La république démocratique du Congo et l'application des conventions internationales pour la protection des refugiés.( Télécharger le fichier original )par Musoda MUNGANGA UNIIVERSITE OFFICIELLE DE BUKAVU - Licence 2013 |
III.4. Le manque de sensibilisation effective sur le statut de réfugiés en RDCLa vulnérabilité des réfugiés n'est pas seulement socio-économique mais serait aussi sur le plan juridico-politique. Notant un décalage entre les discours normatifs souvent très théoriquement tenus par les agences d'assistance, et les réalités de leur vie quotidienne, les réfugiés se plaignent du manque d'information fiable et transparente sur leurs droits, ainsi que sur la protection politique et les options juridiques qui leur sont disponibles. Malgré différentes tentatives de sensibilisation organisées par le HCR et la CNR, les réfugiés ont une connaissance artificielle en ce qui concerne leur statut juridique. Beaucoup se plaignent du fait qu'on ne leur a jamais expliqué clairement les lois et traités qui régissent leur statut, par conséquent, ils se sentent rapidement floués lorsqu'ils constatent les différences de traitement d'un réfugié à un autre. Ces incompréhensions influent directement et négativement sur les perceptions qu'ils ont de cadre formels d'assistance, et compromettent leur capacité à envisager l'avenir de façon informée et objective134. III.5. Le rapatriement forcéLa question du rapport entre la présence des réfugiés et l'éclatement des crises politiques en RDC a prouvé le rapatriement involontaire des réfugiés à cause de la guerre de l'AFDL en 1996-1997, c'est ainsi dans son 132 N. LALUVUEZIKOA, Congo-Zaïre : Le destin tragique d'une nation, Paris, Ed. L'Harmattan, 2009, p.215 133 Idem, p.215 134 Cfr l'entretien avec Enest BWAMI, Assistant de protection à la CNR Sud- Kivu en son bureau de travail, ce mardi 2 septembre 2014 +243823484376, +243978412703, +243898738588 et +243842269132 mail : musodamunganga@yahoo.fr 68 discours à la 52eme session ordinaire de l'AGNU, le MINAFFET de la RDC pouvait dire « alors que pendant deux ans et demi, le HCR et le gouvernement zaïrois, ainsi que les organisations humanitaires de tout bord n'étaient pas parvenus à rapatrier plus de 100 réfugiés, alors qu'ils ont utilisé plus d'un milliard de dollars américains, notre mouvement (l'AFDL) à aide le rapatriement, en moins de quatre jours, plus de 700 mille réfugiés du camp de Mugunga, et il a en outre réussi à libérer les victimes innocentes devenues otages des ex FAR135. Aujourd'hui, le gouvernement congolais, les Etats membres de la CIRGL et la MONUSCO ont donné un ultimatum aux ex-FAR de désarmer et d'entamer le processus de leur reddition qui devra se clôturer au mois de janvier 2015, sous peine de leur désarmement forcé. Cette action internationale de désarmement forcé peut être justifié au regard du droit international étant donné que ces anciens réfugiés sont devenus des acteurs et des facteurs de la déstabilisation de la région des grands lacs tout entière. |
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