VII. Discussion
1. Finalité du projet
1.1 Interprétation des résultats
Ce que l'on retrouve dans tous ces documents c'est le constat
d'un écart profond entre les textes réglementaire
d'égalité de prise en charge, de consentement et d'information.
La finalité de ce travail de fin d'étude est de mettre en place
un outil qui permettra de réduire cet écart de rendre plus
accessible le passage d'un patient sourd en imagerie. Promouvoir le travail
collaboratif ainsi qu'améliorer nos pratiques professionnelles par la
formation et la sensibilisation. Afin de répondre à cet objectif
: Améliorer la prise en charge des patients.
1.2 Projet IMSIGN
C'est de ce constat que j'ai effectué ces recherches.
En appliquant les différentes étapes d'une démarche
qualitative, j'ai recherché un moyen simple de communiquer avec une
personne sourde lorsque des solutions d'interprétariat n'étaient
pas disponibles. A Poitiers il y' a L'UASS, l'équipe pluridisciplinaire
qui travaille pour la bonne prise en charge du patient mais dans les
hôpitaux périphériques ou dans les cabinets du secteur
privé ce manquement nuit à mon sens à la bonne prise en
charge du patient.
Après avoir effectué mes entretiens, en
général les examens simples se passent bien car le patient est
généralement conciliant et le manipulateur parvient par une
certaine gestuelle. Il s'adapte en montrant visuellement la position à
réaliser un examen de qualité.
Mais le consentement du patient au moment de l'acte lorsqu'il
n'a jamais été en radiologie, en IRM, médecine
nucléaire, n'est pas certain. En effet comment déterminer que le
patient a bien compris le déroulement et les risques de l'examen. Les
manipulateurs supposent généralement que le patient communique
par l'écrit alors que les chiffres et l'OMS contre indique l'utilisation
de l'écrit pour les patients sourds.
40
J'ai donc pensé à une application mobile,
Windows, disponible sur la plupart des supports qui par la vidéos et
l'écrit associés permettraient d'expliquer au mieux l'examen au
patient afin de garantir une information claire.
De plus des questions seraient posées aux patients et
une page récapitulative à la fin de la présentation de
l'examen permettrait au manipulateur de répondre à des questions
plus complexes (grossesse, allaitement, radioprotection).
Ces recherches m'ont conforté dans le fait que
l'application doit être accessible donc disponible à la fois sur
un Pc Windows et des appareils avec un système d'exploitation Android
qui est le plus vendu avec 80% de part de marché devant l'IOS
d'Apple.
J'ai pu comprendre de part mes différents stages et
entretiens que cet application ne serait qu'une « béquille »,
un moyen de contourner le problème dans les cas où l'humain est
inaccessible, où il n'ya pas d'UASS, de traducteur disponible.
C'est un outil nouveau qui utilise les nouvelles technologies
disponibles et non contraignant dans le sens où les ordinateurs sont
déjà présents dans les services. Disponible aussi pour le
public sourd avant de passer un examen et donc de mieux le préparer
à sa venue dans un service d'imagerie.
Tout d'abord il faut connaitre les connaissances relatives au
sujet que le public concerné connait. Les personnes sourdes connaissent
peu le milieu de l'imagerie de même que la population
général qui s'informe avec le bouche à oreilles ce qui
véhicule beaucoup d'informations faussent (exemple de l'IRM où
les patients s'imaginent un endroit clos et anxiogène). Il faudra donc
rappeler le contexte avant d'entamer l'explication d'un examen (machine,
fonctionnement). Il faudra que j'utilise des termes simples et précis
afin d'aller à l'essentiel, Il faut éviter les figures de style
et des structures grammaticale compliquées, ce qui sera le plus pratique
pour le patient.
41
Figure 7 : Exemple de l'opposition bon et mauvais
comportement "informer les personnes sourdes" Cécile
ALAIRE
J'utiliserai le code couleurs pour opposer deux faits par
exemple enceinte ou pas enceinte pour passer l'examen.
Il ne faut pas qu'elles contiennent trop d'informations afin
de ne pas nuire aux propos. Le script doit être écrit à
plusieurs avec une personne du domaine concerné et un expert
linguistique et des interprètes. Je choisirai un acteur sourd qui
partage sa langue des signes avec le plus grand nombre. J'associerai un sous
titrage aux vidéos.
Pour réaliser cette application je travaille avec mon
ami Valentin Voisin, actuellement en école d'ingénieur
informatique à Rodez 3il.
2 Difficultés et Apports
|