IN MEMORIAM
Arraché si tôt à notre affection, il n'a
pas eu l'occasion de voir la réalisation de ce fruit pour la science,
qui est l'oeuvre de nos multiples sacrifices.
En ta mémoire, Francis BOKATOLA MBAMBE, que ce
travail soit un témoignage posthume de notre affection pour toi.
EPIGRAPHE
Il ne saurait y avoir d'organisation sans communication.
Simon HERBERT
DEDICACE
A mon père BOKATOLA LONGO José ;
A ma mère OPANGO NDJOLI Véronique ;
A mon adorable petite soeur Déborah BOKATOLA ;
Je dédie ce travail.
REMERCIEMENTS
Qu'il nous soit permis, au terme de ce travail qui sanctionne
la fin de nos études de Licence en Sciences de l'Information et de la
Communication, Option : Communication des Organisations, de nous acquitter
d'un agréable devoir, celui de témoigner notre gratitude à
l'égard de tous ceux qui, de loin ou de prés, ont bien voulu
contribuer à sa finalisation.
Nos remerciements s'adressent particulièrement au
Professeur MUBANGI BET'UKANY Gilbert et l'Assistante MPUTU MBO BOLELA Jenny
pour leur vif encadrement, et qui ont bien voulu accepter de diriger ce travail
malgré ses charges et occupations.
Nos remerciements s'adressent également aux
professionnels de la Croix-Rouge : Ruben DJUNGA, Nelly TANGUA, Angeline
MBIYA, Moise KABONGO, Clément TSHOTA, Emmanuel MINTANTA, Jimmy ZAKA,
Yuma TAIDO, John MUANZA et sans oublié Mr. Le Secrétaire
Général de la CRRDC José TUZOLANA.
Nos remerciements s'adressent aussi à ma famille :
Erick BOKATOLA, David, Prisca, José, Christian, Yannick, Déborah
BOKATOLA.
Enfin, nos remerciements s'adressent à nos amis et
connaissances, il s'agit de : Cathy BOKOTA, Nazareth AMBUA, Jerry KAPAMBU,
Rachel MASENU, Rosine BARUME, Thomas NKAMA, Roddy EKOTSHI, Bienfait MAHUNDA,
Naomie NKOLE, Fiston MANIATA....
Que les uns et les autres trouvent ici l'expression de notre
profonde gratitude.
BOKATOLA YOKA Serge
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
CRRDC : Croix- Rouge de la République
Démocratique du Congo
MCR : Message Croix-Rouge
CODIR : Comité de Direction
CRB : Croix-Rouge de Belgique
CRF : Croix-Rouge française
OCHA : Bureau de Coordination pour les Affaires
Humanitaires
RLF : Rétablissement des Liens Familiaux
ICR : Information, Communication et Reporting
PSBC : Premier Secours à Base Communautaire
DNH : Diffusion des Normes Humanitaires
DIH : Droit International Humanitaire
PAM : Programme Alimentaire Mondial
NDRT : National Desaster Response Team (Equipe Nationale
de Réponse aux Catastrophes)
SAS : Santé et Actions Sociales
WATSAN : Water and Sanitation (Eauet Assainissement)
FICR : Fédération Internationales des
Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge
PDRT : Provincial Desaster Response Team
(EquipeProvinciale de Réponse aux Catastrophes)
ZS : Zone de Santé
OEV : Orphelin et Enfants Vulnérables
AGR : Activités Génératrices de
Revenus
PTME : Prévention de la Transmission du VIH de la
mère à l'enfant
PNMLS : Programme National Multisectoriel de Lutte contre
le Sida
SNP : Sociétés Nationales Participantes
SN : Société Nationale
GC : Gestion des Catastrophes
EVC : Etude de Vulnérabilité
Communautaire
ORSEC :Organisations de Secours
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
UNICEF : Fonds de Nations Unies pour l'Enfance
OCCGE : Organisation de Coopération et de
Coordination pour la lutte Contre les grandes endémies
IMEP : Initiative Mondiale pour l'éradication de
la poliomyélite
JNV : Journée Nationale de Vaccination
JSNV : Journée Sous-nationale de Vaccination
CR/CR : Croix-Rouge et Croissant-rouge
MSF : MédecinsSans Frontières
0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. PROBLEMATIQUE
Le monde a souvent été ébranlé par
des conflits parfois meurtriers et dévastateurs tout au long de son
histoire. Aujourd'hui encore, nous assistons à de nombreux spectacles,
d'atrocités et de barbaries tels les tsunami, les catastrophes et les
conflits, par leur complexité sont susceptibles de déraciner un
grand nombre de personnes, en Haïti, au Japon et au Pakistan, en Libye, au
Mali et maintenant en Syrie.
Plus de 70 millions de personnes sont des migrants
forcés, plus de 1% de la population mondiale déplacés par
un conflit armé, une crise politique, la violence ou une
catastrophe1(*).
Les chiffres forcent l'attention, mais ce sont là les
coûts humains de la situation de crise humanitaire, soit causée
par la nature ou soit causée par l'homme. Ces crises sont à la
base des destructions des moyens de subsistance de la
vulnérabilité accrue des femmes et enfants de larupture avec le
pays d'origine de la destruction des liens habituels et des valeurs communes.
Elles requièrent des solutions urgentes et des mesures
préventives2(*).
En République Démocratique du Congo, on observe
une récurrence des conflits armés et des épidémies
dont la fièvre hémorragique duvirus Ebola, qui avait
secouéeà fait paniquer la populationdes Province Orientale,
Equateur, Bandundu, Kinshasa, etc...
Cette situation a rappelée au monde le besoin
d'établir des mécanismes de secours et d'intervention dans le but
d'atténuer les effets de cette crise humanitaire.
C'est ainsi que la Communauté Internationale a
créée un cadre très élaboré et très
professionnel, dans lequel la Fédération Internationale des
Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge joue un
rôle essentiel, parce que « il n'est de richesse que
d'hommes »3(*).
L'histoire sur les problèmes humanitaires, nous a fait
voir que l'homme étant le centre de cette question, a besoin
d'être suffisamment informé sur ce qui arrive dans son milieu de
vie.
Le domaine de la communication s'avère être
très utile, parce que toute organisation doit nécessairement se
servir de la communication selon le contexte humain, pour envoyer des signaux,
afin de porter à la connaissance du public; les faits, les situations,
les événements, et tout cela avant pendant et après.
Ceci revient à dire que le domaine de la communication
doit être appréhendé comme une dimension importante de la
gestion des situations humanitaires. Ainsi, notre préoccupation
générale de recherche est de savoir :
- Comment à partir de la communication, la Croix-Rouge
gère-t-elle les catastrophes ?
- Est-ce que la communication est-elle un moyen qu'il faut
pour gérer les catastrophes ?
0.2. HYPOTHESE
L'hypothèse étant une réponse provisoire
à la problématique, et au regard de nos préoccupations
ci-hauts, nous formulons l'hypothèse selon laquelle la communication
est une composante majeure dans la résolution des crises
humanitaires.
La Croix-Rouge de la République Démocratique du
Congo intègre de plus en plus la communication dans sa
stratégie.
Disons de plus, la Croix-Rouge de la République
Démocratique du Congo communique de différentesmanières
dans le but principal de toucher le maximum de personnes. D'une part, la
Croix-Rouge utilise les moyens de communication orale et d'autre part, elle use
également de moyens de communication écrits.
Deux manière de communiquer qui consistent à
faire passer des messages, faire savoir, informer et faire connaitre une
situation de crise humanitaire à la population.
0.3. INTERET DU SUJET
Notre présente étude comporte un triple
intérêt, à savoir :
- Sur le plan pratique : ce travail permettra à la
Croix-Rouge de la RDC de mettre sur pied une politique de communication afin de
créer et d'établir par un effort planifié et soutenu, un
climat psychologique de compréhension et de confiance entre
l'organisation et la population ;
- Sur le plan scientifique : cette étude participe
ou contribue au dynamisme des connaissances pour ceux qui voudraient bien mener
une étude approfondie sur cette thématique, afin d'apporter des
éclaircissements sur une organisation humanitaire de secours volontaire
comme le Croix-Rouge de la RDC.
- Sur le plan personnel: ce travail possède une
importance capitale, car il va aussi contribuer à la construction de
notre connaissance.
0.4. METHODE ET TECHNIQUE
a) Méthode
La méthode de recherche se conçoit comme
l'ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline
cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit.Des
règlesindépendantes de toute recherche et contenu particulier
visant surtout des processus et forme de raisonnement et de perception, rendant
accessible la réalité à saisir4(*).
Dans le cadre de cette étude,nous allons utiliser la
méthode d'analyse de contenu, grâce à laquelle nous allons
effectuer l'analyse qualitative et quantitative sur la réception par la
population des effets de la sensibilisation contre l'épidémie du
choléra à Kinshasa par la Croix-Rouge de la R.D Congo.
Cependant, c'est dans le secteur de la communication sociale
que l'analyse de contenu à une impulsion toute particulière au
point que cette méthode apparait aujourd'hui liée à notre
secteur de recherche.
Il s'agit de l'analyse de contenu. Selon Bernard BERELSON,
l'auteur d'un des ouvrages le plus connu traitant de l'analyse de contenu
appliquée à la communication.Il définit ainsi :
« une technique de recherche qui sert à la description
objective, systématique, qualitative et quantitative de contenu des
communications de toute sorte ».5(*)
b) Technique
Une technique est un procédé particulier que
l'on utilise pour mener à bonne fin une opération
concrète. Elle est aussi un ensemble des moyens des
procédés mis en oeuvre dans la pratique d'une
activité6(*).
Dans le cadre de notre travail, nous utilisons la technique
documentaire c'est-à-dire, les rapports d'activités, rapports
annuels et autres documents nécessaires.
Elle sera suivie de la technique d'entretien et
d'enquête sur terrain, ayant comme objectif de collecter des
donnéesauprès des acteurs et de la cible de la sensibilisation,
afin d'enrichir le corps du présent travail.
0.5. DELIMITATION DU SUJET
Toute démarche scientifique procède fatalement
par un découpage de la réalité.
Toutefois, concernant notre travail, il s`agira d'analyser les
actions de communication mis en place. Et, traitera sur la sensibilisation
contre l'épidémie du choléra à Kinshasa,
précisément dans le quartier kingabwa en 2012.
0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis la partie introductive, ce travail est subdivisé
en trois parties :
- La première partie est consacréeaux
cadres conceptuel et théorique ;
- La deuxième partie est relativeà la
présentation sommaire de la Croix-Rouge de la République
Démocratique du Congo (CRRDC) en sigle.
- La troisième s'oriente à la
présentation et interprétation des résultats de
recherche
0.7. REVUE DE LA LITTERATURE
En parcourant la bibliothèque de l'Institut
Supérieur des Sciences de Santé de la Croix-Rouge, ISSS/CR en
sigle, nous avons constaté que bon nombre d'études ont
été menées sur des questions similaires, mais nous n'avons
retenu qu'une seule :le travail de MUANZA MULOYI John Mathais qui a
porté sur « conséquences d'une érosion dans un
écosystème urbain, cas de Quartier Bangu et Punda dans la Commune
de Ngaliema ». Dans ce travail auteur a construit l'hypothèse
selon laquelle, les érosions sont les facteurs qui favorisent de pertes
énormes en matériels sur la population. Et, l'auteur par ses
conclusions affirme que l'érosion a certainement des conséquences
très néfastes dans un écosystèmeurbain comme celui
de la ville de Kinshasa où chaque année on enregistre des
dégâts en pertes des matériels7(*).
0.8. DIFFICULTES RENCONTREES
Au cours de l'élaboration de notre travail, nous avons
rencontrées de diverses difficultés, que nous répartissons
en quatre points.
1. Obtention très délicat du temps à pour
des entretiens avec les professionnels de la Croix-Rouge ;
2. Accès difficile aux documents jugés
confidentiels pour l'institution, aussi indisponibilité des certains
cadres ayant beaucoup de matières à nous livrer ;
3. Sur terrain, nous avons eu beaucoup de peines à
réaliser nos enquêtes avec la population locale, nous avons aussi
connu de problèmes d'ordre financiers, administratifs et
logistiques ;
4. Impossibilité d'atteindre plus de localités
du quartier compte tenu de l'insalubrité
généralisée et l'enclavement.
PREMIERE PARTIE :
CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
Chapitre I : CADRE CONCEPTUEL
SECTION 1 : CADRE CONCEPTUEL
Dans le premier chapitre, il nous a paru
bénéfique de définir les concepts fondamentaux de notre
étude. Pour ce faire, nous définirons les termes communication,
crise humanitaire, catastrophe, gestion de catastrophes et organisation
humanitaire.
1.1. Généralités sur la communication
D'origine latine, issu du verbe «
communicare » le terme communication selon le dictionnaire hachette
est l'action de communiquer, de transmettre quelques chose à quelqu'un,
moyen de liaison entre deux points, accès à un lieu, fait
d`être en relation avec quelqu'un, et enfin c'est un sujet, un ensemble
des phénomènes concernant la possibilité, pour un sujet de
transmettre une information à un autre sujet par le langage
articulé ou d'autres codes ; une information donnée au
public sur l'activité, l'image grâce aux médias 8(*).
Le terme communication apparait dés le XIVème
siècle et signifie « être en relation avec »
dans le sens de « mettre en commun ».
Au XVIIème siècle, l'idée de transmission
apparait, et c'est elle qui prédomine toujours. La communication est un
acte de transmission dont l'information est le produit.
Le communication comme concept, a été
intégré dans les nombreux domaines de connaissances et s'est
infiltré dans quasiment toutes les activités humaines. La
communication dans le sens large est donc un processus interactif. Cette
relation peut exister entre deux personnes9(*).
La communication, n'est pas définit de manière
univoque par les chercheurs penchés sur les études
consacrées à sa signification, à son explication et
à son usage.
D'après AXLEY S.R. « grâce à
une écoute active les messages que veut faire passer l'émetteur
ont une chance d'être exactement compris et interpréter par le
récepteur » 10(*).
L'homme en tant qu'être humain rationnel, ne vit pas
sans communiquer.Il nait d'un événement communicationnel, et se
développe en communiquant depuis le sein de sa mère, jusque
dans le milieu familial et social.
Par ailleurs, la modernisation a donc permis à
l'homme de prendre de plus en plus conscience du fait qu'une
société, une organisation, une institution ou une entreprise se
construit et se maintient grâce au processus de communication qui leur
donne la cohérence.
1.1.1. Définition
étymologique
Sous l'angle étymologique, le terme communication tire
son origine du verbe « communiquer », qui
lui-même provenant du mot latin « communicare », qui
signifie partager avec, échanger avec, mettre en commun. D'où
être en relation avec ou en conversation avec traduit un certain
échange, réciprocité entre les individus ou entre les
organisations impliquées dans ce processus.
Si les communicologues définissent l'homme comme
« un réseau des relations », c'est tout simplement
parce qu'il est au coeur de l'action sociale, et que tout acte de communication
est un acte social, issu de la relation sociale. Il s'inscrit dans
l'interaction sociale incluse dans le système plus vaste de rapports
sociaux11(*).
La communication comme objet social permet de consolider, de
perpétuer et de faire exister les relations humaines. Ces
dernières déterminent la manière dont les hommes
s'organisent pour la survie de leurs groupes respectifs. Cette organisation se
fait dans tous les domaines soient économiques, politiques et sociaux
culturels, mais aussi humanitaire.
Toute notre vie est communication, pour appuyer l'école
de PALO ALTO qui enseigne que la communication est un contenant
général, « tout est communication ». Palo
Alto propose une communication perçue comme processus social permanent,
intégrant de multiples modes : parole, le geste, le regard,
l'espace ». C'est pourquoi la communication à des
interférences dans tous les domaines. La communication est au coeur de
toute relation sociale, ce qui implique que sans langage, sans communication,
pas de vie en commun 12(*).
Pour Kolter et Dubois « on considère de plus
en plus la communication comme un véritable dialogue entre
l'organisation et son public, qui se déroule avant,pendant et
après une situation. Compte tenu des possibilités offertes par
les technologies de l'information, l'organisation ne doit plus simplement se
demander : « comment contacter la
population ? » mais aussi : « comment permettre
à mes clients cible de me contacter »13(*).
Pour communiquer efficacement, il faut également
comprendre les différents éléments du processus de
communication : deux éléments, l'émetteur et le
récepteur décrivent les partenaires, de la communication deux
autres, le message et les médias en constituent les vecteurs ;
quatre autres correspondant à des fonctions : codage,
décodage, réponse et feedback. Le dernier élément
identifie le bruit dans la communication14(*).
1.1.2. Processus de
communication15(*)
Emetteur Codage Message
Décodage Récepteur
Media
Bruit
Feedback
Réponse
Vu tel modèle permet d'identifier les conditions d'une
communication efficace. L'émetteur doit :
1. Connaitre son audience et la réponse qu'il en
attend ;
2. Coder son message de manière à ce que les
récepteurs le décodent comme il le souhaite ;
3. Transmettre le message à travers des
véhicules appropriés pour atteindre l'audience visée,
et ;
4. Mettre en place des supports de feedback adaptés.
Un message a davantage de chances d'être efficace s'il s'inscrit
à la fois dans le champ d'expérience de l'émetteur et du
récepteur.
Selon Bateson, la communication s'intéresse aux
difficultés fondamentales qui guettent toute tentative d'objectiver le
comportement qui véhicule le sens :16(*)
- Aux formes de communication ritualisée ou
intentionnelle des êtres humains ;
- A l'interaction comportementale communicante ;
- Aux moyens non linguistiques présent à
l'espèce animal et humain (mouvement du corps, la mimique,
....) ;
- Aux comportements communicants spécifiques
(l'émission d`un signal et l'interprétation de ce signal.
1.1.2.1. Nature et objectif de la
communication17(*)
La communication signifie l'échange mutuelle
d'information cela signifie que toute communication suppose échange
d'idées avec compréhension. La condition de toute communication
interpersonnelle c'est d'être :
- Un phénomène bilatéral (entre deux
personnes) ;
- Un phénomène réciproque
c'est-à-dire l'un informe l'autre et d'autre écoute (informer et
écouter) ;
- Un phénomène d'échange (idées,
sentiments, opinions, etc.) ;
- Un phénomène de compréhension du
message.
Pour que la communication soit bonne, il faut que le
récepteur décode correctement le message de l'émetteur.
C'est pourquoi toute communication doit avoir un objectif, parmi les objectifs
de la communication, nous pouvons mentionner:
- Informer c'est-à-dire véhiculer l'information
nécessaire pour atteindre les objectifs du groupe ou de
l'organisation ;
- Assurer la compréhension c'est-à-dire
comprendre et se faire comprendre ;
- Motiver pour passer à l'action ;
- Influencer les pensées, les actions et les opinions
des autres, passionner les autres.
1.1.3. Principaux champs
d'application de la communication
La communication est considérée comme un acte,
une action qui comprend tout un processus dont la finalité consiste
à transmettre des informations, des connaissances ou pensées
à une ou plusieurs personnes. La communication autre domaines de la
société18(*) :
a) Communication interpersonnelle
La communication interpersonnelle est basée sur
l'échange entre un émetteur et un récepteur. Entre
humains, elle est à la base de la vie en société. C'est
là en général que la compréhension est la meilleure
mais le nombre de récepteur limité : un seul. Le feedback
est quasi systémique.
b) Communication de masse
La communication de masse c'est un émetteur (ou un
ensemble d'émetteurs liés entre eux) moins bonne, car le bruit
est fort, mais le récepteur bien plus nombreux. Elle dispose rarement
d'un feedback. On parle médias de masse ou «
Mass-médias » il y a notamment la radiodiffusion et la
télévision. C'est l'outil de la propagande.
c) Communication de groupe
La communication de groupe par d'un émetteur
s'adressant à une catégorie d'individus bien définies, par
un message ciblé sur leur compréhension et leur culture
propre.
d) Communication des organisations
Elle est celle qui nous concerne : c'est un processus
d'écoute et d'émission des messages et des signes à
destination de publics particuliers et visant à l'amélioration de
l'image, au renforcement de ses relations à la promotion de ses
produits ou services, à la défense de ses
intérêts.
