1.4. Le climat tropical guinéen au sud propice aux
cultures à cycle végétatif court et aux cultures
pérennes.
Le régime tropical guinéen au sud
caractérisé par deux saisons sèches et deux saisons
pluvieuses de durées inégales.
A la période de l'harmattan dans le nord, correspond la
longue saison sèche au sud. La faiblesse relative du relief explique la
progression de l'harmattan jusqu'à la côte. Mais, la distance, le
couvert végétal et la forte densité de la mousson
l'atténuent dans ses principales caractéristiques. Les amplitudes
thermiques39 sont ainsi moins accusées (autour de 15
°C), même si les moyennes mensuelles avoisinent celles du nord. Les
pluies sont très rares surtout en décembre et en
36 A. Gon-Kondé et al. p. 120.
37 Ibid.
38 Ibid.
39 L'amplitude thermique est la différence
entre la température maximale et la température minimale.
30
janvier.40
La grande saison des pluies s'étend de
l'équinoxe de printemps (fin mars) au solstice d'été (fin
juin-début juillet), et est par excellence la période des
activités agricoles. Cette saison résulte de l'influence de la
mousson qui couvre toute la partie méridionale du pays. Le total mensuel
des précipitations s'accroît de mars à juin où le
maximum est atteint (entre 250 et 300 mm), alors que les températures,
dans le même temps décroissent (28° C en mars et 27 ° C
avril-mai., 25 ° C en juin). La fin de la saison pluvieuse est souvent
marquée par des pluies fines, soudaines et intermittentes. Ces pluies
expliquent le nom de siamlom donné en pays éwé au
mois de juillet durant lequel elles interviennent. La petite saison des pluies
(septembre-octobre) correspond à des descentes du Front intertropical
(FIT) jusqu'aux latitudes proches de l'équateur. Un second maximum
pluviométrique, cette fois moins que celui de juin, est
enregistré en octobre (110 mm environ).41
La pluviométrie annuelle varie de 1000 à 1400 mm
et la période de croissance des végétaux est
inférieure à 240 jours. La période de croissance des
végétaux à Lomé est de 130 jours et augmente vers
le nord à plus de 240 jours42. Ce paradoxe trouve son
explication dans l'anomalie climatique dans le bas-Togo. Cependant, le
changement climatique aidant, des perturbations s'immiscent dans la
pluviométrie aboutissant à des décalages
pluviométriques. Ce phénomène est devenu très
fréquent au Togo. Ainsi, la grande saison pluvieuse au lieu d'intervenir
en début du mois de mars comme dans le passé arrive des fois en
mai. De même, la petite saison des pluies dans la Région des
Plateaux et Maritime est en voie de disparaître43
définitivement. Le décalage des saisons entraîne des
reprises de semis occasionnant un coût de production élevé,
la baisse de revenus et du pouvoir d'achat, l'exode rural, la famine
(prolongation de la période de soudure, les migrations
saisonnières des exploitants agricoles et les modifications des
habitudes culturales)44.
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