Introduction générale
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Gouvernance et Investissements directs
étrangers: Cas des Pays MENA
Qu'est-ce que la gouvernance ? Nouveau mode de gouvernement,
ou bien une forme avancée de gestion.
Depuis le début des années 90, les débats
d'ampleur internationale sont consacrés à la gouvernance. La
notion fut défini pour la première fois dans le rapport de la
Banque mondiale 1992 intitulé «Governance and development
»qui traduit la gouvernance comme étant l'exercice de
l'autorité économique administrative et politique afin de
manipuler les affaires d'un pays à tous les niveaux.
Dans un autre champ, il est obligatoire de présenter le
cadre théorique dans lequel nous allons mener notre étude. Notre
thème central « gouvernance » s'inscrit dans le cadre de la
théorie des contrats, également la théorie d'agence de
Jensen et Meckling (1976) et la théorie de coût de transaction de
Williamson (1979). Nous avons également eu recours à l'approche
institutionnelle (la Nouvelle Théorie Institutionnelle) de North (1990)
afin de comprendre le fonctionnement du système institutionnelle.
Le concept de gouvernance fait par ailleurs son apparition
dans un autre champ, celui des relations internationales. Le terme de «
good governance » est usité par les bailleurs de fonds pour
définir les critères d'une bonne gestion publique dans les pays
obéissants à des plans d'ajustement structurel(PAS)1.
Les institutions de prêt internationaux préconisent par le biais
de cette conception des réformes institutionnelles nécessaires
pour le succès de leurs programmes économiques. D'autre part, ce
terme aurait décliné à l'univers organisationnel pour
aviser l'entreprise comme un alternatif de coordination et de partenariat
différent du marché.
Au cours de dernières années, l'amplification de
la notion de gouvernance en cohérence avec l'investissement direct
étranger, occupe une place notable dans les débats
économiques.
Dans un contexte mondial de plus en plus intégré
les investissements directs étrangers (IDE) demeurent « un
élément clef de la nouvelle mondialisation2
». Cette vision globale incite les
1 Le FMI définit les PAS comme étant une «
politique d'ajustement accompagnée de réformes structurelles
visant à améliorer durablement la position des paiements
extérieurs d'un pays et à accroître les capacités de
l'économie sur le plan de l'offre en éliminant les
rigidités et les déséquilibres structurels. Ces
réformes peuvent prévoir la libéralisation du
régime de commerce, de l'investissement et d'une politique agricole
protectionniste et la suppression du contrôle des changes et des prix et
comprendre une réforme de la fiscalité ».
2 Stiglitz, J. E. (2002), «La grande
désillusion», Editions Fayard, p. 101
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étrangers: Cas des Pays MENA
firmes à organiser ses activités dans un univers
international. Pour mener bien l'analyse théorique liée aux
déterminants des IDE et au choix de localisation des FMN nous avons fait
recours à un recueil théorique abondant à savoir : les
théories du commerce international( les anciennes théories du
commerce international et la nouvelle Théorie du Commerce International
(NTCI)), théorie de l'imperfection du marché et de l'oligopole de
Hymer (1960), La théorie néo-technologique de cycle de vie
(Vernon ,1966), La théorie de l'internalisation et la théorie de
Dunning (Paradigme OLI, 1977) et plus récemment l'économie
géographique initiée par Krugman (1991).
L'importance croissante des investissements directs a aussi
éveillé l'intérêt des économistes, des
gouvernements, des politiciens de tenir compte les facteurs susceptibles de
favoriser l'attraction de ces flux. La littérature sur l'IDE propose une
large gamme des divers facteurs tant économique (taille de
marché, disponibilité des ressources humaines et naturelle
qualité de l'infrastructure , coûts salariaux coûts de
transport ect) , politique (incitation fiscale ect) qu'institutionnels (cadre
juridique et réglementaire fiable) susceptibles de justifier le volume
des flux d'IDE et le choix de la localisation des firmes multinationales
(Lipsey, 1999; Truman et Emmert, 1999 ; Love et Lage-Hidalgo, 2000 ;
Charkrabarti, 2001 ; Obwona, 2001; Kamaly, 2003 ; Lim, 2005, Bloningen, 2005
;Alaya et al, 2007).
La question des conditions de l'attractivité des
investissements directs étrangers (IDE) occupe une importance
remarquable à la raison de ces opportunités offertes aussi bien
pour les pays développés (Ferrara et Henriot, 2004) que pour les
pays en développement. Ce fléau désormais une unité
de développement économique pour les pays. Il est
considérer comme un aqueduc par lequel certains pays d'accueil
développent leurs technologies et rattrapent leur retard technologique.
L'IDE prend dans ses dimensions plusieurs aspects tels que le transfert
technologique, l'externalité de savoir, l'effet d'entrainement,
développement de l'appareil productif, les gains d'efficience et
l'entrée de nouvelles opportunités de marché. Leur
développement joue un rôle singulier dans la stimulation de la
croissance économique dans les pays d'accueil. Par ailleurs, les firmes
multinationales (FMN) peuvent avoir des conséquences positives sur les
économies d'accueil à savoir avec l'amélioration de la
compétitive et la productivité des entreprises domestiques pour
faire face à la concurrence étranger, la mobilité de la
main d'oeuvre (Blomstrom et al. 1994; Borensztein et al. 1998; Lipsey, 2000; Li
et Liu, 2005).leurs structures d'implantation sont définies en
fonction
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étrangers: Cas des Pays MENA
d'intérêts propres générant de
nouvelles règles du jeu ayant effets sur leur pays d'origine et les pays
d'accueil.