Comme toute autre discipline scientifique, la science de la
communication avance par enveloppement comme dirait Gaston Bachelard19(*). Elle s'enrichit, explore et
investit des nouvelles zones du social. Elle se construit dans une
hygiène des remises en cause de la pertinence des ces théories
antérieures, des renouvellements avec des éléments
d'emprunt et de consolidation de ses acquis.
1.1.4. La communication
selon les grands modèles
La communication de façon générale et la
communication organisationnelle en particulier, comporte une inscription
sociale.
Cette étude évoque que la communication c'est
une coopération sociale qui suppose le concours des processus explicites
et tacites et qui ne peut se comprendre qu'à partir des interactions et
des relations des personnes impliquées. En réalité, la
communication est un phénomène complexe qui, à coté
de l'aspect contenu, implique aussi la dimension relation.
Contrairement à l'approche linéaire de la
communication traduite par l'image du télégraphe, l'approche
systémique appelée aussi la pragmatique et
développée depuis quelques décennies déjà,
est traduite par l'image de l'orchestre composé des membres
différents, jouant des instruments différents. Pour rendre
compte des phénomènes organisationnels, les théories des
organisations ont pendant longtemps, privilégié deux types de
principes : celui de la causalité interne
caractérisée par la modèle (mécaniste)
mécaniciste qui soumet l'organisation entre les mains des dirigeants et
le principe externe caractérisé par le modèle
organiciste.
Sur cette portion d'idées, l'organisation étant
conçue en métaphore d'iceberg organisationnel, la communication
qui circule de l'émetteur au récepteur ou vice versa (feedback)
se trouvant code envoyé par le biais d'un médium en direction du
récepteur qui le reproduit (décode). On obtient ainsi au final un
transfert des sens d'une personne à une autre.
1.1.5. Les grands
modèles de la communication20(*)
1. Pour les premiers théoriciens, la communication se
limite au transfert d'une information entre une source et une cible qui la
reçoit. Elle est présentée comme un système
linéaire et mécanique sans enrage sociale.
On parle de conception télégraphique. A cela, on
distingue les modèles de communication ci-après :
1°. Modèle de shannon et weaver
(1949)
Leurs préoccupations essentielles étaient de
régler les problèmes de transmission
télégraphique : le signal peut-être affecté ou
brouillé, voir déformé par un phénomène de
bruit.
Ici, la communication est réduite à la
transmission d'une information :
Source Message Bruit Codage
Décodage Message Destination
2°. Modèle d'Harold D.
Lasswell
Ce modèle s'intéresse à la communication
de masse. Selon lui, on peut décrire convenablement une action de
communication en répondant aux questions suivantes : Oui ? dit
quoi ? Par quel canal ? À qui ? Et avec quel
effet ?
3°. Modèle de Riley
Dans ce modèle, les auteurs nous rappellent que nous
sommes des individus qui appartiennent à de groupes : le
communicateur et le récepteur sont donc restitué dans de groupes
primaires (famille, communauté, petit groupe).
4°. Le feedback : travaux de wiener sur la
cybernétique
Le feedback désigne la réception du
récepteur au message émit et son retour vers l'émetteur.
Cette notion a permit aux chercheurs en sciences sociales de franchir en
passant d'une vision linéaire de la communication à la conception
d'un processus circulaire. On distingue :
- Le feedback positif : il conduit à accentuer un
phénomène (réactions de B renforcent l'attitude
A) ;
- Le feedback négatif : régulation, amortit
le phénomène (réactions de B conduisent A à se
corriger).
5°. Modèle de Jacobson
Ce modèle de Jacobson développe une
réflexion sur le message dans la communication verbale. Ce modèle
est composé de 6f acteurs : le destinateur, le message, le
destinataire, le contexte, le code et le canal21(*).
Le destinateur fonction expressive
Le contexte fonction référentielle
Le message fonction politique
Le destinataire fonction conative
Le canal fonction phatique
Le code fonction métalinguistique
6°. Modèle saussurien :
langue comme système.
Il est inspiré de la linguistique saussurienne
construit par le concept « code », qui est l'ensemble des
signes conventionnels, « langue » pour ne parler qu'elle
le seul instrument.
Ferdinand de s'assure dans sa publication « la
linguistique générale » a distinguée la langue
et la parole. Ce modèle est une contribution en communication.
A ce niveau définitionnel, la communication classique
est celle qui découle des travaux de LASWELL en 1948 comme
définit ci-haut : notre recherche sera fondée sur ce
modèle du fait que toute organisation doit nécessairement
communiquer en temps de crise.
Modèle de Lasswell22(*)
Qui
Dit quoi
Par quel moyen
A qui
Avec quel effet
Emetteur Message Medium
Récepteur Impact
Control Content Media
Audience public Effet
La définition proposée ici est basée sur
la théorie des systèmes et fait de chacun d'entre nous le centre
de la communication.
Dès que deux individus sont en présence
réelle ou même virtuelle, ils sont en interrelation potentielle.
Dès qu'ils commencent à « communiquer »,
soit en échangeant des regards, soit en parlant, ils cherchent à
« interagir » ensemble et transforment peu à peu
une simple « interrelation » intellectuelle qui peut
même devenir physique. Et ceci peut se faire directement lorsqu'ils sont
en présence ou à distance à l'aide d'un média, que
ce soit en temps réel comme par le téléphone, ou en temps
différé, par courrier postal ou téléphonique et
électronique.
Dés qu'une personne écoute un disque, lit un
livre ou regarde la télévision, elle se met en «
interrelation » avec ce média et le message qu'elle
perçoit la fait « interrogée avec l'oeuvre
littéraire », musicale ou télévisuelle transmise
par le média.
C'est donc une véritable « communication'
qui s'établit entre l'oeuvre et cette personne.
Enfin, dés qu'un être humain est sensible envers
son environnement, il établit une communication du même type que
celle qu'il établit avec une oeuvre médiatisée. Cette
communication est d'autant plus intense et riche qu'elle se transforme de
simple interrelation en vue véritable interaction.
Les années 80 voient un essor important de la
communication au sein des organisations. En effet, une bonne communication est
un gage de bon fonctionnement de l'organisation. La communication selon notre
connaissance est le fait de communiquer, d'établir une relation avec
autrui. Pour une organisation ou une institution, c'est l'action d'informer et
de promouvoir son activité du public, d'entretenir son image, par
toute forme de communication.
1.2. Formes de
communication23(*)
Pour communiquer, l'homme recourt à plusieurs formes
de communication :
1.2.1. La communication
verbale : elle est le fait de transmettre des messages à
un individu ou un auditoire en utilisant le langage parlé.
1.2.2. La communication
non verbale : elle regroupe l'expression du visage, le mouvement
des yeux, la posture, habillement, le maquillage, coiffure, etc.
1.3. Les éléments de la communication
a) Les acteurs de la communication
Les acteurs de la communication sont :
L'émetteur et le récepteur : la
présence de ces deux acteurs est indispensable car si l'un est absent,
il n'y a pas de communication.
- L'émetteur est celui qui émet le
message, qui a pour objectif ultime d'influencer les opinions, les attitudes ou
les comportements du récepteur ;
- Le récepteuret celui-ci qui reçoit
et décode le message de l'émetteur. C'est l'interlocuteur par
rapport ou locuteur. Il est aussi appelé auditeur ou destinataire.
b) Les facteurs de la communication
Selon Lasswell, il compte cinq facteurs dans le champ de la
communication à savoir :
- L'émetteur (qui ?) : celui qui
cherche à influencer le comportement du récepteur ;
- Le message (dit quoi ?) : un
élément du circuit de la communication envoyé par un
émetteur, il circule sur un canal et parvient à un
récepteur ;
- Le récepteur (à qui ?) : il
reçoit et décode le message de l'émetteur ;
- Le canal (par quel moyen ?) : un moyen de
transmission des messages de l'émetteur vers le
récepteur ;
- Les effets (avec quel effet ?) : le
résultat donc l'une action.
Ainsi donc, il y a la communication lorsqu'une personne
émetteur prend l'initiative de s'adresser à une autre personne
récepteur pour transmettre ou échanger une information (message)
par voie orale, écrite, audiovisuelle (canal) et par différents
moyens (outils) dans le but d'informer, d'expliquer, de convaincre, de faire
agir (objectif).
1.4. Les obstacles de la
communication24(*)
La communication parfaite est difficile à obtenir, du
fait que les parasites interviennent. On entend par parasites, les bruits et
les barrières qui modifient le message de l'émetteur ou
récepteur.
1.4.1. Les bruits
v Les bruits organisationnels : l'organisation ne permet
pas aux informations de circuler aisément.
v Les bruits sémiologiques : le comportement des
interlocuteurs ou des personnes environnantes gêne la transmission du
message. Les bavardages, les agitations empêchent les autres participants
d'entendre correctement ;
v Les bruits sémantiques : le message est confus,
imprécis, mal structuré, les mots employés sont trop
spécialisés, les vocabulaires abstraits ;
v Les bruits techniques : les moyens utilisés pour
transmettre le message peuvent avoir de défaillances ou ne sont pas
adaptés.
1.4.2. Les barrières
Elles sont d'ordre :
- Culturel et sociologique : ce sont les opinions les
préjugés, les valeurs, les langages différents selon la
culture (généralement lieu au pays ou à la région
d'origine), le milieu socioéconomique (d'origine sociale des
individus) ;
- Psychologique et affectif : manque de motivation,
absence d'écoute ou d'observation de l'interlocuteur, manque de
confiance (crainte, mépris, peur du jugement de l'autre).
1.5. Politique de communication
Politiques de communication sont des ensembles de principes et
de normes destinées à guider le bon fonctionnement des
systèmes de communication. Il précise que les politiques de
communication émanent des idéologies politiques, de la situation
économique et sociale du pays et les valeurs sur lesquelles elles se
fondent.
Elles tendent à relier ces divers
éléments aux besoins réels et aux possibilités en
matière de communication. La mise en oeuvre de la politique de
communication permet à une institution de faire connaitre ses
règles ses valeurs, ses objectifs, ses réalisations, ses
décisions, ses projets.
La politique de communication peut être clairement
définie ou rester implicite. Elle est un outil de gestion qui contribue
à la définition des grandes orientations de l'institution, de
l'Etat, d'une organisation.
a) Importance de la politique de
communication
La politique de communication vise l'interaction et la
rétroaction dans l'ensemble des actions de communication qu'entreprend
une organisation tant à l'interne qu'à l'externe.
Elle constitue donc, un outil de gestion et un pilier pour le
développement et la prospérité de l'institution.
b) Les modalités de la mise en oeuvre d'une
politique de communication
Pour mettre en oeuvre une politique de communication,
l'organisation au choix entre une panoplie de supports. A titre illustratif,
nous citer :
a) Au niveau interne :
- Les réunions officielles ;
- Les notes de services ;
- Les publications (revue de presse, bulletin d'information,
journal d'entreprise....) ;
- Les communiqués ;
- Les affichés ;
- Le livre d'accueil.
b) Au niveau externe :
Quelques techniques et moyens, en occurrence les
dépliants, les supports électroniques (Cd, DVD), les
périodiques, les revues, les publications de l'organisation, les
relations presse, ...etc.
De manière brève, la politique de communication
est une sorte de tableau de bord ou la boussole qui permet aux responsables de
toujours réadapter leurs actions par rapport aux besoins de leurs
différents publics aussi bien internes qu'externe25(*).
C'est pour cela, il est important que les actions, de sa mise
en oeuvre soient régulièrement évaluées à la
lumière des principes directeurs et les adjectifs particuliers.
Il convient de noter que la mise en oeuvre d'une politique de
communication requiert la mise en place d'une stratégie de communication
efficace26(*).
1.6. Organisation humanitaire
1.6.1.
Définition
Qu'entendons-nous par humanitaire ?
Selon le dictionnaire « nouveau petit le
Robert », le mot humanitaire vise au bien de l'humanité qui
veut dire caractère de ce qui est humain, nature humaine, sentiment de
bienveillance envers ses semblables, compassions pour les malheurs d'autrui.
Une organisation humanitaire est dite aussi caritative,
philanthropique qui exprime une forme de solidarité ou de
charité, généralement destinée aux populations
vulnérables, pauvres, sinistrées ou confrontées à
une situation de vulnérabilité, qui cherche à
répondre à des besoins divers (faim, santé, reconstruction
après une sinistre, éducation, protection des enfants, mise en
place de réseaux d'eau et de communication...), on distingue souvent
à ce titre l'aide d'urgence et l'aide au développement.
L'aide humanitaire peut prendre diverses formes (dons
d'argent, envoie de marchandises et équipements de première
nécessité, envoie de personnel faisant des interventions sur
place, renforcement des acteurs locaux et provenir de diverses sources.
Pour le sociologue Alain Accardo, l'essor sans
précédent des organisations humanitaires, doit sa vigueur au fait
que le malaise morale des classes moyenne s'est considérablement
accentué avec le reflux des espérances révolutionnaires et
l'abandon du projet politique de transformation des rapports sociaux.
Et, de la déclaration et programme d'action deVienne
affirme que : conformément à la charte de Nations Unies et
aux principes du droit international humanitaire (DIH).
La Croix Rouge de la République Démocratique du
Congo (CRRDC) en sigle, est une organisation humanitaire faisant partie du
Mouvement International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui est un
vaste et immense réseau humanitaire de volontaires au monde.
La Croix Rouge de la République Démocratique du
Congo est une organisation oeuvrant avant, pendant, et après une
situation de crise et des urgences pour répondre aux besoins et
améliorer les conditions d'existence des personnes vulnérables.
Elle agit de façon impartiale, sans distinction fondée sur la
nationalité, la race, le sexe, les croyances religieuses, la classe ou
les opinions politiques.
Le Mouvement International de la Croix-Rouge et du
Croissant-Rouge comprend trois composantes, à savoir :
1. LaComité International de la Croix-Rouge
(CICR) ;
2. La Fédération Internationale des
Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) ;
3. Les Sociétés Nationales (S.N).
La Croix-Rouge de la République Démocratique du
Congo (CRRDC) fait partie de 186Sociétés Nationales soeurs, qui
ont adoptées et adhérées à la convention de
Genève (Suisse) en 1864.
Il faut retenir que la création de la Croix-Rouge en
1863 est l'acte fondateur de l'humanitaire moderne et marque le début
d'une période qui s'étend de la fin du 19ème
siècle jusqu'à la 1ère guerre mondiale.
1.7. La crise
Ce concept « crise » est bien sur
polysémique, mais en ce qui concerne notre étude, la crise est
définit par nature, comme un événement inattendue mettant
en péril l'existence ou la réputation d'une organisation27(*).
La crise que nous voulons étudier ici est une situation
qui se déroule à l'extérieur de l'organisation. Dans le
cadre d'une organisation humanitaire, pour que celle-ci communique avec la
population, il faut qu'il ait nécessairement une situation de crise. Et
dans l'optique de notre recherche nous allons nous concentrer sur ce que nous
rappelons « crise humanitaire » ou « une
catastrophe ».
1.7.1.
Caractéristique d'une crise
Selon, Thierry LIBAERT, la crise en elle-même est
caractérisée par :
- L'ampleur ;
- L'immédiateté de l'attention requise ;
- La nécessité de s'occuper du
problème ;
- L'extériorité du contrôle de la
crise.
En s'intéressant sur la question de crise, quand bien
même qu'elle soit interne ou soit externe, elle est un
événement inattendu, un changement rapide portée au sein
d'une société humaine.
La crise étant évolutive, voici le graphique que
l'auteur propose :
1.7.2. Phases
Préliminaire (écoute veille)
Aigue (rapide)
Chronique
Cicatrisation
Déroulement d'une
crise
Intensité
Ce cycle de vie d'une crise proposé par l'auteur, nous
la situons dans une approche beaucoup plus concernant une crise interne, par
contre notre recherche se consacre dans une approche externe
c'est-à-dire la présence de changement éventuels et
profonds dans les paramètres de l'environnement social, humain et
physique.
Thierry LIBAERT sur ses travaux, l'organisation de la
communication concourt de manière à mettre en place trois
étapes à savoir :
- Avant la crise ;
- Pendant la crise ;
- Après la crise.
1.7.3. Crise
humanitaire
Définition :
Une crise humanitaire est une situation dans laquelle la vie
d'un grand nombre de personnes est menacée et la mise en oeuvre de
moyens extraordinaires, dépassant ceux de l'aide humanitaire classique,
est nécessaire pour éviter une catastrophe ou au moins en limiter
les conséquences28(*).
Celle-ci devint de plus en plus une des préoccupations
majeures des organisations humanitaires, qui s'intègrent et s'appuient
de manière, à élaborer des réponses
appropriées, fondées sur l'action humanitaire29(*).
C'est le meilleur moyen de limiter les conséquences sur
le plan humanitaire.
La crise humanitaire peut prendre diverses formes comme :
- Les conflits armés;
- Les épidémies (Ebola, Choléra,
VIH/SIDA,.....) ;
- Les catastrophes naturelles ;
- Les crises écologiques d'origine humaine ;
- Les migrations forcées, etc.
Dans le cadre de notre travail, la crise humanitaire qui nous
intéresse c'est justement « les
épidémies ».
Selon le dictionnaire Hachette : la crise est
définit comme un changement rapide, généralement
décisif, en bien ou en mal ; moment difficile et
généralement décisif dans l'évolution d'une
société, d'une institution, d'un individu. Le terme
définit ci-haut, nous amène ainsi à esquisser le terme
« catastrophe ».
1.8.Généralité sur la gestion
des catastrophes30(*)
1.8.1. Définition
d'une catastrophe
Par définition, une catastrophe consiste en un
événement soudain et désastreux qui perturbe gravement le
fonctionnement d'une communauté ou d'une société et cause
des pertes humaines, matérielles et économiques ou
environnementales dépassant les capacités de la
société ou de la communauté à faire à l'aide
de ses propres ressources. Bien qu'étant souvent causées par la
nature, les catastrophes peuvent aussi avoir une origine humaine.
Cela étant, une catastrophe constitue pour notre
recherche une crise humanitaire sur laquelle nous nous consacrons tout au long
de cette étude.
1.8.2. Gestion des
catastrophes
La gestion des catastrophes est définit comme une
discipline humanitaire active, souvent qualifiée de l'art de
protéger sauver et ressourcer les personnes exposées ou rendues
vulnérables par les effets des catastrophes. Elle se définie
autrement par l'ensemble des mécanismes, programmes, projets ou
opérations qui concourent à minimiser les risques, réduire
les vulnérabilités, accroitre les capacités, soulager les
souffrances des victimes et personnes affectées par les catastrophes et
à rétablir leur mode de vie habituelle.
La gestion des catastrophes consiste à regrouper tous
ces dits mécanismes et programmes dans les quatre principales
composantes de la gestion des catastrophes : prévention,
préparation, réponse et réhabilitation. Ils sont
exécutés en trois phases, à savoir :
v Avant la catastrophe : pour prévenir
les risques, renforcer les capacités et mettre en place des
systèmes et mécanismes efficients, pour des réponses
éventuelles efficaces ;
v Pendant l'urgence (suite immédiat de la
catastrophe) : pour sauver les victimes extrêmes
vulnérables, donner les premiers soins et une assistance d'urgence pour
satisfaire leurs besoins immergent, leurs permettant de survivre dans la
dignité ;
v Après la phase d'urgence : pour aider
les personnes concernées à se passer de l'aide et à
reconstruire leurs vies d'avant la catastrophe.
Pour nous, ces trois phases citées ci-hauts concernent
bien le noyau central de notre recherche. Et sur ce, en matière de
gestion des catastrophes, la complémentarité, la communication et
la coordination sont les trois piliers de l'efficacité de
l'intervention.
1.8.3. Processus de
Gestion de catastrophes
Le processus de gestion des catastrophes est articulé
en quatre (4) phases du processus continu de la gestion des catastrophes,
à savoir :
1) La phase de prévention ou mitigation,
atténuation des catastrophes
C'est l'ensemble des dispositions pratiques visant à
inter la survenue de la catastrophe potentiel et/ou à réduire son
ampleur et ses impacts sur les personnes exposées, vulnérables.
Elle est aussi l'ensemble de toutes les actions entreprises avant une
catastrophe en vue de réduire les risques à long terme de sa
survenue.
Exemples : l'information, la sensibilisation,
l'approvisionnement en eau potable et assainissement, le reboisement,
l'évacuation d'une communauté ci-hauts risques, le balisage,
etc.
