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Les terrasses du Pech de Foix: recherches « ethno-historiques » pour la mise en oeuvre d'un sentier d'interprétation et perspectives de dynamisation du site

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par Elise LABYE
Université Toulouse Le Mirail - Master 2 professionnel Aménagement et développement transfrontalier de la montagne 2011
  

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8. Le Pech: un espace de tranquillité, d'exploration voire d'apprentissage

Du fait de son relief abrupt, et bien que contigüe à la ville de Foix, le Pech n'a pas subi l'extension urbaine, ce qui accentue aux yeux des fuxéens ses qualités d'espace préservé, calme et tranquille. D'ailleurs, lors de la visite partagée certaines personnes présentes ont évoqué la tranquillité dont les habitants du Pech devaient bénéficier et le cadre privilégié dont ils jouissaient.

31 La monarchie de juillet, consciente des progrès à réaliser dans le domaine de l'agriculture, décide de créer des fermes-écoles en 1848. C'est un système national avec une ferme par département.

32 Proche de la société d'Agriculture et des Arts de l'Ariège créée en 1817 par des notables épris d'agriculture, propriétaires pour la plupart dans la plaine : un secteur en avance technique.

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Ce qui plait à M.Alozy sur le Pech c'est le calme, la proximité de Foix, la vue que l'on a de là-haut et le terrain d'exploration que cela représente. Il se dit lui-même « amoureux du Pech » :

« J'y allais pour me promener, pour aller découvrir si je trouvais de nouveaux trucs...je faisais des photos, surtout de fleurs. Quand j'étais jeune je faisais les grottes. Le moindre trou même si c'était un trou où y'avait les blaireaux qui y rentraient, moi j'y allais pour voir si on pouvait pas agrandir, si ça pouvait pas aller plus loin, si ce n'était pas une grande grotte finalement[...]On était plus attiré par le Pech d'en haut, sur ce grand plateau on voyait vers Arabaux, vers l'Herm, vers le massif de Tabe, le Montcalm, on voit loin, si c'est bien dégagé au printemps, on voit la neige, c'est joli ! [...] C'est à deux pas de Foix, y'a pas à prendre la voiture et le paysage est diversifié selon le coin où on va... »

Originaire de la région lilloise, Mme Depas a vécu au début des années soixante dans un cabanon situé non loin de la maison à la citerne pendant un an et demi avec son mari son petit garçon de deux ans et sa petite fille qui est née durant cette période. Leurs conditions de vie étaient très rudimentaires mais malgré cela cette femme garde de très bons souvenirs de cette période qu'elle considère comme les meilleurs moments qu'elle ait passé en Ariège. :

« Je m'y plaisais beaucoup, je l'appelais `mon petit paradis' [...] j'ai vu construire le pont et tout ça...la vue plongeait comme ça au vieux pont [...] ce qui me plaisait c'était le calme, c'était la ville en dessous, on pouvait tout regarder...la tranquillité surtout...moi j'aime être tranquille »

Pour Annie Cazenave le Pech est un lieu de balade, de cueillette, mais aussi d'exploration : ses grands oncles lui avaient parlé d'un dolmen sur le Pech, le jeudi, elle partait avec une amie à la recherche de ce dolmen qui devait se trouver dans l'alignement de Villotes.

Mme Anne-Marie Joffres-Lefèvre, âgée d'une soixantaine d'années, se souvient de ce qu'elle appelle un « rituel familial ». Le 15 aout, la famille se réunissait et faisait un grand repas. Le matin il y avait une visite au cimetière des « tombes des ancêtres » et cours de latin -grec pour les enfants. L'après-midi c'était excursion au Prat-d'Albis, au Saint -Sauveur ou au Pech. Son grand-père avait un ami à la ferme tout en haut du Pech. Il fallait faire attention aux trous de calcaire qui étaient source de peur et d'inquiétude, les enfants n'avaient pas le

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droit de sortir des chemins. « Tout le monde partait pour un pique-nique, il y avait la bonne, les nappes blanches et tout le tralala ». Ensuite, le grand oncle qui était botaniste et professeur de sciences physiques les faisait « herboriser » pour apprendre les plantes de montagne. Mais ils n'avaient pas le droit d'aller seuls au Pech, il y avait « un caractère de dangerosité ». Ici, la promenade au Pech sert aussi de terrain, de support d'apprentissage.

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