251658240Université Sidi Mohamed Ben Abdellah
Faculté des Sciences Juridiques, Economiques
Et sociales
-Fès-
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PROJET DE FIN D'ETUDE SOUS LE THEME :
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Jeunesse, Entreprenariat et Financement Au Maroc : « Etude
de Cas Moukawalati»
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Ros El Yamani Mohamed
Parcours : Gestion
Section B
N°CNE : 1128730903
Encadré par Mr Belgaid
Année Universitaire : 2013/2014
Remerciement
Ce mémoire n'aurait pas été possible sans
l'intervention, consciente, d'un grand nombre de personnes.
La première personne que nous tenons à remercier
est notre encadrant Mr. Belgaid Brahim, pour l'orientation, la
confiance, la patience qui ont constitué un apport considérable
sans lequel ce travail n'aurait pas pu être mené au bon port.
Qu'il trouve dans ce travail un hommage vivant à sa haute
personnalité.
Nos remerciements s'étendent également à
tous nos enseignants durant les années des études.
Enfin, nous tenons à remercier tous ceux qui, de
près ou de loin, ont contribué à la réalisation de
ce travail.
SOMMAIRE :
REMERCIEMENT
1
SOMMAIRE :
2
Introduction du Chapitre :
4
1ERE PARTIE : L'ENTREPRENARIAT DE QUOI
PARLENT-NOUS ?
8
CHAPITRE I : THEORISATION :
ENTREPRISE, ENTREPRENEUR ET ENTREPRENARIAT
11
INTRODUCTION DU CHAPITRE :
11
I.SECTION 1 : Notions Sur L'entreprise
11
II.SECTION 2 : L'entrepreneur
19
III.SECTION 3 : L'entrepreneuriat
21
CONCLUSION DU CHAPITRE
29
CHAPITRE II : L'ENTREPRENARIAT ET LA
CREATION D'ENTREPRISE AU MAROC
30
INTRODUCTION DU CHAPITRE
30
I.SECTION 1 : Historique de L'entreprenariat
au Maroc
30
II.SECTION 2 : L'entreprenariat au Maroc :
31
2EME PARTIE : PROGRAMME MOUKAWALATI ET
CREATION D'ENTREPRISE AU MAROC
41
CHAPITRE I : LA NAISSANCE DE PROGRAMME
MOUKAWALATI
42
INTRODUCTION DU CHAPITRE :
42
I. SECTION 1 : MOUKAWALATI, en
général :
42
II.SECTION 2: Profil d'entrepreneur :
46
CONCLUSION DU CHAPITRE
48
CHAPITRE 2 : PROGRAMME MOUKAWALATI, CAS DE
LA RÉGION FÈS - BOULEMANE
49
I.SECTION 1 : Etat des lieux
49
II.SECTION 2 : Analyse et rôle du CRI de la
région Fès Boulemane
52
CONCLUSION DE CHAPITRE
55
CHAPITRE 3 : ECUEILS DU PROGRAMME
MOUKAWALATI ET LE PLAN DE RELANCE MIS EN oeUVRE
56
INTRODUCTION DU CHAPITRE
56
I.SECTION I : Les écueils et les
failles du programme Moukawalati
56
II.SECTION II : Les mesures à prendre
pour pallier aux différents obstacles
59
CONCLUSION DU PARTIE
62
CONCLUSTION GENERALE
63
BIBLEOGRAPHIE :
65
WEBOGRAPHIE :
66
TABLE DES MATIERES :
658
INTRODUCTION
GENERALE
En introduisant ce travail, notre
intention est de faciliter la lecture et situer le lecteur. Nous allons
respectivement présenter la problématique qui a inspiré Le
mémoire, les hypothèses aux questions qui ont orienté
notre réflexion, les objectifs poursuivis par ce travail. Nous allons en
outre préciser les orientations afin de faciliter la lecture des
chapitres de ce document.
PROBLEMATIQUE :
Dans un contexte économique et financière
mondial marqué par un ralentissement de la croissance, la
dégradation des conditions de vie, et la montée du chômage,
etc., la réflexion sur les opportunités de création
d'emploi et de relance des activités sont sans doute au menu de tous les
programmes de développement économique. Le Maroc ne fait pas
l'exception, il ressort que notre pays est caractérisé par une
population extrêmement jeune Ce qui exige beaucoup de ressources pour
faire face aux questions de santé, d'éducation ... et surtout
d'emploi. Par ailleurs, l'insertion des jeunes dans le marché du travail
reste très difficile, avec un taux de chômage élevé
Face à cette situation, les populations développent des
stratégies en allant dans le sens de l'entrepreneuriat.
L'entrepreneuriat est
« l'action de créer de la richesse et/ou
de l'emploi par la création ou la reprise d'une entreprise1(*)»
La population mise donc en priorité sur le dynamisme de
micro et petites entreprises et sur leur potentiel entrepreneurial.
CAMILLERI2(*)(2007) indique
« qu'en effet, c'est par la dynamisation de micro et petites
entreprises à fort potentiel que l'on aura les résultats les plus
rapides et les impacts les plus élevés sur le milieu ambiant et,
par conséquent, sur le développement économique, la
croissance et, in fine, la lutte contre la pauvreté ». La
priorité est donc accordée à l'entrepreneurship pour
lutter contre la pauvreté.
La promotion de l'entreprenariat des jeunes constitue
actuellement la seule issue permettant de lutter contre le chômage des
diplômés, à travers la création d'entreprises
"viables" et "pérennes", et la promotion des exportations nationales
La préoccupation majeure dans ce travail peut
être résumée par les questions suivantes : Que ce qu'un
Entrepreneuriat ? , Entreprise ? Quels sont les initiatives auxquelles s'est
donné à la population au Maroc, Quels sont les raisons qui
poussent les entrepreneurs à créer une entreprise, Quels Sont les
Moyens financements des activités entreprises au Maroc ? Que ce qu'
programme Moukawalati ? Pour Quels objectifs ? Sur quelle base juridique ?
Quelles cibles ?Qui s'en chargera de la concrétisation ? Comment ?Des
questions auxquelles on répondra tout au long du 1ére et
2éme chapitres de ce mémoire.
Telles sont les principales questions auxquelles cette
recherche va apporter des réponses mineur et Pour y arriver, il nous
faut maintenant émettre les hypothèses qui seront
infirmées, confirmées ou nuancées selon les
résultats de la recherche.
HYPOTHESES
L'hypothèse est une proposition anticipée de
réponse, une idée pressentie, le point de départ
nécessaire de toute recherche mais qui attend la confirmation par la
vérification argumentative
A titre d'hypothèses, on
pourrait affirmer que :
Les types d'initiatives auxquels se livre la population au
Maroc seraient l'agriculture, l'artisanat, les petits métiers et le
commerce souvent itinérant. Les facteurs du dynamisme entrepreneurial au
Maroc seraient le manque d'emploi et du travail donc du revenu, le
redressement du chômage,... Ces facteurs seraient d'ordre
économique, politique et socio-culturel. Les banques seraient invisibles
dans le financement des activités car en milieu rural, les garanties
sont inexistantes.
Nous partirons donc sur la base de trois hypothèses
principales;
H1: Quatre facteurs influencent l'entrepreneuriat Marocain
:
- La culture et la tradition,
- La législation, et Le Financement
- Le système d'enseignement et l'éducation,
- Le contexte de crise économique dans lequel vit le
pays
H2: La réalité entrepreneuriale au Maroc est
tout autre que ce qui relève des différentes
considérations théoriques et elle est le plus basée non
pas sur la recherche d'un réel profit mais plutôt sur celle
d'un revenu de subsistance pour la collectivité.
H3: Le travail autonome est l'une des principales motivations
à la décision de création d'entreprise au Maroc.
OBJECTIF DE L'ETUDE
Les objectifs poursuivis dans ce mémoire nous
permettent de décrire et d'identifier le but à atteindre.
L'objectif se manifeste à connaitre les principaux
concepts à savoir l'entreprise, l'entrepreneur et
l'entrepreneuriat3(*),
l'esprit et la capacité entrepreneuriale.
Aussi, nous allons épingler les différentes
caractéristiques de l'entrepreneuriat, en analyser les différents
types selon certains critères retenus, en donner les exigences, les
moyens de financement, les contraintes. Pour ce faire, nous identifions les
raisons qui poussent les entrepreneurs à créer une entreprise,
Aussi décrirons-nous les caractéristiques des entrepreneurs
à partir de certaines variables. Nous déterminons l'origine de
financement des entreprises mais aussi celle des entrepreneurs Nous essayons de
voir si les entrepreneurs font de l'innovation ou l'imitation.
ORIENTATIONS POUR LA
LECTURE DU TRAVAIL
Pour répondre à celle-ci, nous nous proposons un
travail articulé sur deux parties devancés par la
présente introduction
Le 1ére partie :de son tour est
constitué de deux chapitres
ü Le premier renferme le cadre théorique ou
définitionnel et la thématique autour des notions d'entreprise,
(section 1) d'entrepreneur (section 2) et d'entrepreneuriat (section 3) ce qui
nous permettra ensuite d'entrer dans la profondeur de la question et pouvoir
comprendre en fait ce qui se passe réellement lorsque nous avons
dépassé le cadre de la définition. Et donc de
s'intéresser d'une part, à ce qui caractérise
l'entrepreneuriat en sont fort intérieur, et d'autre part de
présenter l'entrepreneur au coeur de l'analyse à travers sa
personnalité ainsi que ses motivations en tant que personnage au centre
de l'action.
ü Le 2éme chapitre quant à lui propose la
présentation de la zone d'étude : la culture
entrepreneuriale Au Maroc, Les structures de son accompagnement et de sa
sensibilisation et en 3éme lieu Les Perspectives et obstacles de
l'entreprenariat au Maroc
Le 2éme Partie va s'intéresser à
une étude d'un cas de création d'entreprise ou initiatives dans
la perspective entrepreneuriale. En se basant sur le programme «
Moukawalati »
ü La Première Chapitre est une Présentation
générale du Programme Moukawalati Ainsi ses objectifs
ü Le deuxième s'intéresse au lancement du
programme Moukawalati au niveau de la région Fès Boulemane, et
une Aperçu sur ses réalisations
ü En dernier chapitre, sera consacré alors aux
fruits du programme, à l'arrêt bilanet aux ajustements
qu'il convient de faire et aux Ecueils et les failles du programme Moukawalati
et le plan de relance mis en oeuvre
1ERE
PARTIE : L'ENTREPRENARIAT DE QUOI PARLENT-NOUS ?