2) La phase de préparation contre les
catastrophes
C'est la racine principale et le tronc dont dépend
l'efficacité de la réponse ou des opérations de secours.
Elle regroupe toutes les mesures qui conçurent à la capacitation,
la collecte des données stratégiques (telle E.V.C), les
planifications stratégiques (plan de contingence, plan de
déploiement, plan ORSEC) ainsi que les mécanismes et moyens
d'anticipation (S.A.P).
Plus précisément,elle englobe : les
formations et entrainements la mise en place des structure d'encadrement et de
coordination viables, la constitution des équipes techniques
qualifiées ( EXU,F.A.C.T, R.D.R.T, CDRT,RACSA, secouristes nautiques),
la prédisposition de matériel, des outils et des stocks, le
plaidoyer, la recherche de partenaires et des accords de partenariat durable,
la formalisation d'une synergie entre les différents département
de la société nationale (S.N) pour la solidarité
professionnelle agissant : les exercices de simulations (stimule les
activités de réponse et la familiarisation avec les outils de
réponse : DMIS,Bullinfo, demande DREF,...), organiser de rencontres
d'échanges d'expérience , élaborer cartes de zones
à risques, mettre en place un système dynamique de gestion de
bases des données.
La préparation contre les catastrophes est
considérée aussi comme étant l'ensemble des
activités permettant de réduire les pertes en vies humaines et
les dommages, d'organiser l'éloignement temporaire de personnes et de
bien des zones menacées ,et de faciliter à temps voulu le
sauvetage, les secours et une réhabilitation efficace.
A titre d'exemple, il y a la formation en accueil des
réfugiés, en évaluation des blessés, et en
techniques de secourisme.
3) La phase de réponse ou secours d'urgences
C'est l'ensemble des mesures exceptionnelles pris de
manière urgente pour rechercher les survivants et répondre
à leurs besoins élémentaires immédiats en abris,
eau, nourriture et soins médicaux.
Exemples :
- L'accueil des réfugiés ;
- Les secours aux victimes du naufrage ;
- Les secours aux victimes du crash.
Toutes les opérations et activités mises en
oeuvre à la suite immédiate de la catastrophe (phase d'urgence),
permettant aux victimes et personnes affectées par la catastrophe de
survivre avec dignité.
Plus spécifiquement, sauver de vies des
vulnérables, donner les premiers secours alimentaires et non
alimentaires pour satisfaire, aménager des sites d'accueil et monter
des abris, assurer le R.L.F, la protection et les servies sociaux et
éducatives, puis, au fur et à mesure que l'urgence diminue
identifier les profiles des bénéficiaires et des
opportunités locales, introduire progressivement des activités
participatives plus au moins durables afin de leurs éviter le syndrome
d'assistant et de promouvoir leur auto- assistance à long terme.
5. La phase de réhabilitation ou
relèvement
Elle est la dernière phase du processus de gestion des
catastrophes.
A ce niveau, l'assistance d'urgence est pratiquement
arrêtée et prend autre forme d'assistance non moins
importante : celle d'accompagnement, d'appui aux initiatives novatrices
des concernés, de promotion de leurs bonne stratégies
d'adaptation et tout autre mesure pratique permettant de favoriser leur
réinsertion sociale et économique et le rétablissement de
leur mode e vie habituelle ; à défaut d'avoir des meilleures
conditions d'existence avec moins des secours est remplacée par celle de
FFW, Cash for work, entrants et outils.
Plus précisément, les groupes en association,
groupements, selon les catégories socioprofessionnelles, les formes,
donner des outils et des ressources adéquats pour démarrer
véritablement les activités et programmes ciblés :
(agriculture, champ communautaires ou individuels, maraichage, élevage,
artisanat, pêche, recherche et conservation durable des fruits et
légumes saisonniers, petit commerce, etc.) ; plaidoyer pour
l'intégrité des enfants aux services publics et pour
l'accès des parents aux patrimoines au même titre que les
communautés hôtes ( au cas où ils sont hors de leurs lieux
de résistance avant la catastrophe et que leur rapatriement n'est pas
permis). Si non, faciliter leur rapatriement volontaire et les aider à
remettre leurs habitations en bon état.
Préparation
Phase de mingation ou atténuation (
prévention)
Développement durable et capacité
Comprendre ou compréhension et capacités
Evaluation initiale
Secours
Evaluation
Réhabilitation ou réinsertion
Reconstruction
Evaluation
Catastrophe
Cycle de gestion des catastrophes
Il est nécessaire d'indiquer que chacune de 4
composantes ou phases citées plus haut à ses programmes et
activités spécifiques, bien que ces dernières soient
complémentaires et parfois indissociables. Mais il faut
néanmoins savoir aussi que les catastrophes frappent sans discrimination
ou distinction entre assistés et assistants ; on peut aussi
également être victime de son propre comportement ou de sa
conduite.
Chapitre II : CADRE THEORIQUE
II.1. INTRODUCTION
Les exigences de la rigueur scientifique commandent que tout
travail puisse s'inscrire dans le cadre d'un champ théorique
déterminé. En effet, c'est la conformité aux principes
d'une théorie ou d'une approche théorique donnée, reconnue
par la communauté scientifique qui confère sa pertinence à
une recherche ou une étude scientifique.
Ce pôle théorique, nous guiderons à
l'élaboration des hypothèses et la construction des concepts.
C'est le lieu de la formulation systématique des objets scientifiques.
Il propose des règles d'interprétation des faits, de
spécification et de définition des solutions provisoirement
données aux problématiques. Il est également le lieu
d'élaboration des langages scientifiques, il détermine enfin le
mouvement de la conceptualisation31(*).
Une théorie est manière de concevoir et de
percevoir les faits et d'organiser leur représentation. Elle sert
à conceptualiser et à expliquer un ensemble d'observations
systématiques relatives à des phénomènes et
à des comportements complexes. Elle sert aussi à découvrir
un fait caché. Il s'agit donc d'une construction de l'esprit
élaborée suite à des observations systématiques de
quelques aspects de la réalité.
Cependant, nous avons estimé judicieux de conduire
notre étude suivant le modèle de la théorie de
l'énonciation et de la réception de Jean Pierre MUENIER qui
confère une vision réelle de la communication sociale mais
nécessite cependant d'être complexifier par l'intégration
des composantes relationnelles, cognitives et reconnaissance de la
circularité entre les théories et les pratiques.
II.2. THEORIE DE L'ENONCIATION ET DE LA RECEPTION
L'énonciation que revêtent ainsi le langage
verbal et l'image active des schémas psychosociologiques contrairement
au modèle du code.
Il s'agit ici d'un rappel de la notion de base des
théories de la communication. Il est important de comprendre que le
message multi médiatique constitue un intermédiaire un moyen
terme entre la sphère complexe de la production et celle de la
réception.
Il n'en est donc pas isolé et entretient avec celles-ci
des liens étroits y aurait-il sinon la possibilité de parler la
co-construction du sens du rôle du destinataire dans la production du
sens, mais il peut constituer un objet en soi. Le problème est bien sur
de délimiter ce qui relève de la pragmatique de l'interaction
sociale, de la psychologie sociale32(*).
Il est important de remarquer que l'influence des
sphères de production, et de réception d'autant plus grande qu'il
s'agit de formes de communication médiatisées par des
dispositifs techno-sémiotiques, produits et diffusées dans les
conditions industrielles de production, de diffusion et de consommation dans le
cadre d'un milieu ou s'affrontent les secteurs privés et publics.
Une partie des questions relatives à ces deux
sphères ( le « qui » et le « avec quel
effet » des célèbres questions de Lasswell) est
traitée normalement par la sociologie des médias ;
théorie de la réception et analyse de l'audience, analyse
socio-économique des groupes de production.
Structure d'énonciation :
Sphère de production
Message
Sphère de réception
E
R
Dés lors, la question de l'énonciation se
déplace vers l'amont et l'aval de l'image, il s'agit au sujet des
interlocuteurs ou de la situation d'énonciation que de
caractériser le faire énonciatif (du côté de
l'amont) ou l'activité de réception du public-cible.
« Communiquer » selon la théorie de
l'énonciation et de la réception se repose sur le
schéma :
Emetteur Message Récepteur.
II.3. L'ENONCE
L'énoncé est le résultat linguistique
c'est-à-dire la parole prononcée ou le texte écrit.
Il oblige a considéré l'image comme un
matériel pour la pensée, une donnée qu'il faut comparer et
expliquer et est possible qu'au bout des opérations logiques accomplir
mentalement, l'image, malgré tout, retrouve un jeu de sa
prégnance habituelle.
Le message dirons-nous, met en scène un
énonciateur- un personnage énonçant le message dont
l'énoncé transforme sensiblement.
II.4. L'ENONCIATION
L'énonciation un acte linguistique par lequel des
éléments de langage sont orientés et rendus
spécifiquement par l'énonciateur.
L'énonciation dont l'objet de l'étude des
expressions indexicales se limite précisément à l'analyse
des ces éléments linguistiques. Elle est également
caractérisée par l'exercice des certains pouvoirs, elle est
génératrice des droits et de devoirs.
II.5. THEORIE DE LA RECEPTION DU MESSAGE
Cette théorie selon Jean Pierre Meunier33(*), il évoque la nouvelle
représentation, faisant le procès du modèle traditionnel
de valorisé l'aspect cognitif et relationnel de la communication.
La communication a longtemps été perçue
selon un modèle théorique centré sur le verbal se compose
principalement d'émetteur, du message, du code et du
récepteur.
L'émetteur et le récepteur ait pour rôle
respectif de construire des signes codés et de les décoder. Ce
modèle de code a toujours ignoré des éléments,
aspects psychosociologiques de la communication sociale.
Or, ce modèle reste dominant du schéma de la
communication, même quand des recherches ont révèle ses
insuffisances quand à la prise en compte des aspects cognitifs et du
relationnels de la communication.
Jean Pierre Meunier, inspiré du modèle
mathématique de Shannon et Weaver et de la linguistique saussurienne, le
modèle de code se figure dans un schéma vectoriel indirectionnel
avec possibilité de s'interchanger le rôle de l'émetteur et
récepteur.
Cependant le modèle de code reste dépendant de
l'état des rapports sociaux et communiquer consiste alors à
penser dans les réserves des signes codifiés nécessaires
à la transmission d'un messager.
Ainsi entrainée à la prise en compte des effets
de psychologiques de la communication précédemment
refoulés le modèle du code.
Dans cette perspective, le récepteur décodant le
message effectue un calcul inférentiel afin d'intégrer non
seulement la représentation de l'émetteur et discerner l'objet de
la communication, mais aussi de devenir coproducteur de sens.
En ce qui concerne notre étude, la théorie de
l'énonciation et de la réception parait bénéfique
dans la mesure où la Croix-Rouge de la RD Congo constitue «
l'émetteur », « la sensibilisation »,
constitue un moyen de transmission d'un message, et la population locale
constitue « le récepteur ».
Les chercheurs en sciences de communication s'accordent sur le
fait qu'une étude communicationnelle portant sur la globalité
d'un phénomène médiatique s'intéresse à
trois pôles, la production, le contenu médiatique lui-même
et sa réception. Force est de constater que la réception demeure
le pôle le moins investi des trois par la recherche française. La
réception est cependant fondamentale. Les théories de la
communication médiatique expliquent que la signification sociale d'un
«message» médiatique naît de l'interaction entre un
texte, plus généralement un dispositif médiatique, et des
sujets sociaux ou des publics «récepteurs», socialement
contextualisés. Ces publics sont considérés comme
co-producteurs de la signification. De plus, il ne fait plus de doute
aujourd'hui qu'un grand nombre de contenus médiatiques (images
violentes, publicité, actualités, idéologies sous-jacentes
aux émissions...) forment, renforcent ou modifient les
représentations, les idéologies et les actions sociales34(*).
Dans les recherches sur la réception en sciences de la
communication, différentes ressources théoriques sont
utilisées pour étudier de manière complémentaire
les phénomènes de réception médiatique. Pour
étudier les « effets macroscopiques » à moyen
et long termes des médias sur la société, les ressources
théoriques sont plutôt sociologiques. Par exemple, les recherches
s'insérant dans le contexte théorique de la spirale du silence
montrent que les médias de masse agissent sur l'espace public en le
vidant de certaines opinions, en modifiant lentement les représentations
et l'idéologie sociales. Dans une perspective différente,
l'ethnographie de la réception montre que les contenus
médiatiques sont interprétés différemment selon les
groupes ou les diasporas qui co-construisent de la signification sociale
après les phases de contact individuel avec le média. Les
approches sociologiques et ethnographiques ne théorisent qu'une partie
du processus de réception, à partir du moment où les
sujets sociaux s'éloignent du média, forment des discours ou
engagent des conversations à propos de ce qu'ils ont vu. Dans ces deux
approches, les processus qui opèrent en amont, au moment où les
sujets sociaux sont en contact avec le média sont
considérés comme « des boîtes
noires ».
Pour supprimer ce point aveugle, les sciences de la
communication s'appuient sur la psychologie sociale et de la psychologie pour
théoriser les processus intra- et inter-individuels et les processus
socio-cognitifs et socio-affectifs, mis en oeuvre par les sujets sociaux au
moment même ou immédiatement après le contact avec les
médias. Comment les sujets sociaux reçoivent-ils les messages
médiatiques ? Par quels mécanismes construisent-ils du sens lors
du contact avec les médias ? Ces questions sont d'autant plus
importantes que la réception des sujets sociaux précède et
détermine en partie le processus de co-construction sociale de la
signification et les effets à moyen et long termes au sein des micro- et
macro-groupes sociaux. Avant toute circulation, interprétations, effets
sociaux et culturels, les messages et les textes médiatiques sont
reçus par des individus sociaux, parmi lesquels des leaders d'opinion,
qui peuvent ensuite faire entrer et relayer l'information de provenance
médiatique dans les réseaux et les groupes.
Cependant, les théories de la réception des
sujets sociaux restent insuffisamment développées. Une des cause
est une carence méthodologique : les chercheurs ne disposent pas de
méthode pertinente, suffisamment fondée
épistémologiquement et théoriquement pour étudier
les processus cognitifs et affectifs intra- et inter-individuels se
déroulant lors du contact avec les médias.
CONCLUSION PARTIELLE
Dans cette première partie, le chapitre premier nous a
permis de définir les différents concepts de notre recherche.
Cela nous a été bénéfique dans la mesure où
il nous a permis de fournir la lumière sur les mots clés :
communication, crise, crise humanitaire, catastrophe, gestion des catastrophes
et organisation humanitaire.
Le second chapitre a pris en charge l'inscription de notre
travail dans un cadre théorique.
DEUXIEME PARTIE :
PRESENTATION DE L'ORGANISATION
Chapitre III : PRESENTATION SOMMAIRE DE LA CROIX-ROUGE
R.D. CONGO
SECTION 1 : CADRE HISTORIQUE, GEOGRAPHIQUE,
JURIDIQUE, EMBLEME, MISSIONS, STRUCTURES
III.1.1. Cadre historique
L'idée fondatrice du Mouvement International de la
Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est née suite à la bataille de
Solferino, qui a opposé les armées française et
autrichienne au nord de l'Italie en Juin 1859.
Un commerçant Suisse, Henry Dunant, allant à la
rencontre de Napoléon III, Empereur de France, a été
choqué étant confronté à la souffrance et à
l'agonie des dizaines de milliers de soldats blessés au combat. Il
improvise du secours au dernier village voisin Castiglione. Touché par
ce qu'il a vécu, Henry Dunant écrit son expérience dans un
livre qu'il intitule « Un Souvenirde Solférino »
dans lequel il fait ressortir deux idées maîtresses :
- Créer dans chaque pays une société des
volontaires qui s'occuperont des blessés de guerre ;
- Obtenir des Etats que ses secouristes soient
protégés pendant qu'ils assistent les blessés sur les
champs de bataille.
Les deux idées ont connu un franc succès qui a
conduit à la création d'abord du Comité International de
la Croix-Rouge (CICR) puis d'un Mouvement International de la Croix-Rouge et du
Croissant- Rouge35(*).
En RDC, la Croix-Rouge est née le 03 décembre
1888 par la création de l'Association congolaise et Africaine de la
Croix-Rouge (ACA).
Le 04 janvier 1924, la colonie Belge du Congo est dotée
d'une Croix-Rouge, section de la Croix-Rouge de la Belgique (CRB). Le
1èr mars 1961 la CRRDC est reconnue par l'Etat congolais
comme société nationale de secours volontaire.
Le 04 juillet 1963, la CRRDC est reconnue par lé
comité International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (CICR). Le
28 août 1963 la CRRDC est admise à la Fédération
Internationale des Sociétés de la Croix- Rouge et
Croissant-Rouge.
En 2000, la Croix-Rouge a adopté de nouveaux statuts
qui ont consacré les principes de la séparation des pouvoirs
entre la gouvernance et la gestion dans l'accomplissement de ses missions.
III.1.2. Cadre
géographique
La CRRDC est présenté dans toutes les provinces
de la RDC. Ci-dessous les adresses du Comité central et des
comités provinciaux de la CRRDC :
- Comité central : 41, avenue de la Justice,
commune de la Gombe B.P.1712, Kinshasa 1 RDC, site web :
croixrouge-rdc@yahoo.fr.org;
- Secrétariat général : 24, avenue
de la justice, commune de la Gombe, e-mail :
sgroirougerdc@yahoo.fr.
Comités provinciaux
- Kinshasa : 74, avenue de la Croix Rouge, commune de
Kinshasa B.P.12149, Kinshasa 1 RDC ;
- Bandundu : 62, avenue Lotshima, commune de Disasi
BP.251, Bandundu ;
- Bas-Congo : 26, Avenue Mobutu, commune de
Nzanza/Matadi.
- Equateur : 10, Avenue Royal, Mbandaka/ville.
- Maniema : 6, Avenue du fleuve, commune de Kasusu.
- Kasaï-Occidental : 1, Avenue Lulua, bâtiment
hygiène publique.
- Kasaï-Oriental : 112, Avenue Kalonji, commune de
Lubumbashi
- Province orientale : 2, Avenue Hôpital
médical, commune de Makiso
- Nord - Kivu : Route sale, Commune de Karisimbi
- Sud-Kivu : 36, Avenue Saio, commune d'Ibanda.
III.1.3. Cadre juridique
La CRRDC est régie par le décret-loi du
1èr mars 1961 accordant la personnalité civile
à l'association comme société de secours volontaire
auxiliaire des pouvoirs publics.
Ce décret-loi a été modifié et
complété par :
- L'ordonnance n°69-039 du 25 février 1964 portant
approbation des statuts de la CRRDC ;
- Le décret- loi n°073/2002 du 27 juin 2002
portant approbation des statuts de la CRRDC.
III.1.4. L'emblème
L'emblème de la Croix Rouge est une croix rouge sur un
fond blanc.
La croix rouge de la République Démocratique du
Congo a pour emblème le signe héraldique de la Croix-Rouge sur
fond blanc conformément aux conventions de Genève et au droit
international humanitaire en vigueur à toutes fins prévues par
les conférences internationales de la Croix-Rouge et du
croissant-rouge.
La Croix-Rouge de la République Démocratique du
Congo ne peut faire usage du nom et de l'emblème de la Croix-Rouge que
pour couvrir les activités conformes aux principes formulés par
les Conférences Internationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge,
aux règlements sur l'usage de l'emblème tels qu'adoptés
par le Mouvement et à la législation nationale protégeant
l'emblème.
III.1.5. Missions
La CRRDC a pour mission de prévenir les maladies, les
souffrances et améliorer l'existence des populations les plus
vulnérables ou qu'elles se trouvent, sans distinction de race, religion,
ni d'appartenance politique, à travers les programmes de
développement communautaire durable, les activités de
préparation et d'intervention lors des catastrophes.
III.1.6. Structures
La CRRDC comprend, à tous les niveaux, une structure
à deux pôles : la gouvernance et la
gestion. La gouvernance est l'ensemble des organes composés
essentiellement des personnes élues, prestant à titre
bénévole et chargées de décider de grandes
orientations de la société nationale concernant les programmes,
les services, les structures, les personnes, d'en contrôler la mise en
oeuvre et d'en rendre compte aux membres de la croix rouge et aux partenaires.
