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Existence globale des solutions du système couplé maxwell-boltzmann-euler sur un espace temps de Bianchi I.

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par Timothée Raoul MOUTNGUI SEE
université de Yaoundé I - Master 2 2010
  

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3.2 Existence globale des solutions

Dans ce qui suit nous posons :

B(R1) = {E E R3;IIEII < R1}

B(R3) = {u E R3;IIuII < R3}

Pout tout t0 E [0, T[ et ä > 0, on pose :

Yä = C([t0, t0 + ä]; B(R1)) x C([t0, t0 + ä];R3) x C([t0, t0 + ä]; Xr) x C([t0, t0 + ä]; B(R3)).

Soit (E, p, f, u) E Yä, on obtient du système (S) défini par (1.55)-(1.56)-(1.57)-(1.58) en posant dans G = (G1, G2, G3, G4) donné par (1.63)-(1.64)-(1.65)-(1.66) : f = f, u = u dans G1, E = E, f = f, u = u dans G2, p = p dans G3 et E = E, f = f dans G4, le système différentiel suivant :

?

????????

????????

ÿEi = G1(t, E, f,u) (3.12)

ÿpi = G2(t, E, p, f, u) (3.13)

dfdt = G3(t, p, f) (3.14)

ÿui = G4(t, E, f, u) (3.15)

où :

?

??????????? ?

????????????

( aÿ ) ?

qi

G1(t, E, f,u) = - a + 2ÿb Ei + ab2 ? q0 fdq - ab2ui R3 fdq (3.16)

b R3 u0(u)

G2(t, E,p, f, u) = -2Pii0pi - u0(u) ?R3 fdq - g p°(p)öjk u0(u) ?R3 fdq (3.17)
G3(t,p, f) = 1

p0(p)Q(f, f,p) (3.18)
G (t E, f u)-- ab2g0(uiiöij) II$ f3 qjq0 fdq + ab2giiöijuj2?R3 fdq

, = --2Pi i0ui P0u

4

ñ0 (u0(u))

+ab2gjjEjui ? q0 fdq - ab2gjjEjuiuj ? ?

qj qk

R3 fdq - ab2öjk uiuj q0 fdq, i = 1, 2, 3 (3.19)

ñ0 R3 ñ0u0(u) ñ0u0(u) R3

Nous prouvons :

Proposition 3.2. Soit t0 E [0, T[, ä E]0, 1[ et (E, p, f, u) E Yä donnés. Alors le système différentiel (3.12)-(3.13)-(3.14)-(3.15) a une unique solution (E,p, f, u) E Yä telle que

(E, p, f, u)(t0) = ( ?E(t0), ?p(t0), ?f(t0), ?u(t0)).

Mémoire de MASTER 40 MOUTNGUI SEE c?UYI 2010-2011.

3.2 Existence globale des solutions

Preuve. Puisque a, b, ÿa, ÿb, 1a, 1b, E, p, f, u sont des fonctions continues en t, les fonctions G1, G2, G3 et G4 le sont aussi.

1) Considérons l'équation (3.12) en E avec G1 défini par (3.16) dans laquelle f, u sont fixés. Nous déduisons de (2.12) dans lequel on pose f1 = f2 = f et u1 = u2 = u que :

?G1(t, E1, f,u)-G1(t,E2,f,u)? = C2?E1-E2? (a)

où :

C2 = 10(1+C)(1+ab2)(1+a b +b a+1 a+1 )(1+?f?) (b)

b

utilisons (1.4) pour borner z = a, b, 1a, 1b, nous obtenons alors, en utilisant 0 < ä < 1 :

( + 1 )

|z(t)| = a0+b0+ 1 eC(T+1), ?t ? [t0,t0+ä] (c)
a0 b0

(d)

Nous déduisons de (b), en utilisant ?f? = r(car f ? C([t0, t0 + ä]; Xr)) et (c) que : C2 = C'2, C'2 = C'2(a0, b0, r, T)

de (a) et (d), G1 est globalement lipschitzienne par rapport à E et l'existence locale d'une solution E de (3.12) est ainsi garantie.

Puisque E satisfait (3.12), en suivant le même procédé que dans le Lemme 3.1 en remplaçant E par E, f par f et u par u, on obtient en procédant comme dans la preuve du Lemme 3.1 plus précisement numero (4) :

|ÿEi| = 3C|Ei| + Ci8 , i = 1,2,3

En intégrant sur [t0, t0 + t] où t ? [0, ä[, on a :

fto+t

(t0 + t)| = (|Ei(t0)| + C8) + 3CJIEi(s)|ds

to

?

