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Transition démocratique en Guinée: perceptions de la diaspora vivant au Bénin

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par Pierre Pévé BAVOGUI
Université d'Abomey Calavi - Diplôme d'Etudes Approfondies  2012
  

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1.8.Quelques axes actuels de la discussion

L'Afrique de l'Ouest a connu trois principaux cycles politiques dont le premier correspond juste à l'époque d'après-indépendances au moment où existait la démocratie multipartite. Mais les contradictions et les tensions du système de parti de l'époque ont donné naissance a un second cycle : c'est l'époque des partis uniques et des dictatures militaires marquée par des interventions militaires au Togo en mai 1963, au Nigeria en janvier 1966 et au Sénégal de 1966 à 1974. Durant ce cycle, l'espace politique était qualifié d' « artificiel » dans la mesure où les partis d'opposition n'existaient pas dans certains cas tandis que dans d'autres ils étaient simplement bannis. Le troisième cycle correspond à l'ère de la démocratisation (1980-1990) qui s'est déroulée de façon très irrégulière dans toute la sous région. Dans certains pays, le processus s'est soldé par des conférences nationales qui ont ouvert la voie à l'émergence du `'pouvoir populaire». (International IDEA, 2007: p.20)

De façon générale, le mouvement de démocratisation en Afrique connait deux périodes dont la première qualifiée de temps de la ferveur démocratique commence en 1989 et s'achève en 1996 tandis que la seconde période part de 1997 et se poursuit jusqu'à nos jours. Mais en faisant une analyse du mouvement de démocratisation de cette seconde période en Afrique noire francophone, on peut considérer deux temps majeurs : la période de restructuration des espaces politiques nationaux influencée discrètement par la France et le temps de la consolidation des expériences nationales. (AKINDÈS, 2005 : p. 610).

Pour International IDEA, (2007: p.21), si au Bénin la conférence nationale a été un modèle standard dans toute l'Afrique de l'Ouest francophone, elle n'a pas connu les mêmes succès au Togo. Dans certains pays, le processus de démocratisation a été formel à travers des programmes de transition politique élaboré par des militaires au pouvoir en vue de transmettre le pouvoir aux civils comme au Nigéria et au Ghana. Une troisième situation correspond à celle de la Côte d'Ivoire, du Libéria, de la Sierra Leone, la Guinée-Bissau où la démocratisation s'est soldée par la guerre civile. Il y a eu de même de sérieuses menaces d'instabilité dans plusieurs Etats comme au Sénégal avec le mouvement séparatiste de la Casamance depuis 1982, la rébellion touareg au Niger et au Mali, le problème du Delta du Niger au Nigeria sont autant de menaces pour la « santé politique » de l'Afrique Occidentale.

Les affirmations de cet auteur sont encore d'actualité quant on sait que la crise Libyenne a permit à la rébellion touaregs de se réarmer lourdement pour combattre l'armée malienne. Mais l'auteur n'aborde pas dans son ouvrage la question du placage démocratique comme facteur principal de la menace de la « santé de politique » de l'Afrique. Pourtant, le véritable problème demeure la transplantation de la démocratie occidentale sur le sol africain.

Bathily, cité par International IDEA (2007 : p.21), constate pour sa part, que le processus de démocratisation en Afrique Occidentale à aboutit à un résultat plein de contrastes frappants. Presque tous les Etats sont fragiles en ce sens qu'ils présentent d'énormes signes d'instabilité politique durable. Certains présentent encore des conflits non résolus comme c'est le cas de la Côte d'Ivoire tandis que d'autres comme le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée-Bissau, même avec beaucoup de difficultés, mais avec le soutien de la communauté internationale, se sont engagés sur le chemin de la paix ; le Burkina Faso, le Togo et la Gambie sont dirigés par des régimes autocratiques qui s'accrochent au pouvoir et refusent aux autres partis l'accès au pouvoir ; Il y a eu des progrès significatifs dans d'autres Etats avec la réussite de l'épreuve des deux élections démocratiques comme au Sénégal, au Bénin et au

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Ghana où des partis politiques de l'opposition ont réussit à renverser des régimes politiques au pouvoir grâce au processus de démocratisation. Depuis 1990, le Bénin a connu des élections libres.

Le tableau de fragilité des Etats africains dressé par cet auteur est aussi en rapport avec les réalités mais ce qu'il faut ajouter est que le maintien en fonction de ces régimes dits autocratiques peut s'expliquer soit par leur ralliement à la cause occidentale en Afrique ou soit à leur faible potentialité de menace contre les intérêts de l'occident en Afrique. Car, les occidentaux opèrent des « coups bas » contre ces dirigeants hostiles à leur idéologie et aident ceux qui en sont favorables à se maintenir au pouvoir ou à opérer la dévolution monarchique4 pour garantir leurs intérêts.

