1
INTRODUCTION GENERALE
Le système bancaire s'est
régulièrement confronté à des difficultés
bien que ce secteur soit l'un des plus réglementés de
l'économie. La complexité de l'environnement des affaires marque
une rupture générant des incertitudes sur la croissance, la
rentabilité et la pérennité des entreprises. De nos jours,
les investisseurs sont devenus plus exigeants et plus sensibles à la
notion création mais surtout à celle de préservation de
valeur. Pour ce faire il est incontournable pour les gestionnaires d'anticiper
et de gérer les risques.
Selon Helen KELLER, « la
sécurité est essentiellement une superstition. Elle n'existe pas
dans la nature, et les enfants des hommes dans leur ensemble n'en font pas
l'expérience. Eviter le danger n'est pas plus sûr dans le long
terme que de s'y exposer catégoriquement. La vie est une aventure
courageuse ou elle n'est rien, tenir bon face au changement et se comporter
comme des esprits libres en présence du destin est une force imbattable
»1.
Le risque peut se définir comme un danger
éventuel plus ou moins prévisible. La caractéristique
propre du risque est donc l'incertitude temporelle d'un événement
ayant une certaine probabilité de survenir et de mettre en
difficulté une organisation. Le risque inhérent au secteur
bancaire se distingue par sa multiplicité et par son caractère
multidimensionnel ne pouvant être mesuré par un seul
indicateur.
C'est pourquoi notre passage au sein de la BSIC, une
entité qui vient à peine d'exercer, nous a permis en commun
accord avec les dirigeants de développer un thème sur les
risques, afin de prévenir l'adaptation aux éventuels changements,
étant donné que les risques dans une banque sont de nature
différente.
Nous envisagerons dans ce mémoire d'analyser
les risques bancaires, parce que ceux-ci sont fréquents et sont
directement attachés à la survie de l'organisation, car ils
affectent facilement la situation financière de l'organisation, et peut
conduire très rapidement à la faillite de cette dernière.
S'en occuper serait un enjeu crucial dans la problématique de
réduction de la pauvreté par les établissements de
crédits.
1 Helen Adams Keller dans " let Us Have Faith(1940)" et
le chapitre intitulé "Faith fears not"
2
Dès lors, qu'est ce qu'on entend par la gestion
des risques dans les banques ?
Quels sont les différents risques que rencontrent
les banquiers ?
Quels sont les outils de gestion devant
prévenir, détecter voire résoudre les problèmes de
risques dans les banques?
A ces questions, nous avons retenu deux(2)
hypothèses :
1- Une mauvaise gestion des risques est fonction
essentiellement de la méconnaissance de ce risque par les banques
;
2- L'exigence de l'organe de réglementions par
rapport aux risques permet la maitrise desdits risques.
Notre démarche s'appuiera sur des revues de
littératures sur la question des risques bancaires. Quant au cadre
empirique, nous exploiterons les informations recueillies au cours de notre
recherche en entreprise à travers des manuels de procédure, des
comptes rendus de réunions et des entretiens individuels avec le
personnel impliqué dans la procédure.
Ainsi, notre travail comportera deux(2) parties
:
La première qui comporte deux(2) chapitres,
retracera le cadre théorique de l'étude à travers
l'historique et l'objet de la BSIC et les types des risques rencontrés
dans une banque ;
La seconde avec elle aussi deux(2) chapitres traitera
des outils de gestion en matière des risques, enfin les alternatives
pour la réduction des risques bancaires.
3
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DE LA BSIC
Située au PK0 centre-ville sur l'avenue du
Tchad ex avenue MOBUTU, la Banque Sahélo Saharienne pour
l'Investissement et le Commerce fait partie des établissements de
crédits qui existent en République Centrafricaine.
SECTION 1 : Historique et Mission de la BSIC
1- Historique
En vertu de la convention signée le 14 avril
1999 à Syrte en Libye, la BSIC.SA fut créée le 26 juin
2000.
C'est une institution bancaire régionale
exerçant toutes activités bancaires, financières et
commerciales y compris celles relatives aux financements du commerce
extérieur et des investissements.
Les leaders et chef d'Etat des pays de la
CENSAD2 se sont persuadés que l'action commune dans la
complémentarité est la meilleure voie pour l'intégration
des Etats et des peuples de la région Sahélo Saharienne. La
CENSAD constitue le bras financier de ses Etats membres qui sont : le Benin, le
Burkina Faso, la République Centrafricaine, la Côte d'Ivoire, le
Djibouti, l'Egypte, l'Erythrée, la Gambie, la Guinée Bissau, le
Liberia, la Libye, le Mali, le Maroc, le Niger, le Nigeria, le
Sénégal, la Somalie, le Soudan, le Tchad, le Togo, la Tunisie, le
Ghana(2005), la Sierra Leone(2005), la Guinée Conakry(2007) et le
Comores(2007).
Le groupe bancaire BSIC.SA a un capital de 250 000 000
d'euros entièrement souscrit par onze(11) Etats actionnaires à
savoir :
BENIN 5%
BURKINA FASO 5%
REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE 5%
GAMBIE 5%
LIBYE 45%
MALI 5%
NIGER 5%
SENEGAL 5%
SOUDAN 10%
TCHAD 5%
2 Communauté des Etats Sahélo
Sahariens
4
TOGO 5%
Le 07 février 2008, lors d'une Assemblée
Générale Extraordinaire tenue à Bamako, le capital du
groupe BSIC.SA a été doublé passant de 250 millions
d'euros à 500 millions d'euros. Ce qui a permis à la banque de
renforcer ses capacités opérationnelles et d'ouvrir la
possibilité de souscription pour les autres pays membres.
Comme nous le constatons, c'est la Libye qui est
l'actionnaire majoritaire car elle détient 45% du capital social. C'est
à ce titre que le siège social du groupe BSIC se trouve à
Tripoli.
Suite aux derniers événements qui ont
secoué la Libye au mois de février 2011, le siège du
groupe a été transféré à
Dakar(Sénégal).
Dans le cadre de notre étude, seule la filiale
de la BSIC Centrafrique retiendra notre attention.
La BSIC Centrafrique est une société
anonyme avec Conseil d'Administration. Elle est créée le 19 Mai
2006 et enregistrée au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier
sous le numéro CA/BG 2006 B 524, son Numéro
d'Identification Fiscale(NIF) est M 303348 V 001.
Le capital social de la BSIC Centrafrique qui
était de 2 milliards de FCFA divisé en 20 000 actions de 100 000
FCFA chacune, a subi plusieurs modifications jusqu'en 2012 ou il est
porté à 7,5 milliards de FCFA.
Les formalités réglementaires et
administratives sont en cours pour la formalisation du capital de la banque
à 10 milliards.
L'effectif du personnel qui était de soixante
dix(70) en 2012 est passé à soixante et douze (72) en 2013 et
ceci est en adéquation avec l'activité d'exploitation de la
banque.
Sa boite postale est 864 ;
le numéro de téléphone est (+236) 21
61 27 48 ; la télécopie (+236) 21 61 27 78.
Sa durée de vie est fixée à
quatre vingt dix neuf (99) ans sauf cas de dissolution anticipée ou
prorogation prévue par les statuts.
5
Concernant l'exercice social, il commence le 1er
janvier et se termine le 31 décembre de chaque année. Par
exception, la durée du 1er exercice peut être inférieure
à douze(12) mois si l'exercice débute au cours de l'année
civile. Ainsi, le 1er exercice 2008 est rattaché à
l'année 2009 sur décision de la COBAC.
2- Mission de la BSIC
La BSIC Centrafrique a pour objet la pratique des
opérations commerciales de banque notamment de faire pour son compte,
pour le compte de tiers ou en participation, en RCA et à
l'étranger, toutes opérations financières, commerciales,
mobilières, immobilières et généralement, toutes
opérations et entreprises pouvant intéresser la banque, notamment
les opérations suivantes dont la liste n'a pas un caractère
limitatif :
1) Recevoir du public des fonds, en compte ou
autrement, productifs d'intérêts ou non remboursables à
vue, à préavis ou à terme ;
2) Faire toutes avances ou consentir tous
crédits sous quelque forme que ce soit pour le financement de
l'opération intéressant l'agriculture, le commerce, l'industrie,
les services extérieurs;
3) Escompter, réescompter tous effets de
commerce, lettres de change, billets à ordre, chèques, effets,
bons et toutes valeurs émises par le trésor public, par des
collectivités publiques ou semi publiques et en général
créer tous engagements et par toutes opérations relatives au
commerce, à l'industrie, à l'agriculture, aux
services;
4) Emettre, accepter, endosser, recevoir tous titres,
effectuer tous paiements et recouvrements de lettre de change, billet à
ordre, chèques, coupons d'intérêts ou de dividendes, servir
d'intermédiaire pour l'achat ou la vente de tous fonds privés ou
publics, d'actions, d'obligations;
5) Accepter ou conférer à l'occasion de
prêts ou d'emprunts toute affectation hypothécaire, ou toutes
autres garanties, souscrire tous engagements de garantie, de caution ou avals,
opérer toutes acquisitions, ventes immobilières et toutes prises
à bail ou location d'immeubles ;
6) Procéder ou participer à
l'émission, au placement, à la négociation de tous titres
de collectivités publiques ou privées, soumissionner tous
emprunts de ces collectivités, acquérir ou
6
aliéner tous titres, effets publics, actions,
parts, obligations, bons ou effets de toute nature de ces collectivités
;
7) Assurer la constitution de sociétés
et d'accepter tout mandat ou pouvoirs, prendre éventuellement une part
dans le capital des sociétés ;
8) Traiter pour le compte de tous tiers et les
représenter dans toutes opérations sans exception se rattachant
directement ou indirectement à l'objet de la société ou
permettant d'en assurer le développement ;
9) Contracter tous emprunts par tous instruments
financiers et en général se procurer tous fonds
nécessaires pour le financement de ses opérations de banque
;
L'objet social peut être modifié par l'AGEO
des actionnaires. SECTION 2 : fonctionnement de l a BSIC
1- LES ORGANES DE CONTROLE
1. 1 Le Conseil d'Administration
La BSIC Centrafrique est administrée par un
Conseil d'Administration de trois(3) membres au moins et de douze(12) membres
au plus, sous réserve de la dérogation prévue par l'Acte
Uniforme en cas de fusion.
Les premiers administrateurs sont nommés ou
renouvelés par l'AGO des actionnaires en cas de fusion, la nomination
peut se faire par l'AGEO statuant sur l'opération, la durée des
fonctions en cours de vie sociale ne peut excéder trois(3) ans ; les
administrateurs sont rééligibles et peuvent être
révoqués ad nutum3 par l'AGO.
Ces administrateurs (personnes physiques ou morales)
ne peuvent appartenir simultanément à cinq(5) conseils
d'administration des Sociétés Anonymes ayant leur siège en
RCA.
Un salarié de la société peut
être nommé administrateur. Un administrateur peut aussi conclure
un contrat de travail avec la société sous réserve d'une
autorisation préalable du Conseil
3 Expression latine ou dérivé du latin qui
caractérise le fait que celui qui a confié un mandat à une
autre personne est en droit de le retirer sans avoir à justifier des
motifs de ce retrait, ni observer un préavis.
7
d'Administration examinée par le commissaire
aux comptes et soumise à l'approbation de l'AGO.
1.1.1 Présidence et délibération du
conseil
Le Conseil d'Administration nomme parmi ses membres
personnes physiques un président du conseil. La durée du
Président du Conseil d'Administration ne peut excéder celle de
son mandat d'administrateur.
Le mandat du PCA est renouvelable et il ne peut
exercer simultanément plus de trois(3) mandats de PCA d'une
société anonyme ayant son siège sur le territoire
national.
Le Conseil d'Administration ne délibère
valablement que si les deux tiers (2/3) de ses membres sont présents ou
représentés et les décisions aussi sont prises à la
majorité des 2/3 des membres présents. Un administrateur peut
donner, par lettre, télex ou télécopie, mandat à un
autre administrateur de le représenter à une séance du
conseil d'administration.
Les procès verbaux sont certifiés
sincères par le président de la séance ou par le directeur
général ou à défaut, par un fondé de
pouvoirs habilité à cet effet.
1.1.2 Pouvoirs du Conseil d'Administration
Le Conseil d'Administration est investi des pouvoirs
les plus étendus pour agir en toute circonstance au nom de la
société dans les seules limites de l'objet social et des pouvoirs
expressément attribués aux assemblées d'actionnaires par
le Directeur Général.
A la clôture de chaque année, il
établit et arrête les états financiers de
synthèse.
