L'Afrique de l'Ouest a connu trois principaux cycles
politiques dont le premier correspond juste à l'époque
d'après-indépendances au moment où existait la
démocratie multipartite. Mais les contradictions et les tensions du
système de parti de l'époque ont donné naissance a un
second cycle : c'est l'époque des partis uniques et des dictatures
militaires marquée par des interventions militaires au Togo en mai 1963,
au Nigeria en janvier 1966 et au Sénégal de 1966 à 1974.
Durant ce cycle, l'espace politique était qualifié d' «
artificiel » dans la mesure où les partis d'opposition n'existaient
pas dans certains cas tandis que dans d'autres ils étaient simplement
bannis. Le troisième cycle correspond à l'ère de la
démocratisation (1980-1990) qui s'est déroulée de
façon très irrégulière dans toute la sous
région. Dans certains pays, le processus s'est soldé par des
conférences nationales qui ont ouvert la voie à
l'émergence du `'pouvoir populaire». (International IDEA, 2007:
p.20)
De façon générale, le mouvement de
démocratisation en Afrique connait deux périodes dont la
première qualifiée de temps de la ferveur démocratique
commence en 1989 et s'achève en 1996 tandis que la seconde
période part de 1997 et se poursuit jusqu'à nos jours. Mais en
faisant une analyse du mouvement de démocratisation de cette seconde
période en Afrique noire francophone, on peut considérer deux
temps majeurs : la période de restructuration des espaces politiques
nationaux influencée discrètement par la France et le temps de la
consolidation des expériences nationales. (AKINDÈS, 2005 : p.
610).
Pour International IDEA, (2007: p.21), si au Bénin la
conférence nationale a été un modèle standard dans
toute l'Afrique de l'Ouest francophone, elle n'a pas connu les mêmes
succès au Togo. Dans certains pays, le processus de
démocratisation a été formel à travers des
programmes de transition politique élaboré par des militaires au
pouvoir en vue de transmettre le pouvoir aux civils comme au Nigéria et
au Ghana. Une troisième situation correspond à celle de la
Côte d'Ivoire, du Libéria, de la Sierra Leone, la
Guinée-Bissau où la démocratisation s'est soldée
par la guerre civile. Il y a eu de même de sérieuses menaces
d'instabilité dans plusieurs Etats comme au Sénégal avec
le mouvement séparatiste de la Casamance depuis 1982, la
rébellion touareg au Niger et au Mali, le problème du Delta du
Niger au Nigeria sont autant de menaces pour la « santé politique
» de l'Afrique Occidentale.
Les affirmations de cet auteur sont encore d'actualité
quant on sait que la crise Libyenne a permit à la rébellion
touaregs de se réarmer lourdement pour combattre l'armée
malienne. Mais l'auteur n'aborde pas dans son ouvrage la question du placage
démocratique comme facteur principal de la menace de la «
santé de politique » de l'Afrique. Pourtant, le véritable
problème demeure la transplantation de la démocratie occidentale
sur le sol africain.
Bathily, cité par International IDEA (2007 : p.21),
constate pour sa part, que le processus de démocratisation en Afrique
Occidentale à aboutit à un résultat plein de contrastes
frappants. Presque tous les Etats sont fragiles en ce sens qu'ils
présentent d'énormes signes d'instabilité politique
durable. Certains présentent encore des conflits non résolus
comme c'est le cas de la Côte d'Ivoire tandis que d'autres comme le
Liberia, la Sierra Leone et la Guinée-Bissau, même avec beaucoup
de difficultés, mais avec le soutien de la communauté
internationale, se sont engagés sur le chemin de la paix ; le Burkina
Faso, le Togo et la Gambie sont dirigés par des régimes
autocratiques qui s'accrochent au pouvoir et refusent aux autres partis
l'accès au pouvoir ; Il y a eu des progrès significatifs dans
d'autres Etats avec la réussite de l'épreuve des deux
élections démocratiques comme au Sénégal, au
Bénin et au
32
Ghana où des partis politiques de l'opposition ont
réussit à renverser des régimes politiques au pouvoir
grâce au processus de démocratisation. Depuis 1990, le
Bénin a connu des élections libres.
