Université Sultan Moulay Slimane
Faculté
Polydisciplinaire Beni Mellal
Sciences
Economiques et de Gestion
m
Management des Entreprises
Agricoles
et Agroalimentaires
Etude technico-économique de
l'élevage laitier dans la région de
Meknès
Réalisé par:
BOUICHOU EL HOUSSAIN
Ingénieur
Zootechnicien
bouichouelhoussain@yahoo.fr
GSM 06 62 57 21 22
Année 2014
A TOUS CEUX QUI ME SONT CHERS
Je dédie ce modeste
travail
Remerciements
Je remercie tous ceux qui, d'une manière et autre, nous
on soutenue dans l'élaboration de ce travail.
Résumé
Le présent travail a été conduit sur
l'élevage laitier de la région de Meknès ,une recherche
bibliographique dans le but de collecter les informations traitant ce sujet, en
suite des enquêtes et une descente sur terrain en vue de renforcer la
capacité et la connaissance sur la conduite d'élevage et voir
avec nos propres yeux les réalités ,pour pouvoir ressortir des
résultats, et les recommandations nécessaires .Les
résultats obtenus ont montrés que seulement 2% de la SAU totale
de l'échantillon est consacrée à la production
fourragère notamment le maïs fourrager avec 64%. La race pure
représente 43% de l'ensemble du troupeau chez les éleveurs
enquêtés, le mode de la reproduction principale est
l'insémination artificielle avec 67%, la zone connu une faible
utilisation de la traite mécanique, celle-ci ne présente que 22%.
La classification ascendante hiérarchique a permis de distinguer 3
classes en fonction des variables de structure et du système
alimentaire: Classe 1 : Se caractérise par 56% des éleveurs
enquêtés, avec une moyenne de vaches laitières de 3
têtes par éleveurs, résultat de coût de revient d'un
litre de lait calculé est de 3,9dh/1. Le bénéfice
tiré dans cette classe est 10680/vache/an.
Classe 2 : se compose de 26% des éleveurs, avec un
effectif moyen de vache laitière de Il têtes / éleveur dont
90% sont de race pure, la production journalière moyenne par vache est
estimée à 19 litres, le résultat de coût de revient
d'un litre de lait calculé est de 3,65dh/1. Le bénéfice
tiré dans cette classe est 14134/vache/an.
Classe 3 : Le dernier groupe est représenté par 18%
des éleveurs enquêtés, avec un effectif moyen de vaches
laitières estimé à 50 vaches pour chacun Une moyenne de
production laitière de l'ordre de 23 litre/ vache par jour. La SAU
consacré au fourrage est 15 ha pour l'ensemble des éleveurs. Le
coût de revient d'un litre de lait calculé est 3,25dh/1. Le
bénéfice tiré dans cette classe est 14922/vache/an.
En résumé il ressort de cette enquête que
l'élevage laitier n'est pas rentable dans la zone à l'état
actuel il engendrer un bénéfice qui n'est pas important. Pour
améliorer les profits des productions laitières dans cette
région, la réduction des coûts est une option envisageable.
Cependant, les éleveurs sont déjà très au courant
de ces leviers d'amélioration qu'ils tentent d'utiliser un maximum
(aliment, fertilisants, frais de mécanisation). Le contrôle des
coûts est une condition indispensable pour rester compétitifs mais
non suffisante pour rester rentables.
Table des matières
|
Page
|
Introduction
générale.............................................................
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1
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CHAPITRE I : APERÇU SUR LA FILIERE LAITIERE
AU MAROC
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1.1 Organisation de la filière
lait...............................................................
|
3
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1.2 Production laitière au
Maroc...............................................................
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4
|
1.3 Evolution de la production laitière
usinée...............................................
|
5
|
1.4 Zones de
production........................................................................
|
5
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1.5 Cheptel bovin et son
évolution............................................................
|
6
|
1.6 Systèmes de
production....................................................................
|
7
|
1.8 Evolution de la consommation laitière
.................................................
|
8
|
1.9 Qualité Globale du lait
cru................................................................
|
9
|
1.10 Stratégie de développement de la
filière lait...........................................
|
11
|
CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE
|
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|
2.1 Découpage administratif et données
démographiques................................
|
14
|
2.2
Climat........................................................................................
|
14
|
2.3 Structure foncière et répartition de la
superficie......................................
|
14
|
2.4 Production animale
........................................................................
|
15
|
2.5 Production du
lait...........................................................................
|
15
|
2.6 Production de la viande
rouge............................................................
|
15
|
2.7 Objectif de
l'étude..........................................................................
|
15
|
2.8 Fiche
d'enquête ............................................................................
|
16
|
2.9 Calcul des revenus
.......................................................................
|
16
|
2.10. Outil
d'investigation.....................................................................
|
20
|
2.10.1
Questionnaire.............................................................................
|
20
|
2.10.2 Méthode
d'échantillonnage......................................................
......
|
21
|
2.10.3 Choix des éleveurs
.....................................................................
|
21
|
2.11 Les outils
d'analyse.......................................................................
|
22
|
Table des matières
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Page
|
CHAPITRE III : ANALYSE DESCRIPTIVE DES
ENQUÊTÉS
|
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1. Caractérisation Sociale des
exploitations................................................
|
24
|
2. Structure de
l'exploitation................................................................
|
25
|
2.1
Foncier.......................................................................................
|
25
|
2.2 Equipement et
infrastructure............................................................
|
26
|
2.3 Cultures
fourragères.......................................................................
|
26
|
2.4 Composition de
cheptel...................................................................
|
27
|
2.5 Structure du troupeau
bovin.............................................................
|
28
|
2.6 Origine et types de races
élevées.......................................................
|
30
|
3- Conduite technique de l'élevage bovin
laitier.......................................
|
30
|
3.1 Alimentation
...............................................................................
|
31
|
3.2 Calendrier alimentaire
....................................................................
|
31
|
3.3 Mode de
reproduction.....................................................................
|
32
|
3.4 Conduite
sanitaire.........................................................................
|
32
|
3.5 Commercialisation de la production
laitière...........................................
|
33
|
CHAPITRE IV : ANALYSE DE LA RENTABILITE
ECONOMIQUE...
|
36
|
I. Charges de la production
laitière.........................................................
|
36
|
1. Charges
variables...........................................................................
|
36
|
2. Charges fixes
...............................................................................
|
39
|
3. Charges totales
.............................................................................
|
41
|
II. Les produits de l'élevage
laitier...................................................... 1.Lait...............................................................................................
2.
Animaux.......................................................................................
3.
Fumier..........................................................................................
|
41
43
44
44
|
III. Revenu de l'élevage
laitier..............................................................
|
45
|
CONCLUSION GÉNÉRALE ET
RECOMMANDATIONS.......................
|
50
|
Liste des figures et tableaux
...............................................................
|
54
|
Annexe..........................................................................................
|
55
|
Liste des abréviations
ACP : Analyse en Composantes Principales
CMV : Complément Minérale et
Vitaminé
CTA : centre des travaux agricoles
CS : charges supplétives
CV : Coefficient de Variance
DPA : Direction Provinciale de
l'Agriculture
MADRPM : Ministère d'Agriculture et de
Développement Rural et de Pêche Maritime
MS : Matière Sèche
MSf/MS totale : c'est la matière
sèche du fourrage par rapport à la matière sèche
totale de la ration distribuée ;
MS ensilage/MS totale : la part de la
matière sèche ensilage mais par rapport à la
matière sèche totale de la ration ;
MScc/MSc totale : la portion de la
matière sèche d'aliment composé par rapport à la
matière sèche de concentré totale.
MV : Matière Verte
MN : Marge nette
PB : le produit brut
PBA : Produit brut de l'espèce
considéré
RA : Revenu agricole
SAU : Superficie Agricole Utile
SAUi : Superficie Agricole Utile
Irriguée
SFT : Surface Fourragère Totale
UFLc /UFLtotale : le rapport d'unité
fourragère laitière de concentré et celle d'unité
fourragère totale de la ration ;
SPA : Service de Production Agricole
Sup : Superficie
T.moy : Taille moyenne
UFL : Unité Fourragère Lait
UFLc : Unité Fourragère Lait
des Concentrés
UGB : Unité Gros Bétail
UGBb : Unité Gros Bétail
Bovin
UGBt : Unité Gros Bétail
Total
VL : Vache laitière
LISTE DES FIGURES
N° Figure
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l'évolution de la production laitière entre
1975 et 2009. (source : DFA, 2010).
Evolution de la production laitière totale et du lait
usiné (106 litres).Source : DS, 2011
l'évolution des effectifs de bovins au Maroc entre
1990 et 2009. (Source : MADRPM, 2011).
Le bilan fourrager lors de la campagne agricole 2008-2009
(Source : MADPRM, 2011).
Evolution de la consommation de lait (source : DFA,
2010)
Identification des exploitants enquêtés
Niveau d'instruction au niveau des exploitations
enquêtées
Répartition des superficies exploitées par
classe
Composition de la ration fourragère pratiquée
par les exploitations enquêtées.
la répartition des races sur l'ensemble des
exploitations
Composition génétique du troupeau bovin des
exploitations enquêtées
Les races élevées des exploitations
enquêtées par classe
Organisation de circuit du lait dans la région de
Meknès source l'enquête
Analyse de la structure des produits de l'élevage
classe 1.
Présentation graphique des charges variables
Répartition des charges de l'alimentaion dans les
classes étudiées
Présentation graphique des charges Fixes
Coût total par exploitation
Analyse de la structure des produits de l'élevage
classe 1
Analyse de la structure des produits de l'élevage
classe 2
Analyse de la structure des produits de l'élevage
classe 3
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37
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau
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Découpage administratif au niveau du cercle d'Ain
Taoujdat
Durée probable d'amortissement
Moyenne de production et nombres d'exploitations
enquêtées
Inventaire des équipements d'élevage des
exploitations enquêtées par classe
Effectif des animaux des exploitations enquêtées
par espèce
Effectif des bovins dans les exploitations
enquêtées
Calendrier fourrager pour la classe 1
Calendrier fourrager pour la classe 2
Calendrier fourrager pour la classe 3
Prix de vente et destination du lait selon les
classes
Caractéristiques des rations totales chez les
éleveurs enquêtés
Coûts variables moyens de la production
laitière
Charges Fixes moyens de la production
laitière
Produits d'atelier laitier par groupe d'éleveurs
Répartition du revenu de l'élevage laitier par
groupe
Coût de revient alimentaire de litre de lait par
groupe
Coût de revient de litre de lait par groupe
Production et coût de lait et indicateurs
économique
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45
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Introduction générale
Le secteur de l'élevage est l'un des principaux axes de
la politique agricole marocaine. Le secteur de l'élevage contribue pour
25 à 30% au PIBA. Il emploie 20 % de la population active dans le monde
rural et constitue une source de liquidité permanente facilement
mobilisable pour la plupart des agriculteurs. La valeur ajoutée des
productions animales est estimée à 10 milliards de DH par an,
soit 33% de la valeur ajoutée agricole (ADA, 2011).
Le secteur laitier génère un chiffre d'affaire
de 8 milliards de DH/an et participe à la formation de revenu de
près de 300000 producteurs permanents et 100000 producteurs saisonniers
assurant un revenu d'appoint stable. Il génère par ailleurs
461000 emplois permanents dont 13000 au niveau de l'industrie laitière
(environ 10% des entreprises agricoles). Le cheptel laitier est
constitué de 1,58 millions de vaches reproductrices et le nombre de
centres de collecte de lait dépasse un millier (DS, 2011). Le secteur
contribue également à l'approvisionnement de la population en
protéines alimentaires, et fournit environ
100g/j par habitant de produits laitiers (60% des
protéines d'origine animale), ce qui correspond à la
moitié des besoins nutritionnels (ADA, 2011).
Dans ce contexte, la production laitière fait l'objet
d'une intervention étatique massive visant l'extension de cette
activité et la mise à niveau des unités de production
existantes.
En effet, la production laitière nationale est
menacée par les conditions climatiques telles que la sécheresse
et les précipitations irrégulières notamment dans les
zones Bour dont le mode d'irrigation dépend principalement des pluies.
D'ailleurs, ces zones-là occupent une part de
90% de la SAU nationale (DFA, 2010) bien qu'elles ne sont pas
totalement exploitées à cause des contraintes liées
à l'investissement agricole.
La production laitière au niveau des exploitations
agricoles joue un rôle déterminant en ce qui concerne le
fonctionnement de la filière dans son ensemble. Par conséquent,
l'analyse économique de ces exploitations devient nécessaire pour
mieux apprécier la contribution de la production laitière aux
indicateurs de performance, notamment dans les régions relevant de
l'agriculture pluviale, comme c'est le cas de la zone d'action du DPA de
Meknès.
C'est dans ce cadre que s'inscrit notre projet de fin
d'étude, dont les objectifs spécifiques sont :
· La viabilité du secteur de l'élevage bovin
laitier dans les zones d'étude, vis-à-vis de la production
avantagée dans les zones irriguées.
· La rentabilité de l'élevage laitier (aussi
bien le lait que le gain de poids) tout en étudiant la marge
bénéficiaire en relation avec le taux de couverture des charges
variables.
· Qu'ils sont les obstacles qui freinent ou ralentissent les
progrès et les identifier pour qu'ils puissent être
éliminés par des mesures pragmatiques et des interventions
ciblées ?
Afin de répondre à ces interrogations, le
présent travail vise à présenter les indicateurs majeurs
caractérisant l'élevage laitier dans la zone d'étude,
ainsi de connaitre le bénéfice provenant de la production
laitière des éleveurs de la région.
Pour répondre aux objectifs du PFE, le présent
document est structuré en quatre chapitres.
CHAPITRE I. APERÇU SUR LA FILIERE LAITIERE AU MAROC
|
1.1 Organisation de la filière lait au Maroc
La filière laitière au Maroc comporte quatre
maillons distincts groupant divers opérateurs de l'amont à
l'aval.
· Les producteurs livrent le lait principalement aux
centres de collecte privés ou collectifs des coopératives de
collecte, voire directement aux industries lorsqu'il s'agit de grands
producteurs.
· Les organismes de collecte du lait qui assurent le lien
entre les exploitations agricoles et les industriels.
· Les unités de transformation du lait cru
(unités industrielles et coopératives) et,
· Les consommateurs approvisionnés par des
unités de distribution (épiceries, grandes surfaces,
supérettes...).
Une partie du lait transite par le secteur informel. Le lait
est collecté par des collecteurs ou colporteurs approvisionnant les
cafés, laiteries traditionnelles ou directement les consommateurs. Les
laiteries traditionnelles jouent un rôle sans doute important dans la
consommation en produits laitiers dans certains centres urbains proches de
zones de production en raison de la croissance de la restauration hors domicile
et du nombre de laiteries traditionnelles.
Les principales organisations professionnelles opérant
dans la filière lait sont comme suit :
ü En amont: Fédération nationale des
éleveurs producteurs laitiers (FENEPROL), groupant les producteurs
laitiers à l'échelle nationale.
ü En aval: Fédération nationale de l'industrie
laitière (FNIL), groupant les industriels laitiers privés et les
coopératives.
