CONCLUSION
La dignité est le respect, la considération ou
les égards que mérite quelqu'un ou quelque chose. Respecter la
personne, son intégrité physique et mentale, son intimité
et sa dignité représente une valeur essentielle de notre
société.
Elle est le principe selon lequel une personne ne doit jamais
être traitée comme un objet ou comme un moyen, mais comme une
entité intrinsèque et mérite un respect inconditionnel,
indépendamment de son âge, de son sexe, de son état de
santé physique ou mentale, de sa condition sociale, de sa religion ou de
son origine ethnique.
Le droit à la dignité est aujourd'hui un droit
fondamental et désigne aussi une attitude de respect de soi,
caractérisée par la gravité, la réserve, la
noblesse des sentiments, la fierté. Elle est inspirée par un
désir de respectabilité et traduit le sentiment que la personne a
de sa propre valeur. Contrairement aux choses qui ont un prix, les hommes ont
une dignité qui est sans degré et sans parti. La valeur de
l'homme est inestimable et tous les hommes ont une dignité.
Aujourd'hui, la pauvreté est au coeur de notre
société. L'exclusion ne se résume pas à ceux qui
n'ont pas de toit, et la grande pauvreté s'est installée au coeur
de la société, et même de la société des
classes moyennes.
Le mot «exclusion» est devenu à la mode. Un
homme, dix hommes, cent hommes jetés à la rue avec femme et
enfants, après des «accidents de la vie», cela fait un peu mal
pour certains, et un peu tâche pour d'autres. Et pourtant, l'exclusion
frappe toutes les couches sociales. Pas seulement tous ces hommes, surtout de
la quarantaine, qui se suppriment ou vont à la rue comme on se mettrait
soi-même à la poubelle quand la société vous
rejette, vous juge, vous condamne. À ce jour, il faut bien mesurer que
tous les rouages institutionnels posent le risque de mener à toutes les
exclusions humaines; cela s'appelle la précarité, et elle est
bien loin de ne frapper que les "jeunes"...
Personne âgée, célibataire,
divorcé, non épaulé dans les missions parentales,
criblé de dettes, non assisté même: à la rue.
Licencié, sans fortune personnelle, sans
possibilité d'être aiguillé vers un travail
rémunérant après toutes les démarches que l'on
conseille: à la rue.
Alcoolique, drogué, déprimé, incapable
d'en sortir tout seul, peu à peu délaissé par son
entourage: à la rue.
Même si ces personnes se trouvent dans une situation de
précarisation, ils ont droit à une reconnaissance de leur
dignité. Les associations, constituant un corps intermédiaire
à part entière, essentiel à l'exercice de la
démocratie et au développement des solidarités, veillent
au respect des droits de ces personnes.
En revanche, compte tenu de la décentralisation des
pouvoirs publics, les associations sont confrontées de plus en plus
à des restrictions budgétaires, limitant leur champ d'action.
Quelle que soient leur taille et leur importance, toutes les associations
peuvent en effet rencontrer, à un moment ou à un autre, des
problèmes qui, à des degrés divers, sont souvent du
même ordre. Si une gestion saine et efficace des ressources humaines
constitue un atout essentiel pour toute organisation, à la fois comme
avantage concurrentiel sur le marché et comme moyen de réaliser
la mission de l'organisation, que celle-ci soit capitaliste ou sociale, les
caractéristiques intrinsèques et les valeurs fondamentales des
organisations d'économie sociale sont autant de facteurs qui engendrent
des enjeux spécifiques de GRH. Les définitions de
l'économie sociale soulignent le principe de primauté du facteur
"travail" dans la répartition des revenus ; les organisations
d'économie sociale sont dès lors amenées à
développer des pratiques de GRH qui traduisent concrètement cette
primauté du travail. Ensuite, les ressources humaines constituent le
principal facteur de production des organisations d'économie sociale,
car leurs ressources financières et technologiques sont limitées.
De plus, les associations et coopératives se développent
généralement dans des secteurs d'activité qui
présentent un taux élevé de main-d'oeuvre car elles
produisent des services plutôt que des biens matériels.
Au-delà d'une "force de travail" fondamentale, les travailleurs de
l'économie sociale constituent le "moteur de l'action collective" sur
laquelle repose toute organisation de ce secteur particulier. Or, il apparait
aujourd'hui de plus en plus de travailleurs se trouvant dans une
précarisation proche des bénéficiaires. Quant à
l'idée selon laquelle les associations seraient gérées de
manière "naturelle" ou "spontanée" grâce à la force
intégrative de la mission sociale, elle doit être
nuancée.
Ainsi, le monde associatif s'est complexifié et il se
trouve aujourd'hui confronté à une multiplicité de sources
de financement, d'acteurs organisationnels, de partenaires et de publics
d'usagers, ce qui pose des problèmes particuliers de gestion par rapport
aux entreprises capitalistes. La complexification actuellement constatée
touche les processus de production, mais aussi les modalités de gestion
interne des organisations de ce secteur. D'une part, ces dernières sont
appelées à produire des biens/services complexes afin de
répondre aux besoins sociaux et économiques de la population, qui
renvoient à plusieurs dimensions (sociales, économiques,
psychologiques, etc.). Face à cette complexification de l'environnement,
les outils de GRH sont capitaux pour les associations, particulièrement
pour assumer le recrutement, la formation et la gestion de professionnels
hautement qualifiés, capables de réaliser ces missions complexes.
D'autre part, la croissance et la complexification des processus de production
observés dans les organisations d'économie sociale
requièrent des évolutions au niveau de leur gestion interne.
Enfin, une double croissance est observée au sein du
secteur de l'économie sociale: d'une part, le nombre d'organisations
augmente progressivement et représente désormais une part non
négligeable de notre économie, et, d'autre part, ces structures
fonctionnent avec des équipes de plus en plus grandes (travailleurs
salariés et bénévoles).
Les services ressources humaines doivent constamment se tenir
informés, faire face à de nombreux changements, anticiper,
adapter, animer....
La solidarité n'étant pas innée, elle se
construit, avec les gens, avec les associations. C'est ainsi qu'à Nice,
le groupement d'associations Inter-Secours Nice, unique en France réunit
les conditions pour mettre des services au profit des personnes en
difficultés par la coopération spontané des associations.
Les associations se réunissent, font connaissance, savent qui fait quoi,
connaissent les différentes demandes, se partagent les tâches et
suivent les actualités de tout un chacun. Non seulement les acteurs
publics font leur travail, mais les acteurs associatifs assurent cette fonction
de liaison. Inter-Secours Nice fonctionne par le fait de la coutume et tient
à l'importance qu'on y porte.
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