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Communication de la Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo


par Serge BOKATOLA
Université de Kinshasa - Licence en communication 2014
  

Disponible en mode multipage

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IN MEMORIAM

Arraché si tôt à notre affection, il n'a pas eu l'occasion de voir la réalisation de ce fruit pour la science, qui est l'oeuvre de nos multiples sacrifices.

En ta mémoire, Francis BOKATOLA MBAMBE, que ce travail soit un témoignage posthume de notre affection pour toi.

EPIGRAPHE

Il ne saurait y avoir d'organisation sans communication.

Simon HERBERT

DEDICACE

A mon père BOKATOLA LONGO José ;

A ma mère OPANGO NDJOLI Véronique ;

A mon adorable petite soeur Déborah BOKATOLA ;

Je dédie ce travail.

REMERCIEMENTS

Qu'il nous soit permis, au terme de ce travail qui sanctionne la fin de nos études de Licence en Sciences de l'Information et de la Communication, Option : Communication des Organisations, de nous acquitter d'un agréable devoir, celui de témoigner notre gratitude à l'égard de tous ceux qui, de loin ou de prés, ont bien voulu contribuer à sa finalisation.

Nos remerciements s'adressent particulièrement au Professeur MUBANGI BET'UKANY Gilbert et l'Assistante MPUTU MBO BOLELA Jenny pour leur vif encadrement, et qui ont bien voulu accepter de diriger ce travail malgré ses charges et occupations.

Nos remerciements s'adressent également aux professionnels de la Croix-Rouge : Ruben DJUNGA, Nelly TANGUA, Angeline MBIYA, Moise KABONGO, Clément TSHOTA, Emmanuel MINTANTA, Jimmy ZAKA, Yuma TAIDO, John MUANZA et sans oublié Mr. Le Secrétaire Général de la CRRDC José TUZOLANA.

Nos remerciements s'adressent aussi à ma famille : Erick BOKATOLA, David, Prisca, José, Christian, Yannick, Déborah BOKATOLA.

Enfin, nos remerciements s'adressent à nos amis et connaissances, il s'agit de : Cathy BOKOTA, Nazareth AMBUA, Jerry KAPAMBU, Rachel MASENU, Rosine BARUME, Thomas NKAMA, Roddy EKOTSHI, Bienfait MAHUNDA, Naomie NKOLE, Fiston MANIATA....

Que les uns et les autres trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.

BOKATOLA YOKA Serge

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

CRRDC : Croix- Rouge de la République Démocratique du Congo

MCR : Message Croix-Rouge

CODIR : Comité de Direction

CRB : Croix-Rouge de Belgique

CRF : Croix-Rouge française

OCHA : Bureau de Coordination pour les Affaires Humanitaires

RLF : Rétablissement des Liens Familiaux

ICR : Information, Communication et Reporting

PSBC : Premier Secours à Base Communautaire

DNH : Diffusion des Normes Humanitaires

DIH : Droit International Humanitaire

PAM : Programme Alimentaire Mondial

NDRT : National Desaster Response Team (Equipe Nationale de Réponse aux Catastrophes)

SAS : Santé et Actions Sociales

WATSAN : Water and Sanitation (Eauet Assainissement)

FICR : Fédération Internationales des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge

PDRT : Provincial Desaster Response Team (EquipeProvinciale de Réponse aux Catastrophes)

ZS : Zone de Santé

OEV : Orphelin et Enfants Vulnérables

AGR : Activités Génératrices de Revenus

PTME : Prévention de la Transmission du VIH de la mère à l'enfant

PNMLS : Programme National Multisectoriel de Lutte contre le Sida

SNP : Sociétés Nationales Participantes

SN : Société Nationale

GC : Gestion des Catastrophes

EVC : Etude de Vulnérabilité Communautaire

ORSEC :Organisations de Secours

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

UNICEF : Fonds de Nations Unies pour l'Enfance

OCCGE : Organisation de Coopération et de Coordination pour la lutte Contre les grandes endémies

IMEP : Initiative Mondiale pour l'éradication de la poliomyélite

JNV : Journée Nationale de Vaccination

JSNV : Journée Sous-nationale de Vaccination

CR/CR : Croix-Rouge et Croissant-rouge

MSF : MédecinsSans Frontières

0. INTRODUCTION GENERALE

0.1. PROBLEMATIQUE

Le monde a souvent été ébranlé par des conflits parfois meurtriers et dévastateurs tout au long de son histoire. Aujourd'hui encore, nous assistons à de nombreux spectacles, d'atrocités et de barbaries tels les tsunami, les catastrophes et les conflits, par leur complexité sont susceptibles de déraciner un grand nombre de personnes, en Haïti, au Japon et au Pakistan, en Libye, au Mali et maintenant en Syrie.

Plus de 70 millions de personnes sont des migrants forcés, plus de 1% de la population mondiale déplacés par un conflit armé, une crise politique, la violence ou une catastrophe1(*).

Les chiffres forcent l'attention, mais ce sont là les coûts humains de la situation de crise humanitaire, soit causée par la nature ou soit causée par l'homme. Ces crises sont à la base des destructions des moyens de subsistance de la vulnérabilité accrue des femmes et enfants de larupture avec le pays d'origine de la destruction des liens habituels et des valeurs communes. Elles requièrent des solutions urgentes et des mesures préventives2(*).

En République Démocratique du Congo, on observe une récurrence des conflits armés et des épidémies dont la fièvre hémorragique duvirus Ebola, qui avait secouéeà fait paniquer la populationdes Province Orientale, Equateur, Bandundu, Kinshasa, etc...

Cette situation a rappelée au monde le besoin d'établir des mécanismes de secours et d'intervention dans le but d'atténuer les effets de cette crise humanitaire.

C'est ainsi que la Communauté Internationale a créée un cadre très élaboré et très professionnel,  dans lequel la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge joue un rôle essentiel, parce que « il n'est de richesse que d'hommes »3(*).

L'histoire sur les problèmes humanitaires, nous a fait voir que l'homme étant le centre de cette question, a besoin d'être suffisamment informé sur ce qui arrive dans son milieu de vie.

Le domaine de la communication s'avère être très utile, parce que toute organisation doit nécessairement se servir de la communication selon le contexte humain, pour envoyer des signaux, afin de porter à la connaissance du public; les faits, les situations, les événements, et tout cela avant pendant et après.

Ceci revient à dire que le domaine de la communication doit être appréhendé comme une dimension importante de la gestion des situations humanitaires. Ainsi, notre préoccupation générale de recherche est de savoir :

- Comment à partir de la communication, la Croix-Rouge gère-t-elle les catastrophes ?

- Est-ce que la communication est-elle un moyen qu'il faut pour gérer les catastrophes ?

0.2. HYPOTHESE

L'hypothèse étant une réponse provisoire à la problématique, et au regard de nos préoccupations ci-hauts, nous formulons l'hypothèse selon laquelle la communication est une composante majeure dans la résolution des crises humanitaires.

La Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo intègre de plus en plus la communication dans sa stratégie.

Disons de plus, la Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo communique de différentesmanières dans le but principal de toucher le maximum de personnes. D'une part, la Croix-Rouge utilise les moyens de communication orale et d'autre part, elle use également de moyens de communication écrits.

Deux manière de communiquer qui consistent à faire passer des messages, faire savoir, informer et faire connaitre une situation de crise humanitaire à la population.

0.3. INTERET DU SUJET

Notre présente étude comporte un triple intérêt, à savoir :

- Sur le plan pratique : ce travail permettra à la Croix-Rouge de la RDC de mettre sur pied une politique de communication afin de créer et d'établir par un effort planifié et soutenu, un climat psychologique de compréhension et de confiance entre l'organisation et la population ;

- Sur le plan scientifique : cette étude participe ou contribue au dynamisme des connaissances pour ceux qui voudraient bien mener une étude approfondie sur cette thématique, afin d'apporter des éclaircissements sur une organisation humanitaire de secours volontaire comme le Croix-Rouge de la RDC.

- Sur le plan personnel: ce travail possède une importance capitale, car il va aussi contribuer à la construction de notre connaissance.

0.4. METHODE ET TECHNIQUE

a) Méthode

La méthode de recherche se conçoit comme l'ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit.Des règlesindépendantes de toute recherche et contenu particulier visant surtout des processus et forme de raisonnement et de perception, rendant accessible la réalité à saisir4(*).

Dans le cadre de cette étude,nous allons utiliser la méthode d'analyse de contenu, grâce à laquelle nous allons effectuer l'analyse qualitative et quantitative sur la réception par la population des effets de la sensibilisation contre l'épidémie du choléra à Kinshasa par la Croix-Rouge de la R.D Congo.

Cependant, c'est dans le secteur de la communication sociale que l'analyse de contenu à une impulsion toute particulière au point que cette méthode apparait aujourd'hui liée à notre secteur de recherche.

Il s'agit de l'analyse de contenu. Selon Bernard BERELSON, l'auteur d'un des ouvrages le plus connu traitant de l'analyse de contenu appliquée à la communication.Il définit ainsi : « une technique de recherche qui sert à la description objective, systématique, qualitative et quantitative de contenu des communications de toute sorte ».5(*)

b) Technique

Une technique est un procédé particulier que l'on utilise pour mener à bonne fin une opération concrète. Elle est aussi un ensemble des moyens des procédés mis en oeuvre dans la pratique d'une activité6(*).

Dans le cadre de notre travail, nous utilisons la technique documentaire c'est-à-dire, les rapports d'activités, rapports annuels et autres documents nécessaires.

Elle sera suivie de la technique d'entretien et d'enquête sur terrain, ayant comme objectif de collecter des donnéesauprès des acteurs et de la cible de la sensibilisation, afin d'enrichir le corps du présent travail.

0.5. DELIMITATION DU SUJET

Toute démarche scientifique procède fatalement par un découpage de la réalité.

Toutefois, concernant notre travail, il s`agira d'analyser les actions de communication mis en place. Et, traitera sur la sensibilisation contre l'épidémie du choléra à Kinshasa, précisément dans le quartier kingabwa en 2012.

0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis la partie introductive, ce travail est subdivisé en trois parties :

- La première partie est consacréeaux cadres conceptuel et théorique ;

- La deuxième partie est relativeà la présentation sommaire de la Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo (CRRDC) en sigle.

- La troisième s'oriente à la présentation et interprétation des résultats de recherche

0.7. REVUE DE LA LITTERATURE

En parcourant la bibliothèque de l'Institut Supérieur des Sciences de Santé de la Croix-Rouge, ISSS/CR en sigle, nous avons constaté que bon nombre d'études ont été menées sur des questions similaires, mais nous n'avons retenu qu'une seule :le travail de MUANZA MULOYI John Mathais qui a porté sur «  conséquences d'une érosion dans un écosystème urbain, cas de Quartier Bangu et Punda dans la Commune de Ngaliema ». Dans ce travail auteur a construit l'hypothèse selon laquelle, les érosions sont les facteurs qui favorisent de pertes énormes en matériels sur la population. Et, l'auteur par ses conclusions affirme que l'érosion a certainement des conséquences très néfastes dans un écosystèmeurbain comme celui de la ville de Kinshasa où chaque année on enregistre des dégâts en pertes des matériels7(*).

0.8. DIFFICULTES RENCONTREES

Au cours de l'élaboration de notre travail, nous avons rencontrées de diverses difficultés, que nous répartissons en quatre points.

1. Obtention très délicat du temps à pour des entretiens avec les professionnels de la Croix-Rouge ;

2. Accès difficile aux documents jugés confidentiels pour l'institution, aussi indisponibilité des certains cadres ayant beaucoup de matières à nous livrer ;

3. Sur terrain, nous avons eu beaucoup de peines à réaliser nos enquêtes avec la population locale, nous avons aussi connu de problèmes d'ordre financiers, administratifs et logistiques ;

4. Impossibilité d'atteindre plus de localités du quartier compte tenu de l'insalubrité généralisée et l'enclavement.

PREMIERE PARTIE :

CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

Chapitre I : CADRE CONCEPTUEL

SECTION 1 : CADRE CONCEPTUEL

Dans le premier chapitre, il nous a paru bénéfique de définir les concepts fondamentaux de notre étude. Pour ce faire, nous définirons les termes communication, crise humanitaire, catastrophe, gestion de catastrophes et organisation humanitaire.

1.1. Généralités sur la communication

D'origine latine, issu du verbe «  communicare » le terme communication selon le dictionnaire hachette est l'action de communiquer, de transmettre quelques chose à quelqu'un, moyen de liaison entre deux points, accès à un lieu, fait d`être en relation avec quelqu'un, et enfin c'est un sujet, un ensemble des phénomènes concernant la possibilité, pour un sujet de transmettre une information à un autre sujet par le langage articulé ou d'autres codes ; une information donnée au public sur l'activité, l'image grâce aux médias 8(*).

Le terme communication apparait dés le XIVème siècle et signifie «  être en relation avec » dans le sens de «  mettre en commun ».

Au XVIIème siècle, l'idée de transmission apparait, et c'est elle qui prédomine toujours. La communication est un acte de transmission dont l'information est le produit.

Le communication comme concept, a été intégré dans les nombreux domaines de connaissances et s'est infiltré dans quasiment toutes les activités humaines. La communication dans le sens large est donc un processus interactif. Cette relation peut exister entre deux personnes9(*).

La communication, n'est pas définit de manière univoque par les chercheurs penchés sur les études consacrées à sa signification, à son explication et à son usage.

D'après AXLEY S.R. «  grâce à une écoute active les messages que veut faire passer l'émetteur ont une chance d'être exactement compris et interpréter par le récepteur » 10(*).

L'homme en tant qu'être humain rationnel, ne vit pas sans communiquer.Il nait d'un événement communicationnel, et se développe en communiquant depuis le sein de sa mère, jusque dans le milieu familial et social.

Par ailleurs, la modernisation a donc permis à l'homme de prendre de plus en plus conscience du fait qu'une société, une organisation, une institution ou une entreprise se construit et se maintient grâce au processus de communication qui leur donne la cohérence.

1.1.1. Définition étymologique

Sous l'angle étymologique, le terme communication tire son origine du verbe « communiquer », qui lui-même provenant du mot latin «  communicare », qui signifie partager avec, échanger avec, mettre en commun. D'où être en relation avec ou en conversation avec traduit un certain échange, réciprocité entre les individus ou entre les organisations impliquées dans ce processus.

Si les communicologues définissent l'homme comme «  un réseau des relations », c'est tout simplement parce qu'il est au coeur de l'action sociale, et que tout acte de communication est un acte social, issu de la relation sociale. Il s'inscrit dans l'interaction sociale incluse dans le système plus vaste de rapports sociaux11(*).

La communication comme objet social permet de consolider, de perpétuer et de faire exister les relations humaines. Ces dernières déterminent la manière dont les hommes s'organisent pour la survie de leurs groupes respectifs. Cette organisation se fait dans tous les domaines soient économiques, politiques et sociaux culturels, mais aussi humanitaire.

Toute notre vie est communication, pour appuyer l'école de PALO ALTO qui enseigne que la communication est un contenant général, «  tout est communication ». Palo Alto propose une communication perçue comme processus social permanent, intégrant de multiples modes : parole, le geste, le regard, l'espace ». C'est pourquoi la communication à des interférences dans tous les domaines. La communication est au coeur de toute relation sociale, ce qui implique que sans langage, sans communication, pas de vie en commun 12(*).

Pour Kolter et Dubois «  on considère de plus en plus la communication comme un véritable dialogue entre l'organisation et son public, qui se déroule avant,pendant et après une situation. Compte tenu des possibilités offertes par les technologies de l'information, l'organisation ne doit plus simplement se demander : «  comment contacter la population ? » mais aussi : «  comment permettre à mes clients cible de me contacter »13(*).

Pour communiquer efficacement, il faut également comprendre les différents éléments du processus de communication : deux éléments, l'émetteur et le récepteur décrivent les partenaires, de la communication deux autres, le message et les médias en constituent les vecteurs ; quatre autres correspondant à des fonctions : codage, décodage, réponse et feedback. Le dernier élément identifie le bruit dans la communication14(*).

1.1.2. Processus de communication15(*)

Emetteur Codage Message Décodage Récepteur

Media

Bruit

Feedback Réponse

Vu tel modèle permet d'identifier les conditions d'une communication efficace. L'émetteur doit :

1. Connaitre son audience et la réponse qu'il en attend ;

2. Coder son message de manière à ce que les récepteurs le décodent comme il le souhaite ;

3. Transmettre le message à travers des véhicules appropriés pour atteindre l'audience visée, et ;

4. Mettre en place des supports de feedback adaptés. Un message a davantage de chances d'être efficace s'il s'inscrit à la fois dans le champ d'expérience de l'émetteur et du récepteur.

Selon Bateson, la communication s'intéresse aux difficultés fondamentales qui guettent toute tentative d'objectiver le comportement qui véhicule le sens :16(*)

- Aux formes de communication ritualisée ou intentionnelle des êtres humains ;

- A l'interaction comportementale communicante ;

- Aux moyens non linguistiques présent à l'espèce animal et humain (mouvement du corps, la mimique, ....) ;

- Aux comportements communicants spécifiques (l'émission d`un signal et l'interprétation de ce signal.

1.1.2.1. Nature et objectif de la communication17(*)

La communication signifie l'échange mutuelle d'information cela signifie que toute communication suppose échange d'idées avec compréhension. La condition de toute communication interpersonnelle c'est d'être :

- Un phénomène bilatéral (entre deux personnes) ;

- Un phénomène réciproque c'est-à-dire l'un informe l'autre et d'autre écoute (informer et écouter) ;

- Un phénomène d'échange (idées, sentiments, opinions, etc.) ;

- Un phénomène de compréhension du message.

Pour que la communication soit bonne, il faut que le récepteur décode correctement le message de l'émetteur. C'est pourquoi toute communication doit avoir un objectif, parmi les objectifs de la communication, nous pouvons mentionner:

- Informer c'est-à-dire véhiculer l'information nécessaire pour atteindre les objectifs du groupe ou de l'organisation ;

- Assurer la compréhension c'est-à-dire comprendre et se faire comprendre ;

- Motiver pour passer à l'action ;

- Influencer les pensées, les actions et les opinions des autres, passionner les autres.

1.1.3. Principaux champs d'application de la communication

La communication est considérée comme un acte, une action qui comprend tout un processus dont la finalité consiste à transmettre des informations, des connaissances ou pensées à une ou plusieurs personnes. La communication autre domaines de la société18(*) :

a) Communication interpersonnelle

La communication interpersonnelle est basée sur l'échange entre un émetteur et un récepteur. Entre humains, elle est à la base de la vie en société. C'est là en général que la compréhension est la meilleure mais le nombre de récepteur limité : un seul. Le feedback est quasi systémique.

b) Communication de masse

La communication de masse c'est un émetteur (ou un ensemble d'émetteurs liés entre eux) moins bonne, car le bruit est fort, mais le récepteur bien plus nombreux. Elle dispose rarement d'un feedback. On parle médias de masse ou «  Mass-médias » il y a notamment la radiodiffusion et la télévision. C'est l'outil de la propagande.

c) Communication de groupe

La communication de groupe par d'un émetteur s'adressant à une catégorie d'individus bien définies, par un message ciblé sur leur compréhension et leur culture propre.

d) Communication des organisations

Elle est celle qui nous concerne : c'est un processus d'écoute et d'émission des messages et des signes à destination de publics particuliers et visant à l'amélioration de l'image, au renforcement de ses relations à la promotion de ses produits ou services, à la défense de ses intérêts.