Ces deux fédérations sont organisés en
Interprofession dénommée Fédération
Interprofessionnelle Marocaine du lait (FIMALAIT). FIMALAIT a été
le 16 Avril 2008 en marge du salon international de l'agriculture de
Meknès (SIAM). Organiser et professionnaliser, est la mission que se
donne FIMALAIT afin de développer la filière lait et de tripler
la production nationale à l'horizon 2020.
1.2 Production laitière au Maroc
Durant les trois dernières décennies, la
filière lait a connu un développement tendanciellement positif,
avec un triplement de la production par rapport à 1975. Cette production
est passée de 450 Millions de litres en 1975 à 1.9 milliards en
2009 ; assurant 87% de la demande de consommation contre 40 % en 1975. (DFA,
2010).
Figure 1:l'évolution de la production
laitière entre 1975 et 2009. (Source : DFA, 2010).
La figure 1 montre l'évolution de la production
laitière totale de l'année 1984 avec 500 millions de litres de
lait à l'année 2009 avec 1,96 milliards litres de lait, soit un
accroissement annuel moyen de 6,1% (DS, 2011).
Dans ce contexte l'Etat a fourni des efforts substantiels
concédés pour l'importation des races améliorées,
la vulgarisation des techniques d'élevage, la vaccination, la lutte
contre les épizooties, et les programmes d'urgence
déployés en cas de sécheresse pour aboutir à la
forte progression que connaît actuellement le secteur laitier.
Pour améliorer ce secteur, en 2008, la filière
lait a fait l'objectif des études approfondies dans le cadre du «
Plan Maroc Vert » qui a été créé pour
dégager les potentialités, les atouts, les contraintes et les
acquis du secteur agricole. Ce plan ambitieux vise entre autres le
développement de la production laitière en termes de
quantité et qualité afin d'atteindre des standards internationaux
à travers l'augmentation des volumes produits en passant de 1,6
milliards en 2007 à 4,9 milliards de litres en 2020. Ce plan a choisi
l'agrégation comme mode privilégié pour la mise en oeuvre
de ses projets, renforcée par des mesures d'accompagnement à
savoir : la subvention à l'achat des génisses laitières
importées, l'actualisation des taux de subvention des bâtiments et
des matériels d'élevage (Benlekhal, 2010).
1.3 Evolution de la production laitière
usinée
La production du lait usiné a passée de 459
millions de litres en 1995 pour arriver à 1,56 milliards de litres en
2009 figure n°2. Cette part accroit d'environ 9,1% annuellement durant ces
dernières années. On voit bien que la structure des produits
transformés reste encore dominée par le poids du lait
pasteurisé, qui est une activité de faible valeur ajoutée.
En l'an 2009, il a représenté 38,46 % du volume du lait
usiné, contre 90 % en 1995. (DF, 2011)
Le reste est utilisé pour la production des
dérivés laitiers de courte et de longue durée de
conservation (yaourt, raibi, lben, fromage, poudre de lait, lait UHT,
beurre..). La production du beurre industriel est encore faible, et une grande
partie est importée alors que la production fromagère est
dominée par le fromage frais et le fromage à tartiner. La grande
partie du fromage affiné est importée.
Figure N°2 : Evolution de la production
laitière totale et du lait usiné (106
litres).Source : FIMALAIT, 2012
1.4 Zones de production
Les principales zones de production laitières sont
localisées dans les bassins côtiers et tout
Particulièrement au niveau des périmètres irrigués
et les zones pluviales favorables en raison de la possibilité de
l'extension des cultures fourragères pour l'alimentation du
bétail, à savoir
les périmètres des Doukkala, Gharb et Loukkos,
Haouz, Moulouya, les Oasis, Tadla et Souss Massa.
1.5 Cheptel bovin et son évolution
Les variations qu'a connues l'effectif bovin national pendant
les dernières décennies montrent que son évolution est
largement tributaire aux conditions climatiques.
Le cheptel bovin a subi une faible diminution entre 1990 et
1995 pour aboutir à 2,4 millions de têtes en 1995 suivi d'une
augmentation relativement importante entre les années 1996 et 2010 comme
le montre la figure ci-dessous :
Figure 3 : l'évolution des effectifs de
bovins au Maroc entre 1990 et 2009. (Source : MADRPM, 2011).
L'effectif national recensé selon l'enquête
élevage mars -avril 2012 s'élève à 3029,2
milliers d'animaux, comparé à celui de la campagne de
2009 qui était de 2861 milliers d'animaux. (MAPM, 2012).
Concernant le plan génétique, le cheptel
national a connu une distinction remarquable. Il est composé de 47 % des
races locales et 53 % des races dites améliorées (MADPRM,
2011).
Le cheptel laitier est subdivisé en trois principales
classes suivant le type génétique (DS,
2011) :
Les races locales :
caractérisées par une grande rusticité et une adaptation
aux conditions climatiques d'élevage du pays, mais à faible
productivité (500 litres de lait par lactation-110 Kg/carcasse) et
représentant 47 % de l'effectif total (DS, 2011).
Les races pures : principalement
laitières d'origine importée : Pie-noire (Frisonne, Holstein),
Pie-rouge (Fleckviek, Montbéliarde) ou Bouchères (Charolaise),
représentant environ 20 % de l'effectif total (DS, 2011).
Les types croisés : qui sont le
résultat du croisement entre les animaux de race locale et de race pure.
Ces animaux montrent une meilleure adaptation aux conditions climatiques du
pays que ceux des races pures et ont un niveau de productivité
supérieure à celui des races locales. Ces deux races se
rassemblent pour constituer une race dénommée
améliorée avec un effectif total de 1517,8 milliers de
têtes, soit environ 33% de l'effectif total (DS, 2011).
1.6 Systèmes de production
Les systèmes de production peuvent être
différenciés en fonction de trois paramètres :
Ø le calendrier alimentaire,
Ø le type génétique exploité,
Ø et les possibilités de commercialisation des
produits (lait, viande).
Selon le rapport national sur l'état des ressources
génétiques animales (CCN, 2005), les systèmes qui dominent
au Maroc sont les suivants :
Le système bovin laitier dit
intensif : Ce système concerne 30 % du
cheptel bovin national et il est rencontré surtout dans les zones
irriguées (71 % de ces exploitations). Les performances du cheptel sont
relativement satisfaisantes.
Le système bovin mixte
: Ce système est distingué par une diversification
des ressources alimentaires (parcours, jachère, paille et chaume,
sous-produits de l'agro-industrie) avec une faible contribution des fourrages
voire même non significative dans certains cas. Il concerne aussi 30 %
des effectifs et il est localisé notamment dans les zones agricoles
favorables (plus de 350 mm de précipitation).
Le système bovin
allaitant : Le calendrier alimentaire est
basé essentiellement sur l'exploitation des sous-produits de la
céréaliculture, de l'herbe de la jachère et du parcours.
En effet, le calendrier connaît trois périodes: les chaumes de
juin à octobre, la paille des céréales de septembre
à mars et les parcours de janvier à mai.
En raison de la faible superficie réservée aux
cultures fourragères, la contribution de celles-ci dans la couverture
des besoins des animaux reste très faible (8 à 24 %) (Mhamedi,
2012).
1.7. Système alimentaire de cheptel bovin
laitier
Les disponibilités alimentaires pour le cheptel
national sont essentiellement basées sur les apports des sous-produits
de cultures, des parcours naturels, des grains de céréales, des
cultures fourragères et des sous-produits de l'agro-industrie. En
année favorable, le disponible fourrager est en moyenne d'environ 14
milliards d'unités fourragères (UF ) alors qu'en année
défavorable, ce disponible en fourrages n'excède pas 10 milliards
d'UF (MADPRM, 2011).
La politique en matière d'alimentation vise la
résorption du déficit fourrager et l'amélioration des
conditions alimentaires du cheptel suite aux périodes successives de
sécheresse. Cette politique est basée essentiellement sur la
diversification des ressources alimentaires, telles que: Les fourrages, Les
céréales, Pulpe sèche de betterave, Tourteau de tournesol,
Son du blé.
Les caractéristiques climatiques et édaphiques
dont dispose le Maroc sont insuffisantes pour répondre aux exigences des
vaches laitières en termes de pâturage.
Figure 4: Le bilan fourrager lors de la campagne
agricole 2008-2009 (Source : MADPRM, 2011)
1.8 Evolution de la consommation laitière :
La filière fournit 100g/j et par habitant de produits
laitiers, connaissant une évolution progressive en passant de 35
litres/hab./an en 1975 à 61 litres/hab./an 2008(DFA, 2010). (Figure
5)
Figure 5: l'évolution de la consommation de
lait (source : DFA, 2010)
La politique agricole menée actuellement par
l'instauration du plan laitier 2000-2020, vise le développement de la
filière laitière de l'amont à l'aval, afin de drainer une
grande quantité de la production laitière vers les laiteries, et
par suite vers le consommateur urbain (El Ameli, 2007).
Cependant, malgré le développement important de
la production laitière et les performances réalisées en
matière de transformation du lait, le niveau de consommation de ce
produit et ses dérivés reste encore faible : 61
équivalents litres de lait/habitant/an en 2009 (contre 90
équivalents litres de lait/habitant/an comme norme nutritionnelle
recommandée par les organisations internationales (OMS et FAO) (DFA,
2010).
Ce chiffre s'explique par la faiblesse de la demande solvable,
elle-même est le résultat d'un pouvoir d'achat insuffisant de la
grande partie de la population, mais également par les
difficultés de conservation puisque le respect de la chaîne du
froid est aléatoire et le taux d'équipement en
réfrigérateurs est relativement faible.
1.9 Qualité Globale du lait cru
Une étude à été
réalisée sur la qualité globale du lait cru ,région
de Gharb montre que La Comparaison des laits des exploitations, des centres de
collectes privés et coopératives, montre que ; les
coopératives présentent une mauvaise qualité
physico-chimique du lait, et un cas très grave pour le centre de
collecte privé, ceci peut être expliqué par le
mélange, dans les bacs des centres, de lait de qualité
dégradée (lait mouillés, lait partiellement
écrémés ou les deux pratiques à la fois (EL.
BOUICHOU 2009).le mélange de laits contaminés et de laits sains
au moment de la réception constitue également un danger. Les
éleveurs ou les collecteurs transportent le lait par petites
quantités, dans des bidons à lait. Les laits sont ensuite
mélangés pour être collectés dans des bacs de
plusieurs dizaines de litres. Un bidon de lait contaminé contamine
à son tour l'ensemble d'un lot.
De ce fait pour améliorer la qualité du lait cru
l'éleveur doit surveiller l'état des santé des animaux, se
renseigner auprès des autorités compétentes sur les
recommandations en matière de zoonoses et être informé des
risques de consommation des produits. Il doit solliciter les conseils des
projets, des autorités et des vétérinaires pour le suivi
sanitaire et pour tout traitement.
Afin d'améliorer les conditions de viabilité des
centres de collectes, il serait utile de:
? Contribuer à l'augmentation de la production par un
encadrement plus rapprochée des producteurs laitiers permettant
l'amélioration du potentiel génétique et des conditions
d'élevage;
? Contribuer à l'amélioration de la
qualité du lait collecté, grâce à une formation des
éleveurs en matière d'hygiène du lait et grâce
à un raccourcissement de l'intervalle de temps entre la traite au niveau
du producteur et le refroidissement du lait au centre de collecte
? Mettre en place un système de contrôle
(détection des fraudes, mesure de la quantité produite, dosage de
la matière grasse et Brix, etc.) par livreur permettant d'identifier les
sources de contamination dans le but de les corriger;
? Mieux équiper le laboratoire des coopératives,
ou à défaut équiper un laboratoire central
indépendant, afin de mieux contrôler la qualité des laits
ramassé.
? Limiter le nombre des CCP, par la création des
coopératives laitières avec un règlement intérieur,
qui pourrait jouer en faveur de la qualité.
1.10 Stratégie de développement de la
filière lait
La finalité de la stratégie de
développement est de donner une nouvelle impulsion à la
filière lait à travers un développement durable lui
permettant de faire face à la grande fluctuation des prix sur le
marché international, et ce en renforçant les systèmes de
production locaux et leur compétitivité pour satisfaire la
demande nationale, contribuer à la croissance économique en
particulier en milieu rural et faire face à la concurrence
internationale. (DFA, 2010).
L'objectif retenu est le développement agressif de la
filière lait pour atteindre des standards internationaux à
travers l'augmentation massive des volumes produits à des coûts
compétitifs pour atteindre 4 à 5 milliards de litres soit 140
litres/an/habitant à l'horizon 2020 et l'amélioration des
conditions d'accès aux consommateurs à travers la baisse des prix
de l'ordre de 25à 30%.
Selon la stratégie de développement de la
filière Animale, le programme de mise à niveau de la
filière retenu dans le cadre du Plan Maroc Vert s'articule autour des
axes suivants :
Axe 1 : La refonte productiviste de l'amont de la
filière lait autour de l'agrégation
Une nouvelle relance sera impulsée par une croissance
compétitive de l'amont laitier à travers :
Ø Une augmentation massive des volumes produits au
niveau du modèle de production des petites et moyennes fermes
agrégées (PMF), avec un objectif de doublement à 2,5-3 Mds
de litres à l'horizon 2020 par l'amélioration de la structure
génétique du cheptel laitier et le renforcement de l'encadrement
(conduite alimentaire, conduite technique, efficacité logistique) et ;
Ø La spécialisation, la concentration graduelle
et l'augmentation de la taille des exploitations à travers un
système de financement adapté.
Ø l'incitation à la création à
l'échelon national de fermes productivistes modernes pour la production
de 1,5 à 2 Mds litres/an et ; la mise en place d'une stratégie
d'émergence volontariste autour d'appels d'offres organisés par
l'Etat fixant notamment le nombre d'unités de production.
Axe 2 : Le développement de l'aval de la
filière lait
· l'approfondissement de l'intégration verticale
vers l'amont, des agrégateurs actuels avec une plus
grande implication des opérateurs de la transformation laitière
dans l'amont, principalement par la prise en charge de l'encadrement, pour
atteindre le double des volumes produits au niveau des périmètres
agrégés et un meilleur transfert social engendrant une
augmentation des revenus des éleveurs.
· Le développement de nouveaux projets aval
(Investissements Directs Etrangers IDE).
Axe 3 : l'amélioration des conditions cadre de la
filière.
Les conditions cadre seront mises en place pour permettre le
développement de la filière lait et atteindre les objectifs
fixés, elles porteront sur :
* La modernisation du circuit de distribution
traditionnelle par la mise à niveau du système
traditionnel de distribution de lait (mahlabas) principalement en appliquant
les normes de qualité et d'hygiène ;
* L'adoption d'un programme d'accès social aux
consommateurs les plus fragiles pour améliorer la consommation
de produits laitiers ;
* La responsabilisation de
l'interprofession
La responsabilisation de l'interprofession pour une meilleure
efficience du secteur (contribution aux programmes de contrôle sanitaire
des maladies, recherche et développement, développement des
ressources humaines et accompagnement technique des éleveurs...).
