comment réaliser une activité d'apprentissage ou un ressource
». Exemple : dans l'unité « je m'exerce », il est
indiqué la consigne suivante : cette unité me permettra de tester
mes connaissances, faire des applications directes et consolider mes acquis.
- les ressources pédagogiques : ces ressources qui sont
destinées aux apprenants servent à réaliser une ou
plusieurs activités d'apprentissage (exercice, production,<)
(Paquette, op.cit).
Exemple : galerie d'images, schémas,<
- les productions qui devraient résulter des
activités d'apprentissage. Exemples : des exercices d'évaluation,
des expériences réalisées, activités documentaires,
situations-problèmes.
II.2 LA CONCEPTION INFORMATIQUE DU DIDACTICIEL
II.2.1 PHASE DE DEVELOPPEMENT
La phase de développement comporte trois étapes
essentielles : le choix du logiciel de programmation, les
fonctionnalités utilisées et l'organisation et la structure du
contenu.
a. Choix du logiciel de programmation
Le logiciel de programmation utilisé est
eXeLearning (eLearning XHTML editor). C'est un logiciel auteur qui est
dédié pour créer des contenus et des modules
d'évaluations dans la perspective d'alimenter les environnements
numériques de travail (ENT) dans une logique de formation, de suivi
et
- 51 -
d'accompagnement des apprenants (Le Clainche, 2010).
Développé à l'Université d'Auckland en
Nouvelle-Zélande, eXeLearning permet de
créer des séquences d'activités d'apprentissage
interactives dans tous les domaines de l'enseignement.
Simple, efficace et multiplateforme (Windows, MacOS, Linux),
ce logiciel permet à l'enseignant de créer des cours attractifs
que l'apprenant qui pourra l'utiliser pour produire des travaux et s'initier
à une utilisation propre des ressources d'Internet.
Devant une grande variété d'outils pouvant
être utilisés pour la conception et la mise en ligne des contenus,
notre choix a porté sur ce logiciel pour les raisons suivantes :
- eXeLearning est un outil
polyvalent qui permet de générer différents types de
contenus adaptés à différents plateformes
pédagogiques telles que Moodle, Claroline, Ganesha,
Dokeos, etc. ;
- eXeLearning est un logiciel open
source (libre et gratuit) ; mais suffisamment performant dans la mesure
où il permet l'intégration de plusieurs types de contenus
(textes, iconographiques, audio ou vidéo) et dans la mesure aussi
où il permet de créer des évaluations interactives avec
une possibilité de suivi des apprenants ;
- des exercices interactifs (textes à trous, QCM, etc.)
peuvent également être proposés ;
- il permet de présenter des contenus sous forme de
documents numériques de qualité professionnelle ;
- eXeLearning propose la
création des outils pédagogiques ou iDevices qui
comprennent une gamme de formes pédagogiques qui décrivent le
contenu (p.ex. objectifs, études de cas, activités de lecture,
texte libre) ;
- 52 -
- Avec eXe, les utilisateurs peuvent
développer des structures d'apprentissage qui leur conviennent et
créer des ressources flexibles et facilement mises à jour ;
- il est conçu pour aider les enseignants et les
concepteurs pédagogiques dans la publication du contenu sur le web, sans
être des experts du HTML ou du XML.
b. Les fonctionnalités utilisées
Nous allons nous attarder uniquement aux
fonctionnalités que nous avons exploitées. Les différents
outils peuvent être classés en deux catégories : les outils
d'édition de textes et les outils d'évaluation.
1. Les outils d'édition de textes
:
Ces outils nous ont permis de rédiger un texte libre,
présenter une activité, proposer une activité de lecture
en donnant des consignes, préciser les objectifs visés à
travers l'activité proposée et présenter un message de
retour suite à l'activité. Les outils d'édition
utilisés sont : activité, activité « lecture »,
objectifs, réflexivité et texte libre.
2. Les outils d'évaluation :
Pour créer les activités d'évaluation,
nous avons exploité les outils pédagogiques suivants :
activité « remplir les blancs », choix multiple, exercice
« vrai ou faux », galaxie d'images et Quiz SCORM.
Chaque activité d'évaluation commence par une
consigne qui sert de base à l'exercice. Il est possible de donner des
indices pour aider l'apprenant à comprendre la question en cas de
besoin. Ensuite, on peut mettre un message de retour approprié
(écho en retour) qui lui permettra de savoir si sa réponse est
exacte.
- 53 -
Hormis le Quiz SCORM qui est un outil d'évaluation
sommative, tous les autres sont des outils d'évaluation formative. En
fait, le quiz SCORM est une variante du QCM, mais qui permet d'enregistrer les
scores de l'apprenant. Mais en amont, le score exigé est fixé
pour que l'exercice soit considéré comme réussi.
Ces différentes ressources qui sont mises à la
disposition de l'élève sont choisies pour susciter la motivation
de celui qui apprend en le renforçant positivement et en lui donnant un
espace dans lequel il puisse apprendre à son propre rythme.
Nous avons mis également l'accent sur le
caractère personnel de l'apprentissage (enseignement
individualisé) et sur les activités à réaliser
(expériences, documentaires et situations-problèmes).
c. Organisation et structure du contenu
La première tâche à réaliser
était d'organiser et de structurer le contenu d'apprentissage dans
l'environnement informatique. A cet effet, nous avons d'abord
créé le plan de la séquence et choisi les activités
pour alimenter ses différentes parties.
Selon la démarche pédagogique centrée sur
l'élève, chaque séquence d'apprentissage porte un titre et
comprend quatre rubriques sous forme d'activités, à avoir :
je m'exerce, j'expérimente, je me documente, je
résous une situation-problème et je découvre les mots
clés. Pour faciliter l'exploration et l'exploitation du
contenu par les apprenants, nous avons remplacé le jargon informatique
par le jargon pédagogique. Ceci dans le but de respecter l'esprit de
notre approche basée sur la responsabilisation et l'intérêt
de l'apprenant qui le pousse à se prendre en charge en faisant le choix
de l'activité qu'il désire réaliser.
A présent, nous allons présenter les
éléments constitutifs de chaque module. Nous décrirons
ci-dessous les six unités pédagogiques de base.
- 54 -
Les figures suivantes dévoilent la présentation
de quelques pages du didacticiel. La figure II.3 montre l'arborescence du plan
et la page d'accueil du didacticiel.
Figure II.3 : Arborescence du plan et page d'accueil
du didacticiel
Après cette étape, nous avons ensuite repris ces
quatre activités de base dans les autres modules formant ainsi un
système informatique plus complexe avec 15 (quinze) module, dont la
granulométrie (taille) a été bien étudiée
(ni trop grande, ni trop petite à la fois). Parmi ces modules, on compte
5 (cinq) qui cadrent avec les synthèses minérales et 10 (dix) qui
portent sur les synthèses organiques.
- 55 -
1. UNITE 1
Cette unité donne le titre du module, les objectifs
poursuivis, les pré-requis et l'activité « lecture ».
Les objectifs sont formulés à la première personne pour
sensibiliser l'apprenant sur les savoirs, les savoir-faire et les
savoir-être qu'il doit acquérir (cfr. Figure II.4)
Figure II.4 : Présentation d'un module avec
ses objectifs et pré-requis
Cette unité permet à l'ordinateur de jouer le
rôle de tuteur et de précepteur car elle présente les
informations du module sur l'écran. L'apprenant est invité
à lire et à étudier. Cette activité est du type
cognitif et dans ce cas le didacticiel remplit sa fonction de tutoriel.
- 56 -
2. UNITE 2
L'unité 2 porte sur les exerciseurs. A la fin de la
première activité consacrée sur la « lecture »,
l'élève est invité à s'exercer afin de tester et de
consolider ses connaissances sur les notions apprises dans le module. Les
outils d'évaluation qui sont intégrés dans cette
unité sont présentés dans les figures ci-après :
La figure II.5 montre un exemple d'une activité «
remplir les blancs ».
Figure II.5 : Énoncé d'une
activité « remplir les blancs » ou texte « à trou
»
La figure II.6 donne la correction de l'activité «
remplir les blancs », les
réponses exactes apparaissent sur fond vert alors que
celles qui sont
|
fausses
|
apparaissent sur fond rouge. Comme il s'agit d'une
évaluation formative, si l'élève est bloqué, il
peut se faire aider en cliquant sur le bouton « Montrer les
réponses »
- 57 -
Figure II.6 : Correction de l'activité « remplir
les blancs » La figure II.7 indique un exemple de QCM
Figure II.7 : Questionnaire à choix multiple
(QCM)
- 58 -
La Figure II.8 illustre un exemple de question à deux
choix, de type vrai/faux.
Figure II.8 : Question à deux choix
(vrai/faux)
- 59 -
La figure II.9 indique un exemple de question de type Quiz
SCORM
Figure II.9 : Quiz SCORM
Grâce à ces différents outils
d'évaluation formative, l'ordinateur joue le rôle de stockage et
de distribution d'exercices. L'unité 2 cadre mieux avec la
théorie béhavioriste.
- 60 -
La figure II.10 illustre le feed-back immédiat.
Feed-back immédiat
Figure II.10 : Feed-back
immédiat
Cette figure montre une correction instantanée aux deux
questions posées ; le renforcement positif pour une réponse
exacte et le renforcement négatif pour une réponse incorrecte.
Cette rétroaction entre dans la ligne de compte de la pédagogie
Skinnerienne fondée sur le conditionnement opérant. Ceci permet
de s'assurer si l'objectif est atteint ou non.
- 61 -
3. UNITE 3
L'unité 3 est consacrée aux activités
expérimentales telles que des travaux pratiques effectivement
réalisables par les élèves avec des manipulations
décrites de façon détaillée, les objectifs des TP
sont précisés clairement, ainsi que le matériel
nécessaire ; ces TP font l'objet de questions qui facilitent l'analyse
et l'interprétation. La figure II.11 illustre une activité
expérimentale.
Figure II.11 : Activité
expérimentale
Cette activité vient appuyer l'aspect
expérimental du cours de chimie en proposant un protocole que
l'élève peut maîtriser et appliquer au laboratoire.
4. UNITE 4
Cette unité porte sur une activité documentaire
qui permet une ouverture pluridisciplinaire vers les sciences naturelles et les
problèmes de consommation ou d'environnement, des dossiers clairs et
illustrés proposant un rapprochement du cours avec la vie industrielle
et technique, des questions permettent de susciter une discussion autour du
thème abordé.
La figure II.12 montre une activité documentaire.
- 62 -
Figure II.12 : Activité
documentaire
L'activité documentaire peut faire l'objet d'un devoir
ou d'un travail collaboratif que les élèves devront
présenter et discuter dans une séance plénière en
classe. Elle offre une occasion de construction collective des connaissances ;
ce qui cadre avec l'approche socioconstructiviste.
5. UNITE 5
L'unité 5 est consacrée aux activités
d'intégration : elles consistent à placer les
élèves devant des situations de la vie courante par un
questionnement bien mené qui transforment le savoir en savoir-faire.
Dans ce savoir-faire, l'élève exerce les compétences
visées par le module. Ce sont ces activités qui donnent du sens
aux apprentissages.
- 63 -
Figure II.13 : Situation-
problème
Cette unité peut constituer un exercice d'examen type
qui permet aux élèves de mobiliser les différentes
ressources afin de résoudre un problème concret. Elle se place
dans l'approche constructiviste.
6. UNITE 6
Cette unité comporte une liste des mots clés
à laquelle l'élève peut recourir pour comprendre la
signification des concepts qu'il ignore. C'est une sorte de lexique ou
glossaire qui regroupe les mots cités dans le texte dans l'ordre
alphabétique.
- 64 -
Figure II.14 : Je découvre les mots
clés
Cette unité aide les apprenants à poursuivre
leur apprentissage en cas de difficulté liée à la
compréhension des termes chimiques sans recourir à quelqu'un.
II.2.2. PHASES DE DIFFUSION ET D'EVALUATION
Ces deux dernières phases seront
développées dans la troisième partie du travail qui porte
sur le cadre expérimental. Le premier objectif est de rendre diffusible
le didacticiel, qu'il puisse aller géographiquement dans les lieux
où il va être exploité et s'assurer des conditions de son
exploitation et de son impact. Et le second objectif sera de définir les
conditions de la mise en essai et de procéder à
l'évaluation du prototype.
- 65 -
II.3 FONCTIONNEMENT DU DIDACTICIEL
L'environnement numérique proposé dans le
didacticiel permet un accès autonome de l'apprenant à l'objet de
la formation car le didacticiel lui-même constitue une banque de
ressources et un accompagnement de l'apprentissage centré sur
l'apprenant, ce qui cadre typiquement à un modèle
pédagogique appropriatif.
Schématiquement, les principes de base de ce processus
d'apprentissage
peuvent se décliner de la manière suivante :
- l'élève doit travailler individuellement ;
- il doit travailler à son propre rythme ;
- l'élève doit immédiatement être mis
au courant de la pertinence de sa
réponse (correction immédiate) ;
- l'élève peut s'auto-évaluer.
Pour une utilisation réfléchie et efficace, un
outil technologique demande que ce dernier soit intégré dans des
méthodes pédagogiques actives et innovantes. Les objectifs et la
qualité de l'apprentissage restent la première cible des
innovations technologiques. Ainsi donc, notre prototype intègre les
éléments caractéristiques du pentagone de l'apprentissage
proposé par Lebrun (2002). (cfr. Figure II.15).
Ce pentagone constitue l'épicentre de toute didactique
active. Cette didactique repose sur les cinq principes ci-après (MIAPI)
:
- la Motivation permet à l'élève
de se sentir interpellé ; la matière doit éveiller sa
curiosité et son intérêt intrinsèque ;
- les Informations (ou les connaissances à
acquérir) doivent être significatives et utiles, adaptées
au profil de l'élève ;
- les Activités proposées sont
significatives car elles permettent à l'élève de
découvrir, d'enrichir son expérience et de s'épanouir ;
- 66 -
- la Production aide
l'élève à mobiliser ses ressources (savoir, savoir-faire
et savoir-être) pour résoudre des problèmes simples et
complexes ;
- l'Interaction facilite
l'autocontrôle des acquis de l'élève grâce au
feed-back direct.
Figure II.15 : Le pentagone de
l'apprentissage
Source : Lebrun (2002)
Sur le plan pratique, une séquence d'apprentissage avec
notre didacticiel se passe de la manière suivante :
- l'apprenant doit prendre connaissance des objectifs
d'apprentissage propres à l'unité d'apprentissage ;
- il doit ensuite lire les consignes mises à sa
disposition ;
- il doit utiliser les ressources d'apprentissage
pour réaliser l'activité d'apprentissage ;
- la production qui résulte de
l'activité d'apprentissage est une auto-évaluation qui peut
prendre différentes formes selon les objectifs : exercices «
remplir les blancs », QCM, « vrai ou faux », Quiz SCORM, etc.
- 67 -
La scénarisation des activités d'apprentissage
peut être représentée schématiquement de la
manière ci-après (figure II.16).
Figure II.16 : Scénario de chaque
activité d'apprentissage
Source :
Paquette (2002)
- 68 -
CONCLUSION PARTIELLE
L'enseignement est l'une des activités parmi les plus
difficiles qui exige une constante remise en question. Il n'existe aucune
méthode pédagogique parfaite et aucune technique infaillible. Et
l'Enseignement Assisté par Ordinateur n'est pas une panacée.
Mais, dûment considérée, l'utilisation de l'ordinateur peut
contribuer à un notable enrichissement de la pédagogie.
Ce chapitre nous a permis d'appréhender la conception
pédagogique et informatique du didacticiel :
- dans la conception pédagogique, nous avons mis en
avant trois éléments : le caractère personnel de
l'apprentissage, l'importance des ressources et le rôle du contexte et de
l'environnement et la nécessité d'un feed-back immédiat.