or d'après (3.3) et la condition initiale E(t0) =

E(t0), on a :

|Ei(t0)| = |?Ei(t0)| = (|Ei0| + Ci8T)e3CT

d'où :

t0+t

|Ei(t0 + t)| = [Ci8 + (|Ei0| + Ci8T)e3CTl + 3CJ |Ei(s)|ds

to

J

3.2 Existence globale des solutions

Le lemme de Gronwall donne :

[ 8T)e3CT]

|Ei(t0+t)| = Ci 8 +(|Ei 0|+Ci e3C(T+1), ?t ? [0, ä[, i = 1, 2, 3 (3.20)

Ce qui montre que toute solution E de (3.12) satisfaisant E(t0) = ?E(t0) et définie sur [t0, t0 + ä[ est uniformement bornée. Par la théorie standard des systèmes différentiels du premier ordre, la solution E est définie sur l'intervalle [t0, t0 + ä] tout entier, et d'après (3.6), (3.7) et (3.20) on a E ? C([t0, t0 + ä]; B(R1)).

2) Considérons l'équation (3.13) en p avec G2 défini par (3.17) dans laquelle E, f, u sont fixés. Nous déduisons de (2.13) dans lequel on pose E1 = E2 = E, f1 = f2 = f et u1 = u2 = u que :

?G2(t, E, p1, f, u) - G2(t, E, p2, f, u)?| =C3?p1 - p2? (e)

où :

?

C3 = 10(1 + C)(1 + a + b)4(1 + a + b + 1 + 1

b a a b)2(1 +?E?)(1 +?f?)(1

+

ij

ij|) (f)

Nous déduisons de (f), en utilisant (c), ?f? = |||f||| = r et ?E? = |||E|||

= R1

(car (E, f) ? C([t0, t0 + ä]; B(R1)) × C([t0, t0 + ä]; Xr)) que :

C3 = C'3, C'3 = C' (a0, b0, r, R1, T, |öij|) (g)
3

,

|ÿpi|=2C|pi|+Ci11

i = 1,2,3

Intégrons sur [t0, t0 + t] où t ? [0, ä[ :

t0+t

|pi(t0 + t)| = (|pi(t0)| + Ci11ä) + 2CJIpi(s)|ds

to

or d'apres (3.4), et pi(t0) = ?(t0), on a :

|pi(t0)| = |P(t0)| = (|pi0| + Ci11T)e2CT

d'où :

t0+t

|pi(t0 + t)| = [C1 + (|pi1 i0| + Ci11T)e2CT1 + 2C |pi(s)|ds

JJ t0

Nous déduisons de (e) et (g) que G2 est globalement lipschitzienne par rapport à p et

l'existence locale d'une solution p de (3.13) est ainsi garantie.

De façon analogue à (10) dans la preuve du lemme 3.1 on a :

Mémoire de MASTER 41 MOUTNGUI SEE c?UYI 2010-2011.

Mémoire de MASTER 42 MOUTNGUI SEE c?UYI 2010-2011.

3.2 Existence globale des solutions

et le lemme de Gronwall donne :

[ 11T)e2CT]

|pi(t0 + t)| = Ci 11 + (|pi 0| + Ci e2C(T+1), ?t ? [0, ä[, i = 1,2,3

Ce qui montre que toute solution p de (3.13) satisfaisant p(t0) = ?p(t0) et définie sur [t0, t0 + ä[ est uniformement bornée et on a ainsi p ? C([t0, t0 + ä]; 1183).

3) Il est prouvé dans [9] que l'équation (3.14) en f a une unique solution f ? C([t0, t0 + ä]; Xr) telle que f(t0) = 7(t0).

4) Considérons l'équation (3.15) en u avec G4 défini par (3.19) dans laquelle E, f sont fixés. Par la continuité des fonctions z = a, b, 1a, 1b à t = t0, il existe ä0 > 0 tel que :

t ? ]t0 ? ä0, t0 + ä0[= |z(t)| = |z(t0)| + 1 d'après (1.4) et t0 < T, on a :

( + 1 )

t ? ]t0?ä0, t0+ä0[= |z(t)| = a0+b0+ 1 eCT+1 (h)

a0 b0

Soit :

B(?u(t0),1) = {u ? 1[83; ?u - ?u(t0)? < 1}

alors :

u ? B(?u(t0),1) = ?u? = ??u(t0)? + 1

la proposition 3.1 donne :

u ? B(?u(t0), 1) = ?u? = R3 + 1 (i)

Considérons le voisinage Wto =]t0 ? ä0, t0 + ä0[×B(?u(t0),1) de (t0, u(t0)) dans le Banach II8 × 1183, soit donc :

(t, u1), (t, u2) ? Wto (j)

Nous déduisons de (2.15) dans lequel on pose E1 = E2 = E, f1 = f2 = f :

?G4(t, E, f, u1)-G4(t, E, f, u2)? = C5?u1-u2? (k)

Mémoire de MASTER 43 MOUTNGUI SEE c?UYI 2010-2011.