Conclusion
La filière laitière est une des principales
composantes du système agroalimentaire au Maroc. En plus de son
importance socio-économique, elle revêt un intérêt
particulier sur le plan nutritionnel à travers la gamme de produits
d'origine laitière destinés à l'alimentation humaine.
Les politiques mises en place depuis le plan laitier 1975
visent essentiellement l'augmentation de la productivité nationale et
l'amélioration des conditions d'accès aux consommateurs.
En tenant compte de l'ouverture de l'économie
marocaine, et avec les nouvelles règles du commerce international, la
filière laitière doit s'adapter à s'intégrer
à ce nouveau contexte marqué par une libéralisation accrue
des échanges et un mouvement d'innovation continu.
Or, la filière laitière est confrontée
à un certain nombre de contraintes dont souffrent la plupart des
opérateurs tout au long de la filière à savoir la mauvaise
qualité tout
au long de la filière, l'absence d'une organisation
interprofessionnelle efficace ,le développement continu du circuit de
colportage, la faible part de la valeur retirée par l'éleveur
dans le prix final du lait chez le consommateur au profit de la marge des
transformateurs du lait et une consommation en produits laitiers globalement en
dessous des normes nutritionnelles recommandées par les organisations
internationales telles que la FAO.
Définir quel est le comportement économique du
producteur est très utile afin de pouvoir répondre à ses
attentes face aux changements actuels et connaitre la part du profit
dégagé chez cet acteur qui joue un rôle clé pour la
filière laitière.
Chapitre ii : Approche méthodologique
|
Ce chapitre présente la méthode d'approche
adoptée dans le cadre de la présente étude. Il commence
par un aperçu sur la monographie de la zone d'étude avant de
rappeler les objectifs poursuivis par les investigations menées à
ce sujet. Ensuite nous rapportons l'approche appliquée dans le calcul
des revenus des exploitations agricoles laitières et les marges
utilisées pour la collecte des données.
Monographie de la zone d'étude
La zone d'action du C.T de Ain Taoujdate est située
à mi-chemin entre la Wilaya de Meknès et celle de Fès.
Elle est limitée par :
? Nord : Wilaya de Meknès
? Sud : Province d'Ifrane
? Ouest : Province d'El Hajeb
? Est : Province de Zwagha-Moulay Yaâcoub et Sefrou
2.1 Découpage administratif et données
démographiques
Le Cercle d'Ain Taoujdate est composé de 2
Caïdats, 4 communes rurales et 2 communes urbaines réparties selon
le découpage administratif rapporté au tableau 1 :
Tableau N° 1 : Découpage
administratif au niveau du cercle d'Ain Taoujdat
Cercle
|
Caidat
|
C.R
|
Municipalité
|
AinTaoujdate
|
Sebaa-Ayoune
|
Ait Boubidmane
|
Sebaâ-Ayoune
|
|
Ain Taoujdate
|
Ait Hazellah- Laqsir- Bittit
|
Ain Taoujdate
|
2.2. Climat
Le climat de la zone d'action Ain Taoujdate est continental
chaud en été et froid en hiver, la pluviométrie moyenne
varie entre 412mm et 560mm et la température moyenne oscille entre
20°C et 25°C.
2.3. Structure foncière et répartition
de la superficie
Selon les données collectées au niveau du CT
d'Ain Taoujdate (2011), le cercle d'Ain
Taojudate s'étend sur une superficie de 63237 Ha dont
la SAU occupe 88%, soit 56080 Ha.
La superficie irriguée s'étend sur 14590 Ha (27%
de la SAU) contre 41490 Ha pour la superficie en Bour (73% de la SAU). Le reste
concerne les parcours et les terres incultes
(6305 Ha) ainsi que les forêts (980 Ha) source centre
des travaux agricole AinTaoujdate 2011.
2.4. Production animale
La zone d'Ain Taoujdate présente un potentiel bovin
laitier très important, avec un effectif en bovin allant jusqu'à
13066 vaches. Ce tableau ci-dessous présente l'effectif en cheptel pour
les principales communes rurales du cercle d'Ain Taoujdate.
2.5. Production du lait
La production laitière chez la commune d'Ain Taoujdate
est également d'un potentiel important ; elle est de l'ordre de 648.000
litres du lait, dont la totalité du lait produite est usinée
(Source : CT Ain Taoujdate ,2013).
2.6 Production de la viande rouge
La production en viande bovine dans la commune d'Ain Taoujdate
est de l'ordre de 1259,7 tonnes alors que celle de la viande ovine atteint
175,12 tonnes.
La production animale souffre encore de certaines contraintes
notamment au niveau de l'exploitation irrationnelle des terrains de parcours
collectifs et domaniaux ; ce qui risque d'augmenter l'érosion des
exploitations agricoles, le mauvais rationnement alimentaire, la faible
amélioration génétique du cheptel et l'insuffisance de
l'infrastructure d'hébergement et d'hygiène sont aussi des
problèmes qui conduisent à une mauvaise optimisation du potentiel
productif animale etc.
2.7. Objectif de l'étude
L'objectif principal de la présente étude vise
l'analyse de l'économie laitière au niveau des exploitations
agricoles de la zone d'action du CT d'Ain Taoujdate. Les objectifs
spécifiques s'agencent autour de :
Ø La caractérisation des exploitations agricoles
à variante laitière dans la zone de l'étude ;
Ø L'estimation du revenu dégagé par
l'activité laitière au sein des exploitations agricoles ;
Ø L'appréciation de la contribution du revenu de
l'élevage laitier dans le revenu agricole des exploitations
enquêtées ;
Ø Estimer le coût du revient dégagé
de l'élevage laitière auprès des éleveurs
enquêtés ;
Afin de répondre à ces objectifs,
différentes approches ont été mobilisées en se
basant sur des concepts théoriques utilisés pour l'estimation
des revenus et également à la collecte des données
auprès d'un échantillon d'exploitations dans la zone
d'étude dans l'objectifs de formuler, les recommandations susceptibles
d'améliorer les performances de l'activité laitière dans
la zone d'étude.
2.8. Fiche
d'enquête
Pour atteindre les objectifs déjà
mentionnés, on doit avoir des donnés bien définies et pour
se faire on a besoin d'une enquête exploitation (voir annexe).
Cette dernière porte sur :
§ Des informations d'ordre général sur
l'exploitation ainsi que l'exploitant (localisation, infrastructure, niveau
d'instruction de l'exploitant, âge, formation, encadrement...)
§ Des informations sur le système de production
des cultures fourragères, source en eaux, coût de production
fourragère.
§ Des informations sur l'occupation des sols, SAU,
SUF ;
§ Des informations concernant la Structure et composition
de cheptel, La main d'oeuvre de l'élevage laitier.
§ Des informations concernant la conduite
d'élevage (alimentation, suivi sanitaire, hygiène la
traite...)
§ Des informations concernant la conduit alimentaire
(aliment grossier, concentré, CMV...), Utilisation des aliments
concentrés composés.
§ Des informations concernant Infrastructure et
équipement de l'élevage et Description de bâtiment.
§ Des informations concernant la conduite de la
reproduction.
§ Des informations concernant les coûts
d'approvisionnement, et les prix de vente des produits, ainsi le circuit de
distribution.
2.9. Calcul des revenus
Dans cette partie on s'intéresse à calculer le
revenu de l'élevage laitier, et le coût du revient d'un litre de
lait pour les trois groupes retenus.
a) Définition du revenu et des marges
En agriculture, le revenu des exploitations agricoles
correspond à la somme du revenu agricole et des revenus annexes. Il est
doublement affecté par le maintien des prix et des quantités des
produits obtenus sur l'exploitation. En termes économiques, le revenu
agricole correspond à la différence entre le produit brut et les
charges réelles.(Cours de l'économie rural LPMEEA 2013).
Revenu agricole (RA) = Produit brut - Charges
réelles
|
Le produit brut est égal à la valeur des
productions vendues ou autoconsommées par la famille. Les charges
réelles correspondent à la somme des charges de structure et des
charges opérationnelles.
Ensuite, on définit la marge brute et la marge nette
comme suit :
La différence entre le produit brut (PB) d'une
production et les charges opérationnelles (CV) engagées pour
obtenir ce produit. Cette marge révèle comment chaque production
participe à la couverture de toutes les charges fixes de
l'exploitation.
La marge brute de la production animale issue de
l'activité d'élevage bovin laitier est la différence entre
les produits de l'activité (ventes d'animaux, du lait, du fumier...) et
les charges opérationnelles qui lui sont attribuées. En
général, elle permet de mesurer le degré de couverture des
charges totales par la seule vente du lait.
Avec :
PB : le produit brut
CV : charges variables
La marge nette (MN) précise plutôt la
rémunération des producteurs pour chaque spéculation.
Elle correspond au revenu agricole de la spéculation
considérée, ce qui permet d'écrire :
Dans le cas des productions animales, l'évaluation de
la rentabilité de l'élevage bovin laitier est d'une grande
utilité pour l'éleveur. Ainsi c'est en comparant la
rentabilité relative au produit de l'exploitation que l'éleveur
décide des actions à entreprendre telles que
l'amélioration à apporter sur les produits peu rentables, ou
encore la promotion des produits considérés comme rentables.
b) Revenu des productions animales
Le calcul du revenu des productions animales tient compte de
la diversité des produits à savoir : la vente du lait, la vente
des animaux, la valeur du fumier et l'autoconsommation.
Pour chaque type de production animale, le produit brut global
se calcule de la manière suivante :
PBA= SF - SI + Vente - Achats +
Autoconsommation
|
Avec :
PBA : Produit brut de l'espèce
considéré ;
SF : Stock final évalué au prix
du marché de l'époque (fin de la campagne) ;
SI : Stock initial évalué au
prix du marché de l'époque (débit de campagne).
Dans cette équation, il faut tenir en compte des
sous-produits à savoir le lait et le fumier comme c'est le cas de
l'élevage bovin.
c) Définition et calcul des charges
L'approche « coût du revient » consiste
à mettre en regard toutes les charges et tous les produits liés
à la production laitières, et seulement celle et ceux qui s'y
rapportent.
A- Les charges variables : ce sont les
dépenses qui ont donné lieu à des flux monétaires
au cours de l'exercice comptable.
Frais alimentaire :
Elle dépend des quantités d'aliments
consommés et les prix attribués à chaque type d'aliment.
On peut classer deux types d'aliments : les aliments achetés et aliments
produits sur l'exploitation. Pour le calcul des charges d'alimentation, les
aliments achetés sont comptabilisés au prix du marché,
alors que les produits provenant de l'exploitation sont évalués
à leurs coûts de production.
Les frais des soins vétérinaires et
de reproduction :
Elle correspond aux frais d'élevage : Ce sont les frais
engagés pour le traitement contre les maladies affectant les vaches en
élevage, ainsi que les frais de reproduction.
Bâtiment (hors amortissement)
:
Elle englobe les frais d'entretien du bâtiment,
électricité, gaz, eau ;
B- Les charges fixes ou charges de structures :
Correspondent aux :
· Frais salariales :
correspondent aux salaires des ouvriers permanents de l'élevage laitier.
Cette charge est liée aux frais de la main d'oeuvre par vache
laitière. Ses principales activités sont : la traite, les soins,
le gardiennage, la fauche des fourrages, la distribution des aliments et le
nettoyage des étables.
· Les amortissements :
correspondent à l'usure et l'obsolescence du matériel, des
équipements et des bâtiments utilisés pour la production
laitière, ainsi que la durée d'exploitation des vaches
laitières.
· L'amortissement de matériel, bâtiment et
vache reproductrice :
Le montant de l'amortissement annuel a été
calculé selon une méthode linéaire, où le montant
annuel d'un bien à amortir (prix d'achat ou de construction d'un
équipement) est déduit du prix total divisé par la
durée de vie de l'active.
Am = (Valeur d'acquisition (ou valeur de construction) /
Durée de vie active
|
Le matériel amorti est spécifique à la
production laitière et les charges d'amortissement des bâtiments
d'élevage en tenant compte de la durée de vie rapportée au
tableau N°2 :
Tableau N° 2. Durée probable
d'amortissement.
Désignation Durée de vie
probable
|
Durée de vie probable
|
Broyeur d'aliments
|
5 ans
|
Pots trayeurs
|
5 ans
|
Bâtiments de l'élevage
|
30 ans
|
Concernant l'amortissement des vaches reproductrices on
suppose qu'elles sont mises à la réforme à l'âge de
7ans avec un nombre de lactation de 5 ans.
C- Les charges supplétives
Sont le fruit d'un calcul visant à
rémunérer les facteurs de production que l'exploitant met
à la disposition de son entreprise. Le cas des ouvriers familiaux et
rémunérations des terres en propriété
destinées aux cultures fourragères.
a) Définition et calcul des produits
Les produits de l'élevage de lait sont :
· Le lait vendu : correspond au prix
moyen du lait vendu.
· Produit viande : intègre la
vente des veaux au sevrage et la vente ou l'autoconsommation de vaches ou
génisses laitières.
· Vente de fumier ;
d) définition et calcul de coût de revient
lait
Il y a certainement une confusion entre le coût
de production et le coût de revient, selon
l'association de formation collective à la gestion (AFOCG 2009 ) on
trouve que : Le coût de production étant défini comme
l'ensemble des charges opérationnelles (fourrages, concentrés,
frais vétérinaires, etc.) et de structure (matériel,
bâtiments, frais financiers, cotisations sociales) nécessaires
à la production d'un bien ou d'un service sans inclure les charges
«supplétives» (rémunération du travail non
salarié, du capital et des terres en propriété). Alors que
le coût de revient ou prix de revient se définit comme le
coût de production auquel on intègre les charges
supplétives.
Cette connaissance est indispensable d'une part, pour
appliquer des coefficients de répartition des charges et des produits
adéquats, et d'autre part pour pouvoir identifier les facteurs
explicatifs et identifier les leviers disponibles dans les élevages.
(Reuillon et al, 2012).
Les coûts de production laitière au Maroc sont
les plus élevés au niveau africain, (Ndambi et
Hemme, 2009), ce résultat est dû au coût
élevé des intrants, mais ceci est compenser par le revenu
croissant de la production laitière. Cette hausse des coûts peut
être attribué à la cherté des terres surtout si
elles sont irriguées, et aussi à l'alimentation animale qui
repose plus sur les concentrés coûteux. Dans certaines zones, en
raison de pénurie des terres et/ou de l'eau les concentrés sont
utilisés pour couvrir les besoins d'entretien de la vache
laitière puis la production laitière.
La notion de calcul de coût de revient de litre de lait
est donc calculer comme suit :
Le coût de revient est le total des coûts pour
l'atelier laitier et la vente du produit
Donc, pour connaître le coût de revient de produit
lait, il suffit de prendre l'ensemble des coûts (CT) variables et fixes
et de diviser par la quantité de produit de lait (PL).
· Le coût de revient d'un litre de lait :
Coût de revient d'un litre de lait= CT/
PL
|
2.10. Outil d'investigation
2.10.1 Questionnaire
En vue de répondre à l'objectif principal de
l'étude, à savoir l'estimation du revenu des exploitations
agricoles à vocation laitière au niveau de la zone d'action du
centre d'Ain Taoujdate, un questionnaire a été
élaboré pour la collecte des données. Ce questionnaire
permet d'évaluer les quantités, les prix et les charges
liés à la production laitière sur la base des
déclarations des producteurs laitiers.