Le CA établit un rapport de gestion dans lequel
il expose la situation de la société durant l'exercice
écoulée, son évolution prévisible et les
perspectives de continuation de l'activité, l'évolution de la
situation de trésorerie et le plan de financement.
Lors de la répartition du
bénéfice, il est prélevé 10% pour former le fonds
de réserve légale. Ce prélèvement cesse
d'être obligatoire lorsque le fonds de réserve atteint une somme
égale à 20% du capital
8
social. Mais il peut reprendre son cours lorsque la
réserve est descendue au dessus de ce plafond.
En cas de surplus, il est attribué aux
actionnaires sous forme de dividende dont le paiement doit avoir lieu dans un
délai maximum de neuf(09) mois après la clôture de
l'exercice, sauf prolongation par décision de justice.
Quant aux pertes, elles sont portées au compte
« report à nouveau » ou compensées directement avec les
réserves existantes.
1.1.3 Rémunération du conseil
d'Administration
L'AGO peut allouer aux administrateurs des jetons de
présence dont le montant est porté aux frais
généraux de la société.
L'actionnaire majoritaire peut allouer à ses
membres des rémunérations exceptionnelles pour les missions et
mandats qui leurs sont confiés, ou autoriser le remboursement des frais
de voyage, de déplacements et dépenses effectuées,
engagés dans l'intérêt de la société sous
réserve des dispositions relatives aux conventions
réglementées. Ces rémunérations exceptionnelles
sont soumises à l'approbation de l'Assemblée
Générale.
1.2 les Commissaires aux Comptes
Le contrôle est exercé par un ou
plusieurs commissaires aux comptes titulaires et exerçants leur mission
conformément à l'Acte Uniforme et après approbation de la
Commission Bancaire de l'Afrique Centrale. Un ou plusieurs commissaires aux
comptes suppléants appelés à remplacer les titulaires en
cas de refus, d'empêchement, de démission ou de
décès, sont désignés en même temps que le ou
les comptes du deuxième exercice.
Le mandat des premiers commissaires aux comptes
arrivera à expiration à l'issue de l'AG qui statue sur les
comptes du deuxième exercice. La durée du mandat des commissaires
aux comptes désignés en cours de la vie sociale est de six(6)
exercices.
Selon l'OHADA en ses articles 710 à 717, le
commissaire aux comptes à plusieurs obligations :
La certification des états financiers de
synthèse en affirmant s'ils sont réguliers, sincères et
donnent une image fidèle du résultat
9
des opérations de l'exercice
écoulé ainsi que la situation financière et du patrimoine
de la société à la fin d'exercice ;
En assortissant sa certification de réserves ou
la refuser en précisant les motifs de ces réserves ou de ce refus
;
La non immixtion dans la gestion de la
société, la vérification des valeurs et les documents
comptables de la société et de contrôler la
conformité de sa comptabilité aux règles en vigueur
;
La vérification de la sincérité
et la concordance avec les états financiers de synthèse, des
informations données dans le rapport de gestion du Conseil
d'Administration ou de l'Administrateur Général, selon le cas, et
dans les documents sur la situation financière et les états
financiers de synthèse de la société adressés aux
actionnaires ;
En s'assurant enfin que l'égalité entre
les associés est respectée, notamment que toutes les actions
d'une même catégorie bénéficient des mêmes
droits ;
Enfin, le commissaire aux comptes dresse un rapport
dans lequel il porte à la connaissance du Conseil d'Administration ou de
l'Administrateur Général, les contrôles de
vérifications auxquels il a procédé et les
différents sondages auxquels il s'est livré ainsi que leurs
résultats ;
Le commissaire aux comptes signale à la plus
prochaine assemblée générale les
irrégularités et les inexactitudes relevées par lui au
cours de l'accomplissement de sa mission. En outre, il relève au
Ministère Public les faits délictueux dont il a eu connaissance
dans l'exercice de sa mission, sans que sa responsabilité puisse
être engagée par cette révélation.
2. LES ORGANES DE GESTION
Ils sont constitués de la Direction
Générale et les services rattachés :
2.1 Le Directeur Général
Le Conseil d'Administration nomme sur avis conforme de
l'actionnaire majoritaire, un Directeur général, personne
physique et aussi un directeur général adjoint.
Le directeur général assure la direction
générale de la banque, il la représente dans ses rapports
avec les tiers. Pour l'exercice de ses fonctions, il est investi des pouvoirs
les plus étendus qu'il exerce dans
10
la limite de l'objet social et sous réserve de
ceux expressément attribués aux Assemblées
Générales ou spécialement réservés au
Conseil d'Administration par les dispositions légales statutaires. Le
Directeur Général peut être lié à la
société par un contrat de travail. Sa durée du mandat est
déterminée par le Conseil d'Administration sur avis conforme de
l'actionnaire majoritaire et est renouvelable.
En cas d'empêchement temporaire ou
définitif du Directeur Général, le Conseil
d'Administration pourvoit à son remplacement immédiat en nommant
sur la proposition de son président, après avis conforme de
l'actionnaire majoritaire, un Directeur Général.
Il peut être révoqué à tout
moment par le Conseil d'Administration sur demande de l'actionnaire majoritaire
sauf en cas de décès, de démission ou de
révocation, les fonctions du Directeur Général reprennent
normalement à l'arrivée du terme de son mandat.
2.2 Le Directeur Général Adjoint
Il est un véritable organe légal de la
société anonyme. Il assiste le Directeur Général,
engage la banque par ses actes, engage sa responsabilité dans les
mêmes conditions que les autres organes et peut être
révoqué ad nutum4.
Sur proposition du DG, le Conseil d'Administration
peut donner mandat à un(1) ou plusieurs personnes physiques d'assister
le DG en qualité de DGA. Il peut être administrateur ou
non.
Le Conseil d'Administration détermine librement
la durée des fonctions du DGA.
Dans ses rapports avec les tiers, le DGA a les
mêmes pouvoirs que le DG. Il engage la société par ses
actes, y compris ceux qui ne relèvent pas de l'objet social dans les
conditions et limites. Les spéculations des statuts, les
décisions du CA ou des AG qui limitent les pouvoirs du DGA ne sont pas
opposables aux tiers. Le DGA peut être lié à la
société par un contrat de travail.
Les modalités et le montant de la
rémunération du DGA sont fixés par le CA qui le
nomme.
4 Op cit 2
11
En accord avec le DG, le CA peut révoquer
à tout moment le DGA. Le mandat du DGA prend normalement fin à
l'arrivée de son terme. Toutefois, en cas de décès, de
démission ou de révocation du DG, le DGA conserve ses fonctions,
sauf décision contraire du CA, jusqu'à la nomination du nouveau
DG.
2.3 Le Directeur Central
Ce poste est occupé par un expatrié qui
est détaché du siège et mis à la disposition de la
filiale pour une durée de un(1) an renouvelable. Il pilote, coordonne et
contrôle le service des opérations bancaires (locales et
étrangères) et est en perpétuelle relation avec la
direction générale.
2.4 Le service Administratif et du Personnel
Ce service compte en son sein huit(8) employés
dont un(1) chef de service. Ces principales taches sont :
L'administration générale de la banque
en relation avec les partenaires sociaux : CNSS, Impôts, ACFPE,
assureurs, sociétés de sécurité, la police,
Ministère de la défense, protocole... et administre tous les
services de la banque.
La gestion des moyens généraux (relation
directe ou indirecte avec les fournisseurs, achats des matériels et
fournitures de bureau, attribution des marchés selon les
procédures, entretien des biens de la banque, etc.
Gestion du parc automobile ;
Gestion du personnel (suivi des heures
d'arrivée et de départ, traitement de salaires, planning de
congés, formation, mission, mise en oeuvre d'un plan de carrière
pour les employés) ;
Enfin il assure toutes autres tâches
confiées par la hiérarchie. 2.5 Le service de
Comptabilité
Le service dispose en son sein cinq(5) employés
dont un chef de service. Ces principales missions sont :
Le reporting auprès de la COBAC, la BEAC et le
siège de la filiale à Dakar ;
La gestion de la trésorerie ;
Le règlement des factures, des déclarations
fiscales ;
12
Le suivi et la comptabilisation des opérations de
money gram ;
Le suivi du rapprochement de comptes des correspondants
;
Le suivi des comptes du grand livre et d'autres comptes
internes
de la banque ;
Elaboration du budget, etc.
Ce service est en perpétuelle relation avec les
partenaires financiers. En plus, il assure toutes autres tâches
confiées par la hiérarchie.
2.6 Le Service Informatique
Il est chargé de faire la gestion du
système d'information de la banque. Il compte en son sein deux(2)
employés dont un chef de service.
2.7 Le service commercial
Il compte cinq(5) employés dont un chef de
service. Ce service est chargé d'apporter les affaires (grandes ou
petites) à la banque afin d'atteindre ses objectifs en matière de
clients, de dépôts, de marketing commercial, de l'image de marque
vis-à-vis du public.
Il propose annuellement un budget commercial à
l'attention de la direction générale et rédige les
rapports de la direction.
Il assure toutes autres tâches confiées
par la hiérarchie. 2.8 Le service de crédit
Ce service est piloté par un chef de service
avec quatre(04) agents. Il est chargé de traiter tous les dossiers des
crédits sollicités par la clientèle (grandes entreprises,
PME/PMI, ONG, particuliers).
Il assure toutes autres tâches confiées
par la hiérarchie. 2.9 Le service des opérations
bancaires
Ce service renferme les opérations locales et
internationales. Il dispose de quinze (15) employés et est
considéré comme le poumon de la banque ; ce qui est
confirmé par le nombre majoritaire de ses employés
vis-à-vis des autres services.
Les opérations locales s'articulent autour de
:
13
Virement de salaire des fonctionnaires, des
employés des sociétés
privées et parapubliques ;
Les opérations de caisse (versement et retrait)
;
Les mises à dispositions ;
Les versements et retraits à la BEAC ;
La location de coffre-fort ;
La gestion des chéquiers à la
clientèle ;
La compensation, etc.
Les opérations à l'internationale concerne
:
Les transferts bancaires ;
Les chèques de banque ;
Les crédits documentaires à l'import et
à l'export ;
Les remises documentaires à l'import et à
l'export, etc.
Toutes les deux(2) agences (Km5 et Boganda) sont sous
la responsabilité hiérarchique du service des opérations
bancaires.
Il assure toutes autres tâches confiées par
la hiérarchie.
2.10 Le service de l'audit interne et du contrôle
des services
Il est piloté par un chef de service avec
quatre(4) agents. Il est chargé de faire le reporting de tous les
contrôles effectués au siège, contrôle et audite tous
les services de la banque et dresse des rapports périodiques
conformément à la chartre de l'audit à l'endroit du
conseil d'administration et des dirigeants.
Il assure toutes autres tâches confiées
par la hiérarchie. 2.11 Le service des Engagements et Juridiques
Il compte en son sein quatre(4) employés dont
un chef de service. Il est chargé de :
Faire la mise en place de crédit ;
Faire le suivi de portefeuille de la clientèle
;
Faire le recouvrement des créances compromises
; Traiter et gérer les réclamations clientèles,
etc.
Ce service est en relation avec la justice et ses
auxiliaires. Il assure toutes autres tâches confiées par la
hiérarchie.
14
2.12 Le service Portefeuille, Avals et Cautions
Il compte en son sein trois(3) employés dont un
chef de service.
Il est chargé de faire la mise en place de
crédit, de faire le suivi de portefeuille de la clientèle, faire
le suivi des effets de commerce, d'établir les statistiques et reporting
des engagements de la banque, etc.
2.13 Le service chargé du développement
du réseau
Il dispose d'un chef de service, chargé de
mener les études de faisabilité pour la création des
agences et points de la filiale, développer des nouveaux produits,
vulgariser le produit money gram dans les agences et point de vente, suivre les
activités de toutes les agences et points de vente à la direction
générale. Il assure toutes autres tâches confiées
par la hiérarchie.
2.14 Le Secrétariat de l a Direction
Générale
Il compte deux(2) employés. Il est
chargé de réceptionner et de diligenter tous les courriers
à l'arrivée et au départ, gérer et collaborer avec
la direction générale. Il assure toutes autres tâches
confiées par la hiérarchie.
15
CHAPITRE II : DEFINITION ET TYPOLOGIE DES RISQUES
BANCAIRES
Les risques sont inhérents aux activités
économiques, toute entreprise qui nécessite la mobilisation des
ressources humaines, financières et matérielles est une prise de
risque.
SECTION 1: Approche définitionnelle du concept
risque
1. Aproche définitionnelle
Il est très difficile de définir la
notion de risque. Le risque est lié à la survenance d'un
événement que l'on ne peut prévoir et qui a des
conséquences importantes sur le bilan de la banque. Il faut donc
distinguer le caractère aléatoire et imprévisible (qui est
à l'origine du risque) de l'enjeu (conséquence totale). Dans le
vocabulaire courant, ce terme est souvent confondu avec la notion de «
danger », « péril » et « hasard ».
Selon Franck KNIGHT(1921), « le risque
suppose que l'agent ne connait pas l'avenir, mais peut le probabilisé
». Ceci est la base de l'apparente rationalité
économique de métier de l'assureur ;
Pour Elie Cohen « un risque correspond
à l'occurrence d'un fait imprévisible-ou à tout le moins
certain-susceptible d'affecter les membres, le patrimoine, l'activité de
l'entreprise et de modifier son patrimoine et ses résultats.
»5
Anne-Marie PERCIE du CERT définit quant
à elle le risque comme « la possibilité qu'un
événement se produise et ait une incidence défavorable sur
la poursuite et/ou l'atteinte des objectifs et/ou sur les actifs de
l'entreprise ». l'événement doit être potentiel
et sa potentialité de survenance doit être
évaluée.
Selon le dictionnaire Grand
Robert, le risque est un « danger éventuel plus
ou moins prévisible »6 ou
l'éventualité d'un événement ne dépendant
pas exclusivement de la volonté des parties et pouvant causer la perte
d'un objet ou tout autre dommage.
5 Risque et contrôle du risque, Anne Marie PERCIE
du CERT, Economica.
6 Dictionnaire électronique de français
« Grand Robert », version 2.0, par Alain REY.
Créer une entreprise, c'est prendre des
décisions, prendre alors des risques. Ce risque est défini comme
« un danger, un
inconvénient plus ou moins probable auquel on
est exposé »7.
De façon générale, un risque est
un événement qui peut affecter la chronique des flux à
recevoir par un établissement financier (son compte de résultat,
sa valeur actuelle nette, ses états financiers).On distingue toutefois
les risques portant sur un débiteur spécifique des risques du
système tout entier, portant sur l'ensemble des banques. On parle
respectivement de risque spécifique et de risque systémique, ce
dernier étant une perturbation qui affecte gravement le fonctionnement
du système, c'est-à-dire ses acteurs (banques, institutions
financières), ses mécanismes de fonctionnement (système de
compensation, de règlement...) et ses mécanismes
réglementaires. Ce risque systémique est susceptible d'engendrer
des faillites en chaine au sein du système bancaire.
Le risque est lié à la notion
d'incertitude (variabilité des gains ou pertes) mais également au
fait qu'il a des conséquences négatives : on parle rarement du
risque de gagner ! Ces deux aspects de la notion de risque sont contenus dans
les mesures de risques habituellement utilisées. La variabilité
des gains est mesurée par la volatilité alors que les
conséquences négatives d'un risque sont mesurées par la
VaR (Value at Risk).
2. les grands types du risque
Les risques portant sur les banques sont de deux types
: il ya les risques financiers et les risques non financiers. Le schéma
suivant nous permet d'observer les contraintes de l'environnement d'une
banque.
16
7 "Management de la banque : risques,
relation client, organisation", 2e ed. , par Eric Lamarque, P.67
17
Figure 1 : l a classification des risques
Les risques financiers sont les risques liés
aux variations de prix des actifs financiers (actions, obligations, taux
de change)
![](La-gestion-des-risques-bancaires-Cas-de-la-BSIC-Centrafrique1.png)
Comment la direction doit-elle gérer ces
contraintes ?
Les risques non financiers comprennent entre autres
le risque de marge et le risque opérationnel
Source : mémoire online
3. les déterminants spécifiques du risque
Source du risque
|
Variables internes ou externes de
référence
|
Principe de protection
|
Endettement
|
ratio de levier évolution des taux
d'intérêt
|
répartition des engagements à taux
variables et à taux fixes
utilisation
d'instruments de couverture à terme
|
Placement
|
composition et diversification du portefeuille
évolution des cours boursiers
évolution des taux
d'intérêt
|
diversification utilisation des options
utilisation
d'instruments financiers à terme
|
Change
|
position de change taux de change des devises
traitées comme monnaie de libellé dans les opérations
courantes
|
déblocage de la position de change utilisation de
marché des changes à terme utilisation des options sur
devises.
|
Source : Elie Cohen, (3), P.315
18
SECTION 2 : Typologie des risques bancaires
Il ya plusieurs types de risques bancaires avec de
différentes classifications, pour notre étude nous proposerons
cette classification de Mohamad JEZZINI8, doctorant à
l'Université d'Avignon et des pays de Vaucluse en terme de risques
financiers et non financiers.
1. LES RISQUES FINANCIERS
Les risques financiers sont les risques liés
aux variations de prix des actifs financiers (actions, obligations, taux de
change, etc.). Nous distinguons :
1.1 Risque de crédits
Tableau 1: crédits accordés par la
BSIC Centrafrique entre 2011-2013 en milliers de FCFA
Année
|
2011
|
%
|
2012
|
%
|
2013
|
%
|
Facilité de caisse
|
2,162
|
|
3,732
|
|
4,632
|
|
Crédit à court terme
|
4,173
|
|
3,83
|
|
2,332
|
|
Crédit à moyen et long terme
|
4,171
|
|
5,761
|
|
3,322
|
|
Total créances saines
|
10,506
|
95,57
|
13,323
|
95,27
|
10,286
|
79,27
|
Créances impayées
|
80
|
|
207
|
|
155
|
|
Créances douteuses
|
407
|
|
455
|
|
2,535
|
|
Total créances souffrantes
|
487
|
4,43
|
662
|
4,73
|
2690
|
20,73
|
Total engagement par caisse
|
10,993
|
100
|
13,985
|
100
|
12,976
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
Engagement par signature
|
84
|
|
2,036
|
|
674
|
|
Engagements globaux bruts
|
11,077
|
|
16,021
|
|
13,65
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Provisions sur créances douteuses
|
-447
|
|
-349
|
|
-570
|
|
Engagements nets globaux
|
10,63
|
|
15,672
|
|
13,08
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Taux de dégradation
|
3,67%
|
|
2,84%
|
|
19,53%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Taux de provisionnement
|
109%
|
|
76,70%
|
|
22,49%
|
|
source: service de crédit, BSIC
8
Mohamad.jezzini@univ-avignon.fr
consulté le 10 Février 2015 à 17H 07
Figure 2 : Etat des créances en
souffrances de la BSIC
1 : crédits accordés par la BSIC
Centrafrique entre 2011-
(cf. Tableau
2013)
Créances en souffrances de la
BSIC Centrafrique de 2011-2013
![](La-gestion-des-risques-bancaires-Cas-de-la-BSIC-Centrafrique2.png)
4000
2000
0
2011
2012
2013
|
2011
|
2012
|
2013
|
créances impayées
|
80
|
207
|
155
|
créances douteuses
|
407
|
455
|
2535
|
19
Figure 3 : Etat des créances saines de
la BSIC (cf. Tableau 1 : crédits accordés par la BSIC
Centrafrique entre 2011-2013)
![](La-gestion-des-risques-bancaires-Cas-de-la-BSIC-Centrafrique3.png)
facilité de caisse Crédit à court
terme crédit à moyen et long terme
6000
4000
2000
0
Créances saines de la BSIC Centrafrique de
2011-2013
2011
2012
2013
Le risque de crédits est le risque «
historique » de la banque dont les métiers de base sont le
prêt et le financement. Une banque qui prête à un
état risqué ou à une entreprise risquée prend le
risque de ne pas récupérer l'intégralité du
principal de son prêt. Ce risque est lié à la
qualité de signature de l'emprunteur. Il existe une multitude
de
20
risques de crédits bancaires, leur
classification diffère selon les auteurs à cause surtout des
fortes interdépendances qui existent entre les risques, les uns pouvant
entraîner les autres. Nous pouvons distinguer :
les types de crédits selon la durée
;
les types de crédits selon le degré de
libéralité des banques ; les types de crédits selon leur
objet ; les types de crédits selon leur forme.
Toutefois on retrouve généralement les
mêmes appellations pour les risques de crédits bancaires quelque
soit l'auteur retenu. D'ou on distingue :
1.1.1 Le risque de contrepartie
C'est le risque à la fois le plus dangereux et
le plus courant pour une banque. Il s'agit du non respect par un client de son
engagement financier à savoir, dans la majorité des cas, un
remboursement de prêt. Les événements qui peuvent amener un
emprunteur à ne pas respecter ses engagements sont multiples
:
Une malhonnêteté évidente
(escroquerie, abus de confiance) ;
Un cas de force majeure. Ceci est notamment le cas en
ce qui concerne les crédits réalisés à des
emprunteurs étrangers qui peuvent être confrontés à
des risques de guerre, de révolution, de catastrophes naturelles ou de
non transfert :
Le plus souvent, la cause du non remboursement est
à chercher dans une défaillance économique ou
financière involontaire des débiteurs : chômage pour un
particulier ou dépôt de bilan pour une entreprise.
Le risque de défaut du client, le risque de
dégradation de la qualité de sa signature (risque de transition
de rating), le risque de marché sur la qualité de sa signature(ou
risque de spread) et le risque de contrepartie sur les contrats
dérivés avec une contrepartie risquée.
1.1.2 Les engagements par signature
C'est une forme du risque de crédit qui se
matérialise par un cautionnement dont le but principal est, pour
l'entreprise, d'obtenir un avantage en trésorerie :
21
Un délai de paiement (cautions fiscales)
;
Une dispense de versement (caution se substituant
à un dépôt de garantie) ;
Un règlement immédiat (caution sur
marché, de restitution d'acompte).
Par sa seule signature, la banque garantit
l'engagement de son client envers un tiers, sans verser de fonds. Elle
établit et signe un acte qui l'engage :
lus ou moins longtemps ;
our des montants plus ou moins
élevés.
Les crédits par caution sont d'une grande
diversité et comportent des risques non négligeables.
1.2 Risque de liquidité
Il existe plusieurs définitions du risque de
liquidité, mais pour l'essentiel, le risque de liquidité
reflète le risque de retraits massifs de dépôts bancaires
ou d'insuffisance d'actifs pour que les banques puissent couvrir ces retraits.
Il s'agit du risque le plus important pour un établissement bancaire qui
se matérialise en général par une course au guichet des
épargnants pour retirer leur épargne suite à une rumeur de
non solvabilité par exemple.
Les intermédiaires financiers ont toujours
créé de la liquidité soit par la transformation des actifs
non-liquides en passifs liquides soit par le biais d'opérations de
marché. Il convient de distinguer la liquidité de financement et
la liquidité de marché.
1.2.1 La liquidité de financement
La notion de liquidité de financement fait
essentiellement référence aux actifs susceptibles d'être
convertis rapidement en numéraire et détenus à cet effet,
et qui est destinée à satisfaire les demandes de retraits de
fonds à court terme9.
La faculté des banques d'obtenir du financement
externe, soit des dépôts ou des tirages sur des lignes de
crédit en contrepartie
9 Surliquidité bancaire et sous-financement de
l'entrepreneuriat, Valla et al, 2006
22
d'actifs illiquides, en l'occurrence des
crédits bancaires traditionnels, est également
désignée par le terme liquidité de
financement10.
Dans ces conditions, le risque de liquidité de
financement est le risque d'une banque solvable de ne pas être en mesure
de faire face aux demandes de retrait en liquide, attendues ou inattendues,
émises par des créanciers sans encourir de pertes inacceptables
ou sans mettre en péril son activité.
1.2.2 La liquidité de marché
La liquidité de marché reflète la
capacité d'une banque à honorer ses engagements immédiats
d'une manière qui lui permet d'ajuster son portefeuille (vendre ou
acheter des actifs financiers) et les risques sans qu'il y ait une incidence
notable sur les prix11. Autrement dit, ceci a trait à la
capacité des banques à liquider un actif non monétaire,
par exemple un titre d'investissement acquis à l'origine pour être
détenu jusqu'à l'échéance, dans le cadre d'une
action en dernier ressort afin de lever des fonds en monnaie de la banque
centrale.
1.3 Risque de marché
Outre que les banques sont des investisseurs pour
compte propre, leurs activités d'intermédiation sur les
marchés financiers engendrent des risques liés aux fluctuations
des marchés (taux d'intérêts, taux de change, actions
matières premières).