Tout cela dans le but de bâtir une architecture solide qui permet
d'optimiser l'apprentissage ;
- la conception informatique a permis le découpage des
modules en unités d'apprentissage. Chaque unité est fondée
sur une approche donnée (cognitiviste, béhavioriste,
constructiviste ou socioconstructiviste). Ce principe de « mixage »
ou de variété permet de mélanger divers ingrédients
qui conviennent le mieux au projet ou à l'enseignement que nous
souhaitons mettre en place et ceci en fonction de notre contexte
spécifique et des ressources disponibles.
Nous allons à présent aborder le chapitre ayant
trait à l'approche méthodologique.
- 69 -
CHAPITRE III :
APPROCHE METHODOLOGIQUE
INTRODUCTION
Cette recherche correspond à ce qu'il est convenu
d'appeler une recherche expérimentale. Ainsi, rappelons-le, elle s'est
donnée comme objectif principal de concevoir un didacticiel (notre
prototype) et d'évaluer l'apport de son utilisation dans l'apprentissage
de la chimie appliquée. Les objectifs secondaires visés sont
d'une part, de recueillir les impressions générales des
élèves sur leur travail dans l'Enseignement Assisté par
Ordinateur (EAO) et d'autre part d'évaluer le didacticiel lui-même
pour en juger de sa valeur pédagogique.
Pour mettre en oeuvre cette recherche, nous avons
adopté la démarche méthodologique qui combine deux
approches. La première est quantitative compte tenu des résultats
obtenus par les élèves aux différentes épreuves
ainsi que les notes attribuées lors de l'évaluation du dispositif
élaboré. La seconde approche est qualitative vues les
informations que nous recherchons auprès des élèves lors
de leur apprentissage avec le didacticiel.
Ainsi, ce chapitre concerne tour à tour le type
d'étude, la population cible, l'échantillonnage,
l'opérationnalisation des hypothèses, la vérification des
hypothèses, les méthodes de recherche et techniques de collecte
des données, les instruments utilisés, la méthode
statistique, le plan expérimental, le déroulement de la recherche
et le dépouillement.
- 70 -
III.1 TYPE D'ETUDE
Cette étude s'inscrit dans l'approche exploratoire,
expérimentale et prédictive. L'approche exploratoire nous a
permis de décrire les caractéristiques de départ des
apprenants sur leurs acquis en chimie appliquée. Utiliser la
méthode expérimentale consiste à créer une
situation qui va permettre de tester une hypothèse causale concernant la
mesure d'un phénomène précis (VD) en fonction de la
manipulation (la variation) d'un ou plusieurs facteurs (VI).
En effet, nous avons adopté cette approche pour
prédire une relation causale entre deux facteurs : l'utilisation du
didacticiel et le niveau d'apprentissage des élèves. Bref,
l'expérimentation va permettre de tester, en termes de causalité,
l'effet ou l'impact de l'utilisation du didacticiel (VI) sur les
résultats scolaires des élèves (VD).
III.2 POPULATION CIBLE
La Ville-Province de Kinshasa comprend trois Divisions
Provinciales (cfr. Arrêté Ministériel n°
MINEPSP/CABMIN/0109/2004 du 04/07/2004, portant restructuration des services de
l'Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel) avec un effectif total de
710 écoles qui organisent les humanités
bio-chimie. Chaque Division Provinciale est à son tour subdivisée
en quatre Sous-Divisions.
La Division Provinciale Kinshasa-Est comprend la Sous-Division
de Limete, la Sous-Division de la N'sele, la Sous-Division de N'djili et la
Sous-Division de Matete. Elle compte 329 écoles.
Par contre, la Division Provinciale Kinshasa-Centre regroupe
à son sein la Sous-Division de Kasa-Vubu, la Sous-Division de Kalamu, la
Sous-Division de Kinshasa et la Sous-Division de Lemba. Elle renferme
160 écoles.
- 71 -
La Division Provinciale Kinshasa-Ouest est constituée
de la Sous-Division de Bandalungwa, la Sous-Division de Ngaliema, la
Sous-Division de Selembao et de la Sous-Division de Mont-Ngafula. Elle compte
221 écoles. (Ministère de l'EPSP, 2002)
Afin d'avoir un échantillon représentatif de la
population des élèves de Kinshasa, une province
éducationnelle sur trois de la capitale a été
sélectionnée, à savoir Kinshasa-Ouest, grâce
à la technique de l'urne.
III.3 ECHANTILLONNAGE
L'échantillonnage utilisé tient compte du
découpage administratif de la ville de Kinshasa en provinces
éducationnelles. Les écoles de notre échantillon ont
été tirées à Kinshasa-ouest de façon
indépendante et proportionnelle à la taille de chaque
Sous-Division qui la constitue. En considérant chaque Sous-Division
comme une strate avec le nombre d'écoles qu'elle renferme, nous avons
adopté un échantillonnage stratifié pondéré
dont nous décrivons la mise en oeuvre.
En effet, la province éducationnelle Kinshasa-Ouest
regorge quatre Sous-Divisions avec un total de 221
écoles secondaires qui organisent les humanités
bio-chimie dont 161 ont le niveau de 6e année
: la Sous-Division de Selembao compte 19 écoles, la
Sous-Division de Mont-Ngafula 32, la Sous-Division de Bandalungwa 33 et la
Sous-Division de Ngaliema 77. Etant donné que les quatre Sous-Division
n'ont pas la même taille, nous devons recourir à la règle
des proportionnalités. Ce qui a conduit à la répartition
suivante en supposant une taille de 10 écoles :
- la Sous-Division de Selembao : 1 école
- la Sous-Division de Mont-Ngafula : 2 écoles
- la Sous-Division de Bandalungwa : 2 écoles
- la Sous-Division de Ngaliema : 5 écoles
- 72 -
Pour répondre au critère de la taille de
l'échantillon fixée à 30 écoles, ces coefficients
ont été triplés ; ce qui a conduit aux résultats
ci-après :
- la Sous-Division de Selembao : 3
écoles
- la Sous-Division de Mont-Ngafula : 6 écoles
- la Sous-Division de Bandalungwa : 6 écoles
- la Sous-Division de Ngaliema : 15 écoles
Au sein de chaque Sous-Division, on retrouve une
inégalité d'effectif des écoles d'après leur
réseau. En tenant compte du critère d'importance, nous obtenons
la répartition ci-après :
- la Sous-Division de Selembao : 1 école
officielle, 1 école privée et 1 école conventionnée
;
- la Sous-Division de Mont-Ngafula : 1 école
officielle, 4 écoles privées et 1 école
conventionnée ;
- la Sous-Division de Bandalungwa : 1 école
officielle, 4 écoles privées et 1 école
conventionnée ;
- la Sous-Division de Ngaliema : 3 écoles
officielles, 9 écoles privées et 3é écoles
conventionnées.
Avec la méthode de tirage au sort, nous avons obtenu un
échantillon de 30 écoles d'où nous avons tiré 30
classes qui représentent un effectif total de 563 élèves.
Pour faire partie de cet échantillon, les écoles devraient
remplir les critères suivants :
- appartenir à une des quatre Sous-divisons de la
province éducationnelle Kinshasa-Ouest ;
- avoir le niveau de 6e année ;
Ainsi, tout établissement scolaire ne remplissant pas
l'une de ces conditions était exclu d'office de notre échantillon
expérimental.
- 73 -
Tableau III.1 : Taille et couverture de
l'échantillon
Sous-Division
|
Ecole
|
Réseau
|
Effectif des élèves
|
Selembao
|
Institut de Selembao
|
NC
|
32
|
C.S. Kingu
|
PA
|
15
|
Collège Marcello Zago
|
PA
|
06
|
Mont-Ngafula
|
Institut Mbudi
|
PA
|
27
|
Collège Zamenga
|
PA
|
15
|
Collège Mater Dei
|
CC
|
38
|
CS Tumba
|
PA
|
10
|
CS Noki
|
PA
|
08
|
CS Meriba
|
PA
|
12
|
Bandalungwa
|
Institut Ango-Ango
|
NC
|
27
|
CS Bimanzak
|
PA
|
06
|
CS Les Bambins
|
PA
|
04
|
CS La Charité
|
PA
|
02
|
CS Furah
|
PA
|
03
|
Collège St Michel
|
CC
|
26
|
Ngaliema
|
Institut de Badiadingi
|
NC
|
29
|
Institut de Djelo Binza
|
NC
|
36
|
Institut de Ngaliema
|
NC
|
45
|
CS la Borne
|
PA
|
15
|
CS Aurore
|
PA
|
06
|
CS Carillon Rénové
|
PA
|
12
|
CS Bérée
|
PA
|
06
|
CS Ku Ntwala
|
PA
|
09
|
CS Mafema
|
PA
|
12
|
CS Bopetoli
|
CC
|
24
|
CS Mafuta
|
PA
|
35
|
CS Safi
|
PA
|
06
|
Institut Bobokoli
|
CC
|
45
|
Institut St Mukasa
|
CC
|
28
|
Institut St Edouard
|
CC
|
24
|
TOTAL
|
563
|
Source: Tableau élaboré à
partir des données recueillies à l'Inspection
Générale de l'EPSP.
Légende : N.C : non conventionnée
C.C : conventionnée catholique P.A : privée
agréée
Les 30 écoles de notre échantillon
expérimental ont été ensuite divisées en deux : 15
écoles pour le groupe témoin et 15 autres pour le groupe
expérimental (cfr. Tableau III.2.). Ce tirage s'est effectué au
hasard toujours selon la même technique ; cependant pour qu'une
école soit retenue dans le groupe expérimental, elle devrait
impérativement remplir les critères d'inclusion suivants :
- disposer des ordinateurs dans une salle appropriée (5 ou
plus) ;
- 74 -
- le cours d'informatique est inscrit comme matière
à l'école et se donne depuis la 1ère
année secondaire comme l'exige le programme ;
- les élèves ont la pratique de l'informatique
à l'école ;
Pour en assurer l'effectivité, nous avons
effectué une descente sur terrain ou passé un appel
téléphonique au chef d'établissement. Ce qui nous a permis
d'aboutir au tableau III.2.
Dans le souci de faciliter le traitement des données,
et de garantir l'anonymat, nous avons codifié chaque classe selon son
appartenance à un groupe. Ainsi par exemple, la classe numéro 1
du groupe témoin aura le code Clt1 et celle du groupe
expérimental le code Cle1.
- 75 -
Tableau III.2 : Echantillon
expérimental
Code
|
Groupe témoin
|
Effectif
|
Code
|
Groupe expérimental
|
Effectif
|
Cltl1
|
Inst. de Selembao
|
32
|
Cle1
|
CS Kingu
|
15
|
Ctl2
|
Inst. Mbudi
|
27
|
Cle2
|
Col. Marcello Zago
|
06
|
Clt3
|
Col. Zamenga
|
15
|
Cle3
|
Col. Mater Dei
|
38
|
Ctl4
|
CS Tumba
|
10
|
Cle4
|
CS Noki
|
08
|
Ctl5
|
Inst. Ango-Ango
|
27
|
Cle5
|
CS Meriba
|
12
|
Clt6
|
CS Bimanzak
|
06
|
Cle6
|
CS La Charité
|
02
|
Clt7
|
CS Les Bambins
|
04
|
Cle7
|
CS Furah
|
03
|
Ctl8
|
Inst. de Badiadingi
|
29
|
Cle8
|
Col. St Michel
|
26
|
Clt9
|
Inst. de Ngaliema
|
45
|
Cle9
|
Inst. Djelo Binza
|
36
|
Clt10
|
CS Aurore
|
06
|
Cle10
|
CS La Borne
|
15
|
Clt11
|
CS Carillon Rénové
|
12
|
Cle11
|
CS Bérée
|
06
|
Clt12
|
CS Mafema
|
12
|
Cle12
|
CS Ku Ntwala
|
09
|
Clt13
|
CS Bilingue Safi
|
06
|
Cle13
|
CS Bopetoli
|
24
|
Clt14
|
Inst. St. Mukasa
|
28
|
Cle14
|
Inst. Bobokoli
|
45
|
Clt15
|
CS Mafuta
|
35
|
Cle15
|
Inst. St Edouard
|
24
|
TOTAL
|
294
|
TOTAL
|
269
|
Légende :
Clt : Classe témoin
Cle : Classe expérimentale CS : Complexe scolaire Inst. :
Institut
Le tableau ci-dessous reprend les variables
indépendantes (VI) et les variables dépendantes (VD) de chaque
hypothèse, assortie de ses indicateurs.
- 76 -
III.4 OPERATIONNALISATION DES HYPOTHESES
Pour Assie et Kouassi (2010), l'hypothèse est un
énoncé déclarant formellement les relations prévues
entre deux variables ou plus. C'est une supposition ou une prédiction,
fondée sur la logique de la problématique et des objectifs de
recherche définis.
L'hypothèse de recherche (ou hypothèse
théorique) est une réponse logique qui implique un lien causal
entre les variables. Cette affirmation va être infirmée ou
confirmée. Pour tester cette hypothèse on la décline en
hypothèses opérationnelles directement mesurables dans un
protocole expérimental. L'hypothèse opérationnelle est la
traduction de l'hypothèse théorique dans laquelle on mentionne
les variables.
Hauert (2010) définit une variable comme tout
phénomène ou facteur qui peut être mesuré,
contrôlé ou manipulé. On distingue deux types de variables,
la variable dépendante (VD) et la variable indépendante (VI).
La VD est celle dont le chercheur essaye d'expliquer les
variations tandis que la VI est celle que le chercheur manipule
délibérément pour vérifier si cela entraîne
ou non une variation d'une variable dépendante.
En d'autres termes, la variable indépendante, objet de
l'expérimentation, est une cause présumée de la variable
dépendante, laquelle constitue la mesure de l'expérience. Chaque
hypothèse de recherche comprend ces deux variables. Chaque variable est
également assortie de ses modalités et de ces indicateurs.
- 77 -
Tableau III.3 : Présentation des variables de
l'étude
Hypothèses
|
Variables
|
Indicateurs
|
Hypothèse générale :
Le recours au didacticiel et son utilisation efficiente
permettent de faciliter l'enseignement-apprentissage de la chimie
appliquée et d'améliorer les résultats des
élèves.
|
Variable indépendante : Le
recours et l'utilisation efficiente du didacticiel
|
Effectivité
|
Variable dépendante : Processus
d'enseignement- apprentissage et résultats des élèves en
chimie appliquée
|
Performance des élèves
|
Hypothèse secondaire 1 :
L'assimilation du cours de chimie appliquée est plus
grande à travers le didacticiel en tant que dispositif d'enseignement
assisté par ordinateur (EAO).
|
Variable indépendante
:
Le didacticiel en tant que dispositif d'EAO en chimie
appliquée
|
Effectivité
|
Variable dépendante
:
Degré d'assimilation du cours en chimie
appliquée
|
Test statistique (test t de Student)
|
Hypothèse secondaire 2 :
Le didacticiel est une aide précieuse à
l'apprentissage, surtout dans sa fonction d'exerciseur.
|
Variable indépendante
:
Le didacticiel en tant qu'exerciseur
|
Effectivité
|
Variable dépendante
:
Aide précieuse d'apprentissage
|
Pourcentage des impressions des élèves
|
Hypothèse secondaire 3 :
Le didacticiel répond aux critères requis pour
être considéré comme un outil adapté pour
l'enseignement-apprentissage de la chimie appliquée.
|
Variable indépendante
:
didacticiel de chimie appliquée évalué
|
Effectivité
|
Variable dépendante
:
Outil adapté pour
l'enseignement-apprentissage de la chimie appliquée
|
Pourcentage des notes des évaluateurs
|
III.5 VERIFICATION DES HYPOTHESES
III.5.1 Formulation des hypothèses statistiques
Pour être vérifiée, l'hypothèse
scientifique doit être convertie en hypothèse statistique (Ngongo
Disashi, 1999). Celle-ci offre l'avantage de suggérer un plan
expérimental et des techniques statistiques pour l'éprouver. Il y
a deux manières de formuler une hypothèse statistique : la
formulation reflétant la position du chercheur dite hypothèse
affirmative (Ha) et la formulation contraire à cette position
appelée hypothèse négative (ou hypothèse nulle H0).
La formulation de l'hypothèse négative permet au chercheur de
conserver sa crédibilité et son objectivité, en adoptant,
pendant la recherche le point de vue que ses
- 78 -
suppositions sont fausses et que le statu quo demeure
vrai. L'hypothèse nulle signifie que les choses doivent demeurer
inchangées jusqu'à ce que les preuves convaincantes en faveur de
l'hypothèse affirmative (hypothèse alternative) soient
apportées. Ainsi donc une hypothèse nulle est une proposition
universelle négative de l'existence d'une différence vraie entre
deux échantillons issus d'une même population. Elle ne
spécifie pas la direction des résultats attendus.
L'hypothèse affirmative ou alternative (à
l'hypothèse nulle) soutient l'existence d'une différence vraie
entre les deux échantillons tirés d'une même population et
indique la direction des résultats attendus.
Pour éviter toute ambigüité, les
énoncés de l'hypothèse nulle et ceux de l'hypothèse
alternative doivent être mutuellement exclusifs et
complémentaires. En plus, ils doivent être clairs et exhaustifs
afin qu'en cas de rejet de l'un, l'autre soit automatiquement
accepté.
La vérification de la variable dépendante de
l'hypothèse générale « résultats des
élèves » sera mesurée grâce aux variables des
hypothèses secondaires HS1 et HS2 à partir desquelles nous
formulons les hypothèses statistiques alternatives (Ha) et les
hypothèses nulles (H0).
III.5.2 Vérification des hypothèses
L'hypothèse générale prédit qu'
« une utilisation efficiente du didacticiel améliore les
résultats des élèves en chimie appliquée ».
Cette hypothèse sera mesurée grâce à
l'hypothèse secondaire HS1 suivante : « l'assimilation du cours
de chimie appliquée est plus grande à travers le didacticiel en
tant que dispositif d'enseignement assisté par ordinateur (EAO) ».
Or, l'assimilation d'un cours se traduit par la rentabilisation lors des
évaluations.
Ainsi les hypothèses statistiques se formulent comme
suit :
- 79 -
Ha = les scores moyens des élèves en chimie
appliquée sont plus améliorés dans l'apprentissage avec le
didacticiel que dans l'enseignement classique.
H0 = les scores moyens des élèves en chimie
appliquée ne sont pas autant améliorés dans
l'apprentissage avec le didacticiel que dans l'enseignement classique.
L'hypothèse secondaire Hs2 postule que « "Le
didacticiel est une aide précieuse à l'apprentissage, surtout
dans sa fonction d'exerciseur ».Les hypothèses statistiques
s'énoncent de la manière suivante :
Ha = le didacticiel constitue une aide précieuse
à l'apprentissage de la chimie appliquée, surtout dans sa
fonction d'exerciseur.
H0 = le didacticiel ne constitue pas nécessairement une
aide précieuse à l'apprentissage de la chimie appliquée,
même dans sa fonction d'exerciseur.
L'hypothèse secondaire HS3 suppose que « Le
didacticiel répond aux critères requis pour être
utilisé comme un outil adapté pour l'enseignement-apprentissage
de la chimie appliquée ».
Ha = le didacticiel répond aux critères requis
pour être utilisé comme un outil adapté pour
l'enseignement-apprentissage de la chimie appliquée ;
H0 = le didacticiel ne répond pas nécessairement
aux normes requises et ne peut pas être forcément utilisé
comme un outil adapté pour l'enseignement-apprentissage de la chimie
appliquée.
- 80 -
III.6 METHODES, TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE COLLECTE
DES DONNEES
III.6.1 Méthodes de recherche
Selon Kambayi Bwatshia (2005), la méthode est un
ensemble de voies et de cheminements par lequel la pensée du chercheur
pourra atteindre ou a atteint la fin souhaitée. Au cours de cette
recherche, nous avons utilisé les méthodes suivantes :
1. La recherche documentaire qui est la première
étape de la réalisation d'un travail scientifique, nous a permis
de faire la recension des écrits sur le sujet étudié.
2. La méthode exploratoire nous a amené de
faire un état des lieux des connaissances des élèves sur
le module exploité. Une pré-évaluation a été
réalisée à cet effet dans les deux groupes de
l'échantillon expérimental.
2. L'expérimentation vise de tester, en termes de
causalité, l'effet (l'impact) du didacticiel sur les résultats
des élèves dans le but de confirmer ou d'infirmer
l'hypothèse de recherche. L'objectif est la comparaison des
résultats entre les deux groupes.
3. L'enquête a facilité le recueil des
informations nécessaires auprès des experts, des enseignants et
des élèves de quelques écoles de Kinshasa.
4. La méthode d'échantillonnage : a permis de
construire l'échantillon qui est de type aléatoire
stratifié. La population d'étude a été
divisée en groupe d'éléments appelé Strate de
façon à ce que chaque élément de la population
appartienne à une et une seule strate. Après la formation des
strates, un échantillon aléatoire simple est
sélectionné dans chaque strate.
5. La méthode statistique a été
utilisée dans le but de tirer des conclusions concernant les
caractéristiques de la population à partir des informations
contenues dans un échantillon.
- 81 -
III.6.2 Techniques de collecte des données
Pour appuyer la méthode exploratoire,
l'expérimentation et l'enquête, nous avons recouru à la
technique du questionnaire sous deux formes : l'administration des
épreuves et l'enquête.
L'administration des épreuves est un moyen pour
identifier les caractéristiques de départ des
élèves et mesurer leurs résultats après le
traitement proposé. Quant au questionnaire d'enquête, il nous a
permis de récolter les impressions générales des
élèves sur leur travail avec le didacticiel.
A présent, jetons un coup d'oeil sur les instruments
utilisés.
III.7 INSTRUMENTS UTILISES
Un instrument est un objet conçu et utilisé pour
effectuer une tâche particulière. Dans la recherche c'est l'outil
dont se sert le chercheur pour observer les actions et obtenir des informations
de ses sujets. (Pongi Nzita, 2011)
Pour collecter les données relatives à cette
recherche, nous avons utilisé quatre instruments qui étaient
formels. Les deux épreuves administrées aux élèves
dans le pré-test et dans le post-test ont permis d'évaluer tour
à tour les caractéristiques de départ des
élèves et leurs performances. Nous avons recouru ensuite à
un questionnaire qui a permis d'avoir les impressions générales
des élèves sur leur travail dans l'EAO et enfin une grille
d'évaluation du didacticiel lui-même.
- 82 -
III.7.1 Epreuves de chimie (cfr. annexe 1) a. Description
des épreuves
Ces deux épreuves de chimie portent sur le module
« fabrication du ciment ». Deux raisons fondamentales ont
milité pour le choix de ce module : la première, d'ordre social
est que le ciment, comme matériau de construction, est de plus en plus
utilisé surtout durant cette période où la ville de
Kinshasa est en pleine reconstruction ; à cause de sa demande toujours
croissante, on a même vu pour la première fois sur le
marché des ciments importés. La seconde est purement
pédagogique car nulle part dans le curriculum de chimie au secondaire,
les élèves étudient la fabrication du ciment. Ceci nous
permet de vérifier réellement les pré-acquis des
élèves sur ce chapitre.
Ainsi donc, les épreuves permettront d'apprécier
à juste valeur les mesures dans lesquelles l'élève a
acquis les compétences. Sans entrer dans les détails, rappelons
brièvement les compétences visées regroupées
suivant leur domaine dans le tableau suivant :
Tableau III.4 : Tableau de compétences ciblées
DOMAINE
|
COMPETENCES
|
|
- utiliser les connaissances spécifiques
à
la chimie ;
|
Application des connaissances
|
- expliquer les conséquences de la
chimie sur la santé, la qualité de vie et
l'environnement.
|
|
- employer un vocabulaire scientifique
adapté ;
|
|
- utiliser les différents modes de
|
Maîtrise de la communication
|
représentation : écrit, diagramme,
tableau, schéma, graphe,... ;
|
|
- extraire et expliquer les
informations d'un texte scientifique ou d'un texte de
données.
|
Signalons que la compétence « Elaboration
d'une démarche expérimentale » n'a pas
été prise en compte car nos épreuves ne se basent pas sur
les pratiques mais plutôt sur des notions théoriques.
- 83 -
b. Nature des épreuves
Les deux épreuves (pré-test et post-test)
comprennent chacune quatre exercices variés et classés par niveau
de difficulté, partant de l'application simple jusqu'aux situations qui
demandent un certain niveau d'analyse visant à stimuler la
réflexion. Ces exercices sont répartis en texte à trous,
en exercice de type vrai ou faux, en exercice de correspondance et en QCM
permettant ainsi à l'élève de répondre sans
ambiguïté et de façon aisée. Etant
indépendants les uns les autres ; les exercices peuvent être
traités par l'élève dans l'ordre de son choix. Chacun de
ces exercices est conçu pour évaluer les compétences
intégrées dans le module portant sur la fabrication du ciment.
c. Modalités de passation
Les modalités de passation des épreuves sont
définies comme suit :
- les épreuves sont administrées par des
examinateurs externes aux écoles ; - la durée maximale de
l'épreuve est de 45 minutes.
- prévenir les élèves lorsqu'il reste 15
minutes, 10 minutes et 5 minutes pour les aider à gérer leur
temps ;
- éviter de répondre aux questions des apprenants,
mais les inviter à relire ;
- leur proposer de passer les questions qui les bloquent pour
y revenir par la suite ;
- les modalités de correction sont de 2,5 points par
question et l'épreuve est notée sur 10 ;
- l'autorisation de l'usage d'une calculatrice scientifique non
programmable.
- 84 -
III.7.2 Le questionnaire
La passation de ce questionnaire nous a permis d'enregistrer
les impressions des élèves sur leur travail avec le didacticiel
(cfr. annexe 2). Le but du questionnaire est d'évaluer l'apport du
didacticiel dans l'apprentissage de la chimie appliquée.
Ce questionnaire de type fermé a été
conçu pour être appliqué uniquement dans le groupe
expérimental où les élèves devraient se trouver
dans la situation d'enseignement assisté par ordinateur (EAO).
III.7.3 La grille d'évaluation du didacticiel
(GRI-ED)
L'évaluation du didacticiel a été faite
suivant une grille adaptée selon notre étude (cfr. annexe 3).
Cette grille est composée de 20 items répartis en 4
critères d'évaluation, à savoir : le contenu, l'ergonomie
de l'interface, les utilités pédagogiques et le degré
d'innovations pédagogiques.
Le critère contenu comporte 5 sous-critères,
l'ergonomie en compte 4, les utilités pédagogiques en renferment
7 et enfin, le degré d'innovations pédagogiques en comporte 4.
Les personnes concernées pour évaluer le
didacticiel sont les enseignants, les inspecteurs de chimie et les experts.
Dans cette dernière catégorie, nous avons consulté les
spécialistes en technologies éducatives, les enseignants du
département de Math-Info de l'Université Pédagogique
Nationale et les informaticiens du Ministère de l'Enseignement Primaire,
Secondaire et Professionnel (EPSP).
- 85 -
III.8 METHODE STATISTIQUE UTILISEE
Au niveau statistique, nous allons utiliser le test t
de Student pour comparer les moyennes. Ce test paramétrique repose
sur la comparaison de deux moyennes entre-elles et de statuer si les deux
échantillons appartiennent à une même population (pas de
différence significative) ou non (en cas de différence
significative). Un test t peut être utilisé notamment
pour tester statistiquement l'hypothèse d'égalité de deux
moyennes. (
www.Wikipédia.fr)
Le mode opératoire de ce test est le suivant :
- émettre l'hypothèse Ho ;
- définir le risque (généralement 5 %) et
déterminer la valeur de table ;
- calculer la valeur t du test ;
- comparer t test et t table.
A formule peut généralement être
exprimée sous la forme simple suivante (Ivaldi, 2012) :
La formule de calcul de t pour deux échantillons
indépendants est de variables égales est la suivante :
Avec :
t : valeur de t de Student
na : taille de l'échantillon a
nb : taille de l'échantillon b
xa et xb : valeurs individuelles des
échantillons a et b
- 86 -
: moyenne de l'échantillon a : moyenne de
l'échantillon b
Après avoir déterminé la méthode
statistique utilisée, nous allons procéder à
présent au choix d'un plan expérimental.
III.9 PLAN EXPERIMENTAL DE RECHERCHE
Un plan (ou dispositif) expérimental est une esquisse
de procédures qui permet au chercheur de tester ses hypothèses
pour atteindre des conclusions valides concernant les relations entre les
variables indépendantes et les variables dépendantes. La
construction du plan expérimental est une opération
nécessaire, dans la mesure où, c'est ce plan qui régira la
réalisation effective de la recherche. (Ngongo Disashi, 1999)
Compte tenu des variables à manipuler, des relations
entre ces variables ainsi que des conditions dans lesquelles se
déroulera l'expérience, nous avons recouru à un plan
quasi-expérimental appelé « plan expérimental de base
». Ce plan comporte deux groupes homogènes qui reçoivent,
chacun, au même moment, le pré-test, puis le post-test. Les sujets
du groupe expérimental reçoivent un traitement dans les
conditions expérimentales ; tandis que ceux du groupe témoin ne
le reçoivent pas dans les conditions de contrôle.
Ce dispositif expérimental peut se présenter
comme suit :
RGE O1 X1 O2
RGT O3 X0 O4
Figure III.1 : Plan expérimental de
base.
Source : Ngongo Disashi (1999)
- 87 -
où :
- RGE et RGT indiquent les résultats du groupe
expérimental et ceux du groupe témoin ;
- O1 et O3 indiquent les observations faites avant le traitement
(résultats du pré-test) ;
- O2 et O4 indiquent les observations faites pendant le
traitement ou (résultats du post-test) ;
- X1 signifie traitement (didacticiel de chimie
appliquée)
- X0 : traitement (enseignement traditionnel)
Tableau III.5 : Plan expérimental
Construction de l'échantillon
|
Pré-test
|
Nature du traitement
|
Post-test
|
Groupe expérimental (GE)
|
Evaluation des connaissances et des compétences des
élèves
avant de
manipuler le
didacticiel
|
Enseignement Assisté par Ordinateur
(didacticiel)
|
Evaluation des connaissances et des compétences des
élèves
après avoir
manipulé le
didacticiel
|
|
|
|
|
|
Groupe témoin (GT)
|
Evaluation des connaissances et des compétences des
élèves avant de suivre l'enseignement classique
|
Enseignement
(manuel
|
classique
scolaire)
|
Evaluation des connaissances et des compétences des
élèves
après avoir suivi l'enseignement classique
|
|
septembre 2011
|
octobre- novembre
2011
|
janvier -mars 2012
|
mars-avril
2012
|
Ce plan expérimental s'applique à deux groupes
distincts : un groupe expérimental et un groupe témoin. Le groupe
expérimental sera soumis à l'Enseignement Assisté par
ordinateur (EAO) c'est-à-dire qu'il va utiliser le
- 88 -
didacticiel comme outil d'enseignement-apprentissage, tandis
que le groupe témoin subira l'enseignement classique en utilisant le
livre de chimie appliquée.
Comme le montre le tableau ci-haut, nous pouvons
procéder à plusieurs comparaisons :
- la comparaison horizontale qui consiste à
confronter les effets du testing intra-groupe (O2-O1 et O4-O3),
c'est-à-dire les résultats du post-test et ceux du
pré-test dans les deux groupes (GE et GT) ;
- la comparaison verticale qui permet de comparer les
effets principaux dus au traitement (O2-O4), c'est-à-dire les
résultats du post-test entre les deux groupes (GE et GT) ;
- la comparaison des effets du pré-test
intergroupes (O1-O3), c'est-à-dire les résultats du
pré-test entre les deux groupes.