Les principales composantes de ce questionnaire sont:
· Caractérisation de
l'exploitation: surface agricole utile, âge producteur, niveau
d'éducation, cheptel de production, capital foncier, équipements,
système de production végétal, système
d'élevage,...
· Estimation des charges de la production
laitière:
* Evaluation des charges liées à l'alimentation du
cheptel ;
* Appréciation des charges liées à l'emploi
de la main d'oeuvre utilisée dans l'activité laitière
(occasionnelle et permanente) ;
* Evaluation des charges liées à la structure
génétique du cheptel matérialisé par l'achat des
animaux (vaches reproductrices, génisses) et la pratique de
l'insémination artificielle;
* Evaluation des frais d'entretien et des soins apportés
au cheptel au terme d'achat de médicaments et des services
accordés par le vétérinaire ;
* Evaluation des charges liées à la conduite des
cultures fourragères ;
* Amortissement des bâtiments d'élevage et des
animaux.
* Fais financiers liés aux crédits
destinés à l'activité laitière.
· Volume et prix des ventes du lait
2.10.2. Méthode d'échantillonnage
Il s'agit d'identifier les acteurs qui seront
enquêtés et qui sont les plus représentatifs de la
typologie des exploitations laitières dans la zone d'étude.
L'échantillonnage se construit à partir d'une bonne connaissance
du milieu et doit être l'aboutissement du travail préliminaire
d'investigation. Le nombre d'enquête est variable et dépend du
champ d'étude, du temps et des moyens disponibles.
Nous avons estimé que les critères de
classification les plus pertinents des éleveurs laitiers sont la
superficie de l'exploitation, la production laitière et l'effectif du
cheptel bovin. La taille de l'exploitation n'est pas toujours une variable
pertinente dans la mesure où on peut trouver un éleveur ayant 1
Ha possédant 20 têtes de bovin alors qu'un autre peut avoir par
exemple 10 Ha et posséder seulement 5 Têtes de bovin. Ceci
justifie notre choix de l'effectif des bovins comme facteur
déterminant.
2.10.3. Choix des éleveurs
L'échantillon adopté dans cette étude a
concerné 35 exploitations de différentes tailles. La collecte des
informations sur terrain a duré 20 jours (février 2014), et
considère les résultats de la campagne 2012-2013.
Le choix des éleveurs a été fait en
coordination avec les professionnelles dans la région
De Meknès. Ce choix est basé essentiellement sur
des sites qui touchent un large spectre de la zone étudiée.
Concernant le nombre d'enquête, on a opté pour un
échantillon aléatoire stratifié selon un taux de sondage
de 10% par rapport à la totalité de la population
étudiée, le résultat est résumé dans le
tableau 3 :
Tableau N° 3. Moyenne de production et
nombres d'exploitations enquêtées
Caractéristiques
|
Production laitière moyenne /
jour
|
Nombre d'exploitations enquêtées
|
Classe 1. < 5
|
13
|
16
|
Classe 2. 5-20
|
19
|
9
|
Classe 3. >20
|
24
|
5
|
TOTAL
|
|
30
|
La classe 1 correspond aux exploitations ayant un nombre de
cheptel inférieur à 5 vaches reproductrices. Il est
différencié entre celles qui livrent leurs productions aux
colporteurs, mahlabats, et les cafés (secteur informel) et les autres
exploitations qui livrent leurs productions aux coopératives
laitières (secteur formel).
La deuxième classe contient 9 exploitations agricoles
ayant de 5 à 20 vaches reproductrices.
La classe 3 correspond aux cinq étables
pépiniéristes, ce sont les étables d'un effectif
supérieur à
20 vaches reproductrices.
2.11. Les outils d'analyse :
Afin de caractériser la technique de l'élevage
laitier dans la région MEKNES, on a opté à réaliser
deux types d'analyse des données collectées :
Ø Logiciel Excel pour le traitement de la base de
données et le calcul de participiales composantes du revenu de
l'élevage laitier (, marge brut animale marge nette animale).
Ø Une analyse statistique descriptive : Un calcul de la
moyenne, l'écart-type et le coefficient de variation ce qui permet de
décrire les élevages étudiés par la suite ;
Ø Une analyse statistique multi-variée : une
classification hiérarchique ascendante, en utilisant le logiciel SPSS
dans le but de dégager des classes homogènes.
Les variables gardées pour l'analyse
multidimensionnelle sont :
SAUT : superficie agricole utile totale ;
Ø SAU : Superficie Agricole Utile ;
Ø SAUi : Superficie irriguée ;
Ø SFT : superficie fourragère totale ;
Ø VL : nombre de vache laitière ;
Ø EVL vache/total : rapport EVL vache laitière sur
EVL total : permet de mettre en évidence la diversification au sein de
l'exploitation ;
Ø UFLc/UFLt : taux d'inclusion des concentrés dans
la ration totale exprimée en terme d'UFL ;
Ø UFLc/kg lait : Unité Fourragère Lait
apporté par kg de lait ;
Ø MOY_ECO : moyen économique par élevage
exprimé en l/vache/an
Chapitre III : Analyse Descriptive des Enquêtés
|
Introduction
Avant de présenter l'analyse de la production et du
coût ainsi que l'interprétation des résultats relatifs
à la conduite techniques et économiques des exploitations de
l'échantillon enquêtés, il s'avère nécessaire
dans un premier temps, de procéder à la caractérisation de
ces exploitations et d'évaluer leurs pratiques d'élevage. En
effet, cette étape préliminaire est effectuée dans une
optique de donner une idée sur certaines variables techniques et
économiques pouvant avoir un impact sur l'analyse des résultats.
C'est dans ce contexte que la caractérisation des exploitations
enquêtées à été menée en prenant en
considération leurs principales composantes à savoir : le groupe
familial, le capital foncier, l'équipement agricole, et le
système de production animale (SPA).
1. Caractérisation Sociale des exploitations
La majorité des éleveurs adhérents aux
coopératives enquêtées (70 %) résident au niveau de
leurs exploitations. Ce qui signifie l'intérêt suscité par
ces éleveurs à leurs unités de production.
En ce qui concerne leur identification, 65% des gérants
sont des propriétaires de leurs exploitations agricoles et 15% des
gérants sont des fils de propriétaires. Cela montre que 80% des
producteurs s'impliquent directement dans la gestion technique et
financière de leur patrimoine. 20% des unités de production
restantes sont confiées à des gérants salariés
figure 6
Source enquite 2014.
Figure N° 6: Identification des exploitants
enquêtés
Quant au niveau d'instruction, 13% des agriculteurs
enquêtés sont des analphabètes, et ceux qui ont suivi une
éducation universitaire constituent 23% de notre échantillon et
cela a un effet positif sur la qualité de données
enquêtées. Il aura aussi des effets positifs sur la gestion de
l'unité de production et l'accès à certaines techniques
d'amélioration du niveau d'activité figure 7.
Source : Enquêtes 2014
Figure .7 : Niveau d'instruction au niveau des
exploitations enquêtées.
2. Structure de l'exploitation
Les exploitations enquêtées ont une superficie
totale de 692,8 Ha avec une moyenne de
23,1 Ha. La figure 8 montre que 74% de la SAU est
détenue par la classe des exploitations ayant un effectif en cheptel
supérieur à 20 têtes, contre une part de 6% seulement
détenue par les petites exploitations possédant un cheptel en
vache laitières inférieur à 5 têtes.
Source enquête 2014
Figure 8: Répartition des superficies
exploitées par classe
Le statut juridique Melk concerne 100% de la SAU totale.
3. Résultat de L'ACP
Le choix des variables s'est opéré sur un nombre
réduit d'indicateurs discriminants des principaux types de
fonctionnement. Ainsi, 8 variables quantitatives dont les coefficients de
variation dépassent les 20% (tableau 3*) ont été retenues
pour caractériser au mieux les élevages étudiés
:
Tableau 3*. Moyenne et coefficient de variation des variables
utilisées dans l'ACP
Variables
|
Moyenne
|
Coefficient de Variation (%)
|
SAU
|
17.8
|
128
|
SAUi
|
4.8
|
130
|
SFT
|
1.8
|
109
|
VL
|
3.9
|
84
|
EVL vache/total
|
54.4
|
68
|
MOY_ECO
|
5541
|
26
|
UFLc/UFLt
|
59
|
20
|
UFLc/kg lait
|
0.61
|
30
|
L'analyse en composantes principales, réalisée
sur l'ensemble des 35 exploitations enquêtées, montre que les 2
premiers axes expliquent plus de 74% de la variabilité totale (annexe
I). L'étude des résultats issus de l'ACP (annexe II et III)
révèle que :
La Composante 1 explique 48% de la variation
totale. Elle oppose les exploitations de grandes dimensions (en terme de SAU,
SAUi et taille du troupeau), orientées aussi bien vers la production de
lait que de viande, cultivant de grandes superficies de cultures
fourragère, à des exploitations de petites dimensions et de
petits troupeaux, qui cultivent des faibles superficies fourragères et
orientées exclusivement vers la production laitière.
Cette composante renvoie donc aux notions de dimensions de
l'appareil de production (troupeau, SFT, SAU et SAUi) et au degré de
spécialisation des étables laitières (proportion des
vaches dans le troupeau bovin).
La composante 2 explique 26% de la variance
totale. Elle oppose les exploitations réalisant de faibles performances
laitières et distribuant des quantités très importantes de
concentrés (pour satisfaire les besoins d'entretien du troupeau non
comblés par la ration de base) à des exploitations
réalisant de bonnes performances laitières et distribuant de
faibles quantités de concentrés (UFLc/UFL total faible :
contribution importante des fourrages dans la ration totale).
Cette composante renvoie donc à la notion du
système d'alimentation (UFLc/UFLtotal ; UFLc/kg de lait) et à la
performance laitière (moyen économique).
4. Résultat de la classification
hiérarchique
Le résultat de la classification hiérarchique
(annexe IV) a permis de différencier 3 classes homogènes
d'éleveurs classe 1 (Petites exploitations ayons moins de 5 ha), classe
2 (moyennes exploitations ayons entre de 5 et 20 ha), classe 3 (grandes
exploitations ayons plus de 20 ha).
5. Equipement et infrastructure
L'ensemble des exploitations enquêtées comprend
des étables pour leur cheptel bovin. Quant aux box communs, box
individuels et les box de vêlage, ils sont présents en forte
portion chez les étables pépiniéristes (classe 3); en ce
qui concerne les équipements d'élevage à savoir les pots
trayeurs ; les broyeurs d'aliments, On les trouve seulement chez les moyens et
grandes exploitations (classe 2, classe 3) et cela montre le niveau de
technicité de ce type des exploitations
enquêtées.
Tableau N° 4: Inventaire des
équipements d'élevage des exploitations enquêtées
par classe
Bâtiments et équipements de l'élevage
(unité)
|
Classe des exploitations
|
Inf à 5 Ha
|
5-20 ha
|
Sup à 20 Ha
|
Etable
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Salle de vêlage
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Box veaux
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Aire d'exercice
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Hangar
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Broyeur d'aliment
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Machine à traire
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Salle de traite
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Bac à lait
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Silos ensilage
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Situation générale
|
Mauvaise
|
Moyenne
|
Bien
|
Source : Enquête 2014
6. Cultures fourragères
Vu leur place importante au niveau des exploitations
enquêtées, les cultures fourragères ont un rôle
fondamental dans l'alimentation de l'élevage bovin laitier. Les cultures
fourragères pratiquées sont diversifiées ; elles sont
dominées par l'avoine, le maïs fourrager et le bersim. Afin de
compléter l'alimentation de bétail les agriculteurs
s'approvisionnent en aliments de bétail aux souks ou auprès de la
coopérative laitière. La figure 9 présume la composition
de la ration fourragère selon les classes des exploitations.
Pour la classe 1, la culture dominante est le maïs
fourrager (1,2 Ha), suivi de l'avoine fourrager (0,9 Ha), le bersim (0,5 Ha) et
l'orge fourragère (0,3 Ha).
La classe 2 porte plus d'importance à l'avoine (2,2
Ha), le maïs fourrager (1,5 Ha) et l'orge fourragère (1,1 Ha),
Quant à la luzerne (0,4 Ha) et le bersim (0,5 Ha) sont moins
abondantes.
En ce qui concerne la classe 3, l'avoine occupe 12 Ha de la
superficie fourragère cultivée, suivi de l'orge et le maïs
fourragère avec respectivement une part de 8,9 Ha et 8,7 Ha.
Source : Enquête 2014
Figure N° 9*: Composition de la ration
fourragère pratiquée par les exploitations
enquêtées
(SAU moyenne).
7. Composition de cheptel
L'effectif total du cheptel adulte des 30 exploitations
enquêtées est de 960 têtes composées de bovins,
d'ovins, de caprins et d'animaux de trait.
L'effectif total des bovins de notre échantillon est de
680 têtes, soit une moyenne de 16 têtes par exploitation. Alors que
l'effectif total des ovins de notre échantillon est de 860 têtes
avec une moyenne de 28 têtes par exploitation.
Le tableau 5 fait ressortir l'effectif moyen des animaux chez
les différentes classes enquêtées. En ce qui concerne le
cheptel des caprins, l'effectif est très restreint, il est d'une moyenne
de 7 têtes chez la classe 3, et quasiment absent chez la classe 1 et
classe 2.
Tableau N° 5: Effectif des animaux des
exploitations enquêtées par espèce
Classe
|
Bovins
|
Ovins
|
Caprins
|
Equidés
|
|
Effectif
moyen
|
Effectif
moyen
en UGB
|
Effectif
moyen
|
Effectif
moyen
en UGB
|
Effectif
moyen
|
Effectif
moyen
en UGB
|
Effectif
moyen
|
Effectif
moyen
en UGB
|
<5 têtes
|
10
|
10
|
24
|
4.83
|
0
|
0
|
2
|
0.21
|
5-20
têtes
|
22
|
22
|
21
|
4.4
|
0
|
0
|
3
|
1.65
|
>20têtes
|
50
|
50
|
63
|
12.66
|
0
|
0
|
2
|
0.33
|
Source : Enquêtes 2014
Le tableau ci-dessus montre la répartition des UGB par
classe d'exploitation pour les bovins, les ovins, les caprins et les animaux de
trait.
Il montre que les exploitations de la classe 3 disposent d'un
cheptel bovin et ovin plus élevé en termes d'UGB suivi des
exploitations de la classe 2 et en dernier lieu on trouve les exploitations
appartenant à la classe 1.
8. Structure du troupeau bovin
Pour l'ensemble des 30 exploitations enquêtées,
le troupeau bovin compte 680 têtes, dont de
420 vaches ayant plus de 2 ans soit près de 61.7% de
cet effectif. Les génisses d'un âge inférieur à un
an sont au nombre de 160 têtes, soit 23 % de l'effectif totale. Les veaux
et les vêles constituent un effectif important dans notre
échantillon, ils sont au nombre de 100 têtes soit 14%. Leur
âge moyen est de 2 à 6 mois.