1.3.1 Risque de taux
Bien qu'il s'agisse au départ d'un risque
classique, le risque de taux est nouveau par l'importance qu'il a prise dans la
hiérarchie des risques. A long terme, le taux d'intérêt
constitue toujours un indicateur de marché. Il traduit le degré
de confiance accordé par les marchés aux titres émis par
un pays ou dans la monnaie d'un pays.
Qu'il s'agisse du taux d'intérêt à
long terme ou du taux d'intérêt à court terme, la variation
des taux d'intérêt représente aujourd'hui un risque qui
affecte l'ensemble des comportements, qu'ils soient ou non
financiers.
10 Crockett, 2008 ; Davis, 2008.
11 Rochet, J.C(2008) : » le future de la
réglementation bancaire », Notes TSE, n°2, Décembre
2008.
23
Le taux d'intérêt, indicateur de
crédibilité, se trouve aussi en relation avec des produits qui ne
sont plus seulement des produits de taux. Cette relation se retrouve
aujourd'hui dans le faible niveau des taux d'intérêt et
l'explosion des marchés boursiers sur les places
financières.
1.4 Risque de change
Un établissement international a des
activités dans différents pays et publie un bilan dans une seule
devise. Son résultat est donc sujet aux fluctuations des taux de
change.
1.5 Options cachées
Ce risque est surtout important en banque commerciale.
Un des exemples les plus courants est celui lié à l'option de
remboursement anticipé détenue par de nombreux particuliers qui
s'endettent auprès des banques pour acquérir leur
résidence principale. En effet, lorsqu'un client rembourse de
façon anticipée son crédit, la banque doit renoncer
à toucher les flux d'intérêts qui étaient
prévus dans le futur, ce qui constitue un manque à gagner. Par
ailleurs, des produits d'épargne très courants contiennent de
nombreuses options de taux d'intérêt, qui ne seront en
générale pas exercées de façon optimale, ce qui
rend leur couverture d'autant plus difficile à calibrer.
2. LES RISQUES NON FINANCIERS
Les risques non financiers comprennent entre autres :
2.1 Le Risque Opérationnel
Le régulateur du dispositif Bale II
définit le risque opérationnel comme « le risques de
pertes directes ou indirectes résultant d'une inadéquation ou
d'une défaillance des systèmes internes, des personnes ou
provenant d'événements extérieurs
»12. Cette définition inclut le risque juridique ;
toutefois, le risque de réputation (risque de perte résultant
d'une atteinte à la réputation de l'institution bancaire) et le
risque stratégique (risque de perte résultant d'une mauvaise
décision stratégique) n'y sont pas inclus.
12 2e réunion annuelle de concertation avec la
profession bancaire et financière, « thème : Mise en oeuvre
de Bale II dans la CEMAC », Libreville, le 23 juillet 2009.
24
Le comité de Bale13 a retenu une
classification qui institue sept(7) catégories
d'événements liés à ce risque :
1. Fraude interne : par exemple,
informations inexactes sur les positions, falsifications, vol commis par un
employé et délit d'initié d'un employé
opérant pour son propre compte ;
2. Fraude externe : par exemple, braquage,
faux en écriture et dommages dus au piratage informatique ;
3. Pratique en matière d'emploi et
sécurité sur le lieu de travail : par exemple, demande
d'indemnisation de travailleurs, violations des règles de santé
et de sécurité des employés, activités syndicales,
plaintes pour discrimination et responsabilité civile en
général ;
4. Clients, produits et pratiques commerciales :
par exemple, violation de l'obligation fiduciaire, utilisation frauduleuse
d'informations confidentielles sur la clientèle, opérations
boursières malhonnêtes pour le compte de la banque, blanchiment
d'argent et vente de produits non autorisés ;
5. Dommages aux actifs corporels : par
exemple, actes de terrorisme, vandalisme, séismes, incendies et
inondations ;
6. Dysfonctionnement de l'activité et des
systèmes : par exemple, pannes de matériel et de logiciel
informatique, problème de télécommunications et panne
d'électricité ;
7. Exécution, livraison et gestion des
processus : par exemple, erreurs d'enregistrement des données,
défaillances dans la gestion des suretés, lacunes dans la
documentation juridique, erreurs d'accès aux comptes de la
clientèle et défaillances des fournisseurs ou conflits avec
eux.
2.1.1 Composantes et différentes formes du risque
opérationnel
Le risque opérationnel englobe deux(2) parties
: d'une part, on a les composants du risque opérationnel regroupant(le
risque de défaillance et le risque stratégique) et d'autre part
la diversité des formes que peut prendre le risque
opérationnel.
2.1.1.1 Composantes du risque
opérationnel
Le risque opérationnel est divisé en
deux(2) types : le risque de défaillance opérationnelle et le
risque opérationnel stratégique.
13 Crée en 1974, ce comité réunit
les représentants des banques centrales et des autorités de
contrôle des pays du G20
25
. Risque de défaillance
opérationnelle
C'est le risque de perte directe ou indirecte
provenant de défaillances potentielles de personnes employées, de
processus engagés et de technologies utilisées. Ceux-ci peuvent
résulter par exemple d'une destruction de données, d'erreurs de
traitement, de fraudes, d'une défaillance informatique, etc. de ce fait,
ce risque est interne aux banques, et peut résulter d'un :
Risque de transaction causé par des erreurs
pouvant survenir dans les opérations telles que : transferts, virements,
encaissements, paiements et déblocage des fonds ;
Risque de contrôle opérationnel provenant
d'un manque de contrôle dans les activités de front
office14, middle office15 et back
office16.
b. Risque opérationnel
stratégique
Ce risque est lié à des
événements extérieurs non maitrisables comme : des
perturbations politiques, la concurrence d'un nouveau venu sur le marché
capable de changer les règles de jeu, des catastrophes naturelles ou
d'autres facteurs non contrôlables par l'établissement bancaire.
Le risque opérationnel stratégique appelé aussi «
risque de dépendance extérieure » est un risque non
négligeable pour les banques. Toutefois, et en tenant compte de notre
réflexion, on va s'intéresser seulement au risque de
défaillance opérationnelle, lequel est interne et peut être
quantifié, voire maitrisé par les banques, ceci dans la mesure
où l'on peut consacrer une partie des fonds propres à la
couverture de ce risque.
2.1.1.2 Différentes formes du risque
opérationnel
Les risques opérationnels proviennent de
l'ensemble des métiers bancaires, qu'il s'agisse des activités
d'intermédiation, des activités de marché ou encore des
prestations de service pour le compte des tiers. Ceci comprend plusieurs
risques :
14 C'est la salle des marchés des traders, c'est
le lieu ou tout se décide entre la banque et le marché. Les
ordres, les prises de position sont effectués au front office, qui se
trouve donc en premier ligne.
15 C'est un pole chargé de contrôler
l'activité des traders (c'est une personne qui intervient sur les
marchés financiers, qui passe des ordres pour le compte de la banque
pour laquelle il travaille).
16 C'est la partie administrative de la transaction,
c'est dans ce lieu qu'on enregistre l'opération dans le bilan comptable
et qu'est informé le client d'achat ou de revente des
titres.
1. 26
Risque d'erreur administrative
On entend par ce risque toutes les erreurs provenant
de l'enregistrement des opérations, la saisie, les rapprochements et les
confirmations tels que :
Un double encaissement de chèque ;
Un crédit porté au compte d'un tiers et
non du bénéficiaire ;
Le versement du montant d'un crédit avant la prise
effective de la
garantie prévue ;
Le dépassement des limites et autorisations d'une
opération.
2. Risque humain
Ce risque peut être involontaire ou naitre
d'une intention délibérée, résultant souvent d'une
intention frauduleuse. Les erreurs involontaires sont souvent coûteuses,
leur prévention comme leur détention précoce
dépendent de la qualité du personnel, de sa vigilance, comme de
ses capacités d'adaptation aux évolutions techniques mais aussi
de la technicité des opérations à traiter et de la
qualité du matériel et de la logistique
utilisés.
Quant au risque volontaire, il va de la simple
inobservation des règles de prudence, du conflit d'intérêts
entre opérations pour son propre compte et opérations pour le
compte de l'établissement, jusqu'à la malveillance et la
réalisation d'opérations frauduleuses telles que la
malhonnêteté d'un gestionnaire de portefeuille qui affecte des
opérations perdantes aux clients où à la banque
elle-même et des opérations gagnantes à lui-même et
ses amis, la corruption d'un operateur d'une banque par l'intermédiaire
de marché qu'il utilise, de sorte que les opérations ne soient
pas réalisées aux meilleurs coûts pour la banque mais dans
son intérêt exclusif.
3. Risque matériel
Le risque matériel est le risque
d'indisponibilité provisoire ou prolongée des moyens
d'installations immobilières, matérielles, systèmes
informatiques ou dispositifs techniques nécessaires à
l'accomplissement des transactions habituelles et à l'exercice de
l'activité, en raison notamment d'événements accidentels.
Ces événements peuvent être internes à l'entreprise
ou lui être extérieurs tels que : des incendies, inondations,
destructions suite a des émeutes ou a des violences ; pannes
informatiques résultant d'une défaillance
27
technique ou d'un acte de malveillance, panne d'un
réseau externe de télétransmission rendant temporairement
impossible la transmission d'ordres sur un marché financier ou le
débouclement d'une position.
4. Risque informatique
L'informatique est un élément
incontournable de l'outil de production et de gestion des établissements
de crédits. Ces derniers se sont donc penchés sur la
sécurité et la qualité de leur système
d'information. La croissance des pertes dues à des sinistres
informatiques a fait prendre conscience aux banques des dangers liés
à ce risque.
Le risque informatique apparait selon des
catégories différentes, il peut être lié à
une probabilité d'erreurs dans la conception des programmes
informatiques, qui peut avoir pour origine une erreur de compréhension
due à une mauvaise analyse préalable du domaine à
informatiser, ou encore une intervention inopportune de programmation affectant
un autre programme. Est également attaché à ce risque le
risque de divulgation confidentielle à l'extérieur de
l'établissement de crédit.
2.2 le risque de marge ou de volume
De nombreuses activités bancaires ont des
revenus proportionnels au volume d'activité. C'est par exemple le cas
des asset managers (rémunération proportionnelle aux encours
gérés). Dans ce cas, si les levées d'encours sont faibles,
les rémunérations futures seront faibles.
2.3 le risque systémique
Longtemps considérée comme
théorique, la dernière crise financière a
démontré qu'il pouvait se produire. Il s'agit de la
probabilité qu'une banque faisant faillite entraine avec elle dans sa
chute une autre banque et ainsi de suite. Cela est possible grâce aux
participations croisées qui existent entre les banques.
28
CHAPITRE III : L'ANALYSE DE LA GESTION DES RISQUES
BANCAIRES
Ce chapitre traitant le vrai vif de notre thème
a pour mission de répondre à la question de savoir comment la
BSIC évalue ses risques et aussi celle de savoir comment la BSIC
gère ses risques.
SECTION 1: les méthodes d'évaluation des
risques bancaires
Pour mieux gérer un risque, il est
nécessaire de bien le connaitre et l'évaluer.
1. Principe our l'évaluation des systèmes
de contrôle interne17 1.1 Surveillance par l a direction et culture de
contrôle
Principe 1 :
Le conseil d'administration devrait être
chargé d'approuver et de revoir périodiquement les grandes
stratégies et les principales politiques de la banque,
d'apprécier les risques substantiels qu'elle encourt, de fixer des
niveaux acceptables pour ces risques et de s'assurer que la direction
générale prend les dispositions nécessaires pour
identifier, mesurer, surveiller et contrôler ces risques, d'approuver la
structure organisationnelle et de veillée à ce que la direction
générale surveille l'efficacité du système de
contrôle interne. Le conseil d'administration est responsable en dernier
ressort de l'existence et du respect d'un système de contrôle
interne adéquat et performant.
Principe 2 :
La direction générale devrait être
chargée de mettre en oeuvre les stratégies et politiques
approuvées par le conseil, d'élaborer des processus permettant
d'identifier, de mesurer, de surveiller et de contrôler les risques
encourus, de mettre en place une structure organisationnelle fixant clairement
les rapports de responsabilité, d'autorité et de notification, de
garantir l'exercice effectif des responsabilités
déléguées, de définir des politiques de
contrôle interne
17 2e réunion annuelle de concertation avec la
profession bancaire et financière : Mise en oeuvre de Bale dans la
CEMAC, Libreville le 23 juillet 2009
29
appropriées et de surveiller
l'adéquation et l'efficacité du système de contrôle
interne.
