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Le transit à  travers le territoire du cameroun des hydrocarbures en provenance du Tchad et du Niger

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par HAMIDOU AMADOU
Université de Yaounde 2 - Master 2 2014
  

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Conclusion de la première partie

L'accès tchadien et nigérien à la côte atlantique camerounaise par voie du pipeline transnational découle du droit de passage qui est consécutif au droit d'accès à la mer des Etats sans littoral. En effet, ce droit fondamental des Etats sans littoral a été posé à l'échelle universelle par la convention de New York du 8 juillet 1965 portant commerce de transit des Etats sans littoral et celle des Nations unies du 10 décembre 1982 sur le droit de la mer. Cette consécration universelle a été reprise au niveau africain par la charte africaine de transports maritimes et la communauté économique africaine, en Afrique centrale par la convention régissant l'union économique de l'Afrique centrale et le traité de la CEEAC et dans les rapports entre l'Afrique de l'ouest et du centre par la conférence des ministres responsables des transports maritimes et la convention portant institutionnalisation de l'organisation maritime de l'Afrique de l'ouest et du centre. Ce droit d'accès comprend non seulement le droit de navigation et de passage en transit, mais également toutes les libertés liées à la mer à savoir la pêche et la liberté de poser des câbles sous-marines et des pipelines en respectant les règles du droit de la mer. Les Etats parties au projet de pipeline transnational et d'accès à la côte camerounaise ont, à travers les accords du 8 février 1996 entre le Cameroun et le Tchad et du 30 octobre 2013 entre le Cameroun et les Niger, négocié d'une part sur le droit d'accès et l'utilisation du pipeline et d'autre part sur les modalités financières ou la contrepartie de l'accès qui est consécutive à l'entrée en vigueur des accords conclus. Une fois exécutoires, les accords bilatéraux posent des conditions de la mise en oeuvre du transit à travers le territoire du Cameroun des hydrocarbures en provenance du Tchad et du Niger qui constitue d'ailleurs l'objet de la seconde partie de notre travail de recherche.

SECONDE PARTIE : LA MISE EN OEUVRE DU DROIT D'ACCES A LA COTE CAMEROUNAISE DU TCHAD ET DU NIGER

En droit international public, il est de règle que les Etats parties aux accords internationaux prennent certaines mesures d'ordre juridique, technique, institutionnelle et administrative pour honorer leurs droits et obligations consacrés dans l'ordre juridique international et négociés au plan bilatéral. Le droit d'accès à la mer et le transit à travers le territoire du Cameroun des hydrocarbures en provenance du Tchad et du Niger n'échappe pas à cette obligation du droit international. En effet, au plan strictement juridique, la mise en oeuvre d'un droit est ce processus qui consiste pour les Etats parties, à prendre des mesures nécessaires en vue de faciliter l'exercice d'un droit qu'ils ont eu à négocier et adopter à l'unanimité à travers les instruments juridiques bilatéraux. Le Cameroun, à travers les accords bilatéraux du 8 février 1996 et du 30 octobre 2013 a négocié et reconnu au Tchad et au Niger, deux Etats sans littoral, un droit d'accès à sa côte atlantique et le transit par pipeline des hydrocarbures en provenance de ces deux pays. Pour l'exercice de ce droit fondamental des Etats sans littoral, la communauté internationale et les Etats parties ont créés des institutions chargées de la mise en oeuvre du droit d'accès tchadien et nigérien à la côte atlantique camerounaise (Chapitre 3). Une fois la mise en oeuvre institutionnelle parachevée, force est de constater que les enjeux de la mise en oeuvre du droit d'accès à la mer et du transit à travers le territoire du Cameroun des hydrocarbures en provenance du Tchad et du Niger sont énormes aussi bien pour les Etats sans littoral, pour les acteurs transnationaux impliqués, que pour l'Etat côtier du Cameroun (Chapitre 4).

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle