2.1.2-Champ social
La problématique de l'étude conduit à
interroger les personnes âgées Odjukru qui exercent la fonction
d'êbebu ou qui ont quitté l'exercice de ladite fonction
(post-êbebu), donc des personnes à la retraite du point de vue
traditionnel. Elles ont de façon générale un âge
minimum de 60 ans. Ainsi, sont concernées par les enquêtes, les
générations Mbédié ou Mborman au pouvoir, et les
individus appartenant aux catégories sociales des
lêlessel (68-84 ans), des lakpikine (76 et 92 ans), des
nênici (84 et100 ans) et des milacme (92 ans et plus).
Pour le guide d'entretien centré sur la contribution
des personnes âgées aux fonctionnements des institutions majeures
et sur les traitements qui leur sont réservés, nous avons
interrogé deux sujets transindividuels dépositaires de patrimoine
culturel par village. Ce sont les villages de Armébé, Bonn,
Débrimou et Bouboury. Les huit sujets transindividuels on
été identifiés sous proposition des chefs de villages.
En outre, pour l'analyse du niveau d'interaction entre les
personnes âgées et les cadets sociaux, on a interrogé par
village, un groupe de jeunes ayant la fonction de mabêssê
(les hommes de machette), à qui il revient de travailler pour les
êbebu et pour le développement socio-économique du
village. Les groupes ont été constitués par leurs
responsables respectifs.
2.2- Élaboration des
instruments d'enquête
Pour recueillir le maximum de données
nécessaires à l'analyse et à la compréhension du
sujet, on fait usage des enquêtes aussi bien quantitatives que
qualitatives.
2.2.1-Recherche documentaire
Partant du principe que toute recherche ne va pas d'un point
zéro, mais qu'elle s'appuie toujours sur les travaux antérieurs,
il a été consulté des ouvrages méthodologiques, des
ouvrages généraux et des ouvrages de spécialité
traitant de la retraite, de la longévité et du vieillissement,
non sans se référer selon que les besoins le commandent aux
ouvrages auxiliaires. Ce qui a conduit à fréquenter les
bibliothèques de l'Unité de Formation et de Recherche des
Sciences Médicales et de l'Institut d'Ethno-Sociologie de
l'Université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan-Cocody. Des
ouvrages ont également été lus dans les
bibliothèques de l'Institut Français d'Abidjan au Plateau et du
Centre de Recherche et d'Action pour la Paix à Cocody.
Les documents consultés ont permis de circonscrire le
sujet d'étude et de s'imprégner du fonctionnement des Caisses de
retraites, des conditions de vie des personnes âgées, de l'appui
des institutions traditionnelles formelles aux personnes âgées et
de la conception que les sociétés se sont faites de la
longévité et de la vieillesse à travers la marche de
l'humanité.
En outre, des moteurs de recherche sur l'Internet, notamment
google et yahoo, ont permis de lire des thèses, des exposés, des
articles et des rapports relatifs au thème de l'étude.
Il ressort de cette démarche un constat principal,
celui qu'il y a eu en Côte d'Ivoire très peu de documents sur les
personnes âgées. A preuve, on pourrait compter au titre des
thèses celles de Pascal Wolber (1994) soutenue en médecine, de
Mambo Léocadie (1988) soutenue en psychologie et de Kévin Dayoro
(2008), soutenue à l'Institut d'Ethno-Sociologie.
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