AVANT-PROPOS
L'
'Institut Sous-régional de Statistique et
d'Économie Appliquée (ISSEA) est depuis sa création,
investi d'une mission principale qui est la formation des cadres moyens et
supérieurs de la statistique. Pour accomplir cette mission, l'ISSEA
dispose de trois cycles de formations à savoir : le cycle des
Techniciens Supérieurs de la
Statistique (TSS) dont la formation dure deux ans, le cycle
des Ingénieurs d'Application de la
Statistique (IAS) dont la formation dure quatre ans, et le
cycle des Ingénieurs Statisticiens
Économistes (ISE) dont la formation dure trois ans.
Après trois années passées à
l'Institut Sous-régional de Statistique et d'Économie
Appliquée (ISSEA) sanctionnées par la rédaction d'un
rapport de stage soutenu devant un jury, il est prévu en
quatrième année un stage académique à tous les
étudiants du cycle IAS (Ingénieur d'Application de la
Statistique) dans une structure de leur choix ou proposée par l'institut
en vue de la rédaction d'un mémoire qui fera l'objet d'une
soutenance. Ce stage permet à l'étudiant de mettre à
contribution les connaissances théoriques qu'il a acquises au cours de
sa formation, afin de résoudre des problématiques pratiques,
spécifiques aux administrations publiques et privées.
Le présent mémoire, organisé autour du
thème « Analyse des déterminants du recours à la
contraception en postpartum», s'inscrit dans la volonté du Centre
Pasteur du Cameroun (CPC) de comprendre les raisons susceptibles d'expliquer le
recours et les choix contraceptifs dans le postpartum. Il présente dans
un corpus structuré le contexte, la démarche et les
résultats de notre travail.
Xii
Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane,
Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème
année
RESUME
La contraception désigne l'emploi de moyens visant
à empêcher qu'un rapport sexuel entraîne une grossesse. Le
Cameroun est l'un des pays d'Afrique ayant une faible prévalence
contraceptive, avec seulement 23 % des femmes en union âgées entre
15 et 49 ans utilisant une méthode contraceptive (EDS, 2011) ; et
malgré les stratégies mises en oeuvre pour inverser cette
tendance, l'utilisation des méthodes contraceptives reste faible. La
présente étude s'est penchée particulièrement sur
la problématique du recours à la contraception chez les femmes
sortant d'une grossesse et connaissant leur statut sérologique. Ceci
permettra aux organismes de santé d'adopter des stratégies visant
à améliorer la santé sexuelle et reproductive des femmes
en fonction de la pratique contraceptive qui est matérialisée par
la non utilisation des méthodes contraceptives, l'utilisation des
méthodes modernes et l'utilisation des méthodes traditionnelles.
La population sur laquelle portait l'étude est un échantillon de
femmes recrutées et suivies dans le cadre du projet Prenahtest conduit
entre 2009 et 2011, au Cameroun.
Pour atteindre notre but, une analyse descriptive a permis de
caractériser les femmes qui faisaient parties de l'échantillon et
de dresser le profil de celles qui utilisaient une méthode
contraceptive. En utilisant un modèle séquentiel (deux
modèles logits dichotomiques), nous avons déterminé les
facteurs qui influençaient le recours à la contraception et les
choix contraceptifs (méthode moderne ou méthode traditionnelle).
Nos décisions étaient prises au seuil de 5 %.
Les principaux résultats auxquels nous avons abouti
sont les suivants :
Les femmes séronégatives avaient moins de chance
de recourir à la contraception, relativement aux femmes
séropositives (OR=0,184 ; IC à 95 % : 0,043-0,772). Les femmes
qui avaient reçu le conseil post-test classique au deuxième
trimestre de la grossesse avaient 7 fois plus de chance d'utiliser une
méthode contraceptive que les femmes ayant reçu la même
intervention au premier trimestre (OR=7,777 ; IC à 95 % : 2,216-27,294).
Les femmes des niveaux d'instruction supérieur et secondaire avaient
respectivement environ 24,5 (OR=24,546 ; IC à 95 %: 1,882320,011) et
12,4 fois plus de chance (OR=12,434 ; IC à 95 %: 1,427-108,384)
d'utiliser une méthode contraceptive moderne, relativement aux femmes du
primaire ou sans niveau. Enfin, Les femmes qui trouvaient que leurs partenaires
n'étaient pas assez voir pas du tout impliqués dans le
déroulement de la précédente grossesse avaient 5,7 fois
moins de chance d'utiliser les méthodes contraceptives que les autres de
femmes (OR=0,174 ; IC à 95 % : 0,032-0,945).
Mots clés : Contraception,
Méthodes contraceptives, période postnatale, contexte VIH.
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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich
Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique,
4ème année
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