Conclusion partielle
En définitive, les acteurs autour de la gestion des
ressources naturelles de la vallée de la Tarka
sont de deux (2) sortes : les acteurs internes et les acteurs
externes. Ces acteurs interviennent dans cette vallée de manière
directe ou indirecte. Les jeux de ces acteurs sont à l'origine de
nombreux conflits fonciers. Ces derniers sont gérés soit par
conciliation avec les chefs locaux ou bien par la COFO et la justice. Les
éleveurs reprochent toujours à la justice d'être lente dans
le règlement des conflits.
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CHAPITRE V : FACTEURS DE VULNERABILITE LIES AU FONCIER,
LES STRATEGIES DES ACTEURS ET DISCUSSION DES RESULTATS
Les facteurs de vulnérabilité englobent à la
fois les facteurs sociaux, institutionnels, économiques et naturels. Les
stratégies des acteurs contiennent à la fois les
stratégies de prévention et celles de gestion en cas des crises
alimentaires et pastorales. Les acteurs développent diverses
stratégies dans l'occupation et l'appropriation de l'espace pastoral.
5.1 Facteurs sociaux, institutionnels et
économiques
Ces facteurs concernent tous les systèmes de
mobilité rencontrés sauf le système camelin.
Il s'agit entre autres de l'accaparement des espaces pastoraux
au profit de l'agriculture, la méconnaissance des dispositions et
institutions sur le foncier par les éleveurs qui ont toujours cru que la
terre appartient aux chefs. Ces facteurs ont fortement contribué
à la vulnérabilité des systèmes pastoraux à
travers la diminution de l'espace pastoral. Pourtant il existe des textes
relatifs au pastoralisme notamment l'ordonnance 2010-29 du 20 mai 2010 dont les
éleveurs ne connaissent pas à 75% par manque de sensibilisation
et l'analphabétisme.
Sur le plan économique, les éleveurs sont
confrontés à des fortes amendes en cas de dégâts
champêtres surtout en zone pastorale (5000fcfa/tête d'animaux)
alors que les champs sont interdits en zone pastorale. Chaque jour que l'animal
passe à la fourrière coute 1000Fcfa et 1500F/nuitée pour
les gros ruminants et 700F pour les petits ruminants. Les éleveurs qui
traversent la vallée de la Tarka sont aussi confrontés à
des fortes taxes sur les points d'eau en nature ou en espèce (5000F
à 10 000F/séjour ou bien 1 bouc ou 1 mouton, 2000F/abreuvement
sur le puits de Mailafia). Par contre, dans les localités de Goula, Soli
et Belbéji les taxations se font par tête d'animaux pour une
période de deux (2) mois (10 000F/40 à 50 têtes et 20
000F/100 têtes). Cette situation rend difficile la mobilité des
systèmes pastoraux et contribue à la vulnérabilité
des ménages pastoraux.
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