Le rôle de l'entreprenariat et de la culture
entrepreneuriale dans le développement économique et social est
sous-estimé. Cependant, au fil des ans, il devient de plus en plus
évident que l'entrepreneuriat participe réellement au
développement économique
L'entrepreneur est l'acteur central du développement
socio-économique. G. Hénault et R. M'Robert4(*) estiment que« sans
entreprenariat, point de salut ». L'entreprenariat est donc
le socle, le soubassement de tout développement. L'entrepreneur est
ainsi le moteur de la croissance économique et du progrès
technologique.
L'histoire montre que le progrès économique est
surtout le fait des personnes pragmatiques animées par l'esprit
d'entreprise et d'innovation qui arrivant à tirer parti des occasions
qui se présentent et sont prêtes à prendre de risques.
Elles sont persuadées comme l'énonce la devise du centre de
recherche en développement
Endogène : « on ne développe pas, on se
développe ».
L'homme a toujours imaginé, formulé et
définit la réalité future. Il cherche des moyens
nécessaires pour la concrétiser. Ainsi, naît un projet qui
procure des revenus ou autres avantages monétaires ou non
monétaires pour l'individu ou la collectivité entière
depuis les années 1980, en tout cas, eu
égard à toute la littérature sur les économies
informelles dans le monde, l'entrepreneur est devenu un sujet digne
d'intérêt pour les économistes. Pour
SCHUMPETER« l'entrepreneur devient un joueur qui sait exploiter
les possibilités que lui offre l'économie du
marché ».
En effet, l'entrepreneuriat ou l'entreprenariat est
caractérisé par l'esprit d'entreprise que Werner Sombart5(*) définit
comme « l'ensemble des
qualités psychiques qu'exige l'heureuse réalisation d'une
entreprise. La passion de l'argent, l'amour des aventures l'esprit d'invention,
etc. constituant les traits de l'esprit d'entreprise ».
Les entrepreneuriaux ne sont pas en mesure d'exploiter
les opportunités économiques par manque de moyens
financiers : ces pauvres ont l'esprit d'entreprise c'est-à-dire des
capacités de courage, de ténacité, de flexibilité
et de créativité
Donc un pauvre doit chercher des voies et moyens pour survivre
et cela en faisant de l'entreprenariat.
De tout temps, de nombreuses activités de taille
très réduite (qualifiées habituellement de
micro-entreprises) se sont développées dans les pays du Sud pour
permettre aux populations pauvres de subsister. Celles-ci regroupent des
activités diverses qui font intervenir des marchands ambulants, petits
artisans, taximen, vendeurs de rue, etc.
Dans ces pays, la période coloniale a vu l'implantation
d'entreprises, commerciales d'abord, puis de production agricole ou
minière et enfin industrielles et de services, axées sur le
modèle des pays colonisateurs. L'Etat en est le seul entrepreneur
économique.
Cependant, le secteur public, après avoir assuré
tant soit peu la croissance dans la plupart des économies nationales au
cours de la décennie 60, semble aujourd'hui, avouer son échec.
L'Etat a failli à sa mission...La très grande majorité de
la population vit dans la pauvreté. D'où l'économie
privée devrait désormais prendre le relais.6(*)
Le retour de l'entrepreneur serait d'une part lié
à l'échec de la grande entreprise jugée trop lourde pour
exploiter les nouvelles possibilités technologiques :
microinformatique, microélectronique, nouveaux matériaux,
biotechnologie, etc. Ce retour de l'entrepreneur s'explique également
par le fait de vouloir être maître de son travail, pouvoir le
penser, l'organiser, ne pas être le jouet d'une organisation dont on
ignore les rouages
Plusieurs auteurs comme, GAUTHIER
Bernard6(*), notent
que« à la suite des
échecs des politiques de substitutions sur les marchés qui ont
freiné le développement des entreprises en Afrique et des
déséquilibres des finances publiques, c'est sur l'initiative
privée et l'entrepreneurship7(*)individuel que reposent
maintenant les espoirs de croissance dans les régions en
développement ».
Le Maroc ne constitue pas une exception de ces pays en
matière de chômage des jeunes. Les difficultés auxquelles
il est confronté sont également le lot de nombreux pays de niveau
de développement équivalent, mais aussi de pays plus
développés. Cependant, la question de l'emploi prend dans notre
pays une dimension toute particulière, parce qu'elle revêt un
caractère structurel et singulier au regard de ses expressions qui
peuvent remettre en cause le pacte social en vigueur.
CHAPITRE I :
THEORISATION : ENTREPRISE, ENTREPRENEUR ET ENTREPRENARIAT
Introduction du
Chapitre1 :
Ce chapitre présente un cadre théorique sur les
concepts de base utiles pour la compréhension des informations
recueillies auprès les entrepreneurs Nous aurons à définir
les principaux concepts à savoir l'entreprise, l'entrepreneur et
l'entrepreneuriat8(*), l'esprit et la capacité entrepreneuriale.
Aussi, nous allons épingler les différentes
caractéristiques de l'entrepreneuriat, en analyser les différents
types selon certains critères retenus, en donner les exigences, les
moyens de financement, les contraintes. Bien d'autres notions en rapport avec
notre sujet de recherche seront développées dans ce chapitre.
Il contient trois sections principales : les notions sur
l'entreprise, l'entrepreneur et l'entrepreneuriat
SECTION
1 : NOTIONS SUR L'ENTREPRISE
Les entreprises font l'objet d'études complexes. En
effet, elles constituent une catégorie hétérogène
quant à la taille, à la nature de l'activité, à la
forme juridique, etc.
I.1
Définition
Il n'existe pas de définition précise de
l'entreprise qui fasse aujourd'hui l'objet d'un consensus entre les
différentes disciplines qui s'y intéressent. Parler de
l'entreprise comme d'une réalité unique et homogène
pourrait passer pour un abus de langage.
La difficulté à appréhender la notion
d'entreprise provient essentiellement de la multiplicité des regards
dont elle est l'objet. Le manager, le syndicaliste, le salarié et les
pouvoirs publics, ont chacun une représentation différente de la
même réalité, l'entreprise, à laquelle ils sont
associés. De même, la diversité de regards est encore plus
frappante dans la communauté scientifique. L'économiste, le
gestionnaire ou le sociologue analysent l'entreprise sous des hypothèses
et selon des points de vue souvent complémentaires, parfois
contradictoires, rarement convergents.
Pour DARBELET M., et LAUGINIE J.-M.9(*), « l'entreprise peut être
appréhendée de plusieurs manières. Pour
l'économiste, elle résulte de l'agencement de facteurs
différents : travail, capital, nature ; pour le sociologue,
elle est une distribution de rôles et de statuts ; pour le
financier, elle est une source de profits et d'investissements ; pour le
juriste, elle est un contribuable, un instrument d'expansion économique
et le siège de divers conflits sociaux (grèves, revendications
diverses) ».
De toute cette multiplicité de regards et cette
diversité d'appréhensions, la définition unanime et unique
n'est pas facile à formuler. En l'absence d'une
représentation de l'Entreprise qui soit globale, synthétique et
admise par tous, le plus sage est de se contenter des définitions de
certains auteurs.
Plusieurs économistes considèrent l'entreprise
comme le lieu où se combinent les différents facteurs de
production (travail, nature et capital) en vue de produire des biens et
services. On comprend que l'entreprise est l'institution où se fait la
production des biens et /ou des services.
Et pour produire, l'entreprise doit utiliser des intrants
provenant de la nature (terre), le travail (le salaire) et le capital (le
profit).
Dans son dictionnaire de gestion, E. Cohen10(*) considère que
l'entrepriseest « une organisation
relativement autonome, dotée des ressources humaines, matérielles
et financières en vue d'exercer une activité économique de
façon stable et structurée ». L'auteur
insiste ici sur l'autonomie et la pérennité de l'entreprise.
Celle-ci exerce une activité économique (recherche du profit) qui
doit être effective avec les moyens. Il faut des moyens pour exercer une
activité économique.
Pour l'encyclopédie libre11(*), au
sens large, le terme entreprise s'utilise pour des projets uniques mais
d'apparence risquée ou difficile (par exemple, un grand voyage ou une
recherche scientifique), car il y a un effort entrepris dans
l'activité.
Dans un sens économique, une entreprise est une
structure économique et sociale comprenant une ou plusieurs personnes et
travaillant de manière organisée pour fournir des biens ou des
services à des clients dans un environnement concurrentiel (le
marché) ou non concurrentiel (le monopole).
L'entreprise est le lieu où se créent les
emplois, où se redistribue la richesse, où se réalisent
les investissements et où naissent les conflits sociaux qui contribuent
à évoluer la société. L'entreprise, poursuit-il est
une communauté économique contribuant au bien-être humain.
Son utilité, c'est rendre l'être humain plus heureux dans la
vie12(*).
Avec ces quelques définitions, il y a lieu de conclure
que l'entreprise est le lieu de fabrication des biens ou services
répondant aux besoins de la population, un lieu
de création d'emplois, des richesses, des
investissements, d'épanouissement des hommes mais aussi un lieu
où les conflits sociaux prennent de l'ampleur. Bref, l'entreprise est le
laboratoire où se réalise les grandes opérations
économiques : la production, la consommation, la distribution,
l'investissement.
Elle produit des biens ou services, consomme des facteurs de
production, distribue les biens produits et fait des investissements en
achetant des biens durables ou en innovant.
I.2Catégories d'entreprises
Pour CHARPENTIER13(*), traditionnellement, on
distingue trois grandes catégories d'entreprises, selon qu'elles
appartiennent au secteur privé, au secteur public ou au
secteur de l'économie sociale (coopératives,
mutuelles).
I.2.1LES ENTREPRISES DU SECTEUR
PRIVÉ
Elles regroupent les entreprises individuelles, d'une part, et
les entreprises sociétaires, d'autre part.
Les entreprises
individuelles : qu'elles soient agricoles,
artisanales ou commerciales se caractérisent par le fait qu'une
même personne fournit le capital, le travail et la direction, et est
responsable de ses biens.