Le tableau de fragilité des Etats africains
dressé par cet auteur est aussi en rapport avec les
réalités mais ce qu'il faut ajouter est que le maintien en
fonction de ces régimes dits autocratiques peut s'expliquer soit par
leur ralliement à la cause occidentale en Afrique ou soit à leur
faible potentialité de menace contre les intérêts de
l'occident en Afrique. Car, les occidentaux opèrent des « coups bas
» contre ces dirigeants hostiles à leur idéologie et aident
ceux qui en sont favorables à se maintenir au pouvoir ou à
opérer la dévolution monarchique4 pour garantir leurs
intérêts.
En abordant l'aspect juridique des transitions
démocratiques africaines, DIOP(2006 : p. 110)affirme pour sa part que la
transition démocratique amorcée en Afrique noire francophone dans
les années 1990 a été un long processus de conquête
juridique qui visait à encadrer et à améliorer la pratique
politique. Cette transition a été caractérisée par
le renouveau du Droit qui a permis aux partis exclus depuis plusieurs
décennies, de rebondir sur la scène politique. Ces changements
ont entrainé la chute des régimes à parti unique au profit
du multipartisme et du renouveau démocratique. Cet auteur comme on peut
le constater, n'aborde la question démocratique que sur l'aspect
juridique. Or, en dehors du cadre juridique, d'autres domaines méritent
un sérieux examen. Car, la démocratie peut s'inscrire dans tous
les aspects de la vie sociale.
REDJEME, (2004 : p. 75) constate que depuis 1980 le continent
africain traverse une crise économique sans précédent. Et
c'est dans cette situation de crise que le « vent de
démocratisation » a commencé à souffler sur le
continent à partir des années 1990. Pour lui, les peuples
africains n'ont pas été mis au coeur de leur propre
développement et que c'est dans un cadre de misère
généralisé caractérisé par l'ignorance, la
famine et les maladies, que ces populations vont aux élections en
vendant leur destin aux « plus offrants ». Selon lui, en Afrique, en
lieu et place des élections démocratiques dont on parle toujours,
c'est en réalité le libre achat des consciences qui
s'effectue.C'est pour cette raison que la démocratie exportée par
l'occident en Afrique dans des situations de crise, peut être comparable
à une
4 Au Togo, Faure Gassingbé a
succédé à son père Eyadema et dirige le pays depuis
2005.
En République Démocratique du Congo, Joseph
Kabila a succédé à son père Laurent
Désiré Kabila à la mort de celui-ci en 2001
33
« thérapeutique faussement appliqué sur un
mal faussement diagnostiqué ». On constate dès lors que la
démocratie sponsorisée par l'occident ne résout pas les
questions d'injustice sociale et économique. Elle ne tient compte que
des intérêts de l'occident qui, avec moins d'un milliard
d'habitants, représente 15% de la population mondiale et a la mainmise
sur 85% de cette population (ibid). Le constat de cet auteur est accablant car,
il projette une lumière sur l'injustice que subissent les Etat africains
dans leurs rapports avec les puissances occidentales.
Cet auteur aborde aussi la question de la mondialisation
qu'il qualifie d' « entreprise néo-impérialiste » et
qui se manifeste en Afrique à travers les Institutions de Brettons Woods
(IBW) dont le Fond Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale
(BM) qui imposent aux Etats des Programmes d'Ajustement Structurel (PAS) qui
ont aboutit à des résultats très médiocres à
tous les niveaux : la régression de la croissance économique,
l'échange inégal dans le commerce international, l'accroissement
du chômage et de la pauvreté, l'augmentation de la
déscolarisation et de la mortalité infantile, l'Etat voué
au remboursement de la dette. Pour mieux réussir leur politique, les
puissances qui contrôlent l'économie africaine confient les
transitions démocratiques à une nouvelle classe de «
technocrates » qui ne sont que des anciens collaborateurs des institutions
financières et qui sont jugés moins nationalistes et plus «
pro-occidentaux » que leurs prédécesseurs. (REDJEME, op.
