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Des ressources humaines pour des humains sans ressources ... Comment appréhender la fonction ressource humaine en milieu associatif ?

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par Aubin OUEDRAOGO
ISEM Nice - Master 1 2013
  

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CONCLUSION

La dignité est le respect, la considération ou les égards que mérite quelqu'un ou quelque chose. Respecter la personne, son intégrité physique et mentale, son intimité et sa dignité représente une valeur essentielle de notre société.

Elle est le principe selon lequel une personne ne doit jamais être traitée comme un objet ou comme un moyen, mais comme une entité intrinsèque et mérite un respect inconditionnel, indépendamment de son âge, de son sexe, de son état de santé physique ou mentale, de sa condition sociale, de sa religion ou de son origine ethnique.

Le droit à la dignité est aujourd'hui un droit fondamental et désigne aussi une attitude de respect de soi, caractérisée par la gravité, la réserve, la noblesse des sentiments, la fierté. Elle est inspirée par un désir de respectabilité et traduit le sentiment que la personne a de sa propre valeur. Contrairement aux choses qui ont un prix, les hommes ont une dignité qui est sans degré et sans parti. La valeur de l'homme est inestimable et tous les hommes ont une dignité.

Aujourd'hui, la pauvreté est au coeur de notre société. L'exclusion ne se résume pas à ceux qui n'ont pas de toit, et la grande pauvreté s'est installée au coeur de la société, et même de la société des classes moyennes.

Le mot «exclusion» est devenu à la mode. Un homme, dix hommes, cent hommes jetés à la rue avec femme et enfants, après des «accidents de la vie», cela fait un peu mal pour certains, et un peu tâche pour d'autres. Et pourtant, l'exclusion frappe toutes les couches sociales. Pas seulement tous ces hommes, surtout de la quarantaine, qui se suppriment ou vont à la rue comme on se mettrait soi-même à la poubelle quand la société vous rejette, vous juge, vous condamne. À ce jour, il faut bien mesurer que tous les rouages institutionnels posent le risque de mener à toutes les exclusions humaines; cela s'appelle la précarité, et elle est bien loin de ne frapper que les "jeunes"...

Personne âgée, célibataire, divorcé, non épaulé dans les missions parentales, criblé de dettes, non assisté même: à la rue.

Licencié, sans fortune personnelle, sans possibilité d'être aiguillé vers un travail rémunérant après toutes les démarches que l'on conseille: à la rue.

Alcoolique, drogué, déprimé, incapable d'en sortir tout seul, peu à peu délaissé par son entourage: à la rue.

Même si ces personnes se trouvent dans une situation de précarisation, ils ont droit à une reconnaissance de leur dignité. Les associations, constituant un corps intermédiaire à part entière, essentiel à l'exercice de la démocratie et au développement des solidarités, veillent au respect des droits de ces personnes.

En revanche, compte tenu de la décentralisation des pouvoirs publics, les associations sont confrontées de plus en plus à des restrictions budgétaires, limitant leur champ d'action. Quelle que soient leur taille et leur importance, toutes les associations peuvent en effet rencontrer, à un moment ou à un autre, des problèmes qui, à des degrés divers, sont souvent du même ordre. Si une gestion saine et efficace des ressources humaines constitue un atout essentiel pour toute organisation, à la fois comme avantage concurrentiel sur le marché et comme moyen de réaliser la mission de l'organisation, que celle-ci soit capitaliste ou sociale, les caractéristiques intrinsèques et les valeurs fondamentales des organisations d'économie sociale sont autant de facteurs qui engendrent des enjeux spécifiques de GRH. Les définitions de l'économie sociale soulignent le principe de primauté du facteur "travail" dans la répartition des revenus ; les organisations d'économie sociale sont dès lors amenées à développer des pratiques de GRH qui traduisent concrètement cette primauté du travail. Ensuite, les ressources humaines constituent le principal facteur de production des organisations d'économie sociale, car leurs ressources financières et technologiques sont limitées. De plus, les associations et coopératives se développent généralement dans des secteurs d'activité qui présentent un taux élevé de main-d'oeuvre car elles produisent des services plutôt que des biens matériels. Au-delà d'une "force de travail" fondamentale, les travailleurs de l'économie sociale constituent le "moteur de l'action collective" sur laquelle repose toute organisation de ce secteur particulier. Or, il apparait aujourd'hui de plus en plus de travailleurs se trouvant dans une précarisation proche des bénéficiaires. Quant à l'idée selon laquelle les associations seraient gérées de manière "naturelle" ou "spontanée" grâce à la force intégrative de la mission sociale, elle doit être nuancée.

Ainsi, le monde associatif s'est complexifié et il se trouve aujourd'hui confronté à une multiplicité de sources de financement, d'acteurs organisationnels, de partenaires et de publics d'usagers, ce qui pose des problèmes particuliers de gestion par rapport aux entreprises capitalistes. La complexification actuellement constatée touche les processus de production, mais aussi les modalités de gestion interne des organisations de ce secteur. D'une part, ces dernières sont appelées à produire des biens/services complexes afin de répondre aux besoins sociaux et économiques de la population, qui renvoient à plusieurs dimensions (sociales, économiques, psychologiques, etc.). Face à cette complexification de l'environnement, les outils de GRH sont capitaux pour les associations, particulièrement pour assumer le recrutement, la formation et la gestion de professionnels hautement qualifiés, capables de réaliser ces missions complexes. D'autre part, la croissance et la complexification des processus de production observés dans les organisations d'économie sociale requièrent des évolutions au niveau de leur gestion interne.

Enfin, une double croissance est observée au sein du secteur de l'économie sociale: d'une part, le nombre d'organisations augmente progressivement et représente désormais une part non négligeable de notre économie, et, d'autre part, ces structures fonctionnent avec des équipes de plus en plus grandes (travailleurs salariés et bénévoles).

Les services ressources humaines doivent constamment se tenir informés, faire face à de nombreux changements, anticiper, adapter, animer....

La solidarité n'étant pas innée, elle se construit, avec les gens, avec les associations. C'est ainsi qu'à Nice, le groupement d'associations Inter-Secours Nice, unique en France réunit les conditions pour mettre des services au profit des personnes en difficultés par la coopération spontané des associations. Les associations se réunissent, font connaissance, savent qui fait quoi, connaissent les différentes demandes, se partagent les tâches et suivent les actualités de tout un chacun. Non seulement les acteurs publics font leur travail, mais les acteurs associatifs assurent cette fonction de liaison. Inter-Secours Nice fonctionne par le fait de la coutume et tient à l'importance qu'on y porte.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius