v Caractéristique
socio-professionnelle
§ Qualification
Le personnel infirmier, est composé de 50% d'IDE (05)
et de 50% d'IB (05). ILBOUDO. I avait trouvé dans le
service de chirurgie du CHU-CDG, 07 IDE et 02 IB [13]. En
réalité, ce sont eux qui assurent les pansements des plaies
postopératoires; on pourrait dire que cette qualification des infirmiers
est un atout pour le service dans l'application des règles de la PI et
la PEC des patients lors des pansements.
§ Ancienneté dans le service
La majorité, des infirmiers enquêtés soit
80% ont une ancienneté dans le service de moins de 05 ans. Contrairement
à OUEDRAOGO.R qui a trouvé que 50% des IDE
avaient une ancienneté dans le corps et dans le service de plus de 10ans
[35]. Le manque d'expériences des infirmiers dans le
service constitue à notre avis un handicap pour le service dans
l'application des règles d'asepsie et la maitrise de la technique des
pansements. Cela pourrait favoriser la survenue des IPO lors des
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pansements. Les formations continues pourront renforcer les
compétences des infirmiers afin de lutter contre les IPO.
§ Formation/recyclagesen PI
Seulement 30% des infirmiers n'ont pas reçu une remise
à niveau en matière de PI depuis qu'il occupe ce poste.
Contrairement à PELEDE. O dans son étude en 2011
au CHR de FADA qui avait trouvé que 60% de ce personnel avaient eu des
sessions de recyclage [33] ; et à ILBOUDO. I
qui avait trouvé 66% des agents en ont
bénéficié [13]. De notre point de vue,
cela peut être dû aux mouvements des infirmiers d'un service
à l'autre, à une insuffisance dans l'organisation du service ou
le fait qu'ils viennent d'arriver dans ce poste. Cela n'est pas un atout pour
le service en ce sens que c'est ce personnel qui est chargé des
pansements des plaies opératoires. L'insuffisance de connaissance
à appliquer les règles d'asepsie pourrait être à
l'origine des IPO. Cela nécessite des supervisions, des formations
continues et des recyclages.
v Pratiques observées sur des tâches
menées par les infirmiers au cours des pansements des plaies
opératoires
Les résultats de notre étude notent que 11
tâches sur 18 ont été correctement exécutées.
Mais le score global de performance qui de 61,11% sur l'ensemble des
activités, ce qui est loin du NAP fixé à 80%. Ce faible
taux est insatisfaisant et pourrait s'expliquer par certains critères
d'appréciation nul et/ou mal exécutés. Ainsi:
§ Le lavage simple des mains qui devait
être exécutées avant et après le service n'est
pratiqué par aucun infirmier. Ce même constat a été
fait par N'DO. J au CHR/OHG [15]. Pourtant,
l'objectif du lavage simple des mains est de prévenir la transmission
manu portée en éliminant les souillures et réduire la
flore transitoire.
§ Quant au lavage hygiénique des mains
qui devait être effectué avant et/ou entre les pansements
n'est pratiqué par aucun infirmier. Ce même constat a
été fait par PELEDE.O au CHR/FADA [33],
et par N'DO. J au CHR de Ouahigouya [15].
Par contre, WIND YAM. A trouvait que seulement 37,50%
des infirmiers ne pratiquait pas ce type de lavage pendant les pansements
[36].
Au regard de nos taux, cette méconnaissance de lavage
simple et aseptique des mains ne constitue pas un avantage pour le service en
PI; cela pourrait a notre
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avis occasionner une infection des plaies opératoires.
§ En outre, la protection des lits et la table de
pansement lors des pansements est insuffisante. Cela s'expliquerait par une
insuffisance en dotation du matériel de protection et consommables
médicaux. Ce dispositif étant souillé et non
désinfecté entre les pansements expose les prochains patients
à l'infection de leur plaie opératoire.
§ Par ailleurs, l'usage d'une boite de pansement pour
chaque malade et le port de gants stériles qui ne sont pas
réalisé constituent des facteurs de risque favorisants les IPO.
NDO J. n'avait trouvé aussi aucun résultat
[15]. En réalité cela pourrait s'expliquer d'une
part par une insuffisance de boite de pansement et des instruments que dispose
le service ; et d'autres part par une véritable négligence du
personnel infirmier. Cela n'est pas un atout pour le service en PI du fait que
cette pratique lors des pansements expose potentiellement les plaies
opératoires à la survenue accidentelle des infections.