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à‰tude comparative des stratégies d'adaptation des ménages agricoles face à  la crise agricole dans le Kivu montagneux. Cas du territoire de Kabare.

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par Patient IRAGI CISHUGI
ISDR/Bukavu - Licence 2013
  

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3.5. Discussion des résultats

En ce qui concerne les questions en rapport avec l'objectif spécifique 1, le résultat prouve qu'à Kabare la taille des ménages qui se remarque à une moyenne de 7 personnes par ménage selon les normes de l'OMS. La source principale de revenu est l'agriculture avec 71%, soit 85 ménages.

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La figure 2 renchérit en disant que la source secondaire est l'élevage avec 32.5%. Les deux figures montrent que les ménages agricoles de la chefferie de Kabare pratiquent l'agropastoralisme.

En interrogeant la figure 3 sur les cultures principales maraichères, les résultats affirment que 30% soit 36 ménages cultivent l'amarante en grande quantité, 23% soit 27 ménages cultivent le haricot comme la culture secondaire. Sur les 100% enquêtés, 27% soit 32 ménages cultivent les choux comme culture tertiaire maraichère. Le résultat du tableau 11 indique la quantité produite en moyenne de 123.33kg que les ménages agricoles obtiennent à la fin de la récolte. De cela ils consomment 37.78kg et vendent 86.75 kg en moyenne pendant une saison de récolte.

Comme on peut le constater toujours, l'enquête révèle que les ménages détiennent une superficie moyenne de 0.376956 hectares, le maximum de 8 hectares et le plus démuni a au moins un minimum de 0.012 hectares. Comme nous l'avons remarqué pour la culture maraichère, la dimension de la bananeraie dans la chefferie de Kabare est entrain de régresser au fil du temps de plus de 6 hectares à 6 ha au maximum suite à une maladie qui attaque la bananeraie « Wilt bactérien ».

Le tableau 12 estime que le maximum de la production totale de la bananeraie est de 600kg, à cela les ménages agricoles consomment en moyenne 38,82 kg et vendent 68,27 kg en moyenne. En analysant les données du graphique sur le problème numéro 1 de la bananeraie, le constant est que 51% soit 61 ménages affirment que le wilt bactérien est le problème majeur de cette culture. En interrogeant nos enquêtés sur le deuxième problème de la bananeraie, 32% soit 38 ménages disent que le faible accès aux nouvelles variétés est à la base du problème de la bananeraie, 32% renchérissent à la figure 18 en disant que le faible accès aux engrais est à la base du problème de la bananeraie. A cela, la figure 23 propose une piste des solutions dont 65% soit 78 ménages sur le 120 enquêtés prouvent qu'avoir les produits phytosanitaires serait une solution efficace à cette maladie. La figure 24 soutien la proposition avec 28% en disant qu'avoir un espace suffisant et des nouvelles boutures pallierait à ce fléau. Il ressort de la proposition des solutions aux problèmes de la bananeraie numéro 3 que sur les 100% enquêtés, 40.8% affirment que la fourniture de l'engrais résoudrait ce problème. Le résultat du tableau 13 nous donne un aperçu sur la production totale de manioc qui a perdu son ampleur à cause de la mosaïque avec une diminution de 99.13 kg en moyenne, dans cette production, la consommation moyenne est de 34.38 kg alors que la quantité vendue est de

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64.83 kg en moyenne. Suite à la surpopulation, la superficie emblavée de manioc a diminué avec un minimum de 0.0025 hectare et un maximum de 3 hectares.

Il se dégage dans la figure 19 qui parle du problème de la culture du manioc que sur les 100% enquêtés, 52% de l'échantillon affirment que la mosaïque est à la base du problème de manioc. En examinant nos enquêtés sur le deuxième problème de la culture de manioc, 28% soit 34 ménages répondent en disant que l'infertilité du sol est au noeud des problèmes de la culture de manioc tandis que, 28% insistent sur la perturbation climatique comme la base du problème de la culture du manioc numéro 3. Pour ce faire, la figure 26 propose des solutions à la culture de manioc. Sur le 100% de l'échantillon, 35% soit 42 ménages suggèrent que l'apport des produits phytosanitaires éradiquerait ce fléau. La figure numéro 27 renchérit la proposition de solution numéro 2 soit 33% en disant que l'apport des variétés améliorées serait une solution à ces problèmes de culture de manioc. Il ressort du camembert numéro 28 que 31% ont proposé l'application des techniques culturales.

A la lecture de ce graphique, nous constatons que, presque tous nos enquêtés soit 83.3% ont souligné l'existence de la crise agricole à Kabare et la figure 7 vient affirmer avec 30.8% que cette crise a commencé à se manifester entre 1990 et 1995 et 26,7% disent que c'est entre 2001 et 2005 que la population a vraiment ressenti cette crise agricole. Nous remarquons cette crise par la baisse de la production agricole, soit 38% de l'échantillon affirmant cela comme indicateur majeur.