Notre expérience reposera sur le principe de
comparaison entre le groupe expérimental et le groupe contrôle,
les deux groupes étant égaux par ailleurs, sauf en ce qui
concerne le traitement. Pour réaliser la condition selon laquelle «
toutes choses étant égales par ailleurs », nous allons nous
limiter aux deux premières comparaisons, mais c'est surtout la
deuxième qui nous permettra de tirer les conclusions utiles.
Tout ce que nous venons de développer dans cette
approche méthodologique peut être résumé
d'après la carte conceptuelle, à la page suivante, qui reprend
les éléments jugés essentiels et regroupés dans la
perspective de variables à étudier.
Applications
Pédagogiques
de
l'Ordinateur
(A.P.O.)
Conception du
didacticiel de
chimie appliquée : TUTORIEL EXERCISEUR
Apport du didacticiel
sur l'apprentissage
de la
chimie
appliquée
89
|
|
|
|
|
|
- Comparaison des résultats du post-test entre les deux
groupes (O2-O4)
- Comparaison des résultats du testing intra-groupes
(O2-O1 et O4-O3)
|
|
Performances des élèves
|
|
|
|
|
- compléter les notions théoriques
- illustrer les notions théoriques
- tester les connaissances
- s'entrainer à résoudre les exercices
- augmenter le degré d'autonomie
et d'individualisation
- structurer la matière
|
Evaluation du didacticiel
|
- Contenu
- Ergonomie
- Utilisation pédagogique - Innovation
pédagogique
|
Figure III.2. Carte conceptuelle
|
|
90
III.10 DEROULEMENT DE LA RECHERCHE
Les investigations de terrain ont constitué l'un des
aspects pratiques de cette recherche. Nous avons d'abord obtenu l'autorisation
des chefs d'établissement concernés pour réaliser la
recherche. Ensuite nous sommes entrés en contact avec les enseignants
afin de leur présenter l'objet de cette recherche.
Signalons que cette recherche s'est déroulée en
deux étapes : la première a consisté à une
pré-évaluation dans les deux groupes d'étude :
témoin et expérimental.
A. Dans le groupe témoin
Le groupe témoin est celui qui n'est pas
concerné par le didacticiel. Il sert uniquement de témoin afin de
comparer les résultats obtenus sur le didacticiel. Après le
pré-test, il a été organisé un enseignement
classique sur le module puis un post-test a été
administré. L'enseignement classique était dispensé par le
professeur titulaire du cours et son contenu était le même que
celui du didacticiel. Les séances d'enseignement classique se sont
déroulées dans 15 écoles faisant partie du groupe
témoin durant trois mois (de janvier à mars 2012).
B. Dans le groupe expérimental
Ce groupe est celui qui est concerné par le
didacticiel. Pour ce faire, il a fallu d'abord présenter le didacticiel
chez les enseignants et leur montrer son fonctionnement. Ensuite, nous avons
procédé à l'installation du logiciel dans les ordinateurs
et réalisé quelques essais pour avant sa mise en application par
les élèves.
Ainsi, les séances d'EAO ont été
organisées dans 15 écoles faisant partie du groupe
expérimental. L'expérience a durée un trimestre,
concomitamment à celle du groupe témoin, au cours duquel les
séances de 45 minutes ont été réalisées.
91
III.10.1 Les phases de mise à l'essai du
dispositif
Deux phases ont caractérisé cette recherche : le
pré-essai et l'essai proprement dit.
III.10.1.1 Le pré-essai
Quel que soit la qualité du didacticiel, celui-ci est
toujours susceptible d'amélioration. Au cours de cette phase, nous avons
observé les réactions, noté les erreurs et
enregistré les remarques d'un échantillon restreint
d'utilisateurs.
Pour parfaire ou affiner notre programmation nous avons
utilisé deux approches distinctes : d'une part, nous avons joué
nous-même le rôle de l'apprenant en utilisant les exerciseurs ;
d'autre part, nous avons eu recours à 15 élèves choisis
parmi 5 écoles de notre population de pré-enquête.
Le pré-essai s'est déroulé en trois temps
:
- une séance d'installation du logiciel
eXeLearning sur les PC et la familiarisation des
élèves avec le didacticiel où ils ont utilisé
librement le dispositif ;
- une séance où les élèves ont
réellement travaillé sur le module choisi. Ils ont eu l'occasion
de tester les deux principales fonctions du didacticiel, à savoir le
tutoriel et l'exerciseur, et ont répondu à un questionnaire qui
leur a permis de donner leurs impressions générales sur leur
travail et sur le logiciel ;
- une évaluation des instruments de recherche
c'est-à-dire les épreuves, le questionnaire et la grille
d'évaluation du didacticiel.
Voici quelques imperfections constatées lors de cette
pré-enquête :
- le fichier est trop lourd (environ 5 Mo) avec comme
conséquence un lancement un peu lent ;
92
- cette lenteur est encore plus accentuée
lorsqu'on travaille avec les machines Pentium I ou II dont les processeurs
n'exécutent pas très rapidement les instructions ;
- les élèves ont réclamé
plus d'images pour leur permettre de visualiser et de fixer vite leur
attention.
A ces faiblesses, nous avons apporté les
améliorations suivantes :
- limiter le didacticiel uniquement au module 1 afin
de permette une meilleure utilisation ; et par ricochet alléger sa
taille pour faciliter son démarrage ;
- les images plus vivantes ont été
incorporées dans les modules.
III.10.1.2 L'essai proprement dit
Comme nous l'avons indiqué plus haut, l'essai du
didacticiel a été réalisé sur un échantillon
de 15 écoles et a porté sur le module « Comment
fabrique-t-on la chaux vive et le ciment ? ». Cette séance avait
une durée de 45 minutes.
Pour un bon déroulement de la séance d'EAO dans
les écoles, nous avons précisé les cinq critères
ci-après : le matériel, les locaux, les enseignants, le
déroulement et le suivi des séances.
a. Le matériel et les locaux
Pour réaliser l'EAO, il est nécessaire pour
l'école de disposer d'une salle appropriée avec un parc
informatique suffisant (cinq ou plus). Dans la mesure
du possible, chaque poste de travail doit être isolé des autres
postes, afin d'éviter les interférences entre les
élèves. En effet, le rythme diffère selon les apprenants
et dès lors un esprit de compétitivité peut s'installer et
perturber le déroulement de la séance.
L'enseignant titulaire a utilisé un ordinateur portable
pour accompagner les élèves dans leur apprentissage. Pendant
chaque séquence, les élèves utilisent
93
b. Les enseignants
Cette séance d'EAO ne peut pas fonctionner sans la
présence de personnels de référence. Dans une
école, l'enseignant titulaire du cours de chimie est responsable de la
séquence d'enseignement ; il peut être assisté par le
responsable de la salle informatique qui est généralement un
informaticien. Son rôle est multiple. D'une part, il doit connaître
les commandes de l'ordinateur (utilisation du clavier, de la souris, etc.),
l'installation et les opérations permettant le lancement du didacticiel.
D'autre part, il lui est indispensable de maîtriser le contenu du
didacticiel. Pour cela, l'enseignant doit prendre connaissance du module, plus
particulièrement des pré-requis, des objectifs
pédagogiques poursuivis, du contenu et des différentes
unités d'apprentissage.
La présence de l'enseignant titulaire était
nécessaire, parce qu'il est le garant de la réussite de cette
expérimentation. En effet, il intervient sur l'organisation et la
structuration des connaissances, il guide et soutient les élèves
et évite qu'ils ne soient perdus au cours de l'utilisation du
logiciel.
c. Le déroulement et le suivi
Pour que le déroulement et le suivi puissent être
réalisés dans les conditions optimales, il a fallu regrouper les
élèves par petits groupes. Dans les écoles où le
nombre des ordinateurs est faible, nous avons placé deux ou trois
élèves par PC pour lire le contenu du module et les avons ensuite
séparés lors de l'évaluation. Dans un premier temps les
élèves ont bénéficié d'un apport de
connaissances théoriques réalisé par le tutoriel
(première fonction du didacticiel) avant de passer aux exerciseurs
(deuxième fonction du didacticiel).
94
en groupe le logiciel en suivant les orientations de leur
enseignant. Quant à nous, nous avons veillé à ce que
toutes les séquences se déroulent comme il faut et nous avons
essayé de ne pas influencer l'apprentissage des élèves.
Nous avons également utilisé la caméra numérique
pour prendre les photos pendant la séance et l'administration du
questionnaire a été faite à la fin.
Compte tenu de la gestion du temps scolaire, nous
étions obligé d'organiser une seule séance d'EAO par
école, portant sur le module du cours choisi. La gestion de la
séance d'EAO était assurée par nous même.
L'enseignant était appelé à récolter les notes de
chaque élève sur l'écran de l'ordinateur.
III.11 DEPOUILLEMENT
Le dépouillement des données issues des
différents instruments a été réalisé
grâce au logiciel informatique SPSS 17.0 dont le sigle anglais signifie
Statistical Package for Social Science. C'est un programme
informatique d'analyse des données statistiques qui permet de saisir des
données, d'en faire des présentations résumées, de
les organiser en tableaux et d'en générer les graphiques, et
surtout de les analyser. Il permet également d'effectuer les analyses
liées aux statistiques inférentielles.
En outre, il permet de présenter les résultats
obtenus dans une fenêtre des résultats et donne la
possibilité d'exporter ces résultats vers les logiciels de
traitement de texte tels que Word.
95
CONCLUSION PARTIELLE
Du choix du didacticiel, en passant par le cahier des charges,
jusqu'à la réalisation des séances d'EAO, les apprenants
ont occupé une place privilégiée. Ainsi ils ont
été non seulement utilisés pour tester le didacticiel,
mais ils ont aussi été impliqués dans
l'amélioration du contenu et sa mise en forme. Ils ont été
alors des interlocuteurs à part entière et non des consommateurs
passifs.
Nous allons aborder maintenant le quatrième chapitre
consacré à la présentation, l'analyse et
l'interprétation des résultats provenant de nos
investigations.
96
CHAPITRE IV :
PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION
DES
RESULTATS
INTRODUCTION
La présentation des résultats se fera en trois
différents points selon les instruments utilisés au cours de
cette recherche. Ainsi, ces différents points concernent respectivement
les résultats des élèves aux épreuves lors du
pré-test et post-test des deux échantillons (groupe
expérimental et groupe témoin), les impressions
générales des élèves sur leur apprentissage avec le
didacticiel et l'évaluation du dispositif lui-même.
IV.1 PRESENTATION DES RUSULTATS
IV.1.1 Résultats des élèves aux
épreuves
Les résultats obtenus par les élèves aux
deux épreuves de pré-test et posttest sont
présentés sous forme des scores moyens de classes
représentés par les quatre figures ci-après :
Figure IV.1 : Scores moyens du groupe témoin
au pré-test
Cette figure montre que sept classes ont obtenu la moyenne 2,1
(soit 46,7%) ; trois
classes ont réalisé la note 1,00 (soit
20%). Deux classes ont eu le score 2,5 (14,5%) ;
97
les autres ont fait un score individuel de 2,3 ; 2,0 et 1,3.
(cfr. tableau 1 annexe 6). La moyenne globale de ce groupe est de 1,89 avec un
écart-type de 0,532.
Figure IV.2 : Scores moyens du groupe
expérimental au pré-test
Il ressort de cette figure que quatre classe ont eu une
moyenne de 2,1 (soit 26,7%) ; suivie de trois classes avec une moyenne de 1,3
(20%), deux classes avec les moyennes de 2,5 et 2,00 (soit 13,3%). Les scores
des autres classes individuellement sont 2,5 ; 2,3 et 2,00. (cfr. tableau 2
annexe 6)
La moyenne globale de ce groupe est de 1,92 avec un
écart-type de 0,471.
98
Figure IV.3 : Scores
moyens du groupe témoin au post-test
Cette figure révèle que deux classes ont obtenu
respectivement les moyennes
5,3 ; 4,6 et 3,5 (soit 13,3%). La moyenne du
groupe est de 4,61 avec un écart -type
de 0,98. Le résultat
minimum est 3,30 et le maximum 6,6. (cfr. tableau 3 annexe 6)
Figure IV.4 : Scores moyens du groupe
expérimental au post-test
On constate que neuf classes ont obtenu un score moyen allant
de 5,50 à 7,80. Cinq ont eu un score inférieur (3,50 à
4,80). La moyenne de ce groupe est de 5,8867 avec un écart-type de
1,36793. (cfr. tableau 4 annexe 6)
IV.1.1.1 Analyse des résultats
Un indicateur sera systématiquement utilisé lors
des comparaisons entre les deux groupes ; il s'agit de la différence de
moyennes : une augmentation des scores représente un indicateur
d'amélioration de l'apprentissage. Nous considérons que
l'augmentation de la moyenne générale est la conséquence
d'une amélioration des résultats et d'une meilleure
maîtrise des compétences développées. Cependant,
pour que cette amélioration soit attribuée à l'utilisation
du didacticiel, il est nécessaire de comparer les moyennes obtenues par
le groupe expérimental à celles du groupe témoin.
99
Cette différence de moyennes doit être
significative pour valider l'hypothèse selon laquelle le didacticiel
améliore l'apprentissage des élèves.
Le didacticiel doit permettre à tous les
élèves d'améliorer le développement d'un certain
nombre de compétences et de diminuer les écarts initiaux entre
apprenants. Le groupe expérimental devrait, par conséquent,
obtenir des résultats plus homogènes que le groupe témoin
au post-test. Cette homogénéisation devrait également se
retrouver entre le pré-test et le post-test, avec des résultats
au post-test plus homogènes que ceux des pré-tests.
Le tableau suivant donne une description quantitative des
scores moyens obtenus :
Tableau IV.1. Scores moyens des groupes au
pré-test et au post-test (/10)
Code
|
Groupe témoin
|
Code
|
Groupe expérimental
|
Pré-test
|
Post-Test
|
Pré-test
|
Post-test
|
Clt1
|
1,0
|
4,6
|
Cle1
|
1,3
|
4,8
|
Clt2
|
2,1
|
5,6
|
Cle2
|
2,1
|
6,8
|
Clt3
|
2,1
|
5,3
|
Cle3
|
1,9
|
7,4
|
Clt4
|
2,1
|
4,3
|
Cle4
|
1,3
|
4,5
|
Clt5
|
2,0
|
4,4
|
Cle5
|
2,3
|
4,6
|
Clt6
|
2,1
|
4,6
|
Cle6
|
1,0
|
4,7
|
Clt7
|
1,3
|
6,6
|
Cle7
|
2,5
|
3,5
|
Clt8
|
2,1
|
3,6
|
Cle8
|
2,0
|
6,9
|
Clt9
|
2,5
|
6,0
|
Cle9
|
2,3
|
7,8
|
Clt10
|
1,0
|
3,5
|
Cle10
|
2,1
|
5,8
|
Clt11
|
2,1
|
3,3
|
Cle11
|
2,5
|
7,2
|
Clt12
|
2,5
|
4,1
|
Cle12
|
1,3
|
4,8
|
Clt13
|
1,0
|
4,5
|
Cle13
|
2,1
|
6,3
|
Clt14
|
2,3
|
5,3
|
Cle14
|
2,0
|
7,7
|
Clt15
|
2,1
|
3,5
|
Cle15
|
2,1
|
5,5
|
100
L'analyse de ce tableau permet de dégager trois
observations suivantes :
- sur l'ensemble des résultats présentés
et portant sur le pré-test, aucune classe n'a obtenu un score de 50% et
cela dans les deux groupes ; on observe par contre une différence des
résultats entre classes et cette différence n'est pas très
significative. On peut donc voir que ces résultats sont
aléatoires bien que certaines tendances se dessinent : un groupe
légèrement plus fort que l'autre ;
- globalement, on observe une amélioration des scores
au post-test dans les deux groupes, cela nous permet de conclure que
l'enseignement classique et le didacticiel ont amélioré les
performances des élèves car au début, les
élèves n'avaient pas de connaissances initiales suffisantes sur
le module étudié ;
- dans le groupe témoin, cinq classes ont
présenté de meilleurs résultats ; alors que dans le groupe
expérimental, neuf classes ont réalisé de bons
résultats (cases grisées).