Tableau N° 6: Effectif des bovins dans les
exploitations enquêtées (en nombre de
têtes)
Classe
|
Bovins
|
|
Vaches
reproductrices
|
génisses
|
Jeune Bovins
|
Bovins d'engraissement
|
veaux-velles
|
|
Effectif
moyen
UGB
|
CV%
|
Effectif
moyen
UGB
|
CV%
|
Effectif
moyen
UGB
|
CV%
|
Effectif
moyen
UGB
|
CV%
|
Effectif
moyen
UGB
|
CV%
|
<5 têtes
|
3
|
4,8
|
0 ,3
|
4,8
|
-
|
-
|
0
|
-
|
0,9
|
3,8
|
5-20têtes
|
11
|
18.3
|
2
|
12.8
|
0.6
|
13
|
4
|
62.5
|
2.9
|
18.1
|
>20 têtes
|
50
|
72
|
9
|
82.4
|
4
|
82.6
|
2.4
|
37.5
|
8
|
70.6
|
Source enquîtes 2014
Sur le plan génétique, le troupeau bovin est
à 20 % de son effectif de type croisé et à 2% seulement de
la race locale. Quant à la race pure, elle est présente en forte
proportion, soit
78 % de l'effectif total, grâce à la
sensibilisation réalisée de la part des agents de
développement notamment la coopérative laitière pour
encourager l'importation des génisses pleines et faciliter le mode de
paiement pour les adhérents.
Source : Enquête 2014
Figure N° 10: la répartition des races
sur l'ensemble des exploitations
Source : Enquête 2014
Figure N° 11: Composition
génétique du troupeau bovin des exploitations
enquêtées.
La figure 11 montre la composition génétique du
troupeau bovin de chaque classe de notre échantillon.
On voit bien que les grandes exploitations ont une
prédominance de la race pure avec 92% en raison des efforts des
propriétaires d'augmenter la production laitière de leur
troupeau.
Pour les petites exploitations, la proportion des types
croisés est dominante avec 67% de l'effectif exploité contre 24%
pour la race locale. L'effectif de la race pure reste encore restreint et ne
présente que 9% du cheptel bovin.
9. Origine et types de races élevées
Les principales races élevées par les
producteurs laitiers sont la Holstein (Pie noir) qui représente 81,8% du
cheptel chez les petites exploitations, 57,1% chez les moyennes exploitations
et 45,5% chez les grandes exploitations. Elle est suivie de la
Montbéliarde (pie rouge) avec une part de 33,3 % chez la classe 2, 45,5%
chez la classe 3. En ce qui concerne la race Fleckvieh (race Allemagne), elle
représente 18,18% du cheptel bovin chez la classe 1,
9,5% chez la classe 2 et 9,1% chez la classe 3.
A mentionner aussi que la race Holstein est une race
destinée pour la production laitière, alors que la race
Montbéliarde et la race Fleckvieh sont des races mixtes, et cela
explique les variations obtenus au niveau des productions moyennes en lait dans
le chapitre de l'analyse du revenu de l'élevage laitier.
Source : Enquête 2014
Figure N° 12: Les races élevées
des exploitations enquêtées par classe
10. Conduite technique de l'élevage bovin
laitier
L'analyse de la conduite technique de l'élevage bovin
laitier concerne l'alimentation, la reproduction, et la conduite sanitaire du
troupeau.
10.1 Alimentation
La conduite alimentaire varie selon l'année, la saison,
la catégorie d'éleveur et le type d'élevage. Le calendrier
présenté ci-dessous est un modèle suivi par la
majorité des éleveurs pendant l'année de l'étude
(année pluvieuse). En année sèche, les
disponibilités en herbe diminuent et la complémentarité
devient systématique. Les ressources alimentaires du cheptel sont de
deux principales origines :
? Les aliments produits sur l'exploitation
:
o Le vert : principalement la luzerne, le bersim, le maïs
vert, l'avoine etc.
o L'aliment grossier : comme la paille, les chaumes etc.
o L'ensilage : le maïs, le sorgho etc.
. Les aliments achetés :
o Les aliments concentrés : l'orge, la féverole,
le son, la pulpe sèche de betterave, les la mélasse etc.
o Les aliments composés.
o Correcteurs azotés et énergétique.
10.2 Calendrier alimentaire
Le calendrier alimentaire est caractérisé par
une utilisation des ressources alimentaires définies suivant les
périodes de l'année.
On distingue de façon générale chez les
exploitations de la classe 1 les principales phases suivantes :
· Une période d'utilisation des parcours
collectifs de septembre à mai ;
· Le vert (le bersim, la luzerne) est consommé
à partir du mois février jusqu'au mois de mai ; l'aliment
grossier, principalement la paille, est utilisée toute l'année,
alors que les chaumes sont utilisées durant trois mois de l'année
(juin à août);
· L'aliment concentré, principalement l'aliment
composé est utilisé durant toute l'année.
· Pour l'orge, elle est consommée à partir
du mois novembre jusqu'au mois d'avril ;
· Le son est utilisé à partir du mois mai
jusqu'à octobre ;
· Le sel (NaCl) est mis à la disposition du
cheptel bovin durant toute l'année (tableau 7).
Tableau N° 7 : Calendrier fourrager pour la classe
1
Pour les exploitations appartenant à la classe 2, on
note l'utilisation de l'aliment vert (luzerne, bersim,...) à partir du
mois de mars jusqu'au mois d'août. L'ensilage du maïs est aussi un
aliment principal pour les vaches reproductrices. Cet aliment est
utilisé à partir du mois d'avril jusqu'au mois d'août. Les
aliments concentrés principalement l'aliment composé et l'orge
sont utilisés toute l'année pour complémenter le
système alimentaire de l'espèce bovine (tableau 26).
Tableau N° 8: Calendrier fourrager pour la classe
2
Concernant les exploitations de la classe 3, elles suivent un
système alimentaire basé sur l'aliment vert principalement la
luzerne, le bersim etc. L'aliment grossier (la paille, l'avoine), l'ensilage
(le maïs, le sorgho), et les aliments concentrés sont
utilisés durant toute l'année (tableau 9).
Tableau N° 9: Calendrier fourrager pour la classe
3
10.3 Mode de reproduction
Le mode de reproduction est assuré par la saillie
naturelle ou l'insémination artificielle.
70% des éleveurs pratiquent l'insémination
artificielle. Elle est assurée par l'intermédiaire de la
coopérative pour les adhérents ou par des inséminateurs
encadrés et employés par la
Centrale Laitière ou Halib Saïs pour les
exploitations disposant des unités frigorifiques de stockage du lait.
10.4 Conduite sanitaire
Au niveau des exploitations enquêtées, la
conduite sanitaire est assurée grâce aux vaccins préventifs
et aux traitements antiparasitaires. En effet, presque la totalité des
éleveurs procèdent annuellement à des vaccins
préventifs à travers le recours aux vétérinaires
privés.
Les mammites constituent l'une des maladies les plus
fréquentes chez les exploitations enquêtées. Elles se
caractérisent par une contamination des cellules des mamelles. Ce
dysfonctionnement des trayons qui en résulte une diminution fort
importante de la production laitière, qui peut aller jusqu'à 50%.
Pour éviter des problèmes de septicémie durant la
période de tarissement, il faut vérifier l'état des
mamelles et traiter celles qui sont atteintes. La boiterie est présente
aussi chez les éleveurs enquêtés, les vaches reproductrices
sont beaucoup plus disposées aux infections dues parfois à
l'absence d'hygiène de l'étable. Il faut mentionner que ces
maladies sont absentes chez les étables pépiniéristes
enquêtées, et cela grâce à la conduite sanitaire de
leur troupeau ainsi que les traitements préventifs utilisés par
les éleveurs afin de garder un bon état sanitaire de leur cheptel
bovin.
3.5 Commercialisation de la production
laitière
Dans une économie de marché, les entreprises
doivent rester compétitives pour se pérenniser, elles sont
appelées à affronter la concurrence. En effet, les entreprises
doivent réduire leurs coûts de production et s'adapter en
permanence dans un monde changeant et concurrentiel. Dans toutes les
filières agro-alimentaires on note une concurrence plus ou moins
accentuée entre le secteur privé et le secteur coopératif
le graphique ce dessous montre le circuit de commercialisation du lait dans la
région de Meknès (figure 13).
Eleveurs
Centres de collectes privés
Coopératives
Colporteurs
Ménages
Mini Laiteries
Usines Laitières
Figure 13 Organisation de circuit du lait dans la
région de Meknès Source : Enquête, 2014
Les circuits de commercialisation de la production
laitière se diversifient selon les types des opérateurs
existants. Pour la classe 1, on distingue entre les exploitations
adhérentes à la coopérative qui commercialisent la
totalité de leurs productions à cet opérateur avec un prix
de vente de 3.90 DH/litre du lait en basse lactation à 3,60 DH/litre du
lait en haute lactation.
D'autres exploitations qui vendent leurs produits à des
cafés, des mahlabas et des colporteurs, le prix de vente chez cette
catégorie se situe entre 4,5 DH et 5 DH/litre de lait.
Ils disposent de leurs propres clients pour lesquels ils
vendent le lait d'une manière quotidienne. Les éleveurs qui
s'abonnent à cette stratégie justifient ce choix par l'importance
du prix offert par les colporteurs et par le refus de la coopérative de
collecter leurs productions durant les périodes de haute lactation.
En ce qui concerne la classe 2, elle contient les
exploitations qui commercialisent la totalité du lait produit à
la coopérative laitière à un prix de vente 3,90 DH/litre
en basse lactation à 3,60 DH/litre en haute lactation.
Quant à la classe 3, on différencie entre des
exploitations qui commercialisent leurs productions à la
coopérative laitière tout en respectant le même prix de
vente des autres exploitations, elles constituent une part de 33%.
Le tableau 10 rapporte le prix de vente par type d'acheteur
selon les classes des exploitations ainsi que les destinations de la production
laitière pour différentes classes.
33% des exploitations appartenant à la classe 3 livrent
directement leurs productions à l'unité de transformation
(Centrale Laitière) avec un prix de vente de 3.70 à 4.20
DH/litre. Ces derniers disposent d'une unité frigorifique, où ils
stockent leurs productions pendant une durée bien
déterminée et livrent le lait frigorifié de qualité
à l'usine de transformation.
Concernant ceux qui livrent leurs productions au Halib
Saïs, ces exploitations constituent une part de 34%, elles livrent leurs
productions pour un prix de 3,8 DH/litre à 4,25 et disposent aussi d'une
unité frigorifique où ils stockent le lait jusqu'à
l'arrivé du camion de livraison.
Tableau N°10 : Prix de vente et destination du lait
selon les classes
Prix en DH/L
|
< 5 têtes
|
5 à 20 têtes
|
>20 têtes
|
Halib Saiss
|
|
4.25
|
|
Central laitière
|
|
3.70 à 4.2
|
3.70 à 4.2
|
Coopérative
|
3,60 à 3,90
|
|
|
Colporteur
|
3.40 à 5 .00
|
|
|
Source : enquête 2014
Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons essayé de
caractériser les exploitations agricoles enquêtées et cela
nous a permis de tirer les principaux résultats suivants :
Ø Le taux d'analphabétisme est relativement
faible, soit 13% du total de la population enquêtée avec 17%, 27%
et 23% qui ont accédé respectivement aux écoles primaires,
secondaires et universitaires;
Ø Les terres exploitées au niveau de cette
région sont principalement des terres Melk (100% de la SAU totale) ;
Ø La dominance des cultures fourragères au
niveau de l'assolement des exploitations enquêtées avec un
pourcentage de 42,3%,
Ø Une importance de la race pure pour les exploitations
de la classe 3, la race améliorée reste la plus dominante pour la
classe 1 ; alors que la race pure et la race améliorée sont
presque égales au niveau de la classe 2.
Ø Le mode de reproduction le plus fréquent est
l'insémination artificielle.
Ø En matière de commercialisation, 17% des
exploitations transitent leurs productions par le circuit non organisé.
Les éleveurs qui s'abonnent à cette stratégie justifient
ce choix par l'importance du prix offert par les colporteurs ainsi que la
cherté des aliments de bétail.
Ø La paille représente l'aliment grossier
principale dans la ration de base utilisées par les éleveurs
échantillonnés, puis l'ensilage mais vient en deuxième
lieu, ces ration de bases sont souvent complétées par la PSB et
son de blé.
Ø L'analyse des rations totale a montré que les
concentrés couvrent aussi bien les besoins d'entretien et une partie des
besoins de production.
CHAPITRE IV : ANALYSE DE LA RENTABILITE ECONOMIQUE
DES EXPLOITATIONS LAITIÈRES
|
Introduction
Dans ce chapitre, nous présenterons les
résultats, à partir de la base des données
collectées et traitées,. Ainsi, on va relater caractériser
des différentes charges nécessaires pour le fonctionnement d'un
élevage laitier, et une détermination de revenu des
éleveurs enquêtés en connaissant les produits, toute en
calculant le coût de revient alimentaire et moyen d'un litre de lait.
I. Charges de la production laitière
La structure des charges relatives à la production
laitière dans la zone étudiée tient compte des charges
variables et des charges fixes.
1. Les charges variables :
Elles constituent principalement de :
? Frais d'alimentation ;
? Soins vétérinaire et reproduction ;
? Bâtiments hors amortissement (électricité,
eau, carburants,...) ;
? Et Les frais financiers ;
Le tableau 12, montre la moyenne des charges variables qui
contribue à la production laitière chez les groupes des
éleveurs enquêtées.
Tableau N° 12: Coûts variables moyens de la
production laitière (DH/exploitation)
Charges Variables
|
< 5 têtes
|
5-20têtes
|
> 20 têtes
|
|
Montant
|
CV
|
%/
|
Montant
|
CV
|
%
|
Montant
|
CV
|
%
|
Cultures
Fourragères
|
4000
|
93.1
|
10,36
|
18000
|
152
|
9,81
|
90200
|
70
|
8,94
|
Aliments de commerce
|
26600
|
45.5
|
68,94
|
135000
|
43
|
73,61
|
832500
|
45
|
82,57
|
Soins Vétérinaires
|
490
|
65.8
|
1,27
|
2000
|
87
|
1,09
|
23600
|
59
|
2,34
|
Insémination Art
|
90
|
158
|
0,23
|
1200
|
38
|
0,65
|
6200
|
39
|
0,61 5
|
Main oeuvre occasionnelle
|
5200
|
42.1
|
13,47
|
18200
|
39
|
9,92
|
10600
|
38.8
|
1,05
|
bâtiments hors amortissement
|
2200
|
45.1
|
5,70
|
9000
|
28.9
|
4,90
|
45100
|
39
|
4,47
|
TOTAL
|
38580
|
35.6
|
100
|
183400
|
33.5
|
100
|
1008200
|
39.5
|
100
|
Nos calculs à parti des données de
l'enquîtes 2014
CV : coefficient de variation
%: Taux sur total des charges variables
On constate que les résultats obtenus chez
l'échantillon révèlent une prédominance des charges
alimentaires de l'élevage laitier dans tout l'échantillon avec
des proportions élevées qui sont entre 80% (classe 1) et 83%
(classe 2) et 91% pour les grands producteurs ;
Analyse des charges variables
Classe1. Classe 2.
