I. Mesure prise sur le plan
socio-économique
Pour réaliser une croissance forte et durable pour
l'atteinte de l'émergence, le Cameroun a mis l'accent sur la mise en
oeuvre des grands projets à forts impacts socioéconomiques. Cette
volonté a été affirmée par le Président de
la République du Cameroun à l'occasion du 3e
congrès de son parti (le RDPC) tenu au palais des congrès en
septembre 2011 lorsqu'il dit : « (...) et à partir de
janvier 2012, le Cameroun sera transformé en un immense
chantier. ». Il est question d'améliorer le tissu
infrastructurel de manière à permettre à l'ensemble de
l'activité économique de se déployer dans un environnement
approprié.
Les domaines ayant enregistré d'importantes mutations
seront esquissées dans le cadre de notre travail. Il s'agit notamment
des secteurs des infrastructures et des services.
1. Les actions entreprises le secteur des
infrastructures.
Dans le secteur des infrastructures, d'importantes actions ont
été menées dans les sous-secteurs de l'énergie, des
bâtiments et travaux publiques, de la santé et de
l'éducation.
1.1. Le
sous-secteur de l'énergie
Dans le sous-secteur de l'énergie, l'accès
à l'énergie électrique et à l'eau potable a
constitué l'essentiel des opérations menées dans le cadre
de la Stratégie de Croissance et de l'Emploi.
S'agissant de l'énergie électrique, de nombreux
projets ont été réalisées dans la perspective de
résorber le déficit structurel en énergie que connait le
Cameroun. A cet effet, le gouvernement a opté pour l'énergie
thermique comme solution d'urgence. Ainsi, un plant thermique d'urgence a
été mis sur pied en 2009 dont l'opérationnalisation
effective n'est constatée qu'en 2012. Ce programme a permis la mise en
place de quatre centrales pour une capacité totale de 100 MW
installées dans les villes de Yaoundé (60 MW), Bamenda (20 MW),
Mbalmayo (10 MW) et Ebolowa (10 MW). Par ailleurs, des projets structurants
d'une plus grande envergure ont connu une mise en oeuvre. Il s'agit notamment
de la centrale à gaz de Kribi d'une capacité de 216 MW extensible
à 300 MW qui est déjà opérationnelle ; le
barrage hydroélectrique de Memve'ele d'une capacité de 201 MW
dont les travaux sont réalisés à plus de 90% en ce quoi
concerne la première phase ; et le barrage hydroélectrique
de Mekin d'une capacité de 15 MW dont l'opérationnalisation est
fixée pour avril 2016.
En ce qui concerne l'accès à l'eau potable, les
actions notables sont observées. Ces actions d'inscrivent dans le cadre
des programmes hydrauliques d'urgences et d'extension de l'adduction d'eau dans
les grandes villes. Parmi celles-ci, nous pouvons citer la construction des
forages, la construction des points d'eau et la réhabilitation des
points d'eau existant. Par ailleurs, nous avons la construction de l'usine de
traitement et de production d'eau potable de la Mefou d'une capacité de
50 000 m3 et les travaux d'extension du réseau à
travers 39 km de linéaire dans la ville de Douala.
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