CONCLUSION GENERALE
La présente étude avait pour objectif principal
de faire une analyse des déterminants de la demande de travail au
Burkina Faso. Il ressort de l'analyse descriptive que l'emploi est
dominé par le secteur de l'agriculture et l'élevage qui occupe
92,74% de l'emploi total de la période. Le deuxième secteur qui
emploie le plus est celui de l'industrie 4,01%, le secteur de l'administration
publique et le secteur de commerce occupent respectivement 1,66% et 1,07% de
l'emploi total. Le secteur de transport et télécommunication
s'avère être le secteur qui emploie le moins sur cette
période avec 33% de l'emploi total. L'étude de la
corrélation a permis de voir un lien positif entre l'emploi et le
salaire, entre le salaire et la production et une relation négative
entre l'emploi et le capital et entre le capital et la production et le
salaire.
En ce qui concerne l'analyse économétrique, nous
avons estimé le modèle de demande de travail à partir d'un
panel dynamique de cinq secteurs d'activités sur la période 2002
à 2012. Les résultats économétriques montrent que
la production, le salaire, l'emploi retardé d'une période et le
coût capital sont les facteurs explicatifs de la demande de travail. En
outre, le salaire et la production demeurent les facteurs qui ont plus d'effets
positifs sur la demande de travail. Ainsi pour une grande efficacité,
les politiques d'emploi doivent être ciblées (spécifique
à chaque facteur pour lequel le pays dispose d'un avantage comparatif).
Il est donc nécessaire que dans le cadre de la lutte contre le
chômage et la promotion de l'emploi, des mesures soient prises pour
favoriser la production, et améliorer la rémunération des
travailleurs.
Le Burkina Faso dispose d'une grande potentialité en
main d'oeuvre caractérisée par sa jeunesse16. En
raison de leurs faibles employabilités, ces derniers se rabattent dans
le secteur privé surtout le privé informel où le niveau de
productivité est faible avec une très grande
vulnérabilité de l'emploi. Le privé étant le
principal pourvoyeur d'emploi et le plus doté en ressources humaines,
pour la réduction du chômage, il faut que le secteur privé
puisse jouer convenablement sa partition dans le développement de
l'économie Burkinabè. Cela nécessite la mise en place d'un
environnement propice à l'initiative privée par le renforcement
du partenariat secteur public / secteur privé.
Les politiques de l'emploi doivent également tenir
compte de la qualité de formation afin de réduire
l'inadéquation entre les offres de travail des individus et les demandes
de travail des
1684,4% de la population active (ZERBO &
OUEDRAOGO, Etude sur l'etat des lieux et la problematique de l'emploi des
jeunes au Burkina Faso, 2014)
44
entreprises. A ce effet, ZYLBERBERG affirme : « le
chômage des jeunes n'est pas seulement liés au manque
d'expérience, mais aussi par l'inadéquation entre les formations
reçues et les exigences du marchés de travail».
45
|