à‰valuation de l'environnement de l'investissement et efficacité de la politique économique au Cameroun.( Télécharger le fichier original )par Guy YAKANA YOMBI Université de Yaounde 2 - Soa - Master 2 professionnel en intelligence économique, innovation, entrepreneuriat et développement de PME 2015 |
1.1. Contexte macroéconomiqueSur les performances économiques, l'économie camerounaise a connu une croissance du PIB en termes réel de l'ordre de 5,50% en 2013 contre 3,2 % en 2010. Le graphique ci-après donne un aperçu de 'évolution du PIB depuis2005. Du point de vue de sa répartition sectorielle, les comptes nationaux soulignent que le secteur agricole représentait près de 22,89% du PIB en 2013 contre 23,39% en 2010.Le secteur secondaire quant à lui représentait29,87% du PIB en 2013. Et pour le secteur tertiaire in fine représentait près de 47,24 % du PIB 2013 et se caractérise par undynamisme soutenu. Toutefois, le poids explicatifdu sous-secteur du commerce dans cette performance est prépondérant puisqu'à lui tout seul il représenteplus de 30 % du PIB sectoriel. Tableau n° 3 : Evolution du PIB et ventilation par secteur 2006-2013.
Sur le plan de l'inflation, l'économie camerounaise a connu en 2008 et au début 2009 des tensionsinflationnistes alimentées par la flambée des prix des produits alimentaires, respectivement de 8,3 % et de6,9 % en glissement annuel. Après ces épisodes inflationnistes, une phase d'accalmie, voire de maîtrise del'inflation, a été ouverte depuis 2010. En effet, le taux moyen d'inflation a été de 1,1 % en glissement annuelalors qu'il était de 5 % une année auparavant17(*). Toutefois, cette performance s'explique davantage parl'administration des prix que par les progrès enregistrés dans la construction d'une économie décentralisée etconcurrentielle. Elle n'est pas non plus le résultat de l'intervention des instances en charge de la concurrence,mais plutôt de la fixation autoritaire des prix (RGE 2009). Si l'intérêt del'administration des prix concerne la protection de la rente du consommateur à court terme, elle peut se faireau détriment de l'investissement productif qui garantit la capacité à satisfaire durablement et à moindre coûtles besoins du consommateur. Tableau n° 4 : Evolution du taux d'inflation (en %)
Source :Banque mondiale World Development Indicator Sur le volet emploi, l'une des préoccupations dans ce domaine concerne le niveau élevé du sous-emploi estimé à 70,6 % en 2010 de la population active. Pour ce qui est de la répartition des actifs occupés par secteur d'activités, on note uneprédominance du secteur primaire avec 53,3 % en 2010. Ensuite vient le tertiaire avec 34% en 2010 et le secondaire avec 12,6 % d'emplois en 2010. Selon l'INS, le taux de chômage au Cameroun, selon ladéfinition du Bureau international du Travail (BIT), était de 4,1% en 2010 et de 4,3% en 2014. Globalement,ce taux de chômage cache de fortes disparités. Avec respectivement 10% de chômeurs en2010 et 9,1% en 2010, les villes de Yaoundé et de Douala, les principales localitésurbaines, sont durement touchées par le chômage. Globalement, les localités urbaines connaissent un taux de chômage élevé (8,1 % en 2010) en comparaison des zones rurales où le taux de chômage était de l'ordre de 1,4 % en 2010. * 17Voir «Évolution de l'inflation au cours du premier trimestre de l'année 2014», Note de conjoncture de l'Institut national de la statistique |
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