Comme toute autre discipline scientifique, la science de la communication avance par enveloppement comme dirait Gaston Bachelard19(*). Elle s'enrichit, explore et investit des nouvelles zones du social. Elle se construit dans une hygiène des remises en cause de la pertinence des ces théories antérieures, des renouvellements avec des éléments d'emprunt et de consolidation de ses acquis.

1.1.4. La communication selon les grands modèles

La communication de façon générale et la communication organisationnelle en particulier, comporte une inscription sociale.

Cette étude évoque que la communication c'est une coopération sociale qui suppose le concours des processus explicites et tacites et qui ne peut se comprendre qu'à partir des interactions et des relations des personnes impliquées. En réalité, la communication est un phénomène complexe qui, à coté de l'aspect contenu, implique aussi la dimension relation.

Contrairement à l'approche linéaire de la communication traduite par l'image du télégraphe, l'approche systémique appelée aussi la pragmatique et développée depuis quelques décennies déjà, est traduite par l'image de l'orchestre composé des membres différents, jouant des instruments différents. Pour rendre compte des phénomènes organisationnels, les théories des organisations ont pendant longtemps, privilégié deux types de principes : celui de la causalité interne caractérisée par la modèle (mécaniste) mécaniciste qui soumet l'organisation entre les mains des dirigeants et le principe externe caractérisé par le modèle organiciste.

Sur cette portion d'idées, l'organisation étant conçue en métaphore d'iceberg organisationnel, la communication qui circule de l'émetteur au récepteur ou vice versa (feedback) se trouvant code envoyé par le biais d'un médium en direction du récepteur qui le reproduit (décode). On obtient ainsi au final un transfert des sens d'une personne à une autre.

1.1.5. Les grands modèles de la communication20(*)

1. Pour les premiers théoriciens, la communication se limite au transfert d'une information entre une source et une cible qui la reçoit. Elle est présentée comme un système linéaire et mécanique sans enrage sociale.

On parle de conception télégraphique. A cela, on distingue les modèles de communication ci-après :

1°. Modèle de shannon et weaver (1949)

Leurs préoccupations essentielles étaient de régler les problèmes de transmission télégraphique : le signal peut-être affecté ou brouillé, voir déformé par un phénomène de bruit.

Ici, la communication est réduite à la transmission d'une information :

Source Message Bruit Codage Décodage Message Destination

2°. Modèle d'Harold D. Lasswell

Ce modèle s'intéresse à la communication de masse. Selon lui, on peut décrire convenablement une action de communication en répondant aux questions suivantes : Oui ? dit quoi ? Par quel canal ? À qui ? Et avec quel effet ?

3°. Modèle de Riley

Dans ce modèle, les auteurs nous rappellent que nous sommes des individus qui appartiennent à de groupes : le communicateur et le récepteur sont donc restitué dans de groupes primaires (famille, communauté, petit groupe).

4°. Le feedback : travaux de wiener sur la cybernétique

Le feedback désigne la réception du récepteur au message émit et son retour vers l'émetteur. Cette notion a permit aux chercheurs en sciences sociales de franchir en passant d'une vision linéaire de la communication à la conception d'un processus circulaire. On distingue :

- Le feedback positif : il conduit à accentuer un phénomène (réactions de B renforcent l'attitude A) ;

- Le feedback négatif : régulation, amortit le phénomène (réactions de B conduisent A à se corriger).

5°. Modèle de Jacobson

Ce modèle de Jacobson développe une réflexion sur le message dans la communication verbale. Ce modèle est composé de 6f acteurs : le destinateur, le message, le destinataire, le contexte, le code et le canal21(*).

Le destinateur fonction expressive

Le contexte fonction référentielle

Le message fonction politique

Le destinataire fonction conative

Le canal fonction phatique

Le code fonction métalinguistique

6°. Modèle saussurien : langue comme système.

Il est inspiré de la linguistique saussurienne construit par le concept « code », qui est l'ensemble des signes conventionnels, «  langue » pour ne parler qu'elle le seul instrument.

Ferdinand de s'assure dans sa publication «  la linguistique générale » a distinguée la langue et la parole. Ce modèle est une contribution en communication.

A ce niveau définitionnel, la communication classique est celle qui découle des travaux de LASWELL en 1948 comme définit ci-haut : notre recherche sera fondée sur ce modèle du fait que toute organisation doit nécessairement communiquer en temps de crise.

Modèle de Lasswell22(*)

Qui

Dit quoi

Par quel moyen

A qui

Avec quel effet

Emetteur Message Medium Récepteur Impact

Control Content Media Audience public Effet

La définition proposée ici est basée sur la théorie des systèmes et fait de chacun d'entre nous le centre de la communication.

Dès que deux individus sont en présence réelle ou même virtuelle, ils sont en interrelation potentielle. Dès qu'ils commencent à «  communiquer », soit en échangeant des regards, soit en parlant, ils cherchent à «  interagir » ensemble et transforment peu à peu une simple «  interrelation » intellectuelle qui peut même devenir physique. Et ceci peut se faire directement lorsqu'ils sont en présence ou à distance à l'aide d'un média, que ce soit en temps réel comme par le téléphone, ou en temps différé, par courrier postal ou téléphonique et électronique.

Dés qu'une personne écoute un disque, lit un livre ou regarde la télévision, elle se met en «  interrelation » avec ce média et le message qu'elle perçoit la fait «  interrogée avec l'oeuvre littéraire », musicale ou télévisuelle transmise par le média.

C'est donc une véritable « communication' qui s'établit entre l'oeuvre et cette personne.

Enfin, dés qu'un être humain est sensible envers son environnement, il établit une communication du même type que celle qu'il établit avec une oeuvre médiatisée. Cette communication est d'autant plus intense et riche qu'elle se transforme de simple interrelation en vue véritable interaction.

Les années 80 voient un essor important de la communication au sein des organisations. En effet, une bonne communication est un gage de bon fonctionnement de l'organisation. La communication selon notre connaissance est le fait de communiquer, d'établir une relation avec autrui. Pour une organisation ou une institution, c'est l'action d'informer et de promouvoir son activité du public, d'entretenir son image, par toute forme de communication.

1.2. Formes de communication23(*)

Pour communiquer, l'homme recourt à plusieurs formes de communication :

1.2.1. La communication verbale : elle est le fait de transmettre des messages à un individu ou un auditoire en utilisant le langage parlé.

1.2.2. La communication non verbale : elle regroupe l'expression du visage, le mouvement des yeux, la posture, habillement, le maquillage, coiffure, etc.

1.3. Les éléments de la communication

a) Les acteurs de la communication

Les acteurs de la communication sont :

L'émetteur et le récepteur : la présence de ces deux acteurs est indispensable car si l'un est absent, il n'y a pas de communication.

- L'émetteur est celui qui émet le message, qui a pour objectif ultime d'influencer les opinions, les attitudes ou les comportements du récepteur ;

- Le récepteuret celui-ci qui reçoit et décode le message de l'émetteur. C'est l'interlocuteur par rapport ou locuteur. Il est aussi appelé auditeur ou destinataire.

b) Les facteurs de la communication

Selon Lasswell, il compte cinq facteurs dans le champ de la communication à savoir :

- L'émetteur (qui ?) : celui qui cherche à influencer le comportement du récepteur ;

- Le message (dit quoi ?) : un élément du circuit de la communication envoyé par un émetteur, il circule sur un canal et parvient à un récepteur ;

- Le récepteur (à qui ?) : il reçoit et décode le message de l'émetteur ;

- Le canal (par quel moyen ?) : un moyen de transmission des messages de l'émetteur vers le récepteur ;

- Les effets (avec quel effet ?) : le résultat donc l'une action.

Ainsi donc, il y a la communication lorsqu'une personne émetteur prend l'initiative de s'adresser à une autre personne récepteur pour transmettre ou échanger une information (message) par voie orale, écrite, audiovisuelle (canal) et par différents moyens (outils) dans le but d'informer, d'expliquer, de convaincre, de faire agir (objectif).

1.4. Les obstacles de la communication24(*)

La communication parfaite est difficile à obtenir, du fait que les parasites interviennent. On entend par parasites, les bruits et les barrières qui modifient le message de l'émetteur ou récepteur.

1.4.1. Les bruits

v Les bruits organisationnels : l'organisation ne permet pas aux informations de circuler aisément.

v Les bruits sémiologiques : le comportement des interlocuteurs ou des personnes environnantes gêne la transmission du message. Les bavardages, les agitations empêchent les autres participants d'entendre correctement ;

v Les bruits sémantiques : le message est confus, imprécis, mal structuré, les mots employés sont trop spécialisés, les vocabulaires abstraits ;

v Les bruits techniques : les moyens utilisés pour transmettre le message peuvent avoir de défaillances ou ne sont pas adaptés.

1.4.2. Les barrières

Elles sont d'ordre :

- Culturel et sociologique : ce sont les opinions les préjugés, les valeurs, les langages différents selon la culture (généralement lieu au pays ou à la région d'origine), le milieu socioéconomique (d'origine sociale des individus) ;

- Psychologique et affectif : manque de motivation, absence d'écoute ou d'observation de l'interlocuteur, manque de confiance (crainte, mépris, peur du jugement de l'autre).

1.5. Politique de communication

Politiques de communication sont des ensembles de principes et de normes destinées à guider le bon fonctionnement des systèmes de communication. Il précise que les politiques de communication émanent des idéologies politiques, de la situation économique et sociale du pays et les valeurs sur lesquelles elles se fondent.

Elles tendent à relier ces divers éléments aux besoins réels et aux possibilités en matière de communication. La mise en oeuvre de la politique de communication permet à une institution de faire connaitre ses règles ses valeurs, ses objectifs, ses réalisations, ses décisions, ses projets.

La politique de communication peut être clairement définie ou rester implicite. Elle est un outil de gestion qui contribue à la définition des grandes orientations de l'institution, de l'Etat, d'une organisation.

a) Importance de la politique de communication

La politique de communication vise l'interaction et la rétroaction dans l'ensemble des actions de communication qu'entreprend une organisation tant à l'interne qu'à l'externe.

Elle constitue donc, un outil de gestion et un pilier pour le développement et la prospérité de l'institution.

b) Les modalités de la mise en oeuvre d'une politique de communication

Pour mettre en oeuvre une politique de communication, l'organisation au choix entre une panoplie de supports. A titre illustratif, nous citer :

a) Au niveau interne :

- Les réunions officielles ;

- Les notes de services ;

- Les publications (revue de presse, bulletin d'information, journal d'entreprise....) ;

- Les communiqués ;

- Les affichés ;

- Le livre d'accueil.

b) Au niveau externe :

Quelques techniques et moyens, en occurrence les dépliants, les supports électroniques (Cd, DVD), les périodiques, les revues, les publications de l'organisation, les relations presse, ...etc.

De manière brève, la politique de communication est une sorte de tableau de bord ou la boussole qui permet aux responsables de toujours réadapter leurs actions par rapport aux besoins de leurs différents publics aussi bien internes qu'externe25(*).

C'est pour cela, il est important que les actions, de sa mise en oeuvre soient régulièrement évaluées à la lumière des principes directeurs et les adjectifs particuliers.

Il convient de noter que la mise en oeuvre d'une politique de communication requiert la mise en place d'une stratégie de communication efficace26(*).

1.6. Organisation humanitaire

1.6.1. Définition

Qu'entendons-nous par humanitaire ?

Selon le dictionnaire « nouveau petit le Robert », le mot humanitaire vise au bien de l'humanité qui veut dire caractère de ce qui est humain, nature humaine, sentiment de bienveillance envers ses semblables, compassions pour les malheurs d'autrui.

Une organisation humanitaire est dite aussi caritative, philanthropique qui exprime une forme de solidarité ou de charité, généralement destinée aux populations vulnérables, pauvres, sinistrées ou confrontées à une situation de vulnérabilité, qui cherche à répondre à des besoins divers (faim, santé, reconstruction après une sinistre, éducation, protection des enfants, mise en place de réseaux d'eau et de communication...), on distingue souvent à ce titre l'aide d'urgence et l'aide au développement.

L'aide humanitaire peut prendre diverses formes (dons d'argent, envoie de marchandises et équipements de première nécessité, envoie de personnel faisant des interventions sur place, renforcement des acteurs locaux et provenir de diverses sources.

Pour le sociologue Alain Accardo, l'essor sans précédent des organisations humanitaires, doit sa vigueur au fait que le malaise morale des classes moyenne s'est considérablement accentué avec le reflux des espérances révolutionnaires et l'abandon du projet politique de transformation des rapports sociaux.

Et, de la déclaration et programme d'action deVienne affirme que : conformément à la charte de Nations Unies et aux principes du droit international humanitaire (DIH).

La Croix Rouge de la République Démocratique du Congo (CRRDC) en sigle, est une organisation humanitaire faisant partie du Mouvement International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui est un vaste et immense réseau humanitaire de volontaires au monde.

La Croix Rouge de la République Démocratique du Congo est une organisation oeuvrant avant, pendant, et après une situation de crise et des urgences pour répondre aux besoins et améliorer les conditions d'existence des personnes vulnérables. Elle agit de façon impartiale, sans distinction fondée sur la nationalité, la race, le sexe, les croyances religieuses, la classe ou les opinions politiques.

Le Mouvement International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge comprend trois composantes, à savoir :

1. LaComité International de la Croix-Rouge (CICR) ;

2. La Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) ;

3. Les Sociétés Nationales (S.N).

La Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo (CRRDC) fait partie de 186Sociétés Nationales soeurs, qui ont adoptées et adhérées à la convention de Genève (Suisse) en 1864.

Il faut retenir que la création de la Croix-Rouge en 1863 est l'acte fondateur de l'humanitaire moderne et marque le début d'une période qui s'étend de la fin du 19ème siècle jusqu'à la 1ère guerre mondiale.

1.7. La crise

Ce concept « crise » est bien sur polysémique, mais en ce qui concerne notre étude, la crise est définit par nature, comme un événement inattendue mettant en péril l'existence ou la réputation d'une organisation27(*).

La crise que nous voulons étudier ici est une situation qui se déroule à l'extérieur de l'organisation. Dans le cadre d'une organisation humanitaire, pour que celle-ci communique avec la population, il faut qu'il ait nécessairement une situation de crise. Et dans l'optique de notre recherche nous allons nous concentrer sur ce que nous rappelons « crise humanitaire » ou « une catastrophe ».

1.7.1. Caractéristique d'une crise

Selon, Thierry LIBAERT, la crise en elle-même est caractérisée par :

- L'ampleur ;

- L'immédiateté de l'attention requise ;

- La nécessité de s'occuper du problème ;

- L'extériorité du contrôle de la crise.

En s'intéressant sur la question de crise, quand bien même qu'elle soit interne ou soit externe, elle est un événement inattendu, un changement rapide portée au sein d'une société humaine.

La crise étant évolutive, voici le graphique que l'auteur propose :

1.7.2. Phases

Préliminaire (écoute veille)

Aigue (rapide)

Chronique

Cicatrisation

Déroulement d'une crise

Intensité

Ce cycle de vie d'une crise proposé par l'auteur, nous la situons dans une approche beaucoup plus concernant une crise interne, par contre notre recherche se consacre dans une approche externe c'est-à-dire la présence de changement éventuels et profonds dans les paramètres de l'environnement social, humain et physique.

Thierry LIBAERT sur ses travaux, l'organisation de la communication concourt de manière à mettre en place trois étapes à savoir :

- Avant la crise ;

- Pendant la crise ;

- Après la crise.

1.7.3. Crise humanitaire

Définition :

Une crise humanitaire est une situation dans laquelle la vie d'un grand nombre de personnes est menacée et la mise en oeuvre de moyens extraordinaires, dépassant ceux de l'aide humanitaire classique, est nécessaire pour éviter une catastrophe ou au moins en limiter les conséquences28(*).

Celle-ci devint de plus en plus une des préoccupations majeures des organisations humanitaires, qui s'intègrent et s'appuient de manière, à élaborer des réponses appropriées, fondées sur l'action humanitaire29(*).

C'est le meilleur moyen de limiter les conséquences sur le plan humanitaire.

La crise humanitaire peut prendre diverses formes comme :

- Les conflits armés;

- Les épidémies (Ebola, Choléra, VIH/SIDA,.....) ;

- Les catastrophes naturelles ;

- Les crises écologiques d'origine humaine ;

- Les migrations forcées, etc.

Dans le cadre de notre travail, la crise humanitaire qui nous intéresse c'est justement «  les épidémies ».

Selon le dictionnaire Hachette : la crise est définit comme un changement rapide, généralement décisif, en bien ou en mal ; moment difficile et généralement décisif dans l'évolution d'une société, d'une institution, d'un individu. Le terme définit ci-haut, nous amène ainsi à esquisser le terme «  catastrophe ».

1.8.Généralité sur la gestion des catastrophes30(*)

1.8.1. Définition d'une catastrophe

Par définition, une catastrophe consiste en un événement soudain et désastreux qui perturbe gravement le fonctionnement d'une communauté ou d'une société et cause des pertes humaines, matérielles et économiques ou environnementales dépassant les capacités de la société ou de la communauté à faire à l'aide de ses propres ressources. Bien qu'étant souvent causées par la nature, les catastrophes peuvent aussi avoir une origine humaine.

Cela étant, une catastrophe constitue pour notre recherche une crise humanitaire sur laquelle nous nous consacrons tout au long de cette étude.

1.8.2. Gestion des catastrophes

La gestion des catastrophes est définit comme une discipline humanitaire active, souvent qualifiée de l'art de protéger sauver et ressourcer les personnes exposées ou rendues vulnérables par les effets des catastrophes. Elle se définie autrement par l'ensemble des mécanismes, programmes, projets ou opérations qui concourent à minimiser les risques, réduire les vulnérabilités, accroitre les capacités, soulager les souffrances des victimes et personnes affectées par les catastrophes et à rétablir leur mode de vie habituelle.

La gestion des catastrophes consiste à regrouper tous ces dits mécanismes et programmes dans les quatre principales composantes de la gestion des catastrophes : prévention, préparation, réponse et réhabilitation. Ils sont exécutés en trois phases, à savoir :

v Avant la catastrophe : pour prévenir les risques, renforcer les capacités et mettre en place des systèmes et mécanismes efficients, pour des réponses éventuelles efficaces ;

v Pendant l'urgence (suite immédiat de la catastrophe) : pour sauver les victimes extrêmes vulnérables, donner les premiers soins et une assistance d'urgence pour satisfaire leurs besoins immergent, leurs permettant de survivre dans la dignité ;

v Après la phase d'urgence : pour aider les personnes concernées à se passer de l'aide et à reconstruire leurs vies d'avant la catastrophe.

Pour nous, ces trois phases citées ci-hauts concernent bien le noyau central de notre recherche. Et sur ce, en matière de gestion des catastrophes, la complémentarité, la communication et la coordination sont les trois piliers de l'efficacité de l'intervention.

1.8.3. Processus de Gestion de catastrophes

Le processus de gestion des catastrophes est articulé en quatre (4) phases du processus continu de la gestion des catastrophes, à savoir :

1) La phase de prévention ou mitigation, atténuation des catastrophes

C'est l'ensemble des dispositions pratiques visant à inter la survenue de la catastrophe potentiel et/ou à réduire son ampleur et ses impacts sur les personnes exposées, vulnérables. Elle est aussi l'ensemble de toutes les actions entreprises avant une catastrophe en vue de réduire les risques à long terme de sa survenue.

