Connaissances et pratiques de la population du quartier Bujovu sur l'importance de l'utilisation de latrines hygiéniquespar Deborah Kabuo Mantola Université Libre des Pays de Grands Lacs - Graduat 2019 |
V.3. Connaissances de la population du quartier BUJOVU sur l'importance de l'utilisation des latrines hygiéniquesDans cette partie, abordons la discussion des résultats se rapportant aux sous variables telles que la diminution de la prolifération des vecteurs des maladies, la diminution de la propagation des maladies diarrhéiques, l'absence des odeurs et enfin, avoir un environnement sain qui ont constitués les connaissances de la population du quartier BUJOVU sur l'importance de l'utilisation des latrines hygiéniques ; ces résultats se justifient d'autant plus que : V.3.1. Diminution de la prolifération des vecteurs des maladiesSelon nos enquêtes, sur 364 sujets enquêtés, près de la totalité des répondants soit 83,8 pourcent affirment avoir déjà entendu parler d'une latrine hygiénique. En plus, moins de la moitié des répondants soit 16,2 pourcent disent le contraire. Ajoutons que, la totalité des répondants soit 100 pourcent affirment qu'une latrine hygiénique ne peut pas contribuer à la prolifération des vecteurs des maladies ; plus de la moitié des répondants soit 62,6 pourcent affirment qu'une latrine hygiénique ne peut pas contribuer à la prolifération des vecteurs des maladies parce qu'elle est propre. Au terme d'une étude sur les effets néfastes du non-respect de l'hygiène des latrines dans les ménages du quartier Kahembe, les résultats montrent que, plus de la moitié des enquêtés a nié la présence des mouches dans leurs latrines, près de la moitié disent qu'il y a contact de ces mouches avec leurs ustensiles de cuisine, et pour lutter contre les germes plus du quart des enquêtés font la vaisselle au savon, plus de 3/10 font le nettoyages de leurs latrines et moins d'1/10 couvrent le trou de leurs latrines pendant que près de 2/10 ne prennent aucune précaution face à cela. Les latrines les plus proches sont à moins d'un mètre de leurs maisons pour moins de 3/10 des enquêtés. Les vecteurs des maladies sont visibles dans les latrines du quartier Kahembe avec une proportion de plus de 3/10 pour les rats, pas loin de 3/10 pour les mouches, moins du quart pour les moustiques et plus de 1/10 pour la présence des mouches.83(*) Cependant, ces deux résultats ne sont pas contraires par le fait que, notre étude prouve à suffisance que la majorité des sujets enquêtés ayant affirmés avoir déjà entendu parler d'une latrine hygiénique et que 100 pourcent des répondants ont souligné qu'une latrine hygiénique ne peut pas contribuer à la prolifération des vecteurs des maladies,. Pourtant l'auteur dans son étude signale que, les vecteurs des maladies sont visibles dans les latrines du quartier Kahembe avec une proportion de plus de trois sur dix pour les rats, pas loin de trois sur dix pour les mouches, moins du quart pour les moustiques et plus de un sur dix pour la présence des mouches. V.3.2. Diminution de la propagation des maladies diarrhéiques Notons sur ce point que, presque la totalité des répondants soit 92,3 pourcent affirment avoir des connaissances sur les maladies diarrhéiques. En plus, moins de la moitié des répondants soit 7,7 pourcent des répondants disent le contraire. En cela s'ajoute, une totalité des répondants soit 100 pourcent disent qu'une latrine hygiénique ne peut pas contribuer à la propagation des maladies diarrhéiques. En outre, plus de la moitié des répondants soit 51,8 pourcent affirment qu'une latrine hygiénique ne peut pas contribuer à la propagation des maladies diarrhéiques parce qu'elle n'a pas d'odeurs. En plus, moins de la moitié des répondants soit 32,7 pourcent disent qu'elle est propre. En outre, et d'autres répondants soit 16,7 pourcent disent qu'il n'y a pas des mouches et des rats. Dans une étude menée au Mali, la pénurie d'eau potable combinée au déficit d'assainissement et aux mauvais comportements et pratiques d'hygiène sont à l'origine de la propagation des maladies du péril fécal comme les diarrhées hydriques. Comparativement aux résultats d'une étude menée à BANCONI, portant sur les déchets ménagers : impact sur la santé et l'environnement en commune I du district de Bamako, cas de Banconi, les résultats ont montré qu'une portion des populations fait des mauvaises pratiques en matière d'hygiène et d'assainissement comme le vidange des latrines et les puisards, force est de reconnaître que la dégradation de la qualité de