En abordant l'aspect juridique des transitions démocratiques africaines, DIOP(2006 : p. 110)affirme pour sa part que la transition démocratique amorcée en Afrique noire francophone dans les années 1990 a été un long processus de conquête juridique qui visait à encadrer et à améliorer la pratique politique. Cette transition a été caractérisée par le renouveau du Droit qui a permis aux partis exclus depuis plusieurs décennies, de rebondir sur la scène politique. Ces changements ont entrainé la chute des régimes à parti unique au profit du multipartisme et du renouveau démocratique. Cet auteur comme on peut le constater, n'aborde la question démocratique que sur l'aspect juridique. Or, en dehors du cadre juridique, d'autres domaines méritent un sérieux examen. Car, la démocratie peut s'inscrire dans tous les aspects de la vie sociale.

REDJEME, (2004 : p. 75) constate que depuis 1980 le continent africain traverse une crise économique sans précédent. Et c'est dans cette situation de crise que le « vent de démocratisation » a commencé à souffler sur le continent à partir des années 1990. Pour lui, les peuples africains n'ont pas été mis au coeur de leur propre développement et que c'est dans un cadre de misère généralisé caractérisé par l'ignorance, la famine et les maladies, que ces populations vont aux élections en vendant leur destin aux « plus offrants ». Selon lui, en Afrique, en lieu et place des élections démocratiques dont on parle toujours, c'est en réalité le libre achat des consciences qui s'effectue.C'est pour cette raison que la démocratie exportée par l'occident en Afrique dans des situations de crise, peut être comparable à une

4 Au Togo, Faure Gassingbé a succédé à son père Eyadema et dirige le pays depuis 2005.

En République Démocratique du Congo, Joseph Kabila a succédé à son père Laurent Désiré Kabila à la mort de celui-ci en 2001

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« thérapeutique faussement appliqué sur un mal faussement diagnostiqué ». On constate dès lors que la démocratie sponsorisée par l'occident ne résout pas les questions d'injustice sociale et économique. Elle ne tient compte que des intérêts de l'occident qui, avec moins d'un milliard d'habitants, représente 15% de la population mondiale et a la mainmise sur 85% de cette population (ibid). Le constat de cet auteur est accablant car, il projette une lumière sur l'injustice que subissent les Etat africains dans leurs rapports avec les puissances occidentales.

Cet auteur aborde aussi la question de la mondialisation qu'il qualifie d' « entreprise néo-impérialiste » et qui se manifeste en Afrique à travers les Institutions de Brettons Woods (IBW) dont le Fond Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale (BM) qui imposent aux Etats des Programmes d'Ajustement Structurel (PAS) qui ont aboutit à des résultats très médiocres à tous les niveaux : la régression de la croissance économique, l'échange inégal dans le commerce international, l'accroissement du chômage et de la pauvreté, l'augmentation de la déscolarisation et de la mortalité infantile, l'Etat voué au remboursement de la dette. Pour mieux réussir leur politique, les puissances qui contrôlent l'économie africaine confient les transitions démocratiques à une nouvelle classe de « technocrates » qui ne sont que des anciens collaborateurs des institutions financières et qui sont jugés moins nationalistes et plus « pro-occidentaux » que leurs prédécesseurs. (REDJEME, op. cit. : p. 75-76)

Pour Saby cité par REDJEME, (op. cit. : p. 76), « la banque mondiale et le fond monétaire international ont été les instruments de l'étranglement permanent de la plus part des pays au niveau économique et par conséquent démocratique, et du blocage du respect des droits de l'Homme ».Dès lors, les PAS imposés par ces institutions internationales financières sont jugés « antidémocratiques » et ne peuvent permettre la bonne gouvernance qui doit pourtant être le fondement de toute gestion participative et démocratique. L'auteur conclut par ces termes : « La démocratisation en cours n'aura de portée heureuse pour les peuples africains que si elle est une composante politique d'un autre modèle de développement. Et réciproquement, cet autre modèle sera bienfaisant pour les peuples que s'il est démocratisé et s'il y a une socialisation du développement ».

Ainsi s'annonce la nécessité pour les peuples africains de prendre leur destin en main et de promouvoir leur propre développement. Cependant, la question des institutions financières (FMI, BM) qu'aborde cet auteur en les qualifiant d'être les instruments de l'étranglement de l'Afrique, est contradictoire. Le monde est caractérisé par une lutte perpétuelle où chacun défend ses intérêts. Il appartient donc aux Etats africains de défendre les leurs au lieu de pointer du doigt les autres.

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Un autre aspect analysé par ICONZI et al, (2004 : p. 41), est la situation des libertés individuelles. Pour ces auteurs, dans un pays où il n'y a pas de libertés individuelles, de société civile active, d'évaluation des actions des gouvernants par les gouvernés à travers des élections démocratiques, on ne peut pas parler de développement. C'est la démocratie qui permet aux opposants d'exprimer leurs positions en apportant des changements à l'intérieur du système sans pour autant le détruire. Ils estiment que les démocraties arrivent à mieux gérer les conflits, à éviter les catastrophes comme la famine, la ruine économique tandis que les régîmes autoritaires sans opposition, ni critique, ni menace dorment tranquillement et agissent avec impunité. La question des libertés individuelles en démocratie fait couler beaucoup d'encre et de salives et reste une problématique majeure du débat démocratique. Si l'auteur pense que les démocraties gèrent mieux les conflits, il faut ajouter qu'elles engendrent aussi autant de conflits qu'elles ne les gèrent.

Pour Zacharie (2004), cité par ICONZI et al (op. cit. : p. 40), si la pratique démocratique engendre le développement, on ne doit pas en faire une exigence pour l'aide au développement. Cette procédure constitue ainsi une sanction comme toute autre sanction économique et reste inefficace. Pour ces auteurs, loin d'être un « prêt-à-porter» la gouvernance démocratique est un processus qui doit prendre en compte les valeurs, les traditions et le niveau de développement, et ; par conséquent, doit éviter toute précipitation au risque de provoquer une guerre civile. Parlant du cas de l'Afrique, Assogba (2000) cité par ICONZI et al (op. cit. : p. 39), dira que la gouvernance démocratique ne peut entrainer un véritable développement durable que si elle met en place des mécanismes de « rattrapage » par rapport à elle-même avant de se mettre à « rattraper » les autres.

La conditionnalité démocratique de l'aide au développement est une « arme économique » et géostratégique de l'occident contre les pays du sud. Et lorsqu'un régime refuse de s'y conformer, les puissances occidentales lui font l' « embargo ». Or, dans la pratique, les relations internationales ne sont pas démocratiques puisque des démocraties occidentales soutiennent des régimes totalitaires et renversent les nouvelles démocraties. Pour ces auteurs, la démocratie est un frein au développement dans les pays pauvres où elle favorise le désordre et la renonciation des dirigeants aux décisions courageuses. Elle est même durable dans les pays riches que dans ceux pauvres. Ils affirment que c'est sous les régimes dictatoriaux que les croissances économiques les plus rapides se réalisent souvent. Dire que la gouvernance démocratique est antérieure au développement n'est pas évident tout

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comme la révoquer à des peuples vivant dans la misère en la considérant pour un luxe est une usurpation. (Ibid.)

Selon des études réalisées par la BM en 2001c et 2002 e cité par ICONZI et al (op. cit. : p. 43), les malversations économiques sont fréquentes dans les régimes plus démocratiques que dans les régimes moins démocratiques. Un rapport mondial sur le développement humain dit ceci : « la gouvernance démocratique et le développement partagent un dénominateur commun : ils constituent tous deux d'avantage un voyage qu'une destination, une promesse qu'une liste exhaustive ». Avant de conclure qu'aucune société n'est complètement démocratique ni totalement développée et que l'important est d'aller toujours en avant et non de reculer. (PNUD, 2002)

Des pays comme la Chine et l'Inde ont su imposer leur modèle de développement inspiré de leur tradition. Pourtant leur adhésion à l'idéologie démocratique est très faible. L'Afrique ne peut-elle pas inventer son modèle de développement inspiré de ses valeurs traditionnelles ?

Pour NOUHOUAYI5 (2010 : p. 3), la démocratie est devenue une « manne populaire » que presque tous les pays veulent s'offrir « aveuglement » à l'exception de quelques pays « réfractaires » à cette idéologie comme la Chine populaire, le Cuba et quelques pays arabes. Certains comme la Grande Bretagne, la Finlande, la Norvège, le Danemark et la Suède en ont adopté le style tout en « l'accommodant » à leurs traditions.Avec des principes séduisants et des promesses de Liberté, d'égalité, de droit à l'expression et à l'émancipation, la démocratie suscite l'espoir. Mais la réalisation de ces promesses se solde toujours par des déceptions qui arrivent souvent lorsque les gouvernants sont incapables de tenir leur promesse mais aussi lorsque les pays concernés sont dotés de ressources économiques qui font l'objet de convoitises des autres pays.Ces « aléas »dits intérieurs et extérieurs peuvent disparaitre mais d'autres difficultés d'ordre structurel affectent aussi le fonctionnement de la démocratie et l'oblige à « se prendre en otage » par le payement d'un lourd tribut, indispensable à son existence. Ces difficultés se posent dans les consultations populaires, la vie des institutions et l'exercice de la souveraineté nationale. (NOUHOUAYI, op. cit. : p. 4). Pour lui, les scrutins électoraux sont un indicateur de la gouvernance démocratique. Mais le coût élevé des campagnes électorales qui s'accompagnent aussi du libre achat des consciences et de la corruption, « sapent » le développement des pays en voie de développement. (ibid.)

