b) Les barrières non-tarifaires
Le système fiscal brésilien est très
compliqué, les démarches sont très longues et peu
abordable sans un minimum de connaissance sur le sujet. C'est pour cela qu'il
n'est pas donné à tout le monde de pouvoir exporter vers ce pays,
en effet le petit vigneron ne peut pas y prétendre s'il n'a pas des
connaissances ou des moyens pour rémuner des personnes
spécialisées.
De plus les réseaux de distribution
intermédiaires margent beaucoup, ce qui augmente encore le prix du vin
pour le client final, et qui pour l'exportateur français réduit
sa clientèle potentielle de manière considérable.
Le brésil étant membre de l'ALENA a
établi des normes de libre-échange avec les Etats-Unis qui est un
producteur de plus en plus important, ce qui est une menace
prépondérante pour les vins français, car dans un premier
temps la proximité des deux pays réduit largement les coûts
de transport et les taxes à l'import sont très faibles voire
inexistantes donc le prix final étant beaucoup moins impacté, est
beaucoup plus abordable pour les brésiliens.
Le Brésil est également membre du Mercosur, a
acté des normes de libre-échange avec les pays du continent
sud-américain, notamment avec le Chili, l'Argentine et l'Uruguay qui
sont ses principaux fournisseurs intracontinentaux. Ces pays pratiquent une
concurrence presque déloyale vis à vis des vins français
aux vues du fait qu'ils ont des coûts de production beaucoup moins
élevés et donc produisent des vins beaucoup moins chers et qu'ils
ne payent aucune taxe à l'importation.
La production locale bien qu'encore faible commence tout
juste à concurrencer les vins d'importations en part de marché en
volume, notamment les vins effervescents italiens et espagnoles, et dans une
moindre mesure le champagne français car il ne se situe pas exactement
sur le même segment car encore une fois les coûts de transport FOB
et les taxes sont de plus en plus élevées. Ce qui fait pencher la
balance du côté des vins équivalents locaux qui sont de
mieux en mieux perçus par les consommateurs et qui continent leur
ascension en faisant diminuer les parts de marché des vins effervescent
importés de presque 17% en volume.
Au-delà la production générale de vin au
Brésil se développe entrainant une menace toujours plus grande
pour les vins français.
Une nouvelle loi a été actée en 2013 au
Brésil, appelée « LEI SEICA» ou loi sèche.
Malgré de nombreuses tentatives ces dernières années, la
sécurité routière reste un problème d'envergure.
Dans l'idée de réduire le nombre d'accidents liés à
l'alcool au volant le gouvernement brésilien a mis en place une loi
fixant le taux d'alcool à 0 gramme par litre de sang, cependant la loi
n'est pas simple à faire respecter entant donné que les
contrôles sont effectués avec des éthylomètres
mesurant le taux d'alcool dans le souffle.
La conquête de nouveaux marchés:
Quels sont les enjeux et les défis des vins
français en Inde et au Brésil ?
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Les vins du continent sud-américain, notamment les
vins chiliens, argentins et brésiliens voient leur qualité
s'améliorer d'années en années, et les prix restent
raisonnables, à partir de 8€ environ, ce qui entraine une
augmentation de leur consommation.
Jusqu'à l'année dernière les vins en
provenance de France étaient vendus à un minimum de 40€ la
bouteille, ce qui explique la difficulté à pénétrer
le marché. De plus le transport depuis la France nécessite un
conditionnement particulier, et un entreposage en container
réfrigéré qui est très coûteux et parfois non
respecté, ce qui entraine parfois une détérioration du
produit détériorant la perception du consommateur final.
Depuis peu on voit apparaitre une nouvelle gamme allant d'un
peu plus de 10€ à 22€, cependant les vins sont parfois mal
sélectionnés, pas forcément suivant leur qualité
mais plutôt dû à la prise en considération et
d'adaptation aux goûts des consommateurs.
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