III.3. Les conséquences du conflit de
Darfour
La crise du Darfour dans sa complexité, avec ses
multiples acteurs a fait plusieurs victimes. Les conséquences de cette
crise reste visible au Darfour sur le plan politique, Économique, et
Humanitaire, Et la situation est devenue de plus en plus compliqués et
dégradée.
III.3.1.Les conséquences politiques
Les conséquences politiques de la crise du Darfour sont
énormes et reste perceptibles sur le plan national, régional et
international.
Sur le plan national, cette crise a vit naître dans le
pays plusieurs factions rebelles qui ont crées l'instabilité
politique et institutionnel de l'Etat.
L'autre conséquence engendrée par cette crise,
est cette antagonisme qui s'observe entre le Nord et le Sud du pays à
partir du quelle le gouvernement ne parvient même plus d'assurer son
rôle de protection sur l'étendue du territoire national et
même le contrôle de certaines provinces du pays qui restent sous la
direction des différentes fractions rebelles. ( 113)
Sur le plan régional disons que les conséquences
de la crise du Darfour sont telles que plusieurs pays voisin se trouve
déjà consterné et toucher par cette crise.
Depuis l'exacerbation des tensions internes au Tchad en 2005,
le conflit du Darfour à pris une dimension régionale. Les
conflits du Darfour et du Tchad sont enchevêtrés par un
système d'alliance croisées entre les gouvernements, les groupes
rebelles : le Tchad soutient les rebelles du Darfour, Khartoum soutient et
appui les rebelles du Tchad.
La situation au Nord du Centrafrique, une zone qui est devenue
une base arrière pour les rebelles Tchadiens mais aussi les Janjawids,
s'est détériorée avec les attaques sporadiques d'une
coalisation rebelle hétéroclite. Ces insurgés
centrafricains qui ont forgés des liens avec
113 P. Madgaju, T. L'Analyse comparée des missions de
maintien de la paix au Darfour et au somalie, Bukavu, UOB, TFC, 2008-2009,
p
114 M.F. Durand, op. cit, p.86
115 B. Lugan, description de la guerre du Darfour par les
spécialistes de l'Afrique, rapport du GRIP,2008,
p.19.
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les rebelles Tchadiens bénéficient
également du soutien de Khartoum. Ceci à créer des graves
tentions politiques entre les trois pays de la région (Soudan, RCA, et
Tchad) qui ont menées a la rupture des relations diplomatiques entre
Khartoum et N'djamena en décembre 2005 lorsque le Tchad se
déclare en état de belligérance avec le soudan et en
octobre 2006 le RCA d'accuser le soudan d'agression sur son territoire. Si les
trois conflits ont des ressorts avant tout internes, ils sont aujourd'hui
enchevêtré de telle sorte qu'une approche régionale de la
crise est désormais indispensable (114 )
Sur le plan International, les conséquences sont ces
contradictions politiques et tension qui se sont observé entre les
grandes puissances sur la question du Darfour.
Aussi l'inculpation du président Omar El Béchir
par la Cour Pénale Internationale le 14 Juillet 2008 sous le motif des
crimes de guerre et crimes contre l'humanité ainsi que ses proches
notamment : -Le Ministre à l'intérieure ALI Kosheib et le
Ministre aux affaires humanitaires ARMED Harun et l'un des chefs janjawids,
pour série d'attaques perpétrées dans l'ouest du Darfour
en 2003 et en 2004. (115 )
Cette inculpation a enregistré également des
contradictions dont l'UA, la ligue Arabe ont qualifiés d'envenimer tout
le processus de paix au Darfour et là contester estimant qu'elle pourra
conduire à un chao ou un coup d'Etat militaire au soudan, alors que la
France et les USA ont pensé et demandé à Khartoum de
respecter la décision de la cour.
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