CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
L'objectif principal de cette étude est
d'apprécier le niveau de l'efficience technique à travers le
modèle DEA, qui est une approche non paramétrique de
l'évaluation d'une unité de production par rapport à la
frontière de production.
Dans cette étude, nous avons examiné
l'efficience technique sous deux hypothèses à savoir l'efficience
technique sous REC et l'efficience technique sous REV des banques commerciales
dans la Zone CEMAC durant la période 2002-2014 en utilisant la
méthode DEA. Nous avons utilisé les données de panel pour
étudier les facteurs explicatifs de l'efficience technique de ces
banques.
Le résultat obtenu après estimation est
évalué à un score pour l'ensemble de la Zone de 0,96 0,70%
sous l'hypothèse de rendement d'échelle constant et
l'hypothèse de rendement variable respectivement. Les scores de
l'efficience technique pure et l'efficience d'échelle sont
respectivement 6 2,9% et 85,9%.Le niveau de capitalisation affecte donc
positivement l'efficience technique des banques, mais le ratio de crédit
affecte négativement ces dernières. En plus, la taille du bilan
affecte donc l'efficience dans notre étude.
En termes d'implications économiques les
autorités en charge de surveillance et gestion bancaire dans la Zone
CEMAC doivent mener des politiques suivantes :
1-Augmenter la capitalisation des banques, qui par ricochet va
augmenter la taille du bilan bancaire et permettre aux banques
d'éliminer certaines sources d'inefficiences venant du côté
de l'offre.
2-Developper davantage des mécanismes de gestion des
risques bancaires, car nous remarquons dans la Zone CEMAC la qualité de
crédit accordé affecte positivement l'efficience technique. De la
même manière le montant très faible des garanties,
peut-être source d'inefficience pour les banques dans leur processus de
transformation des ressources en crédit. Ainsi donc, ces
autorités doivent encourager des politiques qui vont réduire des
taux de créances douteuses dans la CEMAC
3-L'efficience peut être affectée positivement
par les activés non traditionnelles des banques. Les activités
bancaires non traditionnelles englobent une variété de produits
et de services
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L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
d'intermédiation tels que : les activités de
fiducie, les activités de courtage et de souscription (incluant les
produits dérivés), les fonds mutuels, la titrisation. Ces
activités peuvent améliorer la performance des banques, dans la
mesure où elles causent moins des dépenses. Elles sont
différentes des activités traditionnelles d'intermédiation
des banques qui nécessitent des grosses dépenses telles que
l'ouverture d'une nouvelle agence, ou bien des investissements dans la nouvelle
technologie pour changer les méthodes de production des services et
l'accès des consommateurs aux différents services financiers de
la banque .
En effet, nous devons reconnaitre de nos jours qu'il ya un
mouvement ascendant des opérations entre les institutions
financières, telles que les opérations de consolidation, fusion
acquisition entre les banques et les compagnies d'assurances donnant naissance
à la « Banque- assurance ».Ainsi, ça serait très
intéressant de noter qu'il ya une autre perspective de recherche qu'on
peut explorer. Cette piste consistera à étudier l'impact des
ventes des produits d'assurance sur l'efficience technique des banques dans la
Zone CEMAC.
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L'efficience technique des banques commerciales dans la Zone
CEMAC
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