Principe 3 :
Le conseil d'administration et la direction
générale sont chargés de promouvoir des critères
élevés d'éthique et d'intégrité et
d'instaurer, au sein de l'organisation bancaire, une culture qui souligne et
démontre, à tous les niveaux du personnel, l'importance des
contrôles internes. Tout le personnel de l'organisation doit comprendre
son rôle dans le contrôle interne et s'impliquer activement dans ce
processus.
1.2 Reconnaissance et évaluation des risques
Principe 4 :
Un système de contrôle interne efficace
nécessite de reconnaitre et d'évaluer en permanence les risques
importants qui pourraient compromettre la réalisation des objectifs de
la banque. Cette évaluation devrait couvrir l'ensemble des risques
encourus par l'établissement et l'organisation bancaire
consolidée (c'est-à-dire risque de crédit, risque pays et
risque de transfert, risque de marché, risque de taux
d'intérêt, risque opérationnel, etc.). Une révision
des contrôles internes peut s'avérer indispensable pour traiter de
manière appropriée tout risque nouveau ou
précédemment incontrôlé.
1.3 Activité de contrôle et
séparation des tâches
Principe 5 :
Les activités de contrôle devraient faire
partie intégrante des activités quotidiennes de la banque. Un
système de contrôle interne efficace nécessite la mise en
place d'une structure de contrôle appropriée, avec des
activités de contrôle définies à chaque niveau
opérationnel. Celles-ci devraient inclure les éléments
suivants : examens au plus haut niveau ; contrôles d'activité
appropriés pour les différents départements ou
unités ; contrôles physiques ; vérification du respect des
plafonds d'engagement et suivi en cas de non respect ; système
d'approbations et d'autorisations ; systèmes de vérifications et
de contrôles par rapprochement.
30
Principe 6 :
Un système de contrôle interne
nécessite que les tâches soient séparées de
façon appropriée et que le personnel ne soit pas chargé de
responsabilités conflictuelles. Les domaines susceptibles de donner lieu
à des conflits d'intérêts devraient être
identifiés, circonscrits aussi étroitement que possible et soumis
à une surveillance attentive d'une tierce partie
indépendante.
1.4 Information et communication Principe 7
:
Un système de contrôle interne efficace
nécessite l'existence de données internes adéquates et
exhaustives d'ordre financier, opérationnel ou ayant trait au respect de
la conformité-ainsi que d'informations de marché
extérieures sur les événements et conditions
intéressant la prise de décision. Ces données et
informations devraient être fiables, récentes, accessibles et
présentées sous une forme cohérente.
Principe 8 :
Un système de contrôle interne efficace
nécessite l'existence de systèmes d'information fiables couvrant
toutes les activités importantes de la banque. Ces systèmes,
notamment ceux qui comportent et utilisent des données
informatisées, doivent être surs, surveillés de
manière indépendante et étayés par de plans de
secours adéquats.
Principe 9 :
Un système de contrôle interne efficace
nécessite des voies de communication performantes pour garantir que
l'ensemble du personnel comprend et respecte parfaitement les politiques et
procédures affectant ses tâches et responsabilités et que
les autres informations importantes parviennent à leurs
destinataires.
1.5 Surveillance des activités et correction des
déficiences
Principe 10 :
L'efficacité globale des contrôles
internes de la banque devrait être surveillée en permanence. Le
suivi des principaux risques devrait
31
faire partie des activités quotidiennes de la
banque même que les évaluations périodiques
effectuées par les secteurs d'activité et l'audit
interne.
Principe 11 :
Un audit interne efficace et exhaustif du
système de contrôle interne devrait être effectué par
un personnel bien formé et compétent bénéficiant
d'une indépendance opérationnelle. La fonction d'audit interne,
en tant qu'élément de la surveillance du système de
contrôle interne, devrait rendre compte directement au conseil
d'administration, ou à son comité d'audit, ainsi qu'à la
direction générale.
Principe 12 :
Les déficiences des contrôles internes,
qu'elles soient détectées par un secteur d'activité,
l'audit interne ou un autre personnel de contrôle, devrait être
notifiées dans les meilleurs délais au niveau de direction
approprié et faire l'objet d'un traitement rapide. Les
déficiences importantes devraient être signalées à
la direction générale et au conseil d'administration.
1.6 Evaluation des systèmes de contrôle
interne par les autorités prudentielles
Principe 13 :
Les autorités prudentielles devraient exiger
que toutes les banques, quelle que soit leur dimension, disposent d'un
système efficace de contrôle interne correspondant à la
nature, à la complexité et au degré de risque
inhérent à leurs activités de bilan et de hors-bilan et
réagissant aux modifications de l'environnement et des conditions
d'activité de la banque. Dans les cas où les autorités
prudentielles constatent que le système de contrôle interne n'est
pas adéquat ou efficace par rapport au profil de risque
spécifique de l'établissement (s'il ne prend pas en compte, par
exemple, tous les principes contenus dans ce document), elles devraient
intervenir en conséquence.
2. La Méthode RAROC18
32
La méthode RAROC à cette
spécificité de permettre une bonne évaluation du
coût des risques ainsi que l'élaboration d'un système
d'allocation des fonds propres au plus juste. La méthode RAROC se place
donc dans une optique d'optimisation du couple rentabilité/risque en
privilégiant deux(2) notions clés :
La prise en compte du coût moyen du risque :
pour éviter que pour une même rémunération le
risque encouru puisse fluctuer de manière disproportionnée comme
c'est souvent le cas dans les PME, il est nécessaire, dès la
prise de décision, de quantifier la probabilité de non
remboursement, c'est-à-dire la valeur actuelle d'un coût futur et
aléatoire ;
L'évaluation des fonds propres
économiques : la méthode repose sur le principe que les
pertes maximales (c'est-à-dire les pertes inattendues déviant de
la perte moyenne) liées aux crédits octroyés doivent
être couvertes par des fonds propres qui sont qualifiés de «
fonds propres économiques » par opposition aux fonds
propres comptables. Allouer des fonds propres économiques vise à
maintenir l'activité bancaire dans un climat difficile avec un haut
niveau de sinistralité et un contexte concurrentiel tendu.
18 Risk Adjusted Return On Capital (retour ajusté
par risque sur le capital), méthodologie développée sous
ce vocable par Bankers Trust.
2.1 La dissociation du risque de crédit par l a
méthode RAROC
Figure 4 :
Risque sous jacent d'une opération
de crédits à une PME
Risque prévisible (estimable)
Risque
imprévisible (exceptionnel)
Estimation d'un taux de défaut
moyen
Estimation d'un taux de défaut
maximum
Ce risque est couvert par une rime de risque
faisant partie intégrante de la tarification de l'opération du
crédit
|
Ce risque est couvert par une partie des fonds propres
dits fonds ropres économiques
33
Source : « management de la banque :
risques, relation client, organisation », 2e éd., par Eric
Lamarque, P.67.
RAROC =
fonds propres economiques
recettes - perte moyenne
2.2 La formule de RAROC19
La méthode peut constituer un outil de gestion
Actif/passif pour gérer le risque, l'approche est alors globale et
qualifiée de financière. Utilisée par les cellules de
management du risque, elle porte sur un
19 Chaptal P. et Preteseille P. (1999), «
Méthode RAROC, de la théorie à la pratique », banque
Magazine, N° 605, juillet-Aout, P52-54
34
segment de clientèle, un secteur
d'activité, une agence ou une division. L'approche repose fortement sur
les apports de la théorie moderne de portefeuille de Marko
Witz.
3. La Méthode « Value At Risk
»20
La méthode « VaR » est
utilisée aujourd'hui par toutes les banques pour évaluer le
risqué de marché.
La VaR permet le calcul de la perte à un
horizon donné. Il s'agit d'une aide à la décision sur le
montant accepté du risque de perte. Elle rend possible une
évaluation du capital et donc des fonds propres nécessaires
à la couverture du risque de perte de portefeuille. Cette
évaluation peut comporter des imprécisions mais plusieurs
approximations sont souvent acceptées. On tente de rendre universel cet
outil de mesure de risque en l'appliquant, en particulier au risque de
crédit.
Dans cette approche, la « valeur de sortie »
correspond au montant à provisionner pour que les prestations futures ne
dépassent pas ce montant avec un certain niveau de probabilité.
La « meilleure estimation » correspond au montant moyen des
prestations futures probables et la « marge de risque » à la
différence entre la « valeur de sortie » et la «
meilleure estimation ».
Pour utiliser cette méthode, il convient de
disposer des lois probabilistes des prestations futures, ce qui s'avère
difficile, voire irréalisable, dans certains cas.
Ces différentes méthodes ont permis une
amélioration de la gestion par une meilleure évaluation du risque
et de son coût potentiel, l'objectif demeurant l'absence de pertes. La
gestion des risques est devenue aujourd'hui une fonction importante de la
gestion des grands groupes bancaires.
20 En français, valeur en risque
35
SECTION 2 : Les différentes approches en
matière de gestion des risques bancaires
L'une des nouveautés de l'accord de Bale II en
matière de réglementation du capital est qu'il laisse les banques
choisir entre l'approche standard et l'approche par les notations internes pour
la prise en compte des risques. Le risque lié à la titrisation
fait l'objet de mesures spéciales de la part du
régulateur.
I. L'approche standard
1. le risque de crédit
Dans cette approche, le risque est
évalué en s'appuyant sur des notations externes de crédit
effectuées par les agences de notation21. Les
autorités de réglementation transforment ensuite ces
évaluations en pondération. Elles tiennent compte des facteurs
tels que la taille et le domaine d'action des émetteurs
évalués par l'organisme externe, les évaluations
attribuées et la définition du défaut de paiement
utilisé. Cette démarche permet de tenir compte du risque de
crédit dans le calcul du ratio de capital pondéré du
risque.
Le risque de crédit est pris en compte
différemment en fonction de la nature de l'emprunteur (Etats, banques,
entreprises, créances du portefeuille de détail, créances
garanties par l'immobilier commercial et prêts garanties par l'immobilier
résidentiel). Les créances sur les Etats et leur banque centrale
sont pondérées en fonction de leur notation. Les créances
notées d'AAA à AA- ont une pondération de 0%. Celles qui
sont notées en dessous de B- sont pondérées à 150%.
Lorsque les créances ne sont pas notées, elles reçoivent
une pondération de 100%.
Les créances sur les entreprises
d'investissement sont traitées comme les créances sur les banques
si ces entreprises sont soumises à une surveillance et à une
réglementation équivalente à celles des banques. Dans le
cas contraire, ces créances doivent être pondérées
comme les autres créances sur les entreprises.
Le risque de crédit est également
lié aux prêts à la clientèle de détail, aux
créances et aux prêts garantis par l'immobilier résidentiel
ainsi qu'aux éléments de hors bilan(les cessions de prêts,
les engagements financiers, comme les autorisations de découvert,
les
21 L'organisme externe d'évaluation du
crédit
36
garanties données pour les prêts, les
opérations complexes comme les Swaps22.
2. Le risque de marché
La mesure des risques de marché varie en
fonction du type de risque de marché
considéré.
2.1 Le risque du taux d'intérêt
Il est associé à la détention des
titres de créance et d'autres instruments liés aux taux ou a la
prise de position sur ces titres et instruments dans le portefeuille de
négociation. Le risque de taux d'intérêt est
également lié à tous les titres ayant un comportement
identique à ceux cités plus haut, comme les actions prioritaires
non convertibles. Les obligations convertibles23 sont aussi
traitées comme des titres de créance ou comme des titres de
propriété.
L'exigence en fonds propres au titre du risque de taux
d'intérêt tient compte du risque spécifique afférant
à chaque titre du risque de taux général de marché
lié au risque de taux d'intérêt du portefeuille. Le risque
spécifique qui correspond à une évolution
défavorable de la qualité de l'émetteur individuel, peut
affecter le prix d'un titre. C'est pourquoi le régulateur requiert la
détention de fonds propres au titre du risque spécifique. Ces
exigences varient en fonction de la nature de l'émetteur. Pour les
emprunts d'Etat24 ayant une note comprise entre AAA à AA-,
une pondération de 0% est appliquée au titre du risque
spécifique. Cette pondération passe à 12% lorsque la note
est en dessous de B-. En cas d'absence de notation, une pondération de
8% est appliquée.
2.2 Le risque de change
Il est le risque lié à une
évolution défavorable des taux de change, les banques doivent
couvrir le risque de détention ou de prise
22 C'est un accord d'échange de flux dans le
futur selon une formule prédéterminée. Il peut porter sur
un actif, des capitaux propres, des devises, des taux, etc.
23 Ce sont les émissions de dette ou d'actions
prioritaires convertibles en actions ordinaires de l'émetteur à
un prix déterminé.
24 Sont composés des différentes formes de
fonds d'Etat comme les obligations, les bons du trésor, les instruments
à court terme. Les autorités prudentielles nationales peuvent,
cependant, appliquer une pondération pour le risque spécifique
lié aux titres de dettes émis par certains gouvernements, en
particulier lorsqu'ils sont libellés dans une monnaie autre que la
leur.
37
de position en devises ainsi que sur
l'or25. Deux options s'offrent aux banques pour la mesure du risque
de change sur l'ensemble des positions en devises sur l'or. La première
est une méthode simplifiée qui traite toutes les monnaies sur le
même plan. La deuxième utilise les méthodes internes qui
tiennent compte du degré effectif de risque en fonction de la
composition de leur portefeuille. L'exigence en fonds propres représente
8% de la position nette ouverte globale. Par ailleurs, les positions qui sont
prises dans le but de se couvrir partiellement ou totalement contre les effets
défavorables d'une variation de change peuvent être exclues du
calcul de la position nette ouverte en devises. Mais ces positions doivent
respecter certaines conditions spécifiées par l'autorité
de contrôle.
3. Le risque opérationnel
Une banque est exposée à un risque
opérationnel en raison des carences ou des défauts liés
à des procédures, au personnel, aux systèmes internes ou
à des événements extérieurs26. Les
banques ont la possibilité d'utiliser trois méthodes pour le
calcul des exigences en fonds propres au titre du risque opérationnel.
Il s'agit, par ordre de complexité et de sensibilité au risque,
de l'approche standard.
Dans l'approche standard, les activités des
banques sont reparties en huit(8) lignes de métier :
Le financement des entreprises ;
Les activités de marché ;
La banque de détail ;
La banque commerciale ;
Les paiements et règlements ;
La fonction d'agent ;
La gestion d'actifs ;
Le courtage de détail.
Le produit brut est utilisé comme un indicateur
global approché du volume d'activité pour chaque ligne de
métier et par conséquent du degré d'exposition au risque
opérationnel. L'exigence en fonds propres est calculée en
multipliant le produit brut par un facteur beta
25 Le comité de Bale recommande le traitement des
positions en or comme celle de change plutôt que comme produit de base en
raison de sa volatilité semblable à celle des devises. En plus,
l'or est géré de la même manière par les banques que
les devises.
26 Définition retenue par le comité de
Bale sur le contrôle bancaire(2006) : K convergence internationale de la
mesure et des normes de fonds propres »
38
spécifique. Le facteur beta est une mesure
approchée de la proportion, pour l'ensemble du secteur bancaire, entre
l'historique des pertes liées au risque opérationnel pour une
ligne de métier donnée et le montant agrégé du
produit brut de cette ligne. L'exigence totale est égale à la
moyenne sur trois ans des exigences en fonds propres de toutes les lignes de
métier pour chaque année.
II. Autres approches
1. Le risque de crédit : l' aproche ar les
notations internes
Pour le comité de Bale, par système de
notations, on entend « l'ensemble des processus, méthodes,
contrôles ainsi que les systèmes informatiques et de collecte des
données qui permettent d'évaluer les risques, d'attribuer des
notations internes et de quantifier les estimations de défaut et de
pertes ».
Les banques peuvent être autorisées par
le régulateur à utiliser leurs estimations internes des
paramètres du risque pour déterminer leur exigence en fonds
propres si elles satisfont à certaines conditions et obligations. Ces
paramètres sont la probabilité de défaut(PD), la perte en
cas de défaut(PCD), l'exposition en cas de défaut(ECD) et
l'échéance effective(EE).
Dans l'approche notations internes, la banque mesure
les pertes inattendues(PI) et les pertes attendues(PA). Les exigences en fonds
propres sont déterminées en fonction des pertes inattendues.
Comme dans l'approche standard présentée plus haut, le
portefeuille bancaire est divisé en grandes catégories d'actifs
caractérisées par des risques de crédit sous-jacents
différents. Ces catégories sont les entreprises, les emprunteurs
souverains, les banques, la clientèle de détail et les
actions.
L'approche notations internes comporte deux
déclinaisons : l'approche fondation et l'approche avancée. Dans
l'approche fondation, les banques fournissent leurs propres estimations de la
probabilité de défaut et utilisent les estimations fournies par
l'autorité de contrôle pour les autres composantes. Dans le cas de
l'approche avancée, les banques fournissent des évaluations de
probabilité de défaut, de la perte en cas de défaut, de
l'exposition en cas défaut et calculent l'échéance
effective.
39
2. Le risque de crédit lié à
l'activité de titrisation
Le risque de crédit découlant de la
titrisation a été pointé du doigt comme facteur aggravant
de la récente crise des subprimes (Rochet, 2008). Mais des dispositions
existaient auparavant pour tenir compte de ce risque dans le calcul des
exigences en fonds propres, même si elles se sont
révélées insuffisantes. Le but était d'arriver
à une couverture correcte des expositions résultant
d'opération de titrisation classiques ou synthétique27
ou de montage présentant des caractéristiques communes à
ces deux types de titrisation. Les expositions des banques résultant des
opérations de titrisation concernent les titres adossés à
des actifs où à des créances hypothécaires, les
rehaussements de crédit, les lignes de crédit, les swaps de taux
et de devises28, les dérivés de crédit les
comptes de réserve... lorsqu'un établissement cède des
actifs dans le cadre de la titrisation classique, les expositions à ces
actifs peuvent être exclues de ses actifs à pondérer par le
risque. Mais pour cela, une part considérable du risque de crédit
associé aux expositions titrisées doit être
transférée à des tiers. La banque ne doit également
pas conserver un contrôle effectif ou indirect sur les expositions
indirectes.
3. Le risque de marché : l'approche ar les
modèles internes
Les banques peuvent recevoir l'autorisation d'utiliser
leur modèle interne pour évaluer leur risque de marché.
Pour cela, elles doivent entre autres disposer d'un système de gestion
des risques correct. Aussi, des critères quantitatifs minimaux doivent
être respectés comme le calcul de la Valeur en
Risque(VeR)29 sur une base journalière à un niveau de
confiance unilatérale de 99%. La banque doit ensuite identifier et
mesurer les facteurs de risque. Ces facteurs sont essentiellement les taux
d'intérêt, les cours et les prix de marché qui affectent la
valeur des positions de négociation de la banque.
27 Une titrisation classique est une structure dans
laquelle les flux de trésorerie générés par un
portefeuille d'exposition sous-jacent sont utilisés pour
rémunérer au moins des tranches de risque différentes
reflétant des niveaux variables de risque de crédit. Une
titrisation synthétique comporte au moins deux tranches
différentes de risque reflétant des niveaux variables de risque
de crédit, ou tout ou partie du risque associé à un
portefeuille d'exposition sous-jacent et transféré au moyen de
dérivés de crédit ou de garanties destinées
à couvrir le portefeuille.
28 C'est un échange de taux d'intérêt
fixe ou variable pour un même montant notionnel. Dans le swap de devises,
les intérêts et le principal dans une devise sont
échangés contre les intérêts et le principal dans
une autre devise.
29 Pour les anglophones : Value at Risk(VaR)
40
Si on s'intéresse maintenant aux cours de
change, des facteurs de risque doivent être prévus pour chaque
devise dans laquelle la banque détient des positions. La Valeur en
Risque calculée étant exprimée dans la monnaie nationale
de la banque, les positions nettes libellées en devise exposent la
banque à un risque de change. C'est pourquoi les modèles internes
doivent intégrer des facteurs de risque correspondant au cours de change
entre la monnaie nationale et chacune des devises dans lesquelles la banque
présente une position significative.
4. Le risque opérationnel : l'approche de mesure
avancée
Dans cette approche, les banques utilisent leur
système interne pour déterminer l'exigence en fonds propres au
titre du risque opérationnel. Mais pour qu'une banque soit
autorisée à utiliser son système interne, elle doit
remplir un certain nombre de critères qualitatifs et quantitatifs. Elle
doit, entre autres, disposer d'un service de gestion du risque
opérationnel indépendant, responsable de la conception et de la
mise en oeuvre du dispositif de gestion du risque opérationnel de
l'établissement. Elle doit également prouver au régulateur
que son approche pour mesurer le risque opérationnel a une
fiabilité comparable à l'approche notation interne pour le risque
de crédit concernant notamment la période de détention
d'un an et l'intervalle de confiance au seuil de 99,9 centiles. L'exigence en
fonds propres doit être calculée en tenant compte des pertes
attendues et des pertes inattendues sauf si la banque arrive à
démontrer que le mode de fonctionnement interne couvre
adéquatement les pertes attendues. Le risque opérationnel peut
être atténué par certains facteurs tels que les polices
d'assurance30. Mais cette atténuation est limitée
à 20% de l'exigence en fonds propres totale au titre du risque
opérationnel. Aussi la capacité d'indemnisation de l'assureur
doit être notée au minimum A.
30 La police d'assurance atteste du contrat d'assurance
entre l'assureur et l'assuré et contient les conditions
générales et particulières du contrat
d'assurance.
CHAPITRE IV : LES ALTERNATIVES POUR LA REDUCTION
DES RISQUES BANCAIRES
SECTION 1 : les mesures pour l a réduction
des risques bancaires Figure 5 : Dispositif global de
contrôle bancaire
![](La-gestion-des-risques-bancaires-Cas-de-la-BSIC-Centrafrique4.png)
Coopération Surveillance
Instance de normalisation et de notation
: Bale II, IFRS
COBAC
Ministère des finances et
du budget
BEAC
Information Coordination
AUDIT EXTERNE
CONSEIL D'ADMINISTRATION COMITE D'AUDIT
Information
CONTROLE INTERNE
Information Coordination
DIRECTION GENERALE
Information Coordination
Collaboration
AUDIT INTERNE INSPECTION
41
Source : adapté de Lamarque E. et Lamarque
F. (2007), appliqué à la
BSIC
42
I- Les mesures exogènes : les exigences de Bale II
relatives à
l a gestion des risques
La deuxième réunion annuelle de
concertation avec la profession bancaire et financière se focalise sur
la mise en oeuvre de Bale II dans la CEMAC.
Bale II vise à améliorer la
sécurité et la solidité du système financier en
accordant un rôle plus important aux méthodologies internes des
banques, au processus de surveillance prudentielle et à la discipline du
marché. Il représente une méthode plus globale de
traitement des risques et s'adresse prioritairement aux banques actives sur le
plan international, même si ses principes de base doivent pouvoir
s'appliquer aux banques présentant des niveaux variables de
complexité et de technicité. L'architecture du nouvel accord
repose sur trois piliers qui se renforcent mutuellement :
Le pilier 1 : exigences minimales de fonds
propres
Le premier pilier couvre les exigences de fonds
propres réglementaires en regard des risques que les banques encourent
du fait de leur activité. La définition des fonds propres
réglementaires reste inchangée par rapport à l'accord de
1988. Toutefois, les risques encourus par les banques intègrent
désormais les risques opérationnels, en plus des risques de
crédit et des risques des marchés. La norme minimale demeure,
elle, toujours fixée à 8%. Pour calculer les exigences en fonds
propres au titre de chaque type de risque, une série d'options est
proposée aux établissements de crédit.
En ce qui concerne le risque de crédit, le
nouvel accord propose, pour le calcul de la charge en fonds propres au titre du
risque de crédit, trois(3) approches :
L'approche standard : qui est une version
révisée de la méthode instituée par l'Accord de
1988, dans laquelle les actifs sont affectés de coefficients de
pondération en fonction des risques;
Et les approches fondées sur les notations
internes (approche simple et approche avancée) qui sont de
méthodes de mesure interne du risque de crédit. Elles reposent
sur l'appréciation, par les banques elles-mêmes, de leurs risques
de crédit.
43
Pour ce qui est du risque opérationnel : le
nouvel accord offre un choix d'options pour la mesure et le calcul des
exigences en fonds propres :
L'approche « indicateur de base » qui
établit une relation entre l'exigence de fonds propres en regard du
risque opérationnel et un indicateur unique représentatif de
l'exposition globale au risque ;
L'approche standard qui s'inspire de l'approche «
indicateur de base » en répartissant les activités d'un
établissement en huit (8) lignes de
métier31.
Et l'approche de « mesures avancées »
qui permet aux banques respectant des normes prudentielles plus contraignantes
de se fonder sur des données internes pour déterminer leurs fonds
propres réglementaires.
Le pilier 2 : Processus de surveillance
prudentielle
Le pilier 2 sur la surveillance prudentielle vise
à assurer une adéquation de la situation des fonds propres et de
la stratégie d'un établissement avec son profil global de risque.
Il pose quatre(4) principes :
L'appréciation par les banques des fonds
propres qui leur sont nécessaires (capital économique)
;
La révision prudentielle (par les
autorités de contrôle) de ces mécanismes internes
d'appréciation du niveau des fonds propres et la comparaison entre
capital réglementaire et capital économique ;
La possibilité, pour les autorités de
contrôle, d'imposer des fonds propres supérieurs au minimum
réglementaire déterminé dans le pilier 1, en fonction du
profil de risque de chaque banque ;
L'intervention préventive des autorités
de contrôle, en cas de besoin (Prompt Corrective Action).
31 Cf. chapitre III du présent mémoire :
les différentes approches de la gestion des risques bancaires : le
risque opérationnel
44
Le pilier 3 : discipline de marché
Le troisième grand volet concernant
l'adéquation des fonds propres réside dans la discipline de
marché. Le nouveau dispositif prévoit donc des exigences
relatives à la publication d'informations quantitatives et qualitatives
portant principalement sur :
Le périmètre d'application de l'accord
;
Les fonds propres (niveau, structure et
adéquation) ;
Les risques, mesures (approches internes
utilisées) et expositions.
Les banques doivent mettre à la disposition du
public, régulièrement, des informations claires sur toutes les
caractéristiques essentielles des fonds propres détenus en vue de
se prémunir contre les pertes et les risques susceptibles de provoquer
ces pertes. Il est souhaitable que les informations soient publiées sur
une base semestrielle.
Pour ce qui est du mécanisme de la
communication financière, les rapports et les comptes annuels et
semestriels pourraient être utilisés. Lorsque la fréquence
de publication est élevée, les banques pourraient envisager les
possibilités offertes par les medias électroniques pour diffuser
fréquemment leurs informations.
II. Les mesures endogènes
1. le contrôle interne à l a BSIC
Pour la Banque des Règlements Internationaux
qui en a fixé les principes clés en 1998, « un
système de contrôle interne est une composante essentielle de la
gestion d'un établissement et constitue le fondement d'un fonctionnement
sûr et prudent d'une organisation bancaire
»32.
Il correspond à l'autocontrôle que doit
assurer tout agent ayant une activité commerciale pour améliorer
ses résultats et le rapport coût/rendement. Il s'agit de
réduire les risques de perte et d'améliorer le
bénéfice escompté car pour le Conseil National du
Crédit et du Titre : « un contrôle interne efficient
constitue un instrument de gestion
32 Cadre pour le contrôle interne dans les
organisations bancaires, comité de Bale, septembre 1998 ;
45
indispensable au bon fonctionnement des
établissements de crédit et le complément
nécessaire aux mesures prudentielles
»33.
Afin d'assurer l'intégrité de son
processus de gestion des risques et conformément au règlement
COBAC R-2001/0734 relatif au contrôle interne, la BSIC dispose
d'un système de contrôle interne adéquat, qui fait partie
de son système global de contrôle interne et est directement sous
le contrôle du Directeur General de cette institution (cf. organigramme
à l'annexe). Ce contrôle favorise l'efficacité et
l'efficience des opérations, la fiabilité de la communication
financière et des déclarations prudentielles ainsi que le respect
des lois, des réglementations et politiques institutionnelles
appropriées. Le système de contrôle au niveau de la BSIC
comprend :
un environnement de contrôle rigoureux
;
un processus adéquat d'identification et
d'évaluation du risque ; la mise en place de politiques,
procédures et méthodologies de contrôle ;
des systèmes d'informations adéquats
;
une vérification permanente de la
conformité aux politiques et procédures
établies.
En ce qui concerne les politiques et procédures
de contrôle, l'attention est accordée aux processus d'approbation,
limites de risque, réconciliations, vérifications et autres
mécanismes appropriés destinés
à fournir une assurance raisonnable que les
objectifs de gestion des risques sont atteints. De nombreux aspects d'un
processus de saine gestion des risques sont utilisés à la BSIC
dont les fonctions de mesure, de surveillance et de contrôle, qui sont
également des éléments clés d'un système
efficace de contrôle interne. La BSIC veille
à l'efficacité de toutes ses
composantes, y compris celles qui ne font pas directement partie du processus
de gestion des risques.
2. L'usage des garanties
Une garantie est la matérialisation d'une
promesse de payer faite au créancier par le débiteur ou un tiers,
sous la forme d'un engagement affectant à son profit, selon divers
procédés, soit un droit
33 Rapport annuel 1996, fiche thématique
n°7
34 Rapport établi en application des
articles 42,43 et 43-1 du règlement n°97-02 du comité de la
réglementation bancaire et financière, octobre 2013.
46
de préférence sur les biens de celui qui
promet, soit un droit de gage sur des meubles ou immeubles appartenant à
celui qui s'engage.
Cette destination des biens a pour but d'assurer la
bonne fin de l'obligation au lieu et place du débiteur, s'il ne peut ou
ne veut le faire lui-même. Les garanties se classent en deux(2)
catégories :
2.1 Sureté personnelle
La sureté personnelle comme l'indique son nom,
repose sur la notion de personne, « une sureté personnelle est
constituée par l'engagement d'une ou plusieurs personnes qui promettent
de désintéresser le créancier si, à
l'échéance le débiteur principal ne satisfait pas à
ses obligations »35.
Sa mise en place a lieu à l'aide :
de cautionnement ; de l'aval.
Toutefois, l'aval n'est qu'une forme de cautionnement,
mis en vigueur par la législation particulière aux effets et
soumis aux règles de droit de ce domaine. Il ne s'applique qu'aux effets
de commerce, billets à ordre et chèques.
2.2 Sureté réelle
La sureté réelle exclut la notion de
personne et consiste dans l'affectation de biens meubles ou immeubles,
affectation irrévocable en faveur et jusqu'à parfait
désintéressement du créancier.
Ces biens donnés en garantie s'appellent «
gages », si les biens sont mobiliers et « antichrèses »
ou « nantissements », s'il s'agit de biens immobiliers.
L'éventail des biens susceptibles d'être
nantis est assez large, il suffit qu'ils possèdent une valeur. On
retient généralement :
les immeubles ;
les fonds de commerce ;
35 « La banque métier du risque :
suretés réelles et ersonnelles » par Michel REMILLERET
attaché à la banque Nationale pour le Commerce et l'Industrie,
Edition techniques et profession, 97, boulevard Arago, Paris (14e).
P.36
47
le matériel et outillage ;
les marchandises ;
les véhicules automobiles ;
les titres de créances ;
des sommes d'argent ;
des effets de commerce, etc.
La constitution d'une sureté réelle pose
de nombreux problèmes juridiques, et se réalise de deux(2)
façons, en fonction des biens engagés :
1- par dessaisissement du débiteur, en sortant
le gage du patrimoine du débiteur ;
2- sans dessaisissement du débiteur, en
laissant à la disposition de ce dernier les biens nantis.
3. La souscription à une olice d'assurance
La BSIC dans le cadre de la réduction des
risques liés à l'octroi de crédit impose au
bénéficiaire de se souscrire à une police d'assurance,
ceci lorsque le montant du crédit octroyé est
colossal.
L'assurance-crédit, assez peu connue et
utilisée, est une sureté personnelle d'un genre particulier. On
peut souhaiter que l'usage s'en développe et passe dans les moeurs,
apportant ainsi aux banques une garantie efficace et appréciable. Mais
à l'heure actuelle, les compagnies d'assurance se montrent assez
réservées et prudentes en raison des risques très
variables et difficilement prévisibles qui surgissent dans cette
branche.
La garantie ne s'applique qu'aux crédits
consentis pour des ventes ayant une origine commerciale et, pratiquement, seul
le créancier originaire bénéficie des avantages du
contrat. Il est en effet très rare que la compagnie accepte de garantir
la banque, ce n'est donc que par voie de délégation que le
banquier s'assurera de l'issue du crédit consenti par lui à
l'assuré.
Une formulation tend à se développer,
qu'utilise la BSIC pour garantir l'issue de divers crédits à
caractère personnel, elle consiste à faire souscrire à
l'emprunteur une assurance-vie déléguée au profit de la
banque. Mais l'engagement de la compagnie ne peut être poursuivi qu'en
cas de décès du débiteur ou d'invalidité
permanente, le non-
48
remboursement dû au fait du débiteur
étant exclu. L'Assurance-crédit dans sa forme
générale couvre :
le risque commercial d'insolvabilité
définitive du débiteur ;
le risque politique ;
les risques catastrophiques ;
le risque de non-transfert ;
les risques de change ;
Il existe deux(2) formes de police d'assurance
:
police individuelle : elle couvre un ou
plusieurs débiteurs à l'occasion d'une ou plusieurs
opérations traitées avec ses clients désignés au
contrat ;
police globale : elle est souscrite par
l'assuré à son profit et couvre l'ensemble des crédits
qu'il accorde à ses divers débiteurs, compte tenu des clauses
particulières qui peuvent conduire à l'élimination de
certains clients ou de certaines natures de risques.
4. Les rovisions our risques et charges
Ce sont des provisions constituées à la
clôture d'un exercice pour couvrir des risques ou des charges que des
événements survenus ou en cours rendent probables, ces risques
doivent être identifiés et inhérents à
l'activité économique de l'entreprise même si leurs
réalisations ou leurs montants sont incertains. Justifié par le
principe de prudence, leur enregistrement évite à l'entreprise de
reporter sur les exercices suivants les charges probables issues de
décisions ou de risques nés au cours de l'exercice. Les
provisions pour risques et charges présentent le caractère
:
De réserves, car elles permettent de se
constituer des liquidités pour assurer le paiement des charges futures
probables ;
De dettes probables, dont l'échéance et
le montant sont aléatoires.
SECTION II : les recommandations principales
1. Les erspectives d'amélioration
Pour mieux traiter les risques, la BSIC doit
rechercher des Hommes qualifiés et compétents pour
déjà limiter les risques (qui
49
existeront toujours). L'analyse bancaire menée
lors de l'octroi de crédit est elle aussi plus poussée avec
notamment des méthodes de scoring qui consistent à noter les
contreparties avant de s'engager avec elle. Ainsi, le risque de défaut
est limité. Des analystes financiers seront par exemple
recherchés au niveau des entreprises (Master analyse financière
ou encore écoles de commerce).les compétences requises pour
assumer avec succès les différentes responsabilités
(responsabilité opérationnelle, responsabilité de gestion,
responsabilité stratégique, etc.) sont de diverses natures
:
Compétences techniques : connaissances
et savoir-faire nécessaires à son métier de base : la
comptabilité pour le chef comptable, la stratégie pour le
dirigeant, le contrôle pour le contrôleur de gestion. Egalement,
compétences spécifiques à la fonction d'encadrement :
technique de gestion, méthode d'analyse et de prise de décision,
d'organisation et de motivation ;
Compétences humaines : savoir-faire
lié à la fonction d'encadrement proprement dit : empathie,
capacité d'écoute, don de commandement, maitrise de soi,
objectivité, etc.
Compétences conceptuelles :
capacité à situer son action personnelle dans un contexte plus
large à envisager la situation sous des angles multiples et nouveaux, a
se projeter dans le futur, a prendre des risques.
2. La reforme du comité de Bale
La BSIC doit aussi mettre l'accent sur le respect des
normes imposées par le comité de Bale (ratio de
solvabilité, de liquidité...) car l'idée est qu'il est
nécessaire non seulement d'améliorer la qualité des fonds
propres et de relever leur niveau, mais aussi de s'assurer que les risques
importants sont bien appréhendés par le dispositif de fonds
propres. Les recommandations définitives concernant Bale
III36 ont été approuvées à l'occasion de
la réunion du G20 de Séoul, les 11 et 12 novembre 2010. Ces
recommandations ont été transposées dans le droit des pays
européens depuis 1er janvier 2013, et les banques ont
jusqu'en 2019 pour les mettre en oeuvre. La reforme dite Bale III vise
principalement à :
36 Dispositif réglementaire mondial visant
à renforcer la résilience des établissements et
systèmes bancaires, Décembre 2010
50
Renforcer le niveau des fonds propres ;
Limiter les effets de levier (rapports fonds
propres/bilan) ; Améliorer la gestion du risque de liquidité par
la création de deux ratios de liquidité ;
Renforcer les exigences prudentielles concernant le
risque de contrepartie (risque de défaillance d'un client).
51
CONCLUSION GENERALE
L'objectif assigné à notre travail est
de faire une analyse critique de la gestion des risques dans une banque,
à la lumière des décisions données par la COBAC.