Exemples : l'information, la sensibilisation, l'approvisionnement en eau potable et assainissement, le reboisement, l'évacuation d'une communauté ci-hauts risques, le balisage, etc.

2) La phase de préparation contre les catastrophes

C'est la racine principale et le tronc dont dépend l'efficacité de la réponse ou des opérations de secours. Elle regroupe toutes les mesures qui conçurent à la capacitation, la collecte des données stratégiques (telle E.V.C), les planifications stratégiques (plan de contingence, plan de déploiement, plan ORSEC) ainsi que les mécanismes et moyens d'anticipation (S.A.P).

Plus précisément,elle englobe : les formations et entrainements la mise en place des structure d'encadrement et de coordination viables, la constitution des équipes techniques qualifiées ( EXU,F.A.C.T, R.D.R.T, CDRT,RACSA, secouristes nautiques), la prédisposition de matériel, des outils et des stocks, le plaidoyer, la recherche de partenaires et des accords de partenariat durable, la formalisation d'une synergie entre les différents département de la société nationale (S.N) pour la solidarité professionnelle agissant : les exercices de simulations (stimule les activités de réponse et la familiarisation avec les outils de réponse : DMIS,Bullinfo, demande DREF,...), organiser de rencontres d'échanges d'expérience , élaborer cartes de zones à risques, mettre en place un système dynamique de gestion de bases des données.

La préparation contre les catastrophes est considérée aussi comme étant l'ensemble des activités permettant de réduire les pertes en vies humaines et les dommages, d'organiser l'éloignement temporaire de personnes et de bien des zones menacées ,et de faciliter à temps voulu le sauvetage, les secours et une réhabilitation efficace.

A titre d'exemple, il y a la formation en accueil des réfugiés, en évaluation des blessés, et en techniques de secourisme.

3) La phase de réponse ou secours d'urgences

C'est l'ensemble des mesures exceptionnelles pris de manière urgente pour rechercher les survivants et répondre à leurs besoins élémentaires immédiats en abris, eau, nourriture et soins médicaux.

Exemples :

- L'accueil des réfugiés ;

- Les secours aux victimes du naufrage ;

- Les secours aux victimes du crash.

Toutes les opérations et activités mises en oeuvre à la suite immédiate de la catastrophe (phase d'urgence), permettant aux victimes et personnes affectées par la catastrophe de survivre avec dignité.

Plus spécifiquement, sauver de vies des vulnérables, donner les premiers secours alimentaires et non alimentaires pour satisfaire, aménager des sites d'accueil et monter des abris, assurer le R.L.F, la protection et les servies sociaux et éducatives, puis, au fur et à mesure que l'urgence diminue identifier les profiles des bénéficiaires et des opportunités locales, introduire progressivement des activités participatives plus au moins durables afin de leurs éviter le syndrome d'assistant et de promouvoir leur auto- assistance à long terme.

5. La phase de réhabilitation ou relèvement

Elle est la dernière phase du processus de gestion des catastrophes.

A ce niveau, l'assistance d'urgence est pratiquement arrêtée et prend autre forme d'assistance non moins importante : celle d'accompagnement, d'appui aux initiatives novatrices des concernés, de promotion de leurs bonne stratégies d'adaptation et tout autre mesure pratique permettant de favoriser leur réinsertion sociale et économique et le rétablissement de leur mode e vie habituelle ; à défaut d'avoir des meilleures conditions d'existence avec moins des secours est remplacée par celle de FFW, Cash for work, entrants et outils.

Plus précisément, les groupes en association, groupements, selon les catégories socioprofessionnelles, les formes, donner des outils et des ressources adéquats pour démarrer véritablement les activités et programmes ciblés : (agriculture, champ communautaires ou individuels, maraichage, élevage, artisanat, pêche, recherche et conservation durable des fruits et légumes saisonniers, petit commerce, etc.) ; plaidoyer pour l'intégrité des enfants aux services publics et pour l'accès des parents aux patrimoines au même titre que les communautés hôtes ( au cas où ils sont hors de leurs lieux de résistance avant la catastrophe et que leur rapatriement n'est pas permis). Si non, faciliter leur rapatriement volontaire et les aider à remettre leurs habitations en bon état.

Préparation

Phase de mingation ou atténuation ( prévention)

Développement durable et capacité

Comprendre ou compréhension et capacités

Evaluation initiale

Secours

Evaluation

Réhabilitation ou réinsertion

Reconstruction

Evaluation

Catastrophe

Cycle de gestion des catastrophes

Il est nécessaire d'indiquer que chacune de 4 composantes ou phases citées plus haut à ses programmes et activités spécifiques, bien que ces dernières soient complémentaires et parfois indissociables. Mais il faut néanmoins savoir aussi que les catastrophes frappent sans discrimination ou distinction entre assistés et assistants ; on peut aussi également être victime de son propre comportement ou de sa conduite.

Chapitre II : CADRE THEORIQUE

II.1. INTRODUCTION

Les exigences de la rigueur scientifique commandent que tout travail puisse s'inscrire dans le cadre d'un champ théorique déterminé. En effet, c'est la conformité aux principes d'une théorie ou d'une approche théorique donnée, reconnue par la communauté scientifique qui confère sa pertinence à une recherche ou une étude scientifique.

Ce pôle théorique, nous guiderons à l'élaboration des hypothèses et la construction des concepts. C'est le lieu de la formulation systématique des objets scientifiques. Il propose des règles d'interprétation des faits, de spécification et de définition des solutions provisoirement données aux problématiques. Il est également le lieu d'élaboration des langages scientifiques, il détermine enfin le mouvement de la conceptualisation31(*).

Une théorie est manière de concevoir et de percevoir les faits et d'organiser leur représentation. Elle sert à conceptualiser et à expliquer un ensemble d'observations systématiques relatives à des phénomènes et à des comportements complexes. Elle sert aussi à découvrir un fait caché. Il s'agit donc d'une construction de l'esprit élaborée suite à des observations systématiques de quelques aspects de la réalité.

Cependant, nous avons estimé judicieux de conduire notre étude suivant le modèle de la théorie de l'énonciation et de la réception de Jean Pierre MUENIER qui confère une vision réelle de la communication sociale mais nécessite cependant d'être complexifier par l'intégration des composantes relationnelles, cognitives et reconnaissance de la circularité entre les théories et les pratiques.

II.2. THEORIE DE L'ENONCIATION ET DE LA RECEPTION

L'énonciation que revêtent ainsi le langage verbal et l'image active des schémas psychosociologiques contrairement au modèle du code.

Il s'agit ici d'un rappel de la notion de base des théories de la communication. Il est important de comprendre que le message multi médiatique constitue un intermédiaire un moyen terme entre la sphère complexe de la production et celle de la réception.

Il n'en est donc pas isolé et entretient avec celles-ci des liens étroits y aurait-il sinon la possibilité de parler la co-construction du sens du rôle du destinataire dans la production du sens, mais il peut constituer un objet en soi. Le problème est bien sur de délimiter ce qui relève de la pragmatique de l'interaction sociale, de la psychologie sociale32(*).

Il est important de remarquer que l'influence des sphères de production, et de réception d'autant plus grande qu'il s'agit de formes de communication médiatisées par des dispositifs techno-sémiotiques, produits et diffusées dans les conditions industrielles de production, de diffusion et de consommation dans le cadre d'un milieu ou s'affrontent les secteurs privés et publics.

Une partie des questions relatives à ces deux sphères ( le « qui » et le « avec quel effet » des célèbres questions de Lasswell) est traitée normalement par la sociologie des médias ; théorie de la réception et analyse de l'audience, analyse socio-économique des groupes de production.

Structure d'énonciation :

Sphère de production

Message

Sphère de réception

E

R

Dés lors, la question de l'énonciation se déplace vers l'amont et l'aval de l'image, il s'agit au sujet des interlocuteurs ou de la situation d'énonciation que de caractériser le faire énonciatif (du côté de l'amont) ou l'activité de réception du public-cible.

« Communiquer » selon la théorie de l'énonciation et de la réception se repose sur le schéma :

Emetteur Message Récepteur.

II.3. L'ENONCE

L'énoncé est le résultat linguistique c'est-à-dire la parole prononcée ou le texte écrit.

Il oblige a considéré l'image comme un matériel pour la pensée, une donnée qu'il faut comparer et expliquer et est possible qu'au bout des opérations logiques accomplir mentalement, l'image, malgré tout, retrouve un jeu de sa prégnance habituelle.

Le message dirons-nous, met en scène un énonciateur- un personnage énonçant le message dont l'énoncé transforme sensiblement.

II.4. L'ENONCIATION

L'énonciation un acte linguistique par lequel des éléments de langage sont orientés et rendus spécifiquement par l'énonciateur.

L'énonciation dont l'objet de l'étude des expressions indexicales se limite précisément à l'analyse des ces éléments linguistiques. Elle est également caractérisée par l'exercice des certains pouvoirs, elle est génératrice des droits et de devoirs.

II.5. THEORIE DE LA RECEPTION DU MESSAGE

Cette théorie selon Jean Pierre Meunier33(*), il évoque la nouvelle représentation, faisant le procès du modèle traditionnel de valorisé l'aspect cognitif et relationnel de la communication.

La communication a longtemps été perçue selon un modèle théorique centré sur le verbal se compose principalement d'émetteur, du message, du code et du récepteur.

L'émetteur et le récepteur ait pour rôle respectif de construire des signes codés et de les décoder. Ce modèle de code a toujours ignoré des éléments, aspects psychosociologiques de la communication sociale.

Or, ce modèle reste dominant du schéma de la communication, même quand des recherches ont révèle ses insuffisances quand à la prise en compte des aspects cognitifs et du relationnels de la communication.

Jean Pierre Meunier, inspiré du modèle mathématique de Shannon et Weaver et de la linguistique saussurienne, le modèle de code se figure dans un schéma vectoriel indirectionnel avec possibilité de s'interchanger le rôle de l'émetteur et récepteur.

Cependant le modèle de code reste dépendant de l'état des rapports sociaux et communiquer consiste alors à penser dans les réserves des signes codifiés nécessaires à la transmission d'un messager.

Ainsi entrainée à la prise en compte des effets de psychologiques de la communication précédemment refoulés le modèle du code.

Dans cette perspective, le récepteur décodant le message effectue un calcul inférentiel afin d'intégrer non seulement la représentation de l'émetteur et discerner l'objet de la communication, mais aussi de devenir coproducteur de sens.

En ce qui concerne notre étude, la théorie de l'énonciation et de la réception parait bénéfique dans la mesure où la Croix-Rouge de la RD Congo constitue «  l'émetteur », «  la sensibilisation », constitue un moyen de transmission d'un message, et la population locale constitue «  le récepteur ».

Les chercheurs en sciences de communication s'accordent sur le fait qu'une étude communicationnelle portant sur la globalité d'un phénomène médiatique s'intéresse à trois pôles, la production, le contenu médiatique lui-même et sa réception. Force est de constater que la réception demeure le pôle le moins investi des trois par la recherche française. La réception est cependant fondamentale. Les théories de la communication médiatique expliquent que la signification sociale d'un «message» médiatique naît de l'interaction entre un texte, plus généralement un dispositif médiatique, et des sujets sociaux ou des publics «récepteurs», socialement contextualisés. Ces publics sont considérés comme co-producteurs de la signification. De plus, il ne fait plus de doute aujourd'hui qu'un grand nombre de contenus médiatiques (images violentes, publicité, actualités, idéologies sous-jacentes aux émissions...) forment, renforcent ou modifient les représentations, les idéologies et les actions sociales34(*).

Dans les recherches sur la réception en sciences de la communication, différentes ressources théoriques sont utilisées pour étudier de manière complémentaire les phénomènes de réception médiatique. Pour étudier les « effets macroscopiques » à moyen et long termes des médias sur la société, les ressources théoriques sont plutôt sociologiques. Par exemple, les recherches s'insérant dans le contexte théorique de la spirale du silence montrent que les médias de masse agissent sur l'espace public en le vidant de certaines opinions, en modifiant lentement les représentations et l'idéologie sociales. Dans une perspective différente, l'ethnographie de la réception montre que les contenus médiatiques sont interprétés différemment selon les groupes ou les diasporas qui co-construisent de la signification sociale après les phases de contact individuel avec le média. Les approches sociologiques et ethnographiques ne théorisent qu'une partie du processus de réception, à partir du moment où les sujets sociaux s'éloignent du média, forment des discours ou engagent des conversations à propos de ce qu'ils ont vu. Dans ces deux approches, les processus qui opèrent en amont, au moment où les sujets sociaux sont en contact avec le média sont considérés comme « des boîtes noires ».

Pour supprimer ce point aveugle, les sciences de la communication s'appuient sur la psychologie sociale et de la psychologie pour théoriser les processus intra- et inter-individuels et les processus socio-cognitifs et socio-affectifs, mis en oeuvre par les sujets sociaux au moment même ou immédiatement après le contact avec les médias. Comment les sujets sociaux reçoivent-ils les messages médiatiques ? Par quels mécanismes construisent-ils du sens lors du contact avec les médias ? Ces questions sont d'autant plus importantes que la réception des sujets sociaux précède et détermine en partie le processus de co-construction sociale de la signification et les effets à moyen et long termes au sein des micro- et macro-groupes sociaux. Avant toute circulation, interprétations, effets sociaux et culturels, les messages et les textes médiatiques sont reçus par des individus sociaux, parmi lesquels des leaders d'opinion, qui peuvent ensuite faire entrer et relayer l'information de provenance médiatique dans les réseaux et les groupes.

Cependant, les théories de la réception des sujets sociaux restent insuffisamment développées. Une des cause est une carence méthodologique : les chercheurs ne disposent pas de méthode pertinente, suffisamment fondée épistémologiquement et théoriquement pour étudier les processus cognitifs et affectifs intra- et inter-individuels se déroulant lors du contact avec les médias.

CONCLUSION PARTIELLE

Dans cette première partie, le chapitre premier nous a permis de définir les différents concepts de notre recherche. Cela nous a été bénéfique dans la mesure où il nous a permis de fournir la lumière sur les mots clés : communication, crise, crise humanitaire, catastrophe, gestion des catastrophes et organisation humanitaire.

Le second chapitre a pris en charge l'inscription de notre travail dans un cadre théorique.

DEUXIEME PARTIE :

PRESENTATION DE L'ORGANISATION

Chapitre III : PRESENTATION SOMMAIRE DE LA CROIX-ROUGE R.D. CONGO

SECTION 1 : CADRE HISTORIQUE, GEOGRAPHIQUE, JURIDIQUE,  EMBLEME, MISSIONS, STRUCTURES

III.1.1. Cadre historique

L'idée fondatrice du Mouvement International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est née suite à la bataille de Solferino, qui a opposé les armées française et autrichienne au nord de l'Italie en Juin 1859.

Un commerçant Suisse, Henry Dunant, allant à la rencontre de Napoléon III, Empereur de France, a été choqué étant confronté à la souffrance et à l'agonie des dizaines de milliers de soldats blessés au combat. Il improvise du secours au dernier village voisin Castiglione. Touché par ce qu'il a vécu, Henry Dunant écrit son expérience dans un livre qu'il intitule « Un Souvenirde Solférino » dans lequel il fait ressortir deux idées maîtresses :

- Créer dans chaque pays une société des volontaires qui s'occuperont des blessés de guerre ;

- Obtenir des Etats que ses secouristes soient protégés pendant qu'ils assistent les blessés sur les champs de bataille.

Les deux idées ont connu un franc succès qui a conduit à la création d'abord du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) puis d'un Mouvement International de la Croix-Rouge et du Croissant- Rouge35(*).

En RDC, la Croix-Rouge est née le 03 décembre 1888 par la création de l'Association congolaise et Africaine de la Croix-Rouge (ACA).

Le 04 janvier 1924, la colonie Belge du Congo est dotée d'une Croix-Rouge, section de la Croix-Rouge de la Belgique (CRB). Le 1èr mars 1961 la CRRDC est reconnue par l'Etat congolais comme société nationale de secours volontaire.

Le 04 juillet 1963, la CRRDC est reconnue par lé comité International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (CICR). Le 28 août 1963 la CRRDC est admise à la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix- Rouge et Croissant-Rouge.

En 2000, la Croix-Rouge a adopté de nouveaux statuts qui ont consacré les principes de la séparation des pouvoirs entre la gouvernance et la gestion dans l'accomplissement de ses missions.

III.1.2. Cadre géographique

La CRRDC est présenté dans toutes les provinces de la RDC. Ci-dessous les adresses du Comité central et des comités provinciaux de la CRRDC :

- Comité central : 41, avenue de la Justice, commune de la Gombe B.P.1712, Kinshasa 1 RDC, site web : croixrouge-rdc@yahoo.fr.org;

- Secrétariat général : 24, avenue de la justice, commune de la Gombe, e-mail : sgroirougerdc@yahoo.fr.

Comités provinciaux

- Kinshasa : 74, avenue de la Croix Rouge, commune de Kinshasa B.P.12149, Kinshasa 1 RDC ;

- Bandundu : 62, avenue Lotshima, commune de Disasi BP.251, Bandundu ;

- Bas-Congo : 26, Avenue Mobutu, commune de Nzanza/Matadi.

- Equateur : 10, Avenue Royal, Mbandaka/ville.

- Maniema : 6, Avenue du fleuve, commune de Kasusu.

- Kasaï-Occidental : 1, Avenue Lulua, bâtiment hygiène publique.

- Kasaï-Oriental : 112, Avenue Kalonji, commune de Lubumbashi

- Province orientale : 2, Avenue Hôpital médical, commune de Makiso

- Nord - Kivu : Route sale, Commune de Karisimbi

- Sud-Kivu : 36, Avenue Saio, commune d'Ibanda.

III.1.3. Cadre juridique

La CRRDC est régie par le décret-loi du 1èr mars 1961 accordant la personnalité civile à l'association comme société de secours volontaire auxiliaire des pouvoirs publics.

Ce décret-loi a été modifié et complété par :

- L'ordonnance n°69-039 du 25 février 1964 portant approbation des statuts de la CRRDC ;

- Le décret- loi n°073/2002 du 27 juin 2002 portant approbation des statuts de la CRRDC.

III.1.4. L'emblème

L'emblème de la Croix Rouge est une croix rouge sur un fond blanc.

La croix rouge de la République Démocratique du Congo a pour emblème le signe héraldique de la Croix-Rouge sur fond blanc conformément aux conventions de Genève et au droit international humanitaire en vigueur à toutes fins prévues par les conférences internationales de la Croix-Rouge et du croissant-rouge.

La Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo ne peut faire usage du nom et de l'emblème de la Croix-Rouge que pour couvrir les activités conformes aux principes formulés par les Conférences Internationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, aux règlements sur l'usage de l'emblème tels qu'adoptés par le Mouvement et à la législation nationale protégeant l'emblème.

III.1.5. Missions

La CRRDC a pour mission de prévenir les maladies, les souffrances et améliorer l'existence des populations les plus vulnérables ou qu'elles se trouvent, sans distinction de race, religion, ni d'appartenance politique, à travers les programmes de développement communautaire durable, les activités de préparation et d'intervention lors des catastrophes.