5 Il s'agit du Professeur Emérite Albert NOUHOUAYI, enseignant à l'Université d'Abomey-Calavi, chef de filière Sociologie de l'Ecole Doctorale Pluridisciplinaire, directeur de recherche de la présente étude.

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Un autre aspect qu'il analyse est le partage du pouvoir entre les différentes institutions dont l'exécutif, le législatif, le judiciaire, l'information et de la communication. Il estime que si chacune de ces structures doitavoir ses propres ressources matérielles, humaines et financières, les pays pauvres resteront toujours endettés. C'est dans cette optique qu'il soutient que toutes les structures de la démocratie ne doivent pas être installées à la fois car, elles constituent de véritables « gruge-budget ». Il pose la question de savoir si un pays qui, pour la cause démocratique installerait une seule institution en prenant soin d'intégrer les autres ne peut-il pas amasser des ressources utiles pour son développement ? (NOUHOUAYI, op. cit. : p. 6)

Parlant de la souveraineté nationale il soutient que les pays africains s'imposent des contraintes au nom de la démocratie dont la culture politique les manque. Pour lui, ces pays qui viennent de s'engager dans « la course démocratique », veulent avancer aussi vite que ceux qui en ont la culture politique depuis des siècles. La souveraineté est ainsi compromise si un peuple s'impose des devoirs auxquels sa mentalité ne correspond pas et si l'on ne fait pas des choix en rapport avec ses intérêts. L'aspect apparent de la démocratie est conformiste et non développementaliste. (NOUHOUAYI, op. cit. : p. 7)

Il conclut que la démocratie est un mode de gestion politique qui pèse très lourd sur l'économie des pays pauvres. Or que son utilité devrait être sa capacité de sortir ces pays du sous-développement. Pour lui, le pire est que certains pays africains considérés de pauvres sont très riches en ressources naturelles que leur gestion démocratique ne les permet pas de transformer en biens et services utiles à la vie des populations. Il propose donc que les pays qui adoptent la démocratie n'en fasse pas un « menu intégral » mais « l'assaisonnent au gout de leur culture » et cela en fonction de leurs moyens. Il affirme cependant qu'en dehors de la démocratie, il existe plusieurs modes de gestion politique et qu'on n'est pas donc obligé de vivre par la démocratie si elle ne nous est pas utile. (NOUHOUAYI, op. cit. : p. 8)

Cet auteur a fait un apport édifiant à la problématique de la démocratie mais n'a pas définit le modèle de gestion politique qui, en défaut de la démocratie, peut être meilleur pour les pays africains voulant se passer de la démocratie.

En somme, il apparait que la démocratisation de l'Afrique qui remonte à l'avènement des indépendances, (International IDEA, op. cit. : p.20) n'a cependant pas apporté le bonheur promit par les principes démocratiques. Si quelques pays ont réussi un processus de démocratisation pacifique, le continent dans son ensemble présente une santé politique très fragile et déséquilibrée. Si les Etats africains se sont engagés sur le chemin démocratique, il

faut dire que c'est par pure conformisme car, les enjeux liés au jeu démocratique n'ont pas été mesurés. Le véritable problème est que la démocratie n'a pas pris en compte les réalités des peuples concernés. Or, les réalités africaines sont différentes de celles asiatiques, européennes et américaines. Vouloir imposer à l'Afrique une démocratie à l'universelle ne constitue qu'un obstacle dans sa marche vers le développement. Partant de ces différents auteurs, la démocratie se présente en Afrique comme un instrument de l'occident qui a pour but de favoriser le pillage du continent noir. Un autre aspect important est la revalorisation des traditions africaines. Ainsi, pour aller vers un véritable développement, il serait préférable pour les pays africains de revisiter leur passé car, l'Afrique ancienne disposait des institutions politiques bien structurées et stables. Ces institutions étaient de véritables foyers de la démocratie. C'est le cas du moligui6 chez les toma de la Guinée et du Libéria.

Tout au long de ce travail, il s'agit de dévoiler le caractère que révèle la démocratie en tant que système de gestion politique dans son application en Afrique de façon général et en Guinée de façon particulière en se basant sur les opinions de la diaspora vivant au Bénin. C'est aussi le lieu de marquer la nécessité de faire recours aux valeurs endogènes ou éducatives de la démocratie et non aux valeurs marchandes occidentales.

6 Institution politique traditionnelle du groupe socioculturel Toma de la Guinée et du Libéria. Elle jouait le rôle d'organe consultatif et était composé de représentants des différents clans formant une royauté. D'où la preuve de l'existence d'un véritable modèle de démocratie dans les sociétés africaines traditionnelles.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld