Le pluralisme politique, une menace pour la démocratie en RDC.( Télécharger le fichier original )par Joel Muntu Université catholique du Congo (UCC) - gradué en droit public 2014 |
B. Faible Participation des partisans à la gestion du partiLe politologue américain Robert Dahl estime que le pouvoir, pour être démocratique, doit être soumis à l'épreuve de la compétition pluraliste, en mettant aux prises une multiplicité de groupes qui cherchent à influencer les politiques publiques (public policies). Une démocratie véritable se reconnaît, selon lui, à deux critères : l'existence d'une participation effective et l'organisation régulière d'une compétition réelle84(*). Ca apparait utopique en RDC cette approche de laisser aux partisans la gestion de leur parti politique puisqu'ils ne sont juste consultés que pendant la période électorale pour voter et après ne savent pas ce qui viendra après. Après les élections de 2006 et surtout de 2011, certains Congolais ont déclaré « qu'ils ne croient plus à la politique et ne participeront plus au processus électoral selon le mot d'ordre de leur leader »85(*). Dans ce cadre Christian Maurel a ecrit : « Les moments de questionnement direct et public de la chose publique sont rares, y compris en période électorale pendant lesquelles les fameuses réunions publiques ne rassemblent que les adeptes et rarement les contradicteurs. Ce sont les medias, notamment les télévisions qui se sont emparés de débat politique public .mais le citoyen est simple spectateur et n'y participe pas »86(*). * 84 TINE, A., « e pluribus unum ». Essai d'une philosophie politique du pluralisme démocratique, op.cit, p.12. * 85 Fondation Konrad Adenauer, les partis politiques congolais en question : plaidoyer pour des structures durables et organisées , op.cit., p.15. * 86 MAUREL C., éducation populaire et travail de la culture : éléments de theorie de praxis, paris, l'harmattan, 200, p .91. |
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