La gestion est l'ensemble des volontaires ou salariés des services,
chargés de mettre en oeuvre les orientations définies par la
gouvernance.
III.1.6.1. La
Gouvernance
L'Assemblée Générale est l'organe
délibérant de la CRRDC. C'est le plus haut organe. Il est
composé du président national, de neuf membres élus lors
de l'assemblée générale des présidents des
comités provinciaux et des délégués
désignés par les assemblées provinciales en raison des
cinq délégués en tenant compte d'une bonne
représentativité des jeunes et des femmes, des
délégués des ministères qui collaborent avec la
CRRDC ayant dans leurs attributions la Santé, la défense
nationale, les affaires étrangères, le travail et la
prévoyance sociale, les affaires sociales et actions humanitaires et
solidarité nationale et la jeunesse.Les délégués
des ministères ont une voie consultative.
III.1.6.2. La Gestion
Le Comité central est l'organe exécutif de la
CRRDC chargé de la mise en oeuvre de la politique générale
adoptée par les organes de la gouvernance.
Il se réunit deux fois par an et regroupe le
Président National, les neuf membres élus, les présidents
des comités provinciaux et les délégués des
Ministères précités.
Il est appuyé par le secrétariat
général dirigé par un Secrétaire
général et comprend quatre directions suivantes :
- La direction des programmes, reporting, suivi et
évaluation ;
- La direction administrative et juridique ;
- La direction financière et logistique ;
- La direction de communication et des relations publiques.
1. La Direction des programmes, reporting, suivi et
évaluation s'occupe de :
a) La coordination de gestion des catastrophes :
- Prévention, préparation, réponse aux
catastrophes naturelles et aux conflits ;
- Contribution à la sécurité
alimentaire ;
- Rétablissement des liens familiaux.
b) La coordination de la santé et des actions
sociales :
- Mise en oeuvre des programmes de lutte contre le VIH/SIDA
-IST et le paludisme à travers des activités
communautaires ;
- Prévention des maladies et épidémies
par la sensibilisation et l'éducation sanitaire ;
- Promotion de la santé de la reproduction et des
activités de don bénévole de sang assistant aux groupes
vulnérables (vieillards, handicapés, enfants de la rue,
déplacées de guerre et réfugiés).
c) Développement organisationnel, jeunesse, genre et
minorités :
- Développer les structures de la CRRDC en
renforçant leurs capacités ;
- Protéger les droits de la femme et des
jeunes ;
- Encadrer et préparer les jeunes ;
- Promouvoir les actions liées au concept
genre ;
- Sensibiliser la communauté contre les violences
sexuelles et assurer la prise en charge psychosociale des victimes.
2. La Direction Administrative et juridique tient
toute l'administration de la CRRDC, s'occupe des ressources humaines, de la
gestion des volontaires et de la formation du personnel. Elle se charge aussi
de tous les contentieux qui pourraient surgir tant en interne qu'à
l'externe.
3. La Direction financière et logistique
s'occupe de la gestion financière et de tout le patrimoine de la
CRRDC.
4. La Direction de la communication et des Relations
publiques : coordonne toutes les activités de communication.
Elle est chargée de promouvoir et de vulgariser les valeurs
humanitaires, le volontariat et les principes et idéaux du Mouvement
International de la Croix-Rouge. Elle contribue à la promotion de
l'image et des actions de la CRRDC, au maintien et à l'accroissement des
financements nécessaires à son fonctionnement et à la mise
en oeuvre de ses programmes et projets.
Il sied de relever que le comité central sera
remplacé par le comité de direction dés que les nouveaux
statuts seront approuvés par un texte réglementaire ou
législatif (36(*))
Niveau national
Assemblée Générale
Comité de direction
Gestion
Secrétaire Général-directions
Niveau provincial
Assemblée provinciale
Comité provincial
Niveau des districts même structure
Niveau territorial même structure
Niveau local même structure
Structure de la Croix-Rouge de la République
Démocratique du Congo
SECTION 2 : OBJET ET BUTS
2.1. Objet
général
La Croix-Rouge de la République Démocratique du
Congo a pour objet général de prévenir, soulager et
améliorer l'existence des populations les plus vulnérables,
où qu'elles se trouvent, sans aucune distinction à travers les
sept principes de la Croix-Rouge, des programmes de développement
communautaire durables, la préparation aux catastrophes et des
activités de secours.
2.2. Buts principaux
La Croix-Rouge de la République Démocratique du
Congo a pour but :
1. D'agir en cas de conflits armés, et s'y
préparer, dès le temps de paix, comme auxiliaire des services
sanitaires publics, dans les domaines prévus par les conventions de
Genève en faveur de toutes les victimes de la guerre tant civiles que
militaires ;
2. De contribuer à l'amélioration de la
santé, à la prévention des maladies et à
l'allégement des souffrances par des programmes de formation et
d'entraide, au service de la collectivité, des programmes adaptés
aux nécessités et aux conditions nationales et locales ;
3. D'organiser, dans le cadre du plan national en vigueur, les
services de secours d'urgence, en faveur des victimes des désastres de
quelque nature que ce soit ;
4. De recruter, instruire des infirmiers et infirmiers,
assistants sociaux, ambulanciers, secouristes, brancardiers et tout autre
personnel sans distinction de sexe, bénévole ou non,
nécessaires à l'accomplissement de ses tâches ;
5. De promouvoir la participation des enfants et des jeunes
aux activités de la Croix-Rouge, a créer des sections de la
Croix-Rouge de la jeunesse et favoriser les organisations des jeunes de la
Croix-Rouge parmi els jeunes adultes ;
6. De diffuser les principes fondamentaux du mouvement
international de la Croix-Rouge et du croissant-rouge et le droit
international humanitaire au sein de la population, en particulier
auprès des enfants et des jeunes, ainsi que les idéaux de paix,
de respect et de compréhension mutuels entre tous els hommes et tous les
peuples ;
7. De créer, diriger et gérer les services de
secours en cas d'accident et toutes formations en rapport avec le but
humanitaire de la Croix-Rouge ;
8. D'entreprendre toute action éducative, sociale ou
autre en rapport avec ses buts ;
9. De contribuer au développement de la population et
particulièrement des groupes les plus vulnérables par la
réalisation des projets à caractère communautaire dans les
domaines les plus divers et qui els rendent plus autonomes ;
10. De promouvoir la coopération avec les organisations
nationales et internationales poursuivant le même objet social ;
11. De participer aux activités de protection civile et
de transfusion sanguine.
2.3. Caractère national
et international
La Croix-Rouge de la République Démocratique du
Congo est officiellement reconnue par le gouvernement comme
société de secours volontaire, autonome, auxiliaire des pouvoirs
publics et en particulier des services de santé militaires,
conformément aux dispositions de la première convention de
Genève et comme seule société sur le territoire
national.
La Croix-Rouge de la République Démocratique du
Congo conserve à l'égard des pouvoirs publics, une autonomie qui
lui permet d'agir toujours selon les principes fondamentaux du mouvement
international de la Croix-Rouge et du croissant-rouge. La Croix-Rouge de la
République Démocratique du Congo, reconnue par le Comité
international de la Croix-Rouge (CICR) le 04 juillet 1963, fait partie de la
fédération internationale des sociétés de la
Croix-Rouge et du croissant-rouge depuis le 28 aout 1963. Elle est une
association formée conformément à la loi congolaise. Elle
possède la personnalité civile en vertu du décret-loi du
1èr mars 1961. Sa durée est illimitée, son
siège est fixé à Kinshasa.
2.4. Principes
fondamentaux
Ces principes régissent l'activité de tous les
employés et volontaires de la Croix-Rouge et Croissant-Rouge à
travers le monde. Adoptés en 1965, ils définissent le cadre de
leur action humanitaire et servent de référence pour promouvoir
les idéaux et les valeurs humanitaires du Mouvement international de la
Croix-Rouge et Croissant-Rouge. Ces sept principes sont :
a)Humanité : né
du souci de porter secours aux victimes de s champs de bataille, le mouvement
International de la Croix-Rouge et du croissant-rouge, sous son aspect
international et national, s'efforce de prévenir et d'alléger, en
toutes circonstances, les souffrances des hommes. Il tend à
protéger la vie et la santé ainsi qu'à faire respecter la
personne humaine. Il favorise la compréhension mutuelle,
l'amitié, la coopération et une paix durable entre les
peuples.
b) Impartialité : il ne
fait aucune distinction de nationalité, de race, de religion, de
condition sociale et d'appartenance politique. Il s'applique seulement à
secourir les individus à la mesure de leurs souffrances et à
subvenir par priorités aux détresses lesplus urgentes.
c) Neutralité : afin de
garder la confiance de tous, le Mouvement s'abstient de prendre part aux
hostilités, en tout temps, aux controverses d'ordre politique, racial,
religieux et idéologique.
d) Indépendance : le
mouvement est indépendant. Axillaire des pouvoirs publics dans leurs
activités humanitaires et soumises aux lois qui régissent leurs
pays respectifs, les sociétés nationales doivent pourtant
conserver une autonomie qui leur permette d'agir toujours selon les principes
du mouvement.
e) Volontariat : il est un
mouvement de secours volontaire et désintéressé.
f) Unité : il
ne peut y avoir qu'une seule société nationale de la Croix-Rouge
et du croissant-rouge dans un même pays.Elle doit être ouverte
à tous et étendre son action humanitaire au territoire
entier.
g)
Universalité : le mouvement international de
la Croix-Rouge et du croissant-rouge au sein duquel toutes les
sociétés nationales ont des droits égaux et le devoir de
s'entraider est universel.
SECTION 3 : GESTION COMMUNICATIONNELLE SUR LES
CATASTROPHES PAR LA CROIX-ROUGE DE LA R.D. CONGO
3.1. La communication comme mode de gestion à la
Croix-Rouge de la RD Congo
En abordant la question sur la communication comme mode de
gestion, elle doit tout d'abord être appréhendée, comme une
dimension importante de la gestion des situations.
D'après Simon, la communication n'est plus
considérée comme découlant normalement des rapports
sociaux. C'est une fonction de l'organisation dont il faut assurer la
gestion37(*).
L'approche communicationnelle sur la gestion est un
modèle de management dans une organisation.
En effet, la communication est devenue une donnée
organisationnelle décisive. Elle est présentée par ses
spécialistes comme un élément incontournable du nouveau
management38(*). Comme
voie inévitable de l'excellence, comme un élément
stratégique et une composante majeure du succès des
organisations39(*).
La communication correspond ainsi à une
préoccupation majeure de management, pourtant elle ne se traduit pas
souvent dans la recherche de gestion. Ceci peut être dû à
l'une des raisons suivantes. D'une part, il semble que l'apparence
première de simplicité du lien entre la gestion et la
communication s'accompagne d'une certaine incapacité à saisir
concrètement des éléments opératoires pour
résoudre de problèmes. D'autre part, l'intangibilité et la
multi dimensionnalité du risque soit de la déconnecter de la
gestion.
La communication et la gestion connaissant en effet, un
apparent paradoxe : d'un coté, ils semblent évidents, et de
l'autre, ils recèlent en eux-mêmes une grande
complexité.
3.2. La communication,
relation, outil et instrument d'influence
Se basant sur notre cadre théorique, nous voulons
aborder la communication comme explicite, ci-haut comme un outil de gestion.
La communication est considérée comme le produit
de l'échange ou de la transmission de message. Ensuite, la communication
est le modèle stimulus réponse avec bouche de rétroaction
qui semble être utilisée de manière systématique. On
parle de relation quand l'information (objet) compte plus que l'individu
(sujet), quand l'information est imposée par l'émetteur et subie
par le récepteur.
Ainsi, être communicant ou être relationnel
représentent deux attitudes entièrement différentes.
Etre communiquant est d'abord être ouvert et libre,
avoir du respect et de la considération pour l'autre alors qu'être
relationnel, être relié et dépendant, manipuler l'autre
même d'une façon involontaire40(*).
Pour Mintzberg, la communication et la gestion font partie des
« mécanismes de coordination » dont il dit qu'on
« peut les considérer comme les éléments
fondamentaux de la structure, la colle qui maintient ensemble les parties de
l'organisation.
Par conséquent, une approche qui veut mettre la
communication et la gestion au premier plan, et de ce fait, la gestion comme
une réalité en découlant peut trouver son fondement dans
les différentes approches qui présentent la communication comme
un élément constitutif de l'organisation.
3.3. La communication, un
mécanisme de coordination au sein de la Croix-Rouge de la RD Congo
L'analyse systémique est un champ interdisciplinaire
relatif à l'étude d'objets complexes réfractaire aux
approches de compréhension classiques. En particulier, dans le cas notre
étude la communication sur la gestion des catastrophes. L'approche de la
communication est alors le schéma classique opérant pour rendre
compte du fonctionnement de l'organisation.
En effet, selon une approche communicationnelle, la vision de
celle-ci n'est plus une dimension plus au moins mineure de l'organisation ou un
résultat, mais un mécanisme de coordination. Cette dimension
considère l'organisation comme un système de
communication41(*).
3.4. Communication pour les
causes humanitaires
Pour améliorer l'action humanitaire engagée,
dans le cas d'une épidémie (le cholera), il s'agira pour une
gestion communicationnelle, le concours des nouvelles technologies de la
communication, de l'information et des réseaux sociaux peut remodeler
fondamentalement la relation entre les organisations humanitaires et les
bénéficiaires ou les personnes les plus vulnérables.
La communication est un outil de gestion dont les
organisations humanitaires doivent faire que bon usage sur la
prévention, la préparation et réponse ou
réhabilitation en cas de catastrophe, aussi bien d'informer les
populations42(*).
3.5. Importance des
médias sur la gestion communicationnelle des catastrophes
En effet, grâce à ces nouveaux moyens de
communication, les informations parviennent plus facilement et plus
efficacement aux plus vulnérables.
Les organisations humanitaires ont besoin des médias
pour faire connaitre les causes qu'ils défendent, provoquer les primes
de consciences collectives et rassembler les citoyens autour des valeurs
qu'elles veulent transmettre. Par exemple la CRRDC véhicule (les buts)
les principes du mouvement international de la CR/CR qui sont :
humanité, impartialité, neutralité, indépendance,
volontariat, unité et universalité dans la conduite de ces
activités.
Les humanitaires jouent également un rôle
d'intermédiaire entre les medias et une population ou un terrain
donné. Une organisation humanitaire communique donc pour
déclencher et mobiliser la générosité et pour
rendre compte des activités de la structure. Elles communiquent vers le
grand public, les donateurs, les médias et les entreprises.
Par exemple, les points de presse, communiqué de presse
du CICR face aux conflits armés et épidémies dans le monde
et aussi en RD. Congo.
Elles communiquent aussi grâce aux médias, aux
hors-médias et marketing direct et à
l'événementiel : ceux-ci sont les activités de
communication au quotidien de la Croix-Rouge de la RD Congo sur tous les
plans :
- Sur le plan médias (la télévision, la
radio, la presse, l'internet) ;
- Sur le plan hors-médias (les dépliants,
T-shirt, autocollants,...).
- Sur le plan de marketing direct, dans le cadre de la gestion
communicationnelle organise de conférence sur la connaissance du
mouvement ;
- Sur le plan de l'événementiel, la Croix-Rouge
de la RD Congo dans le cadre des journées internationales comme la
journée internationales de la Croix-Rouge et de la croissance, constitue
une occasion pour elle, de se faire connaitre, améliorer l'image.
En effet, la Croix-Rouge de la RD Congo intègre de plus
en plus la communication dans sa stratégie pour son
développement, et même pour la planification des ces
activités sur le plan opérationnelles de manière à
bien gérer les situations de crise humanitaire.
Elle a un logo fort, qu'on appelle emblème de la
Croix-Rouge reconnu par tous le mouvement. Ceci nous amène à
parler des emblèmes de la Croix-Rouge et leurs usages.
3.6. Usage des emblèmes
de la Croix-Rouge et leurs effets communicationnels
Les emblèmes de la Croix-Rouge ont un double objectif
et peuvent être utilisés comme43(*) :
a) Signes protecteurs : dans
les conflits armés, ils sont la manifestation visible de la protection
conférée par les conventions de Genève de 1949 et leurs
protocoles additionnels de 1977 et 2005 au personnel, aux unités et aux
moyens de transport sanitaires.
Dans ce cas, les emblèmes devraient être aussi
grands que possible et n'être associés à aucune autre
information.
b) Signes indicatifs : ils
montrent qu'une personne ou un lien avec le mouvement. Dans ce cas, les
emblèmes devraient porter une information complémentaire (par
exemple, le nom ou les initiales de la SN) ; ils doivent être de
petite dimension et ne peuvent pas être placés sur des brassards
ou sur le toit d'un bâtiment, afin d'éviter toute confusion avec
les emblèmes utilisés à titre protecteur.
C'est ainsi que nous soulignons sur ce point, la portée
communicationnelle des emblèmes de la Croix-Rouge dans n'importe quelle
situation.
Excepté les SN, c'est plutôt le CICR et la
Fédération Internationale qui peuvent utiliser l'emblème
en tout temps (en temps de paix et en temps de conflits armés) sans
aucune restriction.
Les trois emblèmes peuvent être utilisés
à titre protecteur :
De plus, la Croix-Rouge crée d'autres formats forts,
moderne, original ainsi que une charte graphique qui normalise l'image de
l'organisation humanitaire et permet donc à des individus de se
reconnaitre à travers celle-ci de marquer l'apparence à une
communauté, de partager une fierté commune : de
véritable atouts pour la réussite du mouvement44(*).
3.7. Sortes de communication
à la Croix-Rouge de la RD Congo
Il existe deux sortes de communication à la
Croix-Rouge, à savoir :
1. La communication interne :
qui consiste à bien clarifier les objectifs, déterminer les
choix, informer sur l'action, souder l'équipe autour du projet et
motiver l'action de chacun en faveur de l'intérêt du groupe.
2. La communication externe :
qui se partage en deux avec dans un premier temps, la communication
institutionnelle classique qui consiste à convaincre, prouver et
rassurer (dépliants, reportages, affiches, rapports annuels). D'autre
part, elle consiste à faire passer des messages, faire savoir, informer
et faire connaitre les possibilités de l'organisation. Les produits
dérivés jouent également un rôle important pour
inciter les individus, en particulier les jeunes à rejoindre le
mouvement (T-shirt, autocollant, képi,...).
3.8. Priorités de la
communication à la CRRDC
Les priorités de la communication sont de
récolter des fonds chez principaux bailleurs, afin de mener une action
humanitaire pour les bénéficiaires.
Il est nécessaire de créer les leviers de
collecter de fonds durables, de construire une relation de confiance avec le
public et les donateurs et de (permettre une capacité de mobilisation)
prendre le temps d'expliquer l'action : il faut assurer la
fidélité du donateur et permettre une capacité de
mobilisation dans la durée.
3.9. Communication comme approche psychosociale :
remède approprié pour les victimes
d'uneépidémie
Selon toujours la gestion communicationnelle, il est important
d'évoquer l'approche psychosociale, pour dire à ce sujet que
l'appui psychosociale (APS) revote dans le cadre des activités
humanitaires, en ce sens qu'il s'applique à la fois à la
préparation aux catastrophes, la réponse aux catastrophes, aux
premiers secours, la santé en situation d'urgence tel que le cas de la
fièvre hémorragique à virus Ebola et aux programmes de
développement tels que la santé communautaire, le VIH/SIDA et les
projets de sécurité sociale.
3.10. La sensibilisation comme
technique de communication utilisée par la CRRDC
La sensibilisation est une action de rendre sensible,
réceptif, attentif à quelque chose pour lequel, on ne
manifestait pas d'intérêt auparavant.
La sensibilisation est aussi une action de conscientiser une
chose à quelqu'un, cette chose peut être un message, un texte pour
lui faire percevoir et comprendre45(*).
La Croix-Rouge de la RD Congo utilise, de plus en plus la
sensibilisation dans ses activités, qui vise à faire mieux
comprendre un fait à une population. Et ainsi, une campagne de
sensibilisation du public est utilisée judicieusement dans les moyens de
communication46(*). Elle
fait donc partie d'un élément stratégique dans le
processus de gestion des catastrophes, et particulièrement dans sa
première phase de prévention à une catastrophe.