Suite à l'importance de l'IDE, les pays d'accueil n'ont
cessé de créer un environnement favorable pour attirer des IDE
à partir d'une meilleure amélioration de ses déterminants.
Selon CNUCED (2013), les flux entrants des IDE dans les pays
développés sont toujours plus grands que ceux dans les autres
catégories des pays. Ainsi, les pays développés (1.322795
MD) occupent la première place par rapport aux pays en
développement (591161 MD) en 2007. En revanche, après 2012 nous
constatons que les pays en développements sont plus avancés au
niveau des quantités des flux entrants des investissements directs
à l'étranger par rapport à ceux
développés
Pour le cas des pays MENA les flux entrants d'investissement
direct étranger ont reconnus une diminution de 60% entre 2010 et 2011,
avec des différences importantes entre les pays. Selon la CNUCED (2012)
cette chute s'explique par la baisse constatée en Afrique du nord, en
particulier les flux vers l'Egypte et la Libye, qui ce sont
arrêtés en raison de leur situation politique instable.
De ce fait, comme étant des pays en
développement les pays MENA ont essayé de changer leur politique
économique en adoptant des politiques et stratégies plus
favorables au marché et des économies plus ouvertes et plus
libérales. Toutefois, la mauvaise qualité de la gouvernance, tant
au niveau des secteurs publiques que privés en raison de la faible
qualité institutionnelle. En effet, l'instabilité politique, les
insurrections et les conflits tribaux rendre le marché des pays MENA un
marché à haut risque pour les investisseurs tant étrangers
que pour «les diasporas».De nombreux pays, arabes comme Lebanon, et
l'Iraq , plus récemment la Tunisie, la Lybie, la Syrie, L'Egypte, et
Yémen, ont connu des conflits armés et des troubles politiques et
certains étaient sous les dictatures militaires. La loi a
été écartée et les politiques économiques
étaient complètement imprévisibles. La corruption est
devenue endémique et les atteintes aux droits humains étaient
répandues. Ces climats sont risqués et impropres à
l'investissement étranger.
La décision d'investir dans un pays peut être
motivée par plusieurs facteurs. L'objectif de notre recherche est
d'évaluer l'impact de la gouvernance institutionnelle à travers
ses
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étrangers: Cas des Pays MENA
différents indicateurs sur les investissements directs
étrangers et l'incidence de ces derniers sur l'économie des pays
arabes durant la période 2002-2012. La question étant de
savoir
: « Quel est l'impact de la gouvernance sur
l'attractivité des investissements directs étrangers dans les
pays MENA? ».
Notre mémoire de recherche est structuré autour
de quatre chapitres divergents. Dans les deux premiers chapitres nous avons
dressé notre cadre théorique de différentes notions. Dans
le troisième chapitre nous avons essayé de présenter une
revue de littérature empirique focalisée sur la relation
gouvernance -IDE. Le dernier chapitre présente une étude
empirique.
Etant donné le vaste champ théorique dans lequel
le concept de gouvernance est pratiqué, il est utile de proposer le
cadre conceptuel dans lequel s'inscrit cette étude. C'est ainsi que le
chapitre I est consacrés à l'identification de
la gouvernance. La première section de ce chapitre présente
.origine, signification, cadre théorique, et les différents types
de cette notion. La deuxième section vise à identifier les
principes de la bonne gouvernance. La dernière section met en
lumière les principaux indicateurs pour apprécier cette
notion.
Dans le deuxième chapitre nous nous
intéressons à exposer les concepts fondamentaux de notre
étude sur les investissements directs étrangers (IDE). La
première section est consacré, à la mise place de notre
cadre théorique en présentant les différentes
théories Hymer 1960 ; Vernon 1966 et 1979 ; Dunning 1979,... krugman
1991,...etc.) , auxquelles nous avons eu recours pour justifier le choix de
localisation des l'investissement directs étrangers et des firmes
multinationales. La deuxième section vise à identifier les
déterminants d'attractivité des investissements directs
étrangers (économiques, politiques, institutionnels).Enfin la
troisième section présente une littérature concise sur les
impacts des IDE sur les économies d'accueil.
Dans le troisième chapitre, nous nous
focalisons sur la question de la relation entre la gouvernance -IDE à
travers une revue de littérature empirique et théorique. Ce
chapitre contient trois sections : la première section met en
évidence les différents élaborés dans la
littérature empiriques sur les déterminants des investissements
directs étrangers (revue de la littérature).La deuxième
section aura pour objectif d'étudier la relation entre la gouvernance -
IDE à travers une revue de littérature empirique et
théorique. La troisième section donne un
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aperçu sur la qualité de la gouvernance et
l'évolution des investissements directs étrangers dans les pays
MENA.
Le dernier chapitre, nous allons tester
empiriquement les données de cette étude sur un
échantillon de 13 pays dans les pays MENA. Ce chapitre contient trois
sections : la première section concernera la présentation du
modèle et définitions des variables. La deuxième section
exposera l'estimation de modèle et les différents tests
économétriques. Enfin, une troisième section sera
consacrée à l'analyse des résultats des modèles
estimés tout en dégageant les facteurs explicatifs agissant
positivement ou négativement sur l'entrée des flux d'IDE.
La conclusion générale fait
l'objet d'une évocation des objectifs de notre mémoire de
recherche ainsi que d'une mise en perspective de nos différents apports
théoriques et pratiques.
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