3.2. Indicateurs de la crise agricole
NON
4%
Stagnation
13%
OUI
83%
Figure 6. Existence de la crise agricole dans votre
milieu
A travers ce camembert 6, nous remarquons que sur 120
ménages interrogés, 100 ménages soit 83,3% affirment
l'existence de la crise agricole à Kabare, 15 ménages soit 12,5%
disent qu'il ya stagnation de la production et seuls 5 ménages soit 4,2%
de nos enquêtés relatent qu'il n'y a pas crise agricole.
Pour ceux qui disent qu'il n'y a pas de crise ou il ya
stagnation seulement de la production, nous constatons que ces terres
appartiennent aux grands propriétaires terriens qui les
détiennent pour le prestige social et y trouvent encore un revenu un peu
suffisant à leurs besoins. Cependant la majorité des
enquêtés affirment qu'il y a la crise agricole à Kabare et
cela se justifie par la famine, la pauvreté et l'exode rural. Tout cela
constitue les indicateurs de la crise agricole.
43
30,8
35,0
30,0
25,0
20,0
15,0
10,0
5,0
,0
26,7
23,3
Pourcentage
13,3
5,8
Figure 7. Si oui début de la crise
A la lecture de ce graphique 7, nous remarquons que 37
ménages soit 30,8% pensent que le début de la crise c'est entre
1990-1995, 32 ménages soit 26,7% pensent que le début de la crise
c'est entre 2001-2005, 28 ménages soit 23,3% pensent que c'est entre
1996-2000, 16 ménages soit 13,3% affirment que c'est entre 2006-2010
tandis que 7 ménages seulement soit 5,8% disent que cette crise a
débuté entre 2011 jusqu'à nos jours.
Il est remarquable que la crise agricole a commencé
depuis 1990-1995 mais la population de la chefferie de Kabare a ressenti cette
crise à partir de la guerre de 1996 où les ménages
agricoles ont commencé à faire une mauvaise gestion des
ressources naturelles à cause de la guerre qui conduit les gens à
se refugier à un endroit, pour s'y installer et cela crée une
surpopulation qui conduit à leur tour à la surexploitation des
ressources naturelles.
44
Stagnation de la production 5%
Faible rendement
17%
Famine
9%
Infertilité du sol
31%
Baisse de la production agricole 38%
Figure 8. Indicateurs de la crise
A la lumière de ce camembert 8, nous constatons que le
premier indicateur de la crise agricole c'est la baisse de la production
agricole avec 38% suivi de l'infertilité du sol avec 31%, puis le faible
rendement 17%, la famine 9% et la stagnation de la production 5%.
L'enquête révèle qu'à part ces
indicateurs cités ci-haut nous observons aussi l'insuffisance des
semences améliorées, la surpopulation, la perturbation
climatique, la non application des techniques culturales, la surexploitation du
sol, l'insuffisance d'engrais, etc.
Insuffisance des
semences améliorées 7%
Présence
des maladies
aux cultures agricoles
22%
Surexploitatio n du sol
17%
Instabilité politique
8%
Infertilité du sol
48%
Figure 9. Causes de la crise agricole
n°1
En analysant ce camembert 9, il prouve que 48% soit 57
ménages révèlent que l'infertilité du sol est
à la base de la crise agricole N°1 à Kabare, 22% soit 26
ménages relatent que la cause première c'est la présence
de maladies des plantes, 17% soit 20 ménages affirment que c'est la
surexploitation du sol qui a rendu le sol infertile, 8% soit 9
ménages
45
disent que c'est l'instabilité politique qui est
à la base de la crise et seuls 7% soit 8 ménages affirment que
l'insuffisance des semences améliorées et outils aratoires sont
à la base de la crise agricole.
Il reste cependant à signaler que suite à
l'exigüité des champs à Kabare les ménages agricoles
ne parviennent plus à appliquer la jachère à leurs champs
et toutes les techniques culturales appropriées.
