3.1.3. Etude des liens entre le recours à la
contraception en postpartum et les caractéristiques de la population
L'objectif de cette section est de confirmer ou d'infirmer
l'existence d'un lien entre le recours à la contraception et toutes les
autres variables. Chaque variable de l'étude est croisée à
la variable dépendante. Le test d'indépendance du Khi-deux est
l'outil statistique approprié pour mener à bien cette analyse.
Les hypothèses de ce test sont les suivantes :
? H0 : Les deux variables (croisées) sont
indépendantes
? H1 : Il existe une dépendance entre les
deux variables croisées
Tableau 9 : Résultats du test
d'indépendance entre la pratique contraceptive et les potentiels
variables explicatives (Variables nominales)
Variables
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P-Valeur
|
Reprise des rapports sexuels
|
2,17*10-38
|
Delai de reprise des RS
|
1,71*10-19
|
Attit_MC3
|
6,45*10-8
|
Cons2
|
5,07*10-6
|
Désir d'avoir d'autres enfants
|
9,99*10-6
|
Gr_IMP2
|
0,00037
|
StatMat
|
0,009
|
Vit avec le partenaire
|
0,011
|
Statut sérologique
|
0,023
|
CAF3
|
0,040
|
Parité1
|
0,040
|
Domaine d'activité du partenaire
|
0,060
|
Domaine d'activité
|
0,074
|
Durée de la relation
|
0,122
|
Contact avec les médias
|
0,124
|
51
Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich
Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique,
4ème année
Délai d'intervention
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0,128
|
Niveau d'instruction
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0,576
|
Religion_F1
|
0,539
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Source : Auteur (Données du CPC)
Le tableau ci-dessus présente les variables,
susceptibles d'influencer le recours à la contraception en postpartum.
Nous les avons classées de la plus significative à la moins
significative.
Les variables « Niveau d'instruction » et «
Religion », se sont avérées non significatives au seuil 20
%, mais ont été néanmoins retenues pour la suite des
analyses, en raison de leur poids dans les leçons tirées de la
littérature (voir revue empirique, chapitre 2); ce qui fait donc un
total de 18 variables nominales. Nous avons également observé que
le revenu des femmes n'était pas lié à la pratique
contraceptive car le rapport de corrélation calculé était
de 0,0028. Cette variable sera néanmoins conservée pour la suite
des analyses au même titre que le niveau d'instruction et la religion.
Cette partie de l'analyse nous a permis de desceller la nature
des associations entre chacune des variables et la variable
d'intérêt. Il en ressort que la plupart des femmes qui avaient
repris les rapports sexuels dans un délai de plus de 120 jours
après l'accouchement (71,2 %), n'utilisaient aucune méthode
contraceptive, tout comme la majorité des femmes musulmanes. En outre,
un peu plus de 5 femmes sur 10 (figure 12) qui ne vivaient pas sur le
même toit que leurs partenaires n'utilisaient aucune méthode
contraceptive ; ceci pourrait s'expliquer par le fait que ces femmes
n'étaient pas exposées aux risques de grossesses comme les
autres. Par ailleurs, les femmes séropositives utilisaient beaucoup plus
les méthodes contraceptives modernes.
Toutefois, cette partie ne nous permet pas de cerner les
liaisons multiples qui existent entre les variables. Il importe donc de
recourir aux méthodes d'analyse factorielle pour ressortir le profil des
femmes selon la pratique contraceptive.
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