cit. : p. 75-76)
Pour Saby cité par REDJEME, (op. cit. : p. 76), «
la banque mondiale et le fond monétaire international ont
été les instruments de l'étranglement permanent de la plus
part des pays au niveau économique et par conséquent
démocratique, et du blocage du respect des droits de l'Homme
».Dès lors, les PAS imposés par ces institutions
internationales financières sont jugés «
antidémocratiques » et ne peuvent permettre la bonne gouvernance
qui doit pourtant être le fondement de toute gestion participative et
démocratique. L'auteur conclut par ces termes : « La
démocratisation en cours n'aura de portée heureuse pour les
peuples africains que si elle est une composante politique d'un autre
modèle de développement. Et réciproquement, cet autre
modèle sera bienfaisant pour les peuples que s'il est
démocratisé et s'il y a une socialisation du développement
».
Ainsi s'annonce la nécessité pour les peuples
africains de prendre leur destin en main et de promouvoir leur propre
développement. Cependant, la question des institutions
financières (FMI, BM) qu'aborde cet auteur en les qualifiant
d'être les instruments de l'étranglement de l'Afrique, est
contradictoire. Le monde est caractérisé par une lutte
perpétuelle où chacun défend ses intérêts. Il
appartient donc aux Etats africains de défendre les leurs au lieu de
pointer du doigt les autres.
34
Un autre aspect analysé par ICONZI et al, (2004 : p.
41), est la situation des libertés individuelles. Pour ces auteurs, dans
un pays où il n'y a pas de libertés individuelles, de
société civile active, d'évaluation des actions des
gouvernants par les gouvernés à travers des élections
démocratiques, on ne peut pas parler de développement. C'est la
démocratie qui permet aux opposants d'exprimer leurs positions en
apportant des changements à l'intérieur du système sans
pour autant le détruire. Ils estiment que les démocraties
arrivent à mieux gérer les conflits, à éviter les
catastrophes comme la famine, la ruine économique tandis que les
régîmes autoritaires sans opposition, ni critique, ni menace
dorment tranquillement et agissent avec impunité. La question des
libertés individuelles en démocratie fait couler beaucoup d'encre
et de salives et reste une problématique majeure du débat
démocratique. Si l'auteur pense que les démocraties gèrent
mieux les conflits, il faut ajouter qu'elles engendrent aussi autant de
conflits qu'elles ne les gèrent.
Pour Zacharie (2004), cité par ICONZI et al (op. cit.
: p. 40), si la pratique démocratique engendre le développement,
on ne doit pas en faire une exigence pour l'aide au développement. Cette
procédure constitue ainsi une sanction comme toute autre sanction
économique et reste inefficace. Pour ces auteurs, loin d'être un
« prêt-à-porter» la gouvernance démocratique est
un processus qui doit prendre en compte les valeurs, les traditions et le
niveau de développement, et ; par conséquent, doit éviter
toute précipitation au risque de provoquer une guerre civile. Parlant du
cas de l'Afrique, Assogba (2000) cité par ICONZI et al (op. cit. : p.
39), dira que la gouvernance démocratique ne peut entrainer un
véritable développement durable que si elle met en place des
mécanismes de « rattrapage » par rapport à
elle-même avant de se mettre à « rattraper » les
autres.
La conditionnalité démocratique de l'aide au
développement est une « arme économique » et
géostratégique de l'occident contre les pays du sud. Et lorsqu'un
régime refuse de s'y conformer, les puissances occidentales lui font l'
« embargo ». Or, dans la pratique, les relations internationales ne
sont pas démocratiques puisque des démocraties occidentales
soutiennent des régimes totalitaires et renversent les nouvelles
démocraties. Pour ces auteurs, la démocratie est un frein au
développement dans les pays pauvres où elle favorise le
désordre et la renonciation des dirigeants aux décisions
courageuses. Elle est même durable dans les pays riches que dans ceux
pauvres. Ils affirment que c'est sous les régimes dictatoriaux que les
croissances économiques les plus rapides se réalisent souvent.
