CHAPITRE II. ANALYSE DU NOMBRE D'EMPLOI GENERES PAR LE
PROGRAMME
Ce chapitre nous permet d'analyser la caractéristique des
jeunes bénéficiaires du programme en présentant leur
profil selon le sexe et l'âge, leur fonction antérieur avant le
programme, leur type d'emploi, leur horaire de travail, leur
rémunération et leur condition d'emploi.
SECTION 1 : L'EFFET DU PROGRAMME SUR LE NIVEAU
D'INSERTION DES JEUNES.
1.1 Caractéristique selon le sexe et l'âge
TABLEAU 14: REPARTITION DES JEUNES PAR SEXE ET
AGE
Sexe Age
Genre/tranche d'âge
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Masculin
|
42
|
84%
|
|
|
Féminin
|
08
|
16%
|
|
|
Total
|
30
|
100%
|
|
|
10 à 20 ans
|
|
|
5
|
17%
|
20 à 30 ans
|
|
|
18
|
60%
|
30 à 40 ans
|
|
|
7
|
23%
|
Total
|
|
|
30
|
100%
|
Source : Enquête, mémoire, Khady
FALL, ESEA 2012
L'analyse du tableau ci-dessus met en exergue la
répartition par sexe et par âge des jeunes du programme. Les
résultats nous montrent que 84% des jeunes qui travaillent dans le
programme sont des hommes alors que 16% sont des femmes. Ceux âgés
entre 10 à 20 ans représentent 17% de notre échantillon
,60% ont entre 20 à 30 ans et 23% entre 30 à 40 ans.
Cela montre que les hommes sont majoritaires dans les travaux.
Ce qui peut être expliqué d'une part par le fait que les grands
travaux d'infrastructures à haute intensité de main d'oeuvre
(HIMO) préconisés et mis en oeuvre sont fortement biaisés
en faveur des hommes. En effet, le secteur du Bâtiment et travaux publics
(BTP) reste très « masculinisé » du fait notamment des
facteurs socioculturels et d'autre part les hommes sont plus informés
que les femmes des travaux d'infrastructures.
Cette présomption de situation dégradée
des femmes par rapport aux hommes se justifie par le fait qu'elles ont un taux
de chômage plus élevé que les hommes en plus il y'a
davantage
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Mémoire Khady FALL ~ ESEA ~ ATEGU ~ DESS
~2012
Emploi urbain . · insertion des jeunes à
travers les programmes de développement urbain portes par les
collectivités locales . · cas du programme pavage des rues et
places publiques de la ville de Dakar
d'hommes que de femmes qui recherchent un emploi. Mais du fait
que les femmes sont fragiles et ne peuvent pas faire pour certains travaux
pénibles.
Au niveau de l'âge, les jeunes ont un taux plus
élevé avec un pourcentage de 60%. D'une part cela peut
s'expliquer de façon générale, par le fait que dans la
plupart des pays en pleine transition démographique la population est
jeune.
Ainsi, le sénégalais se caractérise par
sa grande jeunesse avec toutes les incidences sociales que cela implique en
termes de marché de l'emploi. L'exemple de la pyramide des âges du
rapport de l'Agence National de Statistique et de la Démographie sur la
situation économique du Sénégal en est une parfaite
illustration, car elle montre qu'en 2009, 42,0 % des Sénégalais
ont moins de 15 ans, 52,9 % ont entre de 20 à 30 ans. D'autre part,
selon la même source, 14 % des jeunes âgés de 15 à 34
ans sans emploi. Il ressort donc de la lecture de l'analyse du tableau 13 que
cet écart et normal et se justifie par différente raisons.
