1.2.
Caractéristiques du tissu productif
Le recensement général des entreprises
camerounaises réalisé par l'INS identifie 93 969 entreprises
etétablissements en activité au Cameroun en 2009, dont 86,5 %
appartiennent au secteur tertiaire commercialcontre 13,1 % pour le secteur
secondaire et 0,4 % seulement pour le secteur primaire (RGE 2009, p. 1 et
2).Près de 60 % de ces entreprises sont localisées dans les deux
principales villes du pays où elles réalisent prèsde 73,8
% de leur chiffre d'affaires. Un autre fait marquant de cette enquête
concerne la prédominance desPME, voire des TPE dans le tissu productif.
D'après le Ministère des PME, de l'économie sociale et
del'artisanat, créé en 2004, ces entités
représentent 83 % du total des entreprises au Cameroun. Bien plus,
lesTPE employant moins de cinq salariés permanents sont de loin les plus
importantes. Ces statistiques sontcorroborées par l'INS (2010) qui
estime le poids de ces entités dans le tissu productif à plus de
deux tiers.Bien plus, 9 de ces entités sur 10 sont des entreprises
individuelles.
Le poids économique du secteur informel non agricole
est aussi une donnée fondamentale du système productif
camerounais. Cette importance se justifie par le rôle d'amortisseur suite
aux chocsmacroéconomiques que le pays a connu avec les différents
plans d'ajustement structurel. Par ailleurs, laquasi-absence de
barrières à l'entrée, en partie due au fonctionnement en
marge de la légalité, est un facteurde dynamisme du secteur
informel. Les activités informelles au Cameroun sont concentrées
en milieu urbain et concernentmajoritairement le commerce. Par ailleurs,
ilcontribue à hauteur de 29 % à la création de richesse,
soit plus du quart du PIB. De ce fait, il n'est dès lors passurprenant
que la contribution de ce secteur dans la formation des revenus des
ménages soit relativementimportante.
2. Contexte sociopolitique
2.1. Contexte
politique
Les lois de 1990 sur la liberté d'association et des
parties politiques ont inauguré l'ouverture du Cameroun au
multipartisme. En octobre 2012, le Cameroun comptait plus de 200 parties
politiques légalisées dont sept seulement sont
représenté à l'Assemblée Nationale et une dizaine
disposent des conseillers municipaux à la suite des élections
législative et municipale de 2013. La dernière élection
présidentielle qui s'est déroulée en octobre 2011 a
conduit à la réélection du Président Paul BIYA pour
un mandat de sept an.
Etat unitaire décentralisé régi par la
Constitutiondu 18 janvier 1996, le cadre administratif du Cameroun est
marqué par une évolution progressive de la pratique de la
décentralisation. Ce processus se présente comme un facteur de
consolidation de la démocratie, de refondation de l'Etat et d'impulsion
du développement local. A la suite des décrets de janvier 2008
portantcréation des communautés urbaines, la
cartesignalétique de l'institution communale duCameroun présente
374 municipalités réparties en14 communautés urbaines et
360 communes. Leslimites géographiques des communes sontconfondues
à celles des arrondissements. En application de la politique de
décentralisation,le transfert des compétences vers les
collectivitésterritoriales décentralisées (CTD) se
faitprogressivement.
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