2.3. Méthodologie générale de
l'étude
Dans cette section nous présentons la source de
données, ainsi que la méthodologie adoptée pour atteindre
les objectifs que nous nous sommes fixés. Il s'agit
précisément de présenter d'une part, le Projet ANRS 12127-
Prenahtest, et d'autre part le choix des méthodes et la démarche
d'analyse.
2.3.1. Source de données
Les données utilisées dans cette étude
sont issues du projet ANRS 12127 - Prenahtest, réalisé entre 2007
et 2009 au Cameroun, et dont l'objectif était d'évaluer l'impact
en santé publique d'un nouveau type de conseil post-test du VIH
orienté vers le couple (COC), en comparaison avec le conseil post-test
classique (CC).
2.3.1.1. Présentation du projet
Le projet ANRS 12127-Prenahtest est un projet de recherche
international et multicentrique, sur la prévention de la Transmission
Mère-Enfant (TME) du VIH. Ce projet a été mis en oeuvre
sous la supervision d'une équipe d'épidémiologistes
chercheurs français de l'Institut d'épidémiologie et de
Santé Publique de l'Université de Bordeaux, en coordination avec
les équipes et centres de santé des pays dans lesquels ledit
projet a été mené. Le projet a été
implémenté dans quatre sites aux faciès socio-culturels
différents à savoir Santo Domingo (République
Dominicaine), Yaoundé (Cameroun), Tbilissi (Géorgie) et Pune
province Maharashtra (Inde). Il a pour objectif général de
démontrer la faisabilité et l'impact d'une intervention de
conseil prénatal du VIH orienté vers le couple, sur l'incidence
du dépistage du partenaire, du conseil de couple et sur les
comportements sexuels, de prévention et de reproduction. En d'autres
termes, le projet Prenathest a pour objectif de démontrer par des
méthodes scientifiques qu'il est possible d'améliorer les
stratégies de prévention de l'infection à VIH au sein des
couples et par ricochet de protéger les partenaires ainsi que les
enfants qui peuvent naître dans les familles. Le projet est partit d'un
constat simple à savoir : si aucune femme n'est infectée, alors
il y aura zéro enfant infecté. Parce que quand la mère
n'est pas infectée par le VIH, forcément l'enfant ne le sera pas.
Or jusqu'à récemment, un accent trop important était mis
sur les femmes infectées. Et c'est
25
Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane,
Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème
année
comme si les interventions médicales se
plaçaient en aval du problème, donc on attendait que les femmes
soient infectées avant de commencer à agir.
Au Cameroun, le projet Prenahtest a été mis en
oeuvre dans le Centre Mère-Enfant de la Fondation Chantal Biya qui est
une structure de référence pour la prise en charge des femmes
enceintes et des enfants. Les services offerts aux mères comportent les
consultations de gynécologie, les consultations prénatales avec
une forte composante de prévention de la transmission du VIH de la
mère à l'enfant. Sur le plan géographique, cette structure
est au centre administratif de la ville de Yaoundé, et les populations
qui fréquentent cette structure viennent un peu de partout dans la ville
de Yaoundé.
Par ailleurs, le projet consacre toute une section de son
questionnaire au planning familial et à la contraception, qui font
partis des principaux soucis des couples pendant la période postnatale.
En effet, selon l'OMS, le fait pour un couple d'avoir donné naissance
à un enfant dont il doit s'occuper, lui fait réaliser qu'un autre
pourrait arriver bien plus tôt s'il ne prend pas un certain nombre de
précautions.
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