Connaissances et pratiques de la population du quartier Bujovu sur l'importance de l'utilisation de latrines hygiéniquespar Deborah Kabuo Mantola Université Libre des Pays de Grands Lacs - Graduat 2019 |
V.4. Pratiques encourageant l'utilisation des latrines hygiéniques.V.4.1. Entretien des latrines Quant en ce qui concerne l'entretien des latrines, plus de la moitié des répondants soit 68,4 pourcent affirment qu'ils ne nettoient pas régulièrement leurs latrine. En plus, moins de la moitié des répondants soit 31,6 pourcent disent le contraire ; plus de la moitié des répondants soit 37,3 pourcent utilisent l'eau et du savon pour nettoyer. En plus, moins de la moitié des répondants soit 33,2pourcent utilisent de la cendre. En outre, d'autres répondants soit 29,5 pourcent utilisent l'eau seulement. Ajoutons que également que, certains répondants soit 23,6 pourcent nettoient leurs latrines pour éviter les mouches. En plus, d'autres répondants soit 29,5 pourcent disent que, c'est pour éviter les mauvaises odeurs. En outre, certains répondants soit 46,9 pourcent affirment que, c'est pour éviter les maladies. Notons que, moins de la moitié des répondants soit 0,86 pourcent portent les gants. Et, moins de la moitié des répondants soit 0,86 pourcent porte le cache-nez, Et d'autres répondants soit 98,3 pourcent affirment qu'ils n'utilisent aucun équipement de protection pour nettoyer leurs latrines. Plus de la moitié des répondants soit 75,5 pourcent affirment qu'ils manquent du temps pour nettoyer leurs latrines. En plus, moins de la moitié des répondants soit 24,5 pourcent parlent de manque d'eau. Vu ces résultats, Georges souligne dans la même perspective que, l'eau est un solvant universel, c'est ainsi qu'elle joue aussi un rôle important dans l'utilisation correcte de l'hygiène des latrines et favorise souvent qu'il y ait une bonne gestion des latrines tout en luttant contre la propagation des mouches autour des fosses septiques ou des trous et surtout dans les milieux ruraux où on ne trouve encore que des latrines traditionnelles. Rareté de l'eau dans les milieux, selon les normes internationales on doit doter de l'eau dans les latrines pour permettre de faire l'hygiène des latrines et en plus pour faciliter l'écoulement facile des excrétas pour des latrines VIP et sur tout dans les milieux urbains, c'est ainsi, il faut construire des points d'eau en nombre suffisant et de bonne qualité dans le domicile ou à proximité directe pour faciliter l'hygiène dans les annexes de l'habitat.87(*) Personnellement, nous remarquons que le problème de manque d'eau est plus rependu dans le quartier Bujovu, et certains répondants affirment que c'est ce qui est à la base de la non utilisation des latrines hygiéniques. V.4.2. Evacuation hygiénique des excrétas Par rapport à l'évacuation hygiénique des excrétas, la majorité des répondants soit 60,7 pourcent affirment avoir déjà vidé au moins une fois leurs latrine. Alors que, la minorité des répondants soit 39,3 pourcent disent le contraire ; plus de la moitié des répondants soit 66,5 pourcent affirment que le fait de vider leurs latrines a été à la base de la pollution de l'environnement. En plus, moins de la moitié des répondants soit 33,5 pourcent disent le contraire. Plus de la moitié des répondants soit 54,4 pourcent affirment qu'il y a prolifération des mouches par le fait de vider la latrine qui est à la base de la pollution de l'environnement. En plus, près de la moitié des répondants soit 45,6 pourcent parlent de la propagation des mauvaises odeurs. Notons également que, plus de la moitié des répondants soit 59,6 pourcent affirment que dans leur milieu, il existe des gens n'utilisent pas les latrines hygiéniques. En plus, près de la moitié des répondants soit 40,4 pourcent disent le contraire ; la majorité des répondants soit 65 pourcent affirment le manque de moyen financier est à la base de l'existence des gens qui n'utilisent pas les latrines hygiéniques. Alors que, la minorité des répondants soit 35 pourcent accusent le manque de volonté. Plus de la moitié des répondants soit 60,4 pourcent accusent le risque de contracter les maladies comme conséquence de non utilisation d'une latrine hygiénique. En plus, moins de la moitié des répondants soit 39,6 pourcent parlent de risque de multiplication des vecteurs des maladies. Après analyse des résultats de l'enquête, nous remarquons personnellement que, la majorité des sujets enquêtés affirment avoir déjà vidé au moins une fois leurs latrine ; plus de la moitié des répondants affirment que le fait de vider leurs latrines a été à la base de la pollution de l'environnement comparativement aux résultats de ceux trouvés par André KALONGA qui ont révélés que, dans les zones d'endémies, toutes les catastrophes provoquées par l'homme entrainent la détérioration du système d'approvisionnement en eau et d'assainissement et peuvent causer des flambées des maladies diarrhéiques aigues Il souligne que, l'élimination des excrétas en plein air, les latrines déversant sur des rigoles à ciel ouvert aggravent cette situation, les cas de la fièvre typhoïde, la diarrhée, l'amibiase sont régulières. La fièvre typhoïde résulte en grande partie des eaux insalubres, d'un assainissement inadéquat et du manque d'hygiène de latrine.88(*) V.4.3. Lavage des mains après avoir été aux toilettes Concernant le lavage des mains après avoir été aux toilettes, les résultats révèlent que,sur 364 sujets enquêtés, plus de la moitié des répondants soit 69 pourcent affirment qu'ils ne se lavent pas les mains après usage des toilettes. En plus, moins de la moitié des répondants soit 31pourcent disent le contraire. Par rapport aux produits de lavage des mains après usage des toilettes, plus de la moitié des répondants soit 39,8 pourcentage se lavent les mains avec du savon et l'eau après usage des toilettes. En plus, près de la moitié des répondants soit 42,4 pourcent parle de l'eau seulement. En outre, 17,8 pourcent des répondants utilisent de la cendre et l'eau ; plus de la moitié des répondants soit 86,7 pourcent affirment que l'avantage de se laver les mains après usage des toilettes est de se protéger contre les maladies des mains sales. En plus, moins de la moitié des répondants soit 13, 3 pourcent parlent de la prévention des maladies diarrhéiques ; près de la moitié des répondants soit 47,3 pourcent accusent la diarrhée comme conséquences du non lavage des mains après usage des toilettes. En plus, moins de la moitié des répondants soit 28 pourcent parlent du choléra. En outre, la plupart des répondants soit 19 pourcent parlent de l'amibiase. En fin, seulement 5,8 pourcent des répondants parlent de la fièvre typhoïde. D'après les résultats d'un sondage réalisés du 20 au 23 octobre 2015 par l'Institut d'Etude de Marché et d'Opinion (IEMO) sur la pratique d'hygiène spécifique menée dans 63 pays, cette enquête mesure la part d'individus se lavant automatiquement les mains avec du savon après être allé aux toilettes. Ce sont les Saoudiens les plus nombreux à se laver systématiquement les mains en sortant aux toilettes avec 97 pourcent et les Chinois les moins nombreux seulement 23 pourcent. La France occupe la 50ème place avec 62 pourcent qui se lavent automatiquement les mains après avoir allé aux toilettes. On trouve un taux plus important de bons élèves à la matière chez les femmes 66 pourcent, les 50 ans et plus de 65 pourcent, les étudiants 64 pourcent et les salariés 63 pourcent. A l'inverse, la part d'individus se lave automatiquement les mains avec du savon après avoir été aux toilettes et significativement inférieure à la moyenne chez les hommes 56 pourcent et chez les individus de 25 à 34 ans 56 pourcent.89(*) Comparativement aux résultats de notre étude et l'étude de l'auteur, notre étude prouve à suffisance que la majorité des gens ne se lavent pas les mains après avoir été aux toilettes comparativement avec l'étude développée par l'auteur que la plupart des personnes de plusieurs pays ne se lavent pas souvent les mains ni avec du savon, ni avec de l'eau après avoir quitté aux toilettes. Pour ce fait, notre 2ème hypothèse est infirmée, dans le sens que, la population du quartier Bujovu n'a pas des bonnes pratiques encourageant l'utilisation de latrines hygiéniques. En somme, les résultats de cette étude nous ont permis d'évaluer le niveau de connaissances et des pratiques de la population du quartier Bujovu sur l'importance de l'utilisation de latrines hygiéniques. En se référant aux connaissances de la population sur l'importance de l'utilisation des latrines hygiéniques, la démarche à faire est de conscientiser la population à respecter les pratiques d'hygiène des latrines et d'assainissement dans le quartier. Le problème d'utilisation des latrines non hygiéniques est une réalité dans la ville de Goma en général, et en particulier dans le quartier Bujovu notre milieu d'étude. L'éducation sanitaire de la population de se prévenir contre les risques des maladies diarrhéiques entre autre le choléra, la fièvre typhoïde, les infections urinaires etc..., le respect des conditions ou des règles d'hygiènes des latrines et d'assainissements du milieu ainsi que les efforts des professionnels de santé, l'implication du gouvernement restent la seule option à prendre pour éradiquer ce désastre de non utilisation des latrines non hygiéniques. * 87 VIGARELLO Georges, Op cit * 88 André PANDI KALONGA , Op cit * 89 AGROBLOC, Op cit |
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