Force est d'admettre que les risques font partie du quotidien de la
banque.
Repenser la gestion des risques en s'inspirant des
recommandations présentées dans ce mémoire peut permettre
d'initier un changement significatif dans les banques en réduisant les
expositions aux risques. Néanmoins, sans l'instauration d'une
véritable culture des risques définie autour de la reconnaissance
partagée de l'importance de surveiller et de gérer les risques,
la meilleure volonté et tous les efforts entrepris resteront vains et
sans effet. Cette culture des risques devrait se construire autour des trois(3)
principes clés suivants :
Etre proactif et non réactif : la
détection des risques est plus importante que la protection contre les
risques ;
Enrichir les indicateurs et mesures des risques purement
quantitatifs par des jugements qualifiés « au dire d'Experts »
; Organiser la gestion des risques autour de groupes d'activité et
d'expertise distincts (stratégie, contrôle et
processus).
A ce titre, la priorité de la BSIC doit se
focaliser aussi bien sur les mesures de prévention adéquate que
sur la nécessité de gérer les risques en vue de soigner sa
vie et celle de ses clients comme ont l'habitude de dire les médecins,
« prévenir vaut mieux que guérir ». La
prévention repose sur :
La maitrise des risques ;
Un contrôle interne efficace et efficient
;
La possession par la hiérarchie des
compétences de diverses
natures ;
La motivation des agents (banquiers) ;
L'application à la loupe des normes prudentielles
en matière de
gestion des risques ;
La méthode d'analyse et de décision
;
Les suretés tant réelles que
personnelles;
La souscription à une police d'assurance,
etc.
52
En outre, les actions préventives à
mettre en place doivent être prises à plusieurs niveaux pour
faciliter l'intervention des secours et limiter l'importance des
dégâts.
Mais le constat est que les mesures
préconisées plus haut ne suffiront certainement pas à
garantir définitivement la stabilité du secteur bancaire. En
effet, les institutions bancaires disposant de ressources suffisantes tenteront
de contourner le dispositif réglementaire par le biais des innovations,
si cette réglementation leur fait supporter des couts
élevés. Le régulateur doit alors pouvoir s'adapter
très rapidement à ces changements, voire les anticiper. Mais cet
objectif reste difficile à atteindre par le régulateur,
étant donné le rythme accéléré auquel se
produisent les innovations et en raison de la complexité des
activités bancaires. C'est pourquoi, les acteurs privés du
marché (détenteurs de titre de dette subordonné, gros
déposants non assurés...) constituent un contrepoids important au
comportement de prise de risque excessive des banques. Le régulateur
doit alors trouver les voies et les moyens pour rendre effective cette
discipline de marché, au delà du pilier 3 de Bale II.
Cependant face à la faiblesse de ces mesures
qui ne pourront, à elles seules, assurer la stabilité du
système bancaire, des travaux doivent continuer à être
menés pour rendre plus efficace la supervision bancaire et la discipline
de marché en complément de la réglementation du
capital.
53
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages généraux
Michel DUBERNET, « gestion actif/passif et
tarifications des services bancaires », Economica, Paris, 1997
;
ierre PATAT, « Monnaie, Système financier
et politique monétaire », 6e édition Economica, Paris, 2002
;
Pierre VERNIMEN, « finance d'entreprise »,
édition Dalloz(2007) ;
Ouvrages spécifiques
Anne-Marie PERCIE du CERT, « risque et
contrôle de risque », Economica ;
Antoine SARDI « Audit et contrôle
interbancaire », édition Afges, 2002 ;
Fréderic BERNARD, Remi GAYRAUD, Laurent ROUSSEAU,
« contrôle interne », 2e édition revue et
augmentée ; HEEM G.(2003), « convention et gestion du risque
bancaire », in Amblard M. éd. , convention en management, De Boek
Université, collection management ;
« la banque métier du risque :
suretés réelles et personnelles » par Michel REMILLERET
attaché à la banque Nationale pour le Commerce et l'Industrie,
Edition techniques et profession, 97, boulevard Arago, Paris (14e)
;
LAMARQUE E. et LAMARQUE F.(2007), « Audit et
contrôle interne bancaire : la gestion de référentiels
multiples en contexte international », in Bertin E. éd. , audit des
entreprises internationales ;
LAMARQUE E., « Management de la banque : risque,
relation client, organisation », 2e édition, Pearson Education
;
Rochet, J.C(2008) : « le future de la
réglementation bancaire », Notes TSE, n°2, Décembre
2008 ;
SIGURET J. L., FERNANDEZ E. et KOESSLER L. (2006),
« le contrôle interne bancaire et la fraude », édition
Dunod.
Autres ublic ations
Cadre pour le contrôle interne dans les
organisations bancaires, comité de Bale, septembre 1998 ;
54
COBAC, 2e réunion annuelle de concertation avec
la profession bancaire et financière, « thème : Mise en
oeuvre de Bale II dans la CEMAC », Libreville, le 23 juillet 2009
;
Conseil National de Crédit et du Titre, rapport
annuel 1996, Fiche thématique n°7 ;
Rapport établi en application des articles
42,43 et 43-1 du règlement n°97-O2 du comité de la
réglementation bancaire et financière, octobre 2013 ;
Thierry RONCALLI, « Introduction à la
gestion des risques », cours ENSAI, 3e année, Octobre
2001.
Mémoires
Arnaud Joseph BEINA : « la gestion des risques
opérationnels dans une caisse d'épargne et de crédit : cas
de la CMCC », mémoire de licence en sciences de gestion à
l'IUGE, 2009-2010 ; Sosthène GUERENDO-ABIOTE : « la banque face au
défi de la maitrise du risque opérationnel : cas de la CBCA
», mémoire de Master II en Audit et Finance d'entreprise à
l'Institut International de Management(IIM) ,2012-2013.
Webographie
www.lafinancepourtous.com
consulté le 21 Janvier 2015 à 16H 05
www.memoireonline.com
consulté le 23 Janvier 2015 à 13H58
www.manager-go.com
consulté le 25 Janvier 2015 à 09H43
www.apbt.org.tn
consulté le 21 Janvier 2015 à 20H 42
Mohamad.jezzinitauniv-avignon.fr
consulté le 10 Février 2015 à 17H 07
1.
![](La-gestion-des-risques-bancaires-Cas-de-la-BSIC-Centrafrique5.png)
ANNEXE
55
Organigramme de l a BSIC Centrafrique
2. Questionnaire adressé aux personnels de l a
BSIC Centrafrique
56
TABLE DES MATIERES
EPIGRA
PHIE....................................................................................i
DEDICACE......................................................................................ii
REMERCIEMENTS..........................................................................iii
SIGLES ET
ABREVIATIONS.............................................................iv
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES.................................................v
SOMMAIRE....................................................................................vi
INTRODUCTION..............................................................................1
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DE LA BSIC
ET NOTION SUR LES RISQUES BANCAIRES
CHAPITRE 1 : PRESENTATION GENERALE DE LA
BSIC....................3
Section 1 : Historique et Mission de la
BSIC......................................3
1. Historique
..............................................................................3
2. Mission de la
BSIC..................................................................5
Section 2 : fonctionnement de la
BSIC...............................................6
1. Les organes de
contrôle............................................................6
1.1 Le Conseil
d'Administration.................................................6 1.1.1
Présidence et délibération du
conseil...................................7 1.1.2 Pouvoirs du Conseil
d'Administration..................................7 1.1.3
Rémunération du conseil
d'Administration..........................8 1.2 les Commissaires aux Comptes
...........................................8
2. Les organes de
gestion.............................................................9
2.1 Le Directeur
Général...........................................................9 2.2
Le Directeur Général
Adjoint..............................................10
2.3 Le Directeur
Central..........................................................11 2.4 Le
service Administratif et du
Personnel..............................11
2.5 Le service de
Comptabilité..................................................11 2.6
Le Service
Informatique.....................................................12
2.7 Le service
commercial........................................................12
2.8 Le service de
crédit............................................................12
2.9 Le service des opérations
bancaires....................................12 2.10 Le service de l'audit
interne et du contrôle des services........13 2.11 Le service des
Engagements et Juridiques...........................13 2.12 Le service
Portefeuille, Avals et Cautions.............................14 2.13 Le service
chargé du développement du réseau....................14
2.14 Le Secrétariat de la Direction
Générale...............................14
57
CHAPITRE 2 : DEFINITION ET TYPOLOGIE DES RISQUES
BANCAIRES...................................................................................15
Section 1: Approche définitionnelle du concept
risque .....................15
1. Approche
définitionnelle.........................................................15
2. les grands types du
risque......................................................16
3. les déterminants spécifiques du
risque....................................17
Section 2 : Typologie des risques
bancaires......................................18
1. Les risques
financiers.............................................................18
1.1 Risque de
crédits...............................................................18
1.1.1 Le risque de
contrepartie..............................................20 1.1.2 Les
engagements par signature......................................20
1.2 Risque de
liquidité............................................................21
1.2.1 La liquidité de
financement...............................................21 1.2.2 La
liquidité de
marché......................................................22
1.3 Risque de
marché..............................................................22 1.3.1
Risque de taux
............................................................22
1.4 Risque de
change..............................................................23
1.5 Options
cachées................................................................23
2. les risques non
financiers.......................................................23
2.1 le risque
opérationnel........................................................23
2.1.1 Composantes et différentes formes du
risque opérationnel...24 2.1.1.1 Composantes du risque
opérationnel...............................24 a. Risque de
défaillance
opérationnelle........................................25 a. Risque
opérationnel
stratégique..............................................25 2.1.1.2
Différentes formes du risque
opérationnel.......................25
1.
|
Risque d'erreur
administrative...........................................26
|
2.
|
Risque
humain..................................................................26
|
3.
|
Risque
matériel.................................................................26
|
4.
|
Risque
informatique..........................................................27
|
|
2.2
|
le risque de marge ou de
volume........................................27
|
2.3
|
le risque
systémique..........................................................27
|
58
DEUXIEME PARTIE : PROBLEMATIQUE DE LA GESTION DES RISQUES
BANCAIRES
CHAPITRE III : L'ANALYSE DE LA GESTION DES RISQUES
BANCAIRES..................................................................................28
Section 1: les méthodes d'évaluation des
risques bancaires..............28 1. Principe pour l'évaluation des
systèmes de contrôle interne......28
1.1 Surveillance par la direction et culture de
contrôle..............28 1.2 Reconnaissance et évaluation des
risques...........................29 1.3 Activité de contrôle et
séparation des tâches........................29 1.4 Information et
communication...........................................30 1.5 Surveillance des
activités et correction des déficiences.........30 1.6 Evaluation
des systèmes de contrôle interne par les
autorités
prudentielles.....................................................................31
2 La Méthode
RAROC..................................................................32 2.1
La dissociation du risque de crédit par la méthode
RAROC.............................................................................33
2.2 La formule de
RAROC........................................................33 3. La
Méthode « Value At Risk
»................................................34
Section 2 : Les différentes approches en
matière de gestion des risques
bancaires......................................................................................35
I. L'approche
standard..........................................................35
1. le risque de
crédit..................................................................35
2. Le risque de
marché...............................................................36
2.1 Le risque du taux
d'intérêt.................................................36
2.2 Le risque de
change...........................................................36
3. Le risque
opérationnel............................................................37
II. Autres approches
............................................................38
1. Le risque de crédit : l'approche par les
notations internes.........38
2. Le risque de crédit lié à
l'activité de titrisation.........................39
3. Le risque de marché : l'approche par les
modèles internes........39
4. Le risque opérationnel : l'approche de mesure
avancée.............40
CHAPITRE IV : LES ALTERNATIVES POUR LA REDUCTION DES
RISQUES
BANCAIRES...................................................................41
Section 1 : les mesures pour la réduction des
risques bancaires.......41
I.
59
Les mesures exogènes : les exigences de Bale II
relatives à la gestion
desrisques....................................................................................42
II. Les mesures
endogènes..............................................................44
1. le contrôle interne à la
BSIC...................................................44
2. L'usage des
garanties.............................................................45 2.1
Sureté
personnelle.............................................................46
2.2 Sureté
réelle......................................................................46
3. La souscription à une police
d'assurance.................................47
4. Les provisions pour risques et
charges....................................48 Section II : les recommandations
principales...................................48
1. Les perspectives
d'amélioration...............................................48
2. La reforme du comité de Bale
................................................49
CONCLUSION
GENERALE.............................................................51
BIBLIOGRA
PHIE............................................................................53
ANNEXE........................................................................................55
|