4.1.5 - L'espacement des dates de semis et l'extension des
surfaces cultivées (plusieurs champs)
Face à l'instabilité dans l'installation de la
saison des pluies, les agriculteurs ensemencent les champs à plusieurs
reprises, en espaçant les dates, dans l'espoir de se situer dans la
bonne période de culture. Souvent l'ensemencement se fait dans des
champs différents, ce qui entraîne de facto une extension des
surfaces cultivées. On a ainsi constaté une augmentation des
champs de culture durant ces dix dernières années. La plupart des
nouveaux champs se situent dans la zone récupérée à
l'aide des techniques DRS/CES mises en place par le projet PGRN/SY (1997-2005)
(cf carte n°4)
Les agriculteurs expliquent aussi l'extension des champs par
le fait que la production est proportionnelle à la surface
cultivée. Par conséquent, même en cas de mauvaise
pluviométrie, la production d'un grand nombre de champ sera
supérieure à celle d'un petit champ.
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Carte 4 : Terres récupérées et
extension des champs
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pres e xtsin e cap
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N
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A AAAAA
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Village centre
A
A A
AA A
#
A
AAA A A
AA
A AA
A A
Vers Dori
0 1Km
Jachère
Zaï
Sources : Enquêtes de terrain et levés GPS, mai
2008
4.1.6 - Les pratiques religieuses : les doua
A
Habitats
Route départementale
Anciens champs (+ 10 ans).
Terres recuperées par le projet:
PGRN/SY
PLCE
Nouveaux champs (-10 ans)
La pratique religieuse dominante dans le village est l'islam. On
pourrait même dire que
c'est la seule religion pratiquée dans le village.
Lorsqu'un événement survient, comme le
manque de pluie ou une sècheresse, les villageois
organisent une séance de prière sur la place
réservée à la prière de ramadan et
de tabaski. Au cours de la cérémonie, des invocations sont
faites pour demander la clémence et la miséricorde
de Dieu afin que la pluie tombe. Les anciens
ont souligné que les prières ne se font pas de
façon systématique en cas de manque de pluie. Il
faut attendre que le besoin d'eau se fasse véritablement
sentir afin d'implorer la grâce de Dieu. A
la question de savoir si ces prières étaient
à chaque fois exaucées, les intéressés mentionnent
que
l'exaucement n'est pas à 100%. Cependant, ils
enregistrent plus de réponses positives que
négatives.
73
4.1.7 - la constitution des réserves alimentaires
humaines et animales
Pour se prévenir d'éventuelles pénuries
alimentaires, les populations constituent des réserves alimentaires
aussi bien humaines qu'animales.
Les stocks alimentaires humains sont
généralement constitués de mil et/ou de sorgho. Les
populations achètent les céréales autant que faire se peut
pour assurer la consommation courante, en vue de préserver les
récoltes de la saison. Celles-ci ne sont prélevées qu'en
en cas de nécessité. Pour les habitants, cette façon de
procéder les met à l'abri des pénuries qui pourraient
subvenir au cours de l'année.
Le manque de fourrage en saison sèche contraint les
éleveurs à réaliser des stocks alimentaires pour les
animaux. Ces réserves sont généralement constituées
de tiges de céréales, de vannes de niébé et de
fourrage conditionné.
Le fourrage conditionné est obtenu grâce à
une nouvelle technique de conservation. Cette nouvelle méthode consiste
à couper le fourrage pendant la période hivernale et à le
faire sécher à l'ombre. Après séchage, le fourrage
est conditionné en bottes grâce aux botteleuses. Les bottes
obtenues sont alors conservées pour la complémentation
alimentaire du bétail lors des pénuries de fourrages.
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