3.11. Sensibilisation
considérée comme arme efficace de prévention contre
l'épidémie du cholera à Kinshasa
3.11.1. Déroulement
de la sensibilisation à Kinshasa
Après l'étude de la vulnérabilité
et des capacités, (EVC), l'épidémie du choléra
avait été déclarée à Kinshasa au mois de
Juillet de l'année dernière. Et, les quartiers touchés
étaient : Kingabwa village et Kikimi. La sensibilisation
c'était déroulée dans les quartiers de la manière
suivante :
a) Action de la CRRDC et déploiement des
volontaires
Ce sont ici des messages transmis à l'aide des
mégaphones ou lors de cette sensibilisation de proximité, par les
sensibilisateurs, notamment, les relais communautaires ainsi que les
volontaires de la Croix-Rouge. Ces derniers sillonnent les rues et les
quartiers respectifs pour sensibiliser à travers la distribution des
dépliants et pose des affiches.
A première vue, on pense que le travail est facile,
mais souvent les sensibilisateurs rencontrent des cas de résistance
causée par l'ampleur que prennent certaines rumeurs, entretenues par des
gens mal informées et aussi par des mauvaises pratiques devenues
habituelles pour certaines personnes. C'est le cas de la population de Kikimi
qui s'était opposée à la consommation de l'eau
traitée avec du chlore. Il y avait fallu donc, plusieurs séances
de sensibilisation par les volontaires qui menaient également des
activités de chloration d'eau pour convaincre certaines habitants des
ces quartiers.
b) Moyens de communication de la
sensibilisation
L'activité de gestion communicationnelle sur cette
épidémie du cholera, la CRRDC la organisée au niveau de sa
coordination de communication et relations publiques, et la coordination de
santé et actions sociales.
b.1. Coordination de communication et relations
publiques
La Croix-Rouge de la RD Congo sa mission, est de
prévenir les maladies, soulager les souffrances, et améliorer
l'existence des populations les plus vulnérables, ou qu'elles se
trouvent.
Sur ce, la CRRDC en partenariat avec le ministère de la
santé publique, OMS, Unicef, FICR, etc., a mis en place des
stratégies de communication pour cette sensibilisation contre le
choléra, ces stratégies sont ses activités de routine
comme47(*) :
- Coordonner les activités de communication ;
- Contribuer à promouvoir l'image et les actions de la
Croix-Rouge de la RDC.
Les moyens de communication mis en place par le DCRP, pour la
sensibilisation sont :
- Communication orale : utilisation des
mégaphones, pour la transmission des messages de communication lors de
la sensibilisation de proximité par les sensibilisateurs.
- Communication écrite : la pose des affiches, par
les sensibilisateurs qui sillonnaient les rues et les quartiers.
Par ailleurs, les sensibilisateurs prenaient le temps
d'expliquer largement lors de la distribution des dépliants parce que
les sensibilisateurs rencontraient des cas de résistance causée
par l'ampleur qu'avaient pris certaines rumeurs, entretenues par des gens mal
informées et aussi par des mauvais pratiques devenues quelques exemples
des messages de communication.
1. Par les mégaphones
« Il faut se laver les mains avec du savon ou de la
cendre après avoir été aux toilettes, avant de
manger... »
2. Par les dépliants et affiches de
dimensions différentes
Comment éviter le choléra ?
Respecter les mesures d'hygiène suivantes :
1. Boire de l'eau propre, bouillie ou traitée avec du
chlore ;
2. Bien laver les légumes et fruits avec de l'eau
propre ;
3. Se laver correctement les mains avec de l'eau propre et du
savon ou de la centre aux moments critiques ci-après :
- Avant de préparer les aliments
- Avant de manger
- Après avoir été aux toilettes
- Avant d'allaiter et après avoir chargé les
couches d'un bébé
b.2. Coordination de santé et actions
sociales
Ce service de la Croix-Rouge RD Congo ayant dans ses
attributions sur la santé communautaire, il a comme activités de
routine, à savoir48(*) :
- Prévention des maladies et épidémies
par la sensibilisation et l'éducation sanitaire ;
- Assistance aux groupes vulnérables (vieillards,
enfants de la rue, handicapés, déplacés de guerre et
refugiés) ;
- Communiquer pour le changement de comportement...
La coordination SAS apporte une expertise en matière de
santé communautaire sur la sensibilisation afin de contribuer à
la réduction de la morbidité et de la liées aux maladies
à potentiel épidémiques (choléra), et aux
catastrophes.
Et, pour y, arriver le SAS met en place des stratégies
et méthodologies suivantes :
1. Le renforcement des capacités des supérieures
et des volontaires sur les épidémies notamment le cholera, la FHV
et sur la vaccination ;
2. Le recours à l'approche « premiers
secours et santé à base communautaire »
3. L'intégration du volet APS (Appui Psychosocial) dans
le cadre des activités humanitaires.
Ce qui revient à affirmer, dans le cadre de notre
étude sur la gestion communicationnelle du choléra a
été l'oeuvre de ces deux coordinations (SAS et DCRP), qui ont mis
en place une synergie d'expertise et en collaboration avec les partenaires qui
accompagnent la CRRDC à ses efforts dans la sensibilisation contre
l'épidémie du choléra.
L'intérêt communicationnel de la sensibilisation
contre le choléra se caractérise sur le verbal (oral) et le
visuel (image) tous les deux répondent à :
1. L'objectif du message (quoi ? pourquoi) :
c'est-à-dire, les sensibilisateurs doivent, informer, expliquer,
convaincre et faire agir par rapport à une situation ;
2. La zone de diffusion (où ?) :
c'est-à-dire le lieu ;
3. La cible du message (qui ?) ; la population cible
de la sensibilisation (les enfants, les femmes enceintes, ....) ;
4. L'urgence (quand ?) : définir l'urgence de
la communication afin de déterminer le canal de transmission le plus
adapté49(*).
SECTION 4 : ACTIVITES COMMUNICATIONNELLES SUR LE
CHOLERA, INTERVENTION DE LA CROIX-ROUGE DE LA RD CONGO : AVANT, PENDANT ET
APRES L'EPIDEMIE.
4.1. Activités communicationnelles
Parce qu'il s'agit d'une campagne de sensibilisation,
l'équipe de la communication et aussi les médias ont mis sur
quelques supports tous les détails sur le choléra pour la
connaissance de la population. Ces informations contenues sur des supports
étaient de savoir :
Qu'est-ce que le choléra : 1ère
connaissance
Le choléra est une infection intestinale aigue et
très contagieuses due à une bactérie, vibrio cholera.
La maladie se manifeste par une diarrhée aqueuse aigue
avec ou sans vomissement, entrainant une déshydratation
sévère et un affaiblissement rapide du malade.
Comment s'attrape le choléra :
2ème connaissance
- Le contact direct avec le corps du malade et du cadavre, les
selles, les vomisseurs du malade ou du porteur sain ;
- Tout objet souillé, mais surtout par les aliments
contaminés : eau, fruits, légumes, repas froids.
4.2. Le choléra considéré comme
épidémie, endémie et une catastrophe naturelle
a) Choléra comme
épidémie
Selon le Dr Zaka Jimmy : « le choléra
est considérée comme une épidémie parce qu'il
atteint un nombre de personnes, et également dans les régions ou
il n'y a jamais eu cette maladie, à ce moment il est
considéré comme «
épidémie ».
b) Cholera comme endémie
Selon l'expert 50(*) : « le cholera est
considérée comme une endémie, parce que dans certaines
régions, le choléra sévit de façon permanente avec
la communauté (par exemple, ville de Goma, ...).
c) Choléra comme une catastrophe
Selon le même expert, le choléra est
considéré comme une catastrophe dans la mesure où il cause
des pertes en vies humaines, et aussi de nombreux cas de maladie.
4.3. Intervention de la Croix-Rouge et ses partenaires
Aucune organisation humanitaire ne peut répondre
à tous les besoins issus des situations d'urgence. Par
conséquent, la diversité d'acteurs et approches peut contribuer
à apaiser les souffrances, à condition que ces acteurs
réussissent à travailler de façon complémentaire,
en fonction de leurs capacités opérationnelles respectives et de
la pertinence de leurs activités dans la situation qui règne sur
le terrain51(*).
La Croix-Rouge étant une organisation humanitaire de
secours volontaire auxiliaire des pouvoirs publics, elle a travaillée
sous la coordination du ministère de la santé publique.
Il convient de savoir que c'est le ministère de la
santé publique, qui avait déclaré la présence de
l'épidémie du cholera à Kinshasa,
précisément à Kingabwa village et à Kikimi.
De la répartition des équipes
d'intervention
Le choléra étant déclaré par le
ministère de tutelle, au même moment la Croix-Rouge de la RDC et
toutes les autres organisations humanitaires oeuvrant en RDC se mobilisent et
travaillent ensemble sur la situation humanitaire.
Des équipes sont mises en place, chaque organisation
a pris une activité à réaliser, et la Croix-Rouge s'est
occupée aussi bien de la gestion communicationnelle et autres. Selon
les recherches menées, il y a eu des équipes bien
spécialisées et spécifiques à chaque domaine.
On peut citer :
- Equipe chargée de
l'épidémiologie ;
- Equipe chargée de prise en charge de malade ;
- Equipe chargée d'unité de traitement du
choléra (UTC) ;
- Equipe chargée de la communication, etc.
La dernière équipe comptait aussi d'autres
partenaires, mais, ce qui nous concerne c'est la gestion communicationnelle
entreprise par la Croix-Rouge de la RD Congo. Et c'était la
sensibilisation qui était retenue comme approche communicationnelle par
le Ministère de Tutelle et par la Croix-Rouge de la RDC.
Stratégie avant, pendant et
après
La communication est très importante dans le cadre de
la gestion des catastrophes dans la mesure où elle doit entrée
dans les quatre (4) principales composantes de la gestion des
catastrophes : (prévention, préparation, réponse et
réhabilitation). Ces derniers sont exécutés en trois
phases, que la communication jouerait un rôle énormément
important. Ces trois phases ont, à savoir :
- Avant la catastrophe : dans le cadre du
choléra, la communication servira de prévenir les risques,
à travers de moyens comme la radio, la télévision,
banderole, les affiches, les flyers, etc.
- Pendant l'urgence : parler suffisamment avec
la communauté touchée, afin de le sauver.
- Après la phase d'urgence : la
communication ici, doit aider les personnes à prendre connaissance de
l'épidémie de sorte qu'elles soient préparées leur
vie en cas d'une autre épidémie au futur.
De façon pratique, la sensibilisation de la lutte
contre le choléra de 2012 à Kinshasa, la phase la plus prise en
compte était « pendant ».
Selon le Dr. Zaka, J, c'est le problème de fonds, le
ministère de la santé publique à la tête et les
partenaires ne financent beaucoup que la deuxième phase (pendant), et
les autres phases sont exploitées stratégiquement.
C'est-à-dire, étant donné que le
choléra a été déclaré et que la Croix-Rouge
a intervenue, la stratégie de la phase « pendant »
pourra servir dans la phase « avant » et «
après » ceci consiste pour le SAS, de la communication le
changement de comportement qui, est l'objectif de la sensibilisation.
SECTION 5 : LA COMMUNICATION ET LE CHANGEMENT DU
COMPORTEMENT
Introduction
Pendant longtemps on a cru qu'il suffisait d'agir sur les
connaissances pour que les individus modifient leur comportement en
conséquence. Mais les expériences enseignent
l'inefficacité de cette hypothèse. Tout irait bien si les gens
réagissent aux messages en faisant ce qu'on leur conseille, mais
beaucoup ne le font pas. Il est vrai que le comportement est choisi par
l'individu, mais il se trouve généralement soumis à
plusieurs pressions d'ordre socioculturel et économique.
Le comportement humain est tellement complexe qu'il importe
d'»abord de le comprendre pour pouvoir agir efficacement par la suite.
C'est ainsi que connaître les facteurs qui influencent les
décisions des individus, concernant leur santé, se pose comme un
préalable au choix de la stratégie et de l'approche
d'intervention ainsi qu'au choix des moyens de communication et à la
définition du contenu des messages à transmettre.
Le présent chapitre se propose d'identifier les
facteurs qui influencent le comportement de l'individu, expliquer le processus
d'adoption d'un nouveau comportement et de définir les principales
approches de communication.
5.1.Comprendre le changement
de comportement
Se comporter « c'est agir d'une certaine
façon, c'est adopter une certaine conduite », le comportement
humain se trouve influencé par de multiples variables et facteurs qui
interviennent dans les décisions des individus concernant leur
santé.
5.1.1. Les facteurs de
changement de comportement
La décision d'un individu de modifier ou non son
comportement subit l'influence de plusieurs facteurs que nous regroupons en
facteurs endogènes/ internes et facteurs exogènes/ externes.
ü Les facteurs externes/
exogènes
Le comportement de l'individu est profondément
influencé par des facteurs externes qui contraignent sa conduite au sein
de la société. Ces facteurs sont essentiellement d'ordre
socioculturel, comportant les éléments suivants :
§ La culture :
Elle consiste en « tout ce qu'il faut savoir ou
croire pour se conduire d'une manière acceptable pour les membres de la
société ; Elle concerne l'ensemble des habitudes, rites,
valeurs et convictions qui, avec le temps, deviennent propres à la
société. Elle détermine entièrement ou en partie
les modes d'expression et influence les attitudes et les idées sur la
santé et la maladie.
§ Les « sous-cultures » :
Il existe, au sein de toute société, un certain
nombre de groupes culturels qui permettent à leurs membres d'identifier
de façon plus précise à un modèle de comportement
donné. On distingue les groupes régionaux, ethniques et
religieux, qui ne partager pas les mêmes positions et opinions vis
à vis de certaines questions de santé.
§ La classe sociale :
Toute société met en place un système de
stratification sociale constituée de différentes classes sociales
qui sont représentées par des groupes homogènes et
partagent les mêmes valeurs, les modes de vie.
§ Les groupes de référence :
Dans sa vie quotidienne l'individu est influencé par de
nombreux groupes de référence auquel il appartient (voisins-
amis- collègues - associations. Ces groupes favorisent les relations
interpersonnelles et jouent un rôle important et exercent des fois une
pression qui tend à rendre l'individu conforme aux modes de comportement
et de jugement de groupe.
§ La famille :
Le comportement de l'individu est largement influencé
par les membres de la famille. Certaines de nos attitudes sont
déterminées par des influences de la famille à qui nous
accordons crédit, confiance et/ou autorité.
ü Les facteurs internes :
Ces facteurs sont liés aux caractéristiques
personnelles et psychologiques de l'individu et prédisposent son
comportement. Ils influencent directement des décisions.
§ Les caractères personnels : Ces
caractéristiques concernent l'âge de l'individu, son sexe, son
niveau d'instruction, son état matrimonial, son occupation
professionnelle, et constituent des facteurs déterminant la conduite de
l'individu et son comportement.
§ Les caractères psychologiques :
Ces facteurs concerner les connaissances, les perceptions, les
croyances et les attitudes dont un individu dispose au sujet d'une question
relative à sa santé pour adopter ou modifier un comportement.
5.2. Processus de changement
de comportement
Le changement humain est d'une rare instabilité. Sa
modification ne se réalise pas du jour au lendemain, elle suit
généralement un processus progressif dont il faut tenir compte
dans toute intervention de communication en matière de santé. Des
modèles issus de la psychologie ont expliqué le processus de
changement de comportement dans le domaine de la publicité, du marketing
et dans une perspective sociale.
§ Les modèles hiérarchiques de
l'apprentissage :
Les modèles d'apprentissage ou les modèles
« pas à pas » comme l'appellent les publicitaires
postule que l'individu doit franchir plusieurs étapes organisées
en une séquence déterminée pour aboutir à
l'adoption d'un comportement. Différenciant trois niveaux
d'apprentissage : le cognitif, l'affectif et la conatif. Ces
modèles ont été formulés en plusieurs versions.
o Le modèle de Mac Guire (1969) :
Selon ce modèle, le changement de comportement peut
être décrit comme une séquence d'étapes qui se
conditionnent l'une après l'autre. Les étapes successives de ce
processus de changement sont les suivantes :
1- Attention : Pour qu'un individu
change de comportement à l'égard d'une question précise,
il doit d'abord prêter attention et s'intéresser au message
relatif à cette question.
2- Compréhension : L'individu qui
prête attention au message doit le comprendre et l'assimiler. Cette
deuxième étape, comme la première se situe au niveau de la
phase de réception du message.
3- Acceptation : Le message
reçu est compris par l'individu devra être accepté.
L'infléchissement du récepteur vers la position exprimée
dans le massage prend place à l'étape suivante.
4- Rétention :
L'infléchissement doit se maintenir dans le temps par la
répétition.
5- Action : L'infléchissement
retenu va se traduire, en action, dans un changement de comportement qui sera
renforcé et maintenu.
Attention compréhension Acceptation Rétention Action
Renforcement
D'après ce modèle, il faut axer l'effort sur la
répétition des messages transmis es sur le matraquage pour que
l'individu change de comportement. On néglige de ce fait, d'autres
facteurs qui interviennent dans le choix de décision de l'individu
(Satisfaction, préférence, habitudes....).
o Le modèle de processus d'innovation-
décision (Rogers 1981)
Le modèle de processus - décision ou du
processus d'adoption d'une innovation décrit comme une série
d'étapes successives qu'un individu va franchir pour adopter un nouveau
comportement. Ce processus comporte les cinq étapes suivantes :
1- Connaissances : pour qu'un individu
soit exposé à une innovation, il faut qu'il acquière
d'abord des informations et des connaissances nécessaires et
suffisantes sur cette innovation. Cette connaissance se trouve
influencée par des variables individuelles (âge, sexe, niveau
d'instruction, etc....) et des variables sociales (normes sociales, culturelle
et l'influence de groupe) ;
2- Persuasion : Il ne suffit pas
d'être informé pour pouvoir adopter un comportement, il faut avoir
une attitude favorable à son égard. Il faut être
persuadé de cette innovation du point de vue avantage,
complexité, coût.
3- Décision : Une fois que
l'individu est persuadé, convaincu de l'innovation, il peut l'accepter
comme la rejeter. C'est une phase prise de décision et d'engagement dans
l'adoption d'un nouveau comportement.
4- Implantation : La décision
prise à l'égard de l'adoption du nouveau comportement sera
concrétisée et ce dernier sera implanté/
5- CONNAISSANCE PERSUASION DECISION IMPLANTATION CONFIRMATION
Confirmation : C'est la phase de
renforcement du comportement adopté. L'essentiel ne consiste pas dans
l'adoption de l'innovation mais surtout dans la continuité pour pouvoir
la confirme.
Suivant ce modèle, le processus d'adoption d'innovation
se réalise grâce aux canaux de communication personnels et
impersonnels et tient compte du contexte dans lequel les individus visés
adoptent le nouveau comportement.
AGIR SUR LE COMPORTEMENT :
Agir sur les comportements des individus pour les modifier,
commande de choisir la stratégie appropriée pour pouvoir les
influencer et d'adopter les approches de communication qui conviennent pour une
action efficace.
Quelle approche
choisir ?
§ Les approches de communication pour la communication de
comportement sont multiples et variées. Chacune d'entre elles a des
avantages mais présente aussi des limites.
§ Toute approche ne vaut que par son usage. C'est
pourquoi, il est toujours recommandé de choisir des approches qui vont
avec objectifs de communication tiennent compte des spécificités
de votre contexte et répondent aux besoins et attentes de votre public
cible.
§ Il vaut mieux choisir les approches « sur
mesure » qui favorisent l'implication et la participation des
populations cibles, la collaboration avec les partenaires et qui assurent
l'interaction entre les différentes parties concernées.
Le programme « Jeunes pour jeunes » par
la spécificité de la population cible à laquelle il
s'adresse, une vision globale et intégrée dans la prise en
charge, a privilégié les approches de communication où la
relation soignant - client doit aboutir à une détermination
des besoins et favoriser l'expression des problèmes par les
concernés eux-mêmes et par conséquent une réponse
adaptée.
Ces approches doivent tenir compte de certaines contraintes
identifiées, entre autres l'utilisation des services de santé
par les jeunes est insuffisante, aux difficultés de communication, une
perception par la cible plus ou moins négative. C'est aussi une
difficulté pour disposer d'un personnel adéquat et en nombre
suffisant.