TABLEAU 15: REPARTITION DES JEUNES EN FONCTION LEUR
PROFESSION ANTERIEURE
Profession antérieure Effectif
Pourcentage
Ouvrier
|
7
|
23,3%
|
Chômeur
|
14
|
46,6%
|
Elève/étudiant
|
2
|
6,6%
|
Enseignant
|
1
|
3,3%
|
Technicien en génie civil
|
1
|
3,3%
|
Agent commercial
|
2
|
6,6%
|
Technicien de surface
|
1
|
3,3%
|
Marchand ambulant
|
2
|
7%
|
Total
|
30
|
100%
|
Source : Enquête, mémoire, Khady
FALL, ESEA 2012
La répartition des emplois par secteur institutionnel
est un bon indicateur synthétique de la structure du marché du
travail. Le chômage est assez répandu à Dakar : sur un
effectif de 756 300 actifs selon la définition du BIT, on compte 88 300
chômeurs. Selon le tableau de la répartition des jeunes en
fonction de leur profession antérieure c'est à dire avant leur
intégration dans le programme pavage, les résultats nous montrent
que, sur les 30 jeunes enquêtés, 46,6% étaient des
chômeurs, suivi des ouvriers avec un pourcentage de 23,3%, 7% des
marchands ambulants, 6,6% des élèves et étudiants, 6,6%
des agents commerciaux, 3,3%
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Mémoire Khady FALL ~ ESEA ~ ATEGU ~ DESS
~2012
Emploi urbain . · insertion des jeunes à
travers les programmes de développement urbain portes par les
collectivités locales . · cas du programme pavage des rues et
places publiques de la ville de Dakar
des techniciens, 3,3% de génie civil et 3,3% des
enseignants. Selon ses pourcentages, nous avons constaté que les jeunes
qui étaient en situation de chômage ont un pourcentage plus
élevés. Cela peut s'expliquer par le fait que les jeunes
constituent la plus grande partie de la population et le plus grand nombre de
chômeurs.
GRAPHIQUE N° 7: REPARTITION DES JEUNES SELON LA
SITUATION MATRIMONIALE
Source : Enquête, mémoire, Khady
FALL, ESEA, 2012
L'analyse de la situation matrimoniale des jeunes montre que
les célibataires sont plus nombreux dans le programme avec un
pourcentage de 64 % alors que les mariés représentent 28% et 8%
sont des divorcés. Cela peut s'expliquer d'une part par le fait les
célibataires ont plus de possibilité et de disponibilité
pour trouver un emploi que les mariés. Le statut matrimonial est une
influence sur la probabilité de recevoir une offre d'emploi. En effet,
pour eux, le fait d'être célibataire peut influencer la
probabilité d'accepter un emploi dans le cas où cet emploi peut
être un apporteur de revenu.
Ainsi, pour les mariés la présence d'un ou de
plusieurs enfants dans le ménage peut avoir un effet analogue puisque,
en présence d'enfants, il semble probable que le demandeur d'emploi soit
conduit à ne pas accepter n'importe quelle offre d'emploi. Ils
préfèrent négocier le salaire pour pouvoir subvenir aux
charges du foyer.
Dans la littérature, la plupart des travaux empiriques
prennent en compte le statut matrimonial et la situation familiale comme
déterminants potentiels de la durée du chômage.
Lancaster
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Mémoire Khady FALL ~ ESEA ~ ATEGU ~ DESS
~2012
Emploi urbain . · insertion des jeunes à
travers les programmes de développement urbain portes par les
collectivités locales . · cas du programme pavage des rues et
places publiques de la ville de Dakar
(1979) souligne qu'en Grande-Bretagne la probabilité de
réemploi d'un homme marié est plus élevée que celle
d'un célibataire. Par contre, les résultats d'estimation de Meyer
(1990) montrent qu'aux Etats-Unis les personnes mariées ont moins de
chances de sortir du chômage que les demandeurs d'emploi non
mariés.
Dans l'étude de Bonnal & Fougère (1990) sur
les demandeurs d'emploi français, « seuls les hommes mariés
dont la conjointe ne travaille pas et ayant au moins trois enfants ont une
durée moyenne plus faible, et donc une probabilité de retrouver
un emploi plus élevé, que les autres. Lorsque le demandeur
d'emploi n'est pas le seul apporteur de revenu, la situation matrimoniale peut
influencer la durée de chômage. Lorsque le conjoint ou la
conjointe est aussi apporteur de revenu, le demandeur d'emploi peut profiter de
cette situation pour prolonger sa recherche d'emploi afin de trouver un
meilleur poste de travail.