Classe 3 .
|
|
|
Figure 14 Présentation graphique des charges
variables classe1, classe2, et classe 3 ;
Légende :
1) Alimentation 2) Frais de Reproduction 3) Main oeuvre
occasionnelle
4) bâtiments hors amortissement.
|
§ Frais de l'alimentation
Chez la classe 3 dont > 20
têtes on constate que les frais d'alimentation atteint
922700dh/an qui est un frais très élevés due à
l'importance de l'effectifs des vaches dans ce groupe ainsi ces besoins
alimentaires.
Pour la classe 2, ces charges sont
également élevées par rapport aux autres charges de
l'exploitation ; elles sont de l'ordre de 153000 DH par exploitation. Elles
représentent 83% des charges totales. Ces dépenses atteignent
aussi une valeur de 30600 DH par exploitation chez la 1ère
classe avec une dispersion moins importante au sein de la même classe
exprimée par un taux de 80%, des charges Total ceux-ci était
expliqué par la présence des UF Gratuite dans ce groupe pendant
la période printanière (parcours et jachère).
En plus des dépenses liées à l'achat des
aliments du bétail qui constitue une charge très importante, on
ajoute les coûts des productions des fourrages sur l'exploitation (orge
fourrager, maïs fourrager, luzerne, bersim, avoine...).Ces charges varient
entre 18000 DH et 90200 DH respectivement pour les classes 2 et 3.Elles
représentent 12% des charges totales pour la classe 2 contre 10 % pour
la classe 3 ( figure 15) .
Figure15 Répartition des charges de
l'alimentaion dans les classes étudiées .
En résumé Au niveau des groupes 2 et 3, les
frais de l'alimentation domine le coût total des charges variables avec
83% (153000 dh/an) et 91% (922700dh/an) respectivement par groupe, suivi par
les frais des bâtiments hors amortissement.
§ Bâtiments hors amortissement
Chez la classe 3, les charges des bâtiments hors
amortissement viennent en deuxième place avec un coût de 45000
dh/an (4,5%) et elles varient entre 5 et 5,5 pour les classes 1 et 2.
§ Frais des soins vétérinaires
Pour la classe 3, les frais des soins
vétérinaires et de reproduction en cas de l'insémination
artificielle ne dépassent pas le 3% des charges totales avec 29800dh/an,
les bonnes conditions aussi bien sanitaires, de logement que d'alimentation et
d'encadrement expliquent cette part minime des charges
vétérinaires.
En ce qui concerne les exploitations appartenant à la
classe 2, ces frais englobent les frais d'achat de médicaments et des
interventions du vétérinaire et insémination. Ils sont en
moyenne de 2200 DH par il représente 2% du total des charges.
Pour les exploitations appartenant à la classe 1, ces
dépenses présentent 1,5% des charges totales avec une moyenne de
580 DH par exploitation. Ceci se justifie par le recours faible voir
quasi-inexistant aux vétérinaires chez les exploitations de la
classe 1. Ils commencent d'abord par traiter eux même les cas de maladies
constatées dans leur troupeau et perdent ainsi beaucoup d'argent en
frais des médicaments inefficaces. Ce n'est qu'en dernier lieu qu'ils
font appel au vétérinaire.
2. Les charges fixes :
Les charges de structures comprennent les charges
d'amortissement des bâtiments d'élevage, des équipements,
en bétail et enfin les frais de la main d'oeuvre permanente tableau 13
Tableau N° 13: Charges Fixes moyens de la
production laitière (DH/exploitation)
Charges Fixes
|
< 5 têtes
|
5-20têtes
|
> 20 têtes
|
|
Montant
|
CV
|
%/CF
|
%CF/CT
|
Montant
|
CV
|
%
|
CF/CT
|
Montant
|
CV
|
%
|
%CF/CT
|
Bâtiments
d'élevage
|
1080
|
40.5
|
14,24
|
2,33
|
3150
|
68
|
15,18
|
1,54
|
19000
|
136
|
14,58
|
1,66
|
Main d'oeuvre permanente
|
|
-
|
|
|
|
|
|
|
44000
|
44.2
|
33,76
|
3,86
|
Amortissement cheptel
|
4300
|
33
|
56,72
|
9,31
|
15400
|
45.2
|
74,21
|
7,54
|
65100
|
18.2
|
49,96
|
5,71
|
charge supplétives
|
2200
|
31.5
|
29,02
|
29,02
|
2200
|
38.5
|
10,60
|
1,07
|
2200
|
21
|
1,68
|
0,19
|
TOTAL
|
7580
|
31.6
|
100
|
16,42
|
20750
|
33.8
|
100
|
10,16
|
130300
|
73
|
100
|
11,44
|
Source : Nos calculs à parti des
données de l'enquîtes 2014
Ces dépenses sont estimées en moyenne à
7580 DH par exploitation chez les éleveurs de la classe 1, Pour les
exploitations de la classe 2, ces charges sont estimées à une
moyenne de 20750 DH par exploitation, représentant ainsi 10,16% des
charges totales.
En ce qui concerne les exploitations de la classe 3, les
charges de structure constituent 11.1
% des charges totales avec une moyenne de 130300 DH par
exploitation. Ces charges se divisent en :
Ø Les charges supplétives qui sont le fruit d'un
calcul visant à rémunérer les facteurs de production tel
que les terres consacrées à la production fourragère et
les mains d'oeuvres familiales ;
Ø L'amortissement des équipements,
bâtiment et cheptel.
Ø Et la main d'oeuvre permanente.
Analyse des Chagres de structure
Classe 1 Classe 2 Classe 3
|
|
|
Figure 16 Présentation graphique des charges
Fixes classe1, classe2, et classe 3 ;
Légende :
1) Bâtiments d'élevage 2) main d'oeuvre
permanent 3) Amortissement de cheptel 4) charges supplétives
|
1) Charges d'amortissement des bâtiments
d'élevage
Ces charges varient entre 3150 DH et 19000 DH par exploitation
pour respectivement les classes 2 et 3. Pour la classe 1, ces charges sont
d'une moyenne de 1080 DH, elles représentent 14% du total des charges.
2) Charges de la main d'oeuvre permanente
On note l'absence de ce type des charges chez les classes 1 et
2. Et cela est dû à l'emploi
Massif de la main d'oeuvre occasionnelle de la part de ces
deux classes. Quant à la classe 3,
Les charges liés à cette option sont d'une
moyenne de 44000 DH par exploitation et
Constituent 33 % (graphique 16) du total des charges. Chacune
des exploitations enquêtées appartenant à cette classe
dispose d'une personne qualifié installée et logée au sein
de l'exploitation pour s'occuper de la gestion technique de l'exploitation, En
plus, on trouve de la main d'ouvre non qualifié qui s'occupe de
l'ensemble des opérations technique (traite des vaches reproductrices,
alimentation, entretien etc.).
3) Charges d'amortissement du cheptel
Pour les exploitations appartenant à la classe 2, ces
charges atteignent une valeur moyenne de
15400 DH par exploitation, avec une dispersion moins
importante au sein de la même classe
(45,2%). Ces charges représentent 74 % du total des
charges. Elles sont d'une moyenne de 65100 DH par exploitation pour la classe
3, et représentent 55% du totale des charges (Graphique 16).
Chez le groupe 1 on constate que ces frais moyennes est 4300
soit 57% des charges totales.
4) Les charges supplétives
Le tableau 15 montre que le coût des charges
supplétives détient la part 29 % ( soit 2200) de totale des
charges fixes chez la classe 1 , et 11 % (figure 16) chez la deuxième
classe , alors que moins importantes les exploitations structurées elles
ne dépassent pas 1 % des charges totales.
3.Les charges totales :
Figure 17. coût total par exploitation (
source enquête 2014)
La figure 17 montre que le coût des charges variables
détient la part 83 % ( soit 38580 dh) de coût total chez la classe
1 , et 89 % chez la deuxième classe (soit 1834400 dh) , ces charges sont
d'une moyenne de 1008200 Dh par exploitation pour la classe 3, elles
représentent 88% du total des charges.
II. Les produits de l'élevage laitier :
Le produit total de l'élevage comprend les recettes de
la vente du lait et des animaux ainsi que la valeur des veaux et de celle du
fumier. La variation de la valeur des effectifs n'a pas été prise
en considération dans l'évaluation du produit total de
l'élevage, en raison de l'absence d'informations précises
concernant la valeur du cheptel entre le début et la fin de la campagne
et en particulier celles relatives au poids des animaux.
Le calcul et l'analyse des produits totaux des élevages
laitiers enquêtés, indique que la vente de lait est la composante
principale des produits totaux qui alimentent la trésorerie de
l'éleveur de manière régulière et contribue
considérablement dans la formation du revenu de l'élevage laitier
Elles constituent une source de trésorerie régulière et
essentielle pour le financement des achats d'aliments concentrés, de
certains intrants et la satisfaction des besoins de la famille. Le tableau 16
représente les différents produits de l'élevage lait chez
les éleveurs enquêtés.
Tableau N° 14 produits d'atelier laitier par
groupe d'éleveurs (dh/an).
Produit brut laitier
|
< 5 têtes
|
%
|
5-20têtes
|
%
|
> 20 têtes
|
%
|
Production moyenne /exploitation (l)
|
11700
|
|
55000
|
|
350000
|
|
Production moyenne /vache (l)
|
3900
|
|
5000
|
|
7000
|
|
Prix de vente (DH)
|
4,5
|
|
4,25
|
|
4,2
|
|
Produit brut laitier (DH)
|
52650
|
68
|
233750
|
65
|
1134000
|
78
|
Produit fumier
|
|
|
|
|
|
|
Produit fumier /exploitation (T)
|
30
|
|
150
|
|
550
|
|
Prix de vente (DH/T)
|
125
|
|
125
|
|
125
|
|
Produit brut fumier/exploitation (DH)
|
3750
|
4,5
|
18750
|
5
|
68750
|
4
|
Produit Vente Animaux
|
21000
|
27,5
|
105000
|
30
|
350000
|
18
|
TOTAL Recette / Exploitation
|
77400
|
100
|
357500
|
100
|
1888750
|
100
|
Nos calculs à parti des données de
l'enquîtes 2014
Le tableau 18 montre que la vente du lait contribue le plus
à la formation du revenu de l'élevage laitier, suivie du produit
brut hors lait et fumier (vente d'animaux).
Analyse des Produits de l'élevage
laitier
L'analyse de la structure des produits totaux de l'atelier
laitier montre que la vente de lait est le composant principal des produits
totaux qui alimentent la trésorerie de l'éleveur de
manière régulière. Les figure 19 ; 20 ; 21
montrent que la vente du lait contribue le plus à la formation du revenu
de l'élevage laitier, suivie du produit brut hors lait et fumier qui
représente et. En dernier lieu, vient la vente du fumier.
< 5 têtes
Figure 18: Analyse de la structure des produits de
l'élevage classe 1
|
5 à 20 têtes
Figure 14 Analyse de la structure des produits de
l'élevage classe 2
|
> à 20 têtes
Figure 15 Analyse de la structure des produits de
l'élevage classe 3
|
a) Lait vendu :
Comme il a été déjà signalé
auparavant, la vente du lait est la ressource qui génère la
grande part du revenu de l'ensemble des éleveurs enquêtés.
Rappelons qu'un litre de lait est vendu à
En moyenne 4.5, 4.25 et 4.2 dh/litre respectivement pour les
classes 1 , 2 et 3 chez tous les éleveurs.
En effet, la vente de lait chez le groupe 1
génère 52650 dh/ an il participe à
68 % du chiffre d'affaire obtenu par l'éleveur avec un
coefficient de variation de 56 %, le produit brut moyen du lait est de
233750 Dh/an chez le groupe 2, constituant ainsi une part de
65% dans le revenu total. Concernant le dernier groupe la
vente de lait par an est estimée à 1888750 dh,
constituant ainsi une part de 78%.
En résumé L'analyse de la structure des produits
totaux de l'atelier laitier (figures 18, 19,20) montre que la vente de lait est
le composant principal des produits totaux (de 65% à 78%) qui alimentent
la trésorerie de l'éleveur de manière
régulière.
En résumé les figures ci-dessus montrent que
la vente du lait contribue le plus à la formation du revenu de
l'élevage laitier, suivie du produit brut hors lait et fumier qui
représente (18 à 28 %) du revenu de l'élevage laitier. En
dernier lieu, vient la vente du fumier ne dépasse pas (5%) chez tous les
éleveurs enquêtés.
b) Vente des animaux d'élevage lait
:
D'après le tableau ci-dessus, le produit brut hors lait
chez la classe 3 est d'une moyenne de 350000 DH par exploitation suivi du
produit brut de la classe 2 avec une moyenne de 105000 DH par exploitation.
Quant à la classe 1, on constate que produit brut hors lait et fumier
génère en moyen un revenu de 21000dh/ exploitations.
Le prix de vente des veaux avant sevrage et des vaches de
réformes dépend principalement de la race. Ces produits varient
entre 7000 et 20000 dh/tête
c) Vente de fumiers
Le prix de vente du fumier chez l'ensemble des exploitations
enquêtées est d'une moyenne de
125 DH/T. La vente du fumier s'effectué par tonne, et
varie selon la qualité de fumier avec une moyenne de 125 dh/T.
Concernant le produit fumier le groupe 1 génère
3750dh/ an de fumier produit avec une proportion de 4 % des produits d'atelier,
alors que pour le groupe 2, la vente génère
18750dh/an (5%) et le dernier groupe gagne une moyenne de
68750dh/an par la vente de fumier.
III. Revenu de l'élevage laitier
Dans cette partie on s'intéresse à
déterminer le revenu de l'élevage laitier et le coût de
revient de lait de chaque groupe.
Le tableau 15 présente le revenu de chaque groupe de
l'activité élevage laitier, ceci explique que la
répartition du revenu de l'élevage laitier selon les classes des
exploitations est proportionnellement liée à l'effectif en vaches
reproductrices.
Ce revenu est de 31240 DH par exploitation pour la classe
à effectif inférieure à 5 têtes.
Pour la classe à effectif en vaches reproductrices
compris entre 5 et 20 têtes, le revenu de
L'élevage laitier est d'une moyenne de 153350 DH par
exploitation .En ce qui concerne la dernière classe correspondante aux
étables pépiniéristes, elle génère une marge
nette d'une valeur moyenne de 750250 DH par exploitation (tableau 15).
Tableau 15: Répartition du revenu de
l'élevage laitier par groupe en (dh).
|
< 5 têtes
|
5-20têtes
|
> 20 têtes
|
Montant
|
CV%
|
Montant
|
CV%
|
Montant
|
CV%
|
Produit Brut Total
|
77400
|
29
|
357500
|
26
|
1888750
|
36
|
Charges Variables Total
|
38580
|
35,6
|
183400
|
33,5
|
1008200
|
39,5
|
Charges Fixes Totale
|
7580
|
31,6
|
20750
|
33,8
|
130300
|
73
|
Total des Charges
|
46160
|
33
|
204150
|
51
|
1138500
|
|
Marge Brute
|
38820
|
23
|
174100
|
48
|
880550
|
58
|
Marge Nette
|
31240
|
21
|
153350
|
49
|
750250
|
93,5
|
Le coût de revient alimentaire d'un litre de
lait :
Le coût de revient alimentaire se base seulement sur les
frais d'alimentation et la quantité de lait produite.