Le tableau suivant indique les données statistiques
pour les deux groupes.
Tableau IV.2. Comparaison des moyennes de deux groupes au
pré-test et
post-test
|
PRE-TEST
|
POST-TEST
|
Groupe témoin
|
Groupe expérimental
|
Groupe témoin
|
Groupe expérimental
|
Moyenne
|
1,8867
|
1,9200
|
4,6133
|
5,8867
|
Minimum
|
1,00
|
1,00
|
3,30
|
3,50
|
Maximum
|
2,50
|
2,50
|
6,60
|
7,80
|
Somme
|
28,30
|
28,80
|
69,20
|
88,30
|
performances sont améliorées lorsque la moyenne
augmente. La moyenne du
En se référant aux indicateurs
d'amélioration des résultats, les
101
groupe contrôle passe de 1,8867 (au
pré-test) à 4,6133 (au post-test), soit une
augmentation de 2,7266 points. Tandis que dans le groupe expérimental,
elle passe de 1,9200 (au post-tes) à 5,8867
(au post-test) ; ce qui représente une augmentation de 3,9667
points.
La figure ci-après montre la progression des deux
groupes :
Figure IV.5 Scores moyens des groupes témoin
(GT) et expérimental (GT) au
pré-
test et au post-test
Nous observons que le groupe expérimental affiche une
meilleure progression (60%) que le groupe témoin (33,3%). Cette
progression explique-t-elle l'influence du didacticiel sur l'apprentissage de
la chimie appliquée ? Nous procédons à l'analyse des
résultats grâce à la comparaison des moyennes de deux
groupes (test de t de Student). Le seuil de signification retenue est
p = .05 .
102
Le tableau suivant permet de comparer les résultats entre
les deux groupes.
Tableau IV.3 : Comparaison entre les deux groupes (test
de t de Student)
|
GROUPE TEMOIN
|
GROUPE EXPERIMENTAL
|
|
Pré-test
|
Post-test
|
Pré-test
|
Post-test
|
Moyenne
|
1,8867
|
4,6133
|
1,92
|
5,8867
|
|
Ecart-type
|
0,53166
|
0,9797
|
0,47087
|
1,36793
|
|
Variance
|
0,283
|
0,960
|
0,222
|
1,871
|
Somme des carrées écarts
|
3,957
|
13,437
|
3,104
|
26,197
|
IV.1.1.2 Comparaison des moyennes au
pré-test
Vérification de l'égalité des variances
(test de Snedecor)
a - Hypothèse Ho :
Il n'y a pas de différence significative entre les deux
variances dans les deux groupes.
b - Définir le risque :
On choisit = 5 % d'où Ftable = F0,95 ;14;14 = 2,44
c - Calculer la valeur du test :
On calcule le quotient de la plus grande des deux variances sur
la plus petite : Ftest = 0,283 / 0,222 = 1,27
d - Comparer Ftest et Ftable
1,27 < 2,44
L'hypothèse H0 est acceptée. On peut donc conclure
à l'égalité des variances des deux groupes. Cette
vérification concernant l'égalité des variances
étant réalisée, on peut comparer les variances des
moyennes des échantillons.
103
a - Emettre l'hypothèse Ho
:
Il n'y a pas d'écart significatif entre les moyennes des
deux populations ( = 5 %). Cela revient à choisir une valeur de
différence égale D = 0.
b - Choix du risque
Le risque bilatéral est de 5 %.
Le nombre de degrés de liberté (DDL) est v = 15 +
15 - 2 = 28 La valeur de t table est donc t0,975;28 = 2,1048
c - Calculer la valeur t du test.
On calcule tout d'abord l'écart-type des
différences des moyennes d'échantillons :
Sd=
= 0,18
t calc = = 0,22
d - Comparaison de t test et t table
0,22 < 2,101
Conclusion : on accepte l'hypothèse Ho ce qui revient
à admettre que les deux échantillons sont issus de deux
populations dont les moyennes sont égales. On peut aussi
considérer qu'ils sont issus de la même population puisque l'on a
aussi vérifié que les variances étaient égales.
IV.1.1.3 Comparaison des moyennes au post-test
En appliquant le même raisonnement, on abouti aux
résultats suivants :
a - Hypothèse Ho :
Il n'y a pas de différence significative entre les deux
variances dans les deux groupes.
b - Définir le risque :
On choisit = 5 % d'où Ftable = F0,95;14;14 = 2,44
c - Calculer la valeur du test :
On calcule le quotient de la plus grande des deux variances sur
la plus petite :
104
Ftest = 1,871/ 0,960 = 1,948
d - Comparer Ftest et Ftable
1,948 < 2,44
L'hypothèse Ho est acceptée. On peut donc conclure
à l'égalité des variances des deux groupes. Cette
vérification concernant l'égalité des variances
étant réalisée, on peut comparer les variances des
moyennes des échantillons.
a - Emettre l'hypothèse Ho :
Il n'y a pas d'écart significatif entre les moyennes des
deux populations ( = 5 %). Cela revient à choisir une valeur de
différence égale D = 0.
b - Choix du risque
Le risque bilatéral est de 5 %.
Le nombre de degrés de liberté (DDL) est v = 15 +
15 - 2 = 18
La valeur de t table est donc t0,975;28 = 2,1048
1 3,437 26,1 97
15 2
5,8867 4,6133
0
c - Calculer la valeur t du test.
On calcule tout d'abord l'écart-type des
différences des moyennes d'échantillons :
Sd=
15
1
1
15
= 0,43
15
t calc =
0,43
= 2,96
d - Comparaison de t test et t table
t calc > t tab
2,96 > 2,101
Conclusion : on rejette l'hypothèse Ho ; ce qui revient
à admettre qu'il y a une différence significative entre les
moyennes des deux groupes au post-test. Cette différence étant
significative prouve une augmentation des scores et constitue un indicateur
d'amélioration de l'apprentissage par le didacticiel. Nous passons
à la deuxième catégorie des résultats de
l'étude.
105
IV.1.2. Impressions des élèves sur leur
apprentissage avec le didacticiel
Après avoir passé l'expérimentation, nous
avons invité les élèves à répondre à
un questionnaire (annexe 2) portant sur leurs impressions sur le travail avec
le didacticiel. Les résultats obtenus sont illustrés par la
figure ci - dessous : (tableau 5, annexe 6)
Figure IV.6. Apport du didacticiel dans
l'apprentissage
Cette figure permet de dégager trois tendances
concernant l'apport du didacticiel sur l'apprentissage :
- la première est en rapport avec la maîtrise
(connaissance et compréhension) ; ainsi « m'entraîner
à résoudre des exercices » domine avec 100%, « tester
mes connaissances » avec 95,24% et « structurer la matière
» avec 80,95% ;
- la deuxième tendance qui se dessine est en rapport
avec l'autonomie et l'individualisation ; celle-ci a enregistré
61,90%.
- la troisième enfin, concerne la matière ; on
constate que « compléter les notions théoriques » vient
en tête avec 9,51%, suivi de « illustrer les notions
théoriques » avec 4,76%.
106
Ceci montre que le didacticiel joue véritablement son
rôle d'aide à l'apprentissage. Par ailleurs, les
élèves ont toujours cette idée que le professeur est le
dispensateur d'informations. Ils ont encore et toujours besoin de lui pour leur
transmettre des connaissances. Pour eux, le rôle d'exerciseur joué
par le didacticiel prime sur celui de tutoriel. Nous examinons enfin la
troisième catégorie des résultats de nos investigations
concernant l'évaluation du didacticiel lui-même.
IV.1.3. Evaluation du didacticiel
L'évaluation du didacticiel se fait selon une grille
(annexe 3), renfermant les principaux critères ci-dessous :
- contenu (25%) ;
- ergonomie de l'interface (25%) ;
- utilités pédagogiques (35%) ;
- degré d'innovations pédagogiques (20%).
Chacun de ces critères ou thèmes est
subdivisé en sous-critères, par exemple en matière
d'évaluation du contenu, il faut s'assurer si la structuration du
contenu suit des règles de présentation favorisant
l'apprentissage autonome, si le contenu est conforme au programme national de
chimie, si les objets pédagogiques sont clairement définis, si le
contenu est exempt de fautes grammaticales et si le niveau de langage
employé est approprié au public visé.
Les notes attribuées au didacticiel sont
présentées dans la figure suivante :
107
Figure IV.7. Evaluation du
didacticiel
D'après ces quatre critères, le didacticiel a
été évalué comme suit (cfr tableau 6 annexe 7) :
- contenu : 23,5 sur 25% ;
- ergonomie de l'interface : 19,5 sur 25% ;
- utilités pédagogiques : 32 sur 35% ;
- degré d'innovations pédagogiques : 19
sur 20% ; - Le total général est de 94
sur 100%.
En se basant sur l'appréciation selon l'échelle
de LICKERT, notre didacticiel se classe dans l'intervalle compris entre 81 et
100 ; ce qui permet de le classifier comme étant une excellente
ressource pédagogique.
108
IV.2. INTERPRETATION DES RESULTATS
Cette section est consacrée à
l'interprétation des résultats afin de nous permettre
d'établir un lien entre l'utilisation du didacticiel et
l'amélioration des résultats des apprenants en chimie
appliquée.
Pour rappel notre hypothèse principale consiste
à prédire que le recours au didacticiel et son
utilisation efficiente permettent de faciliter l'enseignement-apprentissage de
la chimie appliquée et d'améliorer les résultats des
élèves.
L'interprétation des résultats sera
focalisée sur trois axes :
A. Les performances des élèves :
1. Les résultats des élèves dans le
post-test sont supérieurs à ceux du pré-test dans les deux
groupes, ceci montre que les deux types d'enseignement (EAO et l'enseignement
classique) améliorent les résultats des élèves.
2. Au pos-test, les résultats des élèves
du groupe expérimental sont supérieurs à ceux du groupe
témoin ; ce qui indique que les élèves qui ont
travaillé sur le didacticiel sont plus performants que ceux de
l'enseignement classique la différence est significative (t calc > t
tab).
B. L'apport du didacticiel sur l'apprentissage des
élèves
Trois tendances se dessinent dont une qui est dominante, celle
en rapport avec la maîtrise des connaissances. En fait, le travail avec
le didacticiel permet de renseigner l'apprenant et l'enseignant sur «
le degré de maîtrise atteint ». Dans sa
fonction d'exerciseur, le didacticiel joue le rôle de
répétiteur qui permet à l'élève de
s'entraîner en vue d'améliorer son apprentissage et de progresser.
Par contre l'enseignant joue le rôle de tuteur ; il anime, oriente,
coordonne< et laisse l'apprenant découvrir seul.
109
C. L'évaluation du didacticiel
Les résultats de l'évaluation de la pertinence
pédagogique démontrent que notre didacticiel suit les
règles telles que : contenu, ergonomie, utilisation pédagogique
et innovation pédagogique. Par conséquent, son
appréciation a permis de le classer comme une ressource
pédagogique pertinente.
Par le fait d'être sympathique, souple et adapté
à leur niveau, le didacticiel adopte une démarche
pédagogique qui permet d'appréhender les notions d'une
manière active, en suivant « la pédagogie centrée sur
l'apprenant ». En plus, il est concret, vivant, exigeant, stimulant et
valorisant ; ce qui lui permet de gagner les apprenants.
IV.2.1 Identification des variables parasites
Les variables parasites peuvent être regroupées en
trois types et se
rapportent à l'environnement (classe, école),
à l'enseignant, à l'élève et à l'ordinateur
:
a. L'environnement (ou les conditions mésologiques) :
Il faut noter que toutes les écoles ne disposent pas
les mêmes conditions matérielles : le nombre de PC, la
qualité de PC, la présence d'un générateur du
courant électrique, la dimension de la salle informatique, etc.
Nous avons noté que certaines écoles
disposaient de matériels (micro-ordinateurs) suffisants et de bonne
qualité ; les autres en ont mais vieillissants qui ne permettaient pas
de réaliser de bonnes productions en un temps record.
b. L'enseignant :
On a observé deux types de stratégies
adoptées par les enseignants dans le déroulement de l'EAO, avec
tutorat et sans tutorat :
- avec tutorat : ici, l'enseignant a joué le rôle
d'une personne ressource qui aide ses élèves à travailler.
Sur 15 classes où s'est déroulé l'EAO, 8
110
enseignants maîtrisent l'ordinateur et auraient
facilité le travail de leurs élèves. D'autres
élèves par contre, auraient carrément reçu l'aide
de leurs pairs plus expérimentés dans l'usage de l'ordinateur.
- sans tutorat : dans ce cas, les élèves
étaient obligés de réaliser un travail individuel ; ces
derniers auraient alors cumulé les difficultés car n'ayant aucun
accompagnement possible. Or, l'individualisation repose sur la motivation
à apprendre, travailler seul conduit à thésauriser un
savoir, sans savoir s'en servir.
c. L'élève
Il faut signaler que les élèves se
différaient par leurs connaissances antérieures, leurs
compétences informatiques, leurs styles d'apprentissage. Les
élèves qui sont familiarisés à l'utilisation de
l'ordinateur auraient eu quelques facilités dans l'utilisation du
didacticiel, mais cela ne leur a pas permis nécessairement de
réaliser un bon score car il y a une différence entre savoir
utiliser un ordinateur et maîtriser un contenu pédagogique d'un
didacticiel. Et aussi faut-il le souligner, notre objectif n'était pas
d'évaluer les compétences informatiques des élèves,
mais plutôt leurs travaux dans l'EAO.
d. L'ordinateur
En général, les études démontrent
que l'utilisation de l'ordinateur suscite un grand intérêt chez
les élèves (Larbi Omar, 2008 et Crozat, 2002). De plus, on
observe que plusieurs d'entre eux prennent un réel plaisir à
l'utiliser. Ces deux constats nous amènent à dire qu'il est
possible que l'effet de nouveauté ait influencé les
résultats. Cet effet fait en sorte que lorsque l'on expérimente
une nouvelle méthode ou un nouvel outil dans une classe, on voit la
motivation des élèves augmenter rapidement. Toutefois, lorsque
l'effet de nouveauté s'estompe, leur motivation décroît et
revient à son niveau initial.
111
Il convient de souligner que l'outil informatique n'est pas
performant en lui-même, c'est la manière dont il est conçu
et les théories sous-jacentes à son fonctionnement qui vont plus
ou moins favoriser l'apprentissage (Maître de Pembroke et Legros, 2011).
Pour analyser les impacts pédagogiques de notre didacticiel, cette
étude s'est focalisée sur les effets du didacticiel sur
l'apprentissage des élèves en mettant en relation deux variables
: le recours au didacticiel de chimie appliquée (comme variable
indépendante) et l'amélioration de l'apprentissage et de
l'enseignement de la chimie appliquée (retenue comme variable
dépendante).