§ L'approche de proximité :
basée sur le choix des professionnels de santé formés pour
assurer des contacts directs de face à face avec la population
visée.
§ L'éducation par les
pairs : basée sur une implication des
« pairs » dans l'action éducative, cette approche
tend à les aider à aider eux-mêmes à l'adoption des
comportements favorable à l'égard de leur sexualité, de la
santé de la reproduction mais aussi en rapport avec les modes de vie.
C'est aussi une approche de proximité, elle garantit
une certaine facilité de communication au sujet des questions
délicates.
A côte de ces approches de proximité, il existe
diverses approches qui sont empruntées à d'autres domaines et qui
doivent être utilisées dans le cadre d'un renforcement et d'un
accompagnement. Nous présentons les plus connues :
§ L'approche traditionnelle :
Pendant longtemps, on a restreint la communication à
une information, dont on espérait qu'elle suffirait d'engendrer des
modifications de comportement. Dans une approche traditionnelle, l'action de
communication comporte un ensemble de messages délivrés à
des individus ou à des groupes par des professionnels non
formés.
Au Maroc, cette approche n'a pas
démérité et on lui doit des succès en
matière de lutte contre les maladies transmissibles.
§ L'approche médiatique :
Elle est basée sur l'impact des médias sur les
attitudes de la population, l'information diffusée largement au moyen
de large campagne médiatique utilisant les supports de la presse
écrite, parlée, télévisée et de
l'affichage.
§ La mobilisation sociale :
C'est un processus de ralliement à l'action par un
grand nombre de gens pour réaliser un but sociétal à
travers des efforts individuels. Elle engage différents niveaux de la
société tels que les décideurs et les responsables, les
prestataires, les médias, les organisations non gouvernementales, la
communauté et les utilisateurs.
§ Le marketing social :
C'est une approche globale et systémique comportant la
conception, la mise en oeuvre et le contrôle de programmes visant
à faire accepter ou rejeter certaines idées.
Le marketing social tend à procurer le bon service,
à la bonne personne, au bon moment à un prix convenable.
§ L'approche communautaire :
En prenant acte que les principaux déterminants de la
santé et de maladie sont d'ordre socioéconomique et culturel, il
s'agit de faire de la communication un outil de changement social et non
seulement un changement de comportement.
L'approche communautaire reconnaît la communauté
comme « partenaire) actif pour le changement ? qui
détient lui-même la définition des problèmes
vécus, les moyens et les solutions pour les résoudre.
CONCLUSION PARTIELLE
Cette partie était consacrée à la
présentation de la Croix-RougeRDC. Cette partie nous a enrichis
également dans le volet de la gestion communicationnelle sur les
catastrophes. Et elle a parlé sur l'aspect de changement de
comportement, qui est un sujet essentiel dans l'objectif de notre étude
sur la sensibilisation contre le cholera.
TROISIEME PARTIE :
PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS DE
RECHERCHE
CHAPITRE IV : ANALYSE QUALITATIVE DE L'ENQUETE
Nous allons dans ce chapitre analyser qualitativement les
données collectées auprès de la cible de la
sensibilisation de la Croix-Rouge contre le choléra à Kinshasa
enfin de valider notre hypothèse.
Notre chapitrecomprendra trois sections :extraction des
thèmes, catégorisation, et interprétation.
SECTION 1 : EXTRACTION DES THEMES
Notre analyse a pour but de découvrir les impacts de la
sensibilisation, ainsi que les opinions de la population locale.
Nous rappelons ici notre hypothèse qui est : la
communication est une composante majeure dans la résolution des crises
humanitaires et la Croix-Rouge utilise les moyens de communication
écrits et les moyens de communication orale dans sa stratégie.
N°
|
THEMES
|
EXPLICATIONS
|
|
1. Degré d'ancienneté
|
Nous avons constaté que la majorité des
habitants ont une ancienneté de plus de dix ans et la minorité
des habitent de cinq ans à dix ans.
|
|
2. Education
|
Par rapport à nos enquêtes, nous avons
remarqué que la grande partie des habitants de Kingabwa sont
diplômés ensuite gradués, ainsi la partie restante sont
licenciés.
|
|
3. Connaissance sur l'épidémie
|
Il se fait que sur base de nos enquêtes, la
majorité des habitants affirme que le cholera est une maladie des mains
sales, ceux qui suivent après disent que elle est une maladie
épidémique, après le troisième groupe d'habitants
affirme que le cholera est une maladie contagieuse et le reste l'ignore
carrément,
|
|
4. Origine de l'épidémie
|
Selon les habitants du quartier les origines et les causes du
choléra sont nombreuses. Il s'avère que les plus grand nombre des
résidents déclarent que les origines et les causes principales du
fléau reposent sur le manque de notion d'hygiène, ceux qui
suivent soutiennent que c'est l'insalubrité de l'environnement qui est
l'origine et la cause principale du cholera au sein de leur milieu de vie, et,
peu seulement ne savent ni la cause ni l'origine.
|
|
5. Les symptômes
|
En se basant sur nos investigations sur le terrain, les
habitants de Kingabwa, les plus grand nombre déclarent que le premier
symptôme du cholera est la diarrhée observée le plus
souvent chez les enfants diarrhée grave très liquide (blanc). A
cela s'ajoute ceux qui affirment que c'est le vomissement, ensuite un petit
nombre pense que c'est la déshydratation et faiblesse courante, quelque
personne ne sait aucun symptôme.
|
|
6. Intervention et secours
|
Les données de nos enquêtes au quartier Kingabwa
touche par l'épidémie du cholera , selon les habitants des
agglomérations nous révèle qu'il y a eu des interventions
massives de la part des organisations humanitaires et ONG locales et les ont
secouru en leur apportant des médicaments, l'installation des tentes
pour isoler certains cas de victimes atteintes, la participation des quelques
ONG locales qui ont intervenu pour l'éducation des habitants et des
ménages en procédant au dénombrement, ce plus grand nombre
d'habitants reconnaissent quelques unes comme Médecin Sans
Frontière (MSF), Fond des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF),
Solidarité internationale, l'Organisation Mondiale de la Santé
(OMS), ALIMA, etc.
|
|
7. Connaissance de la Croix-Rouge
|
La population de Kingabwa est une population qui à un
moyen peu significatif d'expression. A cet effet, notre recherche sur le
terrain démontre qui la majorité des habitants connaissent la
Croix-Rouge de la R.D.Congo et pensent généralement que cette
dernière est une organisation de secours humanitaires ; soulignons
que peu n'ont aucune idée sur elle
|
|
8. Activité principale
|
Notre recherche dans ce quartier de Kinshasa avait comme
objectif de vérifier l'activité principale de la Croix-Rouge de
la R.D.Congo qui n'était pas seule sur le terrain.
Sur base des éléments de notre enquête,
les administrés nous révèle pour un grand nombre
déclarent que l'activité principale de la Croix-Rouge de la R.D.C
était centrée sur la campagne de sensibilisation contre le
cholera, les autres résidents ont dit que la Croix-Rouge a
également procédé à l'évacuation des
victimes, la désinfestation, chloration d'eau et
pulvérisation.
|
|
9. Efficacité
|
Sur l'aspect de l'efficacité de la Croix-Rouge sur le
terrain, nos enquêtes sur la cible montrent clairement que la
majorité d'habitants ont témoigné la force,
l'efficacité de la Croix-Rouge de la R.D.Congo. un chiffre peu
signifiant ne perçoit pas de la même manière que les
autres, puisqu'il y avait des sites bien fixé sur lesquels les
volontaires ont travaillé et d'autres sites étaient investi par
les humanitaires des autres ONG
|
|
10. Utilisation des médias et supports de
communication
|
La campagne de sensibilisation contre le cholera menée
par la Croix-Rouge de la R.D.Congo dans le quartier Kingabwa avait
également fait l'usage des medias et les autres support de
communication, concrètement, notre recherche sur le terrain nous
renseigne que le plus grand nombre de la population témoigne que les
medias les plus utilisées sont notamment : le premier support
est l'usage des mégaphones ; le deuxième est l'usage de la
télévision ; la radio et le porte à porte suivent en
troisième position ; ensuite les flyers et enfin la zone de
santé de Kingabwa, elle aussi avait assurée la source
d'informations de la population.
|
|
11. Apport de la campagne
|
En général, la sensibilisation est une technique
d'éducation et de mobilisation sociale, sur ce, les
bénéficiaires ont acquis des mesures d'hygiènes
adéquates, l'éducation sanitaire, assainissement du milieu. Ceci
est donc le résultat de nos enquêtes sur plus au moins 70% de la
population. Dans cette même population, il y a une portion qui ne sait
aucune mesure de prévention à respecter.
|
|
12. Réception des messages
|
Au sujet de la réception des messages de communication,
bien sûr ces messages leurs contenus étaient certainement des
mesures d'hygiène que la Croix-Rouge a émise pour la cible.
Alors, il était question de savoir au près de la population de
Kingabwa si ces messages étaient-ils bien reçus ou compris, notre
enquête a belle et bien démontrée que 100% des habitants de
Kingabwa ont bien reçu et compris les messages, pour la
communauté locale, les messages étaient faciles à
comprendre puissent qu'ils étaient produit dans toutes les langues
locales ou nationales, aussi ces messages sur n'importe quel support, ils
comportaient des illustrations des images, dessins, spots (TV), jingle (radio),
etc, bref, s'était pour leur enseigner :
`' comment se protéger contre le cholera''
|
|
13. Phase ultime de la sensibilisation
|
Le cholera est une infection intestinale aigue et très
contagieuse due à une bactérie. Alors, cette infection est
considérée dans d'autres régions de la R.D.C comme :
une pandémie, une endémie et une épidémie. A
Kinshasa le cholera est considérée comme une
épidémie parce qu'il se développé rapidement et
contamine un grand nombre d'individus dans la zone, pour cela, le moment ultime
de la campagne contre cette épidémie est selon la majorité
des habitants c'était `' pendant l'épidémie''
d'après les témoignages de chacun c'est le moment le plus
favorable pour sensibilisation, puisse qu'elle était intense et beaucoup
plus visible à cette phase, en raison également de l'ampleur
qu'avait pris le cholera dans le quartier.
Restant un petit nombre qui déclarait que il y avait
déjà cette campagne avant de sorte à préparer
déjà la, population à affronter cette catastrophe
naturelle,
|
|
14. Participation communautaire
|
L'objet réel sur la participation de la
communauté à l'aide de la certaines victimes du cholera dans le
quartier, est nécessairement fondé sur des actions individuelles
de secours aux personnes vulnérables.
Les enquêtés sur le terrain nous renseigne que la
majorité de la population a déclarée qu'il y avait une
forte participation communautaire à l'aide des victimes du cholera. Ils
soutiennent tous que quelques aides étaient observé par certaines
personnes de bonne volonté aussi bien par des associations du quartier,
qui ont aidées les victimes par des sérums orales, les
transporter au centre de santé le plus proche. Et, la minorité
d'habitants ne s'aventuraient pas à aider un malade de peur qu'ils
soient eux-mêmes tombé victime.
|
|
15. Soutient moral
|
A ce sujet, selon les habitants, la plus grande
majorité reconnaisse que la Croix-Rouge de la R.D.C avait
été pour eux un soutient psychologique dans la mesure où
lorsque ils apercevaient un volontaire de la Croix-Rouge, ils étaient
réconforté très religieusement et son apport était
louable
|
SECTION 2 : CATEGORISATION DES THEMES
L'analyse de contenu porte très souvent sur de grandes
quantités de messages, et la collaboration de plusieurs personnes peut
être requise pour la catégorie de plusieurs personnes peut
être requise pour la catégorisation.
Par définition, la catégorisation est une
opération routière, mais elle exige un sous critique
aiguisé.
Pour ce faire, il faut initier les codeurs aux
différents outils analytiques et aux règles de
catégorisation.
La catégorisation doit être pertinente,
exhaustive, exclusive et objective.
Thèmes
|
Catégories
|
(1). Degré d'ancienneté
(2). Education
(3). Connaissance sur l'épidémie
(4). Origine de l'épidémie
(5). Les symptômes
|
Capacité et reconnaissance de la catastrophe
|
(6). Intervention et secours
(7). Connaissance de la Croix-Rouge
(8). Activité principale
(9). Efficacité
(14). Participation communautaire
(15). Soutient moral
|
Visibilité des organisations humanitaires et actions
sur terrain
|
(10). Utilisation des medias et support de communication
(11). Apport de la campagne
(12). Réception des messages
(13). Phase ultime de la sensibilisation
|
Mobilisation des moyens de communication et phase
d'intervention
|
Interprétation
SECTION 1 : CAPACITE ET RECONNAISSANCE DE LA
CATASTROPHE
Au sujet de cette catégorie, il y a 5 thème
dont : l'ancienneté dans le milieu, la connaissance sur
l'épidémie, son origine et les symptômes.
Après notre descente dans le quartier, nous avons
constaté que l'ancienneté des habitants, leurs niveaux
d'éducation forment une capacité de reconnaissance sur la
crise.
Pour Madame Françoise (52(*)), Fonctionnaire à la zone de santé de
Kingabwa, elle travaille depuis plus de dix ans, elle a reconnue l'existence du
cholera dans la zone. Elle nous affirme que le quartier est une zone
épidémique, et aussi cette dernière est
saisonnière.
L'origine principale du cholera dans la zone est le manque de
notion d'hygiène dans le chef de la population.
Elle nous ajoute également, la personne atteinte du
cholera, les premiers symptômes sont : la diarrhée aqueuse,
des vomissements et déshydratations et faiblesses.
SECTION 2 : VISIBILITE DES ORGANISATIONS HUMANITAIRES ET
ACTION SUR TERRAIN
Dans ce titre, nous aborderons les thèmes ayant trait
aux organisations humanitaires et leur différentes aides qu'elles ont
apportées aux habitants du quartier.
Nos recherches sur terrain montrent clairement la
présence de ces organisations qui ont intervenues dans la crise
humanitaire qui a frappé le quartier.
A la tête, on retrouve la Croix-Rouge de la RDC, les
ONG internationales et locales venues en aide de la population de quartier. La
zone de santé de Kingabwa nous a révélé qu'il y a
eu un envahissement des organisations humanitaires sur le lieu.
Selon un secouriste de la Croix-Rouge qui a requis
l'anonymat, il a participé à une des équipes des actions
de la Croix-Rouge sur le planhumanitaire sur terrain, ces interventions
étaient d'une grande envergure non seulement le secours des victimes
mais surtout la prise en compte de l'aspect communicationnel.
Le sauveteur nous certifie que la Croix-Rouge a fait montre
d'une grande efficacité sur terrain. Elle a déployée un
grand nombre des volontaires dans plusieurs rues du quartier. La Croix-Rouge
avait essentiellement la mission de sensibiliser la population contre le
cholera. Et avec l'appui des autres ONG internationales.
SECTION 3 : MOBILISATION DES MOYENS DE COMMUNICATION ET
PHASE DE L'INTERVENTION
Les thèmes de ce titre s'orientent aux
différents outils d'émissions et des réceptions des
messages de la Croix-Rouge aussi bien la phase de l'intervention.
En effet, les effets et les impacts se faisaient sentir lors
de notre enquête dans les rues de Kingabwa, la population locale se
rappelle bien de quelques supports : dépliants, flyers, sport
télé, message radio, mégaphones utilisé par la
Croix-Rouge de la RDC pour faire savoir à la population la
réalité de l'épidémie du choléra.
Disons à ce sujet, des supports tels que les affiches,
dépliants, flyers étaient produits dans toutes les langues
nationales, et ces derniers illustraient des messages accompagnés de
dessins, images pour la compréhension facile du message. Selon un relais
communautaire de la zone de santé, la campagne de sensibilisation
était un grand succès puisque selon l'évaluation, les
messages de la Croix-Rouge étaient faciles à comprendre dans la
communauté et ceci a fait l'objet de la mise en oeuvre d'un plan de
préparation, de prévention à l'épidémie
(53(*)).
Par ailleurs la phase d'intervention de cette sensibilisation
contre le cholera dans le quartier a été intensifiée que
pendant l'épidémie, suite à l'ampleur qu'avait prise le
cholera dans la zone.
CHAPITRE V : ANALYSE QUANTITATIVE DE L'ENQUETE
SECTION 1 : DESCRIPTION DU MILIEU ET METHODOLOGIE
1.1. Description du milieu de
l'étude
Dans cette partie, nous présentons le milieu dans
lequel nos investigations viennent d'être réalisées, il
s'agit du Quartier Kingabwa.
1.2. Données
démographiques du Quartier
KINGABWA I
19.780
KINGABWA II
24.253
|
N°
|
Localites
|
Nbre d'habitants
|
1
|
Kiwanuka
|
14.864
|
2
|
Mayamba
|
21.681
|
3
|
Mbamu
|
28.518
|
4
|
Ndanu I
|
320.116
|
5
|
Ndanu II
|
13.350
|
6
|
Nzadi I
|
21.759
|
7
|
Nzadi II
|
21.358
|
8
|
Salongo
|
14.667
|
9
|
Ilots
|
3.481
|
10
|
TOTAL
|
213.827
|
Source : Zone de Santé de
Kingabwa
1.3. Population et
échantillon
Population
Dans notre étude, la population libre est
constituée de l'ensemble des personnes habitant NDANU I et NZADI I sont
deux localités de Kingabwa.
La localité de NDANU I : 30.116 habitats
La localité de NZADI I : 21.759 habitants
Echantillon
Dans notre étude, l'échantillon ciblé est
constitué de l'ensemble des personnes de deux localités :
NDANU I et NZADI I tous dans le quartier KINGABWA.
Les contraintes logistiques, financières et d'ordre
administratifs nous ont contraint à enquêter 50 personnes à
raison de 30 pour l'ensemble.
SECTION 3. PRESENTATION DES DONNEES
L'analyse de contenu nécessite un échantillon
qui est représentatif. Notre échantillon à
interrogé 30 personnes qui nous donnent 90 à 100% des
informations.
Dans notre enquête sur la sensibilisation contre le
choléra dans les deux localités, nous amène à des
résultats suivants :
Tableau n°1 : Répartition selon le
niveau d'éducation des habitants
NDANU
NZADI
|
Fréquence
|
%
|
D6
|
17
|
56,6%
|
Graduat
|
12
|
40%
|
Licence
|
1
|
3,3%
|
Total
|
30
|
100%
|
Source : Descente sur terrain
effectuée à NDANU et NZADI par BOKATOLA YOKA Serge
Commentaire
Ø 56,6% des habitants sont des diplômés
d'Etat ;
Ø 40% des personnes sont des gradués
Ø 3,3% des personnes sont licenciées
Tableau 2 : Répartition selon
l'ancienneté dans le quartier
NDANU
NZADI
|
Fréquence
|
%
|
De 5 à 10ans
|
12
|
40%
|
De plus de 10 ans
|
18
|
60%
|
Total
|
30
|
100%
|
Source : Idem
Commentaire
Ø 60% des personnes sont ancien de plus de 10
ans ;
Ø 40% des personnes sont anciens de 5 à 10
ans ;
Question 1 : connaissez-vous l'épidémie du
choléra ?
Tableau 3 : Relatif à la connaissance de
l'épidémie
NDANU
NZADI
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
25
|
83,3%
|
Non
|
5
|
16,3%
|
Total
|
30
|
100%
|
Source : idem
Commentaire
Ø 83,3% des habitants connaissent
l'épidémie du choléra ;
Ø 16,3% des personnes ne connaissent pas le
cholera ;
Question 2 : Votre quartier était-il touché par
le choléra ?
Tableau 4 : Relatif à l'apparition de
l'épidémie dans la zone
NDANU
NZADI
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
27
|
90%
|
Non
|
3
|
10%
|
Total
|
30
|
100%
|
Source : idem
Commentaire
Ø 90% des personnes interviewées affirmant que
leur quartier était touché par le choléra ;
Ø 10% des personnes interviewées ne
reconnaissent pas que leur quartier à été touché
par l'épidémie
Question 3 : en quelle année ?
