5.8.4.4. Résultats, analyse et interprétation
de la consommation de manioc doux dans les différents types
d'exploitations agricoles
Les résultats de régression pour le manioc doux
indiquent que sa consommation est expliquée au niveau du type I à
26.5 % par des variables telles que : le prix de l'igname, le prix du
manioc doux, le prix de la patate douce, le prix du hareng saur, le prix du
hareng sel, le revenu de l'élevage, le revenu des activités
extra-agricoles et celui des transferts. Cependant, seul le prix du hareng sel
est significatif selon le test de Student puisque le t calculé est
supérieur au t tabulaire (2.39). Au niveau du type II, ces mêmes
variables expliquent la consommation du manioc doux à 83.3% avec le prix
du manioc doux, le prix de la patate douce, le prix d'igname, le prix du hareng
saur et le prix du hareng sel comme variables significatives. Les variables
expliquent la consommation du manioc doux à 40.7% au niveau du type
III ; le prix de la patate douce et le prix du hareng saur en sont les
variables significatives. Au niveau des types IV, VI et IX, ces mêmes
variables expliquent la consommation du manioc doux respectivement à
50.1%, 47.8%, 51.2%, avec seulement le prix du manioc comme variable
significative. Au niveau du type V, 20.2% de la consommation du manioc doux est
expliquée par ces variables avec seulement le revenu des transferts
comme variable significative. Les variables expliquent la consommation de
manioc doux à 41.8% au niveau du type VII avec le prix de la patate
comme étant significatif. Au niveau du type VIII, la consommation du
manioc doux est enfin expliquée à 86.9% par ces variables
explicatives avec le prix du manioc doux, le prix de la patate douce et celui
de l'igname comme variables significatives.
Suivant les résultats précédents, pour
tous les modèles de consommation de manioc doux, nous rejetons
l'hypothèse nulle en concluant que la contribution d'au moins une des
variables indépendantes à l'explication de la variable
dépendante est statistiquement assez importante pour influencer la
consommation de manioc doux dans tous les types d'exploitations agricoles.
Les tests de Fisher confirment que les modèles sont
globalement bien spécifiés puisque les valeurs de F
calculées sont toutes supérieures aux valeurs de F tabulaires au
seuil de 5%. Donc, l'hypothèse selon laquelle les paramètres des
modèles de régression ne sont pas tous nuls et que R2
diffère significativement de zéro est acceptée.
Ainsi, la variation de la consommation de manioc doux dans chaque type
d'exploitations agricoles est attribuable à au moins l'une des variables
explicatives (voir tableau 23).
Tableau 23.
Résultats des modèles de régression pour le manioc
doux
|
Types d'exploitations agricoles
|
I
|
II
|
III
|
IV
|
V
|
VI
|
VII
|
VIII
|
IX
|
Const.
|
a0
|
14,44
|
23,801
|
-4,258
|
5,074
|
14,208
|
10,333
|
7,410
|
9,507
|
18,903
|
Variables indépendantes
|
PMD
|
0,212
|
-1,790*
|
-0,285
|
-,175*
|
-0,409
|
-0,090*
|
-0,241
|
-2,257*
|
-3,88*
|
PP
|
1,683
|
3,856*
|
1,499*
|
,263
|
0,030
|
-0,100
|
0,481*
|
2,862*
|
1,215
|
PI
|
-0,005
|
2,225*
|
0,109
|
-,082
|
0,440
|
0,077
|
-0,153
|
1,705*
|
-0,265
|
PSA
|
-4,592
|
-4,478*
|
-3,90*
|
,158
|
-0,885
|
-0,057
|
-0,467
|
-2,417
|
2,427
|
PSE
|
-2,86*
|
-4,981*
|
-0,723
|
,535
|
-0,452
|
-0,547
|
0,396
|
-6,036
|
-3,682
|
RE
|
-0,158
|
0,002
|
-0,028
|
,025
|
-0,038
|
0,023
|
-0,025
|
0,019
|
-0,047
|
RAE
|
-0,133
|
0,006
|
0,167
|
,041
|
0,059
|
0,087
|
0,117
|
0,017
|
0,458
|
RT
|
1,331
|
0,012
|
0,018
|
,012
|
0,133*
|
-0,099
|
0,005
|
0,009
|
-0,023
|
Statistiques calculées
