I. L'OBSERVATION
Parmi les recherches et les méthodes d'analyse
scientifique menées sur beaucoup d'aspects en matière de
football, l'observation constitue de nos jours un moyen
privilégié pour la collecte d'informations.
Elle se définit selon les termes de Delandsheere
(1979.P.190) comme : « La constatation attentive des
phénomènes sans volonté de les modifier à l'aide de
moyens d'investigations et d'études appropriées à cette
investigation ».
Pour observer, Erick Mombaerts dira « qu'il est
nécessaire de se placer dans des conditions qui permettent de suivre le
déroulement du match sans se laisser baigner dans le bain affectif de la
rencontre ». Autrement dit pour recueillir le maximum de
données objectives il ne faut pas se laisser absorber par la
rencontre.
Marcel Dugrand dira que « L'observation est un
processus pédagogique permettant d'établir les
caractéristiques essentielles d'un niveau de jeu
donné ».
L'entraîneur professionnel, le technicien, compte tenu
de l'évolution permanent du jeu, doit approfondir constamment ses
connaissances théoriques et enrichir son répertoire
expérientiel.
Le vécu quotidien, l'expérience de joueur ou
d'entraîneur ne suffisent plus pour appréhender les fondements du
football de haut niveau. Ce sont là des facteurs de progrès
à améliorer en mettant beaucoup de temps à l'observation
des rencontres, du jeu et des joueurs. Cette méthode permet de
recueillir le maximum d'informations sur les éléments à
observer.
1- LA POPULATION CIBLE
Erick Mombaerts classe les éléments à
observer en trois groupes :
Ø Les éléments d'ordre athlétique
(les courses) ;
Ø Les éléments d'ordre technique ;
Ø Les éléments d'ordre tactique.
Ainsi, il décompose les éléments d'ordre
technique et tactique de la façon suivante :
Ø Eléments d'ordre tactique :
§ Dispositif de base ;
§ Positionnement des joueurs par ligne ;
§ Jeu au poste ;
§ Animation ;
§ Placement et déplacement de mise en jeu avec ou
sans ballon.
Ø Eléments d'ordre technique
§ Interventions individuelles ;
§ Passe, contres, dribles, tacles ;
§ Les interceptions ;
Dans le cas de notre étude, l'observation porte sur les
seize (16) équipes qui ont participé à la phase finale de
la coupe d'Afrique des nations 2006 en Egypte : ce sont : la Cote
d'Ivoire, le Caméroun, le Maroc, le Zimbabwé, l'Angola, la
République Démocratique du Congo, l'Egypte, la Libye, la Tunisie,
la Guinée, le Ghana, le Nigéria, l'Afrique du sud, la Zambie, le
Togo et le Sénégal
Les éléments technico-tactiques observés
sont essentiellement les actions significatives d'attaque (voire dans chapitre
I : I-1-3.définition et identification des ASA).
Certaines de ces actions n'aboutissent pas au tir, mais
constituent pour autant des actions significatives d'attaque dans la mesure
où elles permettent aux attaquants de mettre en difficulté la
défense adverse ou d'être en position favorable pour marquer des
buts tout en menaçant le gardien de but dans ses placements et
déplacements.
Les actions que nous aurons à inventorier sont les
actions que nous jugeons être les plus fréquentes, qu'on rencontre
dans la majorité des cas dans cette zone. Ces actions sont
déjà identifiées, définies dans la partie
théorique de ce document ; ce sont :
§ Le drible ;
§ L'entré en appel du ballon (E-appel) ;
§ La faute (de main ou sur l'adversaire) ;
§ Le débordement centre long (DCL) ;
§ Le débordement centre court (DCC) ;
§ L'entré en une deux (E-1 /2) ;
§ Le coup de pied de coin (corner) ;
§ Le coup de pied de réparation (penalty).
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