4.1.6.2- Santé et maintien
en activité
L'angoisse des personnes âgées est la maladie,
avec pour conséquence l'arrêt des activités. Ainsi,
parvenus à l'âge de la vieillesse, les individus se disent heureux
de jouir de la santé et de pouvoir mener des activités. Ce
sentiment de joie naît au regard de l'état de grabataire,
d'aveuglement et de polypathologie de leurs congénères. 88
personnes soit 26,5% des personnes âgées interrogées
pensent que la vieillesse heureuse est celle d'une bonne santé et celle
qui permet le maintien des activités.
4.1.6.3-
Longévité
A ce jour, il est impossible d'indiquer l'âge à
partir duquel on peut dire qu'un individu a vécu longtemps. Cependant,
la longévité est vécue par la société et est
exprimée de trois manières chez les enquêtés:
· Etre le dernier en vie de la génération
la plus âgée,
· Etre le plus âgée de la famille,
· Etre le doyen d'âge du village.
Cette primauté en âge, à bien des
égards, est attachée à un prestige, celui d'être
présenté lors des cérémonies comme étant le
doyen d'âge. Ce qui contente l'individu. Par exemple à
Débrimou, le doyen d'âge (102 ans), pour des problèmes de
mobilité a été colporté par des jeunes du village
jusqu'au lieu de la célébration d'angbandji. L'expression locale
dit: « être transporté comme un pape. ». 81
personnes soit 24,4% rangent la longévité dans les facteurs de
vieillissement réussi.
4.1.6.4- Gain de sagesse
Si la jeunesse et l'âge adulte ont été
dominés par des déportements et des emportements liés
à la période d'activité, la vieillesse est perçue
comme le temps de la sagesse c'est-à-dire l'aptitude à agir avec
tempérance. Les enquêtés admettent la régression des
facultés cognitives (oubli, perte de mémoire)
suppléée par le gain de sagesse à l'âge de la
vieillesse. En d'autres termes, les troubles cognitifs sont minimisés au
profit des vertus de justice, d'honnêteté et de tempérance.
La proportion des enquêtés qui
corrélèrent le gain de sagesse à la vieillesse
réussie est de 08,4%.
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