3.2 Existence globale des solutions
Dans ce qui suit nous posons :
B(R1) = {E E
R3;IIEII < R1}
B(R3) = {u E
R3;IIuII < R3}
Pout tout t0 E [0, T[ et ä
> 0, on pose :
Yä = C([t0, t0 +
ä]; B(R1)) x C([t0,
t0 + ä];R3) x C([t0,
t0 + ä]; Xr) x
C([t0, t0 + ä];
B(R3)).
Soit (E, p, f, u) E Yä, on obtient du
système (S) défini par
(1.55)-(1.56)-(1.57)-(1.58) en posant dans
G = (G1, G2, G3, G4) donné
par (1.63)-(1.64)-(1.65)-(1.66) : f
= f, u = u dans G1, E = E, f
= f, u = u dans G2, p = p
dans G3 et E = E, f = f dans
G4, le système différentiel suivant :
?
????????
????????
ÿEi = G1(t, E, f,u)
(3.12)
ÿpi = G2(t, E, p, f,
u) (3.13)
dfdt = G3(t, p, f) (3.14)
ÿui = G4(t, E, f, u)
(3.15)
où :
|
?
??????????? ?
????????????
|
( aÿ ) ?
qi
G1(t, E, f,u) = - a +
2ÿb Ei + ab2 ? q0 fdq -
ab2ui R3 fdq (3.16)
b R3 u0(u)
G2(t, E,p, f, u) =
-2Pii0pi -
u0(u) ?R3 fdq - g p°(p)öjk u0(u) ?R3
fdq (3.17) G3(t,p, f) = 1
p0(p)Q(f, f,p) (3.18) G
(t E, f u)-- ab2g0(uiiöij) II$ f3 qjq0
fdq + ab2giiöijuj2?R3 fdq
, = --2Pi i0ui P0u
4
ñ0 (u0(u))
+ab2gjjEjui ? q0 fdq -
ab2gjjEjuiuj ? ?
qj qk
R3 fdq - ab2öjk uiuj q0
fdq, i = 1, 2, 3 (3.19)
ñ0 R3 ñ0u0(u) ñ0u0(u)
R3
|
Nous prouvons :
Proposition 3.2. Soit t0 E
[0, T[, ä E]0, 1[ et (E, p,
f, u) E Yä donnés. Alors le système
différentiel
(3.12)-(3.13)-(3.14)-(3.15)
a une unique solution (E,p, f, u) E Yä
telle que
(E, p, f, u)(t0) = (
?E(t0),
?p(t0),
?f(t0),
?u(t0)).
Mémoire de MASTER 40 MOUTNGUI SEE
c?UYI 2010-2011.
3.2 Existence globale des solutions
Preuve. Puisque a, b,
ÿa, ÿb,
1a, 1b, E, p, f,
u sont des fonctions continues en t, les fonctions G1,
G2, G3 et G4 le sont aussi.
1) Considérons l'équation (3.12) en
E avec G1 défini par (3.16) dans laquelle
f, u sont fixés. Nous déduisons de
(2.12) dans lequel on pose f1 = f2 = f et
u1 = u2 = u que :
?G1(t, E1,
f,u)-G1(t,E2,f,u)? =
C2?E1-E2? (a)
où :
C2 = 10(1+C)(1+ab2)(1+a b
+b a+1 a+1
)(1+?f?) (b)
b
utilisons (1.4) pour borner z = a, b,
1a, 1b, nous obtenons
alors, en utilisant 0 < ä < 1 :
( + 1 )
|z(t)| = a0+b0+ 1
eC(T+1), ?t ? [t0,t0+ä]
(c) a0 b0
(d)
Nous déduisons de (b), en utilisant ?f? =
r(car f ? C([t0, t0 + ä];
Xr)) et (c) que : C2 =
C'2, où C'2
= C'2(a0, b0, r,
T)
de (a) et (d), G1 est globalement
lipschitzienne par rapport à E et l'existence locale d'une
solution E de (3.12) est ainsi garantie.
Puisque E satisfait (3.12), en suivant le
même procédé que dans le Lemme 3.1 en
remplaçant E par E, f par f et u
par u, on obtient en procédant comme dans la preuve du
Lemme 3.1 plus précisement numero (4) :
|ÿEi| =
3C|Ei| + Ci8
, i = 1,2,3
En intégrant sur [t0, t0 + t]
où t ? [0, ä[, on a :
fto+t
(t0 + t)| =
(|Ei(t0)| + C8) +
3CJIEi(s)|ds
to
?
|
or d'après (3.3) et la condition initiale
E(t0) =
|
E(t0), on a :
|
|Ei(t0)| =
|?Ei(t0)| =
(|Ei0| +
Ci8T)e3CT
|
d'où :
|
t0+t
|Ei(t0 + t)| =
[Ci8 +
(|Ei0| +
Ci8T)e3CTl + 3CJ
|Ei(s)|ds
to
J
|
3.2 Existence globale des solutions
Le lemme de Gronwall donne :
[ 8T)e3CT]
|Ei(t0+t)| = Ci 8
+(|Ei 0|+Ci e3C(T+1), ?t ?
