Le travail des enfants dans l'agriculture, mythe ou réalité ? : une étude de cas dans les exploitations cotonnières au Bénin( Télécharger le fichier original )par Christhel Sonia Jesugnon Padonou Université Catholique de Louvain, Belgique - Master complémentaire en développement, environnement et sociétés 2013 |
4.1.1.3. Âge des responsables d'unités de production cotonnièreLe coton est produit par des RUP dont l'âge moyen est de 40 ans, sur l'ensemble de la zone d'étude. La même tendance est observée au niveau de chaque zone cotonnière considérée individuellement. L'âge minimum des RUP est de 16 ans. Ce qui témoigne que les enfants âgés de 16 à 17 ans, sont également considérés comme des responsables d'unité de production. Le tableau 12 présente la répartition des âges des RUP selon les zones cotonnières. Tableau 12: Répartition de l'âge des RUP
Source : Tableau réalisé à partir de la base de données de l'enquête de référence PROCOTON, 2009 ; ( ) : Ecart-types 4.1.1.4. Taille des exploitations cotonnièresLa taille moyenne des ménages est de 10 membres. Les enfants à charge sont en moyenne de 5,06 (ó=4,235). Le ménage moyen se compose d'un chefde ménage (le plus souvent masculin, voire tableau 9), d'épouses, d'enfants directs, de neveux et nièces du chef de ménage, de belles-filles et de petits enfants. Les enfants de 5 à 17 ans d'âge identifiés dans les exploitations cotonnières sont composés de 56% de filles et de 44% de garçons sur un effectif de 921 enfants. 4.1.2. Caractéristiques socioéconomiques des RUP4.1.2.1. Niveau d'instruction des RUP en fonction de leur statutL'analyse des données relatives au niveau de scolarisation, montre que 72,2% des RUP n'ont jamais fréquenté une école. 9,8% ont un niveau d'études primaires, tandisque 8,2% ont atteint la fin des études primaires. Seulement, 9,8 des RUP ont atteint le niveau secondaire. Dans l'ensemble de l'effectif des RUP, le niveau de scolarisation est assez bas. Ce qui témoigne de l'insuffisance des infrastructures scolaires en milieu rural, comparativement au milieu urbain.« Cependant, tous les villages disposent au moins d'une école primaire. En outre, ce taux de scolarisation assez bas pourrait se justifier par la déscolarisation précoce des élèves, provenant des villages pauvres et enclavés43(*). Par exemple, cinq (5) et un (1) élèves sont envoyés au cours secondaire respectivement à Koekoekanmè et Bakoussarou contre 45 dans le village de Goumori » (SNV, 2010 : 65). Le tableau 13 présente le niveau de scolarisation selon le statut des RUP. Tableau 13: Niveau de scolarisation des RUP selon leur statut
Source : Tableau réalisé à partir de la base de données de l'enquête de référence PROCOTON, 2009 Le graphique 5 présente l'état de scolarisation sur l'ensemble des RUP. Graphique 5: Niveau d'instruction des RUP Source :Graphique réalisé à partir de la base de données de l'enquête de référence PROCOTON, 2009 * 43 « Certains villages comme Bakoussarou et KoeKoe kanmè ont une population très dispersée dans le terroir villageois, ce qui facilite l'accès aux champs et terres fertiles mais rend plus difficile celui à l'eau potable, à l'école et à l'information » (SNV, 2010 : 42) |
|