|
R2
|
0,265
|
0,833
|
0,407
|
0,501
|
0,202
|
0,478
|
0,418
|
0,869
|
0,512
|
a0
|
1,286
|
4,569
|
-1,254
|
2,143
|
4,237
|
6,758
|
1,700
|
0,831
|
2,676
|
t1
|
0,325
|
3,785
|
-1,414
|
3,779
|
-1,181
|
6,665
|
-0,632
|
2,915
|
3,772
|
t2
|
0,871
|
5,290
|
2,591
|
1,350
|
0,098
|
-0,872
|
2,549
|
2,771
|
1,592
|
t3
|
-0,010
|
10,292
|
0,849
|
-,553
|
1,833
|
0,877
|
-0,504
|
4,504
|
-0,502
|
t4
|
-1,021
|
4,057
|
2,912
|
,370
|
-1,369
|
-0,230
|
-0,620
|
-0,667
|
1,209
|
t5
|
2,869
|
3,641
|
2,247
|
1,441
|
-0,846
|
-1,691
|
0,656
|
2,494
|
2,116
|
t6
|
-0,431
|
0,030
|
-1,296
|
,927
|
-0,775
|
1,459
|
-0,468
|
0,521
|
-0,421
|
t7
|
-0,908
|
0,071
|
1,769
|
,702
|
0,843
|
1,512
|
0,693
|
0,332
|
0,823
|
t8
|
2,173
|
0,524
|
0,851
|
,412
|
2,987
|
-1,563
|
3,026
|
0,107
|
-0,124
|
F
|
18,723
|
51,656
|
4,569
|
8,886
|
7,739
|
3,353
|
12,051
|
13,258
|
8,477
|
LM
|
1.277
|
1.587
|
1.663
|
2.164
|
1.174
|
1.431
|
0.616
|
0.909
|
2.385
|
W
|
0,985
|
0,988
|
0,976
|
0,977
|
0,976
|
0,954
|
0,980
|
0,989
|
0,968
|
Valeurs tabulairespar type d'exploi-tations
agricoles
|
N
|
124
|
103
|
70
|
98
|
67
|
43
|
40
|
28
|
21
|
t
|
2.39
|
2.39
|
2.423
|
2.39
|
2.423
|
2.457
|
2.457
|
2.528
|
2.65
|
F
|
2.45
|
2.45
|
2.45
|
2.45
|
2.45
|
2.17
|
2.17
|
2.36
|
2.49
|
W
|
0.947
|
0.947
|
0.947
|
0.947
|
0.947
|
0.943
|
0.940
|
0.924
|
0.908
|
X2
|
(v=7 ; á=0.05) = 14.07
|
á
|
5%
|
PMD : Prix manioc doux ;
PP : Prix patate douce ; PI :
Prix igname ; PSA : Prix hareng saur ;
PSE : Prix hareng
sel ; RE : Revenu de l'élevage ;
RAE : Revenu activités
extra-agricoles ;
RT : Revenu transfert ; tab :
tabulaires.
*
Significatif au seuil de 5% ;
LM : Statistique de White pour
vérifier l'hétéroscédasticité des
erreurs ;
W : Probabilité de
Shapiro-Wilk vérifiant la normalité des erreurs
Les résultats des tests de Shapiro-Wilk (W) sont tous
significatifs au seuil de 5%. Les valeurs de probabilité
calculées sont toutes supérieures aux valeurs tabulaires, ce qui
confirme l'hypothèse selon laquelle les résidus sont normalement
distribués. Les résultats des tests de White (LM) confirment
enfin l'hypothèse d'homoscédasticité des erreurs. Les
valeurs calculées sont toutes inférieures à celles
tabulaires au seuil de significativité de 5%.
Les
signes des variables significatives sont tous conforment à la
théorie économique. Ceteris paribus, la consommation du manioc
doux au niveau du type I est influencée par le prix du hareng sel. Plus
le prix augmente moins grande est cette consommation. Les exploitations
agricoles faisant partie du type II voient leur consommation en manioc doux
diminuer avec les prix du manioc, du hareng saur et du hareng sel alors qu'elle
augmente avec les prix de la patate douce et de l'igname. La consommation de
manioc varie dans le même sens que le prix de la patate douce et en sens
inverse au prix du hareng saur au niveau du type III. Une variation
observée dans le prix du manioc fait varier sa consommation inversement
au niveau des types IV, VI et IX. Toute variation enregistrée dans le
paiement des transferts au niveau du type V entraine des variations dans le
même dans la consommation du manioc. Seul le prix de la patate douce est
significatif au niveau du type VII. Le signe étant positif, son effet
sur la consommation du manioc doux se fait dans le même. Le manioc doux
peut être remplacé par la patate douce au niveau de ce type. Pour
le type VIII, toute variation de 1% dans le prix du manioc fait varier sa
consommation en sens inverse de 2.25% et cette dernière varie dans le
même sens que les prix de la patate douce et de l'igname.
|
|