On voit bien que la mise en relation de ces deux variables
peut susciter des
réponses multiples, voire contradictoires. Or selon Joy
II et Garcia (2000) cités par Barrette (2004), cette contradiction
résulte des problèmes méthodologiques. C'est pourquoi,
nous étions obligé de maîtriser les variables parasites en
adoptant la démarche suivante :
1. La constitution d'un échantillon
aléatoire fiable : par la sélection au hasard des
enquêtés et par l'affectation aléatoire de ces derniers au
groupe témoin et au groupe expérimental ;
2. L'effectif de deux groupes : le groupe
expérimental et le groupe témoin sont ex égaux et ont
presque les mêmes effectifs (269 contre 294) ;
3. La maîtrise des autres variables parasites
telles que les connaissances disciplinaires antérieures des
élèves, leurs compétences informatiques, leurs styles
d'apprentissage, le temps alloué à la tâche, les
stratégies pédagogiques adoptées par les enseignants et le
degré de familiarité avec le didacticiel.
Afin de maîtriser les variables parasites
évoquées ci-haut, nous avons formé les
enseignants du groupe expérimental dans l'utilisation du didacticiel
et dans les stratégies d'enseignement à
adopter au cours de l'Enseignement
Bref, cette méthodologie amène l'apprenant
à explorer, renforcer ses
connaissances et évaluer ses acquis.
112
Assisté par Ordinateur (EAO). Dans ce groupe où
nous étions obligé d'observer les effets du didacticiel sur les
résultats des élèves, nous avons
élaboré une fiche de préparation unique afin
d'éviter les différences entre les enseignants (cfr. Fiche de
préparation, annexe 7).
Cette fiche a été conçue selon
l'apprentissage par la découverte (Bruner, 1983). Elle
comporte six rubriques ci-après : le contenu, les objectifs
d'apprentissage (compétences), le déroulement des
activités, l'évaluation, le devoir et les
références. Les stratégies d'enseignement
sont basées sur la motivation, la
réflexion et la découverte :
l'action en classe est menée par l'apprenant guidé par
l'enseignant ; ce dernier joue le rôle d'animateur, d'orienteur et de
médiateur.
La séquence d'apprentissage se déroule en quatre
temps :
- les élèves explorent pour
découvrir par une suite de questions posées par l'enseignant ; ce
qui conduit l'apprenant à appréhender les notions du cours ;
- les élèves exploitent les
activités en groupe qui sont dirigées par l'enseignant ;
ces dernières permettent à l'apprenant d'acquérir des
apprentissages méthodologiques et formateurs ;
- les exerciseurs permettent d'évaluer
pour réguler ; ils visent une
évaluation formatrice et permettent à l'apprenant de
vérifier ses acquisitions et au professeur d'ajuster son enseignement
;
- les Quiz SCORM permettent de contrôler les acquis,
renforcer les connaissances et développer les compétences.
113
Les élèves du groupe expérimental
étaient issus des écoles qui disposent des ordinateurs et
possèdent des compétences dans l'utilisation de l'ordinateur
(compétences digitales). A cet effet, les compétences à
évaluer avec le didacticiel ne concernaient que celles liées
à la chimie appliquée (les compétences disciplinaires).
Par contre, dans le groupe témoin, où s'est
déroulé l'enseignement classique, nous avons remis à
chaque enseignant le même contenu (la matière à enseigner),
sous forme de photocopie que nous avons tirée du manuel de chimie
appliquée, sans au préalable leur donner des consignes
quelconques sur la façon d'enseigner. Ce qui suppose que chaque
enseignant devrait donner son cours comme il a l'habitude de le faire. Nous
n'avons pas d'informations sur les stratégies utilisées par ces
enseignants pendant leurs leçons.
114
CONCLUSION PARTIELLE
En vue de tester l'efficacité du didacticiel, un
dispositif expérimental a été mis en place confrontant les
deux types d'enseignement avec des outils qu'ils utilisent (didacticiel et
manuel scolaire). Ceci a été vérifié grâce au
test statistique de comparaison des moyennes (test de t de
Student).
En comparant les scores des élèves au
pré-test entre les deux groupes, nous constatons que la
différence n'est pas significative (t cal < t tab). Ceci revient
à dire que les deux échantillons forment es groupes
homogènes. On voit que les sujets démarrent
l'expérimentation avec des niveaux statistiquement semblables.
Par contre, la différence des moyennes des groupes et
significative au posttest (cal > t tab), ce qui signifie qu'après
expérimentation, le deux groupes n'appartiennent pas à une
même population (p significatif). L'utilisation du didacticiel a un
impact favorable sur l'apprentissage des élèves (test t le
confirmant).
En se basant sur une analyse globale, on s'aperçoit que
le groupe expérimental obtient de meilleurs résultats (9 classes)
contre quatre pour le groupe contrôle. L'hypothèse selon laquelle
le didacticiel améliore les résultats (performances) des
élèves est confirmée. On note une progression plus
importante chez les élèves qui ont utilisé le didacticiel
(60%) contre 33,3% pour le groupe témoin.
Concernant l'apport du didacticiel sur l'apprentissage, une
grande tendance des élèves lui ont attribué le rôle
d'exerciseur car il leur permet d'effectuer des exercices, de tester leurs
connaissances acquises et de structurer la matière.
L'évaluation du didacticiel lui a permis d'être
classé comme une excellente ressource pédagogique. En tant que
telle, il constitue une aide précieuse à
l'enseignement-apprentissage de la chimie appliquée.
115
Qu'avons-nous mesuré ou observé pour estimer
l'impact de notre didacticiel sur l'enseignement-apprentissage de la chimie
appliquée ? Nous référant aux travaux de Barrette (2004),
nous avons adopté la dimension selon laquelle, nous devrions tirer des
conclusions de cette recherche principalement sur base des résultats
scolaires des élèves.
116
CONCLUSION GENERALE
Au cours de cette recherche, l'ordinateur, à travers
l'Enseignement Assisté par Ordinateur (EAO), a montré qu'il est
un nouvel auxiliaire pédagogique qui est bénéfique pour
les élèves. Comme l'a si bien affirmé Clément
(1991), l'EAO est la pratique pédagogique la mieux adaptée au
développement cognitif des élèves car il peut aider
à lutter contre l'échec scolaire.
La méthodologie utilisée dans cette recherche
prévoyait un plan expérimental basé sur une comparaison
entre le groupe expérimental et le groupe témoin. Ces groupes se
distinguaient par l'utilisation, ou non du didacticiel comme dispositif
d'apprentissage.
Pour s'assurer de la qualité de notre prototype, des
précautions ont été prises, à savoir la comparaison
des scores moyens entre les deux groupes afin de vérifier si les
échantillons provenaient d'une même population. Le pré-test
et le post-test ont permis de mesurer le niveau des élèves
à deux moments : avant et après expérimentation. La
comparaison entre les groupes a montré que ceux-ci provenaient d'une
même population au départ mais les résultats au post-test a
permis d'établir dans quelle mesure les groupes se distinguent
après expérimentation.
L'efficacité du didacticiel a été
estimée en utilisant le test t de Student. En effet, pour qu'un
outil soit efficace, il doit contribuer à améliorer les
résultats, ce qui se traduit par l'augmentation de la moyenne du groupe
expérimental et gains positifs pour les classes de ce groupe. Il a
été démontré qu'il y a une amélioration des
scores dans les deux groupes, mais avec une progression plus grande dans le
groupe expérimental ; cette différence de progression laisse
penser que le didacticiel a une influence positive sur l'apprentissage.
117
Une piste de réponse pour expliquer les meilleurs
résultats du groupe expérimental se situe dans le rôle que
joue l'apprenant dans le travail qu'il réalise sur le didacticiel. L'EAO
met les apprenants en « activité » en les plaçant en
condition de travail où ils sont acteurs. Ce qui n'est pas le cas avec
l'enseignement classique qui semble privilégier des savoirs au
détriment de l'aspect pratique ; les élèves ne sont pas
aussi motivés et responsabilisés comme c'est le cas lors de la
manipulation de l'ordinateur.
Expérimenté pendant un trimestre sur un
échantillon de 15 classes de 6e année bio-chimie de la province
éducationnelle de Kinshasa-Ouest, le didacticiel de chimie
appliquée que nous avons élaboré a permis de favoriser les
progrès dans les acquis des élèves. En effet, la
progression enregistrée auprès des élèves du
groupe expérimental a été plus
significative (soit 60%) que celle des élèves du
groupe témoin qui ont suivi un enseignement classique
(soit 33,3%). Ceci nous permet de valider la thèse de
départ selon laquelle le recours au didacticiel et son
utilisation efficiente permettent de faciliter l'enseignement-apprentissage de
la chimie appliquée et d'améliorer les résultats scolaires
des élèves.
Selon Dessus et Marquet (1991), tout outil
pédagogique a des imperfections et ses limites ; notre
didacticiel n'échappe pas à cette règle. Néanmoins,
nous pouvons affirmer que le dispositif développé dans cette
recherche n'est pas le meilleur outil d'apprentissage pour les apprenants, mais
il s'avère être une aide précieuse pour la consolidation de
leurs acquisitions scolaires lors de la préparation des examens et pour
leur autoformation. Pour les enseignants de chimie, ce dispositif leur servira,
à l'instar de toutes les autres ressources pédagogiques qu'ils
disposent, comme un moyen pouvant leur permettre de rénover et de
perfectionner leurs pratiques enseignantes.
118
Ainsi, nous pouvons relever quelques valeurs ajoutées
de notre prototype en tant qu'aide didactique :
- la première valeur ajoutée est
l'interactivité entre l'élève et l'ordinateur ; en effet,
l'apprenant qui répond à une question ou à un ensemble des
questions reçoit un feed-back rapide pour chacune de ses réponses
plutôt que d'attendre la disponibilité de l'enseignant ou encore
la fin de l'exercice pour consulter le corrigé (pratique couramment
rencontrée dans l'enseignement traditionnel). En plus, à chaque
réponse, il y a un renforcement présenté par le biais de
mots tels que bravo, félicitation, exact,<qui permet de soutenir la
motivation de l'apprenant. Ces échanges de messages
élève-machine suppléent alors momentanément
à l'intervention pédagogique de l'enseignant, surtout dans une
classe peuplée ;
- la deuxième plus value du didacticiel est sa
possibilité d'offrir à l'élève des méthodes
de travail et des stratégies cognitives et métacognitives sans
que l'enseignant ait à intervenir. Par conséquent, l'apprenant
qui se retrouve seul face à la machine, se voit responsable
d'opérer des choix susceptibles de favoriser son autonomie lors de
l'apprentissage. Dans une perspective socioconstructiviste,
l'élève est engagé dans une démarche dynamique de
construction des ses connaissances grâce à l'interaction avec ses
pairs.
- le didacticiel, en tant qu'outil d'entraînement, peut
être exploité pour aider les élèves faibles ou en
situation d'échec scolaire. Il permet à l'enseignant de respecter
le rythme d'apprentissage de chacun de ses apprenants ; ainsi, il lui devient
plus aisé de suggérer à chacun des activités bien
ciblées selon le niveau qu'il a atteint. L'introduction du didacticiel
en milieu scolaire n'est toutefois pas une fin en soi, mais elle
119
s'inscrit davantage dans un ensemble de soutiens à
l'apprentissage qui vont faciliter le passage d'une pédagogie
centrée sur l'élève ;
- la mise en ligne du didacticiel sur une plateforme
permettrait une large utilisation à travers le pays. En plus, sa mise
à jour serait aisée grâce aux facilités offertes par
l'Internet. Diffusé sur CD-ROM, le didacticiel peut être
également utilisé sur un poste, en classe ou hors de la
classe.
CONTRAINTES DU DIDACTICIEL ET PESPECTIVES
Cette étude n'a pas la prétention de traiter de
tous les aspects liés à l'Enseignement Assisté par
Ordinateur. Voici quelques contraintes d'utilisation du didacticiel :
- le didacticiel pèse 4.899 kilo octets, il est assez
lourd ; ce qui demande un peu plus de temps pour son lancement ;
- nous n'avons pas pu incorporer les vidéos dans le
didacticiel ;
- le didacticiel n'a pas été mis sur une
plateforme d'enseignement à distance ;
- les exerciseurs ne disposent pas d'une clé pouvant
permettre de verrouiller les réponses, ce qui est difficile pour
l'enseignant de suivre le travail individuel de l'apprenant ;
- à cause des fonctionnalités que dispose
eXeLearning, nous n'avons exploité que deux domaines des
compétences, à savoir l'application des connaissances et la
maîtrise de la communication ; les compétences
expérimentales n'ont pas été abordées dans cette
étude. Toutefois, les vidéos téléchargées
sur Youtube peuvent servir de supports pour enrichir l'enseignement
classique.
120
Signalons que ces contraintes n'enlèvent en rien les
avantages pédagogiques du didacticiel car ce support peut bien
s'intégrer dans le cadre d'une séquence de cours-TP pour
réduire le temps de présentiel.
Comme perspectives, nous envisageons ce qui suit :
- compresser le didacticiel pour réduire sa taille;
- implémenter le didacticiel sur une plateforme
d'enseignement à distance ;
- entreprendre une expérimentation sur une plus large
échelle ;
- mettre une clé pouvant bloquer l'accès aux
réponses par les élèves ;
- incorporer les vidéos dans le didacticiel ;
- proposer des exerciseurs avec un indice de difficulté un
peu plus élevé en
tenant compte de la taxonomie de Bloom.
Ainsi, nous clôturons cette thèse par cette
pensée de Morin E. cité par KAMBAYI BWATSHIA (2005) : «
Toute connaissance gagne sur l'ignorance et débouche sur un océan
d'inconnaissance. Ainsi, l'ouverture de la connaissance est amenée
à progresser indéfiniment ».
121
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128
TABLE DES MATIERES
Epigraphes<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<..i
Dédicace<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<.ii
Remerciements<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<..<
iii
Liste des abréviations et
sigles<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<
v
Liste des
tableaux<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<..viii
Liste des
figures<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<.ix
Liste des
annexes<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<.x
Résumé<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<.xi
Summary<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<.xii
0. INTRODUCTION GENERALE
|
- 1
|
0.1 PROBLEMATIQUE
|
- 1
|
0.2 HYPOTHESES DE RECHERCHE
|
- 3
|
0.3 METHODOLOGIE
|
- 3
|
0.4 BUT ET OBJECTIFS
|
- 4
|
0.5 INTERET DU SUJET
|
- 5
|
0.6 DELIMITATION DU SUJET
|
- 6
|
0.7 ARCHITECTURE DU TRAVAIL
|
- 6
|
-
- - - - - - -
PREMIERE PARTIE : - 7 -
CADRE THEORIQUE - 7 -
CHAPITRE I : - 8 -
CONSIDERATIONS GENERALES - 8 -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - -
-
I.1 DEFINITION DES COCNEPTS
|
- 8
|
I.1.1 Design Pédagogique et Ingénierie
Pédagogique
|
- 8
|
I.1.2 Didacticiel
|
- 11
|
I.1.2.1 Définition
|
- 11
|
I.1.2.2 Qualités d'un didacticiel
|
- 12
|
I.1.2.3 Typologie des didacticiels
|
- 12
|
I.1.3 LA PEDAGOGIE CENTREE SUR L'APPRENANT
|
- 20
|
I.1.3.1 Pédagogie
|
- 20
|
I.1.3.2 Courants pédagogiques
|
- 21
|
I.1.3.3 Le triangle pédagogique de Jean HOUSSAYE
|
- 22
|
I.1.3.4 La pédagogie centrée sur l'apprenant
(méthodes actives)
|
- 23
|
I.1.3.5 Les fonctionnalités des méthodes actives
|
- 26
|
I.1.3.5 Les principes de la pédagogie active
|
- 27
|
I.2. ETAT DE L'ART
|
- 29
|
I.2.1 Les applications pédagogiques de l'ordinateur
(APO)
|
- 29
|
I.2.2 Enseignement assiste par ordinateur (EAQ)
|
- 33
|
I.2.2.1 Présentation
|
- 33
|
I.2.2.2 Principe
|
- 34
|
I.2.2.3 Intérêts et limites de l'EAO
|
- 35
|
I.2.3 Intégration des TIC dans l'enseignement
|
- 36
|
129
CONCLUSION PARTIELLE - 38 -
DEUXIEME PARTIE : - 40 -
CADRE PRATIQUE - 40 -
CHAPITRE II : - 41 -
CONCEPTION DU DIDACTICIEL DE CHIMIE APPLIQUEE - 41 -
II.1 LA CONCEPTION PEDAGOGIQUE
|
- 43 -
|
II.1.1 PHASE D'ANALYSE
|
- 43 -
|
II.1.2 PHASE DE CONCEPTION
|
- 47 -
|
II.2 LA CONCEPTION INFORMATIQUE DU DIDACTICIEL
|
- 50 -
|
II.2.1 PHASE DE DEVELOPPEMENT
|
- 50 -
|
II.2.2. PHASES DE DIFFUSION ET D'EVALUATION
|
- 64 -
|
II.3 FONCTIONNEMENT DU DIDACTICIEL
|
- 65 -
|
CONCLUSION PARTIELLE
CHAPITRE III :
APPROCHE METHODOLOGIQUE
|
- 68 -
- 69 -
- 69 -
|
III.1 TYPE D'ETUDE
|
- 70 -
|
III.2 POPULATION CIBLE
|
- 70 -
|
III.3 ECHANTILLONNAGE
|
- 71 -
|
III.4 OPERATIONNALISATION DES HYPOTHESES
|
- 76 -
|
III.5 VERIFICATION DES HYPOTHESES
|
- 77 -
|
III.5.1 Formulation des hypothèses statistiques
|
- 77 -
|
III.5.2 Vérification des hypothèses
|
- 78 -
|
III.6 METHODES, TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE COLLECTE DES
|
- 80 -
|
DONNEES
|
- 80 -
|
III.6.1 Méthodes de recherche
|
- 80 -
|
III.6.2 Techniques de collecte des données
|
- 81 -
|
III.7 INSTRUMENTS UTILISES
|
- 81 -
|
III.7.1 Epreuves de chimie (cfr. annexe 1)
|
- 82 -
|
III.7.2 Le questionnaire
|
- 84 -
|
III.6.3 La grille d'évaluation du didacticiel (GRI-ED)
|
- 84 -
|
III.8 METHODE STATISTIQUE UTILISEE
|
- 85 -
|
III.9 PLAN EXPERIMENTAL DE RECHERCHE
|
- 86 -
|
III.10 DEROULEMENT DE LA RECHERCHE 90
III.10.1 Les phases de mise à l'essai du dispositif
91
III.10.1.1 Le pré-essai 91
III.10.1.2 L'essai proprement dit 92
III.11 DEPOUILLEMENT 94
CONCLUSION PARTIELLE 95
CHAPITRE IV : 96
PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS 96
IV.1 PRESENTATION DES RUSULTATS 96
IV.1.1 Résultats des élèves aux
épreuves 96
IV.1.1.1 Analyse des résultats 98
IV.1.1.2 Comparaison des moyennes au pré-test 102
IV.1.1.3 Comparaison des moyennes au post-test 103
130
IV.1.2. Impressions des élèves sur leur
apprentissage avec le didacticiel 105
IV.1.3. Evaluation du didacticiel 106
IV.2. INTERPRETATION DES RESULTATS 108
IV.2.1 Identification des variables parasites 109
CONCLUSION PARTIELLE 114
CONCLUSION GENERALE 116
BIBIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE 121
TABLE DES MATIERES 128
ANNEXES ..135
131
ANNEXES
ANNEXE 1 : EPREUVES DE CHIMIE
EPREUVE DE CHIMIE 1
(Pré-test)
Nom : Note : 20 points
Ecole : Durée : 45 minutes
Cette épreuve, formée de quatre exercices, comporte
2 pages numérotées de 1 à 2.
Tous les exercices sont obligatoires
L'usage de la calculatrice non programmable est
autorisé.
Traiter les deux exercices suivants
Premier exercice (5 points)
Complète les phrases suivantes
:
a) le ciment de Portland est un complexe de de calcium et d'
b) dans l'industrie du ciment, l'oxyde de fer (III), de formule
a pour abréviation
, l' d' Al2O3 a pour abréviation
c) le durcissement du est dû à des
réactions d' et d' lorsque le
ciment est mélangé
à l'eau.
d) les matières premières des ciments de
Portland sont constituées de 80% de et de 20%
d'
e) en RDC, il y a deux grandes usines de ciment de Portland, la
cimenterie de et la
cimenterie nationale de situées dans la province du
Bas-Congo.
f) les principaux de l'air qui proviennent des industries du
ciment sont des particules
fines ; elles provoquent des dans la nature et entraînent
des effets négatifs sur
l'
g) le ciment est généralement conditionné
dans les sacs de kg
h) les composés actifs du ciment 3 CaO, SiO2 s'appellent
silicate tricalcique ;
3 CaO, Al2O3 est appelé tricalcique.
Deuxième exercice (2 points)
Relie les éléments de la colonne A aux
éléments de la colonne B.
A B
a)
|
C
|
1)
|
F
|
b)
|
Fe2O3
|
2)
|
Nodules
|
c)
|
Clinker
|
3)
|
Durcissement du ciment
|
d)
|
Hydrolyse et hydratation
|
4)
|
Oxyde de calcium
|
Page 1
II
Troisième exercice ( 2 points)
Réponds par Vrai ou faux
a) dans l'industrie du ciment, l'abréviation de la silice
SiO2 est S
b) les deux matériaux utilisés dans la fabrication
du ciment contiennent du carbonate de sodium et du carbonate de calcium
c) le ciment de Portland est le ciment le plus utilisé
dans le monde
d) le ciment a été utilisé pour la
première fois par les Egyptiens.
Quatrième exercice ( 1 point)
QCM
Un ciment est préparé à partir de l'oxyde
de magnésium MgO, chlorure de magnésium MgCl2 et de l'eau, dans
les proportions molaires : 3.1.11.
a) la formule chimique de ce ciment est :
1. MgO. MgCl2.H2O
2. 3MgO. MgCl2.11H2O
3. MgO. MgCl2.H2O
4. MgO. 11MgCl2.H2O
5. MgO3. MgCl2.H2O
III
CORRIGE DE L'EPREUVE
Premier exercice (5 points)
Partie de la question
|
Réponses attendues
|
Note
|
1.a
|
Mélange ; silicates ; aluminium
|
1/4
|
|
Fe2O3 ; F ; oxyde ; aluminium ; A.
|
x 20
|
1.b
|
|
|
|
Ciment ; hydrolyse; hydratation
|
|
1.c.
|
|
|
|
calcaire; argile;
|
|
1.d.
|
Lukala, Kimpese
|
|
1.e.
|
Polluants; dangers; environnement
|
|
1.f.
|
50 kg
|
|
1.g.
|
Aluminates
|
|
|
Deuxième exercice (2 points)
Partie de la question
|
Réponses attendues
|
|
Note
|
|
a-
|
4
|
4x 1/2
|
|
b-
|
1
|
pt
|
|
c-
|
2
|
|
|
d-
|
3
|
|
Troisième exercice (2 points)
Partie de la question
|
Réponses attendues
|
Note
|
3.a
3.b
3.c
3.d
|
V F V F
|
4 x 1/2 pt
|
Quatrième exercice (1point)
Partie de la question
|
Réponses attendues
|
Note
|
4.a
|
2
|
1
|
IV
EPREUVE DE CHIMIE 2 (Post-test)
Nom : Note : 20 points
Ecole : Durée : 45 minutes
Cette épreuve, formée de quatre exercices, comporte
1 page.
Tous les exercices sont obligatoires Traiter les deux exercices
suivants
Exercice 1 (4,5 points)
Compète les phases suivantes par les mots qui
manquent :
Le ciment a été inventé par les
égyptiens. A cause de sa capacité de prise au
contact de l'eau , le ciment est utilisé comme liant . Il
est utilisé pour la préparation des bétons . Le
ciment Portland est le plus utilisé dans le monde.
Exercice 2 (3 points)
Réponds par Vrai ou Faux
1. le silicate tricalcique a pour formule 3 CaO,Al2O3 Vrai /
faux
2. Les deux principales matières premières
nécessaires à la fabrication du ciment Portland sont le
calcaire
et l'argile. Vrai / faux
Exercice 3 (2,5 points)
QCM
1. Le ciment le plus courant est appelé ciment
Portland. Donner le nom de celui qui a décrit pour la première
fois la structure du ciment et a ouvert la voie à sa fabrication
industrielle.
A. Joseph Parker
B. Joseph Aspdin
C. Louis Vacat
2. Quelle est la réaction qui correspond à la
transformation du silicate bicalcique en silicate tricalcique ?
A. Ca2SiO4 + CaO 3 CaO,SiO2
B. Ca2SiO4 + CaO 3 CaO,SiO3
C. Al2O3 + CaO 3 CaO,Al2O3
V
CORRIGE DE L'EPREUVE 2
Exercice 1 (4,5 points)
Partie de la question
|
Réponses attendues
|
Note
|
|
Egyptiens Prise L'eau Liant Bétons Portland
|
6 x 0,75pt
|
Exercice 2 (3 points)
Partie de la question
|
Réponses attendues
|
Note
|
1
2
|
Faux Vrai
|
2 x 1,5pt
|
Exercice 3 (2,5 points)
Partie de la question
|
Réponses attendues
|
Note
|
|
B, C
|
2 x 1,25pt
|
VI
ANNEXE 2
Questionnaire sur les impressions générales des
élèves dans l'EAO
Quel a été l'apport du didacticiel dans votre
apprentissage de la chimie appliquée ?
o compléter les notions théoriques
o illustrer des notions théoriques
o tester mes connaissances
o m'entraîner à résoudre les exercices
o augmenter mon degré d'autonomie et
d'individualisation
o structurer la matière
VII
ANNEXE 3 : Grille d'évaluation du
didacticiel (GRI-ED)
N°
|
CRITERES
|
ITEMS
|
Echelle de notation
|
COTE
|
5
|
4
|
3
|
2
|
1
|
0
|
01
|
CONTENU
|
Structuration du contenu suivant des règles de
présentation favorisant l'apprentissage autonome
|
|
|
|
|
|
|
|
02
|
Le contenu est conforme au programme national de chimie
|
|
|
|
|
|
|
|
03
|
Les objets pédagogiques sont clairement
définis
|
|
|
|
|
|
|
|
04
|
Le contenu est exempt de fautes grammaticales
|
|
|
|
|
|
|
|
05
|
|
Le niveau de langage employé est approprié au
public visé
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
06
|
ERGONOMIE DE
L'INTERFACE
|
Le produit est clairement décrit
|
|
|
|
|
|
|
|
07
|
Fonctionnement adéquat des éléments
interactifs
|
|
|
|
|
|
|
|
08
|
Les interactions possibles dans le produit peuvent soutenir les
élèves et peuvent favoriser l'apprentissage
|
|
|
|
|
|
|
|
09
|
L'ergonomie de l'interface du produit est détaillée
et convenable au public cible
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
10
|
UTILITES PEDAGOGIQUES
|
Possibilités d'intégration du produit dans l'acte
enseignent/apprentissage
|
|
|
|
|
|
|
|
11
|
Possibilité d'amélioration de la
compréhension des élèves par le produit
|
|
|
|
|
|
|
|
12
|
Possibilité de développer diverses
compétences (savoir, savoir-faire, savoir- être)
|
|
|
|
|
|
|
|
13
|
Contribution à la résolution des
problèmes
|
|
|
|
|
|
|
|
14
|
Favorisation de l'autonomie de l'apprenant
|
|
|
|
|
|
|
|
15
|
Il y a suffisamment d'informations pour que le produit vaille la
peine d'être opérationnel
|
|
|
|
|
|
|
|
16
|
La définition claire du public cible
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
17
|
DEGRE
D'INNOVATIONS PEDAGOGIQUES
|
L`aide apportée par le produit aux enseignants dans leurs
pratiques pédagogiques
|
|
|
|
|
|
|
|
18
|
Le produit est un moyen nouveau dans l'acte et enseignement
/apprentissage
|
|
|
|
|
|
|
|
19
|
Le produit se prête mieux que les moyens traditionnels
|
|
|
|
|
|
|
|
20
|
L'offre d'une rétroaction appropriée par les
évaluations fournies à l'utilisateur
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Appréciation selon l'échelle de LICKERT :
? De 0 à 40 : le produit est au dessous de la moyenne
? De 41 à 60 : le produit est catégorie moyenne
? De 61 à 80 : le produit possède des
éléments intéressants malgré
certaines faiblesses
? De 81 à 100 : le produit est une excellente ressource
pédagogique
VIII
ANNEXE 4 Photographies des élèves lors
des investigations
IX
ANNEXE 5
Cette thèse est accompagnée d'un CD-ROM qui
contient le Didacticiel de chimie appliquée et exe-install.
INSTALLATION SOUS WINDOWS
Pour installer sur un PC :
- double-cliquer sur le fichier d'installation. Celui-ci lance
l'assistant d'installation. Cliquer sur Next ;
- le programme installe eXe par défaut dans le
répertoire
C://programme Files/eXe/ Cliquer sur Next
pour accepter le répertoire cible, ou sur « Browse » pour
installer eXe ailleurs ;
- l'assistant lance alors eXe ;
- fermer l'assistant.
DEMARRAGE ET FERMETURE DE
eXeLearning
Lancer eXe :
- démarrer>Tous les programmes>exe>exe ;
- ou double-cliquer sur le raccourcis eXe sur le bureau ;
- l'écran d'eXe s'affiche ;
- ouvrir le menu Fichier ; cliquer ouvrir et choisir
DIDACTICIEL-CHIMAP.
Fermer eXe :
- ouvrir le menu FICHIER, cliquer sur quitter.