Il ne semble donc exister une relation à sens unique
entre chômage et situation matrimoniale. Dans les trois cas de figures
cités, Grande Bretagne, Etats-Unis et France, les auteurs semblent
expliquer le chômage par la situation professionnelle des individus. Bien
que le contexte ne soient pas les mêmes, on peut ici penser à une
situation inverse. Il se peut que l'insertion difficile des jeunes soit
compatible avec leur situation affective.
GRAPHIQUE N° 8: REPARTITION DES JEUNES SELON LEUR
ETHNIE
Source : Enquête, mémoire, Khady
FALL, ESEA 2012
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Mémoire Khady FALL ~ ESEA ~ ATEGU ~ DESS
~2012
Emploi urbain . · insertion des jeunes à
travers les programmes de développement urbain portes par les
collectivités locales . · cas du programme pavage des rues et
places publiques de la ville de Dakar
Il existe au Sénégal de nombreuses ethnies mais les
Wolof représentent le groupe ethnique dominant avec un pourcentage de
27% à Dakar. Le tableau de la répartition des ethnies nous
affirme que 50% des jeunes sont des Wolofs, suivi de32 % des Poulars, 18% des
Sérères.
Dans l'ensemble, les Wolofs sont plus nombreux dans le programme
mais néanmoins on note une certaine diversité dans les
compostions des chantiers.
GRAPHIQUE N° 9: REPARTITION DES JEUNES SELON LEUR
RELIGION
Source: Enquête, Mémoire DESS, Khady
FALL, ESEA 2012
On peut en fait affirmer que les musulmans constituent plus la
moitié de la population sénégalaise et cela se justifie
par les résultats du tableau de repartions des jeunes selon leur
religion, nous remarquons que, 91% des enquêtés des jeunes sont
des musulmans et 9% des chrétiens.
GRAPHIQUE N° 10: REPARTITION SELON LE NIVEAU
D'ETUDE
Source : Enquête, mémoire, Khady
FALL, ESEA 2012
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Mémoire Khady FALL ~ ESEA ~ ATEGU ~ DESS
~2012
Emploi urbain . · insertion des jeunes à
travers les programmes de développement urbain portes par les
collectivités locales . ·
cas du programme pavage des rues et places publiques de la
ville de Dakar
Le taux de salarisation mesure d'une certaine manière
le degré de formation des relations de travail. Il est variable selon le
secteur (formel ou informel) d'une part et d'autre part selon le type de
main-d'oeuvre. Il est plus élevé dans les secteurs public et
privé formel que dans le secteur informel. Dans le marché du
travail dont l'accès est devenu problématique, la
détention d'un diplôme constitue une relative protection contre le
risque du chômage. L'entrée dans le monde du travail est
facilitée par le diplôme qui permet souvent une insertion plus
rapide et dans des conditions plus stables.
Les résultats du tableau ci-dessus nous dit le
contraire car selon l'évolution du graphique ci-dessus, les jeunes qui
ont le niveau primaire sont majoritaires avec un pourcentage de 52% contre 32%
pour le secondaire et 16% pour le supérieur. Ce qui peut expliquer que
le chômage demeure à un niveau élevé pour les plus
instruits et les moins on plus de chance de trouver un travail.
Graphique N°11 : Répartition selon le
type de travail GRAPHIQUE N° 11: REPARTITION SELON LE TYPE DE
TRAVAIL
Source : Enquête, mémoire, Khady
FALL, ESEA 2012
Globalement 58% des jeunes sont des poseurs de pavés
contre 16% des manoeuvres, 12% des aides poseurs contre 10% de finisseurs alors
que 4% sont des conducteurs d'engin. L'analyse du graphique montre que les
poseurs sont majoritaires dans les travaux. Cela peut être
expliqué par le fait que le travail nécessite un nombre suffisant
de poseur pour la rapidité dans les travaux car selon les informations
obtenues des ingénieurs des travaux les poseurs
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Mémoire Khady FALL ~ ESEA ~ ATEGU ~ DESS
~2012
Emploi urbain . · insertion des jeunes à
travers les programmes de développement urbain portes par les
collectivités locales . · cas du programme pavage des rues et
places publiques de la ville de Dakar
doivent couvrir 1.000 m2 de pavés par jour. Ce qui permet
de dire que pour que le travail termine à temps il faut plus de poseurs
que de conducteur d'engin.
PHOTO N° 6: FABRIQUE PAVES PAR LES
OUVRIERS
Source : Enquête, mémoire, Khady
FALL, ESEA 2012
PHOTO N° 7: POSEUR DE PAVES
Source : Enquête, mémoire, Khady
FALL, ESEA 2012
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Mémoire Khady FALL ~ ESEA ~ ATEGU ~ DESS
~2012
Emploi urbain . · insertion des jeunes à
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collectivités locales . · cas du programme pavage des rues et
places publiques de la ville de Dakar
GRAPHIQUE N° 12: STRUCTURE DE
RECRUTEMENT
Source : Enquête, mémoire, Khady
FALL, ESEA 2012
PHOTO N° 8 : USINE BELI SACHAH GROUP
Source : Enquête, mémoire, Khady
FALL, ESEA 2012
Certains jeunes ont du travail et d'autres n'en ont pas. Ils
vivent souvent dans une misère sociale intérieure qui de temps en
temps se manifeste. Ils ont le sentiment, qu'ils ne font pas ou plus partie de
la société, qu'ils sont en marge d'une société qui
fonctionne à plusieurs vitesses, qui tantôt les sollicite,
tantôt les oublie. Ce sentiment d'échec est pire que
l'échec lui-même car il atteint le mental des jeunes et rend
très difficile leur insertion. Cette insertion
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Mémoire Khady FALL ~ ESEA ~ ATEGU ~ DESS
~2012
Emploi urbain . · insertion des jeunes à
travers les programmes de développement urbain portes par les
collectivités locales . · cas du programme pavage des rues et
places publiques de la ville de Dakar
dans le marché de l'emploi est très difficile,
mais d'innombrables efforts sont en train d'être faits par l'état
du Sénégal.
En effet, l'un des objectifs du programme de pavage des rues
et places publiques de Dakar est de contribuer à la lutte contre la
pauvreté à travers la création d'emplois productifs, la
redistribution de revenus et la formation au profit des jeunes au milieu
urbain. De ce fait, selon les résultats obtenus dans l'étude,
3699 demandes d'emploi ont été reçues et
334 ont été sélectionnées et
recrutées dans le cadre des travaux. Le graphique ci-dessus, nous montre
que 16% des jeunes ont été recrutés directement par leurs
communes d'arrondissement et ont été mis à disposition
à l'usine contre 84% sélectionnés, formés et
recrutés directement par l'entreprise avec un contrat à
durée déterminée.
En outre, l'analyse statistique des données de
l'enquête montre un effet positif du programme sur l'insertion
professionnelle des jeunes car de 2010 à 2013, le programme a
recruté plus de 300 jeunes. Donc selon les résultats de ce
graphique, on peut conclure que les programmes de pavage malgré les
obstacles dans la mise en oeuvre il est un moyen de sortir beaucoup de jeunes
dans la situation de chômage.
GRAPHIQUE N° 13: CONTRAT DE TRAVAIL
Source : Enquête, mémoire, Khady
FALL, ESEA 2012
Nous appréhendons la stabilité dans l'emploi
à travers le type de contrat de travail. On distingue plusieurs formes
de contrat de travail. Ces différentes formes vont des très
précaires aux plus stables. Les formes les plus précaires sont le
travail sans contrat ou à contrat non écrit, le travail
saisonnier, le travail à temps partiel et l'intérim. Le moins
précaire mais instable est le travail à durée
déterminée. Ces deux formes de travail sont qualifiées de
travail
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Mémoire Khady FALL ~ ESEA ~ ATEGU ~ DESS
~2012
Emploi urbain . · insertion des jeunes à
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collectivités locales . · cas du programme pavage des rues et
places publiques de la ville de Dakar
atypique. Enfin, la forme stable du travail est le travail
à durée indéterminé car moins risqué et
garanti sur une longue période sauf situation exceptionnelle.
Sur la taille de notre échantillonnage, nous tenterons
de voir lequel de ses types de contrat dispose les jeunes. L'objectif est
d'analyser l'impact du programme sur la forme du contrat de travail et de
durabilité.