Tableau 5 : Relatif à la période
à laquelle la catastrophe s'était produite
NDANU
NZADI
|
Fréquence
|
%
|
2010
|
1
|
3,3
|
2011
|
4
|
13,3
|
2012
|
25
|
83,3%
|
Total
|
30
|
100%
|
Source : Idem
Commentaire
Ø 83,3% des personnes enquêtées
soutiennent que leur quartier était par le chômeur en
2012 ;
Ø Par contre, 13,3% des personnes disent le cholera les
a touché en 2011 ;
Ø 3,3% des personnes affirment que
l'épidémie était en 2010.
Question 4 :Y-a-t-il eu des pertes en vies
humaines ?
Tableau 6 : Réactions sur les pertes
envies humaines
NDANU
NZADI
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
28
|
93,3%
|
Non
|
2
|
6,6
|
Total
|
30
|
100
|
Source : idem
Commentaire
Ø 93,3% des administrées affirment que l'y
avait bien des pertes en vies humaines ;
Ø 6,6% des personnes n'affirment pas des pertes des
vies humaines.
Question 5 : Quelle était la cause principale du
choléra chez vous ?
Tableau 7 : Relatif à aux causes
principales de l'épidémie
NDANU
NZADI
|
Fréquence
|
%
|
Environnement insalubre
|
14
|
46,6%
|
Manque d'hygiène
|
15
|
50
|
Maladie saisonnière
|
1
|
3,3
|
Total
|
30
|
100
|
Source : idem
Commentaire
Ø 50% des personnes affirment que la cause principale
de l'épidémie est du fait que l'environnement est
insalubre ;
Ø 46,6% des personnes disent que c'est suite à
un manque de notion d'hygiène ;
Ø 3,3% des personnes interviewées pensent que le
cholera est une maladie saisonnière.
Question 6 : Quels sont les premiers
symptômes ?
Tableau 8 : Réactions sur les premiers
symptômes
NDANU
NZADI
|
Fréquence
|
%
|
Diarrhée aqueuse
|
17
|
56,6%
|
vomissements
|
7
|
23,3
|
Faiblesse déshydratation
|
6
|
20
|
Total
|
30
|
100
|
Source :idem
Commentaire
Ø 56,6% des habitants disent que le premier
symptôme est la diarrhée ;
Ø 23,3% des personnes témoignent que c'est des
vomissements ;
Ø 20% des personnes affirment plutôt que c'st des
faiblesses et déshydratation grave.
Question 7 :Quelles sont les interventions qui ont
été apportées chez vous ?
Tableau 9 : Relatif aux interventions sur le
terrain
NDANU
NZADI
|
Fréquence
|
%
|
Installation des camps et des tentes
|
22
|
73,3%
|
Centre de traitement
|
8
|
26,6
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Idem
Commentaire
Ø 73,3% des personnes interviewées affirment
qu'il, ya eu des installations des camps et des tentes ;
Ø 26,6% des personnes interviewées
témoignent qu'il avait un centre de traitement dans leur quartier.
Question 8 : Avez-vous déjà entendu parler
de la Croix-Rouge de R.D.Congo ?
Tableau 10 : Réactions sur la
connaissancede la Croix-Rouge de R.D.Congo
NDANU
NZADI
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
30
|
100
|
Non
|
-
|
-
|
Total
|
30
|
100
|
Source : idem
Commentaire
Ø 100% soit 30 personnes enquêtées dans
les deux quartiers affirment qu'elles connaissent bien la Croix-Rouge de la
R.D.C
Question 9 :Qu'est ce que c'est ?
Tableau 11 : Réactions sur la
définition de la Croix-Rouge de la RD Congo
NDANU
NZADI
|
Fréquence
|
%
|
Organisation de secours
|
20
|
66,6
|
Mouvement des secouristes
|
7
|
23,3
|
Autres
|
3
|
10
|
Total
|
30
|
100%
|
Source :idem
Commentaire
Ø 66,6% des personnes définissent la croix rouge
comme étant une organisation de secours ;
Ø 23,3% des personnes pensent plutôt que c'est un
mouvement des secouristes
Ø 10% des sujets définissent autrement la
Croix-Rouge.
Question 10 : La Croix Rouge était-elle efficace
sur terrain ?
Tableau 12 : Réactions sur
l'efficacité de Croix-Rouge sur terrain
NDANU
NZADI
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
27
|
90
|
Non
|
3
|
10
|
Total
|
30
|
100%
|
Source :idem
Commentaire
Ø 90% des habitants de deux contrés affirment
que la Croix-Rouge était efficace sur le terrain ;
Ø 10% des personnes n'affirment pas l'efficacité
de la Croix-Rouge sur terrain ;
Question 11 :Le choléra est-il
contagieuse ?
Tableau 13 : Relatif à la transmission de
l'épidémie sur la population
NDANU
NZADI
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
30
|
100
|
Non
|
-
|
-
|
Total
|
30
|
100%
|
Source : idem
Commentaire
Ø 100% soit 30 personnes interviewées dans le
deux localités affirment que le choléra est très
contagieux.
Question 12 : Comment avez-vous fait pour vous
épargner ?
Tableau 14 : Relatif aux méthodes de
prévention contre le choléra
NDANU
NZADI
|
Fréquence
|
%
|
Prendre des mesures d'hygiènes
|
15
|
50
|
Assainir l'environnement
|
14
|
46,6
|
Autres
|
1
|
3,3
|
Total
|
30
|
100%
|
Source : idem
Commentaire
Ø 50% des personnes interviewées pensent
qu'elles prenaient des mesures d'hygiènes pour s'éloigner de
l'épidémie ;
Ø 46,6% des personnes disent que l'environnement doit
être assainit ;
Ø 3,3% des personnes interviewées
préfèrent appliquer les moyens communautaires.
Question 13 :Avez-vous été aidé par
quelqu'un ou une organisation ?
Tableau n°15 : Réactions par rapport
à l'aide individuelle ou à une organisation
NDANU
NZADI
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
22
|
73,3
|
Non
|
8
|
26,6
|
Total
|
30
|
100%
|
Source : idem
Commentaire
Ø 73,3% des personnes affirment qu'elles étaient
aidé par quelqu'un ou une organisation ;
Ø 26,6% des personnes n'affirment pas qu'elles fussent
aidées par la quelqu'un en organisation.
Question 14 : Quelle sont ces ONG ou
organisations ?
Tableau 16 : Relatif aux autres ONG et
organisations intervenues à la catastrophe
NDANU
NZADI
|
Fréquence
|
%
|
Croix-Rouge R.D.Congo
|
13
|
43,3
|
Médecines sans frontières
|
9
|
30
|
ONG LOCALES
|
4
|
13,3
|
UNICEF
|
4
|
13,3
|
Total
|
30
|
100%
|
Source : idem
Commentaire
Ø 43,3% des personnes interviewées affirment
qu'elles étaient secouru par la Croix-Rouge de la R.D.C. ;
Ø 30% des personnes interviewées affirment
qu'elles étaient aidé par Médecins sous frontières
(MSF) ;
Ø 13,3% des personnes témoignent qu'elles
étaient soutenu par quelqu'un ONG locales ;
Ø 13% des personnes affirment qu'elles étaient
également aidées par l'UNICEF.
Question 15 : La Croix-Rouge a été pour
vous un grand soutient ?
Tableau 17 : Réactions sur le soutient de
la Croix-Rouge pendant la catastrophe
NDANU
NZADI
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
28
|
93,3
|
Non
|
2
|
6,6
|
Total
|
30
|
100%
|
Source : idem
Commentaire
Ø 93,3% des habitants rencontrées affirment que
la croix rouge de la R.D.C était un grand soutient par eux pendant la
crise
Ø 6,6% des personnes rencontrées n'affirment pas
que la Croix-Rouge les ait soutenus pendant la catastrophe.
Question 16 : Qu'a-t-elle faite pourvous dans votre
quartier la Croix-Rouge ?
Tableau 18 : Réactions sur
l'activité principale de la Croix-Rouge sur terrain
NDANU
NZADI
|
Fréquence
|
%
|
Campagne de sensibilisation
|
20
|
66,6
|
Evacuation de malades
|
6
|
20
|
Chloration d'eau
|
4
|
13,3
|
Total
|
30
|
100%
|
Source : Idem
Commentaire
Ø 66,6% des personnes interviewées dans les deux
localités affirment que la menée une campagne de sensibilisation
contre le cholera ;
Ø 20% des personnes affirment que la Croix-Rouge
à fait l'évacuation des victimes ;
Ø 13,3%, des personnes témoignent que la
Croix-Rouge à procédée à la chloration d'eau dans
leur milieu de vie
Question 17 : La Croix-Rouge vous a-t-elle aidée
à mieux comprendre cette épidémie ?
Tableau 19 : Relatif à la
compréhension réelle de l'épidémie
NDANU
NZADI
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
28
|
93,3
|
Non
|
6
|
6,6
|
Total
|
30
|
100%
|
Source : idem
Commentaire
Ø 93,3% des personnes enquêtées affirment
que la Croix-Rouge les a aidé à mieux comprendre ;
Ø 6,6% des personnes interviewées n'affirment
pas que la Croix-Rouge les aidé à mieux comprendre
l'épidémie.
Question 18 : La Croix-Rouge vous a-t-elle
informée sur cette épidémie par quel moyen ?
Tableau 20 : Réactions sur les moyens de
communication utilisés par la Croix-Rouge
NDANU
NZADI
|
Fréquence
|
%
|
Télévision
|
7
|
23,3
|
Radio
|
5
|
16,3
|
Mégaphones
|
9
|
30
|
Porte à porte
|
5
|
16,3
|
Flyers
|
3
|
10
|
Z.S
|
1
|
3,3
|
Total
|
30
|
100%
|
Source : idem
Commentaire
Ø 30% des personnes interviewées dans les deux
localités affirment qu'elles étaient informé pas les
mégaphones utilisés par la Croix-Rouge ;
Ø 23,3% de la, population affirme qu'elle était
informé par la Radio et le porte à porte ;
Ø 10% des personés témoignent que les
moyen qui leur avait été informé c'était les
flyers ;
Ø 3,3% des personnes interviewées disent
qu'elles étaient informées par leur zone de santé.
Question 19 : Les messages étaient-ils difficiles
ou faciles à comprendre ?
Tableau 21 : Relatif à la
compréhension des messages
NDANU
NZADI
|
Fréquence
|
%
|
Difficile
|
-
|
-
|
Facile
|
30
|
100
|
Total
|
30
|
100%
|
Source : idem
Commentaire
Ø 100% soit 30 personnes dans les deux localités
affirment que les messages de la Croix-Rouge qui leur avaient été
destinés étaient faciles à comprendre pensent qu'ils
étaient vulgarisé en toutes les langues locales.
Question 20 : A quel moment cette sensibilisation contre
le choléra dans votre quartier était plus intense ?
Tableau 22 : Réactionssur la phase ultime
de la sensibilisation
NDANU
NZADI
|
Fréquence
|
%
|
Avant l'épidémie
|
8
|
26,6
|
Pendant l'épidémie
|
20
|
66,6
|
Après l'épidémie
|
2
|
6,6
|
Total
|
30
|
100%
|
Source : Descente sur terrain
effectuée NDANU et NZADI par BOKATOLA YOKA surgie en octobre 2013.
Commentaire
Ø 66,6% des personnes affirment que le moment le plus
intense de la sensibilisation était pendant l'épidémie
Ø 26,6% des personnes soutiennent plutôt que
c'était avant l'épidémie
Ø 6,6% des personnes pensent le moment le plus visible
était l'après l'épidémie.
INTERPRETATION DES RESULTATS
Au terme de notre enquête, nous avons compilé les
résultats de deux localités étant donné que le
choléra de l'année 2012 concerne les deux localités
voisines dans lequel nous avons fait le prolongement des certaines avenues ou
rues.
Les résultats des tableaux 12, 17, 18, 19, 20, 21,22.
Confirment notre hypothèse selon laquelle, la communication est un
ensemble de pratiques sociales que toutes organisations doivent
nécessairement utiliser pour gérer les situations humanitaires
comme le cas de choléra à kingabwa en 2012. Et, la Croix-Rouge de
la R.D.C l'intègre de plus en plus dans sa stratégie, et elle a
utilisée les moyens de communication oral et les moyens de communication
écrits pour le plus nombre de personnes.
Ø 100% implique le risque de contamination à
l'épidémie ;
Ø 90% d'atteinte de l'épidémie dans les
deux localités ;
Ø 93,3% des pertes en vies humaines (ampleur de
l'épidémie).
Notre enquête par rapport au tableau
n°1 qui montre que la majorité de personnes dans les deux
localités sont diplômés d'Etat, avec un pourcentage de
56,6%, suivi des gradués 40% et le taux des licenciés est
seulement de 3,3%.
Notre enquête par rapport au tableau
n°2 : certifie que majoritairement ceux qui vivent dans le
quartier, sont là de plus de 10 ans, soit 60% et la minorité y
vive de 5 à 10 ans, avec un pourcentage de 40%.
Notre enquête par rapport au tableau
n°3qui démontre que les habitants des deux quartiers
connaissant bien le choléra avec un pourcentage de 83,3%.
Notre enquête par rapport au tableau n°4
qui certifie que le cholera avait touché les deux
localités avec un pourcentage de 90%.
Notre enquête par rapport au tableau n°5
relatif à la période de l'apparition de
l'épidémie touchant les deux localités la majorité
affirme qu'il y a eu choléra en 2012.
Notre enquête par rapport au tableau
n°6sur lequel la majorité affirme des pertes en vies
humaines durant la période de la catastrophe avec un pourcentage de
93,3%.
Notre enquête par rapport au tableau n°7
au sujet de la cause de l'épidémie dans les deux
localités. La majorité affirme que c'est suite au manque
d'hygiène des certains ménages.
Notre enquête par rapport au tableau
n°8 relatif aux premiers symptômes de
l'épidémie. La majorité c'est la diarrhée aqueuse,
et grave.
Notre enquête par rapport au tableau n°9
qui démontre que la majorité confirme qu'il ya eu des
interventions dans leurs localités.
Notre enquête par rapport au tableau
n°10 qui certifie que la majorité des personnes
connaissent la Croix-Rouge, avec un pourcentage de 100%.
Notre enquête par rapport au tableau
n°11qui montre que la majorité définisse la
Croix-Rouge comme étant une organisation de secours, et la
minorité pense que c'est un mouvement des secouristes.
Notre enquête par rapport au tableau
n°12confirme que la Croix-Rouge était efficace sur le
terrain, la majorité l'affirme avec un pourcentage de 90%.
Notre enquête par rapport au tableau
n°13 Sur lequel la majorité des habitants affirme que le
cholera est très contagieuse dont le pourcentage et de 100%.
Notre enquête par rapport au tableau
n°14 qui marque que la majorité affirme que pour
s'épargner du fléau, il faut prendre des mesures
d'hygiènes, et la minorité pense à l'assainissement de
l'environnement.
Notre enquête par rapport au tableau
n°15 qui certifie, 73% des personnes, donc la majorité ont
affirmé qu'elles étaient secourues par quelqu'un ou une
organisation. Et, la minorité n'affirme pas.
Notre enquête par rapport au tableau n°16
démontre que la majorité des individus ont
été aidé par le Croix-Rouge de la RD. Congo.
Notre enquête par rapport au tableau
n°17 qui résume que dans les deux localités, la
majorité de personnes affirme que la Croix-Rouge était pour un
grand soutient pendant la catastrophe soit 93,3%.
Notre enquête par rapport au tableau
n°18 qui démontre largement que la majorité de
personnes a témoignée que la Croix-Rouge a fait une campagne de
sensibilisation contre l'épidémie.
Notre enquête par rapport au tableau n°19
qui nous montre que la majorité ont affirmée que la
Croix-Rouge les a aider à mieux comprendre le cholera, et la
minorité n'affirme pas, avec seulement 6,6%.
Notre enquête par rapport au tableau
n°20 démontre que la majorité dans les deux
localités affirme qu'elle était informée par les
mégaphones utilisés par la Croix-Rouge, avec comme pourcentage de
30%. La minorité partage les autres moyens utilisés par
l'organisation humanitaire.
Notre enquête par rapport au tableau
n°21 qui certifie que la majorité absolue a
affirmée que les messages de la Croix-Rouge étaient faciles
à comprendre avec un pourcentage de 100%.
Notre enquête par rapport au tableau
n°22nous démontre que la majorité déclare
que le moment ultime de la sensibilisation était pendant
l'épidémie, avec un pourcentage de 66,6%, 26,6% des personnes
pensent que c'était l'avant épidémie et 6,6% soutient que
le moment le plus visibles de la campagne était l'après
épidémie.
CONCLUSION PARTIELLE
La troisième partie était consacrée
à la présentation et l'interprétation des résultats
de recherche. Cette dernière partie de notre travail a donnée les
réponses à nos questions de recherche.
S'agissant de la méthode d'analyse de contenu, nous
avons analysé qualitativement et quantitativement les données
collectées sur le terrain de l'étude.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre travail sur la communication de la
Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo (CRRDC) sur la
gestion des catastrophes cas de la sensibilisation contre le choléra
à Kinshasa en 2012.
Nous devons avouer en toute franchise que cette étude
ne devrait être considérée que comme une ébauche.
Elle offre des repères qui vont inciter les chercheurs de
différentes disciplines à s'intéresser à la
question de la communication sur la gestion des catastrophes.
En outre, le présent travail est basé
essentiellement sur des entretiens et d'enquête sur terrain, ainsi que la
documentation, c'est-à-dire la collecte des informations relative
à notre recherche : les rapports sur la question des catastrophes
naturelles, sur les crises humanitaires de différentes nature dans le
monde et particulièrement en RD Congo.
Nous sommes partie de la question spécifique de
recherche suivante : comment à partir de la communication, la
Croix-Rouge gère-t-elle les catastrophes ? Est-ce que la
communication est-elle un moyen qu'il faut pour gérer les
catastrophes ?
A cette question, nous avons émis l'hypothèse
selon laquelle la communication est une composante majeure de pratique sociale,
la Croix-Rouge de la RDC l'intègre de plus en plus la communication dans
sa stratégie.
Pour cela, nous avons dit que la Croix-Rouge de la RDC
communique de différentes manières dans le but principal de
toucher le maximum de personnes ciblées ou indiquées, selon notre
hypothèse, la Croix-Rouge utilise d'une part, les moyens de
communication orale et d'autre part, elle use aussi des moyens de communication
écrite.
Pour vérifier cette hypothèse, nous avons
utilisé la méthoded'analyse de contenu qui nous a permis
d'analyser qualitativement et quantitativement les résultats de notre
enquête et d'interpréter les données.
Sous ces réserves, la première partie à
procédé à la découverte de différents
concepts d'études et le cadre théorique, suivi de la
deuxième partie sur la relation d !présentation de la
Croix-Rouge de la RD Congo. Enfin, la troisième partie nous avons
présenté et interpréter les résultats
essentiellement sur la sensibilisation contre l'épidémie du
choléra à Kinshasa (Kingabwa) en 2012.
A la fin de notre réflexion, nous avons
découvert que la communication et importante à la Croix-Rouge de
la RD Congo, grâce à elle, la Croix-Rouge arrive à
gérer des situations humanitaires. Le rôle de la communication sur
la gestion d'une situation humanitaire préoccupante, est un moyen
efficace de prévention à une catastrophe avant, pendant et
après celle-ci.
La population cible de notre étude était
composée des personnes adultes : hommes, femmes et les jeunes du
quartier. Nous nous sommes servi d'un échantillon de 30 personnes et
nous rappelons que sur terrain, nous avons utilisé la
technique d'enquête et entretien. Apres la présentation,
analyse qualitative, quantitative et interprétation des
résultats, nous sommes parvenus à la conclusion suivante :
la Croix-Rouge de la RD. Congo est arrivé à gérer
l'épidémie du choléra grâce à la
sensibilisation qui l'a menée auprès de la population
touchée.
Le service de communication de la Croix-Rouge (DCRP) travaille
en collaboration avec le service de Santé et Action Sociale (SAS), le
service de la Gestion des Catastrophes (GC). En produisant des supports ou
moyens de communication adaptés et appropriés en vue de
transmettre des messages et d'interagir avec la communauté
vulnérable.
Toute chose restant égale par ailleurs, nous confirmons
la thèse selon laquelle la communication est une composante majeure de
pratique sociale dans la mesure où la Croix-Rouge a su que la
sensibilisation est un modèle de gestion.
Nous avons évoqué également que la
Croix-Rouge ne travaille pas seul, elle est en partenariat avec le
Ministère de la Santé publique, qui l'organe étatique en
matière de santé.