l'eau des puits est possible. Les dangers liés à la contamination microbienne de l'eau ne se limite pas aux gastro-entérites aigues. En 2008, les maladies diarrhéiques représentent 8 085 cas soit 27 pourcent de l'ensemble de cas dont 13 pourcent des dysenteries amibiennes.84(*) V.3.3. Absence des odeurs Tels qu'il apparait dans le tableau n°20, la majorité des répondants soit 77,7 pourcent affirment avoir déjà entendu parler des mauvaises odeurs. Alors que, la minorité des répondants soit 22,3 pourcent disent le contraire. En plus, la totalité des répondants soit 100 pourcent affirment qu'une latrine hygiénique peut contribuer à l'absence des mauvaises odeurs. Notons que, plus de la moitié des répondants soit 66,8 pourcent affirment qu'en nettoyant régulièrement la latrine peut contribuer à l'absence des mauvaises odeurs. En plus, un quart des répondants soit 29 pourcent disent en utilisant les produits de nettoyage. En outre, d'autres répondants soit 4,2 pourcent disent qu'en canalisant les odeurs dans une tuyauterie. Contrairement aux résultats d'une enquête menée à Conakry dans laquelle sur 80 ménages qui ont fait l'objet de son enquête, 88,75 pourcent disposent de latrines dans leur concession tandis que 11,25 pourcent ont recours aux cours voisines ou aux espaces vacants (ban côtières, parcelles et maisons inhabitées). D'un point de vue sanitaire, l'évacuation hygiénique des selles est probablement l'aspect le plus important au niveau domestique. Il a aussi vu dans certaines cours que les selles des enfants traînaient sur le sol. Ces selles sont généralement recouvertes avec des cendres avant d'être évacuées au cours du balayage. Les enfants qui marchent ont, quant à eux, le plus souvent recours aux tas d'immondices les plus proches de la concession, la proximité des concessions avec les selles, au delà des désagréments liés aux odeurs pestilentielles, peut constituer un risque des diarrhées à travers les mouches également.85(*) A l'instar de ces résultats obtenus de l'enquête divergeant avec ceux obtenus par l'auteur qui souligne que, d'un point de vue sanitaire, l'évacuation hygiénique des selles est probablement l'aspect le plus important au niveau domestique qui peut éviter des mauvaises odeurs et prévenir un risque des diarrhées à travers les mouches. V.3.4. Avoir un environnement sain Pour ce qui est d'avoir un environnement sain, la totalité des répondants soit 100 pourcent affirment qu'une latrine hygiénique peut contribuer à un environnement sain. Notons que, près de la moitié des répondants soit 46,2 pourcent affirment qu'une latrine hygiénique peut contribuer à un environnement sain en protégeant contre les maladies. En plus, moins de la moitié des répondants soit 32,4 pourcent disent qu'en évitant les mauvaises odeurs. En outre, la plupart des enquêtés disent qu'en évitant les mouches et en fin, seulement 4,9 pourcent des répondants disent qu'en évitant la prolifération des rats. Une meilleure gestion de l'environnement permettrait de sauver, chaque année, 1,7 million d'enfants de moins de 5 ans et 4,9 millions de personnes âgées de 50 à 75 ans considérés comme les groupes les plus exposés. Actuellement dans la globalité, l'assainissement comprend l'évacuation et le traitement des eaux et des solides usagés. Ces matières incluent les eaux de pluie, de drainage, de lavage, les eaux usées et / ou provenant des toilettes, les excréments, et les déchets solides. En effet, la proximité avec les eaux usées peut engendrer des maladies à transmission féco-orale ( diarrhée, typhoïde, hépatites, choléra), ou liées à un vecteur ( paludisme, filariose, dengue).86(*) Dans la même perspective de ces résultats obtenus dans notre étude et ceux développés par l'auteur se dégage au niveau où, souligne l'OMS qu'une meilleure gestion de l'environnement permettrait de sauver, chaque année, 1,7 million d'enfants de moins de 5 ans et 4,9 millions de personnes âgées de 50 à 75 ans considérés comme les groupes les plus exposés. en concomitance avec nos résultats relevant que la totalité des sujets enquêtés soit 100 pourcent affirment qu'une latrine hygiénique peut contribuer à un environnement sain. Eu égard à ces résultats, nous infirmons notre 1ère hypothèse vu que le niveau de connaissance de la population du quartier Bujovu sur l'importance de l'utilisation de latrines hygiéniques est élevé. * 83 Karim BITEKO, op cit * 84 Mamadou DIABATE ? Op cit * 85 Appolinaire LOMBASSAIRE, Op cit * 86 Rapport OMS , Op cit |
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