Tableau 16: le coût de revient alimentaire
de litre de lait par groupe (dh).
|
Classe 1
|
Classe 2
|
Classe 3
|
Les charges de l'alimentation
|
30600
|
153000
|
922700
|
Quantité de lait Produite en litre
|
11700
|
56457
|
350000
|
Coût de Revient Alimentaire
|
2,61
|
2,71
|
2,63
Nos calculs à parti de l'enquîtes
2014
|
Le prix de revient du lait dépend de la nature de la
campagne agricole dans laquelle il a été étudié. La
conjoncture climatique de 2013 s'est traduite par une année pluvieuse
dans la région ceux qui explique que les charges d'alimentation
constituent près de 2,61 Dh/L de coût de revient affecté
au lait pour la classe 1 . et 2,71Dh/l pour la classe 2, on se concerne
la classe 3 se coût moyen est de 2,63 Dh/l. cette valeur est
supérieur a celle trouvé dans la région irriguée de
GHARB (2,12dh/l) 1. (BASSIM IDRISSI, 2012) et celle trouvée
dans la zone de d'ABDA (MAAIDNI SOKAINA, 2013) 2 dont le coût
alimentaire est de 3,36dh/l.
Le coût de revient d'un litre de lait
:
Le prix de revient du lait tient compte des charges variables
et des charges fixes, ainsi que le produit principal qui est le lait :
Coût de revient d'un litre de lait = charges
totales / quantité de lait produite.
Tableau 17: le coût de revient de litre de
lait par groupe (dh).
|
Classe 1
|
Classe 2
|
Classe 3
|
Les charges Totales
|
46160
|
201150
|
1138500
|
Quantité de lait Produite en litre
|
11700
|
55000
|
350000
|
Coût de Revient d'un litre de lait
|
3,90
|
3,65
|
3,25
|
Source Nos calculs à parti des
données de l'enquîtes 2014
Le coût de revient d'un litre de lait chez le groupe1
est de 3,90 dh/l, en comparent avec le prix de la vente d'un litre qui est de
4,5 dh/l on constate que dans ce cas, l'éleveur gagne 0,6 dh/litre ce
qui signifie que le profit de lait reste en dessous des attentes des
éleveurs.
Chez le deuxième groupe comme pour tous les
éleveurs échantillonnés de la région, le coût
de revient (3,65dh/l) est inférieur à la valeur de vente et qui
est égale à 4.25 dh/l donc la vente de lait dans cette classe
permette de dégagé un profil de 0,60 dh/L. Le dernier groupe
représente le coût le moins élevé avec 3,25 dh/l,
le bénéfice tiré par l'activité lait est de 0,95
dh/litre. La moyenne de coût de revient est 3,25 dh/l dans les grandes
exploitations laitières de la région de Meknès, cette
valeur est inférieur à celle trouvé dans la zone pluviale
de Ben Sliman(6,05dh/l) 3 . (CHERGUI S., 2012).
1 BASSIM IDRISSI 2012,
« caractérisation des régimes alimentaires des bovins
laitiers région Gharb » mémoire de
3ème cycle, productions animales ENA Meknès
2 MAAIDNI SOKAINA 2013 « étude
technico-économique de l'élevage laitier dans zone Bour :
Cas d'ABDA» mémoire de 3ème cycle, productions
animales ENA Meknès
3 CHERGUI S 2012 « prix de
revient du lait cru bovin au Maroc (cas Région Ben Slimane)
mémoire de 3ème cycle, productions animales IAV
HASSAN II.
Tableau 18. Production et coût de lait et
indicateurs économique (DH/vache/l) des exploitations
enquêtées
|
< à 5 têtes
|
5 à 20 têtes
|
>à 20 têtes
|
Niveau de production PT (litre/vache)
|
3900
|
5000
|
7000
|
Total des charges variables ( CV)
|
12860
|
16672
|
20164
|
Total charges fixes (CF)
|
2526
|
1886
|
1886
|
Total frais alimentation (FA) (Dh/vache/an)
|
10200
|
13909
|
18454
|
Coût Total ( CT) (Dh/vache/an)( CV+CF)
|
15386
|
18558
|
22770
|
Total sous-produit (SP) (Dh) /vache/an
|
8516
|
11442
|
8292
|
Charge nette/vache (Dh) CT-SP
|
6869
|
71116
|
14478
|
Coût de production alimentaire d'un litre
(FA/PT) en dh/l
|
2,61
|
2,71
|
2,63
|
Coût de revient d'un litre du lait Dh/l
(CV+CF)/PT
|
3 ,9
|
3,65
|
3,25
|
Produits (Dh/vache/an)
Lait
Veau
Fumier
Produit brut total (PB) (Dh/vache/an)
|
17550
7226
1290
26067
|
21250
9807
1634
32692
|
29400
6784
1508
37692
|
Coefficient d'efficacité économique (CEE)
PB/(CV+CF)
|
1,69
|
1,76
|
1,65
|
Marge brute (MB) (Dh/vache/an)
(PB-CV)
|
13206
|
16020
|
17528
|
Marge nette Profit (MN) (Dh/vache/an
(MB-CF)
|
10681
|
14134
|
14922
|
Source : nos calculs à partir des données de
l'enquête 2014
L'examen du tableau 18 montre que L'alimentation reste un
poste clé dans le calcul du coût de production. Les frais
d'élevage ont un impact moins prononcé mais des
améliorations restent possibles sur les exploitations de cette
région.
La décomposition de la charge de l'alimentation montre
une utilisation de concentré par vache et par an plus importante dans la
classe 3 (16600/vache/an) suivie par celle de la classe avec une valeur de
12240 dh/vache/an. La valeur de la quantité de concentré
utilisée par vache et par an dans les petites exploitations
enquêtées est la plus faible et atteint 8874 /vache/an. Par
ailleurs, en comparant la part relative de la valeur du concentré par
rapport à la valeur de l'alimentation pour chaque système, on
remarque une part plus importante du concentré dans l'élevage la
classe 3 avec un taux de 90 % de la charge imputée à
l'alimentation. Ce taux pour la classe 2 est de 88 % et de 87 % dans la classe
1.
Quoique le coefficient d'efficacité économique,
rapport entre le produit brut et la charge totale, des trois classe
d'élevage soit supérieur à un, ce coefficient
connaît une certaine variation entre les trois classes d'exploitations,
impliquant par conséquent une variation de leur rentabilité.
L'élevage de la classe 3 est économiquement le plus rentable.
Cette rentabilité provient d'une utilisation plus efficace des facteurs
variables permettant de mieux valoriser les facteurs de production fixes.
La forte hausse des prix des matières premières
destinées à l'alimentation animale, est un enjeu fort pour les
producteurs de lait, la maîtrise du coût alimentaire des rations
d'automne et d'hiver des vaches laitières s'avère être
cruciale pour espérer maintenir les revenus des éleveurs. Des
recommandations techniques efficaces existent :
* Maximisation d'ingestion de fourrages permet
d'économiser du concentré, à condition que
l'équilibre de la ration soit préservé.
* Réservation des fourrages de bonne qualité
aux vaches en lactation
* Utilisation des légumineuses disponibles pour
réduire les apports de correcteurs azotés
* Le choix du concentré et la date d'achat doivent
être réfléchis. Il vaut mieux privilégier les
aliments simples et produits sur l'exploitation tels que les
céréales ou les mélanges céréaliers.
Malgré tout, dans les exploitations ayant des concentrés
élevés, les raisons évoquées sont le manque
d'incitative à la valorisation des incultes et parcours, manque d'une
éconduite vigoureuse de rationnement d'après cette enquête
nous avons noté un déficit en minéraux et vitamines qui
peut expliquer une sensibilité accrue aux infection (mammites, et
pathologie podales ) .
L'analyse de la ration chez les éleveurs montre un
déficit azoté en hiver et un excès azoté en
été. Et le manque d'énergie en mois février
à Avril.
Ces indicateurs techniques influencent directement le produit
lait. Ces améliorations portent principalement sur l'alimentation, la
reproduction et les frais de santé. On constate des problèmes de
retours en chaleur et des avortements.
Les éleveurs s'interrogent sur l'amélioration de
la qualité de l'observation de leur troupeau. D'autres
s'inquiètent des diarrhées sur les veaux qui nécessitent
des traitements. Par ailleurs, une des préoccupations majeures des
éleveurs laitiers est la maîtrise des cellules et des mammites.
Face à la nécessité de traiter
régulièrement, certains envisagent de changer de méthode
d'intervention sur leur troupeau.
Conclusion
En conclusion la réalisation d'une étude
économique sur les éleveurs de la zone Meknès est
définie comme étape primordiale dans cette étude afin de
connaitre la rentabilité de l'élevage laitier, cette étude
dégage les indicateurs suivants :
· L'analyse de la structure des charges relatives aux
exploitations laitières enquêtées comporte les charges
opérationnelles qui s'élèvent en moyenne à 1008200
DH par exploitation chez les exploitations à effectif supérieur
à 20 têtes, et à 183400 DH par exploitation chez celles
à effectif compris entre 5 et 20 têtes. Quant aux exploitations
à effectif inférieur à 5 têtes, les charges
variables sont d'une moyenne de 38580 DH par exploitation.
· Les charges de structure atteignent en moyenne 130300
DH par exploitation chez la classe 3 contre 20750 DH par exploitation chez les
exploitations appartenant à la classe 2. Pour les petites exploitations
à effectif inférieur à 5 têtes, elles ont des
charges fixes de 7580 DH/ exploitation.
· Les charges alimentaires sont les plus importants
charges variables chez les différentes classes enquêtées ;
elles englobent les charges liées à l'achat des aliments pour le
bétail et celles des cultures fourragères produites sur
l'exploitation. Elles constituent 91% du total des charges
opérationnelles chez la classe 3 ; et 83% chez les exploitations de la
classe 2, ces charges contribuent de 80% du total des charges pour les
éleveurs de la classe 3.
· L'analyse de la structure des produits laitiers montre
que la vente du lait est le composant principal des produits totaux qui
alimente la trésorerie de l'éleveur des vaches reproductrices de
manière régulière.
· La marge brute bovine contribue d'une moyenne de 880550
DH par exploitation chez les exploitations de la classe 3, et de 174100 DH par
exploitation chez les exploitations de la classe 2. Les éleveurs de la
classe 1 génèrent une marge brute moyenne de 38820 DH .
· La répartition du revenu de l'élevage
laitier selon les classes des exploitations montre que le revenu moyen est
proportionnel à l'effectif en vaches reproductrices. Il est d'une
moyenne de 750250 DH par exploitation pour la classe 3, alors qu'il atteint
une valeur moyenne de 153350 DH par exploitation pour la classe 2, Pour la
classe 1, le revenu moyen de cette activité est de 31240 DH.
Conclusion générale et recommandations
|
L'objectif principal de ce rapport de stage est de
déterminer les caractéristiques de la conduite d'élevage
laitier dans la zone Meknès, ainsi de calculer le coût de revient
d'un litre de lait chez les éleveurs enquêtés.
Pour cela une classification ascendante hiérarchique a
été effectuée sur un échantillon de 30
éleveurs dans le but de dégager des groupes homogènes.
Cette classification a permis de distinguer entre trois groupes distincts :
Classe 1 : Se caractérise par 56% des
éleveurs enquêtés, avec une moyenne de vaches
laitières de 3 têtes par éleveurs, dont 75% des vaches sont
de race pure, et une absence de race locale, la moyenne de production
laitière de groupe atteint 13 litres par vache par jour.
La totale de la superficie agricole utile destinée au
fourrage ne dépasse pas les 1 ha du totale.
La ration de base de ce groupe est constituée
essentiellement de la paille et de concentré. En effet, la proportion de
la matière sèche provenant de la paille est en moyenne de
7à % et celle provenant de l'ensilage de maïs est de 24%. Cette
ration est complémentée par le son de blé,
PSB, La matière sèche fourragère moyenne
distribuée par jour est de 9,17 kg.
La valeur moyenne du rapport UFLcc/UFLt exprimé en
pourcentage est de 68%, le profit de lait ne couvre que 75% des dépenses
totaux.
Résultat de coût de revient d'un litre de lait
calculé est de 3,9dh/l. Le bénéfice tiré dans cette
classe est 10680/vache/an.
Classe 2 : se compose de 26% des
éleveurs, avec un effectif moyen de vache laitière de 11
têtes / éleveur dont 90% sont de race pure, la production
journalière moyenne par vache est estimée à 19 litres. La
SAU fourragère totale est importante par rapport aux autres groupes,
elle est de 5 Ha.
La ration adaptée par ce groupe 2 est constituée
principalement foin qui atteint 70% de la matière sèche totale
de la ration. Concernant la proportion de matière sèche provenant
de fourrages verts est en moyenne de 5 % et celle provenant du maïs
ensilage est de 11%, avec un totale de matière sèche
ingérée quotidiennement par une vache est de 12,5kg.
La valeur moyenne du rapport UFLcc/UFLt représente
51%.
Résultat de coût de revient d'un litre de lait
calculé est de 3,65dh/l. Le bénéfice tiré dans
cette classe est 14134/vache/an.
Classe 3 : Le dernier groupe est
représenté par 18% des éleveurs enquêtés,
avec un effectif moyen de vaches laitières estimé à 50
vaches pour chacun avec 100% des vaches sont de race pure. Une moyenne de
production laitière de l'ordre de 23 litre/ vache par jour. La SAU
consacré au fourrage est 15 ha pour l'ensemble des éleveurs.
La ration utilisée par le groupe 3 est
constituée principalement de l'ensilage de maïs. Cette proportion
est égale à 52% de la MS fourrage totale. La proportion de la
matière sèche provenant de la paille est en moyenne de 20% et
celle provenant de fourrage vert dépasse le 12%. La matière
sèche fourragère moyenne distribuée par jour est de 14 kg/
vache. Le rapport UFLcc/UFLt représente 68%.
Le coût de revient d'un litre de lait calculé est
3,25dh/l. Le bénéfice tiré dans cette classe est
14922/vache/an.
Globalement Il ressort de cette enquête que
l'élevage laitier n'est pas rentable dans la zone à l'état
actuel il engendrer un bénéfice qui n'est pas important.
Au terme de ce travail on suggère les recommandations
suivantes dans l'optique d'améliorer la conduite
technico-économique des élevages dans la zone et d'augmenter le
profit des éleveurs :
1) Au niveau de la production
:
Des solutions appropriées doivent être
recommandées et encouragées pour l'amélioration de la
productivité, des conditions de vie, et la préservation du milieu
physique. Et la conduite du troupeau avec toutes ses composantes: alimentation,
reproduction et santé. Par ailleurs, il faudra apporter un appui
technique aux éleveurs afin d'améliorer leurs connaissances dans
ces domaines. Ceci pourra se faire en les sensibilisant par des
démonstrations et des journées d'information. Il est à
souligner que la rentabilité et la durabilité de la production
animale sont très discutées dans l'état actuel des choses.
Le raisonnement du développement de la production animale doit
obligatoirement être repensé dans l'intégration cultures -
élevage et la diversification des produits. et une meilleure
valorisation des intrants de production, notamment les engrais (fumier produit
localement au niveau de l'exploitation) et la main d'oeuvre en vue de
réduire le coût total de la production ; Il faudra assurer des
apports alimentaires corrects, en qualité et en quantité, durant
toute l'année et surtout durant la période de soudure (fin
été - début hivers), tout en suivant l'évolution
des besoins du troupeau en fonction des stades physiologiques (gestation,
lactation, croissance, engraissement).
Pour se faire, l'éleveur doit veiller à la bonne
conservation des fourrages produits à l'exploitation, la valorisation
des sous-produits de cultures et l'approvisionnement adéquat en
concentrés (le son, la pulpe sèche de betterave, les tourteaux,
les CMV...etc.).
La stratégie du conseil agricole devrait donner
un nouveau souffle au système régional de vulgarisation
agricole en l'orientant plus vers le conseil et l'accompagnement des
agriculteurs, afin d'améliorer la productivité des exploitations,
un partenariat avec des vétérinaires et des zootechniciens pour
l'encadrement technique, permettant un régime alimentaire du cheptel
complet et équilibré et des soins vétérinaires
réguliers ;
La coopérative laitière peut entrer en
négociation avec les usines productrices d'aliment de bétail pour
une adéquation des prix de vente d'aliments pour ces adhérents,
Ceci va permettre à ses adhérents de s'approvisionner en produits
d'ensilage et de fourrage à moindre coût ;
Organiser les différentes classes d'exploitation bovine
(1,2 et 3) dans une fédération de coopérative en vue de
bien profiter des aides et subventions allouées.
Diversifier les assolements pratiqués en augmentant les
superficies des cultures fourragères, tout en favorisant les fourrages
à haute valeur alimentaire bovine (orge fourrager, maïs d'ensilage,
luzerne....). Cela va permettre de diminuer les charges d'élevage
élevées et surtout la dépendance des éleveurs du
prix du marché des aliments de bétail achetés ;
Organiser des séances d'encadrement des éleveurs
en matière de conduite d'élevage et surtout ce qui concerne le
système alimentaire des vaches laitière, ainsi pour les informer
des nouveaux techniques de gestion de l'élevage laitier, afin de
diminuer les charges surtout celle liée aux frais d'alimentation.
Inciter les éleveurs qui ont recours à l'achat
des fourrages ensilés, à s'approvisionner pendant la
période ou les fourrages ne sont pas trop chers, et aussi avoir recours
au stockage de fourrage pour son profité au période
sèche.
Assurer une bonne conduite de la reproduction afin
d'améliorer les taux de prolificité, notamment par la
sensibilisation à l'intérêt de l'insémination
artificielle.
Sensibiliser les éleveurs de l'importance de l'aspect
sanitaire du troupeau qui peut réduire des pertes au niveau de
production de l'atelier laitier. La construction des étables et des
bâtiments d'élevage respectant des normes sanitaires de la
production laitière ;
l'achat des équipements de la traite mécanique
et des broyeurs d'aliments de bétail et tout autre matériel
pouvant améliorer la technicité et la rentabilité de la
production laitière.
Le développement des fermes productivistes ayant des
tailles du cheptel importantes et une technicité et un savoir-faire
suffisant pour atteindre une productivité équivalente aux normes
internationales.
Un développement agressif de la production
laitière par un système d'agrégation des petites et
moyennes fermes d'élevage.
2) Au niveau de la commercialisation
:
· L'acquisition des bacs réfrigérateurs du
lait pour les éleveurs appartenant à la classe 1 et 2 qui
seraient installés à proximité des éleveurs est
hautement sollicitée. Ce qui va faciliter la collecte d'un lait
frigorifié de qualité et fera gagner beaucoup d'effort et
d'énergie aux éleveurs. Cette acquisition peut faire l'objet
d'une demande d'aide étatique dans le cadre du FDA du PMV ;
· La majorité des exploitations doivent
intensifier leurs efforts pour une offre de production du lait de
quantité et de qualité suffisante, et ceci dans
l'intérêt d'attirer d'autres unités de transformation
(Copag, Superlait ...) pour s'installer dans cette région et offrir un
prix d'achat du lait compétitif pouvant alléger le monopole de la
Centrale Laitière.
· Pour la préservation d'une qualité du
lait proposé au consommateur suite à la commercialisation
informelle, un contrôle plus stricte est hautement sollicité au
niveau des points de vente et de collecte du lait, via les services de
contrôle de l'ONSSA les services vétérinaires, ce qui va
permettre la répression des fraudes (non-conformité de la
composition, hygiène...).
· Nous recommandons aussi pour l'ensemble de ces
exploitations d'organiser une fédération des éleveurs, et
ils doivent choisir un agrégateur qui sera soit l'une des étables
pépiniéristes ou un opérateur confié (Calait) pour
agréger les petits éleveurs dans le cadre d'un projet
d'agrégation du pilier II pour surmonter l'agriculture solidaire et
arriver à supporter mutuellement les charges de l'élevage bovin
ainsi que de s'assurer de l'approvisionnement des aliments d'élevage au
cas de besoin dans le cas des exploitations agrégeant. Egalement, une
intégration verticale serait meilleure pour l'opérateur Centrale
laitière afin d'augmenter davantage le prix de vente de la
matière première (lait) et d'organiser la filière lait.
· Réaliser la même étude dans une
autre région où le secteur du lait est plus structuré pour
avoir une vue globale sur la production nationale du lait et pouvoir comparer
entre les systèmes de production des régions ayant un potentiel
lait.
Références bibliographiques
AFOCG.2009. Comment s'y retrouver entre
coût de production, prix de revient et point d'équilibre,
l'association de formation collective à la gestion (AFOCG),
www.afoccg.fr/data/09_12_qxeq.pdf.
Consulté le 05 février 2014.
BASSIME IDRISSI A., 2012 «
caractérisation des régimes alimentaires des bovins laitiers dans
la région de Gharb » Mémoire de 3ème
cycle, productions animales, Ecole Nationale d'Agriculture de Meknès.
BENLEKHAL A., 2010, développement de
la filière lait dans le cadre de Plan Maroc Vert. Revue professionnelles
de l'association nationale des éleveurs des bovins ANEB : N°
15/P : 19-21.
BOUICHOU E., « Thème de
recherche, contribution à l'évaluation des pratiques frauduleuses
dans le lait à la réception ; laboratoire de SOTRALAIT)
CCN., Comité Consultatif National
(CCN), 2005, le rapport national sur l'état des ressources
génétiques animales (RGA), direction d'élevage, Rabat,
Maroc.
Direction de développement des filières
de production, 2010 « Plan Maroc Vert pour les
filières animales : présentation générale et
état de mise en oeuvre pour les filières lait et viande rouge
bovine ».
CHRGUI S., 2012 « prix de revient
du lait cru bovin au Maroc (cas des régions : Ben Slimane, Gharb et
Tadla) » Mémoire de 3ème cycle, productions
animales, Institut Agronomiques et Vétérinaire Hassan II.
DF., 2011 Direction des filières. 2011
« données sur l'évolution de la production
laitière, évolution de l'effectif bovins... ».
DS ,2011. Direction de la statistique.
2011 « effectif et structure de cheptel... ».
DFA., 2010, division de la filière
animale Mai 2010, Plan Maroc Vert stratégies de développement de
la filière animale, P : 6 Pp : 10-12 ;
EL AMELI. L, 2007 « les industries
alimentaires au Maroc : Dynamique et perspective de développement
».
MAAIDNI SOKAINA, 2013 « Etude
technico-économique de l'élevage laitier dans une zone de
Bour : cas d'ABDA », Mémoire de 3ème cycle,
productions animales, Ecole Nationale d'Agriculture de Meknès.
MHAMEDI A.2012 « Avantages et
inconvénients de l'adoption de la ration sèche »,
séminaire de 3ème cycle, productions animales, Ecole
Nationale d'Agriculture de Meknès.
MAPM., 2012 Ministère de l'Agriculture
de Pêche Maritime direction de la filière des productions
animales.
MAPM., 2011 Ministère de l'Agriculture
de Pêche Maritime, situation de l'agriculture Marocaine N°9,
novembre 2011, le conseil agricole, une nouvelle stratégie de service
pour l'agriculture.
NDAMBI O. A., HEMME T. 2009. An economic
comparison of typical dairy farming systems in South Africa, Morocco, Uganda
and Cameroon. Tropical Animal Health and Production, 41, 979R
994. REUILLON et al. 2012. Cout de production en
élevage bovins lait, manuel de référence de la
méthode propose par l'institut d'élevage.
Annexes
Annexe I. Variance expliquée par les composantes
principales
Composantes
|
Valeurs propres initiales
|
Total
|
% de la variance
|
% cumulé
|
1
|
0.86
|
48.40
|
48.40
|
2
|
2.08
|
26.15
|
74.55
|
3
|
1.16
|
14.58
|
89.13
|
4
|
0.58
|
7.27
|
96.41
|
5
|
0.20
|
2.46
|
98.87
|
6
|
0.09
|
1.13
|
100
|
Annexe II. Diagramme des composantes principales
Annexe III. Matrice des composantes
Variables
|
Composantes
|
|
|
1
|
2
|
SAU
|
0.58
|
0.34
|
SAU_i
|
0.83
|
0.07
|
SFT
|
0.95
|
0.15
|
VL
|
0.84
|
0.24
|
EVL vache/total
|
-0.56
|
-0.26
|
MOY_ECO
|
0.02
|
-0.76
|
UFLc/UFLt
|
-0.28
|
0.67
|
UFLc/kg lait
|
-0.23
|
0.81
|
Annexe IV. Dendrogramme de la classification
hiérarchique
Fiche d'enquête
Etude technico-économique des élevages
laitiers région de Meknès cas Ain Taoujdate (février 2014)
ca
Numéro d'ordre :
A- Structure de l'exploitation
1. Identification de la région à
enquêter :
-Douar
-Commune :
2. Identification de l'exploitant :
·
Nom :.................................................
Age :.............................................
· Adhésion à une coopérative :
oui non
· Formation agricole : oui non
si oui dans quel domaine :
· Identification du gérant :
ü Propriétaire Fils de
propriétaire
ü Gérant Autres à
préciser :....................................
· Activités annexes : Oui
Non Si oui laquelle :............................
· Niveau d'instruction :
Non scolarisé Coranique
Primaire Collège
Secondaire Universitaire
Formation professionnelle
3. identification de l'exploitation :
Type d'exploitation : traditionnelle
Mixte Elevage spécialisé
Alimentation en électricité : oui
non
Alimentation en eau potable : oui
non
Niveau de mécanisation : médiocre
moyen bon
Terres de culture en Ha :
Melk.............Ha
Reformeagraire..........Ha
Habous...................Ha
Collectif..................Ha
Domanial ............... Ha
Statut fonciers :
-Terres de parcours en Ha :
Melk .........................Ha
Reforme agraire .............Ha
Habous ............. ..........Ha
Collectif .......................Ha
Domanial ..................... Ha
B- identification du système de
production :
1-culture fourragère :
Culture fourragère
|
Superficie bour
|
Superficie irriguée production
|
Orge fourragère
|
|
|
Mais fourragère
|
|
|
Bersim
|
|
|
Luzerne
|
|
|
Avoine
|
|
|
2-Coût de la production fourragère
culture
|
maïs fourrager
|
bersim
|
luzerne
|
avoine
|
orge
|
sorgho
|
autres
|
charges
|
|
|
|
|
|
|
|
préparation de sol
|
|
|
|
|
|
|
|
fertilisation de fond
|
|
|
|
|
|
|
|
fertilisation de couverture
|
|
|
|
|
|
|
|
semis
|
|
|
|
|
|
|
|
protection phytosanitaire
|
|
|
|
|
|
|
|
entretien
|
|
|
|
|
|
|
|
récolte
|
|
|
|
|
|
|
|
stockage
|
|
|
|
|
|
|
|
foin
|
|
|
|
|
|
|
|
ensilage
|
|
|
|
|
|
|
|
C- identification de l'élevage :
2- La main d'oeuvre de l'élevage
laitier
Main d'oeuvre
|
Effectif
|
Qualification
|
Taches
|
Remarques
|
Familiale
Mâle
Femelle
Permanente
Mâle
Femelle
|
|
|
Alimentation
Traite nbr (M)....(F)......
Gardiennage
Entretien
Alimentation
Traite nbr (M)....(F)......
Gardiennage
Entretien
|
|
Salaire moyen en DH/j :
D- Infrastructure et équipement de
l'élevage
1-Bâtiment de l'élevage
Type de bâtiment
|
nombre
|
Date de construction
|
Cout de construction
|
Type d'entretien
|
Valeur
|
Etable
|
|
|
|
|
|
Salle de traite
|
|
|
|
|
|
Maternité
|
|
|
|
|
|
Box individuel
Commun
|
|
|
|
|
|
autres
|
|
|
|
|
|
2-Equipement
Type d'équipement
|
Date d'acquisition
|
Valeur
|
Type d'entretien
|
valeur
|
Mélangeuse distributrice
|
|
|
|
|
Broyeur d'aliment
|
|
|
|
|
Pots trayeurs
|
|
|
|
|
bidons
|
|
|
|
|
Abreuvoirs
|
|
|
|
|
Mangeoires mobiles
|
|
|
|
|
Bac réfrigérant
|
|
|
|
|
autre
|
|
|
|
|
3- Description de bâtiment
-Type de stabulation
Entravée
libre
-Mécanisation de la traite
Manuel machine à traire
salle de traite
Type :............
type :..............
-L'abreuvement
A volonté
Limité :
........................fois/jour
-Conduite technique
a) Veaux et vêles
Le régime lacté :
lait de mère lait en poudre
Nombre de repas par jour :............
quantité :............ le prix ........Dh
Période avant séparation de la
mère.............................
Age de sevrage :.......................... Le taux de
remplacement .......................
4- Rationnement
Vert/ quantité
|
luzerne
|
bersim
|
orge
|
sudan gras
|
autres
|
vache laitière
|
|
|
|
|
|
début de lactation
|
|
|
|
|
|
milieu de lactation
|
|
|
|
|
|
fin de lactation
|
|
|
|
|
|
génisse
|
|
|
|
|
|
grossier / quantité
|
paille
|
chaume
|
avoine
|
orge
|
autres
|
vache laitière
|
|
|
|
|
|
début de lactation
|
|
|
|
|
|
milieu de lactation
|
|
|
|
|
|
fin de lactation
|
|
|
|
|
|
Ensilage/ quantité
|
maïs
|
sorgho
|
luzerne
|
|
autres
|
vache laitier
|
|
|
|
|
|
début de lactation
|
|
|
|
|
|
milieu de lactation
|
|
|
|
|
|
fin de lactation
|
|
|
|
|
|
génisse
|
|
|
|
|
|
Commentaire :
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