NB : dans le programme le type de
contrat est à durée déterminée aussi appeler dans
leur jargon un contrat de chantier. La durée du contrat dépend de
la durée du chantier pour lequel les jeunes sont engagés. Un
chantier peut se dérouler sur 3 à 4 mois tout dépend de la
surface de pose.
Ainsi, les résultats du tableau ci-dessus montrent que
tous les jeunes ont un contrat de travail à durée
déterminée autrement dit un contrat de chantier avec un
pourcentage de 100%. De fait, ces résultats montrent que le programme a
un impact positif sur l'insertion professionnelle des jeunes même si ce
dernier est pour une durée bien déterminé.
GRAPHIQUE N° 14: HORAIRE DE TRAVAIL
Source : Enquête, mémoire, Khady
FALL, ESEA 2012
Dans le programme pavage les horaires de travail sont
établis du lundi au samedi de 8h à 18h. Du lundi au vendredi de
8h à 18h et pour le samedi de 8h à 13h 30mn. Ainsi, au
Sénégal, l'horaire légal est de 40 heures par semaine.
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Mémoire Khady FALL ~ ESEA ~ ATEGU ~ DESS
~2012
Emploi urbain . · insertion des jeunes à
travers les programmes de développement urbain portes par les
collectivités locales . · cas du programme pavage des rues et
places publiques de la ville de Dakar
Aussi, l'existence d'horaires de travail excessivement
élevés peut-elle être synonyme de sous-emploi, lorsqu'une
telle charge de travail horaire résulte d'une productivité du
travail anormalement faible. Les résultats obtenus du tableau de
l'appréciation des horaires de travail, montre que 64% des
enquêtes sont « Satisfaits » des horaires, et 28% « peu
satisfaits ». Par ailleurs, 8% disent qu'ils n'ont « pas du tout
satisfait » des honoraires car ils disent avoir travaillé 06 jours
sur 07 et n'ont qu'un seul jour de repos (manque de vie de famille) ce qui
explique qu'ils réclament le respect des nombre d'heures de travailler
requis par la législation du travail.
GRAPHIQUE N° 15: APPRECIATION DES CONDITIONS DE
TRAVAIL
Source : Enquête, mémoire, Khady
FALL, ESEA 2012
Pour l'appréciation des conditions de travail selon les
jeunes, l'analyse du tableau montre que les conditions sont acceptables avec un
pourcentage de 44% contre 20% « Bonnes » contre 6% « Excellentes
» .Ces appréciations peuvent s'expliquer par le fait que les jeunes
disent avoir reçu une bonne formation et ont des salaires payables
mensuellement avec un net de soixante-seize mille francs (76 000
FCFA) mais aussi, ils disposent des bulletins de salaire qui peuvent
leur permettre d'avoir quelques avantages dans les secteurs de crédits
.Alors que 30% disent le contraire.
Selon eux les conditions de travail sont mauvais et ils
expliquent cela par le fait que quelque soit le niveau supérieur ou
inférieur d'instruction ou même sans niveau d'instruction le
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Mémoire Khady FALL ~ ESEA ~ ATEGU ~ DESS
~2012
Emploi urbain . · insertion des jeunes à
travers les programmes de développement urbain portes par les
collectivités locales . · cas du programme pavage des rues et
places publiques de la ville de Dakar
salaire est le même, ils perçoivent tous le
même montant. A cela s'ajoute, la lourdeur des taches qui est très
difficile et devrait même être fait par des machines ou à
défaut accorder des primes de risque aux travailleurs.
GRAPHIQUE N° 16: SATISFACTION DU TRAVAIL
Source : Enquête, mémoire, Khady
FALL, ESEA 2012
Suite à la question « Etes-vous satisfait du
travail »,80% des jeunes ont confirmé que le programme a
joué un rôle très important dans le cadre de la lutte
contre le chômage. Il a permis d'accroitre le revenu des jeunes
bénéficiaires. Cependant, 20% des jeunes disent « Non »
car ils déplorent les conditions de travail qui se caractérisent
par le manque de matériels de protection (masque, casque, chaussures de
sécurité...), la lourdeur du travail, manque de couverture
sanitaire, le non-respect des termes du contrat de travail et le retard des
salaires.
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