production
15%
Faible
Surexploita tion des sols 21%
Faible accès aux engrais
17%
Dépendanc e aux aides humanitair es 25%
Présence
des maladies
22%
Infertilité des sols
26%
Maladies
20%
Pauvreté
13%
Insuffisa nce des semence
s
amélioré
e
25%
Inexisten
ce des marchés d'écoule
ment
16%
Figure 10. Causes de la crise agricole n°2 et figure
11. Causes de la crise agricole n°3
Après nos investigations sur terrain concernant les
causes 2 et 3, ils ont énuméré une liste de causes de la
crise agricole dans la chefferie. En faisant une étude comparative, nous
remarquons que la réalité de Kabare Nord est presque la
même qu'au Centre et au Sud de Kabare. Les causes prioritaires ont
été données par nos enquêtés notamment : la
pauvreté avec 13%, inexistence de marché d'écoulement 16%,
insuffisance des semences améliorées 25%, surexploitation des
sols 26%, faible accès aux engrais 17%. Et toutes ces causes ont des
effets néfastes sur la sécurité alimentaire de la
population ; raison pour laquelle nous observons toute sorte
d'insécurité alimentaire à Kabare.
46
3 Repas
23%
2 Repas
47%
1 Repas
30%
4 Repas et plus
26%
3 Repas
54%
2 Repas
20%
Mauvais
44%
Pas bien
26%
Très bien
12%
Assez bien
12%
Bien
6%
Assez bien;
7,5
Bien;
7,5
Pas bien;
9,2
Très bien;
75,8
Figure 14. Satisfaction de repas avant la crise et
figure 15. Satisfaction de repas actuellement
Figure 12. Nombre de repas par jour actuellement et
figure 13. Nombre de repas avant la crise
La figure 12 montre que suite aux catastrophes naturelles,
seulement 47% soit 56 ménages mangent deux repas par jour actuellement
tandis que 30% de ces enquêtés soit 36 ménages sur les 120
mangent un seul repas par jour et seuls 23% soit 28 ménages trouvent
encore trois repas.
Ceci porte donc à croire que le nombre de repas
journalier témoigne l'état de la sécurité
alimentaire de la population car on est ce qu'on mange. Quant à la
figure 13, sur 100% des ménages agricoles enquêtés, 54%
soit 65 ménages ont affirmé qu'ils mangeaient trois repas par
jour, 26% soit 31 ménages mangeaient plus de quatre repas et seulement
20% soit 24 ménages disent qu'ils mangeaient deux repas avant la crise
agricole. Tout cela était dû
à la bonne gestion des ressources naturelles.
47
En combinant les deux camemberts, nous constatons que la
satisfaction de repas avant la crise fut meilleure comme l'ont affirmé
76% de l'échantillon d'étude comparativement à la
période actuelle, car actuellement 44% de nos enquêtés
témoignent qu'ils vivent grâce à Dieu donc ils ne sont pas
satisfaits des repas pris. Il reste à signaler que c'est grâce
à ses stratégies d'adaptation notamment l'élevage, le
petit commerce, etc. que les ménages agricoles arrivent à advenir
à certains besoins quotidiens.
Toutefois, il faut préciser à ce sujet que la
satisfaction de repas actuellement est un peu améliorée dans le
groupement de Miti qu'a Cirunga et Mudusa.
Exiguîté du champs
10%
Insuffisance d'engrais
18%
Infertilité du sol
13%
Faible rendement
8%
Wilt bacterien
51%
Figure 16. Problème de la bananeraie
n°1
La lecture de ce camembert 16, nous indique que 51% soit 61
ménages de l'échantillon affirme que le wilt bactérien
c'est le grand problème fréquent de la bananeraie, 18% soit
22 ménages disent que ce l'insuffisance d'engrais, 13% soit 15
ménages relatent que ce l'infertilité du sol, 10% soit 12
ménages nous révèlent que le problème de la
bananeraie c'est l'exigüité du champ et seul 8% soit 10
ménages disent que ce le faible rendement.
Il reste cependant à noter que la bananeraie est
attaquée par de multiples problèmes que nous avons
constaté aussi, tel que l'utilisation de variété non
adapté, dégénération de bananier, pas des produits
phytosanitaires pour éradiquer ces problèmes et cela conduit
à une faible production. L'on se rend compte que la production de banane
à sensiblement diminuée suite aux maladies ravageuses de cultures
(wilt bactérien).
48
Entretien des champs agricoles 12%
Faible accès
aux
nouvelles variétés
32%
Infertilité des sols
31%
Wilt bacterien
11%
Faible rendement
14%
Insuffisanc e de la production 28%
Faible accès aux engrais 32%
Infertilité des sols
28%
Wilt bacteria
12%
Figure 18. Problème de la bananeraie
n°3
Figure 17. Problème de la bananeraie
n°2
Au vu de ce camembert 17, 3% soit 38 ménages
enquêtés disent que le problème majeur est dû au
faible accès aux nouvelles variétés, 31% soit 37
ménages affirment que c'est l'infertilité du sol, 14 % soit 17
ménages parlent de faible rendement, 13% soit 15 ménages
révèlent que c'est le faible entretien des champs, 11% soit 13
ménages parlent du wilt bactérien.