III.1.6. Structures

La CRRDC comprend, à tous les niveaux, une structure à deux pôles : la gouvernance et la gestion. La gouvernance est l'ensemble des organes composés essentiellement des personnes élues, prestant à titre bénévole et chargées de décider de grandes orientations de la société nationale concernant les programmes, les services, les structures, les personnes, d'en contrôler la mise en oeuvre et d'en rendre compte aux membres de la croix rouge et aux partenaires. La gestion est l'ensemble des volontaires ou salariés des services, chargés de mettre en oeuvre les orientations définies par la gouvernance.

III.1.6.1. La Gouvernance

L'Assemblée Générale est l'organe délibérant de la CRRDC. C'est le plus haut organe. Il est composé du président national, de neuf membres élus lors de l'assemblée générale des présidents des comités provinciaux et des délégués désignés par les assemblées provinciales en raison des cinq délégués en tenant compte d'une bonne représentativité des jeunes et des femmes, des délégués des ministères qui collaborent avec la CRRDC ayant dans leurs attributions la Santé, la défense nationale, les affaires étrangères, le travail et la prévoyance sociale, les affaires sociales et actions humanitaires et solidarité nationale et la jeunesse.Les délégués des ministères ont une voie consultative.

III.1.6.2. La Gestion

Le Comité central est l'organe exécutif de la CRRDC chargé de la mise en oeuvre de la politique générale adoptée par les organes de la gouvernance.

Il se réunit deux fois par an et regroupe le Président National, les neuf membres élus, les présidents des comités provinciaux et les délégués des Ministères précités.

Il est appuyé par le secrétariat général dirigé par un Secrétaire général et comprend quatre directions suivantes :

- La direction des programmes, reporting, suivi et évaluation ;

- La direction administrative et juridique ;

- La direction financière et logistique ;

- La direction de communication et des relations publiques.

1. La Direction des programmes, reporting, suivi et évaluation s'occupe de :

a) La coordination de gestion des catastrophes :

- Prévention, préparation, réponse aux catastrophes naturelles et aux conflits ;

- Contribution à la sécurité alimentaire ;

- Rétablissement des liens familiaux.

b) La coordination de la santé et des actions sociales :

- Mise en oeuvre des programmes de lutte contre le VIH/SIDA -IST et le paludisme à travers des activités communautaires ;

- Prévention des maladies et épidémies par la sensibilisation et l'éducation sanitaire ;

- Promotion de la santé de la reproduction et des activités de don bénévole de sang assistant aux groupes vulnérables (vieillards, handicapés, enfants de la rue, déplacées de guerre et réfugiés).

c) Développement organisationnel, jeunesse, genre et minorités :

- Développer les structures de la CRRDC en renforçant leurs capacités ;

- Protéger les droits de la femme et des jeunes ;

- Encadrer et préparer les jeunes ;

- Promouvoir les actions liées au concept genre ;

- Sensibiliser la communauté contre les violences sexuelles et assurer la prise en charge psychosociale des victimes.

2. La Direction Administrative et juridique tient toute l'administration de la CRRDC, s'occupe des ressources humaines, de la gestion des volontaires et de la formation du personnel. Elle se charge aussi de tous les contentieux qui pourraient surgir tant en interne qu'à l'externe.

3. La Direction financière et logistique s'occupe de la gestion financière et de tout le patrimoine de la CRRDC.

4. La Direction de la communication et des Relations publiques : coordonne toutes les activités de communication. Elle est chargée de promouvoir et de vulgariser les valeurs humanitaires, le volontariat et les principes et idéaux du Mouvement International de la Croix-Rouge. Elle contribue à la promotion de l'image et des actions de la CRRDC, au maintien et à l'accroissement des financements nécessaires à son fonctionnement et à la mise en oeuvre de ses programmes et projets.

Il sied de relever que le comité central sera remplacé par le comité de direction dés que les nouveaux statuts seront approuvés par un texte réglementaire ou législatif (36(*))

Niveau national

Assemblée Générale

Comité de direction

Gestion

Secrétaire Général-directions

Niveau provincial

Assemblée provinciale

Comité provincial

Niveau des districts même structure

Niveau territorial même structure

Niveau local même structure

Structure de la Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo

SECTION 2 : OBJET ET BUTS

2.1. Objet général

La Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo a pour objet général de prévenir, soulager et améliorer l'existence des populations les plus vulnérables, où qu'elles se trouvent, sans aucune distinction à travers les sept principes de la Croix-Rouge, des programmes de développement communautaire durables, la préparation aux catastrophes et des activités de secours.

2.2. Buts principaux

La Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo a pour but :

1. D'agir en cas de conflits armés, et s'y préparer, dès le temps de paix, comme auxiliaire des services sanitaires publics, dans les domaines prévus par les conventions de Genève en faveur de toutes les victimes de la guerre tant civiles que militaires ;

2. De contribuer à l'amélioration de la santé, à la prévention des maladies et à l'allégement des souffrances par des programmes de formation et d'entraide, au service de la collectivité, des programmes adaptés aux nécessités et aux conditions nationales et locales ;

3. D'organiser, dans le cadre du plan national en vigueur, les services de secours d'urgence, en faveur des victimes des désastres de quelque nature que ce soit ;

4. De recruter, instruire des infirmiers et infirmiers, assistants sociaux, ambulanciers, secouristes, brancardiers et tout autre personnel sans distinction de sexe, bénévole ou non, nécessaires à l'accomplissement de ses tâches ;

5. De promouvoir la participation des enfants et des jeunes aux activités de la Croix-Rouge, a créer des sections de la Croix-Rouge de la jeunesse et favoriser les organisations des jeunes de la Croix-Rouge parmi els jeunes adultes ;

6. De diffuser les principes fondamentaux du mouvement international de la Croix-Rouge et du croissant-rouge et le droit international humanitaire au sein de la population, en particulier auprès des enfants et des jeunes, ainsi que les idéaux de paix, de respect et de compréhension mutuels entre tous els hommes et tous les peuples ;

7. De créer, diriger et gérer les services de secours en cas d'accident et toutes formations en rapport avec le but humanitaire de la Croix-Rouge ;

8. D'entreprendre toute action éducative, sociale ou autre en rapport avec ses buts ;

9. De contribuer au développement de la population et particulièrement des groupes les plus vulnérables par la réalisation des projets à caractère communautaire dans les domaines les plus divers et qui els rendent plus autonomes ;

10. De promouvoir la coopération avec les organisations nationales et internationales poursuivant le même objet social ;

11. De participer aux activités de protection civile et de transfusion sanguine.

2.3. Caractère national et international

La Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo est officiellement reconnue par le gouvernement comme société de secours volontaire, autonome, auxiliaire des pouvoirs publics et en particulier des services de santé militaires, conformément aux dispositions de la première convention de Genève et comme seule société sur le territoire national.

La Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo conserve à l'égard des pouvoirs publics, une autonomie qui lui permet d'agir toujours selon les principes fondamentaux du mouvement international de la Croix-Rouge et du croissant-rouge. La Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo, reconnue par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) le 04 juillet 1963, fait partie de la fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du croissant-rouge depuis le 28 aout 1963. Elle est une association formée conformément à la loi congolaise. Elle possède la personnalité civile en vertu du décret-loi du 1èr mars 1961. Sa durée est illimitée, son siège est fixé à Kinshasa.

2.4. Principes fondamentaux

Ces principes régissent l'activité de tous les employés et volontaires de la Croix-Rouge et Croissant-Rouge à travers le monde. Adoptés en 1965, ils définissent le cadre de leur action humanitaire et servent de référence pour promouvoir les idéaux et les valeurs humanitaires du Mouvement international de la Croix-Rouge et Croissant-Rouge. Ces sept principes sont :

a)Humanité : né du souci de porter secours aux victimes de s champs de bataille, le mouvement International de la Croix-Rouge et du croissant-rouge, sous son aspect international et national, s'efforce de prévenir et d'alléger, en toutes circonstances, les souffrances des hommes. Il tend à protéger la vie et la santé ainsi qu'à faire respecter la personne humaine. Il favorise la compréhension mutuelle, l'amitié, la coopération et une paix durable entre les peuples.

b) Impartialité : il ne fait aucune distinction de nationalité, de race, de religion, de condition sociale et d'appartenance politique. Il s'applique seulement à secourir les individus à la mesure de leurs souffrances et à subvenir par priorités aux détresses lesplus urgentes.

c) Neutralité : afin de garder la confiance de tous, le Mouvement s'abstient de prendre part aux hostilités, en tout temps, aux controverses d'ordre politique, racial, religieux et idéologique.

d) Indépendance : le mouvement est indépendant. Axillaire des pouvoirs publics dans leurs activités humanitaires et soumises aux lois qui régissent leurs pays respectifs, les sociétés nationales doivent pourtant conserver une autonomie qui leur permette d'agir toujours selon les principes du mouvement.

e) Volontariat : il est un mouvement de secours volontaire et désintéressé.

f) Unité : il ne peut y avoir qu'une seule société nationale de la Croix-Rouge et du croissant-rouge dans un même pays.Elle doit être ouverte à tous et étendre son action humanitaire au territoire entier.

g) Universalité : le mouvement international de la Croix-Rouge et du croissant-rouge au sein duquel toutes les sociétés nationales ont des droits égaux et le devoir de s'entraider est universel.

SECTION 3 : GESTION COMMUNICATIONNELLE SUR LES CATASTROPHES PAR LA CROIX-ROUGE DE LA R.D. CONGO

3.1. La communication comme mode de gestion à la Croix-Rouge de la RD Congo

En abordant la question sur la communication comme mode de gestion, elle doit tout d'abord être appréhendée, comme une dimension importante de la gestion des situations.

D'après Simon, la communication n'est plus considérée comme découlant normalement des rapports sociaux. C'est une fonction de l'organisation dont il faut assurer la gestion37(*).

L'approche communicationnelle sur la gestion est un modèle de management dans une organisation.

En effet, la communication est devenue une donnée organisationnelle décisive. Elle est présentée par ses spécialistes comme un élément incontournable du nouveau management38(*). Comme voie inévitable de l'excellence, comme un élément stratégique et une composante majeure du succès des organisations39(*).

La communication correspond ainsi à une préoccupation majeure de management, pourtant elle ne se traduit pas souvent dans la recherche de gestion. Ceci peut être dû à l'une des raisons suivantes. D'une part, il semble que l'apparence première de simplicité du lien entre la gestion et la communication s'accompagne d'une certaine incapacité à saisir concrètement des éléments opératoires pour résoudre de problèmes. D'autre part, l'intangibilité et la multi dimensionnalité du risque soit de la déconnecter de la gestion.

La communication et la gestion connaissant en effet, un apparent paradoxe : d'un coté, ils semblent évidents, et de l'autre, ils recèlent en eux-mêmes une grande complexité.

3.2. La communication, relation, outil et instrument d'influence

Se basant sur notre cadre théorique, nous voulons aborder la communication comme explicite, ci-haut comme un outil de gestion.

La communication est considérée comme le produit de l'échange ou de la transmission de message. Ensuite, la communication est le modèle stimulus réponse avec bouche de rétroaction qui semble être utilisée de manière systématique. On parle de relation quand l'information (objet) compte plus que l'individu (sujet), quand l'information est imposée par l'émetteur et subie par le récepteur.

Ainsi, être communicant ou être relationnel représentent deux attitudes entièrement différentes.

Etre communiquant est d'abord être ouvert et libre, avoir du respect et de la considération pour l'autre alors qu'être relationnel, être relié et dépendant, manipuler l'autre même d'une façon involontaire40(*).

Pour Mintzberg, la communication et la gestion font partie des « mécanismes de coordination » dont il dit qu'on «  peut les considérer comme les éléments fondamentaux de la structure, la colle qui maintient ensemble les parties de l'organisation.

Par conséquent, une approche qui veut mettre la communication et la gestion au premier plan, et de ce fait, la gestion comme une réalité en découlant peut trouver son fondement dans les différentes approches qui présentent la communication comme un élément constitutif de l'organisation.

3.3. La communication, un mécanisme de coordination au sein de la Croix-Rouge de la RD Congo

L'analyse systémique est un champ interdisciplinaire relatif à l'étude d'objets complexes réfractaire aux approches de compréhension classiques. En particulier, dans le cas notre étude la communication sur la gestion des catastrophes. L'approche de la communication est alors le schéma classique opérant pour rendre compte du fonctionnement de l'organisation.

En effet, selon une approche communicationnelle, la vision de celle-ci n'est plus une dimension plus au moins mineure de l'organisation ou un résultat, mais un mécanisme de coordination. Cette dimension considère l'organisation comme un système de communication41(*).

3.4. Communication pour les causes humanitaires

Pour améliorer l'action humanitaire engagée, dans le cas d'une épidémie (le cholera), il s'agira pour une gestion communicationnelle, le concours des nouvelles technologies de la communication, de l'information et des réseaux sociaux peut remodeler fondamentalement la relation entre les organisations humanitaires et les bénéficiaires ou les personnes les plus vulnérables.

La communication est un outil de gestion dont les organisations humanitaires doivent faire que bon usage sur la prévention, la préparation et réponse ou réhabilitation en cas de catastrophe, aussi bien d'informer les populations42(*).

3.5. Importance des médias sur la gestion communicationnelle des catastrophes

En effet, grâce à ces nouveaux moyens de communication, les informations parviennent plus facilement et plus efficacement aux plus vulnérables.

Les organisations humanitaires ont besoin des médias pour faire connaitre les causes qu'ils défendent, provoquer les primes de consciences collectives et rassembler les citoyens autour des valeurs qu'elles veulent transmettre. Par exemple la CRRDC véhicule (les buts) les principes du mouvement international de la CR/CR qui sont : humanité, impartialité, neutralité, indépendance, volontariat, unité et universalité dans la conduite de ces activités.

Les humanitaires jouent également un rôle d'intermédiaire entre les medias et une population ou un terrain donné. Une organisation humanitaire communique donc pour déclencher et mobiliser la générosité et pour rendre compte des activités de la structure. Elles communiquent vers le grand public, les donateurs, les médias et les entreprises.

Par exemple, les points de presse, communiqué de presse du CICR face aux conflits armés et épidémies dans le monde et aussi en RD. Congo.

Elles communiquent aussi grâce aux médias, aux hors-médias et marketing direct et à l'événementiel : ceux-ci sont les activités de communication au quotidien de la Croix-Rouge de la RD Congo sur tous les plans :

- Sur le plan médias (la télévision, la radio, la presse, l'internet) ;

- Sur le plan hors-médias (les dépliants, T-shirt, autocollants,...).

- Sur le plan de marketing direct, dans le cadre de la gestion communicationnelle organise de conférence sur la connaissance du mouvement ;

- Sur le plan de l'événementiel, la Croix-Rouge de la RD Congo dans le cadre des journées internationales comme la journée internationales de la Croix-Rouge et de la croissance, constitue une occasion pour elle, de se faire connaitre, améliorer l'image.

En effet, la Croix-Rouge de la RD Congo intègre de plus en plus la communication dans sa stratégie pour son développement, et même pour la planification des ces activités sur le plan opérationnelles de manière à bien gérer les situations de crise humanitaire.

Elle a un logo fort, qu'on appelle emblème de la Croix-Rouge reconnu par tous le mouvement. Ceci nous amène à parler des emblèmes de la Croix-Rouge et leurs usages.

3.6. Usage des emblèmes de la Croix-Rouge et leurs effets communicationnels

Les emblèmes de la Croix-Rouge ont un double objectif et peuvent être utilisés comme43(*) :

a) Signes protecteurs : dans les conflits armés, ils sont la manifestation visible de la protection conférée par les conventions de Genève de 1949 et leurs protocoles additionnels de 1977 et 2005 au personnel, aux unités et aux moyens de transport sanitaires.

Dans ce cas, les emblèmes devraient être aussi grands que possible et n'être associés à aucune autre information.

b) Signes indicatifs : ils montrent qu'une personne ou un lien avec le mouvement. Dans ce cas, les emblèmes devraient porter une information complémentaire (par exemple, le nom ou les initiales de la SN) ; ils doivent être de petite dimension et ne peuvent pas être placés sur des brassards ou sur le toit d'un bâtiment, afin d'éviter toute confusion avec les emblèmes utilisés à titre protecteur.

C'est ainsi que nous soulignons sur ce point, la portée communicationnelle des emblèmes de la Croix-Rouge dans n'importe quelle situation.

Excepté les SN, c'est plutôt le CICR et la Fédération Internationale qui peuvent utiliser l'emblème en tout temps (en temps de paix et en temps de conflits armés) sans aucune restriction.

Les trois emblèmes peuvent être utilisés à titre protecteur :

De plus, la Croix-Rouge crée d'autres formats forts, moderne, original ainsi que une charte graphique qui normalise l'image de l'organisation humanitaire et permet donc à des individus de se reconnaitre à travers celle-ci de marquer l'apparence à une communauté, de partager une fierté commune : de véritable atouts pour la réussite du mouvement44(*).

3.7. Sortes de communication à la Croix-Rouge de la RD Congo

Il existe deux sortes de communication à la Croix-Rouge, à savoir :

1. La communication interne : qui consiste à bien clarifier les objectifs, déterminer les choix, informer sur l'action, souder l'équipe autour du projet et motiver l'action de chacun en faveur de l'intérêt du groupe.

2. La communication externe : qui se partage en deux avec dans un premier temps, la communication institutionnelle classique qui consiste à convaincre, prouver et rassurer (dépliants, reportages, affiches, rapports annuels). D'autre part, elle consiste à faire passer des messages, faire savoir, informer et faire connaitre les possibilités de l'organisation. Les produits dérivés jouent également un rôle important pour inciter les individus, en particulier les jeunes à rejoindre le mouvement (T-shirt, autocollant, képi,...).

3.8. Priorités de la communication à la CRRDC

Les priorités de la communication sont de récolter des fonds chez principaux bailleurs, afin de mener une action humanitaire pour les bénéficiaires.

Il est nécessaire de créer les leviers de collecter de fonds durables, de construire une relation de confiance avec le public et les donateurs et de (permettre une capacité de mobilisation) prendre le temps d'expliquer l'action : il faut assurer la fidélité du donateur et permettre une capacité de mobilisation dans la durée.

3.9. Communication comme approche psychosociale : remède approprié pour les victimes d'uneépidémie

Selon toujours la gestion communicationnelle, il est important d'évoquer l'approche psychosociale, pour dire à ce sujet que l'appui psychosociale (APS) revote dans le cadre des activités humanitaires, en ce sens qu'il s'applique à la fois à la préparation aux catastrophes, la réponse aux catastrophes, aux premiers secours, la santé en situation d'urgence tel que le cas de la fièvre hémorragique à virus Ebola et aux programmes de développement tels que la santé communautaire, le VIH/SIDA et les projets de sécurité sociale.

3.10. La sensibilisation comme technique de communication utilisée par la CRRDC

La sensibilisation est une action de rendre sensible, réceptif, attentif à quelque chose pour lequel, on ne manifestait pas d'intérêt auparavant.

La sensibilisation est aussi une action de conscientiser une chose à quelqu'un, cette chose peut être un message, un texte pour lui faire percevoir et comprendre45(*).

