Jeunesse, entreprenariat et financement au Maroc. à‰tude de cas Moukawalati.( Télécharger le fichier original )par Mohamed el makaoui fsjes fes - licence fondamentale 2015 |
I.3 Les Différentes dimensions de l'entrepriseL'entreprise apparaît à la fois comme une unité économique de production et de répartition, une organisation sociale et un système politique, le poids de ces différentes définitions étant variable en fonction de la nature, de l'activité, du statut juridique de l'entreprise et de la taille16(*). I.3.1 L'ENTREPRISE, UNITÉ DE PRODUCTION ET DE RÉPARTITIONLa mission de production de biens ou de services vendus sur un marché est la dimension la plus évidente de l'entreprise. Cette dernière réalise une combinaison productive à partir des ressources en hommes et en moyens, matériels, technologiques, financiers. Elle crée de la valeur par la transformation de ces inputs en outputs (produits semi-finis ou finis, services). En satisfaisant les besoins des consommateurs, l'entreprise remplit également une fonction d'utilité sociale. De plus elle est distributive de revenus. Elle joue ainsi un rôle de répartiteur de la richesse qu'elle a créée, grâce au partage de la valeur ajoutée. Celle-ci a pour objectif principal de rémunérer les différents facteurs de production : ü Rémunération du travail (les salaires) ; ü Rémunération du capital (dividendes versés aux actionnaires et intérêts versés aux organismes prêteurs de capitaux) ü Paiement des impôts à l'Etat et des cotisations aux organismes sociaux ; ü Autofinancement, correspondant à la part de la valeur ajoutée que l'entreprise affecte à son propre développement. I.3.2 L'ENTREPRISE, ORGANISATION SOCIALEL'entreprise est un lieu où se rencontrent ce que les sociologues appellent des « acteurs sociaux », c'est-à-dire des individus et des groupes plus ou moins institutionnalisés. Les hommes et les femmes impliqués dans l'entreprise sont porteurs de compétences diverses et de savoir-faire mis à la disposition de l'organisation, au sein d'une structure qui les met en relation. Ils sont donc insérés dans un réseau de flux physiques et de flux d'informations. Assurer la cohérence d'ensemble du système suppose une certaine communauté d'objectifs entre les participants à l'organisation, la mise en place de procédures de coordination, de coopération et de communication. Mais les individus sont aussi porteurs d'aspirations, d'intérêts, d'exigences individuelles et collectives. Ainsi, par exemple, le salaire est considéré comme un coût pour l'entreprise alors que le travailleur le perçoit comme un revenu A travers sa participation à l'organisation, chaque individu cherche à satisfaire plusieurs catégories de besoins, comme l'ont montré les travaux de l'école de relations humaines, en particulier ceux de MASLOW : accès à un emploi et donc à un revenu, besoin d'appartenance à un groupe, besoin de reconnaissance, besoin d'accomplissement personnel. Cependant, les débats sur la dimension sociale de l'entreprise s'élargissent aujourd'hui à des considérations plus « sociétales ». Les difficultés croissantes du marché du travail tendent à remettre en cause le rôle de l'entreprise comme lieu privilégié d'insertion dans la société et vecteur de développement social. Tel est le cas actuellement de nombreux travailleurs qui sont en chômage (Entreprises minières de la RDC) suite à la crise financière internationale avec toutes ses conséquences. L'entreprise étant un lieu d'insertion, toutefois une proportion croissante de personnes n'y a pas accès tel qu'on le voit dans plusieurs pays en développement. Ainsi, P. CHARPENTIER estime que cela est à la base de l'émergence de nouveaux thèmes de réflexion, notamment autour de l'idée d'une « citoyenneté de l'entreprise », traduisant l'idée que celle-ci a des droits et des devoirs envers la société. * 16Idem, pp 17-19 |
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