2. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE
Le problème de paix et de la guerre, de la
sécurité et de l'insécurité, est un problème
qui hante depuis des temps l'humanité.
En effet, le recours à la force et à la violence
caractérise les relations internationales. Les Etats étant
souverains et la société qui les composent mal organisées,
faute d'une centralisation du pouvoir, la compétence de guerre
s'exercent librement du moins jusqu'à la création de l'ONU.
L'idée d'assurer la paix par le droit et la sécurité
collective née avec la première guerre mondiale.
Dans un monde de plus en plus unitaire et solidaire, le
rôle du droit de la guerre, a une importance primordiale. D'abord, il
devient tout à fait indispensable pour organiser pacifiquement la vie
des Etats à l'ère atomique et régler les problèmes
transnationaux ; ensuite, il demeure le meilleur protecteur des petits, des
faibles et des moyens contre les grands. Jusqu'en 1945, la « force du
droit » était le « droit de l'ordre politico - juridique
pré nucléaire ». (8)
Pour la première fois dans l'histoire de
l'humanité, l'art 224 de la charte de 1945 a supprimé le recours
à la violence dans les relations internationales : « les membres de
l'organisation s'abstiennent dans leur relations de recourir à la menace
où à l'emploi de la force, soit contre l'intégrité
territoriale ou l'indépendance politique de tout Etat, soit de toute
autre manière incompatible avec les buts de l'ONU ».
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La suppression de la compétence de guerre des Etats
s'accompagne naturellement de la mise en place d'un système de
règlement pacifique des conflits et d'un mécanisme onusien de
sécurité collective indispensable, plus efficace et plus
performant que celui de la SDN.
Au moment où le reste de l'humanité se mobilise,
et s'exerce à ce maintien de la sécurité et de la paix en
Afrique des conflits s'amplifient.
Il s'en sort que la forme de la contestation politique
privilégiée par les parties au conflit en Afrique a souvent
été la violence armée.
La guerre, les coups d'Etats sanglants ou les
rébellions armées semblent avoir été le mode de
règlement des différends aux quels les protagonistes des crises
en Afrique ont le plus souvent recourus (9).
C'est dans cette optique que depuis l'indépendance
marquant la fin de la présence Britannique le 1èr
janvier 1956, le demi - siècle écoulé n'est qu'une
chronique des guerres au soudan.
Le soudan, pays le plus vaste d'Afrique et l'un des plus
pauvres du monde, reste en proie aux sanglants déchirements et aux
tragédies humanitaires.
Le conflit du Darfour à l'ouest, s'éternise, le
sud épuisé, se relève péniblement de 21 ans de
guerre. A l'est, des combats sporadiques se poursuivent, les morts se comptent
par certaines de milliers, les personnes déplacées et les
réfugiés par millions.
Né en septembre 2002 le conflit du Darfour commence par
une révolte contre le pouvoir central, pour un meilleur partage des
richesses et du pouvoir. (10)
Des milices pro - gouvernementales arabes, les Janjawids, ont
été mises à l'oeuvre pour réprimer la
révolte du Darfour : les humanitaires estime qu'en trois ans et demi les
compte du Darfour et la crise humanitaires qui en découle ont fait entre
180.000 à 300.000 morts et que 2,4 millions des personnes ont
étés déplacées sans comptés les viols et les
pillages (4).
Il serait erroné de réduire le conflit principal
de la nation soudanaise à un antagonisme inextricable entre le Nord
arabe musulman et le Sud animiste ou chrétien.
Voir l'actuel conflit du Darfour que sous l'angle social d'un
affrontement entre Arabes et Noir musulman, est un simplisme ne rendant pas
compte de l'imbroglio soudanais.
9 E. SUY, Conflit en Afrique : analyse des crises et piste
pour une prévention, Bruxelles, Fondation roi Baudouin IMSF, 1997
pp 8- 9
10 M. Prunier, le Darfour un génocide
ambigu, Rapport de la croix rouge, 2006.
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Mais il est indéniable qu'à travers des
régimes successifs surtout issus de coups d'Etat militaire, les
dirigeants Nordistes ont tenté d'imposer par les armes leurs dominations
sur le reste du pays. (11)
La lecture relativement simple jusqu'alors du conflit, lutte
d'arabes contre africains, s'en trouve d'autant plus compliquée «
Désormais le conflit concerne le tribu africaine contre le tribu
africaine, arabe contre arabe, éleveur des chameaux contre
éleveur des chameaux » ; Souligne le responsable du programme DERO
à Zalinge (12) l'insécurité est telle que comme
au Tchad, le nombre des déplacés a encore augmenté : fait
nouveau, certains de ces déplacés viennent de tribus arabes.
(13)
La journée mondiale pour le Darfour du samedi 15
Septembre 2006 permis de mettre cette région au coeur de
l'actualité mais les réfugiés et déplacés du
Darfour de chaque coté de la frontière attendent surtout de la
communauté internationale qu'elle se préoccupe du retour de la
paix dans leur région par l'envoie des troupes dans les meilleurs
délais. (14)
Considérant la crise du Darfour précitée
dans les lignes précédente comme menaçant la
stabilité et la paix de la communauté internationale toute
entière et regardant la mission du conseil de sécurité de
Nations Unies la question suivante mérite d'être posée :
Quels sont les moyens du conseil de sécurité de
Nations Unies pour la résolution du conflit de Darfour ?
En guise d'hypothèse nous avons estimés que les
moyens du conseil de sécurité Onusiens seraient définit
par son chapitre VI et VII .Il est également nécessaire
d'indiquer des mesures de sanction, d'embargo, des sanctions économiques
qui serait votés par le conseil de sécurité à
l'encontre des acteurs de la crise qui tenteraient de bloquer le processus de
paix.
L'organisation des dialogues politiques, les secours
humanitaires aux déplacé et l'organisation des élections
serait aussi des moyens efficaces du conseil Onusien et de la communauté
Internationale toute entière au dénouement de la crise du
Darfour.
La résolution 1769 du conseil de sécurité
prévoyant le déploiement d'une force hybride (ONUIUA) au Darfour
et la décision de l'envoi d'une force européenne à l'Est
du Tchad serait également des preuves tangibles de son engagement.
11 Un seul monde, n° 4 Décembre 2006,
Magazine de la DDC sur le développement et la coopération,
p.p. 15 - 19.
12 Agir ici - survie, dossier noirs de la
politique africaine de la France n° 1 à 5, Paris, Harmattan,
1996, pp 163 - 169.
13 Programme DERO est le programme action -
Caritas soutenus par le secours catholique à Zalingei (Darfour).
14 M. Prunier, le Darfour : un génocide
ambigu, Ed la table ronde, Paris, 2005, p 23.
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