La Croix-Rouge de la RD Congo utilise, de plus en plus la sensibilisation dans ses activités, qui vise à faire mieux comprendre un fait à une population. Et ainsi, une campagne de sensibilisation du public est utilisée judicieusement dans les moyens de communication46(*). Elle fait donc partie d'un élément stratégique dans le processus de gestion des catastrophes, et particulièrement dans sa première phase de prévention à une catastrophe.

3.11. Sensibilisation considérée comme arme efficace de prévention contre l'épidémie du cholera à Kinshasa

3.11.1. Déroulement de la sensibilisation à Kinshasa

Après l'étude de la vulnérabilité et des capacités, (EVC), l'épidémie du choléra avait été déclarée à Kinshasa au mois de Juillet de l'année dernière. Et, les quartiers touchés étaient : Kingabwa village et Kikimi. La sensibilisation c'était déroulée dans les quartiers de la manière suivante :

a) Action de la CRRDC et déploiement des volontaires

Ce sont ici des messages transmis à l'aide des mégaphones ou lors de cette sensibilisation de proximité, par les sensibilisateurs, notamment, les relais communautaires ainsi que les volontaires de la Croix-Rouge. Ces derniers sillonnent les rues et les quartiers respectifs pour sensibiliser à travers la distribution des dépliants et pose des affiches.

A première vue, on pense que le travail est facile, mais souvent les sensibilisateurs rencontrent des cas de résistance causée par l'ampleur que prennent certaines rumeurs, entretenues par des gens mal informées et aussi par des mauvaises pratiques devenues habituelles pour certaines personnes. C'est le cas de la population de Kikimi qui s'était opposée à la consommation de l'eau traitée avec du chlore. Il y avait fallu donc, plusieurs séances de sensibilisation par les volontaires qui menaient également des activités de chloration d'eau pour convaincre certaines habitants des ces quartiers.

b) Moyens de communication de la sensibilisation

L'activité de gestion communicationnelle sur cette épidémie du cholera, la CRRDC la organisée au niveau de sa coordination de communication et relations publiques, et la coordination de santé et actions sociales.

b.1. Coordination de communication et relations publiques

La Croix-Rouge de la RD Congo sa mission, est de prévenir les maladies, soulager les souffrances, et améliorer l'existence des populations les plus vulnérables, ou qu'elles se trouvent.

Sur ce, la CRRDC en partenariat avec le ministère de la santé publique, OMS, Unicef, FICR, etc., a mis en place des stratégies de communication pour cette sensibilisation contre le choléra, ces stratégies sont ses activités de routine comme47(*) :

- Coordonner les activités de communication ;

- Contribuer à promouvoir l'image et les actions de la Croix-Rouge de la RDC.

Les moyens de communication mis en place par le DCRP, pour la sensibilisation sont :

- Communication orale : utilisation des mégaphones, pour la transmission des messages de communication lors de la sensibilisation de proximité par les sensibilisateurs.

- Communication écrite : la pose des affiches, par les sensibilisateurs qui sillonnaient les rues et les quartiers.

Par ailleurs, les sensibilisateurs prenaient le temps d'expliquer largement lors de la distribution des dépliants parce que les sensibilisateurs rencontraient des cas de résistance causée par l'ampleur qu'avaient pris certaines rumeurs, entretenues par des gens mal informées et aussi par des mauvais pratiques devenues quelques exemples des messages de communication.

1. Par les mégaphones

«  Il faut se laver les mains avec du savon ou de la cendre après avoir été aux toilettes, avant de manger... »

2. Par les dépliants et affiches de dimensions différentes

Comment éviter le choléra ?

Respecter les mesures d'hygiène suivantes :

1. Boire de l'eau propre, bouillie ou traitée avec du chlore ;

2. Bien laver les légumes et fruits avec de l'eau propre ;

3. Se laver correctement les mains avec de l'eau propre et du savon ou de la centre aux moments critiques ci-après :

- Avant de préparer les aliments

- Avant de manger

- Après avoir été aux toilettes

- Avant d'allaiter et après avoir chargé les couches d'un bébé

b.2. Coordination de santé et actions sociales

Ce service de la Croix-Rouge RD Congo ayant dans ses attributions sur la santé communautaire, il a comme activités de routine, à savoir48(*) :

- Prévention des maladies et épidémies par la sensibilisation et l'éducation sanitaire ;

- Assistance aux groupes vulnérables (vieillards, enfants de la rue, handicapés, déplacés de guerre et refugiés) ;

- Communiquer pour le changement de comportement...

La coordination SAS apporte une expertise en matière de santé communautaire sur la sensibilisation afin de contribuer à la réduction de la morbidité et de la liées aux maladies à potentiel épidémiques (choléra), et aux catastrophes.

Et, pour y, arriver le SAS met en place des stratégies et méthodologies suivantes :

1. Le renforcement des capacités des supérieures et des volontaires sur les épidémies notamment le cholera, la FHV et sur la vaccination ;

2. Le recours à l'approche «  premiers secours et santé à base communautaire »

3. L'intégration du volet APS (Appui Psychosocial) dans le cadre des activités humanitaires.

Ce qui revient à affirmer, dans le cadre de notre étude sur la gestion communicationnelle du choléra a été l'oeuvre de ces deux coordinations (SAS et DCRP), qui ont mis en place une synergie d'expertise et en collaboration avec les partenaires qui accompagnent la CRRDC à ses efforts dans la sensibilisation contre l'épidémie du choléra.

L'intérêt communicationnel de la sensibilisation contre le choléra se caractérise sur le verbal (oral) et le visuel (image) tous les deux répondent à :

1. L'objectif du message (quoi ? pourquoi) : c'est-à-dire, les sensibilisateurs doivent, informer, expliquer, convaincre et faire agir par rapport à une situation ;

2. La zone de diffusion (où ?) : c'est-à-dire le lieu ;

3. La cible du message (qui ?) ; la population cible de la sensibilisation (les enfants, les femmes enceintes, ....) ;

4. L'urgence (quand ?) : définir l'urgence de la communication afin de déterminer le canal de transmission le plus adapté49(*).

SECTION 4 : ACTIVITES COMMUNICATIONNELLES SUR LE CHOLERA, INTERVENTION DE LA CROIX-ROUGE DE LA RD CONGO : AVANT, PENDANT ET APRES L'EPIDEMIE.

4.1. Activités communicationnelles

Parce qu'il s'agit d'une campagne de sensibilisation, l'équipe de la communication et aussi les médias ont mis sur quelques supports tous les détails sur le choléra pour la connaissance de la population. Ces informations contenues sur des supports étaient de savoir :

Qu'est-ce que le choléra : 1ère connaissance

Le choléra est une infection intestinale aigue et très contagieuses due à une bactérie, vibrio cholera.

La maladie se manifeste par une diarrhée aqueuse aigue avec ou sans vomissement, entrainant une déshydratation sévère et un affaiblissement rapide du malade.

Comment s'attrape le choléra : 2ème connaissance

- Le contact direct avec le corps du malade et du cadavre, les selles, les vomisseurs du malade ou du porteur sain ;

- Tout objet souillé, mais surtout par les aliments contaminés : eau, fruits, légumes, repas froids.

4.2. Le choléra considéré comme épidémie, endémie et une catastrophe naturelle

a) Choléra comme épidémie

Selon le Dr Zaka Jimmy : «  le choléra est considérée comme une épidémie parce qu'il atteint un nombre de personnes, et également dans les régions ou il n'y a jamais eu cette maladie, à ce moment il est considéré comme «  épidémie ».

b) Cholera comme endémie

Selon l'expert 50(*) : «  le cholera est considérée comme une endémie, parce que dans certaines régions, le choléra sévit de façon permanente avec la communauté (par exemple, ville de Goma, ...).

c) Choléra comme une catastrophe

Selon le même expert, le choléra est considéré comme une catastrophe dans la mesure où il cause des pertes en vies humaines, et aussi de nombreux cas de maladie.

4.3. Intervention de la Croix-Rouge et ses partenaires

Aucune organisation humanitaire ne peut répondre à tous les besoins issus des situations d'urgence. Par conséquent, la diversité d'acteurs et approches peut contribuer à apaiser les souffrances, à condition que ces acteurs réussissent à travailler de façon complémentaire, en fonction de leurs capacités opérationnelles respectives et de la pertinence de leurs activités dans la situation qui règne sur le terrain51(*).

La Croix-Rouge étant une organisation humanitaire de secours volontaire auxiliaire des pouvoirs publics, elle a travaillée sous la coordination du ministère de la santé publique.

Il convient de savoir que c'est le ministère de la santé publique, qui avait déclaré la présence de l'épidémie du cholera à Kinshasa, précisément à Kingabwa village et à Kikimi.

De la répartition des équipes d'intervention

Le choléra étant déclaré par le ministère de tutelle, au même moment la Croix-Rouge de la RDC et toutes les autres organisations humanitaires oeuvrant en RDC se mobilisent et travaillent ensemble sur la situation humanitaire.

Des équipes sont mises en place, chaque organisation a pris une activité à réaliser, et la Croix-Rouge s'est occupée aussi bien de la gestion communicationnelle et autres. Selon les recherches menées, il y a eu des équipes bien spécialisées et spécifiques à chaque domaine.

On peut citer :

- Equipe chargée de l'épidémiologie ;

- Equipe chargée de prise en charge de malade ;

- Equipe chargée d'unité de traitement du choléra (UTC) ;

- Equipe chargée de la communication, etc.

La dernière équipe comptait aussi d'autres partenaires, mais, ce qui nous concerne c'est la gestion communicationnelle entreprise par la Croix-Rouge de la RD Congo. Et c'était la sensibilisation qui était retenue comme approche communicationnelle par le Ministère de Tutelle et par la Croix-Rouge de la RDC.

Stratégie avant, pendant et après

La communication est très importante dans le cadre de la gestion des catastrophes dans la mesure où elle doit entrée dans les quatre (4) principales composantes de la gestion des catastrophes : (prévention, préparation, réponse et réhabilitation). Ces derniers sont exécutés en trois phases, que la communication jouerait un rôle énormément important. Ces trois phases ont, à savoir :

- Avant la catastrophe : dans le cadre du choléra, la communication servira de prévenir les risques, à travers de moyens comme la radio, la télévision, banderole, les affiches, les flyers, etc.

- Pendant l'urgence : parler suffisamment avec la communauté touchée, afin de le sauver.

- Après la phase d'urgence : la communication ici, doit aider les personnes à prendre connaissance de l'épidémie de sorte qu'elles soient préparées leur vie en cas d'une autre épidémie au futur.

De façon pratique, la sensibilisation de la lutte contre le choléra de 2012 à Kinshasa, la phase la plus prise en compte  était «  pendant ».

Selon le Dr. Zaka, J, c'est le problème de fonds, le ministère de la santé publique à la tête et les partenaires ne financent beaucoup que la deuxième phase (pendant), et les autres phases sont exploitées stratégiquement.

C'est-à-dire, étant donné que le choléra a été déclaré et que la Croix-Rouge a intervenue, la stratégie de la phase «  pendant » pourra servir dans la phase «  avant » et «  après » ceci consiste pour le SAS, de la communication le changement de comportement qui, est l'objectif de la sensibilisation.

SECTION 5 : LA COMMUNICATION ET LE CHANGEMENT DU COMPORTEMENT

Introduction 

Pendant longtemps on a cru qu'il suffisait d'agir sur les connaissances pour que les individus modifient leur comportement en conséquence. Mais les expériences enseignent l'inefficacité de cette hypothèse. Tout irait bien si les gens réagissent aux messages en faisant ce qu'on leur conseille, mais beaucoup ne le font pas. Il est vrai que le comportement est choisi par l'individu, mais il se trouve généralement soumis à plusieurs pressions d'ordre socioculturel et économique.

Le comportement humain est tellement complexe qu'il importe d'»abord de le comprendre pour pouvoir agir efficacement par la suite. C'est ainsi que connaître les facteurs qui influencent les décisions des individus, concernant leur santé, se pose comme un préalable au choix de la stratégie et de l'approche d'intervention ainsi qu'au choix des moyens de communication et à la définition du contenu des messages à transmettre.

Le présent chapitre se propose d'identifier les facteurs qui influencent le comportement de l'individu, expliquer le processus d'adoption d'un nouveau comportement et de définir les principales approches de communication.

5.1.Comprendre le changement de comportement 

Se comporter «  c'est agir d'une certaine façon, c'est adopter une certaine conduite », le comportement humain se trouve influencé par de multiples variables et facteurs qui interviennent dans les décisions des individus concernant leur santé.

5.1.1. Les facteurs de changement de comportement 

La décision d'un individu de modifier ou non son comportement subit l'influence de plusieurs facteurs que nous regroupons en facteurs endogènes/ internes et facteurs exogènes/ externes.

ü Les facteurs externes/ exogènes 

Le comportement de l'individu est profondément influencé par des facteurs externes qui contraignent sa conduite au sein de la société. Ces facteurs sont essentiellement d'ordre socioculturel, comportant les éléments suivants :

§ La culture :

Elle consiste en «  tout ce qu'il faut savoir ou croire pour se conduire d'une manière acceptable pour les membres de la société ; Elle concerne l'ensemble des habitudes, rites, valeurs et convictions qui, avec le temps, deviennent propres à la société. Elle détermine entièrement ou en partie les modes d'expression et influence les attitudes et les idées sur la santé et la maladie.

§ Les « sous-cultures » :

Il existe, au sein de toute société, un certain nombre de groupes culturels qui permettent à leurs membres d'identifier de façon plus précise à un modèle de comportement donné. On distingue les groupes régionaux, ethniques et religieux, qui ne partager pas les mêmes positions et opinions vis à vis de certaines questions de santé.

§ La classe sociale :

Toute société met en place un système de stratification sociale constituée de différentes classes sociales qui sont représentées par des groupes homogènes et partagent les mêmes valeurs, les modes de vie.

§ Les groupes de référence :

Dans sa vie quotidienne l'individu est influencé par de nombreux groupes de référence auquel il appartient (voisins- amis- collègues - associations. Ces groupes favorisent les relations interpersonnelles et jouent un rôle important et exercent des fois une pression qui tend à rendre l'individu conforme aux modes de comportement et de jugement de groupe.

§ La famille :

Le comportement de l'individu est largement influencé par les membres de la famille. Certaines de nos attitudes sont déterminées par des influences de la famille à qui nous accordons crédit, confiance et/ou autorité.

ü Les facteurs internes :

Ces facteurs sont liés aux caractéristiques personnelles et psychologiques de l'individu et prédisposent son comportement. Ils influencent directement des décisions.

§ Les caractères personnels : Ces caractéristiques concernent l'âge de l'individu, son sexe, son niveau d'instruction, son état matrimonial, son occupation professionnelle, et constituent des facteurs déterminant la conduite de l'individu et son comportement.

§ Les caractères psychologiques :

Ces facteurs concerner les connaissances, les perceptions, les croyances et les attitudes dont un individu dispose au sujet d'une question relative à sa santé pour adopter ou modifier un comportement.

5.2. Processus de changement de comportement 

Le changement humain est d'une rare instabilité. Sa modification ne se réalise pas du jour au lendemain, elle suit généralement un processus progressif dont il faut tenir compte dans toute intervention de communication en matière de santé. Des modèles issus de la psychologie ont expliqué le processus de changement de comportement dans le domaine de la publicité, du marketing et dans une perspective sociale.

§ Les modèles hiérarchiques de l'apprentissage :

Les modèles d'apprentissage ou les modèles «  pas à pas » comme l'appellent les publicitaires postule que l'individu doit franchir plusieurs étapes organisées en une séquence déterminée pour aboutir à l'adoption d'un comportement. Différenciant trois niveaux d'apprentissage : le cognitif, l'affectif et la conatif. Ces modèles ont été formulés en plusieurs versions.

o Le modèle de Mac Guire (1969) :

Selon ce modèle, le changement de comportement peut être décrit comme une séquence d'étapes qui se conditionnent l'une après l'autre. Les étapes successives de ce processus de changement sont les suivantes :

1- Attention : Pour qu'un individu change de comportement à l'égard d'une question précise, il doit d'abord prêter attention et s'intéresser au message relatif à cette question.

2- Compréhension : L'individu qui prête attention au message doit le comprendre et l'assimiler. Cette deuxième étape, comme la première se situe au niveau de la phase de réception du message.

3- Acceptation : Le message reçu est compris par l'individu devra être accepté. L'infléchissement du récepteur vers la position exprimée dans le massage prend place à l'étape suivante.

4- Rétention : L'infléchissement doit se maintenir dans le temps par la répétition.

5- Action : L'infléchissement retenu va se traduire, en action, dans un changement de comportement qui sera renforcé et maintenu.

Attention compréhension Acceptation Rétention Action

Renforcement

D'après ce modèle, il faut axer l'effort sur la répétition des messages transmis es sur le matraquage pour que l'individu change de comportement. On néglige de ce fait, d'autres facteurs qui interviennent dans le choix de décision de l'individu (Satisfaction, préférence, habitudes....).

o Le modèle de processus d'innovation- décision (Rogers 1981)

Le modèle de processus - décision ou du processus d'adoption d'une innovation décrit comme une série d'étapes successives qu'un individu va franchir pour adopter un nouveau comportement. Ce processus comporte les cinq étapes suivantes :

1- Connaissances : pour qu'un individu soit exposé à une innovation, il faut qu'il acquière d'abord des informations et des connaissances nécessaires et suffisantes sur cette innovation. Cette connaissance se trouve influencée par des variables individuelles (âge, sexe, niveau d'instruction, etc....) et des variables sociales (normes sociales, culturelle et l'influence de groupe) ;

2- Persuasion : Il ne suffit pas d'être informé pour pouvoir adopter un comportement, il faut avoir une attitude favorable à son égard. Il faut être persuadé de cette innovation du point de vue avantage, complexité, coût.

3- Décision : Une fois que l'individu est persuadé, convaincu de l'innovation, il peut l'accepter comme la rejeter. C'est une phase prise de décision et d'engagement dans l'adoption d'un nouveau comportement.

4- Implantation : La décision prise à l'égard de l'adoption du nouveau comportement sera concrétisée et ce dernier sera implanté/

5- CONNAISSANCE PERSUASION DECISION IMPLANTATION CONFIRMATION

Confirmation : C'est la phase de renforcement du comportement adopté. L'essentiel ne consiste pas dans l'adoption de l'innovation mais surtout dans la continuité pour pouvoir la confirme.

Suivant ce modèle, le processus d'adoption d'innovation se réalise grâce aux canaux de communication personnels et impersonnels et tient compte du contexte dans lequel les individus visés adoptent le nouveau comportement.

AGIR SUR LE COMPORTEMENT :

Agir sur les comportements des individus pour les modifier, commande de choisir la stratégie appropriée pour pouvoir les influencer et d'adopter les approches de communication qui conviennent pour une action efficace.

Quelle approche choisir ?

§ Les approches de communication pour la communication de comportement sont multiples et variées. Chacune d'entre elles a des avantages mais présente aussi des limites.

§ Toute approche ne vaut que par son usage. C'est pourquoi, il est toujours recommandé de choisir des approches qui vont avec objectifs de communication tiennent compte des spécificités de votre contexte et répondent aux besoins et attentes de votre public cible.

§ Il vaut mieux choisir les approches « sur mesure » qui favorisent l'implication et la participation des populations cibles, la collaboration avec les partenaires et qui assurent l'interaction entre les différentes parties concernées.

Le programme «  Jeunes pour jeunes  » par la spécificité de la population cible à laquelle il s'adresse, une vision globale et intégrée dans la prise en charge, a privilégié les approches de communication où la relation soignant - client doit aboutir à une détermination des besoins et favoriser l'expression des problèmes par les concernés eux-mêmes et par conséquent une réponse adaptée.

Ces approches doivent tenir compte de certaines contraintes identifiées, entre autres l'utilisation des services de santé par les jeunes est insuffisante, aux difficultés de communication, une perception par la cible plus ou moins négative. C'est aussi une difficulté pour disposer d'un personnel adéquat et en nombre suffisant.

§ L'approche de proximité : basée sur le choix des professionnels de santé formés pour assurer des contacts directs de face à face avec la population visée.

§ L'éducation par les pairs : basée sur une implication des « pairs » dans l'action éducative, cette approche tend à les aider à aider eux-mêmes à l'adoption des comportements favorable à l'égard de leur sexualité, de la santé de la reproduction mais aussi en rapport avec les modes de vie.

C'est aussi une approche de proximité, elle garantit une certaine facilité de communication au sujet des questions délicates.

A côte de ces approches de proximité, il existe diverses approches qui sont empruntées à d'autres domaines et qui doivent être utilisées dans le cadre d'un renforcement et d'un accompagnement. Nous présentons les plus connues :

§ L'approche traditionnelle :

Pendant longtemps, on a restreint la communication à une information, dont on espérait qu'elle suffirait d'engendrer des modifications de comportement. Dans une approche traditionnelle, l'action de communication comporte un ensemble de messages délivrés à des individus ou à des groupes par des professionnels non formés.

Au Maroc, cette approche n'a pas démérité et on lui doit des succès en matière de lutte contre les maladies transmissibles.

§ L'approche médiatique :

Elle est basée sur l'impact des médias sur les attitudes de la population, l'information diffusée largement au moyen de large campagne médiatique utilisant les supports de la presse écrite, parlée, télévisée et de l'affichage.

§ La mobilisation sociale :

C'est un processus de ralliement à l'action par un grand nombre de gens pour réaliser un but sociétal à travers des efforts individuels. Elle engage différents niveaux de la société tels que les décideurs et les responsables, les prestataires, les médias, les organisations non gouvernementales, la communauté et les utilisateurs.

§ Le marketing social :

C'est une approche globale et systémique comportant la conception, la mise en oeuvre et le contrôle de programmes visant à faire accepter ou rejeter certaines idées.

Le marketing social tend à procurer le bon service, à la bonne personne, au bon moment à un prix convenable.

§ L'approche communautaire :

En prenant acte que les principaux déterminants de la santé et de maladie sont d'ordre socioéconomique et culturel, il s'agit de faire de la communication un outil de changement social et non seulement un changement de comportement.

L'approche communautaire reconnaît la communauté comme « partenaire) actif pour le changement ? qui détient lui-même la définition des problèmes vécus, les moyens et les solutions pour les résoudre.

CONCLUSION PARTIELLE

Cette partie était consacrée à la présentation de la Croix-RougeRDC. Cette partie nous a enrichis également dans le volet de la gestion communicationnelle sur les catastrophes. Et elle a parlé sur l'aspect de changement de comportement, qui est un sujet essentiel dans l'objectif de notre étude sur la sensibilisation contre le cholera.

TROISIEME PARTIE :

PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS DE RECHERCHE

CHAPITRE IV : ANALYSE QUALITATIVE DE L'ENQUETE

Nous allons dans ce chapitre analyser qualitativement les données collectées auprès de la cible de la sensibilisation de la Croix-Rouge contre le choléra à Kinshasa enfin de valider notre hypothèse.

Notre chapitrecomprendra trois sections :extraction des thèmes, catégorisation, et interprétation.

SECTION 1 : EXTRACTION DES THEMES

Notre analyse a pour but de découvrir les impacts de la sensibilisation, ainsi que les opinions de la population locale.

Nous rappelons ici notre hypothèse qui est : la communication est une composante majeure dans la résolution des crises humanitaires et la Croix-Rouge utilise les moyens de communication écrits et les moyens de communication orale dans sa stratégie.

THEMES

EXPLICATIONS

 

1. Degré d'ancienneté

Nous avons constaté que la majorité des habitants ont une ancienneté de plus de dix ans et la minorité des habitent de cinq ans à dix ans.

 

2. Education

Par rapport à nos enquêtes, nous avons remarqué que la grande partie des habitants de Kingabwa sont diplômés ensuite gradués, ainsi la partie restante sont licenciés.

 

3. Connaissance sur l'épidémie

Il se fait que sur base de nos enquêtes, la majorité des habitants affirme que le cholera est une maladie des mains sales, ceux qui suivent après disent que elle est une maladie épidémique, après le troisième groupe d'habitants affirme que le cholera est une maladie contagieuse et le reste l'ignore carrément,

 

4. Origine de l'épidémie

Selon les habitants du quartier les origines et les causes du choléra sont nombreuses. Il s'avère que les plus grand nombre des résidents déclarent que les origines et les causes principales du fléau reposent sur le manque de notion d'hygiène, ceux qui suivent soutiennent que c'est l'insalubrité de l'environnement qui est l'origine et la cause principale du cholera au sein de leur milieu de vie, et, peu seulement ne savent ni la cause ni l'origine.

 

5. Les symptômes

En se basant sur nos investigations sur le terrain, les habitants de Kingabwa, les plus grand nombre déclarent que le premier symptôme du cholera est la diarrhée observée le plus souvent chez les enfants diarrhée grave très liquide (blanc). A cela s'ajoute ceux qui affirment que c'est le vomissement, ensuite un petit nombre pense que c'est la déshydratation et faiblesse courante, quelque personne ne sait aucun symptôme.

 

6. Intervention et secours

Les données de nos enquêtes au quartier Kingabwa touche par l'épidémie du cholera , selon les habitants des agglomérations nous révèle qu'il y a eu des interventions massives de la part des organisations humanitaires et ONG locales et les ont secouru en leur apportant des médicaments, l'installation des tentes pour isoler certains cas de victimes atteintes, la participation des quelques ONG locales qui ont intervenu pour l'éducation des habitants et des ménages en procédant au dénombrement, ce plus grand nombre d'habitants reconnaissent quelques unes comme Médecin Sans Frontière (MSF), Fond des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Solidarité internationale, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ALIMA, etc.

 

7. Connaissance de la Croix-Rouge

La population de Kingabwa est une population qui à un moyen peu significatif d'expression. A cet effet, notre recherche sur le terrain démontre qui la majorité des habitants connaissent la Croix-Rouge de la R.D.Congo et pensent généralement que cette dernière est une organisation de secours humanitaires ; soulignons que peu n'ont aucune idée sur elle

 

8. Activité principale

Notre recherche dans ce quartier de Kinshasa avait comme objectif de vérifier l'activité principale de la Croix-Rouge de la R.D.Congo qui n'était pas seule sur le terrain.

Sur base des éléments de notre enquête, les administrés nous révèle pour un grand nombre déclarent que l'activité principale de la Croix-Rouge de la R.D.C était centrée sur la campagne de sensibilisation contre le cholera, les autres résidents ont dit que la Croix-Rouge a également procédé à l'évacuation des victimes, la désinfestation, chloration d'eau et pulvérisation.

 

9. Efficacité

Sur l'aspect de l'efficacité de la Croix-Rouge sur le terrain, nos enquêtes sur la cible montrent clairement que la majorité d'habitants ont témoigné la force, l'efficacité de la Croix-Rouge de la R.D.Congo. un chiffre peu signifiant ne perçoit pas de la même manière que les autres, puisqu'il y avait des sites bien fixé sur lesquels les volontaires ont travaillé et d'autres sites étaient investi par les humanitaires des autres ONG

 

10. Utilisation des médias et supports de communication

La campagne de sensibilisation contre le cholera menée par la Croix-Rouge de la R.D.Congo dans le quartier Kingabwa avait également fait l'usage des medias et les autres support de communication, concrètement, notre recherche sur le terrain nous renseigne que le plus grand nombre de la population témoigne que les medias les plus utilisées sont notamment : le premier support est l'usage des mégaphones ; le deuxième est l'usage de la télévision ; la radio et le porte à porte suivent en troisième position ; ensuite les flyers et enfin la zone de santé de Kingabwa, elle aussi avait assurée la source d'informations de la population.

 

11. Apport de la campagne

En général, la sensibilisation est une technique d'éducation et de mobilisation sociale, sur ce, les bénéficiaires ont acquis des mesures d'hygiènes adéquates, l'éducation sanitaire, assainissement du milieu. Ceci est donc le résultat de nos enquêtes sur plus au moins 70% de la population. Dans cette même population, il y a une portion qui ne sait aucune mesure de prévention à respecter.

 

12. Réception des messages

Au sujet de la réception des messages de communication, bien sûr ces messages leurs contenus étaient certainement des mesures d'hygiène que la Croix-Rouge a émise pour la cible. Alors, il était question de savoir au près de la population de Kingabwa si ces messages étaient-ils bien reçus ou compris, notre enquête a belle et bien démontrée que 100% des habitants de Kingabwa ont bien reçu et compris les messages, pour la communauté locale, les messages étaient faciles à comprendre puissent qu'ils étaient produit dans toutes les langues locales ou nationales, aussi ces messages sur n'importe quel support, ils comportaient des illustrations des images, dessins, spots (TV), jingle (radio), etc, bref, s'était pour leur enseigner :

`' comment se protéger contre le cholera''

 

13. Phase ultime de la sensibilisation

Le cholera est une infection intestinale aigue et très contagieuse due à une bactérie. Alors, cette infection est considérée dans d'autres régions de la R.D.C comme : une pandémie, une endémie et une épidémie. A Kinshasa le cholera est considérée comme une épidémie parce qu'il se développé rapidement et contamine un grand nombre d'individus dans la zone, pour cela, le moment ultime de la campagne contre cette épidémie est selon la majorité des habitants c'était `' pendant l'épidémie'' d'après les témoignages de chacun c'est le moment le plus favorable pour sensibilisation, puisse qu'elle était intense et beaucoup plus visible à cette phase, en raison également de l'ampleur qu'avait pris le cholera dans le quartier.

Restant un petit nombre qui déclarait que il y avait déjà cette campagne avant de sorte à préparer déjà la, population à affronter cette catastrophe naturelle,

 

14. Participation communautaire

L'objet réel sur la participation de la communauté à l'aide de la certaines victimes du cholera dans le quartier, est nécessairement fondé sur des actions individuelles de secours aux personnes vulnérables.

Les enquêtés sur le terrain nous renseigne que la majorité de la population a déclarée qu'il y avait une forte participation communautaire à l'aide des victimes du cholera. Ils soutiennent tous que quelques aides étaient observé par certaines personnes de bonne volonté aussi bien par des associations du quartier, qui ont aidées les victimes par des sérums orales, les transporter au centre de santé le plus proche. Et, la minorité d'habitants ne s'aventuraient pas à aider un malade de peur qu'ils soient eux-mêmes tombé victime.

 

15. Soutient moral

A ce sujet, selon les habitants, la plus grande majorité reconnaisse que la Croix-Rouge de la R.D.C avait été pour eux un soutient psychologique dans la mesure où lorsque ils apercevaient un volontaire de la Croix-Rouge, ils étaient réconforté très religieusement et son apport était louable

SECTION 2 : CATEGORISATION DES THEMES

L'analyse de contenu porte très souvent sur de grandes quantités de messages, et la collaboration de plusieurs personnes peut être requise pour la catégorie de plusieurs personnes peut être requise pour la catégorisation.

Par définition, la catégorisation est une opération routière, mais elle exige un sous critique aiguisé.

Pour ce faire, il faut initier les codeurs aux différents outils analytiques et aux règles de catégorisation.

La catégorisation doit être pertinente, exhaustive, exclusive et objective.

Thèmes

Catégories

(1). Degré d'ancienneté

(2). Education

(3). Connaissance sur l'épidémie

(4). Origine de l'épidémie

(5). Les symptômes

Capacité et reconnaissance de la catastrophe

(6). Intervention et secours

(7). Connaissance de la Croix-Rouge

(8). Activité principale

(9). Efficacité

(14). Participation communautaire

(15). Soutient moral

Visibilité des organisations humanitaires et actions sur terrain

(10). Utilisation des medias et support de communication

(11). Apport de la campagne

(12). Réception des messages

(13). Phase ultime de la sensibilisation

Mobilisation des moyens de communication et phase d'intervention

Interprétation

SECTION 1 : CAPACITE ET RECONNAISSANCE DE LA CATASTROPHE

Au sujet de cette catégorie, il y a 5 thème dont : l'ancienneté dans le milieu, la connaissance sur l'épidémie, son origine et les symptômes.

Après notre descente dans le quartier, nous avons constaté que l'ancienneté des habitants, leurs niveaux d'éducation forment une capacité de reconnaissance sur la crise.

Pour Madame Françoise (52(*)), Fonctionnaire à la zone de santé de Kingabwa, elle travaille depuis plus de dix ans, elle a reconnue l'existence du cholera dans la zone. Elle nous affirme que le quartier est une zone épidémique, et aussi cette dernière est saisonnière.

L'origine principale du cholera dans la zone est le manque de notion d'hygiène dans le chef de la population.

Elle nous ajoute également, la personne atteinte du cholera, les premiers symptômes sont : la diarrhée aqueuse, des vomissements et déshydratations et faiblesses.

SECTION 2 : VISIBILITE DES ORGANISATIONS HUMANITAIRES ET ACTION SUR TERRAIN

Dans ce titre, nous aborderons les thèmes ayant trait aux organisations humanitaires et leur différentes aides qu'elles ont apportées aux habitants du quartier.

Nos recherches sur terrain montrent clairement la présence de ces organisations qui ont intervenues dans la crise humanitaire qui a frappé le quartier.

A la tête, on retrouve la Croix-Rouge de la RDC, les ONG internationales et locales venues en aide de la population de quartier. La zone de santé de Kingabwa nous a révélé qu'il y a eu un envahissement des organisations humanitaires sur le lieu.

Selon un secouriste de la Croix-Rouge qui a requis l'anonymat, il a participé à une des équipes des actions de la Croix-Rouge sur le planhumanitaire sur terrain, ces interventions étaient d'une grande envergure non seulement le secours des victimes mais surtout la prise en compte de l'aspect communicationnel.

Le sauveteur nous certifie que la Croix-Rouge a fait montre d'une grande efficacité sur terrain. Elle a déployée un grand nombre des volontaires dans plusieurs rues du quartier. La Croix-Rouge avait essentiellement la mission de sensibiliser la population contre le cholera. Et avec l'appui des autres ONG internationales.

SECTION 3 : MOBILISATION DES MOYENS DE COMMUNICATION ET PHASE DE L'INTERVENTION

Les thèmes de ce titre s'orientent aux différents outils d'émissions et des réceptions des messages de la Croix-Rouge aussi bien la phase de l'intervention.

En effet, les effets et les impacts se faisaient sentir lors de notre enquête dans les rues de Kingabwa, la population locale se rappelle bien de quelques supports : dépliants, flyers, sport télé, message radio, mégaphones utilisé par la Croix-Rouge de la RDC pour faire savoir à la population la réalité de l'épidémie du choléra.

Disons à ce sujet, des supports tels que les affiches, dépliants, flyers étaient produits dans toutes les langues nationales, et ces derniers illustraient des messages accompagnés de dessins, images pour la compréhension facile du message. Selon un relais communautaire de la zone de santé, la campagne de sensibilisation était un grand succès puisque selon l'évaluation, les messages de la Croix-Rouge étaient faciles à comprendre dans la communauté et ceci a fait l'objet de la mise en oeuvre d'un plan de préparation, de prévention à l'épidémie (53(*)).

Par ailleurs la phase d'intervention de cette sensibilisation contre le cholera dans le quartier a été intensifiée que pendant l'épidémie, suite à l'ampleur qu'avait prise le cholera dans la zone.

CHAPITRE V : ANALYSE QUANTITATIVE DE L'ENQUETE

SECTION 1 : DESCRIPTION DU MILIEU ET METHODOLOGIE

1.1. Description du milieu de l'étude

Dans cette partie, nous présentons le milieu dans lequel nos investigations viennent d'être réalisées, il s'agit du Quartier Kingabwa.

1.2. Données démographiques du Quartier

KINGABWA I 19.780

KINGABWA II 24.253

Localites

Nbre d'habitants

1

Kiwanuka

14.864

2

Mayamba

21.681

3

Mbamu

28.518

4

Ndanu I

320.116

5

Ndanu II

13.350

6

Nzadi I

21.759

7

Nzadi II

21.358

8

Salongo

14.667

9

Ilots

3.481

10

TOTAL

213.827

Source : Zone de Santé de Kingabwa

1.3. Population et échantillon

Population

Dans notre étude, la population libre est constituée de l'ensemble des personnes habitant NDANU I et NZADI I sont deux localités de Kingabwa.

La localité de NDANU I : 30.116 habitats

La localité de NZADI I : 21.759 habitants

Echantillon

Dans notre étude, l'échantillon ciblé est constitué de l'ensemble des personnes de deux localités : NDANU I et NZADI I tous dans le quartier KINGABWA.

Les contraintes logistiques, financières et d'ordre administratifs nous ont contraint à enquêter 50 personnes à raison de 30 pour l'ensemble.

SECTION 3. PRESENTATION DES DONNEES

L'analyse de contenu nécessite un échantillon qui est représentatif. Notre échantillon à interrogé 30 personnes qui nous donnent 90 à 100% des informations.

Dans notre enquête sur la sensibilisation contre le choléra dans les deux localités, nous amène à des résultats suivants :

Tableau n°1 : Répartition selon le niveau d'éducation des habitants

NDANU

NZADI

Fréquence

%

D6

17

56,6%

Graduat

12

40%

Licence

1

3,3%

Total

30

100%

Source : Descente sur terrain effectuée à NDANU et NZADI par BOKATOLA YOKA Serge

Commentaire 

Ø 56,6% des habitants sont des diplômés d'Etat ;

Ø 40% des personnes sont des gradués

Ø 3,3% des personnes sont licenciées

Tableau 2 : Répartition selon l'ancienneté dans le quartier

NDANU

NZADI

Fréquence

%

De 5 à 10ans

12

40%

De plus de 10 ans

18

60%

Total

30

100%

Source : Idem

Commentaire 

Ø 60% des personnes sont ancien de plus de 10 ans ;

Ø 40% des personnes sont anciens de 5 à 10 ans ;

Question 1 : connaissez-vous l'épidémie du choléra ?

Tableau 3 : Relatif à la connaissance de l'épidémie

NDANU

NZADI

Fréquence

%

Oui

25

83,3%

Non

5

16,3%

Total

30

100%

Source : idem

Commentaire 

Ø 83,3% des habitants connaissent l'épidémie du choléra ;

Ø 16,3% des personnes ne connaissent pas le cholera ;

Question 2 : Votre quartier était-il touché par le choléra ?

Tableau 4 : Relatif à l'apparition de l'épidémie dans la zone

NDANU

NZADI

Fréquence

%

Oui

27

90%

Non

3

10%

Total

30

100%

Source : idem

Commentaire 

Ø 90% des personnes interviewées affirmant que leur quartier était touché par le choléra ;

Ø 10% des personnes interviewées ne reconnaissent pas que leur quartier à été touché par l'épidémie

Question 3 : en quelle année ?

Tableau 5 : Relatif à la période à laquelle la catastrophe s'était produite

NDANU

NZADI

Fréquence

%

2010

1

3,3

2011

4

13,3

2012

25

83,3%

Total

30

100%

Source : Idem

Commentaire 

Ø 83,3% des personnes enquêtées soutiennent que leur quartier était par le chômeur en 2012 ;

Ø Par contre, 13,3% des personnes disent le cholera les a touché en 2011 ;

Ø 3,3% des personnes affirment que l'épidémie était en 2010.

Question 4 :Y-a-t-il eu des pertes en vies humaines ?

Tableau 6 : Réactions sur les pertes envies humaines

NDANU

NZADI

Fréquence

%

Oui

28

93,3%

Non

2

6,6

Total

30

100

Source : idem

Commentaire 

Ø 93,3% des administrées affirment que l'y avait bien des pertes en vies humaines ;

Ø 6,6% des personnes n'affirment pas des pertes des vies humaines.

Question 5 : Quelle était la cause principale du choléra chez vous ?

Tableau 7 : Relatif à aux causes principales de l'épidémie

NDANU

NZADI

Fréquence

%

Environnement insalubre

14

46,6%

Manque d'hygiène

15

50

Maladie saisonnière

1

3,3

Total

30

100

Source : idem

Commentaire 

Ø 50% des personnes affirment que la cause principale de l'épidémie est du fait que l'environnement est insalubre ;

Ø 46,6% des personnes disent que c'est suite à un manque de notion d'hygiène ;

Ø 3,3% des personnes interviewées pensent que le cholera est une maladie saisonnière.

Question 6 : Quels sont les premiers symptômes ?

Tableau 8 : Réactions sur les premiers symptômes

NDANU

NZADI

Fréquence

%

Diarrhée aqueuse

17

56,6%

vomissements

7

23,3

Faiblesse déshydratation

6

20

Total

30

100

Source :idem

Commentaire 

Ø 56,6% des habitants disent que le premier symptôme est la diarrhée ;

Ø 23,3% des personnes témoignent que c'est des vomissements ;

Ø 20% des personnes affirment plutôt que c'st des faiblesses et déshydratation grave.

Question 7 :Quelles sont les interventions qui ont été apportées chez vous ?

Tableau 9 : Relatif aux interventions sur le terrain

NDANU

NZADI

Fréquence

%

Installation des camps et des tentes

22

73,3%

Centre de traitement

8

26,6

Total

30

100

Source : Idem

Commentaire

Ø 73,3% des personnes interviewées affirment qu'il, ya eu des installations des camps et des tentes ;

Ø 26,6% des personnes interviewées témoignent qu'il avait un centre de traitement dans leur quartier.

Question 8 : Avez-vous déjà entendu parler de la Croix-Rouge de R.D.Congo ?

Tableau 10 : Réactions sur la connaissancede la Croix-Rouge de R.D.Congo 

NDANU

NZADI

Fréquence

%

Oui

30

100

Non

-

-

Total

30

100

Source : idem

Commentaire 

Ø 100% soit 30 personnes enquêtées dans les deux quartiers affirment qu'elles connaissent bien la Croix-Rouge de la R.D.C

Question 9 :Qu'est ce que c'est ?

Tableau 11 : Réactions sur la définition de la Croix-Rouge de la RD Congo

NDANU

NZADI

Fréquence

%

Organisation de secours

20

66,6

Mouvement des secouristes

7

23,3

Autres

3

10

Total

30

100%

Source :idem

Commentaire 

Ø 66,6% des personnes définissent la croix rouge comme étant une organisation de secours ;

Ø 23,3% des personnes pensent plutôt que c'est un mouvement des secouristes

Ø 10% des sujets définissent autrement la Croix-Rouge.

Question 10 : La Croix Rouge était-elle efficace sur terrain ?

Tableau 12 : Réactions sur l'efficacité de Croix-Rouge sur terrain

NDANU

NZADI

Fréquence

%

Oui

27

90

Non

3

10

Total

30

100%

Source :idem

Commentaire 

Ø 90% des habitants de deux contrés affirment que la Croix-Rouge était efficace sur le terrain ;

Ø 10% des personnes n'affirment pas l'efficacité de la Croix-Rouge sur terrain ;

Question 11 :Le choléra est-il contagieuse ?

Tableau 13 : Relatif à la transmission de l'épidémie sur la population

NDANU

NZADI

Fréquence

%

Oui

30

100

Non

-

-

Total

30

100%

Source : idem

Commentaire 

Ø 100% soit 30 personnes interviewées dans le deux localités affirment que le choléra est très contagieux.

Question 12 : Comment avez-vous fait pour vous épargner ?

Tableau 14 : Relatif aux méthodes de prévention contre le choléra

NDANU

NZADI

Fréquence

%

Prendre des mesures d'hygiènes

15

50

Assainir l'environnement

14

46,6

Autres

1

3,3

Total

30

100%

Source : idem

Commentaire 

Ø 50% des personnes interviewées pensent qu'elles prenaient des mesures d'hygiènes pour s'éloigner de l'épidémie ;

Ø 46,6% des personnes disent que l'environnement doit être assainit ;

Ø 3,3% des personnes interviewées préfèrent appliquer les moyens communautaires.

Question 13 :Avez-vous été aidé par quelqu'un ou une organisation ?

Tableau n°15 : Réactions par rapport à l'aide individuelle ou à une organisation

NDANU

NZADI

Fréquence

%

Oui

22

73,3

Non

8

26,6

Total

30

100%

Source : idem

Commentaire

Ø 73,3% des personnes affirment qu'elles étaient aidé par quelqu'un ou une organisation ;

Ø 26,6% des personnes n'affirment pas qu'elles fussent aidées par la quelqu'un en organisation.

Question 14 : Quelle sont ces ONG ou organisations ?

Tableau 16 : Relatif aux autres ONG et organisations intervenues à la catastrophe

NDANU

NZADI

Fréquence

%

Croix-Rouge R.D.Congo

13

43,3

Médecines sans frontières

9

30

ONG LOCALES

4

13,3

UNICEF

4

13,3

Total

30

100%

Source : idem

Commentaire

Ø 43,3% des personnes interviewées affirment qu'elles étaient secouru par la Croix-Rouge de la R.D.C. ;

Ø 30% des personnes interviewées affirment qu'elles étaient aidé par Médecins sous frontières (MSF) ;

Ø 13,3% des personnes témoignent qu'elles étaient soutenu par quelqu'un ONG locales ;

Ø 13% des personnes affirment qu'elles étaient également aidées par l'UNICEF.

Question 15 : La Croix-Rouge a été pour vous un grand soutient ?

Tableau 17 : Réactions sur le soutient de la Croix-Rouge pendant la catastrophe

NDANU

NZADI

Fréquence

%

Oui

28

93,3

Non

2

6,6

Total

30

100%

Source : idem

Commentaire

Ø 93,3% des habitants rencontrées affirment que la croix rouge de la R.D.C était un grand soutient par eux pendant la crise

Ø 6,6% des personnes rencontrées n'affirment pas que la Croix-Rouge les ait soutenus pendant la catastrophe.

Question 16 : Qu'a-t-elle faite pourvous dans votre quartier la Croix-Rouge ?

Tableau 18 : Réactions sur l'activité principale de la Croix-Rouge sur terrain

NDANU

NZADI

Fréquence

%

Campagne de sensibilisation

20

66,6

Evacuation de malades

6

20

Chloration d'eau

4

13,3

Total

30

100%

Source : Idem

Commentaire

Ø 66,6% des personnes interviewées dans les deux localités affirment que la menée une campagne de sensibilisation contre le cholera ;

Ø 20% des personnes affirment que la Croix-Rouge à fait l'évacuation des victimes ;

Ø 13,3%, des personnes témoignent que la Croix-Rouge à procédée à la chloration d'eau dans leur milieu de vie

Question 17 : La Croix-Rouge vous a-t-elle aidée à mieux comprendre cette épidémie ?

Tableau 19 : Relatif à la compréhension réelle de l'épidémie

NDANU

NZADI

Fréquence

%

Oui

28

93,3

Non

6

6,6

Total

30

100%

Source : idem

Commentaire

Ø 93,3% des personnes enquêtées affirment que la Croix-Rouge les a aidé à mieux comprendre ;

Ø 6,6% des personnes interviewées n'affirment pas que la Croix-Rouge les aidé à mieux comprendre l'épidémie.

Question 18 : La Croix-Rouge vous a-t-elle informée sur cette épidémie par quel moyen ?

Tableau 20 : Réactions sur les moyens de communication utilisés par la Croix-Rouge

NDANU

NZADI

Fréquence

%

Télévision

7

23,3

Radio

5

16,3

Mégaphones

9

30

Porte à porte

5

16,3

Flyers

3

10

Z.S

1

3,3

Total

30

100%

Source : idem

Commentaire

Ø 30% des personnes interviewées dans les deux localités affirment qu'elles étaient informé pas les mégaphones utilisés par la Croix-Rouge ;

Ø 23,3% de la, population affirme qu'elle était informé par la Radio et le porte à porte ;

Ø 10% des personés témoignent que les moyen qui leur avait été informé c'était les flyers ;

Ø 3,3% des personnes interviewées disent qu'elles étaient informées par leur zone de santé.

Question 19 : Les messages étaient-ils difficiles ou faciles à comprendre ?

Tableau 21 : Relatif à la compréhension des messages

NDANU

NZADI

Fréquence

%

Difficile

-

-

Facile

30

100

Total

30

100%

Source : idem

Commentaire

Ø 100% soit 30 personnes dans les deux localités affirment que les messages de la Croix-Rouge qui leur avaient été destinés étaient faciles à comprendre pensent qu'ils étaient vulgarisé en toutes les langues locales.

Question 20 : A quel moment cette sensibilisation contre le choléra dans votre quartier était plus intense ?

Tableau 22 : Réactionssur la phase ultime de la sensibilisation

NDANU

NZADI

Fréquence

%

Avant l'épidémie

8

26,6

Pendant l'épidémie

20

66,6

Après l'épidémie

2

6,6

Total

30

100%

Source : Descente sur terrain effectuée NDANU et NZADI par BOKATOLA YOKA surgie en octobre 2013.

Commentaire 

Ø 66,6% des personnes affirment que le moment le plus intense de la sensibilisation était pendant l'épidémie

Ø 26,6% des personnes soutiennent plutôt que c'était avant l'épidémie

Ø 6,6% des personnes pensent le moment le plus visible était l'après l'épidémie.

INTERPRETATION DES RESULTATS

Au terme de notre enquête, nous avons compilé les résultats de deux localités étant donné que le choléra de l'année 2012 concerne les deux localités voisines dans lequel nous avons fait le prolongement des certaines avenues ou rues.

Les résultats des tableaux 12, 17, 18, 19, 20, 21,22. Confirment notre hypothèse selon laquelle, la communication est un ensemble de pratiques sociales que toutes organisations doivent nécessairement utiliser pour gérer les situations humanitaires comme le cas de choléra à kingabwa en 2012. Et, la Croix-Rouge de la R.D.C l'intègre de plus en plus dans sa stratégie, et elle a utilisée les moyens de communication oral et les moyens de communication écrits pour le plus nombre de personnes.

Ø 100% implique le risque de contamination à l'épidémie ;

Ø 90% d'atteinte de l'épidémie dans les deux localités ;

Ø 93,3% des pertes en vies humaines (ampleur de l'épidémie).

Notre enquête par rapport au tableau n°1 qui montre que la majorité de personnes dans les deux localités sont diplômés d'Etat, avec un pourcentage de 56,6%, suivi des gradués 40% et le taux des licenciés est seulement de 3,3%.

Notre enquête par rapport au tableau n°2 : certifie que majoritairement ceux qui vivent dans le quartier, sont là de plus de 10 ans, soit 60% et la minorité y vive de 5 à 10 ans, avec un pourcentage de 40%.

Notre enquête par rapport au tableau n°3qui démontre que les habitants des deux quartiers connaissant bien le choléra avec un pourcentage de 83,3%.

Notre enquête par rapport au tableau n°4 qui certifie que le cholera avait touché les deux localités avec un pourcentage de 90%.

Notre enquête par rapport au tableau n°5 relatif à la période de l'apparition de l'épidémie touchant les deux localités la majorité affirme qu'il y a eu choléra en 2012.

Notre enquête par rapport au tableau n°6sur lequel la majorité affirme des pertes en vies humaines durant la période de la catastrophe avec un pourcentage de 93,3%.

Notre enquête par rapport au tableau n°7 au sujet de la cause de l'épidémie dans les deux localités. La majorité affirme que c'est suite au manque d'hygiène des certains ménages.

Notre enquête par rapport au tableau n°8 relatif aux premiers symptômes de l'épidémie. La majorité c'est la diarrhée aqueuse, et grave.

Notre enquête par rapport au tableau n°9 qui démontre que la majorité confirme qu'il ya eu des interventions dans leurs localités.

Notre enquête par rapport au tableau n°10 qui certifie que la majorité des personnes connaissent la Croix-Rouge, avec un pourcentage de 100%.

Notre enquête par rapport au tableau n°11qui montre que la majorité définisse la Croix-Rouge comme étant une organisation de secours, et la minorité pense que c'est un mouvement des secouristes.

Notre enquête par rapport au tableau n°12confirme que la Croix-Rouge était efficace sur le terrain, la majorité l'affirme avec un pourcentage de 90%.

Notre enquête par rapport au tableau n°13 Sur lequel la majorité des habitants affirme que le cholera est très contagieuse dont le pourcentage et de 100%.

Notre enquête par rapport au tableau n°14 qui marque que la majorité affirme que pour s'épargner du fléau, il faut prendre des mesures d'hygiènes, et la minorité pense à l'assainissement de l'environnement.

Notre enquête par rapport au tableau n°15 qui certifie, 73% des personnes, donc la majorité ont affirmé qu'elles étaient secourues par quelqu'un ou une organisation. Et, la minorité n'affirme pas.

Notre enquête par rapport au tableau n°16 démontre que la majorité des individus ont été aidé par le Croix-Rouge de la RD. Congo.

Notre enquête par rapport au tableau n°17 qui résume que dans les deux localités, la majorité de personnes affirme que la Croix-Rouge était pour un grand soutient pendant la catastrophe soit 93,3%.

Notre enquête par rapport au tableau n°18 qui démontre largement que la majorité de personnes a témoignée que la Croix-Rouge a fait une campagne de sensibilisation contre l'épidémie.

Notre enquête par rapport au tableau n°19 qui nous montre que la majorité ont affirmée que la Croix-Rouge les a aider à mieux comprendre le cholera, et la minorité n'affirme pas, avec seulement 6,6%.

Notre enquête par rapport au tableau n°20 démontre que la majorité dans les deux localités affirme qu'elle était informée par les mégaphones utilisés par la Croix-Rouge, avec comme pourcentage de 30%. La minorité partage les autres moyens utilisés par l'organisation humanitaire.

Notre enquête par rapport au tableau n°21 qui certifie que la majorité absolue a affirmée que les messages de la Croix-Rouge étaient faciles à comprendre avec un pourcentage de 100%.

Notre enquête par rapport au tableau n°22nous démontre que la majorité déclare que le moment ultime de la sensibilisation était pendant l'épidémie, avec un pourcentage de 66,6%, 26,6% des personnes pensent que c'était l'avant épidémie et 6,6% soutient que le moment le plus visibles de la campagne était l'après épidémie.

CONCLUSION PARTIELLE

La troisième partie était consacrée à la présentation et l'interprétation des résultats de recherche. Cette dernière partie de notre travail a donnée les réponses à nos questions de recherche.

S'agissant de la méthode d'analyse de contenu, nous avons analysé qualitativement et quantitativement les données collectées sur le terrain de l'étude.

CONCLUSION GENERALE

Au terme de notre travail sur la communication de la Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo (CRRDC) sur la gestion des catastrophes cas de la sensibilisation contre le choléra à Kinshasa en 2012.

Nous devons avouer en toute franchise que cette étude ne devrait être considérée que comme une ébauche. Elle offre des repères qui vont inciter les chercheurs de différentes disciplines à s'intéresser à la question de la communication sur la gestion des catastrophes.

En outre, le présent travail est basé essentiellement sur des entretiens et d'enquête sur terrain, ainsi que la documentation, c'est-à-dire la collecte des informations relative à notre recherche : les rapports sur la question des catastrophes naturelles, sur les crises humanitaires de différentes nature dans le monde et particulièrement en RD Congo.

Nous sommes partie de la question spécifique de recherche suivante : comment à partir de la communication, la Croix-Rouge gère-t-elle les catastrophes ? Est-ce que la communication est-elle un moyen qu'il faut pour gérer les catastrophes ?

A cette question, nous avons émis l'hypothèse selon laquelle la communication est une composante majeure de pratique sociale, la Croix-Rouge de la RDC l'intègre de plus en plus la communication dans sa stratégie.

Pour cela, nous avons dit que la Croix-Rouge de la RDC communique de différentes manières dans le but principal de toucher le maximum de personnes ciblées ou indiquées, selon notre hypothèse, la Croix-Rouge utilise d'une part, les moyens de communication orale et d'autre part, elle use aussi des moyens de communication écrite.

Pour vérifier cette hypothèse, nous avons utilisé la méthoded'analyse de contenu qui nous a permis d'analyser qualitativement et quantitativement les résultats de notre enquête et d'interpréter les données.

Sous ces réserves, la première partie à procédé à la découverte de différents concepts d'études et le cadre théorique, suivi de la deuxième partie sur la relation d !présentation de la Croix-Rouge de la RD Congo. Enfin, la troisième partie nous avons présenté et interpréter les résultats essentiellement sur la sensibilisation contre l'épidémie du choléra à Kinshasa (Kingabwa) en 2012.

A la fin de notre réflexion, nous avons découvert que la communication et importante à la Croix-Rouge de la RD Congo, grâce à elle, la Croix-Rouge arrive à gérer des situations humanitaires. Le rôle de la communication sur la gestion d'une situation humanitaire préoccupante, est un moyen efficace de prévention à une catastrophe avant, pendant et après celle-ci.

La population cible de notre étude était composée des personnes adultes : hommes, femmes et les jeunes du quartier. Nous nous sommes servi d'un échantillon de 30 personnes et nous rappelons que sur terrain, nous avons utilisé la technique d'enquête et entretien. Apres la présentation, analyse qualitative, quantitative et interprétation des résultats, nous sommes parvenus à la conclusion suivante : la Croix-Rouge de la RD. Congo est arrivé à gérer l'épidémie du choléra grâce à la sensibilisation qui l'a menée auprès de la population touchée.

Le service de communication de la Croix-Rouge (DCRP) travaille en collaboration avec le service de Santé et Action Sociale (SAS), le service de la Gestion des Catastrophes (GC). En produisant des supports ou moyens de communication adaptés et appropriés en vue de transmettre des messages et d'interagir avec la communauté vulnérable.

Toute chose restant égale par ailleurs, nous confirmons la thèse selon laquelle la communication est une composante majeure de pratique sociale dans la mesure où la Croix-Rouge a su que la sensibilisation est un modèle de gestion.

Nous avons évoqué également que la Croix-Rouge ne travaille pas seul, elle est en partenariat avec le Ministère de la Santé publique, qui l'organe étatique en matière de santé.

Autre partenariat, est l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), elle est la principale institution internationale en matière de santé, mais elle peut assurer une direction encore plus efficace en association à d'autres organisations et elle s'entende sur la répartition des tâches ainsi que sur les règles de base qui vont régir leurs relations54(*).

Le fond des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), reconnait de plus en plus des activités de communication efficace, souvent appelées activités de «  mobilisation sociale » sont essentielles au succès des campagnes et sensibilisations55(*).

Preuve en est la définition d'indicateurs relatifs à la communication sur la vaccination contre la poliomyélite et la vaccination de routine, l'apparition de stratégies nationales de communication sur la poliomyélite, la commande d'enquête sur la communication en matière de poliomyélite, et organisation, d'examens annuels de la communication en matière de polio pour les pays ou elle est endémique comme la RD Congo56(*).

L'UNICEF qui est chargé de la communication, dirige au sein de l'IMEP les communications nationales et la mobilisation sociale relative aux JNV/JSNV.

Dans cet ordre d'idées, nous recommandons :

1. La Croix-Rouge de la RDC doit mettre les moyens nécessaires de communication, élargir les campagnes et sensibilisation même en temps de paix de manière à prévenir et à préparer les communautés à une éventuelle situation humanitaire.

2. La Croix-Rouge de la RDC doit aussi se servir de l'internet qui est un média relativement passif, la toile mondiale devenue aujourd'hui beaucoup plus interactive, qu'elle applique surtout le web 2.0 (comme on appelle plate forme numérique en pleine évolution) peut servir d'espace de travail collaboratif ou les connaissances, les données et les expériences peuvent être partagées, ou que ce soit et en tout temps.

Ceci peut développer la gestion communicationnelle, peut également influencer profondément l'action humanitaire sur le terrain que nous bâtissons «  l'action humanitaire 2.0 ».

BIBLIOGRAPHIE

I. Ouvrages

1. ATTALLAH, P., Théorie de la communication, sens, sujet, savoirs, Quebec, puq, 1989.

2. AXLEY, S.R., Management and organizational intermes of the conduit metaphor in Academy of Management review, 1984.

3. BARTOLI, A., Communication et organisation: par une politique générale cohérente, les Editions, d'organisation, Paris, 1990.

4. BERNARD B., Analyse de contenu de Médias de la problématique au traitement statistique, Bruxelles, De Boeck, 2000.

5. CAZAJOUS, B., et POQUES, R., Gestion administrative, « 3 communiquer », Paris, Ed. Foucher, 1997.

6. COSETTE, M. ; Penser autrement le système relationnel de l'organisation, Actes du 3ème colloque en communication organisationnelle, Giscor/ Département de communication, Université de Montréal, 2001.

7. De BRUYNE, P., Dynamique de la recherche en sciences sociales, PUF, Paris, 1974.

8. EDWINDE BOEVE, P-G, Travail de rue et communication vers les médias, Paris, L'harmattan, 2005.

9. EKAMBO, J.C., Nouveaux paradigmes de la communication, éd, IFASIC, Kinshasa, 2008.

10. GRAWITZ, M., Méthode des sciences sociales, 11ème éd, Dalloz, Paris, 1999.

11. KOLTER et DUBOIS, Marketing management, 11ème éd, Nouveaux Horizons, Paris, 2003.

12. MIEGE, B., La pensée communicationnelle, grénoble, puq, 1995.

13. MUCCHIELLI, A., Théorie systémique de la communication, Paris, éditions Armand Collin, 2002.

14. SIMON, H.A., Administration et processus de décision, Economica, Paris, 1983.

15. STEPHEN, R., et DECENZO, D., Management : l'essentiel des concepts et pratiques, Nouveaux horizon, 6ème éd, Paris, 2009.

16. TAYLOR, J.R., et VAN EVERY, E.L., The emergent organization : communication as its site and surface, Lawrence Erlbaum associates Mahwah, New Jersey, 2000.

17. TOURNEBISE, T., Se comprendre avec ou sans mots: un concept original pour améliorer nos relations humaines, Editions Dangles, Saint Jean de Braye, Paris, 1995.

18. VON, BERTALANFY, B., Théories générales des systèmes, Paris, Dunod, 1973.

19. WATZLAWICK, P., et Al., Une logique de la communication, Paris, Seuil, 1972.

II. Notes de cours

1. MUBANGI, BET'UKANY, Gilbert., Information et communication, inédit, G2, Unikin, Kinshasa, 2010.

2. MUBANGI, BET'UKANY, Gilbert, Théories de la communication, inédit, G3, Unikin, Kinshasa, 2011.

3. MUBANGI BET'UKANY, Gilbert, Théorie des organisations, inédit, L1, Unikin, Kinshasa, 2012.

4. MUBIALA., Psychologie de la communication, Inédit, L1, Unikin, Kinshasa, 2013.

5. MWANGILA, LUSSU, Etude comparée des politiques de communication, Inédit, L2, Ifasic, Kinshasa.

6. TSHIMANGA Etienne, Notes d'histoire générale de l'informatique, Inédit, G1, Unikin, Kinshasa, 2009.

III. Rapports et Revues

1. Débat humanitaire : droit politique, action in revue internationale de la Croix-Rouge et Croissant-Rouge. Sélection française, 2007, vol 89, CICR, n°865, Mars 2007.

2. Rapport sur les catastrophes dans le monde 2012, résumé par la fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Janvier 2013.

3. Rapport final, Programme-formation-préparation en cas des catastrophes, par la fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, décembre 1997.

4. La communication pour le changement de comportement, à l'usage des volontaires de la communauté, par la fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et Croissant-Rouge, 2010.

5. Rapport sur la santé dans le monde, Pour un réel changement, par l'OMS, 1999.

6. Rapport final, Evaluation de la contribution de la Croix-Rouge et Croissant-Rouge à la lutte contre l'épidémie de poliomyélite en Afrique en 2009, par la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et Croissant-Rouge, 2010.

7. Rapport sur la situation sanitaire dans le monde, mise en oeuvre de la stratégie mondiale dela santé pourtous d'ici l'an 2000, produit par l'OMS,vol 2 Région Afrique,Brazzaville, 1994.

IV. Dictionnaires

1. Dictionnaire Hachette, édition 2007.

V. Webographie

1. Théorie de la communication in http://www.wikipedia.org consulté le 15/03/2013.

2. Crise humanitaire in http://www.ifrc.org consulté le 28/07/2013.

3. Catastrophe in http://www.ifrc.org consulté le 28/07/2013

4. Ekambo, J-C-, Gestion des catastrophes. Quelle gestion communicationnelle en Afrique, conférence interuniversitaire, Septembre 2012 (en ligne) : http://www.google.cd, page consulté le 29/08/2013.

VI. Autres sources

1. Comité Internationale de la Croix-Rouge (CICR) / Délégation de la RD Congo

2. Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et Croissant-Rouge (FICR) / représentation de la RD Congo

3. Ministère de la santé Publique / Secrétariat Général.

TABLE DES MATIERES

IN MEMORIAM i

EPIGRAPHE ii

DEDICACE iii

REMERCIEMENTS iv

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS v

INTRODUCTION GENERALE 1

0.1. PROBLEMATIQUE 1

0.2. HYPOTHESE 2

0.3. INTERET DU SUJET 3

0.4. METHODE ET TECHNIQUE 3

0.5. DELIMITATION DU SUJET 5

0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL 5

0.7. REVUE DE LA LITTERATURE 5

0.8. DIFFICULTES RENCONTREES 6

PREMIERE PARTIE : 7

CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 7

Chapitre I : CADRE CONCEPTUEL 8

SECTION 1 : CADRE CONCEPTUEL 8

1.1. Généralités sur la communication 8

1.1.1. Définition étymologique 9

1.1.2. Processus de communication 11

1.1.2.1. Nature et objectif de la communication 12

1.1.3. Principaux champs d'application de la communication 13

1.1.4. La communication selon les grands modèles 14

1.1.5. Les grands modèles de la communication 15

1.2. Formes de communication 18

1.2.1. La communication verbale 18

1.2.2. La communication non verbale 19

1.3. Les éléments de la communication 19

1.4. Les obstacles de la communication 20

1.4.1. Les bruits 20

1.4.2. Les barrières 20

1.5. Politique de communication 21

1.6. Organisation humanitaire 22

1.6.1. Définition 22

1.7. La crise 24

1.7.1. Caractéristique d'une crise 25

1.7.2. Déroulement d'une crise 25

1.7.3. Crise humanitaire 26

1.8. 27

1.8.1. Définition d'une catastrophe 27

1.8.2. Gestion des catastrophes 27

1.8.3. Processus de Gestion de catastrophes 28

Chapitre II : CADRE THEORIQUE 33

II.1. INTRODUCTION 33

II.2. THEORIE DE L'ENONCIATION ET DE LA RECEPTION 34

II.3. L'ENONCE 35

II.4. L'ENONCIATION 35

II.5. THEORIE DE LA RECEPTION DU MESSAGE 36

CONCLUSION PARTIELLE 39

DEUXIEME PARTIE : 40

PRESENTATION DE L'ORGANISATION 40

Chapitre III : PRESENTATION SOMMAIRE DE LA CROIX-ROUGE R.D. CONGO 41

SECTION 1 : CADRE HISTORIQUE, GEOGRAPHIQUE, JURIDIQUE,  EMBLEME, MISSIONS, STRUCTURES 41

III.1.1. Cadre historique 41

III.1.2. Cadre géographique 42

III.1.3. Cadre juridique 43

III.1.4. L'emblème 43

III.1.5. Missions 44

III.1.6. Structures 44

III.1.6.1. La Gouvernance 44

III.1.6.2. La Gestion 45

SECTION 2 : OBJET ET BUTS 47

2.1. Objet général 47

2.2. Buts principaux 48

2.3. Caractère national et international 49

2.4. Principes fondamentaux 50

SECTION 3 : GESTION COMMUNICATIONNELLE SUR LES CATASTROPHES PAR LA CROIX-ROUGE DE LA R.D. CONGO 51

3.1. La communication comme mode de gestion à la Croix-Rouge de la RD Congo 51

3.2. La communication, relation, outil et instrument d'influence 52

3.3. La communication, un mécanisme de coordination au sein de la Croix-Rouge de la RD Congo 53

3.4. Communication pour les causes humanitaires 54

3.5. Importance des médias sur la gestion communicationnelle des catastrophes 54

3.6. Usage des emblèmes de la Croix-Rouge et leurs effets communicationnels 56

3.7. Sortes de communication à la Croix-Rouge de la RD Congo 57

3.8. Priorités de la communication à la CRRDC 58

3.9. Communication comme approche psychosociale : remède approprié pour les victimes d'une épidémie 58

3.10. La sensibilisation comme technique de communication utilisée par la CRRDC 58

3.11. Sensibilisation considérée comme arme efficace de prévention contre l'épidémie du cholera à Kinshasa 59

3.11.1. Déroulement de la sensibilisation à Kinshasa 59

SECTION 4 : ACTIVITES COMMUNICATIONNELLES SUR LE CHOLERA, INTERVENTION DE LA CROIX-ROUGE DE LA RD CONGO : AVANT, PENDANT ET APRES L'EPIDEMIE. 63

4.1. Activités communicationnelles 63

4.2. Le choléra considéré comme épidémie, endémie et une catastrophe naturelle 63

4.3. Intervention de la Croix-Rouge et ses partenaires 64

SECTION 5 : LA COMMUNICATION ET LE CHANGEMENT DU COMPORTEMENT 66

Introduction 66

5.1. Comprendre le changement de comportement 67

5.1.1. Les facteurs de changement de comportement 67

5.2. Processus de changement de comportement 69

CONCLUSION PARTIELLE 74

TROISIEME PARTIE : 75

PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS DE RECHERCHE 75

CHAPITRE IV : ANALYSE QUALITATIVE DE L'ENQUETE 76

SECTION 1 : EXTRACTION DES THEMES 76

SECTION 2 : CATEGORISATION DES THEMES 80

Interprétation 82

SECTION 1 : CAPACITE ET RECONNAISSANCE DE LA CATASTROPHE 82

SECTION 2 : VISIBILITE DES ORGANISATIONS HUMANITAIRES ET ACTION SUR TERRAIN 82

SECTION 3 : MOBILISATION DES MOYENS DE COMMUNICATION ET PHASE DE L'INTERVENTION 83

CHAPITRE V : ANALYSE QUANTITATIVE DE L'ENQUETE 84

SECTION 1 : DESCRIPTION DU MILIEU ET METHODOLOGIE 84

1.1. Description du milieu de l'étude 84

1.2. Données démographiques du Quartier 84

1.3. Population et échantillon 84

SECTION 3. PRESENTATION DES DONNEES 85

INTERPRETATION DES RESULTATS 98

CONCLUSION PARTIELLE 101

CONCLUSION GENERALE 102

BIBLIOGRAPHIE 106

TABLE DES MATIERES 110

ANNEXE 115

ANNEXE


* 1Rapport sur les catastrophes dans le monde2012, Résumé construit par la Fédération Internationale de Sociétés de la Croix-Rouge et Croissant-Rouge, p.2.

* 2Idem.

* 3Rapport final, Programme-formation-préparation en cas des catastrophes, produit par la Fédération Internationale des sociétés de la Croix-Rouge et Croissant-Rouge, décembre 1997, p.2.

* 4 GRAWITZ, M . Méthode des sciences sociales, 1ère éd, Dalloz, Paris, 1999, p.351.

* 5 Bernard, B., cité par Jean de BONVILLE, Analyse de contenu des médias. De la problématique au traitement statistique, Bruxelles, De Boeck, 2000, p.9.

* 6 Idem.

* 7 MUANZA MULOJI, John-Mathais, Conséquences d'une érosion dans un écosystème urbain. Cas de Quartier Bangu et Punda dans la Commune de Ngaliema, TFC, Kinshasa, ISSS/CR, 2012.

* 8Dictionnaire Hachette, idem, p.350.

* 9 MUBANGI BET'UKANY, G., Information et communication, cours, inédit, 2èmeGraduat, Kinshasa, Unikin, 2010, p.12

* 10AXLEY, S.R., Management and organizational interms of the conduit metaphor in Academy of Management , Review, cite par DR. Anicet Henoc N'KWIMI, Communication d'entreprise, cours inédit en 1ère Licence, Kinshasa, Unikin, 2012, p.18. 

* 11 TSHIMANGA, E., Histoire Générale de l'information et communication, Cours, inédit, G1, 2009, p.5.

* 12 MUBANGI BET'UKANY, G., Op.cit, p.10

* 13 Kolter & Dubois, Marketing management, 11ème éd, Nouveaux horizons, Paris, 2003, p.577.

* 14Idem

* 15 Idem.

* 16 Bateson, Psychologie de la communication citée par prof. MUBIALA, cours de psychologie de la communication, 1ère Licence, Inédit, Kinshasa, Unikin, 2012.

* 17 Idem.

* 18MUBANGI, Gilbert, Op.cit, p.22

* 19 Idem.

* 20 Modèle de la communication in www.google.fr

* 21 Théories de la communication in htp://fr.wikipedia.org consulté le 15/03/2013.

* 22 MOENNE C.,Communication d'entreprise et organisation, Presses universitaires de Renner, 1998. Lit sur internet : wikipedia.com consulté le 17 mars 2013.

* 23 CAZAJOUS, Brigitte, et POQUES, René, Gestion administrative, « 3 communiquer », Paris, Ed. Foucher, 1997, p.10-22.

* 24 MWANGILA, LUSSU, Etude comparée des politiques de communication, cours, inédit, L2, IFASIC, 2012.

* 25 CAZAJOUS, Brigitte et PAQUES, René, Op.cit, p.10-22.

* 26 Idem.

* 27 LAGADEC, Patrick, Stratégies de communication en situation de crise, octobre-Novembre, N°10-11, P.125-131.

* 28Crise humanitaire in http : // www.IFRC.Org consulté le 28/07/2013

* 29 Rapport sur les catastrophes, Op.cit, p.8

* 30 Rapport final, Op.cit,p.2-5.

* 31 De BRUYNE, P., Dynamique de la recherche en sciences sociales, PUF, Paris, 1974, p.5.

* 32 MEUNIER et PERAYA, Introduction aux théories de la communication, de Boeck, Bruxelles, 1993, p.81-106.

* 33 MEUNIER, Jean, P., & PERAYA, Op.cit, p.108.

* 34 FOURQUET- COURBET ( Dir), La télévision et ses influences, Bruxelles,  De Boeck Université/ INA, 2003, pp.43-51.

* 35 Echos de la Croix Rouge de la RD. Congo.

* 36 Source : Statut et Règlement Intérieur de la Croix-Rouge de la RD.Congo.

* 37 SIMON, H.A., Administration et processus de décisions, Economica, Paris, 1983, p.136

* 38 COSETTE, M., Penser autrement le système relationnel de l'organisation », actes du 3ème colloque en communication organisationnelle, GISCOM, Département de Communication, Université de Montréal.

* 39 TAYLOR, J.R., VAN EVERY, E.L., The emergent organization : communication as its site and surface, Lawrence Erlbaum Associates, Mahwah, Nes Jersey, 2000, p.14.

* 40 TOURNEBISE, T., Se comprendre avec ou sans mots : un concept original pour améliorer nos relations humaines, éditions, Dangles, Saint Jean de Braye, Paris, 1995.

* 41 BARTOLI, A., Communication et organisation : pour une politique générale cohérente, les éditions d'organisation, Paris, 1990, p.40.

* 42 EKAMBO, J-C, Gestion des catastrophes, quelle gestion communicationnelle en Afrique, conférence inter universitaire, Septembre 2012.

* 43 Source : CICR/ Kinshasa.

* 44 Entretien du 15/07/2013, avec le chargé de la diffusion Angeline MBIYA.

* 45La communication pour le changement de comportement à l'usage des volontaires de la communauté, produit par fédération internationale de la Croix-Rouge et Croissant-Rouge, 2010, p.7.

* 46 Entretient du 20/07/2013, avec la chargée du DCRP Nelly Tangua.

* 47 Entretien du 28/07/2013, avec Nelly Tangwa, chargée du DCRP à la CRRDC.

* 48 Entretien du 06/08/2013, avec le Directeur, chef du Département Sante et Actions sociales, Dr TWAMBIRU YUMA Taido

* 49 Entretien réalisé le 09/08/2013, avec le Dr Zakie Jimmy Directeur Adjoint du Département de S.A.S à la CRRDC.

* 50 Entretien réalise le 09/08/2013, avec le Dr. Zaka Jimmy.

* 51Débat humanitaire : droit, politique, action, in Revue Internationale de la Croix-Rouge et Croissant-Rouge. Sélection française, 2007, vol 89, CICR, n°865, Mars 2007, pp.5-6.

* 52 Entretien du 20/09/2013, avec Madame Françoise KAPE, Chef de Bureau à la Zone de Santé de Kingabwa.

* 53 Entretien du 20/09/2013 avec Madame AYENGA MOSEKA, Relais communautaire de la Zone de Santé de Kingabwa.

* 54Rapport sur la santé dans le monde, Pour un réel chargement, produit par l'OMS, 1999, p.19.

* 55Rapport final, Evaluation de la contribution de la Croix-Rouge et Croissant-Rouge à la lutte contre l'épidémie de poliomyélite en Afrique en 2009, par fédération des sociétés de la Croix-Rouge et Croissant-Rouge, 2010, p.8.

* 56Idem.






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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery