3. Politiques en matière d'emploi
Après la libéralisation de l'économie
Burkinabè soutenue par la communauté financière
internationale au cours des années 1991, les entreprises ont fait des
suppressions d'emplois en vue de se conformer à la structure
libérale de l'économie. Le secteur public et le secteur
privé se voient inscrits dans une dynamique d'impossibilité
d'absorber la demande d'emplois grandissante. Etant conscient de l'effet
pervers que le chômage exerce sur la croissance économique et le
développement durable, l'Etat Burkinabè a adopté en 2000
puis révisé en 2003 un Cadre Stratégique de Lutte contre
la Pauvreté (CSLP) suite à l'éligibilité du Burkina
à l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés
(PPTE). Son objectif était de réduire l'incidence de la
pauvreté qui était de 41% en 1995 à 35% à l'horizon
2015.Un tel objectif nécessite une prise en compte de l'emploi dans les
stratégies de développement d'où l'adoption en mars 2008
de la Politique Nationale de l'Emploi (PNE). Mais c'est après le sommet
extraordinaire de l'Union Africaine (UA) en septembre 2004, que l'emploi,
l'enseignement, la formations techniques et professionnelles ont eu une place
de choix dans le cadre de référence national en matière de
développement économique et social qui est la SCADD au Burkina.
La PNE et la Politique Nationale d'Enseignement et Formations Techniques et
Professionnelles (PN-EFTP) sont devenues les outils
d'opérationnalisation et d'orientation en matière d'emplois.
En effet, la PNE est devenue depuis 2008 le cadre de
référence national d'intervention pour la promotion de l'emploi
au Burkina Faso. Pour tenir compte du fait que les jeunes sont les plus
concernés par le chômage (80%), l'Etat à travers le
Ministère de la Jeunesse et de l'Emploi a adopté en 2012 le
Programme Spécial de Création d'Emplois (PSCE).La PNE et le PSCE
ont pour objectifs de renforcer la création de l'emploi,
d'améliorer l'employabilité et l'organisation du marché de
travail.
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