Dire que la gouvernance démocratique est antérieure au
développement n'est pas évident tout
35
comme la révoquer à des peuples vivant dans la
misère en la considérant pour un luxe est une usurpation.
(Ibid.)
Selon des études réalisées par la BM en
2001c et 2002 e cité par ICONZI et al (op. cit. : p. 43), les
malversations économiques sont fréquentes dans les régimes
plus démocratiques que dans les régimes moins
démocratiques. Un rapport mondial sur le développement humain dit
ceci : « la gouvernance démocratique et le développement
partagent un dénominateur commun : ils constituent tous deux d'avantage
un voyage qu'une destination, une promesse qu'une liste exhaustive ».
Avant de conclure qu'aucune société n'est complètement
démocratique ni totalement développée et que l'important
est d'aller toujours en avant et non de reculer. (PNUD, 2002)
Des pays comme la Chine et l'Inde ont su imposer leur
modèle de développement inspiré de leur tradition.
Pourtant leur adhésion à l'idéologie démocratique
est très faible. L'Afrique ne peut-elle pas inventer son modèle
de développement inspiré de ses valeurs traditionnelles ?
Pour NOUHOUAYI5 (2010 : p. 3), la
démocratie est devenue une « manne populaire » que presque
tous les pays veulent s'offrir « aveuglement » à l'exception
de quelques pays « réfractaires » à cette
idéologie comme la Chine populaire, le Cuba et quelques pays arabes.
Certains comme la Grande Bretagne, la Finlande, la Norvège, le Danemark
et la Suède en ont adopté le style tout en « l'accommodant
» à leurs traditions.Avec des principes séduisants et des
promesses de Liberté, d'égalité, de droit à
l'expression et à l'émancipation, la démocratie suscite
l'espoir. Mais la réalisation de ces promesses se solde toujours par des
déceptions qui arrivent souvent lorsque les gouvernants sont incapables
de tenir leur promesse mais aussi lorsque les pays concernés sont
dotés de ressources économiques qui font l'objet de convoitises
des autres pays.Ces « aléas »dits intérieurs et
extérieurs peuvent disparaitre mais d'autres difficultés d'ordre
structurel affectent aussi le fonctionnement de la démocratie et
l'oblige à « se prendre en otage » par le payement d'un lourd
tribut, indispensable à son existence. Ces difficultés se posent
dans les consultations populaires, la vie des institutions et l'exercice de la
souveraineté nationale. (NOUHOUAYI, op. cit. : p. 4). Pour lui, les
scrutins électoraux sont un indicateur de la gouvernance
démocratique. Mais le coût élevé des campagnes
électorales qui s'accompagnent aussi du libre achat des consciences et
de la corruption, « sapent » le développement des pays en voie
de développement. (ibid.)
5 Il s'agit du Professeur Emérite Albert
NOUHOUAYI, enseignant à l'Université d'Abomey-Calavi, chef de
filière Sociologie de l'Ecole Doctorale Pluridisciplinaire, directeur de
recherche de la présente étude.
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Un autre aspect qu'il analyse est le partage du pouvoir entre
les différentes institutions dont l'exécutif, le
législatif, le judiciaire, l'information et de la communication. Il
estime que si chacune de ces structures doitavoir ses propres ressources
matérielles, humaines et financières, les pays pauvres resteront
toujours endettés. C'est dans cette optique qu'il soutient que toutes
les structures de la démocratie ne doivent pas être
installées à la fois car, elles constituent de véritables
« gruge-budget ». Il pose la question de savoir si un pays qui, pour
la cause démocratique installerait une seule institution en prenant soin
d'intégrer les autres ne peut-il pas amasser des ressources utiles pour
son développement ? (NOUHOUAYI, op. cit. : p. 6)
Parlant de la souveraineté nationale il soutient que
les pays africains s'imposent des contraintes au nom de la démocratie
dont la culture politique les manque. Pour lui, ces pays qui viennent de
s'engager dans « la course démocratique », veulent avancer
aussi vite que ceux qui en ont la culture politique depuis des siècles.
