L'objectif Général du REVA est de créer
les conditions physiques et institutionnelles d'exercice d'activités de
productions agricoles (au sens large) rémunératrices, durables
qui garantissent le maintien de la ruralité et la fixation des
populations. Elle a pour mission de promouvoir sur l'ensemble du territoire
national des exploitations agricoles modernes intégrées,
compétitives, rentables, attractives et respectueuses de
l'environnement.
En plus de ces programmes et projets, l'Etat a
développé d'autres initiatives en cours de réalisation
pour promouvoir l'emploi. On peut citer, entre autres :
? les projets d'aménagement et de valorisation des
produits agricoles, d'exploitation des ressources minières et
d'artisanat ;
? la mise en Place d'un Observatoire National de l'Emploi et
des Qualifications Professionnelles ;
? le projet d'élaboration d'un Répertoire
Opérationnel des Emplois et Métiers.
Mais malgré toutes ces tentatives de réponses
mise en place, la question reste jusqu'ici sans impact visible. Cette limite
pourrait s'expliquer par :
? l'insuffisance de la coordination des différentes
interventions de l'Etat. La dispersion des actions et des ressources posent
avec acuité l'efficacité des programmes et projets tout en
entrainant une absence de leadership institutionnel des Départements en
charge des questions au sein de l'appareil gouvernemental ;
? les insuffisances de la politique de formation
professionnelle et technique et le faible niveau de qualification des
travailleurs. Cette situation impacte négativement sur
l'adéquation Formation/Emploi (les profils de sortie des Ecoles de
formation ne sont pas souvent adaptés aux besoins du marché du
travail) et sur la productivité du travail qui est une condition sine
qua non pour favoriser la croissance et développer les entreprises ;
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Mémoire Khady FALL ~ ESEA ~ ATEGU ~ DESS
~2012
Emploi urbain .
· insertion des jeunes à
travers les programmes de développement urbain portes par les
collectivités locales .
· cas du programme pavage des rues et
places publiques de la ville de Dakar
? les insuffisances du Système d'Information sur le
Marché du travail (SIMIT). Il s'agit de l'incapacité à
rendre compte des tendances et du dynamisme sur le marché de l'emploi et
de la formation professionnelle. Les instruments actuellement disponibles ne
permettent pas d'obtenir une bonne lecture des dynamiques réelles du
marché (faible visibilité du marché de l'emploi,
données disponibles souvent incomplètes et
désuètes). Cette situation s'explique en partie par l'existence
de plusieurs sources publiques, parapubliques et privées de statistiques
sur l'emploi, la formation et la sécurité sociale ;
? l'environnement des affaires fait face à
d'énormes difficultés relatives au recouvrement des
créances, la faiblesse consécutive à la baisse du pouvoir
d'achat, au cout élevé des impôts, à la concurrence
déloyale et à la fraude. Par ailleurs, le manque de
flexibilité à l'embauche constitue une entrave majeure pour le
développement des entreprises et la création d'emplois ;
? la faible expansion des PME/PMI. Les PME/PMI apparaissent,
aujourd'hui, comme des leviers importants de la croissance économique
nationale et constituent par conséquent un instrument essentiel de lutte
contre la précarité, le chômage et le sous-emploi. Elles
représentent à elles seules près de 90% des entreprises
sénégalaises et emploient 30% des ressources humaines. Cependant,
elles ne parviennent toujours pas à s'imposer et leur niveau
d'intégration au système commercial reste faible en raison de
leur manque de compétitivité ;
? l'expansion de l'économie informelle.
L'économie informelle crée certes beaucoup d'emplois (70% des
emplois au Sénégal) mais participe parallèlement à
déstructurer toute forme d'organisation du travail. Elle favorise la
précarité, l'absence de protection sociale et fait perdre
à l'Etat des ressources financières inestimables qui auraient pu
être utilisées pour promouvoir l'emploi formel, stable et
sécurisé tout en participant au développement des affaires
;
? une dynamique démographique générant,
une forte demande d'emploi, une croissance économique insuffisante aussi
bien en niveau qu'en structure, une faible adéquation entre la formation
et les besoins de l'économie, une absence de structuration du
marché de l'emploi, et une insuffisante prise en compte de la
problématique dans les stratégies et programmes de
développement, la déperdition ou l'échec scolaire et
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Emploi urbain .
· insertion des jeunes à
travers les programmes de développement urbain portes par les
collectivités locales .
· cas du programme pavage des rues et
places publiques de la ville de Dakar
universitaire, problématiques cruciales de la
réalité éducative, l'enjeu lié à la
stabilité de la société urbaine, la nature de la formation
professionnelle etc.
Par ailleurs, si toutes ses politiques initiées par
l'Etat n'ont pas parvenu à résoudre le problème de
l'emploi, force est de souligner l'importance d'impliquer tous les acteurs
locaux (ONG, sociétés civiles, partenaires techniques financiers,
partenaires sociaux, association etc.) pour prendre en charge cette dimension
particulière en leur donnant des missions locales spécifiques.
D'ailleurs nombre d'acteurs ont souhaité jouer un rôle actif en la
matière, en complément des actions menées par l'Etat et
ses structures. L'appui des collectivités locales devient à la
fois incontournable et complémentaire à celui de l'Etat, et devra
mettre en exergue cette dimension toute particulière qui est l'insertion
des jeunes
.
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travers les programmes de développement urbain portes par les
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