D. La rupture du lien social
Fondamentalement, la dégradation du lien social va de
pair avec la dégradation du marché du travail.
Le taux de chômage, qui était de 4% en 1975, est
de 10% en 2007. Aujourd'hui on assiste à un chômage de masse, a
une exclusion sociale des chômeurs.
Mais, le chômage n'est pas la seule cause de rupture
sociale. Les emplois précaires, les emplois à temps partiels
forcés se multiplient de plus en plus, le risque de perdre son travail
est grand.
Les entreprises sont de plus en plus exigeantes envers les
salariés (flexibilité, production à flux tendu), les
conditions de travails provoquent de l'insatisfaction.
On trouve aussi bien dans le travail que le chômage des
situations de précarité qui fragilisent le lien social.
Les salariés ne se reconnaissent plus dans leur
travail, ils ne sont plus en accord avec eux même.
On parle d'intégration incertaine quand l'individu est
satisfait dans son travail mais avec l'instabilité de l'emploi, ce qui
le prive d'un avenir sûr.
Au contraire, l'intégration laborieuse implique une
insatisfaction au travail avec la stabilité de l'emploi, l'individu est
en souffrance dans son travail.
Enfin, l'intégration disqualifiante (insatisfaction et
instabilité) plonge le salarié dans la honte et l'humiliation.
C'est le début de la disqualification sociale,
l'individu n'a plus la fierté de contribuer à la production
globale.
La rupture du lien social organique peut concerner l'ensemble
des individus qu'ils soient en activité salariée ou
rejetés hors du marché du travail.
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