La souveraineté est ainsi compromise si un peuple s'impose des devoirs
auxquels sa mentalité ne correspond pas et si l'on ne fait pas des choix
en rapport avec ses intérêts. L'aspect apparent de la
démocratie est conformiste et non développementaliste.
(NOUHOUAYI, op. cit. : p. 7)
Il conclut que la démocratie est un mode de gestion
politique qui pèse très lourd sur l'économie des pays
pauvres. Or que son utilité devrait être sa capacité de
sortir ces pays du sous-développement. Pour lui, le pire est que
certains pays africains considérés de pauvres sont très
riches en ressources naturelles que leur gestion démocratique ne les
permet pas de transformer en biens et services utiles à la vie des
populations. Il propose donc que les pays qui adoptent la démocratie
n'en fasse pas un « menu intégral » mais « l'assaisonnent
au gout de leur culture » et cela en fonction de leurs moyens. Il affirme
cependant qu'en dehors de la démocratie, il existe plusieurs modes de
gestion politique et qu'on n'est pas donc obligé de vivre par la
démocratie si elle ne nous est pas utile. (NOUHOUAYI, op. cit. : p.
8)
Cet auteur a fait un apport édifiant à la
problématique de la démocratie mais n'a pas définit le
modèle de gestion politique qui, en défaut de la
démocratie, peut être meilleur pour les pays africains voulant se
passer de la démocratie.
En somme, il apparait que la démocratisation de
l'Afrique qui remonte à l'avènement des indépendances,
(International IDEA, op. cit. : p.20) n'a cependant pas apporté le
bonheur promit par les principes démocratiques. Si quelques pays ont
réussi un processus de démocratisation pacifique, le continent
dans son ensemble présente une santé politique très
fragile et déséquilibrée. Si les Etats africains se sont
engagés sur le chemin démocratique, il
faut dire que c'est par pure conformisme car, les enjeux
liés au jeu démocratique n'ont pas été
mesurés. Le véritable problème est que la
démocratie n'a pas pris en compte les réalités des peuples
concernés. Or, les réalités africaines sont
différentes de celles asiatiques, européennes et
américaines. Vouloir imposer à l'Afrique une démocratie
à l'universelle ne constitue qu'un obstacle dans sa marche vers le
développement. Partant de ces différents auteurs, la
démocratie se présente en Afrique comme un instrument de
l'occident qui a pour but de favoriser le pillage du continent noir. Un autre
aspect important est la revalorisation des traditions africaines. Ainsi, pour
aller vers un véritable développement, il serait
préférable pour les pays africains de revisiter leur passé
car, l'Afrique ancienne disposait des institutions politiques bien
structurées et stables. Ces institutions étaient de
véritables foyers de la démocratie. C'est le cas du
moligui6 chez les toma de la Guinée et du
Libéria.
Tout au long de ce travail, il s'agit de dévoiler le
caractère que révèle la démocratie en tant que
système de gestion politique dans son application en Afrique de
façon général et en Guinée de façon
particulière en se basant sur les opinions de la diaspora vivant au
Bénin. C'est aussi le lieu de marquer la nécessité de
faire recours aux valeurs endogènes ou éducatives de la
démocratie et non aux valeurs marchandes occidentales.
6 Institution politique traditionnelle du groupe
socioculturel Toma de la Guinée et du Libéria. Elle jouait le
rôle d'organe consultatif et était composé de
représentants des différents clans formant une royauté.
D'où la preuve de l'existence d'un véritable modèle de
démocratie dans les sociétés africaines
traditionnelles.