X
ANNEXE 6 :Tableaux des données
Tableau 1 : Scores moyens du groupe contrôle au
pré-test
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide 1,00
|
3
|
20,0
|
20,0
|
20,0
|
1,30
|
1
|
6,7
|
6,7
|
26,7
|
2,00
|
1
|
6,7
|
6,7
|
33,3
|
2,10
|
7
|
46,7
|
46,7
|
80,0
|
2,30
|
1
|
6,7
|
6,7
|
86,7
|
2,50
|
2
|
13,3
|
13,3
|
100,0
|
Total
|
15
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Enquête IKOLONGO (2012)
Tableau 2 : Scores moyens du groupe expérimental
au pré-test
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide 1,00
|
1
|
6,7
|
6,7
|
6,7
|
1,30
|
3
|
20,0
|
20,0
|
26,7
|
1,90
|
1
|
6,7
|
6,7
|
33,3
|
2,00
|
2
|
13,3
|
13,3
|
46,7
|
2,10
|
4
|
26,7
|
26,7
|
73,3
|
2,30
|
2
|
13,3
|
13,3
|
86,7
|
2,50
|
2
|
13,3
|
13,3
|
100,0
|
Total
|
15
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Enquête IKOLONGO (2012)
XI
Tableau 3 : Scores moyens du groupe contrôle au
post-test
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide 3,30
|
1
|
6,7
|
6,7
|
6,7
|
3,50
|
2
|
13,3
|
13,3
|
20,0
|
3,60
|
1
|
6,7
|
6,7
|
26,7
|
4,10
|
1
|
6,7
|
6,7
|
33,3
|
4,30
|
1
|
6,7
|
6,7
|
40,0
|
4,40
|
1
|
6,7
|
6,7
|
46,7
|
4,50
|
1
|
6,7
|
6,7
|
53,3
|
4,60
|
2
|
13,3
|
13,3
|
66,7
|
5,30
|
2
|
13,3
|
13,3
|
80,0
|
5,60
|
1
|
6,7
|
6,7
|
86,7
|
6,00
|
1
|
6,7
|
6,7
|
93,3
|
6,60
|
1
|
6,7
|
6,7
|
100,0
|
Total
|
15
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : Enquête IKOLONGO (2012)
Tableau 4 : Scores moyens du groupe expérimental
au post-test
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide 3,50
|
1
|
6,7
|
6,7
|
6,7
|
4,50
|
1
|
6,7
|
6,7
|
13,3
|
4,60
|
1
|
6,7
|
6,7
|
20,0
|
4,70
|
1
|
6,7
|
6,7
|
26,7
|
4,80
|
2
|
13,3
|
13,3
|
40,0
|
5,50
|
1
|
6,7
|
6,7
|
46,7
|
5,80
|
1
|
6,7
|
6,7
|
53,3
|
6,30
|
1
|
6,7
|
6,7
|
60,0
|
6,80
|
1
|
6,7
|
6,7
|
66,7
|
6,90
|
1
|
6,7
|
6,7
|
73,3
|
7,20
|
1
|
6,7
|
6,7
|
80,0
|
7,40
|
1
|
6,7
|
6,7
|
86,7
|
7,70
|
1
|
6,7
|
6,7
|
93,3
|
7,80
|
1
|
6,7
|
6,7
|
100,0
|
Total
|
15
|
100,0
|
100,0
|
|
XII
Source : Enquête IKOLONGO (2012)
Tableau 5 : Apport du didacticiel sur le travail des
élèves dans l'EAO
Apport du didacticiel
dans l'apprentissage
|
F
|
%
|
compléter les notions théoriques
|
12
|
9,52
|
illustrer les notions théoriques
|
6
|
4,76
|
tester mes connaissances
|
120
|
95,24
|
m'entraîner à résoudre des exercices
|
126
|
100,00
|
augmenter mon degré d'autonomie et d'individualisation
|
78
|
61,90
|
structurer la matière
|
102
|
80,95
|
Source : Enquête IKOLONGO (2012)
ANNEXE 7 : Fiche de préparation (EAO)
Ecole : EDAP/UPN
|
Année scolaire 2012-2013
|
Matière : chimie
|
Module 1 : Fabrication du ciment
|
PREPARATION DE LECON
|
Prof. Jean-Pierre IKOLONGO
|
Classe : 6e Bio-chimie
|
Date : semaine du 12 au 16-11-2012
|
Nombre de périodes : 5
|
II
Contenu
|
Objectifs d'apprentissage (compétences)
|
Déroulement des activités
|
Evaluation
|
Devoirs
|
Références
|
|
|
1ère période (le )
|
Evaluation formative n°1
|
Activité de recherche :
|
|
1. Le ciment de
|
Reconnaître que le plus
|
Activité 1 : documentation
|
(10 min)
|
Lire l'activité
|
Manuel de chimie
|
Portland
|
important type de ciment est un mélange complexe de
silicates de calcium et d'aluminium appelé ciment de Portland
|
Les élèves explorent pour découvrir les
types de ciment.
Travail collectif en référence au didacticiel puis
mise en commun
|
|
documentaire et répondre aux questions posées.
Unité 3
« je me documente » du didacticiel
|
appliquée (2009),
|
|
|
(15 minutes)
|
|
|
|
|
|
Activité 2 : le
|
|
|
|
2. Abréviations des constituants du
ciment
|
Citer les abréviations de l'industrie du ciment pour les
constituants du ciment
|
Les élèves explorent pour découvrir les
abréviations du ciment : CaO = C ; SiO2= S ; Al2O3=A ; Fe2O3= F travail
en groupe (binôme)
|
|
|
|
|
|
Signaler que les
constituants du ciment de
|
|
|
|
|
|
Portland sont : C3S, C3A, S3 et C4AF
|
|
|
|
|
|
(15 minutes)
2e période (le )
|
|
|
|
|
|
Activité 3 : Les élèves visualisent deux
films documentaires sur la
|
|
|
|
3. Matières premières
|
Citer les deux types de
|
fabrication du ciment par la
|
Evaluation formative
|
Faire un rapport de
|
|
|
et techniques de
|
matériaux utilisés dans
|
société Lafrange (en
|
N°2 (10 min)
|
recherche sur les
|
|
fabrication
|
la fabrication du ciment : l'un riche en calcium (calcaire) et
l'autre riche en silice (argile).
|
France) et .... (au Canada) en font un rapport écrit
travail individuel
(35 minutes)
|
|
dangers de la pollution due aux ciments
|
|
III
4. Réactions de formation du ciment
5. Durcissement du ciment
|
Reconnaître que dans la fabrication du ciment, les
ingrédients doivent être bien mélangés et finement
broyés avant d'être introduits dans un long tube chauffant.
Citer les réactions ayant lieu dans les différentes
régions du tube chauffant.
Ecrire les équations des réactions de conversion
de calcaire CaCO3 et de l'argile Al2O3.SiO2.2H2O en constituants du ciment.
Décrire le durcissement du ciment comme étant une
hydrolyse et une hydratation ayant lieu lorsque le ciment est
mélangé avec l'eau.
Préciser que le ciment
|
3e période : (le )
Activité 3 : les élèves explorent pour
découvrir les réactions de formation du ciment.
A 0>500°C : l'argile perd l'eau
A 0>900°C : le calcaire perd le CO2 et forme
CaO A 0>1000°C : CaO et argile réagissent pour former le
ciment
0>1280°C : la formation du ciment est terminée.
Travail collectif
(25 minutes)
4e période : (le )
Activité 4
Activité expérimentale
Le professeur fait découvrir aux élèves les
facteurs qui déterminent le durcissement du ciment par la méthode
directe
(35 minutes)
|
Evaluation formative
N°3 (10 min)
Evaluation formative
N°4
(10 min)
|
Faire une recherche documentaire sur la fabrication et les
types
|
iv
|
n'est pas assez robuste pour être utilisé seul, mais
qu'un mélange de ciment, de sable et de gravier appelé
béton est utilisé.
|
5e période (le )
|
|
de bétons
|
|
|
Appliquer les compétences
|
Activité 5 : applications des compétences
(exercices 6 à 10)
|
|
|
|
|
|
Travail individuel ou en groupe
|
|
|
|
|
|
(30 minutes)
|
|
|
|
|
|
|
Evaluation formative globale
|
|
|
|
|
|
N°5 (10 min)
|
|
|
Auto-évaluation
|
|
|
|
|
|
V
CURRICULUM VITAE
Nom : IKOLONGO
Post-nom : BEFEMBO
Prénom : Jean-Pierre
Lieu et date de naissance : Kinshasa, le 04/10/1964
Adresse : Av. des Notables n° 02
Quartier Ngomba-Kinkusa Commune de Ngaliema
Nationalité : Congolaise
Téléphone : (+243) 81 658 32 03
E-mail :
jeanpierre_ikolongo@yahoo.fr
Docteur en Sciences
Master en Didactique de la chimie et Evaluation
Licencié en chimie
II
II. ETUDES FAITES
1. POST-UNIVERSITAIRES
A . DOCTORAT
Doctorat en Sciences
Option : Chimie
Orientation : Didactique de la chimie et
Evaluation
Spécialité : Technologies de
l'Education
Université Pédagogique Nationale (U.P.N.)
:
Décembre 2012
Thèse: « Conception et réalisation d'un
didacticiel de chimie appliquée pour une pédagogie centrée
sur l'apprenant »
Promoteur : Pr. Pongi Nzita Kikhela
Co-Promoteur : Pr. Paul-Jacques Puati Abiosende M'peti
B. DIPLOME D'ETUDES APPROFONDIES (DEA)
Diplôme d'Etudes Approfondies
en Didactique de la chimie et Evaluation
Novembre 2009
Chaire Unesco en Sciences de l'Education pour l'Afrique
centrale
Antenne de Kinshasa
Mémoire de DEA : « Elaboration
d'un manuel de chimie appliquée orienté vers le
développement des compétences et conforme au nouveau programme
national 2005 »
Promoteur : Pr. Pongi Nzita Kikhela
Co-Promoteur : Pr. Paul-Jacques Puati Abiosende M'peti
III
2. Supérieures et Universitaires
Licence en Chimie (1993)
- Mémoire de licence : « Contribution
à l'étude du caoutchouc vulcanisé par la Compagnie de
Pneumatique du Zaïre (COPNEUZA) »
Institut Pédagogique National (actuelle U.P.N.)
à Kinshasa/Binza
Graduat en Chimie-Physique (1988)
Travail de fin de cycle : « Les colorants et les
matières plastiques »
Institut Pédagogique National (actuelle
U.P.N.)
à Kinshasa/Binza
3. Humanités
Diplôme d'Etat (1984)
Section : Scientifiques Bio-chimie Institut Scientifique de
Makala à Kinshasa/Makala
4. Primaires
Certificat d'Etudes primaires (1977)
Collège Saint Louis à Kinshasa/ Kasa-Vubu
III. FONCTIONS EXERCEES
- Secrétaire chargé de la recherche au
Département d'Agrégation et Didactique des Disciplines.
- Professeur Associé à l'Université
Pédagogique Nationale par l'Arrêté ministériel
n° 074/MINESURS/CAB.MIN/BCL/CD/NKA/2013 du 29 Juillet 2013.
- Animateur de l'Unité de recherche UR11 :
Pédagogie de l'enseignement au Centre de recherche de l'UPN.
- Animateur de l'Unité de recherche UR51 : Chimie
active au Centre de Recherche de l'UPN. - Point focale de l'Initiative pour la
Transparence des Industries Extractives à l'UPN(ITIE).
- Professeur de chimie et Coordonnateur de l'Unité des
sciences au Complexe Scolaire Arabe
à Kinshasa-Gombe.
- Conseiller à la délégation syndicale de
l'UPN depuis juin 2010.
- Directeur au Centre d'Ingénierie de l'Enseignement
à Distance (CIEAD-UNESCO) par la décision du Recteur de l'UPN
n°052/UPN/RECT/2010 du 16 avril 2010.
- Technicien et formateur au Centre d'Ingénierie de
l'Enseignement à Distance (CIEAD-
UNESCO) par la décision du Recteur de l'UPN n°
008/UPN/RECT/2007 du 04 avril 2007. - Conseiller Pédagogique
chargé des sciences exactes à l'Ecole d'Application de l'U.P.N.
1998
- 2000.
- Chef de travaux à l'Université
Pédagogique Nationale par l'Arrêté ministériel
n° 022/MINESU/CAB.MIN/FL/RS/2006 du 01 mars 2006, par la
notification-promotion
iv
n°MINESU/SG/160/01/0298/2006 de Madame la Secrétaire
générale de l'ESU du 16 mars 2006 et par la notification
n°13.1.1./166/UPN/SGAC/MB/2006 du 04 avril 2006 du Secrétaire
Général Académique de l'UPN.
- Assistant de deuxième mandant à l'Institut
Pédagogique National (IPN) par la décision n°054 du 12
novembre 2001 du Directeur Général de l'IPN.
- Assistant de premier mandat à l'Institut
Pédagogique national (IPN) par la Décision n°004 du 22
février 1999 du Directeur Général de l'IPN.
- Enseignant à l'Ecole d'Application de L'U.P.N. (1996-
2006).
- Enseignant au Lycée Bilingue Claude MAFEMA,
2000-2005.
- Enseignant de chimie à l'Institut Scientifique
Makala/Kinshasa (1988-1993).
- Chef de secteur et responsable de la savonnerie à la
SOCOLO NOUVELLE Equateur/RDC,
1984-1995.
IV. PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES
- Etat de connaissances des enseignants de la Sous-Province
Educationnelle de Selembao sur la pédagogie par objectifs (PPO)
- Problématique de l'enseignement du cours de didactique
des disciplines en 6e Pédagogique - Référentiel
des compétences de chimie à l'école secondaire
- L'évaluation et l'analyse des fiches de
préparation des enseignants des Instituts Techniques
Médicaux du District Sanitaire de Lukunga »
- Observation catégorielle des leçons de chimie
à l'école secondaire
- Emploi de la nomenclature systématique des
composés inorganiques en 3e année secondaire dans
quelques écoles de Ngalieama et de Mont-Ngafula.
- L'utilisation du Facebook par les internautes kinois :
bienfaits et méfaits
- Elaboration d'un manuel de chimie appliquée
orienté vers le développement des
compétences et conforme au nouveau programme national 2005
», CERUPN, janvier 2011.
- Elaboration d'un référentiel des
compétences pour la 6e année Bio-chimie, RD Congo.
- Problématique de la notion de pH dans les classes de
5e littéraire, 5e commerciale et 4e
scientifique (novembre 2004).
- Les aliments, source de production d'énergie
nécessaire aux activités vitales (mars 2004).
- Contribution à l'étude du caoutchouc
vulcanisé par la COPNEUZA (juin 2001).
- Techniques générales de laboratoire de chimie
(inédit).
- Exercices de chimie 3e secondaire
(inédit).
- Chimie organique appliquée 5e secondaire
(inédit).
- Exercices de chimie organique 5e secondaire
(inédit).
-
V
VI. FORMATIONS
- Séminaire de pédagogie universitaire sur «
la gestion des évaluations et la pédagogie de
développement » organisé par la CPE du 29 au
31 mai 2013 à Kinshasa.
- Session de formations sur les nouvelles techniques
d'information et de communication en
Pédagogie, les barèmes et l'évaluation par
les objectifs et les compétences, Beyrouth (Liban)
du 30 juin au 15 juillet 2012.
- Atelier national de revue des rapports des livrables du PAS et
du document provisoire du
PAS.GIRE, Kinshasa du 08 au 09 juin 2010.
- Séminaire sur la pédagogie de
l'Intégration et approche par Compétences (APC),
organisé
par MIDA, du 12 au 24 juillet 2010.
- Atelier de vulgarisation des TIC pour l'éducation
à l'UPN ; Thème : « Comment intégrer les
TICE dans notre pratique pédagogique ? », 29 avril
2010
- Atelier sur la politique nationale de promotion des
technologies de l'Information et de la
Communication en Education (TICE) en République
démocratique du Congo (UNESCO).
- Atelier de présentation d'un module de cours de
recherche documentaire (CEDESURK)
- Participation à la présentation du guide Pratique
du Net recherche réalisé par la CERTICE
avec l'appui financier de l'UNESCO.
- Participation à la réunion du Comité de
pilotage du projet de renforcement des capacités en
Enseignement Ouvert et distant (EOD) de la SADC ; 26-27
février 2010
- Formation Transfer sur les Technologies éducatives
« Création et gestion d'un
enseignement ouvert et distant », septembre 2007.
- Séminaire de formation en l'Enseignement à
Distance (EAD) et Technique Documentaire
(U.P.N.) mai 2008.
- Conception de cours en ligne, octobre 2008.
- Normes et standards en formation ouverte et à distance,
octobre 2007.
- Formation sur Plates-formes de formation à distance,
septembre 2007.
- Séminaire de formation en l'Enseignement à
Distance (EAD) et Technique Documentaire
(U.P.N.) mai 2007.
- Formation sur la méthodologie de la recherche
documentaire pour les étudiants de 3e cycle
en RDC, octobre-novembre 2006.
- Prise en main de la plate-forme d'enseignement TELJE
(technologie serpolet) février 2006.
- Vulgarisation des Nouvelles Technologies de l'Information et de
la Communication (UPN
2006)
- Séminaire sur l'approche méthodologique de
l'enseignement de chimie, Animateur (1999).
- Stagiaire chercheur à la COPNEUZA au laboratoire de
développement et d'analyse, 1989-
1990.
- Technicien de laboratoire à la MARSAVCO-Kinshasa,
1986.
VI. COMPETENCES INFORMATIQUES
- Word, Excel, Power Point, SPSS, Internet, Mise en ligne des
cours, recherche documentaire, Création des didacticiels.
vi
VII. COMPETENES LINGUISTIQUES
? Français, anglais, langues nationales.
Je jure que les renseignements ci-dessus sont exacts et
sincères.
Jean-Pierre IKOLONGO BEFEMBO LOMBOTO
Professer Associé