La seule culture qui venait en aide encore aux ménages
agricoles c'est la bananeraie mais suite à cette maladie elle est
entrain de perdre sa capacité de production et son impact sur la
sécurité alimentaire est évidemment négatif.
49
Comme on peut le constater, les mêmes problèmes
ci-haut cités apparaissent encore avec une marge d'écart pas
significative. Concernant les différents problèmes
évoqués, 32% relatent que c'est le faible accès aux
engrais, 28% affirment que c'est l'infertilité des sols, 28%
soulèvent le problème de l'insuffisance de la production et seuls
13% reviennent encore sur le wilt bactérien.
Figure 19. Problème de la culture de Manioc n
°1
En analysant les données de la figure 19, nous
constatons que 52, % de l'échantillon d'étude affirment que la
mosaïque est le problème de la culture de manioc, par contre 15%
soulèvent que l'indisponibilité d'engrais est à la base de
problème de la culture de manioc et que 14% renchérissent en
disant que le vol des cultures dans le champs est à la base de
problème de culture de manioc et d'autres par contre 11% et 8% ont dit
que les faibles accès au semences améliorées et
l'infertilité du sol sont à la base de la culture de manioc.
Il reste cependant à signaler à ce sujet que la
surexploitation, les insectes ravageurs, la perturbation climatique et le non
encadrement de la population sur les techniques culturales constitueraient
aussi des problèmes sérieux à ne pas sous estimer de la
culture de manioc. Car les techniques culturales inappropriées
favorisent l'érosion des sols et accentuent leur perte de
fertilité. Sur des sols peu fertiles, la compétition
imposée par les mauvaises herbes limite les rendements et favorise
l'apparition de maladies des plantes.
50
Indisponibili té des engrais 17%
Faible
accès aux sémences améliorées 16%
Erosion du sol
22%
Mosaîque
17%
Infertilité du sol
28%
Indisponibilité des engrais
17%
Faible accès
aux sémences améliorées 16%
Erosion du sol
22%
Mosaîque
17%
Infertilité du sol
28%
Figure 21. Problème de la culture de Manioc n
°3
Figure 20. Problème de la culture de Manioc n
°2
Il se dégage dans cette figure 20 que 28% soit 34
ménages affirment que l'infertilité du sol est à la base
des problèmes de la culture de manioc, 22% soit 27 ménages
affirment en deuxième position l'érosion du sol et la forte pluie
qui détruisent le manioc quand il est encore trop petit. Par contre, 17%
soit 20 ménages parlent de la mosaïque comme problème
central de la culture de manioc. Quant aux 17% de l'échantillon
d'étude, l'indisponibilité d'engrais constituerait aussi un
problème de manioc, et seuls 16% soit 19 ménages parlent du
faible accès aux semences améliorées.
51
En analysant la figure 21, il se dégage un constant
selon lequel l'analyse faite à la figure 19 et 20 révèlent
la même chose à la figure 21 dans laquelle 28% de
l'échantillon d'étude parlent de la perturbation climatique, 28%
de l'érosion du sol, 17% de l'indisponibilité d'engrais et les
autres soit 15% et 12% disent que le problème de la culture de manioc
c'est la mosaïque et les insectes ravageurs
Propriété individuelle
52%
Propriété coutumière
6%
Location
42%
Figure 22. Statut foncier de votre champ
Pour la plupart des ménages agricoles
rencontrés, 52% soit 63 ménages affirment que les champs
cultivés sont propres à eux tandis que 42% soit 50 ménages
prennent à location les champs cultivés et seulement 6% soit 7
ménages sur les 120 enquêtés ont des champs à
propriété coutumière.
Il reste à signaler à ce sujet que quelque soit
le pourcentage élevé de ménages qui ont des champs propres
à eux, nous constatons que l'agriculture appliquée est de
subsistance seulement car le sol ne produit plus comme d'avant la crise, il ya
pas aussi de grenier pour la conservation des produits récoltés
et pas même d'exportation.
52
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