Après analyse de la figure 9 parlant des causes de la crise agricole, le résultat de ce camembert prouve avec une proportion de 48% soit 57 ménages que l'infertilité du sol est à la base de la crise agricole, 26% indiquent la surexploitation des sols comme deuxième cause de cette crise agricole. En interrogeant en troisième reprise, les enquêtés ont dit que la dépendance aux aides humanitaires a fait que les ménages ne s'adonnent plus avec toute force à l'activité de l'agriculture.

En outre, tenant à savoir le nombre des repas par jour actuellement, 47% soit 56 ménages affirment que suite à la faible production, ils consomment 2 repas par jour. Tandis qu'avant la crise, 54% soit 65 ménages affirment qu'ils consommaient 3 repas par jour. Allez-y comprendre qu'avant la crise, les besoins des ménages agricoles étaient satisfaits comme l'affirment 76% des enquêtés. Par contre, 44% prouvent actuellement la non satisfaction.

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Face à cette crise agricole, 34% des enquêtés soit 41 ménages ont élaboré des stratégies de survie parmi les quelles la pratique des petits commerces. 25% de la figure numéro 30 renchérissent en disant que l'élevage domestique leur permet de survivre malgré cette crise agricole. Quant à la troisième stratégie, 29% de l'échantillon affirment que l'utilisation des semences améliorées leur permet de faire face à cette crise agricole. Les ménages agricoles soit 33% des enquêtés soit 40 sur 120 ménages pensent que l'apport des produits phytosanitaires pourrait résoudre cette crise agricole. Par rapport au statut foncier des champs (figure 22), 52% des nos enquêtés affirment être propriétaires des terres.

Quant à SOS Faim(2010), à l'heure actuelle, tout le monde s'accorde à reconnaître que la réalisation de l'objectif du millénaire pour le développement n°1 réduira l'extrême pauvreté et la faim de moitié d'ici 2015, Il faut signaler que l'atteinte de cet objectif est fortement compromise surtout dans les pays les plus pauvres. Les défis futurs en matière de sécurité alimentaire, notamment liés à la croissance démographique, le changement climatique, les pressions sur les ressources naturelles et les services éco systémiques, obligent à prendre des mesures pour prévenir la manifestation de crises alimentaires plus aigues et l'augmentation de la pauvreté. La projection des analyses menées par SOS Faim en 2010 sur les défis futurs en matière de sécurité alimentaire est une réalité vécue aujourd'hui par la population de la chefferie de Kabare.

La pauvreté n'est ni une banalité, ni une fatalité. C'est une lutte qui concerne tout le monde, hommes et femmes, à tous les niveaux, des ménages aux décideurs, pour la survie des communautés et des pays. Dans la mesure de ses moyens et de sa collaboration avec tout son réseau africain, Dimitra veut relever ce défi en mettant en valeur le rôle fondamental de l'agriculture et de ses producteurs, qui sont en grande majorité des femmes. (FAO-Dimitra, 2008). Pour la Fao, face à la crise, ils ont proposé une stratégie sur la valeur fondamentale de l'agriculture. Quant à nous, nous avions pensés que suite aux catastrophes naturelles, la promotion de l'élevage et de petit commerce surviendrait en aide à cette paisible population en situation désagréable.

Assurer la sécurité alimentaire en Afrique demeure un défi. Le présent rapport montre que l'on ne s'est pas encore suffisamment attaqué aux causes profondes de l'insécurité alimentaire. La faible production induite par une faible productivité et l'impossibilité pour les populations d'accéder comme il se devrait à la nourriture en raison de la pauvreté sont les principaux obstacles à vaincre.

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Or, depuis les indépendances, les rendements plafonnent, voire régressent, notamment en raison de la diminution de la durée des jachères. Près des trois-quarts des terres sont désormais dégradés et on assiste à une baisse de la surface arable disponible par habitant, de moins de 25 % en 15 ans. (Mathieu Mérino, 2009). Pour cet auteur la régression de la production agricole est due à la pauvreté comme problème centrale tandis que nos résultats nous ont montré que l'infertilité du sol, la non application des techniques culturales, exigüité de l'espace à cultiver seraient à la base de ce faible accès à la nourriture.

Il ressort de l'analyse du professeur Séverin Mugangu Matabaro (2008) que l'insécurité que fait régner les milices locales et les bandes armées étrangères, sont à l'origine d'un exode rural massif. Nos résultats dégagent que l'insuffisance de la main d'oeuvre a un impact négatif sur la production agricole.

C.b. Kinghombe wa Kinghombe (2003) a montré que le problème de désertification et de famine périodique auquel est confronté le peuple du Bushi au Sud-Kivu date depuis 19901995 et que c'est cette situation qui a entrainé l'insécurité alimentaire qui s'observe presque toute l'année.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon