C. Analyse du thème à
travers le film « Moi, Daniel Blake »
Le chômage n'est pas la seule cause de
précarité.
Dans le film, le réalisateur prend le cas de China, le
voisin de Dan, pour qui le seul salaire qui résulte de son emploi ne
suffit pas à sa subsistance.
Il arrondit ses fins de mois en faisant venir de Chine des
baskets et en les revendant directement à la sauvette au prix
inférieur au marché.
23:00
China : « Les baskets viennent de la
même usine, je connais un gars qui bosse dans cette usine. Je lui envoie
le pognon et lui il m'envoie la cam par la poste. Tu vois ces baskets, Dan,
c'est ça l'avenir. Ras le bol de ce boulot de merde...On doit y
être sans faute à 5h, on décharge tout leur camion en 45
minutes et tu sais combien ils nous ont payé? 3 livres 79, c'est pire
que travailler en Chine. »
Le travail de China ne lui permet pas de vivre, sa situation
estmalgré tout précaire et son seul travail ne permet pas son
intégration sociale, il doit multiplier les petits boulots pour s'en
sortir.
China n'est pas chômeur, et pourtant il est pauvre. Il
fait partie de cette catégorie appelée travailleur pauvre. Si le
chômage disqualifie les individus socialement, le travail n'est pas pour
autant plus sécurisant et ne permet pas toujours l'intégration
sociale.
Daniel qui n'est plus en capacité d'exercer son
métier de charpentier devient un concurrent de China sur le
marché du travail, ce qui signifie encore moins d'opportunités de
travail pour lui.
Sur le marché du travail, la concurrence est rude. La
loi est dictée par les entreprises qui se retrouvent en position de
force et d'exigences face à des employés qui ne sont plus libres
de leur choix.
La loi du marché du travail et le fonctionnement des
entreprises sont-ils responsables de cette érosion du lien
social ?
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