[0, ä[, i = 1, 2, 3
(3.20)
Ce qui montre que toute solution E de (3.12)
satisfaisant E(t0) = ?E(t0) et
définie sur [t0, t0 + ä[ est
uniformement bornée. Par la théorie standard des systèmes
différentiels du premier ordre, la solution E est
définie sur l'intervalle [t0, t0 + ä]
tout entier, et d'après (3.6), (3.7) et
(3.20) on a E ? C([t0, t0 +
ä]; B(R1)).
2) Considérons l'équation (3.13) en
p avec G2 défini par (3.17) dans laquelle
E, f, u sont fixés. Nous déduisons de
(2.13) dans lequel on pose E1 = E2 = E,
f1 = f2 = f et u1 = u2 = u
que :
?G2(t, E, p1, f, u) -
G2(t, E, p2, f, u)?|
=C3?p1 - p2?
(e)
où :
|
?
C3 = 10(1 + C)(1 + a +
b)4(1 + a + b + 1 + 1
b a a b)2(1 +?E?)(1
+?f?)(1
+
ij
|
|öij|) (f)
|
Nous déduisons de (f), en utilisant (c),
?f? = |||f||| = r et ?E? = |||E|||
= R1
(car (E, f) ? C([t0, t0 +
ä]; B(R1)) × C([t0,
t0 + ä]; Xr)) que :
C3 = C'3,
où C'3 = C'
(a0, b0, r, R1, T,
|öij|) (g) 3

,
|ÿpi|=2C|pi|+Ci11
i = 1,2,3
Intégrons sur [t0, t0 + t]
où t ? [0, ä[ :
t0+t
|pi(t0 + t)| =
(|pi(t0)| +
Ci11ä) +
2CJIpi(s)|ds
to
or d'apres (3.4), et pi(t0)
= ?(t0), on a :
|pi(t0)| =
|P(t0)| = (|pi0|
+
Ci11T)e2CT
d'où :
t0+t
|pi(t0 + t)| =
[C1 + (|pi1
i0| +
Ci11T)e2CT1 +
2C |pi(s)|ds
JJ t0
Nous déduisons de (e) et (g) que G2 est globalement
lipschitzienne par rapport à p et
l'existence locale d'une solution p de (3.13) est ainsi
garantie.
De façon analogue à (10) dans la preuve du lemme
3.1 on a :
Mémoire de MASTER 41 MOUTNGUI SEE
c?UYI 2010-2011.
Mémoire de MASTER 42 MOUTNGUI SEE
c?UYI 2010-2011.
3.2 Existence globale des solutions
et le lemme de Gronwall donne :
[ 11T)e2CT]
|pi(t0 + t)| = Ci 11
+ (|pi 0| + Ci
e2C(T+1), ?t ? [0, ä[, i =
1,2,3
Ce qui montre que toute solution p de (3.13)
satisfaisant p(t0) =
?p(t0) et définie sur [t0, t0
+ ä[ est uniformement bornée et on a ainsi p ?
C([t0, t0 + ä];
1183).
3) Il est prouvé dans [9] que l'équation
(3.14) en f a une unique solution f ? C([t0, t0
+ ä]; Xr) telle que
f(t0) = 7(t0).
4) Considérons l'équation (3.15) en u
avec G4 défini par (3.19) dans laquelle
E, f sont fixés. Par la continuité des
fonctions z = a, b, 1a, 1b à t =
t0, il existe ä0 > 0 tel que :
t ? ]t0 ? ä0, t0 + ä0[=
|z(t)| = |z(t0)| + 1 d'après
(1.4) et t0 < T, on a :
( + 1 )
t ? ]t0?ä0, t0+ä0[=
|z(t)| = a0+b0+ 1 eCT+1
(h)
a0 b0
Soit :
B(?u(t0),1) =
{u ? 1[83; ?u - ?u(t0)?
< 1}
alors :
u ? B(?u(t0),1)
= ?u? = ??u(t0)? + 1
la proposition 3.1 donne :
u ? B(?u(t0), 1) = ?u? =
R3 + 1 (i)
Considérons le voisinage Wto
=]t0 ? ä0, t0 +
ä0[×B(?u(t0),1)
de (t0, u(t0)) dans le Banach II8 ×
1183, soit donc :
(t, u1), (t, u2) ? Wto
(j)
Nous déduisons de (2.15) dans lequel on pose
E1 = E2 = E, f1 = f2 = f
:
?G4(t, E, f, u1)-G4(t, E, f,
u2)? = C5?u1-u2? (k)
Mémoire de MASTER 43 MOUTNGUI SEE
c?UYI 2010-2011.
3.2 Existence globale des solutions
où :
C5 =
200(1 + C)(1 + ñ0)(1 + a
+ b)5(1 + a + b + 1 +
1)2(1+2?E?)(1+2?f?)×
ñ0 b a a b
(1+?u1?+?u2?)(1+E
|öij|)(l) i,j
Nous déduisons de (l), en utilisant
(h), (i), (j), ?f? = |||f||| = r et ?E?
= |||E||| = R1 que :
C5 = C'5,
où C'5 =
C'5(a0, b0,
ñ0, r, R1, R3, T, öij)
(m)
De (k) et (m), G4 est localement
lipschitzienne par rapport à u et l'existence locale d'une
solution u de (3.15) telle que u(t0) =
?u(t0) est garantie.
Puisque u satisfait (3.15), en suivant le
même procédé que dans le Lemme 3.1 en
remplaçant E par E, f par f et u
par u, on obtient en procédant comme dans la preuve du
Lemme 3.1 plus précisement numero (14) :
|ÿui| = (2C +
Ci13)|ui| +
Ci12 , i = 1,2,3
Intégrons sur [t0, t0 + t]
où t ? [0, 8[, on a :
f t0+t
|ui(t0 + t)| =
(|ui(t0)| +
Ci128) + (2C +
Ci13)JIui(s)|ds
to
|
or (3.5) et la condition initiale
u(t0) =
|
?u(t0) donne :
|
13)T
|ui(t0)| =
|?ui(t0)| =
(|ui 0| +
Ci 12T)e(2C+Ci
d'où :
f
to+tui(t0 +
t)| =[Ci12 +
(|ui0| +
Ci12T)e(2C+Ci13)Tl
+ (2C + Ci13) I
u(s)|ds
o
JJ
En appliquant le lemme de Gronwall, on obtient :
|ui(t0+t)| =
[C12+(|ui0|+Ci12T)e(2C+Ci13)T]
e(2C+C13)(T+1), ?t ? [0, 8[,
i = 1, 2, 3 (3.21)
Ce qui montre que toute solution u de (3.15)
satisfaisant u(t0) = ?u(t0) et
définie sur [t0, t0 + 8[ est uniformement
bornée. Par la théorie des systèmes différentiels
du premier ordre la solution u est définie sur l'intervalle
[t0, t0 +8] tout entier, et d'après
(3.10), (3.11)
Mémoire de MASTER 44 MOUTNGUI SEE
c?UYI 2010-2011.
3.2 Existence globale des solutions
et (3.21), on a u E C([t0, t0
+ 8]; B(R3)).
D'où la proposition
Notons que Yä défini
précédemment est un sous-espace métrique complet de
l'espace de Banach C([t0,t0
+8];1[83) xC([t0,t0
+8];1[83) xC([t0,t0
+8];L1(1[83))
xC([t0,t0 +8];1[83)
la proposition 3.2 nous permet de définir
l'application :
g : Yä -- Yä
(3.22)
(E,p,f,u) (E,p,f,u)
Nous prouvons :
Proposition 3.3. Soit t0 E
[0, T[, Il existe un nombre réel 8
E]0,1[, indépendant de t0, tel que le
système (S) défini par
(1.55)-(1.56)-(1.57)-(1.58)
ait une unique solution (E,p, f, u) E Yä
satisfaisant :
(E,p, f, u)(t0) = (
?E(t0), p(t0), h0),
?u(t0)).
Preuve. Nous prouverons qu'il existe
8 E]0,1[, indépendant de t0
tel que l'appli-cation g définie par (3.22) soit une
application contractante de l'espace métrique complet Yä,
ainsi elle admettra un unique point fixe (E,p, f, u) solution du
système (S).
|
Avec la donnée initiale
(?E(t0),
|
p(t0), h0),
|
u(t0)) à t = t0, le
système différentiel (3.12)-
|
(3.13)-(3.14)-(3.15) avec
G1, G2, G3 et G4 donnés par
(3.16)-(3.17)-(3.18)-(3.19) équivaut
au système intégral suivant :
|
{
|
Ei(t0 + t) =
?Ei(t0) + ? t0+t
t0 G1(ô, E, f, u)dô
(3.23)
pi(t0 + t) =
.1-3i(t0) + ? t0+t
t0 G2(ô, E, p, f, u)dô
(3.24)
f(t0 + t) = h0) + ? t0+t
t0 G3(ô, p, f)dô
(3.25)
ui(t0 + t)
=?ui(t0) + ? t0+t
t0 G4(ô, E, f,u)dô, t E
[0, 8], i = 1, 2, 3 (3.26)
|
À (Ej, pj,
fj, uj) E Yä, correspond une solution
(Ej, pj, fj, uj) E
Yä avec j = 1, 2, leur
existence est prouvée dans la proposition 3.2.
Écrivons le système intégral
(3.23)-(3.24)-(3.25)-(3.26) pour j
= 1 et j = 2, et prenons la
Mémoire de MASTER 45 MOUTNGUI SEE
c?UYI 2010-2011.
|
|