2. Instruments de la politique structurelle
Il arrive que les problèmes économiques soient
plus profondset durables qu'un excédent ou un déficit de la
demande, en généralparce que la politique gouvernementale ou les
pratiques desopérateurs privés nuisent à la production
efficace et harmonieusede biens et services -- autrement dit, à l'offre.
Pour y remédier,il faut transformer le tissu économique, ce qui
requiert desréformes structurelles. Pour ce faire, les pouvoirs publics
doivent s'attaquer à des
problèmesparticuliersquipeuventêtreintimementliés à
la structuremêmede l'économie notamment le modede fixationdes
prix,lagestiondes
financespubliques,laréglementationdusecteurfinancier,le fonctionnementet
laréglementationdumarchédu travail oubien encore les institutions
publiques.
2.1. Contrôle
des prix
Sur les marchés libres, les prix traduisentles
coûts de production sous-jacents. Cependant, dans diverspays, les
autorités fixent les prix de certains biens et services
(électricité, gaz ou communications) à unniveau
inférieur aux coûts de production, surtout lorsqu'ils sontproduits
par des entreprises publiques. Ces prix réglementéscausent des
pertes que l'État doit compenser, ce qui peut greverle budget et
entraîner des problèmes de stabilisation. En outre,la consommation
de biens et services est plus forte que si leursprix correspondaient à
leurs coûts de production. Le contrôledes prix conduit à une
mauvaise affectation des ressources de lasociété. Si on le
supprimait, les prix monteraient et couvriraientles coûts, ce qui serait
bon pour la concurrence et l'efficience.
2.2. Gestion des
finances publiques
En période de récession, l'État doit
parfois dépenser plus qu'il n'engrange -- ou, en période de boom
économique, percevoir plus d'impôts que nécessaire pour
ralentir les dépenses --, sur le long terme, les dépenses et les
rentrées fiscales doivent s'équilibrer. Or, il peut être
difficile, à cause de la complexité de la réglementation
ou de l'inefficacité de l'administrationfiscale, de percevoir
suffisamment de recettes publiques, ce qui cause souvent de gros
déficitsbudgétaires et l'accumulation de dettes, aux effets
déstabilisants. Du coup, l'État peut avoirdu mal à
financer les dépenses nécessaires au développement dans la
santé, l'éducation et les infrastructures. Les réformes
fiscales peuvent promouvoir le civisme fiscal et accroître les recettes
en supprimant les exonérations, en exigeant des versements
anticipés ou en simplifiantle barème des impôts. Une
meilleure administrationfiscalepeutaussiaccroîtreles recettes.
|