Autre partenariat, est l'Organisation Mondiale de la
Santé (OMS), elle est la principale institution internationale en
matière de santé, mais elle peut assurer une direction encore
plus efficace en association à d'autres organisations et elle s'entende
sur la répartition des tâches ainsi que sur les règles de
base qui vont régir leurs relations54(*).
Le fond des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), reconnait
de plus en plus des activités de communication efficace, souvent
appelées activités de « mobilisation
sociale » sont essentielles au succès des campagnes et
sensibilisations55(*).
Preuve en est la définition d'indicateurs relatifs
à la communication sur la vaccination contre la poliomyélite et
la vaccination de routine, l'apparition de stratégies nationales de
communication sur la poliomyélite, la commande d'enquête sur la
communication en matière de poliomyélite, et organisation,
d'examens annuels de la communication en matière de polio pour les pays
ou elle est endémique comme la RD Congo56(*).
L'UNICEF qui est chargé de la communication, dirige au
sein de l'IMEP les communications nationales et la mobilisation sociale
relative aux JNV/JSNV.
Dans cet ordre d'idées, nous recommandons :
1. La Croix-Rouge de la RDC doit mettre les moyens
nécessaires de communication, élargir les campagnes et
sensibilisation même en temps de paix de manière à
prévenir et à préparer les communautés à une
éventuelle situation humanitaire.
2. La Croix-Rouge de la RDC doit aussi se servir de l'internet
qui est un média relativement passif, la toile mondiale devenue
aujourd'hui beaucoup plus interactive, qu'elle applique surtout le web 2.0
(comme on appelle plate forme numérique en pleine évolution) peut
servir d'espace de travail collaboratif ou les connaissances, les
données et les expériences peuvent être partagées,
ou que ce soit et en tout temps.
Ceci peut développer la gestion communicationnelle,
peut également influencer profondément l'action humanitaire sur
le terrain que nous bâtissons « l'action humanitaire
2.0 ».
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
1. ATTALLAH, P., Théorie de la
communication, sens, sujet, savoirs, Quebec, puq, 1989.
2. AXLEY, S.R., Management and organizational intermes of
the conduit metaphor in Academy of Management review, 1984.
3. BARTOLI, A., Communication et organisation: par une
politique générale cohérente, les Editions,
d'organisation, Paris, 1990.
4. BERNARD B., Analyse de contenu de Médias de la
problématique au traitement statistique, Bruxelles, De Boeck,
2000.
5. CAZAJOUS, B., et POQUES, R., Gestion administrative,
« 3 communiquer », Paris, Ed. Foucher, 1997.
6. COSETTE, M. ; Penser autrement le système
relationnel de l'organisation, Actes du 3ème colloque en
communication organisationnelle, Giscor/ Département de communication,
Université de Montréal, 2001.
7. De BRUYNE, P., Dynamique de la recherche en sciences
sociales, PUF, Paris, 1974.
8. EDWINDE BOEVE, P-G, Travail de rue et communication
vers les médias, Paris, L'harmattan, 2005.
9. EKAMBO, J.C., Nouveaux paradigmes de la
communication, éd, IFASIC, Kinshasa, 2008.
10. GRAWITZ, M., Méthode des sciences
sociales, 11ème éd, Dalloz, Paris, 1999.
11. KOLTER et DUBOIS, Marketing management,
11ème éd, Nouveaux Horizons, Paris, 2003.
12. MIEGE, B., La pensée communicationnelle,
grénoble, puq, 1995.
13. MUCCHIELLI, A., Théorie systémique de la
communication, Paris, éditions Armand Collin, 2002.
14. SIMON, H.A., Administration et processus de
décision, Economica, Paris, 1983.
15. STEPHEN, R., et DECENZO, D., Management :
l'essentiel des concepts et pratiques, Nouveaux horizon,
6ème éd, Paris, 2009.
16. TAYLOR, J.R., et VAN EVERY, E.L., The emergent
organization : communication as its site and surface, Lawrence
Erlbaum associates Mahwah, New Jersey, 2000.
17. TOURNEBISE, T., Se comprendre avec ou sans mots: un
concept original pour améliorer nos relations humaines, Editions
Dangles, Saint Jean de Braye, Paris, 1995.
18. VON, BERTALANFY, B., Théories
générales des systèmes, Paris, Dunod, 1973.
19. WATZLAWICK, P., et Al., Une logique de la
communication, Paris, Seuil, 1972.
II. Notes de cours
1. MUBANGI, BET'UKANY, Gilbert., Information et
communication, inédit, G2, Unikin, Kinshasa, 2010.
2. MUBANGI, BET'UKANY, Gilbert, Théories de la
communication, inédit, G3, Unikin, Kinshasa, 2011.
3. MUBANGI BET'UKANY, Gilbert, Théorie des
organisations, inédit, L1, Unikin, Kinshasa, 2012.
4. MUBIALA., Psychologie de la communication,
Inédit, L1, Unikin, Kinshasa, 2013.
5. MWANGILA, LUSSU, Etude comparée des politiques
de communication, Inédit, L2, Ifasic, Kinshasa.
6. TSHIMANGA Etienne, Notes d'histoire
générale de l'informatique, Inédit, G1, Unikin,
Kinshasa, 2009.
III. Rapports et Revues
1. Débat humanitaire : droit politique,
action in revue internationale de la Croix-Rouge et Croissant-Rouge.
Sélection française, 2007, vol 89, CICR, n°865, Mars
2007.
2. Rapport sur les catastrophes dans le monde 2012,
résumé par la fédération internationale des
sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Janvier
2013.
3. Rapport final, Programme-formation-préparation
en cas des catastrophes, par la fédération internationale
des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge,
décembre 1997.
4. La communication pour le changement de comportement,
à l'usage des volontaires de la communauté, par la
fédération internationale des sociétés de la
Croix-Rouge et Croissant-Rouge, 2010.
5. Rapport sur la santé dans le monde, Pour un
réel changement, par l'OMS, 1999.
6. Rapport final, Evaluation de la contribution de la
Croix-Rouge et Croissant-Rouge à la lutte contre
l'épidémie de poliomyélite en Afrique en 2009, par la
Fédération Internationale des Sociétés de la
Croix-Rouge et Croissant-Rouge, 2010.
7. Rapport sur la situation sanitaire dans le monde, mise
en oeuvre de la stratégie mondiale dela santé pourtous d'ici l'an
2000, produit par l'OMS,vol 2 Région Afrique,Brazzaville, 1994.
IV. Dictionnaires
1. Dictionnaire Hachette, édition 2007.
V. Webographie
1. Théorie de la communication in
http://www.wikipedia.org
consulté le 15/03/2013.
2. Crise humanitaire in
http://www.ifrc.org consulté le
28/07/2013.
3. Catastrophe in
http://www.ifrc.org consulté le
28/07/2013
4. Ekambo, J-C-, Gestion des catastrophes. Quelle gestion
communicationnelle en Afrique, conférence interuniversitaire, Septembre
2012 (en ligne) :
http://www.google.cd, page
consulté le 29/08/2013.
VI. Autres sources
1. Comité Internationale de la Croix-Rouge (CICR) /
Délégation de la RD Congo
2. Fédération internationale des
sociétés de la Croix-Rouge et Croissant-Rouge (FICR) /
représentation de la RD Congo
3. Ministère de la santé Publique /
Secrétariat Général.
TABLE DES MATIERES
IN MEMORIAM
i
EPIGRAPHE
ii
DEDICACE
iii
REMERCIEMENTS
iv
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
v
INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. PROBLEMATIQUE
1
0.2. HYPOTHESE
2
0.3. INTERET DU SUJET
3
0.4. METHODE ET TECHNIQUE
3
0.5. DELIMITATION DU SUJET
5
0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
5
0.7. REVUE DE LA LITTERATURE
5
0.8. DIFFICULTES RENCONTREES
6
PREMIERE
PARTIE :
7
CADRE
CONCEPTUEL ET THEORIQUE
7
Chapitre I : CADRE CONCEPTUEL
8
SECTION 1 : CADRE CONCEPTUEL
8
1.1. Généralités sur la
communication
8
1.1.1. Définition
étymologique
9
1.1.2. Processus de communication
11
1.1.2.1. Nature et objectif de la
communication
12
1.1.3. Principaux champs d'application de la
communication
13
1.1.4. La communication selon les grands
modèles
14
1.1.5. Les grands modèles de la
communication
15
1.2. Formes de communication
18
1.2.1. La communication verbale
18
1.2.2. La communication non verbale
19
1.3. Les éléments de la
communication
19
1.4. Les obstacles de la communication
20
1.4.1. Les bruits
20
1.4.2. Les barrières
20
1.5. Politique de communication
21
1.6. Organisation humanitaire
22
1.6.1. Définition
22
1.7. La crise
24
1.7.1. Caractéristique d'une
crise
25
1.7.2. Déroulement d'une crise
25
1.7.3. Crise humanitaire
26
1.8.
27
1.8.1. Définition d'une catastrophe
27
1.8.2. Gestion des catastrophes
27
1.8.3. Processus de Gestion de catastrophes
28
Chapitre II : CADRE THEORIQUE
33
II.1. INTRODUCTION
33
II.2. THEORIE DE L'ENONCIATION ET DE LA
RECEPTION
34
II.3. L'ENONCE
35
II.4. L'ENONCIATION
35
II.5. THEORIE DE LA RECEPTION DU MESSAGE
36
CONCLUSION PARTIELLE
39
DEUXIEME
PARTIE :
40
PRESENTATION
DE L'ORGANISATION
40
Chapitre III : PRESENTATION SOMMAIRE
DE LA CROIX-ROUGE R.D. CONGO
41
SECTION 1 : CADRE HISTORIQUE, GEOGRAPHIQUE,
JURIDIQUE, EMBLEME, MISSIONS, STRUCTURES
41
III.1.1. Cadre historique
41
III.1.2. Cadre géographique
42
III.1.3. Cadre juridique
43
III.1.4. L'emblème
43
III.1.5. Missions
44
III.1.6. Structures
44
III.1.6.1. La Gouvernance
44
III.1.6.2. La Gestion
45
SECTION 2 : OBJET ET BUTS
47
2.1. Objet général
47
2.2. Buts principaux
48
2.3. Caractère national et
international
49
2.4. Principes fondamentaux
50
SECTION 3 : GESTION COMMUNICATIONNELLE SUR LES
CATASTROPHES PAR LA CROIX-ROUGE DE LA R.D. CONGO
51
3.1. La communication comme mode de gestion
à la Croix-Rouge de la RD Congo
51
3.2. La communication, relation, outil et
instrument d'influence
52
3.3. La communication, un mécanisme de
coordination au sein de la Croix-Rouge de la RD Congo
53
3.4. Communication pour les causes humanitaires
54
3.5. Importance des médias sur la gestion
communicationnelle des catastrophes
54
3.6. Usage des emblèmes de la Croix-Rouge et
leurs effets communicationnels
56
3.7. Sortes de communication à la
Croix-Rouge de la RD Congo
57
3.8. Priorités de la communication à
la CRRDC
58
3.9. Communication comme approche
psychosociale : remède approprié pour les victimes d'une
épidémie
58
3.10. La sensibilisation comme technique de
communication utilisée par la CRRDC
58
3.11. Sensibilisation considérée
comme arme efficace de prévention contre l'épidémie du
cholera à Kinshasa
59
3.11.1. Déroulement de la sensibilisation
à Kinshasa
59
SECTION 4 : ACTIVITES COMMUNICATIONNELLES SUR
LE CHOLERA, INTERVENTION DE LA CROIX-ROUGE DE LA RD CONGO : AVANT, PENDANT
ET APRES L'EPIDEMIE.
63
4.1. Activités
communicationnelles
63
4.2. Le choléra
considéré comme épidémie, endémie et une
catastrophe naturelle
63
4.3. Intervention de la Croix-Rouge et ses
partenaires
64
SECTION 5 : LA COMMUNICATION ET LE CHANGEMENT
DU COMPORTEMENT
66
Introduction
66
5.1. Comprendre le changement de comportement
67
5.1.1. Les facteurs de changement de
comportement
67
5.2. Processus de changement de comportement
69
CONCLUSION PARTIELLE
74
TROISIEME
PARTIE :
75
PRESENTATION
ET INTERPRETATION DES RESULTATS DE RECHERCHE
75
CHAPITRE IV : ANALYSE QUALITATIVE DE
L'ENQUETE
76
SECTION 1 : EXTRACTION DES THEMES
76
SECTION 2 : CATEGORISATION DES THEMES
80
Interprétation
82
SECTION 1 : CAPACITE ET RECONNAISSANCE DE LA
CATASTROPHE
82
SECTION 2 : VISIBILITE DES ORGANISATIONS
HUMANITAIRES ET ACTION SUR TERRAIN
82
SECTION 3 : MOBILISATION DES MOYENS DE
COMMUNICATION ET PHASE DE L'INTERVENTION
83
CHAPITRE V : ANALYSE QUANTITATIVE DE
L'ENQUETE
84
SECTION 1 : DESCRIPTION DU MILIEU ET
METHODOLOGIE
84
1.1. Description du milieu de l'étude
84
1.2. Données démographiques du
Quartier
84
1.3. Population et échantillon
84
SECTION 3. PRESENTATION DES DONNEES
85
INTERPRETATION DES RESULTATS
98
CONCLUSION PARTIELLE
101
CONCLUSION GENERALE
102
BIBLIOGRAPHIE
106
TABLE DES MATIERES
110
ANNEXE
115
ANNEXE
* 1Rapport sur les catastrophes
dans le monde2012, Résumé construit par la
Fédération Internationale de Sociétés de la
Croix-Rouge et Croissant-Rouge, p.2.
* 2Idem.
* 3Rapport final,
Programme-formation-préparation en cas des catastrophes, produit
par la Fédération Internationale des sociétés de la
Croix-Rouge et Croissant-Rouge, décembre 1997, p.2.
* 4 GRAWITZ, M .
Méthode des sciences sociales, 1ère
éd, Dalloz, Paris, 1999, p.351.
* 5 Bernard, B., cité par
Jean de BONVILLE, Analyse de contenu des médias. De la
problématique au traitement statistique, Bruxelles, De Boeck, 2000,
p.9.
* 6 Idem.
* 7 MUANZA MULOJI, John-Mathais,
Conséquences d'une érosion dans un écosystème
urbain. Cas de Quartier Bangu et Punda dans la Commune de Ngaliema, TFC,
Kinshasa, ISSS/CR, 2012.
* 8Dictionnaire Hachette,
idem, p.350.
* 9 MUBANGI BET'UKANY, G.,
Information et communication, cours, inédit,
2èmeGraduat, Kinshasa, Unikin, 2010, p.12
* 10AXLEY, S.R., Management
and organizational interms of the conduit metaphor in Academy of Management ,
Review, cite par DR. Anicet Henoc N'KWIMI, Communication
d'entreprise, cours inédit en 1ère Licence, Kinshasa,
Unikin, 2012, p.18.
* 11 TSHIMANGA, E.,
Histoire Générale de l'information et communication,
Cours, inédit, G1, 2009, p.5.
* 12 MUBANGI BET'UKANY, G.,
Op.cit, p.10
* 13 Kolter & Dubois,
Marketing management, 11ème éd, Nouveaux
horizons, Paris, 2003, p.577.
* 14Idem
* 15 Idem.
* 16 Bateson, Psychologie
de la communication citée par prof. MUBIALA, cours de
psychologie de la communication, 1ère Licence,
Inédit, Kinshasa, Unikin, 2012.
* 17 Idem.
* 18MUBANGI, Gilbert,
Op.cit, p.22
* 19 Idem.
* 20 Modèle de la
communication in
www.google.fr
* 21 Théories de la
communication in htp://fr.wikipedia.org consulté le
15/03/2013.
* 22 MOENNE
C.,Communication d'entreprise et organisation, Presses universitaires
de Renner, 1998. Lit sur internet : wikipedia.com consulté le 17
mars 2013.
* 23 CAZAJOUS, Brigitte, et
POQUES, René, Gestion administrative, « 3
communiquer », Paris, Ed. Foucher, 1997, p.10-22.
* 24 MWANGILA, LUSSU,
Etude comparée des politiques de communication, cours,
inédit, L2, IFASIC, 2012.
* 25 CAZAJOUS, Brigitte et
PAQUES, René, Op.cit, p.10-22.
* 26 Idem.
* 27 LAGADEC, Patrick,
Stratégies de communication en situation de crise,
octobre-Novembre, N°10-11, P.125-131.
* 28Crise humanitaire
in http : //
www.IFRC.Org consulté le
28/07/2013
* 29 Rapport sur les
catastrophes, Op.cit, p.8
* 30 Rapport final,
Op.cit,p.2-5.
* 31 De BRUYNE, P.,
Dynamique de la recherche en sciences sociales, PUF, Paris, 1974,
p.5.
* 32 MEUNIER et PERAYA,
Introduction aux théories de la communication, de Boeck, Bruxelles,
1993, p.81-106.
* 33 MEUNIER, Jean, P., &
PERAYA, Op.cit, p.108.
* 34 FOURQUET- COURBET ( Dir),
La télévision et ses influences, Bruxelles, De
Boeck Université/ INA, 2003, pp.43-51.
* 35 Echos de la Croix Rouge de
la RD. Congo.
* 36 Source : Statut et
Règlement Intérieur de la Croix-Rouge de la RD.Congo.
* 37 SIMON, H.A.,
Administration et processus de décisions, Economica, Paris,
1983, p.136
* 38 COSETTE, M., Penser
autrement le système relationnel de l'organisation »,
actes du 3ème colloque en communication organisationnelle,
GISCOM, Département de Communication, Université de
Montréal.
* 39 TAYLOR, J.R., VAN EVERY,
E.L., The emergent organization : communication as its site and
surface, Lawrence Erlbaum Associates, Mahwah, Nes Jersey, 2000, p.14.
* 40 TOURNEBISE, T., Se
comprendre avec ou sans mots : un concept original pour améliorer
nos relations humaines, éditions, Dangles, Saint Jean de
Braye, Paris, 1995.
* 41 BARTOLI, A.,
Communication et organisation : pour une politique
générale cohérente, les éditions
d'organisation, Paris, 1990, p.40.
* 42 EKAMBO, J-C, Gestion
des catastrophes, quelle gestion communicationnelle en Afrique,
conférence inter universitaire, Septembre 2012.
* 43 Source : CICR/
Kinshasa.
* 44 Entretien du 15/07/2013,
avec le chargé de la diffusion Angeline MBIYA.
* 45La communication pour
le changement de comportement à l'usage des volontaires de la
communauté, produit par fédération internationale de
la Croix-Rouge et Croissant-Rouge, 2010, p.7.
* 46 Entretient du 20/07/2013,
avec la chargée du DCRP Nelly Tangua.
* 47 Entretien du 28/07/2013,
avec Nelly Tangwa, chargée du DCRP à la CRRDC.
* 48 Entretien du 06/08/2013,
avec le Directeur, chef du Département Sante et Actions sociales, Dr
TWAMBIRU YUMA Taido
* 49 Entretien
réalisé le 09/08/2013, avec le Dr Zakie Jimmy Directeur Adjoint
du Département de S.A.S à la CRRDC.
* 50 Entretien réalise
le 09/08/2013, avec le Dr. Zaka Jimmy.
* 51Débat
humanitaire : droit, politique, action, in Revue Internationale de la
Croix-Rouge et Croissant-Rouge. Sélection française, 2007, vol
89, CICR, n°865, Mars 2007, pp.5-6.
* 52 Entretien du 20/09/2013,
avec Madame Françoise KAPE, Chef de Bureau à la Zone de
Santé de Kingabwa.
* 53 Entretien du 20/09/2013
avec Madame AYENGA MOSEKA, Relais communautaire de la Zone de Santé de
Kingabwa.
* 54Rapport sur la santé
dans le monde, Pour un réel chargement, produit par l'OMS,
1999, p.19.
* 55Rapport final, Evaluation
de la contribution de la Croix-Rouge et Croissant-Rouge à la lutte
contre l'épidémie de poliomyélite en Afrique en 2009, par
fédération des sociétés de la Croix-Rouge et
Croissant-Rouge, 2010, p.8.
* 56Idem.
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