3.2 Existence globale des solutions

où :

C5 =

200(1 + C)(1 + ñ0)(1 + a + b)5(1 + a + b + 1 + 1)2(1+2?E?)(1+2?f?)×

ñ0 b a a b

(1+?u1?+?u2?)(1+E ij|)(l) i,j

Nous déduisons de (l), en utilisant (h), (i), (j), ?f? = |||f||| = r et ?E? = |||E||| = R1 que :

C5 = C'5, C'5 = C'5(a0, b0, ñ0, r, R1, R3, T, öij) (m)

De (k) et (m), G4 est localement lipschitzienne par rapport à u et l'existence locale d'une solution u de (3.15) telle que u(t0) = ?u(t0) est garantie.

Puisque u satisfait (3.15), en suivant le même procédé que dans le Lemme 3.1 en remplaçant E par E, f par f et u par u, on obtient en procédant comme dans la preuve du Lemme 3.1 plus précisement numero (14) :

|ÿui| = (2C + Ci13)|ui| + Ci12 , i = 1,2,3

Intégrons sur [t0, t0 + t] où t ? [0, 8[, on a :

f t0+t

|ui(t0 + t)| = (|ui(t0)| + Ci128) + (2C + Ci13)JIui(s)|ds

to

or (3.5) et la condition initiale u(t0) =

?u(t0) donne :

13)T

|ui(t0)| = |?ui(t0)| = (|ui 0| + Ci 12T)e(2C+Ci

d'où :

f

to+tui(t0 + t)| =[Ci12 + (|ui0| + Ci12T)e(2C+Ci13)Tl + (2C + Ci13) I u(s)|ds

o

JJ

En appliquant le lemme de Gronwall, on obtient :

|ui(t0+t)| = [C12+(|ui0|+Ci12T)e(2C+Ci13)T] e(2C+C13)(T+1), ?t ? [0, 8[, i = 1, 2, 3 (3.21)

Ce qui montre que toute solution u de (3.15) satisfaisant u(t0) = ?u(t0) et définie sur [t0, t0 + 8[ est uniformement bornée. Par la théorie des systèmes différentiels du premier ordre la solution u est définie sur l'intervalle [t0, t0 +8] tout entier, et d'après (3.10), (3.11)

Mémoire de MASTER 44 MOUTNGUI SEE c?UYI 2010-2011.

3.2 Existence globale des solutions

et (3.21), on a u E C([t0, t0 + 8]; B(R3)).

D'où la proposition

Notons que Yä défini précédemment est un sous-espace métrique complet de l'espace de Banach C([t0,t0 +8];1[83) xC([t0,t0 +8];1[83) xC([t0,t0 +8];L1(1[83)) xC([t0,t0 +8];1[83)

la proposition 3.2 nous permet de définir l'application :

g : Yä -- Yä (3.22)

(E,p,f,u) (E,p,f,u)

Nous prouvons :

Proposition 3.3. Soit t0 E [0, T[, Il existe un nombre réel 8 E]0,1[, indépendant de t0, tel que le système (S) défini par (1.55)-(1.56)-(1.57)-(1.58) ait une unique solution (E,p, f, u) E Yä satisfaisant :

(E,p, f, u)(t0) = ( ?E(t0), p(t0), h0), ?u(t0)).

Preuve. Nous prouverons qu'il existe 8 E]0,1[, indépendant de t0 tel que l'appli-cation g définie par (3.22) soit une application contractante de l'espace métrique complet Yä, ainsi elle admettra un unique point fixe (E,p, f, u) solution du système (S).

Avec la donnée initiale (?E(t0),

p(t0), h0),

u(t0)) à t = t0, le système différentiel (3.12)-

(3.13)-(3.14)-(3.15) avec G1, G2, G3 et G4 donnés par (3.16)-(3.17)-(3.18)-(3.19) équivaut au système intégral suivant :

{

Ei(t0 + t) = ?Ei(t0) + ? t0+t

t0 G1(ô, E, f, u)(3.23)

pi(t0 + t) = .1-3i(t0) + ? t0+t

t0 G2(ô, E, p, f, u)(3.24)

f(t0 + t) = h0) + ? t0+t

t0 G3(ô, p, f)(3.25)

ui(t0 + t) =?ui(t0) + ? t0+t

t0 G4(ô, E, f,u)dô, t E [0, 8], i = 1, 2, 3 (3.26)

À (Ej, pj, fj, uj) E Yä, correspond une solution (Ej, pj, fj, uj) E Yä avec j = 1, 2, leur

existence est prouvée dans la proposition 3.2.

Écrivons le système intégral (3.23)-(3.24)-(3.25)-(3.26) pour j = 1 et j = 2, et prenons la

Mémoire de MASTER 45 MOUTNGUI SEE c?UYI 2010-2011.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein