D. TRAVAIL CONFIE ET METHODOLOGIE MISE EN PLACE
Le travail confié dans le cadre du stage s'appliquait
au projet des terrasses du Pech de Foix et consistait en une analyse des
rapports d'usages liés au site et à l'instauration d'une
dynamique autour d'un site patrimonial doté d'un sentier
d'interprétation. Il y avait donc deux parties à traiter avec
deux objectifs différents. Pour chacune des parties, une
méthodologie adaptée a été mise en place ainsi que
des modalités de restitution au groupe projet et à la
Fédération Pastorale.
La première partie avait donc comme objectif le recueil
de données historiques concernant l'activité humaine sur le Pech
de Foix, les rapports d'usages et leur évolution, afin de nourrir le
contenu des dispositifs d'interprétation, principalement, mais aussi
pour améliorer la connaissance du site. Ce travail devait
intégrer les données qui avaient été
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préalablement rassemblées par des
étudiants de licence professionnelle Gestion et Aménagement des
Espaces Montagnards et Pastoraux (GAEMP), basée à Foix, dans le
cadre d'un projet tuteuré.
La méthodologie appliquée intégrait des
recherches aux archives départementales de l'Ariège pour le
recueil de données sur les usages passés et leur
évolution, mais aussi pour faire des investigations concernant un
ensemble particulier de terrasses situé sur le site, dites «
terrasses monumentales », afin de déterminer le contexte de
construction et le type de cultures auxquelles il était destiné.
Un deuxième type de méthodologie a été mis en
oeuvre, il s'agit d'un enquête par entretiens auprès d'anciens
habitants du Pech, d'habitants de Foix et d'autres personnes susceptibles de
détenir des informations (érudits locaux, etc.) ; afin
d'approfondir la notion de rapport d'usage, c'est à dire les liens que
les habitants de Foix et les habitants de ce lieu entretenaient avec cet
espace. Et pour répondre à ces questions : quelles étaient
les fonctions du site et comment cela a-t-il évolué au cours du
temps ? Cette enquête par entretien devait aussi permettre de
réaliser des portraits d'habitants à partir du recueil de la
parole. Cette partie du travail a pris la forme d'une enquête de type
ethno-historique.
La deuxième partie du travail avait pour objectif
l'instauration d'une dynamique autour du site en faisant des propositions pour
faire perdurer le « groupe-projet » une fois le sentier mis en place,
notamment en identifiant des projets possibles pour faire vivre le site. Il
s'agissait ainsi de favoriser un ancrage territorial du projet en continuant
à gérer le site à travers une démarche
partagée. Le travail sur cette question a été
proposé au début du stage par le bureau d'étude l'Humain
Volontaire qui s'intéresse aux questions liés à l'ancrage
territorial des projets et à leur réalisation dans le cadre d'une
démarche participative.
Dans ce but, une méthodologie a également
été mise en place. Tout d'abord, chacun des membres du
groupe-projet ont été rencontré individuellement afin
d'identifier des potentiels ou des freins éventuels pour l'avenir du
sentier. Ces éléments devant ensuite être classés
selon différentes thématiques (nouvelles fonctions pour le site,
modalité de fonctionnement du groupe-projet, etc.). Afin d'avoir une
vision plus large du projet et d'identifier de bonnes pratiques, d'autres
gestionnaires ou acteurs clés d'autres sites du programme 1001 terrasses
d'Ariège ayant une vocation d'accueil du public ont été
rencontrés.
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