Les entreprises
sociétaires : quant à elles comprennent
les sociétés de personnes (sociétés en nom
collectif, sociétés en commandite simple, sociétés
des personnes en responsabilité limitée) et les
sociétés de capitaux (société par action en
responsabilité limitée, société anonyme).
I.2.2 LES ENTREPRISES DU SECTEUR
PUBLIC
Pour les entreprises du secteur public, P.CHARPENTIER14(*) distingue:
Les sociétés
d'économie mixte : ce sont des entreprises
semi-publiques dont les capitaux sont publics (l'Etat ou d'autres
collectivités) et privés ;
Les entreprises
nationalisées : ce sont d'anciennes
sociétés privées dont l'actionnaire unique est l'Etat qui
en nomme le Président Délégué
Général. Les vagues de privatisations ont considérablement
réduit le nombre de ces sociétés nationalisées
et ;
Les établissements
publics administratifs et les établissements publics industriels et
commerciaux : sont dirigés par un conseil
d'administration et un directeur général nommé par l'Etat.
Les établissements publics disposent d'une autonomie financière
et possèdent une personnalité morale, ce qui les distingue des
régies directes qui n'ont ni l'une ni l'autre.
I.2.3 LE SECTEUR DE
L'ÉCONOMIE SOCIALE (COOPÉRATIVES, MUTUELLES).
Les entreprises de ce secteur ont la forme de mutuelles,
nombreuses dans la branche des assurances ou des banques (crédit mutuel)
ou des coopératives. Ces dernières peuvent être de
distribution, de consommation ou de production.
Fondées sur des valeurs comme la solidarité, les
rapports sociaux et humains et non sur la recherche exclusive du profit, ces
entreprises cherchent à apporter à leurs membres un service au
meilleur prix ; elles sont administrées par des mandataires,
nommés administrateurs ou gérants, élus par
l'Assemblée Générale. Les associés disposent du
même pouvoir dans les assemblées générales (principe
un homme = une voix). Dans ce secteur de l'économie sociale, on classe
également les associations à but non lucratif15(*) (organisation non
gouvernementales, mouvements religieux).
I.3
Les Différentes dimensions de l'entreprise
L'entreprise apparaît à la fois comme une
unité économique de production et de répartition, une
organisation sociale et un système politique, le poids de ces
différentes définitions étant variable en fonction de la
nature, de l'activité, du statut juridique de l'entreprise et de la
taille16(*).
I.3.1 L'ENTREPRISE, UNITÉ
DE PRODUCTION ET DE RÉPARTITION
La mission de production de biens ou de services vendus sur un
marché est la dimension la plus évidente de l'entreprise. Cette
dernière réalise une combinaison productive à partir des
ressources en hommes et en moyens, matériels, technologiques,
financiers. Elle crée de la valeur par la transformation de ces inputs
en outputs (produits semi-finis ou finis, services).
En satisfaisant les besoins des consommateurs, l'entreprise
remplit également une fonction d'utilité sociale. De plus elle
est distributive de revenus. Elle joue ainsi un rôle de
répartiteur de la richesse qu'elle a créée, grâce au
partage de la valeur ajoutée.
Celle-ci a pour objectif principal de rémunérer
les différents facteurs de production :
ü Rémunération du travail (les
salaires) ;
ü Rémunération du capital (dividendes
versés aux actionnaires et intérêts versés aux
organismes prêteurs de capitaux)
ü Paiement des impôts à l'Etat et des
cotisations aux organismes sociaux ;
ü Autofinancement, correspondant à la part de la
valeur ajoutée que l'entreprise affecte à son propre
développement.
I.3.2 L'ENTREPRISE, ORGANISATION
SOCIALE
L'entreprise est un lieu où se rencontrent ce que les
sociologues appellent des « acteurs
sociaux », c'est-à-dire des individus et
des groupes plus ou moins institutionnalisés. Les hommes et les femmes
impliqués dans l'entreprise sont porteurs de compétences diverses
et de savoir-faire mis à la disposition de l'organisation, au sein d'une
structure qui les met en relation. Ils sont donc insérés dans un
réseau de flux physiques et de flux d'informations. Assurer la
cohérence d'ensemble du système suppose une certaine
communauté d'objectifs entre les participants à l'organisation,
la mise en place de procédures de coordination, de coopération et
de communication.
Mais les individus sont aussi porteurs d'aspirations,
d'intérêts, d'exigences individuelles et collectives. Ainsi, par
exemple, le salaire est considéré comme un coût pour
l'entreprise alors que le travailleur le perçoit comme un revenu
A travers sa participation à l'organisation, chaque
individu cherche à satisfaire plusieurs catégories de besoins,
comme l'ont montré les travaux de l'école de relations humaines,
en particulier ceux de MASLOW : accès à un emploi et donc
à un revenu, besoin d'appartenance à un groupe, besoin de
reconnaissance, besoin d'accomplissement personnel.
Cependant, les débats sur la dimension sociale de
l'entreprise s'élargissent aujourd'hui à des
considérations
plus « sociétales ». Les
difficultés croissantes du marché du travail tendent à
remettre en cause le rôle de l'entreprise comme lieu
privilégié d'insertion dans la société et vecteur
de développement social. Tel est le cas actuellement de nombreux
travailleurs qui sont en chômage (Entreprises minières de la RDC)
suite à la crise financière internationale avec toutes ses
conséquences.
L'entreprise étant un lieu d'insertion, toutefois une
proportion croissante de personnes n'y a pas accès tel qu'on le voit
dans plusieurs pays en développement. Ainsi, P. CHARPENTIER estime que
cela est à la base de l'émergence de nouveaux thèmes de
réflexion, notamment autour de l'idée
d'une « citoyenneté de
l'entreprise », traduisant l'idée que celle-ci a des
droits et des devoirs envers la société.
I.3.3 L'ENTREPRISE, SYSTÈME
POLITIQUE
L'entreprise est aussi un lieu d'affrontements,
d'antagonismes, de conflits, liés à des ambitions personnelles ou
à des oppositions d'intérêts collectifs.
Les jeux de pouvoir dans l'organisation sont nombreux et
difficiles à cerner, la notionde pouvoir étant elle-même
complexe. En effet, elle ne se limite pas à l'influence exercée
sur la structure. Plusieurs sources de pouvoir existent : celui, juridique
et financier, porté par les détenteurs du capital, celui issu de
la compétence, détenu par la technostructure et lesmanagers,
celui des salariés représentés par leurs syndicats. A
cela, il faut ajouter les pouvoirs exercés de l'extérieur, les
mouvements de consommateurs en constituant une bonne illustration
I.4Finalités et buts de l'entreprise
Les finalités poursuivies dépendent d'une
entreprise à une autre selon son statut juridique, son caractère
dimensionnel. Ainsi, une entreprise du secteur public n'a pas les mêmes
ambitions qu'une entreprise du secteur privé et moins encore une
entreprise du secteur de l'économie sociale.
L'entreprise du secteur privé vise la recherche du
profit alors que les deux autres visent l'intérêt collectif.
I.4.1 LA RECHERCHE DU PROFIT
La recherche du profit maximum est une hypothèse
centrale des modélisations de la théorie classique où la
finalité des entreprises est réduite à la seule recherche
du profit.
Pour Peter Drucker17(*), il est seulement
légitime de rechercher « un profit suffisant
pour couvrir les risques de l'activité économique et
éviter ainsi une perte ». L'objectif de
réalisation d'un profit est alors indissociable de la volonté de
pérenniser l'entreprise et d'en assurer la survie.
La source de satisfaction unique du producteur est le profit,
et l'objectif de l'entreprise est la maximisation du profit. GENEREUX18(*) précise que le concept économique
de profit est différent du concept comptable de bénéfice.
Ce dernier sert en partie à rémunérer le travail des
entrepreneurs et les capitaux qu'ils ont investis dans l'entreprise. Or, pour
l'analyse économique, le travail et les capitaux des
propriétaires de la firme sont des facteurs de production comme les
autres ; leur rémunération est donc un coût et non un
profit. Le profit correspond au revenu résiduel de l'entreprise.Ce qui
reste quand elle a payé tous les facteurs de production y compris la
rémunération normale du temps que les propriétaires
consacrent à la gestion et à l'administration, et celle des
capitaux qu'ils ont investis.
Bien entendu, les critiques ne manquent pas de
considérer l'objectif de maximisation du profit d'irréalisme.
L'entreprise poursuit aussi d'autres objectifs que celui de maximisation du
profit.
1.4.2 LES AUTRES OBJECTIFS DE
L'ENTREPRISE
En raison de leur caractère multidimensionnel on ne
peut réduire la finalité des entreprises à la seule
recherche du profit, même si cette dernière est essentielle.
Il existe des entités économiques qui ne visent
pas à titre principal la réalisation d'un profit. C'est le cas
des entreprises du secteur public, et, dans le privé, de celles du
secteur de l'économie sociale (coopératives, associations
à but non lucratif,...)
Il paraît alors raisonnable de penser que les
producteurs connaissent et recherchent d'autres satisfactions à travers
leur activité : le prestige, la reconnaissance du public, la
qualité de relation avec leur personnel, le pouvoir, etc19(*). Les
managers peuvent être incités à user de leur pouvoir de
décision pour atteindre leurs objectifs propres : prestige
personnel (l'estime), puissance, solutions de facilité, paix sociale
dans l'entreprise, beaux bureaux, jolies secrétaires, etc. La poursuite
de ces fins personnelles peut engendrerdes coûts qui réduisent les
profits des propriétaires ou des entreprises.
D'autres objectifs peuvent alors être
énoncés, comme l'utilité sociale, ou plus
généralement, la pérennité et la survie de
l'entreprise20(*).
Mais ces objectifs ne conduisent pas à remettre en
cause l'hypothèse élémentaire de la maximisation du
profit.
Une entreprise capitaliste dont les profits sont très
faibles trop longtemps n'a pas de justification économique : elle
est en général fermée ou rachetée. Dans le cas
d'entreprise de l'économie sociale, elle perdura si elle apporte une
utilité sociale à la société et si elle trouve un
bailleur apte à en financer les pertes éventuelles. Parmi les
différents buts possibles pour une entreprise la recherche du profit
occupe une place importante.
SECTION 2 :
L'ENTREPRENEUR
II. 1 NATURE ET GENESE DE L
ENTREPRENANCE
Que ce qu'un entrepreneur ? Quel est le profil de
carrière de l'entrepreneur ? La fréquence de ces questions
témoigne de l'intérêt croissant porté à cette
question aux États-Unis et dans le monde, pourtant, en dépit de
cet intérêt aucun définition concise et universellement
admise ne s'est encore dégagée, l'évolution du vocable
lui-même illustre en gros celle de la théorie de l'entreprenance
(voir tableau 1-1), le terme français entrepreneur qui pourrait
signifier littéralement « Qui prend entre
» ou « intermédiaire » est
passé dans la langue anglaise.
21(*)TABLEAU 1-1 - EVOLUTION DE LA THEORIE DE L
ENTREPRENANCE ET DU MOT ENTREPRENEUR
Moyen Age : Acteur (action
Guerrière) et personne responsable de grands chantiers de production
XVII Siècle : Personne Qui
supporte les risques de profit ou de perte dans le contrat à prix fixe
avec les pouvoirs publics
1725 : Richard Cantillon -
Distinction de la personne qui prend les risques et de celle qui fournit les
capitaux
1797 : Beaudeau - La personne qui
supporte les risques, qui prévoit supervise, organise et
possède
1803 : Jean Baptiste Say - Les Profits
de L'entrepreneur sont distincts des profits du capital
1876 : Francis Walker - Distinction
Entre Les Bailleurs de Fonds qui reçoivent un intérêt et
ceux dont le profit est dû à leurs compétences de
gestionnaire.
1934 : Joseph Schumpeter -
L'entrepreneur est un innovateur, il met en oeuvre une technologie
inédite
1964 : Peter Drucker - L'entrepreneur
Maximise les opportunités
1975 : Albert Shapero - L'entrepreneur
prend une initiative, organise des mécanismes socio-économiques
et accepte le risque de l'échec
1980 : Karl Vesper - Les
économistes, les psychologues, les praticiens de l'entreprise et les
hommes politiques ne voient pas l'entrepreneur de la même façon
1983 : Gifford Pinchot - L'intra preneur
est un entrepreneur au sein d'une organisation préexistante
II. 2 DEFINITION
La notion d'entrepreneur a connu jusqu'à ce jour une
évolution notoire, on est parti de la conception de simple individu au
personnage au centre de l'activité économique. La notion concerne
tout d'abord l'exploitant agricole, ensuite tous ceux ayant pour fonction de
faire circuler les denrées de la campagne vers les villes et de
transformer ses richesses; sa mission
Say (1996) quant à lui voit en l'entrepreneur la pierre
angulaire de la dynamique capitaliste. L'entrepreneur est donc un
créateur et consommateur de valeur, laquelle valeur est indispensable
à la prospérité de la société; son objectif
n'étant pas l'exploitation du travail d'autrui mais plutôt
d'être économiquement indépendant. Il en ressort en
définitive trois sorte d'opérations industrielles: les
«recherches du savant», les «applications de
l'entrepreneur» et «l'exécution de l'ouvrier».
Schumpeter fait la synthèse de Cantillon et Say,
l'entrepreneur devient le responsable de la science économique ;
Schumpeter le place au centre de l'analyse et lui assigne la fonction
d'innovation, l'innovation étant définie comme tout changement
porteur de profit nouveau. Le profit quant à lui étant juste sa
rémunération. La prise de décision et sa fonction
managériale définissent sa particularité majeure; il n'est
ni inventeur, ni capitaliste et par conséquent ne prend aucun risque.
Les conceptions nouvelles de l'entrepreneur le
définissent comme quelqu'un qui forme et réalise un projet;
l'entrepreneur met en place un projet dont la réussite réside
dans la minimisation le plus possible du niveau du risque qui entoure ses
décisions ainsi que dans sa capacité à gérer.
Louis Jacques FILION(1988) intègre toutes ces
dimensions et nous offre cette définition dans laquelle nous pouvons
assez clairement reconnaître l'entrepreneur que nous rencontrons tous les
jours de notre vie: «Un entrepreneur est une
personne imaginative, caractérisée par une capacité
à se fixer et à atteindre des buts. Cette personne maintient un
niveau élevé de sensibilité en vue de déceler des
occasions d'affaires. Aussi longtemps que il ou elle continue D'apprendre au
sujet d'occasions d'affaires et qu'il ou elle continue à prendre des
décisions modérément risquées qui visent à
innover, il ou elle continue de jouer un rôle
entrepreneurial».
SECTION 3 : L'ENTREPRENEURIAT
L'entrepreneuriat fait l'objet d'un engouement
médiatique et politique pouvant conduire à des amalgames. Il est
parfois utilisé dans des formes adjectives surprenantes :
création d'affaires, activité, ... En effet, l'entrepreneuriat
est étudié par des économistes, des sociologues,
anthropologues, des historiens et chercheurs d'autres disciplines ;
d'où l'entrepreneuriat peut correspondre à une ou plusieurs
terminologies selon la discipline du chercheur. Pour nous, nous le
considérons comme activité économique.
III. 1
Définitions
Il y a beaucoup de chemins différents où
l'entrepreneuriat peut être défini. Une vue possible de la nature
d'un phénomène entrepreneurial est de le considérer comme
un phénomène d'organisation. Dans cette vision, l'analyse de
l'entrepreneuriat revient à étudier la naissance de nouvelles
organisations ou les activités permettant à un individu de
créer une nouvelle entité.
L'entrepreneuriat est l'action de constituer une nouvelle
organisation et en particulier la création d'entreprise.
L'entrepreneuriat peut être une activité qui crée de
nombreux emplois. Pour K.KNIGHT (1967) et Peter Drucker (1970),
l'entrepreneuriat consiste à prendre des risques. L'entrepreneur est une
personne qui est prête à mettre en jeu sa carrière et sa
sécurité financière pour mettre en oeuvre une idée,
à mettre son temps et son capital dans une entreprise risquée.
Une autre définition de l'entrepreneuriat décrit le processus de
découverte, d'évaluation et d'exploitation d'occasions. Ainsi un
entrepreneur peut être défini comme « quelqu'un qui agit
non en fonction des ressources qu'il contrôle actuellement, mais qui
poursuit inlassablement une occasion » (JeffryTimmons). Pour Howard
Stevenson, de l'université de Harvard, l'entrepreneuriat
est« la poursuite d'une occasion qu'elles que soient les
ressources contrôlées actuellement ».22(*)
Pinchot (1985)23(*)introduit le terme
d' « intrapreneuriat » où
« corporateentrepreneurship » pour décrire
les activités entrepreneuriales au sein même d'une grande
organisation.
Selon Gasse24(*)l'entrepreneuriat s'entend comme
l' « appropriation et la gestion des ressources humaines et
matérielles, dans le but de créer, de développer et
d'implanter des solutions permettant de répondre aux besoins des
individus ». L'entrepreneur crée des activités pour
lutter contre la pauvreté, pour produire des biens et services,...
utiles à la société.
Pour BEN CHEIKH, l'entrepreneuriat est sans doute la suite
logique de l'empowerment.L'entrepreneuriat
consiste à mettre en relation avec d'autres afin de créer des
échanges, des projets et de la richesse.
Gatner (1990)25(*) s'est beaucoup
intéressé à la question de définition de
l'entrepreneuriat. Il a interrogé des experts avec la méthode
Delphi en essayant de répondre à la
questionsuivante« What are wetalking
about whenwe talk about
entrepreneuship ? ».Il a
déterminé à la suite de cette étude 8 thèmes
relatifs à l'entrepreneuriat :
ü L'entrepreneuriat touche à l'entrepreneur comme
un individu ayant des caractéristiques particulières.
ü L'entrepreneuriat a trait à l'innovation en
général.
ü L'entrepreneuriat c'est la création d'une
organisation.
ü L'entrepreneuriat c'est la création de
valeur.
ü Certains réservent l'entrepreneuriat au seul
secteur privé, d'autres estiment qu'il peut concerner le secteur
public.
ü L'entrepreneuriat intéresse les organisations
à forte croissance.
ü L'entrepreneuriat implique chose unique.
ü L'entrepreneuriat concerne les dirigeants
propriétaires.
Bruyat (1993)26(*) en s'inspirant des
travaux de Gatner (1990), a présenté ces propositions et ses
contributions épistémologiques dans le champ de
l'entrepreneuriat. Pour ce chercheur « l'objet scientifique
étudié dans le champ de l'entrepreneuriat est la dialogique
individu/création de valeur ». Cette dialogique s'inscrit
dans une dynamique de changement et peut être défini comme
suit :
- L'individu est une condition nécessaire pour la
création de valeur, il en détermine les modalités de
production, l'ampleur... et il est l'acteur principal et le support de la
création de valeur.
- La création de valeur, par l'intermédiaire de
son support, investi l'individu qui se définit, pour une grande part,
par rapport à lui. Elle occupe une grande part dans sa vie (son
activité, ses buts, ses moyens, son statut social...), elle est
susceptible de modifier ses caractéristiques (savoir-faire, valeurs,
attitudes,...).
Il a montré que toutes les créations
d'entreprises ne conduisent pas à des situations ou l'intensité
du changement pour l'individu et l'importance de la création de valeur
se situent à un niveau élevé. Des entreprises peuvent
être créées par imitation, par reproduction ou encore par
transfert d'une activité existante (reprise).
Les différents paradigmes de l'entrepreneuriat
permettent aussi à donner des définitions supplémentaires
du concept entrepreneuriat.
III. 2
La dynamique entrepreneuriale
L'entrepreneuriat est un acte propre à l'entrepreneur
et la « dynamique entrepreneuriale » peut être
définie comme l'ensemble du processus qui tend à favoriser la
création et le développement des entreprises. Ainsi
présentée, la dynamique entrepreneuriale correspond à un
certain nombre de pratiques tactiques et stratégiques. Elle se rapproche
de ce que P. DRUCKER définit comme l'innovation et l'esprit
d'entreprise, à savoir une intention délibérée, une
tâche qui doit être organisée de façon
systématique et qui fait partie intégrante du travail du
dirigeant.
III.
2.1 PARADIGMES DE L'ENTREPRENEURIAT
La théorisation de l'entrepreneuriat est au croisement
de divers paradigmes constituant les points de vue sur l'entrepreneuriat.
III.
2.1.1 Le paradigme de l'opportunité
Il a été conceptualisé par l'école
autrichienne qui s'est véritablement inscrite dans le domaine de
l'entrepreneuriat avec Scott Shane et S. Venkataraman. Ce courant de
pensée s'est intéressé à la notion
d'opportunité comme une explication de l'entrepreneuriat qui peut
être défini comme une découverte et une exploitation des
opportunités d'affaires. Chez ces deux auteurs, le contexte permet
d'associer l'origine d'opportunité d'affaires, le processus de
découverte, d'évaluation et d'exploitation de ces
opportunités et les personnes qui ont permis d'y avoir accès. En
anglais, «The scholarlyexamination of how,
by whom and withthateffectsopportunities to create future goods and services
are discovered, evaluated and exploited.Consequently, the process of discovery,
evaluation and exploitation of opportunites; and the set of
individualswhodiscover, evaluate, and exploit them».
(Shane, Venkataraman, 2000, p. 218) 27(*).
Dans cette conception, Shane et venkataraman (2000)
considèrent l'entrepreneuriat comme un champ d'étude subjectif
qui intègre deux phénomènes à la fois ; la
présence d'une opportunité d'affaires d'aspect lucratif et la
présence des individus entrepreneurs qui identifient, découvrent
et exploitent cette opportunité. Selon ces deux auteurs, les fondements
de l'entrepreneuriat résident dans l'identification d'une
opportunité d'affaires la capacité à la percevoir et
à engager les moyens de l'exploiter.
Et Arenius et De Clerq (2005)28(*), les opportunités
entrepreneuriales proviennent essentiellement dans les différentes
structures du réseau auquel appartiennent les individus. Ce
réseau peut dépendre du capital humain (éducation) ou du
territoire (environnement).
Ainsi, nous pouvons considérer que la création
de nouvelles entreprises est un phénomène entrepreneurial qui se
base essentiellement sur l'identification d'une opportunité.
Le paradigme de l'entrepreneuriat signifie
ce qui est au coeur ou à la base de l'entrepreneuriat
III. 2.1.2 Le paradigme de la
création d'une organisation
A. Processus de création d'organisation selon
Gartner
La création d'une nouvelle entreprise constitue le
coeur de la modélisation de Gatner (1985)29(*) qui a mis l'accent dans cette étude sur
la naissance des nouvelles activités (organisations) permettant à
un individu de créer une nouvelle entreprise.
Pour Gatner, l'apparition d'une nouvelle organisation est la
conséquence d'un processus d'émergence organisationnelle. Cet
événement est l'essence même de l'entrepreneuriat, et
l'objet sur lequel doivent se concentrer les études. Il signale
d'ailleurs qu'il n'y a pas un processus mais des processus d'émergence.
L'idée d'un processus unique, et par conséquent d'un
phénomène unique, a été abandonnée. L'accent
est mis sur l'extrême diversité des situations qui aboutissent
à des nouvelles entreprises. Les composants pertinents de la
création des nouvelles organisations dans son modèle sont :
l'environnement, l'individu, la firme et le processus entrepreneurial. Comme
variables caractérisant son modèle, Gartner a utilisé
trois variable psychologiques à savoir : la propensité
à la prise de risque, le lieu de contrôle (locus of control), le
besoin en accomplissement (need of achevement) et certaines variables
démographiques (éducation, âge, parents entrepreneurs,
etc...). La composante la plus importante autant que le nombre de variables
utilisées par plusieurs chercheurs qui définissent une nouvelle
entreprise par l'entrepreneur est la dimension environnementale.
L'environnement joue beaucoup dans la création des entreprises.
B. Processus de création d'organisation selon
Verstraete.
Pour Verstraete (2000)30(*), l'entrepreneuriat est
« un phénomène complexe et comme un type particulier
d'organisation impulsé par un entrepreneur qui agit pour tenter de
concrétiser, au sein de la structure dans laquelle il baigne, la vision
qu'il se fait de cette organisation. Il s'efforce de la rendre conforme
à la représentation qu'il en fait ».
L'entrepreneuriat est vu comme un phénomène
conduisant à la création d'une organisation impulsée par
un ou plusieurs individus s'étant associés pour l'occasion31(*).
III.
2.1.3 Paradigme de la création de valeur.
La valeur est le résultat d'un processus de gestion
dont chaque fonction de l'entreprise possède une interprétation
généralement intimement lié à la partie prenante
à laquelle elle se consacre prioritairement32(*).
En effet Ronstadt (1984) (cité par Verstracte (2003)) 54(
*) a
définit l'entrepreneuriat comme étant « un
processus dynamique de création d'une valeur croissante, cette valeur
est créée par des individus qui assument, les risques majeurs en
terme d'équité, de temps, et/ ou de l'engagement de
carrière de fournir la valeur pour quelque produit ou service. Ce
produit ouce service peut ou ne pas être nouveau ou unique mais la valeur
doit être infusée par l'entrepreneur en se procurant et allouant
les compétences et les ressources nécessaires ».
Quelle que soit la nature de bien ou de service produit par l'entreprise
(nouveau ou homogène), la création de la valeur est la
préoccupation de l'entrepreneur qui, grâce aux divers risques
pris, affecte des ressources et des compétences nécessaires
à la production.
III.
2.1.4 Le paradigme de l'innovation
Ce paradigme trouve ses origines dans l'oeuvre de Joseph
Schumpeter et, plus récemment, dans les écrits de Peter Drucker.
La présentation d'une innovation par l'innovateur culturel
(l'entrepreneur) est considérée par Schumpeter comme le processus
clé dans la force économique de changement.
Au niveau de cette approche, l'innovation est
considérée comme beaucoup plus qu'une innovation. L'invention
dévient une innovation seulement quand elle est appliquée
à un processus industriel et génère une valeur
ajoutée à la fonction de
Production suite à cette application. Egalement, tous
les directeurs ou propriétaires d'entreprises ne sont pas tous des
entrepreneurs, pas parce qu'on peut diriger une affaire sans essayer de
créer des nouvelles façons de « faire » des
affaires. C'est le fait d'essayer de nouvelles idées et nouvelles
méthodes de production qui séparent un groupe de pionniers connus
comme entrepreneurs et cet effort est connu sous le nom d'innovation33(*).
Drucker (1985)34(*) a suivi Schumpeter en
distinguant entre l'administration et l'entrepreneuriat et en
définissant l'innovation comme un moyen par lequel les entrepreneurs
peuvent exploiter le changement pour créer un nouveau service ou une
opportunité d'affaires.
Donc l'innovation, la créativité et la
découverte constituent les sujets de coeurs vitaux évoqués
par les auteurs adeptes de l'innovation comme un attribut de l'entrepreneur.
Et ces deux auteurs (Schumpeter et Drucker) consentent que
l'innovation constitue le coeur et la base de toute recherche ou paradigme en
entrepreneuriat. L'innovation devient, le moteur de développement qui
implique des créations d'entreprises dans ce monde de
« destruction créatrice ».
Cependant CASSON35(*)a critiqué l'alignement de l'innovation
technologique avec l'entrepreneuriat et il a considéré que c'est
une erreur, d'identifier l'entrepreneuriat exclusivement comme étant
l'innovation et l'innovation comme étant de la technologie. En effet,
peu d'entrepreneurs arrivent à s'engager dans une radicale innovation de
type Schumpetérienne pure car elle est bien connue d'un type
d'accroissement important d'activité.
Parler donc de la multiplicité des
concepts, ces concepts qui par moment prêtent quelque peu à
confusion et créent plutôt une amalgame dans la façon de
percevoir la question entrepreneuriale; alors que ne constituant rien d'autre
qu'un logique séquencement voulant que chacun des intervenants dans le
processus entrepreneurial joue son rôle de sorte que la
responsabilité de la vision et de la méthode revienne au
créateur, la fourniture des concepts à l'inventeur, la
responsabilité de la transformation du produit à l'innovateur, la
gestion créatrice à l'intrapreneur tandis que l'entrepreneur de
son côté s'engage fermement à prendre sur lui la
responsabilité de tout cet ensemble. Ainsi « quand tous
les partenaires acceptent les rôles et les responsabilités qui
leur sont attribués, il y a création, invention, innovation,
entrepreneuriat et intrapreneuriat » (Dina Lavoie)36(*).
Conclusion Du Chapitre
De tout ce parcours de littérature, il y a lieu de
retenir qu'il n'existe pas de définition précise et unanime de
l'entreprise qui fasse aujourd'hui l'objet d'un consensus entre les
différentes disciplines qui s'y intéressent. Les entreprises
constituent une catégorie hétérogène quant à
la taille, à la nature de l'activité, à la forme
juridique, etc. Trois grandes catégories d'entreprises sont
distinguées selon qu'elles appartiennent au secteur privé, au
secteur public ou au secteur de l'économie sociale. L'entreprise
apparaît aussi comme une unité économique de production et
de répartition, une organisation sociale et un système
politique ; qui sont les 3 dimensions de l'entreprise. Les objectifs, les
finalités de l'entreprise dépendent de son statut juridique et
son caractère dimensionnel.
Une entreprise est initiée et dirigée par un
entrepreneur. Celui-ci est un preneur de risques, un innovateur, un
développeur, un organisateur, un créateur, un inventeur, un
promoteur, un opportuniste.
On peut aussi retenir que l'entrepreneuriat fait l'objet ou
peut correspondre à une ou plusieurs terminologies selon la discipline
du chercheur.
Quatre paradigmes constituent la base ou le coeur du
phénomène entrepreneurial. Les paradigmes d'innovation
(Schumpeter et P. Drucker), d'opportunité (Shane et VenKataraman), de
création d'organisation ou d'entreprise (Gartner et Verstraete) et celui
de la création de valeur (Ronstadt). Toute création
d'organisation provient d'un esprit ou d'une capacité
entrepreneuriale.
Parmi les éléments des motivations et des
compétences entrepreneuriales, la vision et les relations sont
considérées comme d'indéniables facteurs clés du
succès de l'entrepreneur.
Les contraintes auxquelles sont exposés les promoteurs
d'entreprises dans l'environnement sont multiples. Ces contraintes justifient
des limites d'entreprendre et de promouvoir de manière
générale l'esprit d'entreprise. Les principales contraintes sont
de nature administrative, financière, fiscale et culturelle.
CHAPITRE II : L'ENTREPRENARIAT ET
LA CREATION D'ENTREPRISE AU MAROC
Introduction Du Chapitre
Créer son entreprise et la développer n'est pas
une affaire de chance. Réussir cette phase de démarrage
résulte d'une synergie d'éléments que le dirigeant doit
savoir maîtriser pour assurer la pérennité de son
entité.
Le Maroc, pays jeune, engagé dans la voie du
libéralisme, de l'ouverture et de la démocratisation,
connaît aujourd'hui d'importantes mutations socioculturelles,
démographiques, législatives et économiques.
Les entreprises marocaines ne restent pas en marge de ces
mutations, elles aussi vivent de profonds soubresauts. Elles sont contraintes
à adapter sans cesse leur organisation aux changements, à se
moderniser pour pouvoir survivre, se développer et répondre aux
nouvelles exigences du marché.
Engagé dans un processus de développement
économique et social, le Maroc a mobilisé toutes ses ressources
pour vivre cet engagement avec ses nouvelles promesses, ses perspectives, mais
aussi ses durs défis. Pour s'y impliqué en pleine force, le Maroc
s'appuie sur une ressource majeure qui symbolise une richesse
inépuisable: ses hommes et ses femmes.
SECTION 1 : Historique de L'entreprenariat au Maroc
Trois grandes phases constitutives de l'historique de
l'entrepreneuriat marocain:
I.1 Du
début du 20 éme siècle à
l'indépendance:
§ Les lourdes défaites d'Isly (1844) et de
Tétouan (1860)
§ La crise de Tanger en 1905
§ La convention d'Algésiras
§ L'inutilité des réformes et la
continuité des pressions des puissances européennes.
§ Le protectorat
L'ouverture (forcée) des frontières aux
capitaux et à marchandises européennes.
Des droits et des privilèges économiques
offerts aux étrangers
I.2De
l'indépendance à 1990:
§ La construction d'un secteur public confronté au
rejet des populations et à l'opposition des institutions
internationales
§ Des projets de réformes qui n'ont pas vu le
jour
§ Résistances culturelles
§ Conflits d'intérêts, des manoeuvres
politiques et des choix hasardeux
Un rapport fluctuant entre les impératifs de la
réforme et le déficit de l'esprit réel d'entreprise
I.3De
1990 à nos jours:
Arrêt des choix stratégiques majeurs
Identification des grands chantiers
Accentuation du rythme des réformes
Attraction des investissements
Mobilisation des entrepreneurs nationaux
Participation de la société civile
Circonscription et régulation positive des causes des
blocages du passé.
SECTION 2 : L'entreprenariat au Maroc :
Le Maroc est une économie moyennement
développée basée essentiellement sur l'agriculture,
l'activité minière (surtout le phosphate) et sur le secteur de la
textile et placée comme la 5ème puissance économique au
continent Africain.
L'entreprenariat au Maroc bénéficie d'une
certaine démocratisation. En effet, la constitution prévoit la
liberté d'entreprendre et la réserve à tous les citoyens
qu'ils soient homme ou femmes, tous en pied d'égalité. Cependant,
il se situe dans un contexte chargé de défis,
caractérisé essentiellement par l'accord d'association avec
l'union européenne et récemment avec les Etats-Unis Cela implique
plus de concurrence, donc le dirigeant marocain serait confronté
à la compétitivité de l'entreprise européenne. Ce
contexte connaît également la libéralisation du commerce
sous les règles de l'organisation mondiale de commerce.
Ces défis exigent la mise à niveau des pratiques
du management plus particulièrement dans les petites et moyennes
entreprises souvent dirigées par les dirigeants de faible niveau
éducatif. Notons bien qu'au Maroc, les PME comptent plus que 90% sur le
tissu économique et sont fortement confrontées à une
concurrence de la part, à la fois, des grandes entreprises adaptant un
style de management moderne comme par exemple (OCP, ONA...) et des PME
récemment créées par les jeunes diplômés.
Dans ce cadre, une dualité des styles
managériaux pratiqués au Maroc est apparue entre les grandes
entreprises et les PME ce qui a nécessité l'intervention de
plusieurs acteurs notamment:
Ø Les associations d'entrepreneurs dont le rôle
principal est de sensibiliser, former et accompagner ces derniers tout au long
de leur parcours entrepreneurial.
Ø Les pouvoirs publics encourageant les investisseurs
par l'instauration de la charte de l'investissement, la libéralisation
des échanges, la simplification des procédures, l'assouplissement
de la réglementation des changes, la promotion des exportations, le
développement de l'infrastructure d'accueil et de communication,
l'assistance technique aux investisseurs...
Ø Les collègues comme centre de discussion,
d'opinion, de conseils et d'influence
Ø Les médias, étant le moyen de diffusion
de l'information
Ø L'entrepreneur lui-même par l'ouverture
d'esprit.
II.1
La structure des entreprises Marocains :
La structure des entreprises au Maroc recoupe finalement assez
bien la répartition des revenus : des très riches, ou des
très grosses entreprises, des pauvres, ou des TPE, et une classe moyenne
très peu nombreuse. C'est celle-ci, ce sont les vraies PME qui portent
le développement d'un pays, et effectivement, elles manquent au
Maroc.
Comme partout, les entreprises nouvellement
créées ont un très fort taux de mortalité dans les
5 premières années. Et l'entreprise qui survivait en travaillant
au noir plonge quand elle doit faire face à la totalité de ses
obligations. Ce fort taux de mortalité est encore plus
élevé pour les entreprises créées par les
investisseurs étrangers, qui se lancent avant d'avoir compris le
fonctionnement au Maroc, et se retirent, amers, un ou deux ans après.
L'Etat simplifie les procédures, il a abaissé le
capital minimum de la SARL pour permettre une création plus facile, les
formalités sont plus simples qu'en France, les centres d'investissements
sont des facilitateurs. L'état tente de faire revenir les MRE, les aides
à créer leur entreprise au Maroc, faisant revenir ainsi des
capitaux, et un savoir-faire précieux. Une émission comme
Challenger, qui est aussi régulière que l'équivalent
marocain de la Star Académie (et produite par la même chaine) n'a
pas beaucoup d'équivalent en Europe. Arriver, et depuis des
années, à faire passer en prime time un concours où sont
sélectionnés de jeunes marocains porteurs de projets
d'entreprise, arriver à intéresser un public large à des
questions de business plan, de marketing, de comptabilité montre bien
à quel point le désir d'entreprendre est profond au Maroc.
Malgré cela, il n'est pas facile d'entreprendre au
Maroc. Le crédit officiel est cher, et les délais de paiement
sont extrêmement longs. Comme partout dans le monde l'administration paye
mal, mais toutes les entreprises aussi.
La seule initiative qui puisse actuellement afficher son bilan
est celle de Maroc-entreprendre37(*). Constituée d'un réseau
d'hommes d'affaires, Maroc-entreprendre a été créée
en 2005 dans l'objectif d'aider à la création d'entreprises. Elle
a actuellement à son actif plus d'une vingtaine de projets et table sur
une quarantaine pour l'année 2006. Le réseau dispose en effet
d'un financement d'un milliard de dirhams mis en place par Attijariwafa Bank,
ce qui explique que les projets qui dépassent un certain seuil (plus de
300 000 dirhams), sont gérés directement par la banque. La
préparation des dossiers par Maroc-entreprendre est un gage de
réussite, puisque les projets validés par l'association ont une
forte chance d'être financés par la banque.
II.2Les structures d'accompagnement et de sensibilisation
à la culture entrepreneuriale au Maroc :
-Des structures publiques et privés, des experts sont
mobilisés dans le cadre de la démarche de développement de
la culture entrepreneuriale mise en place par le gouvernement marocain.
Maroc
Entreprendre :
- association de chefs d'entreprises qui vise à
promouvoir la création et la reprise d'entreprises.
- accorde en particulier des prêts d'honneur, sans
intérêts et sans garanties, remboursables sur une période
de 5 ans. Ce Réseau, de par l'expérience de ses membres, fournit
également un accompagnement collectif, ou individuel, aux
créateurs ou repreneurs d'entreprises.
Ministère de l'industrie, du Commerce et de la mise au
niveau de l'économie (MICMANE) :
-met à disposition sur son site Internet un certain
nombre d'études et de statistiques destinées à faciliter
l'investissement au Maroc : la revue trimestrielle du Ministère, le
site contient plusieurs dossiers tels que le "Guide des bonnes pratiques de
l'innovation" et le "Guide de l'investisseur industriel".
-crée un "Espace Entreprises" regroupant quelques
informations utiles dans le cadre d'une démarche entrepreneuriale
(formalités de création, droit des affaires moyens de
financement). -le portail de la cellule Intilaka, destinée aux
bénéficiaires de l'opération de départ volontaire
de la fonction publique, fournit des informations plus complètes pour
aider les créateurs d'entreprises.
Direction des Investissements Extérieurs
(DIE) :
- structure de promotion, d'assistance et d'accueil des
investisseurs. La DIE a un triple rôle : promouvoir le Maroc
auprès des investisseurs, informer les entreprises sur les atouts du
Maroc en terme d'implantation ou d'extension de leurs activités et
accompagner les promoteurs dans la visite des sites les mieux adaptés
à leurs besoins.
Mission économique de l'Ambassade de France au
Maroc :
figure la collecte d'informations sur l'environnement
économique, juridique, réglementaire, concurrentiel, et sur les
conditions d'accès au marché marocain.
Ambassades du Royaume du Maroc :
-dotées de moyens de promotion et d'information
nécessaires pour appuyer les milieux d'affaires marocains et
étrangers dans leurs recherches d'échange et de partenariat.
-disposent de services économiques mettant à
disposition un certain nombre d'études sur le marché marocain
ainsi que des informations sur les modalités de création
d'entreprise au Maroc.
Centres Régionaux d'Investissement (CRI) 11:
- véritable guichet unique pour la création
d'entreprise. Ils représentent l'interface entre le porteur de projet et
les autres administrations (OMPIC, CNSS, subdivision des Impôts, Tribunal
de Commerce, Inspection du Travail et service de légalisation).
Fondation Banque Populaire pour la Création
d'Entreprises (FBPCE) :
-oeuvre pour la promotion de la création d'entreprise ;
à travers des services de conseil, des ateliers de formation, des
séminaires thématiques et des aides pour le démarrage
d'une entreprise.
Comité Régional Pour la Création
d'Entreprise (CRPCE) :
-créer des synergies entre acteurs de la
création d'entreprise et à promouvoir l'entrepreneuriat au niveau
des régions.
Fédérations Sectorielles :
-associations professionnelles à but non lucratif
représentant les entreprises des différents secteurs
d'activité.
-L'objectif de ces organisations est de fédérer
et de représenter les métiers et entreprises du secteur
concerné. Elles ont également pour rôle de collecter et de
diffuser toutes les informations techniques, économiques, juridiques et
administratives relatives à ce secteur.
RMIE -
Le réseau Maroc Incubation et Essaimage :
Programme national de Soutien à l'innovation, à
l'incubation d'entreprises et à l'essaimage. C'est le Centre National
pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST) qui en assure le pilotage.
Le RMIE a pour mission de :
· Mener des actions de sensibilisation à
l'entreprenariat et à l'essaimage à partir des entreprises
existantes.
· Coordonner le développement des incubateurs au
Maroc. Assurer l'accueil et l'accompagnement de porteurs de projets au sein
des incubateurs du réseau.
· Assurer la formation des responsables d'incubateurs et
des pépinières d'entreprises. Assister financièrement
des porteurs de projets innovants présélectionnés.
R&D Maroc :
Association professionnelle à caractère
économique dont la vocation est de contribuer à la promotion de
l'innovation et de la R&D dans les entreprises marocaines du secteur
productif.
Association des Femmes Chefs d'Entreprise du Maroc
(AFEM) :
Promouvoir l'entrepreneuriat féminin et de renforcer la
position des femmes chefs d'entreprises au Maroc.
Lancement de deux incubateurs pour accompagner et conseiller
des femmes porteuses de projets.
Ø Les Experts :
Ø L'expert-comptable :
Ø L'avocat :
Ø Autres Sources :
Le créateur peut solliciter d'autres experts en
fonction de l'avancement de son projet. A titre d'exemple, il peut s'appuyer
sur des agences de conseil en publicité et en communication pour
l'élaboration de son plan marketing.
II.3Les types et les Formes d'entreprenariat au Maroc
Les
formes d'entrepreneuriat au Maroc :
L'ensemble des facteurs qui forment le contexte
entrepreneurial marocain détermine les types et les formes
d'entrepreneuriat au Maroc PME et PMI qui représentent 90% du tissu
entrepreneurial national.
L'entrepreneuriat au Maroc est caractérisé par
une situation paradoxale et contraignante : Une dualité
entrepreneuriale :
§ entrepreneuriat informel / forcé/ de
nécessité/ de survie : C'est une forme d'auto emploi,
c'est-à-dire que finalement une personne n'a pas le choix que de
créer son propre emploi généralement à domicile.
§ entrepreneuriat formel /d'opportunités :
émane d'une intention stratégique de personnes qui ont
cerné une opportunité sur un marché, et qui ont
décidé de créer leur propre entreprise. Cette
sphère est très fertile en matière d'innovation et de
développement d'occasions d'affaires.
Les
types d'entrepreneuriat au Maroc :
La typologie d'entrepreneuriat au Maroc se résume dans
les suivants :
L'entrepreneuriat
d'imitation :
-crée peu de valeur nouvelle, les marchés sont
bien connus et sont caractérisés par une grande
concurrence ;
-permet au créateur de changer, parfois de façon
radicale, sa propre situation : l'essaimage en est un bon exemple.
L'entrepreneuriat de
valorisation :
le fait d'un entrepreneur ayant une idée nouvelle et
innovante dans le domaine de la recherche et développement.
L'entrepreneuriat
d'aventure :
Création d'une nouvelle valeur/ un produit suscitant
souvent un changement d'importance dans l'économie et souvent
entouré par un grand risque.
L'entrepreneuriat -
relève :
Transfert de propriété d'entreprise
déjà existante d'un entrepreneur à un autre. Cela peut ne
pas créer de valeur ajouté nouvelle.
Les types d'entrepreneuriat les plus dominants au Maroc sont
ceux d'imitation et de relève.
II.4Promouvoir et renforcer la culture entrepreneuriale au
Maroc :
L'économie marocaine est compétitive et pour
assurer sa croissance il est recommandé d'équilibrer les formes
et les types d'entreprise en encourageant la création d'entreprises
innovatrices et en gérant le développement et le transfert
d'autres entreprises (entrepreneuriat, relève, rachat).
Diffuser la culture entrepreneuriale dans tous les
milieux : familiaux et scolaires. Il faut que le savoir-faire
entrepreneurial de l'Etat marocain facilite le développement des autres
savoirs tel que le savoir-faire, le savoir être, le savoir agir et
le « savoir devenir entrepreneur ».
-de nombreux organismes et structures mis en place par le
gouvernement contribuent au développement et à la consolidation
de la culture entrepreneuriale.
La politique marocaine pour promouvoir l'entreprenariat est
axée sur :
- Le soutien de l'auto-initiative d'emploi
- L'accompagnement des entrepreneurs
- L'encouragement de l'esprit de créativité et
d'innovation
- La mise en place d'un certain nombre de mesures
gouvernementales pour améliorer l'environnement réglementaire
pour les nouvelles entreprises en démarrage
- Une multitude de mesures ont été prise par
l'Etat marocain dans le but d'encourager l'entreprenariat :
ï Création des Centres Régionaux
d'Investissement (CRI) 11
ï Création de l'Agence Nationale pour la Promotion
de PME (ANPME)
ï Des fonds de financement et d'investissement
ï Fonds de promotion de l'investissement (FPI)
ï Fond Hassan II
ï Le micro-crédit
ï Création des tribunaux commerciaux
ï La réforme du Code de commerce en 1995
ï La réforme du Code du travail en 2004
II.5
Perspectives et obstacles de l'entreprenariat au Maroc
Les PME, qui occupent de plus en plus une place
prépondérante dans le tissu économique national et
international, présentent de précieuses caractéristiques
telles que souplesse, faculté d'adaptation, réactivité,
esprit d'innovation, sens du service et du contact humain... Autant d'atouts
pour grandir. Au Maroc, la plus grande part du défi à relever
réside dans la promotion: développer les PME existantes et
inciter l'émergence de l'esprit d'entreprise. Cependant, créer
son entreprise, c'est comme bâtir un immeuble, il lui faut des fondations
solides. Une affaire complexe qui nécessite une préparation.
C'est pourquoi il importe d'accorder une attention particulière aux
facteurs clés de succès de l'entrepreneur.
Pour faire réussir l'entreprenariat au Maroc il faut
prendre d'une part des mesures bien huilées telles que la
création d'un fonds d'investissement pour la création
d'entreprise, comme au Canada, et garantir un réseau. D'autre part la
nécessité de l'intervention de l'État dans le processus de
création d'entreprises, en amont et en aval. Consacrer un pourcentage
aux Small business permettrait à l'entreprise de trouver des
références et de franchir le cap de démarrage avec
succès, et mettre en place des outils d'aide pour encourager la
politique de l'export et de l'internationalisation.
Il faut qu'il y ait cohérence entre les
stratégies mises en place par le gouvernement, comme Emergence, et les
opportunités de création d'entreprise. Le marché local
manque de visibilité. Il y a pas mal de structures, mais aucune
convergence, chacune agissant à part. Il faut qu'il y ait une synergie,
cela rassurera l'entrepreneur.
«Entreprendre» se heurte à divers obstacles
qui entravent son évolution :
II.5.1
PROBLÈME DE FINANCEMENT :
Le financement est l'un des principaux freins à la
création et au développement de l'entreprise. Lorsque le
marché du crédit d'entreprise est atone, lorsque les banques sont
frileuses quand il s'agit de prêter aux
créateurs d'entreprises et aux entrepreneurs, un très gros souci
se pose: comment mener son projet à terme? À côté
des modes de financement courants, il y a la formule du capital-risque.
Contrairement à un banquier qui recherche des garanties, l'investisseur
en capital risque partage les risques de lancement en faisant profiter
l'entreprise de son réseau et de son expérience. Nul ne peut nier
le problème de financement des PME au Maroc. On passe à
côté de beaucoup d'opportunités, mais faute de moyens on
est bloqué. Par ailleurs, une idée peut donner naissance à
une entreprise. Mais il est rare de trouver un porteur d'idée originale,
puisque dans la majorité des cas on duplique celles des autres.
Supposons que l'idée est originale et que l'entreprise est là, ce
n'est pas pour autant qu'il lui est facile de passer ses premières
commandes, ni de gagner la confiance du client. Ce qui nous amène
à soulever le problème des références, c'est
à- dire des contacts, des connaissances sur le marché.
II.5.2
PROBLÈME DE LA CONVICTION DE LA CLIENTÈLE :
S'introduire dans un marché n'est pas facile. Deux
facteurs sont essentiels: le prix et la qualité. Or, les nouveaux
entrants ne sont pas toujours les bienvenus, les concurrents déjà
en place peuvent baisser leurs prix pendant un ou deux ans juste pour les faire
disparaître. Donc, il faut jouer sur la qualité des produits et
sur celle des services proposés pour faire sa prospection.
II.5.3
PROBLÈME DE PÉRENNISATION DU PROJET :
Il faut la bonne création, mais aussi la
pérennisation et le développement de l'entreprise. C'est
là où interviennent, les associations en tant qu'accompagnateurs
des jeunes créateurs durant les deux premières années de
démarrage. Période durant laquelle, généralement,
les entreprises naissantes se heurtent au problème de
l'accessibilité au marché. C'est un label qui se fait
progressivement durant la création des entreprises. Les incubées
bénéficient d'un espace d'accueil et d'aide à la
création d'entreprise incluant des services à coûts
réduits, une logistique matérielle adaptée, un programme
d'accompagnement dans l'élaboration et la finalisation technique du
projet, une formation en fonction des besoins identifiés, le suivi par
des conseillers et l'accès à des réseaux de chefs
d'entreprises nationaux et internationaux. Aujourd'hui, au Maroc, plusieurs
organismes opèrent dans ce sens, tels que l'ANPME, le CRI... en assurant
le suivi et l'accompagnement des entreprises en phase de démarrage. Mais
il reste beaucoup à faire, notamment la communication sur leur existence
sur le marché.
2EME
PARTIE : PROGRAMME MOUKAWALATI ET CREATION D'ENTREPRISE AU MAROC
Dans le cadre du cours de l'entreprenariat S5 , J'ai
décidé d'entamer un 2éme partie concernant un sujet
très intéressant qui met en relation l'avenir des futurs
entrepreneurs et le développement du monde des affaires, C'est un
programme sans doute qui s'intéresse à l'ensemble des
régions du Maroc et accompagne les jeunes diplômés et tous
les porteurs d'idée dans la création de leur projet, c'est un
programme qui existe depuis 2006 et qui vise a créé de la
richesse et a consolidé le tissu économique marocain à
forte dominance de PME, c'est le programme national d'aide à la
création d'entreprise, baptisé MOUKAWALATI « mon entreprise
en français » l' objectif était de créer 30 000
projets, à l'horizon 2008, ce qui remet en question l'efficacité
d'avancement du projet et ces réalisations.
CHAPITRE I : LA NAISSANCE DE
PROGRAMME MOUKAWALATI
Introduction du
chapitre :
Au cours de ces dernières années l'Etat a
donné beaucoup de soutien et d'appui aux initiatives privées et
à la création des très petites, petites et moyennes
entreprises dans le sens de l'encouragement des jeunes à l'auto emploi
générant la création d'autres nouveaux emplois.
Présentation générale du programmeMOUKAWALATI s'appui
à la création des entreprises. L'étude menée tout
au long de ce modeste chapitre se focalisera sur ce programme, son objectif
général, ses bases juridiques. Ses particularités, les
personnes bénéficiaires, les organismes prestataires des services
labellisés MOUKAWALATI
Section 1 : MOUKAWALATI, en général :
I.1
Définition du programme.
Le programme Moukawalati était pensé et
lancé par le gouvernement du royaume chérifien, ayant pour buts
d'aider les jeunes diplômés, lauréats de l'enseignement
professionnel, bacheliers, étudiants à l'enseignement
supérieur, porteurs d'idées de projets jugés
bénéfiques, rentables et prometteurs par des commissions
d'analyse de projets, à créer leurs très petites
entreprises « TPE ».
Le programme lancé en 2005, a pour objectif de
créer 30 000 TPE à l'horizon 2008, chose qui
générera 90 000 emplois directs.
Ces porteurs de projets bénéficient d'une
panoplie d'avantages, entre autre l'accompagnement justement lors des 3 phases
critiques du projet, en l'occurrence :
Avant la création: c'est
là où l'essentiel de difficultés est rencontré,
lorsqu'on parle d'étude de marché, étude technique, et
élaboration du Business plan, l'objectif donc de cet accompagnement
préliminaire, est de permettre au candidat d'aller à la banque
demander le financement avec un dossier bien ficelé et sans failles, et
pour ensuite démarrer effectivement son entreprise.
Pendant le démarrage: Moukawalati
épaule le candidat notamment en phase de négociation avec la
banque, cela justement en aidant à rectifier le business plan et
l'adopter aux critères retenus par la dite banque.
Après le démarrage: le
programme, et grâce aux nombreux cadres qu'il recrute, permet un
accompagnement pendant toute la 1ère année jugée comme
étant la phase la plus rudimentaire d'une entreprise, cet accompagnement
permet l'élaboration d'une analyse stratégique de pointe
dévoilant les points forts et les points faibles de la structure encore
très sensible.
Le financement est facilité par le biais de ce
programme, et cela en offrant deux alternatives dont peuvent
bénéficier les candidats :
§ Une avance sans intérêts, avec un plafond
de 10%de la valeur totale du projet et dans la limite de 15 000.00 Dhs ;
remboursable en six années, dont trois de grâce.
§ L'Etat, et par l'intermédiaire de la CCG,
garantit le crédit à hauteur de 85%, cette dite garantie est
mandatée aux banques, chose qui accélère la réponse
des banques, puisque les dossiers avec le label Moukawalati, ne seront plus
traités sur l'échelle centrale, et se traitent par les soins des
succursales des banques.
I.2
Les bases juridiques du programme.
L'accompagnement de jeunes entrepreneurs passés par le
programme Moukawalati, repose juridiquement sur la loi 51/99, instituant la
création de l'ANAPEC, et le contrat ETAT/ANAPEC ; qui prévoit la
prise en charge des frais d'accompagnement par l'agence nationale de la
promotion de l'emploi et des compétences à hauteur de 10 000Dhs
par projet.
I.3
L'objectif général du programme.
La politique du programme, s'inscrit dans la même
approche stratégique du royaume, notamment en encourageant l'initiative
personnelle et en luttant contre la précarité et le
chômage, à travers l'aide à la création
d'entité génératrice de richesse et de poste stables
d'emploi.
Le programme prend en considération les
spécificités géographiques, culturelles, les
nécessités socio-économiques des régions et
l'adaptabilité du projet dans son lieu d'implantation pour garantir une
certaine pérennité du tissu économique d'abord
régional ensuite national, et cela à travers les mesures
d'accompagnement.
I.4Les
objectifs propres du programme.
La création effective et réelle d'entreprises
génératrices de profit, mais aussi stables, viables, ayant une
certaine viabilité. Le porteur quant à lui doit, avoir une vue
d'ensemble sur son prodige « projet », et doit croire en ce qu'il
veut faire...
La pérennisation des entreprises crée, une
entreprise doit pouvoir couvrir ses propres charges, créer des postes
d'emploi, payer les impôts..., le but ultime serait donc de garantir tout
ça, à travers le choix de projets capables d'être ainsi.
I.5Les
cibles du programme.
Le programme cible les lauréats de la formation
professionnelle et de l'enseignement supérieur et les bacheliers
porteurs de projet d'investissement dont le coût est compris entre 50
000dhs et 250 000 Dhs.
I.6Les
organes de gestion et de mise en oeuvre du programme Moukawalati
Comité National du programme Moukawalati
Créé par circulaire de Monsieur le Premier
Ministre, ce comité a pour missions principales :
ü La définition concertée des objectifs
annuels du programme Moukawalati,
ü L'approbation des objectifs régionaux,
ü La promotion du programme au niveau national,
l'évaluation et le suivi des indicateurs régionaux du programme
Moukawalati et la proposition De mesures correctives.
Le secrétariat du Comité National du programme
Moukawalati est assuré par l'Agence National de la Promotion de l'Emploi
et des Compétences.
Comité Régional du programme MOUKAWALATI
Les missions et la constitution de ce comité sont
définies par une circulaire entre le Ministre de L'Intérieur, le
Ministre de l'Emploi et de la Formation Professionnelle et le Ministre de
l'Industrie, du Commerce et de la Mise à Niveau de l'Economie.
Guichets d'Appui à la Création d'Entreprises
:
Les organismes dont les candidatures ont été
validées, mettent en place des Guichets d'Appui à la
création d'Entreprises, pour l'accompagnement des porteurs de projets,
éligibles au programme, en vue de créer leurs entreprises.
Ces organismes disposent d'une expérience dans les
domaines de formation, d'appui et d'accompagnement à la création
d'entreprises.
§ Les guichets constituent l'interlocuteur unique du
porteur de projet ;
§ Ils seront créés par des organismes
publics ou privés, notamment les associations, les chambres de commerces
d'industrie et de services, l'OFPPT...
Ces guichets sont porteurs d'objectifs arrêtés en
concertation avec les Comités National et Comité Régional;
Ils sont standards dès lors qu'ils disposent d'une
même charte graphique et d'une enseigne qui les Rattache au PRONACE en
plus des organismes qui les abritent.
Les attributions principales des guichets sont comme suit :
ü Accueil des candidats ;
ü Présélection des candidats avec
délivrance d'une convocation pour la sélection définitive
;
ü Accompagnement pré et post création, des
candidats sélectionnés ;
ü Constitution des dossiers de paiement et leur
présentation à l'ANAPEC ;
ü Élaboration de rapports sur les
réalisations à destination de l'ANAPEC ;
Les guichets sont tenus d'utiliser le système
d'Information mis à leur disposition par l'ANAPEC.
Agence
Nationale de Promotion de l'Emploi et des Compétences :
Les missions confiées à l'ANAPEC, dans le cadre
du programme MOUKAWALATI peuvent être Présentées comme suit
:
ü élaboration en partenariat avec l'OFPPT, de
l'offre de services et des outils y afférents ;
ü formation en partenariat avec l'OFPPT, des
accompagnateurs des porteurs de projets ;
ü mise en place du système d'information
supportant le programme « MOUKAWALATI » ;
ü consolidation des indicateurs et données des
différents intervenants dans le Programme
ü règlement des frais d'accompagnement et par
conséquent suivi et évaluation des Réalisations des
guichets
L'AANAPEC assure également le
secrétariat du comité national du programme «Moukawalati
».
Section 2: Profil d'entrepreneur :
« Moukawalati » est un programme national qui vise
l'accompagnement à la création des toutes petites entreprises
ainsi que leur pérennisation.
II.1
Conditions d'éligibilité
Pour bénéficier de ce programme, il faut
être :
ü Etre de nationalité marocaine.
ü Etre âgé entre 20 et 45 ans.
ü Etre titulaires au moins d'un certificat
d'études primaires ou d'un diplôme de la formation
professionnelle,
ü Avoir un projet d'investissement dont le montant
d'investissement est inférieur ou égal à 250.000dh pour
une personne et inférieur ou égal à 500.000dh pour deux
personnes associées.
Des guichets d'accueil ont été mis en place pour
permettre aux jeunes éligibles porteurs de projets d'investissement de
bénéficier d'un accompagnement pendant 3 phases majeures :
Avant la création de l'entreprise
c'est-à-dire pendant la phase de l'étude de marché,
l'étude technique et surtout le montage de votre Business Plan.
L'objectif étant que vous puissiez arriver à la banque de votre
choix avec un bon dossier de financement pour qu'elle vous octroie le
crédit. Si avez votre propre financement, cette étude vous aura
servi pour démarrer votre entreprise
Pendant la phase critique de
démarrage, c'est-à-dire d'abord quand vous
êtes en négociation avec la banque, Moukawalati peut vous aider
pour rectifier votre business plan. Dans cette phase critique, Moukawalati vous
suit pour toutes les formalités, mais ne fait pas à votre place.
Après la création de l'entreprise
Moukawalati vous accompagne pendant 12 mois après la
création de votre entreprise. Elle assure un suivi pour faire des
diagnostics et voir quels sont les points forts et faibles de votre
entreprise.
Ce programme permet de faciliter l'accès au
crédit, à travers les mesures incitatives suivantes :
Avance sans intérêts représentant au
maximum 10% de l'investissement et dans la limite de 15.000,00DH remboursable
sur six (6) ans dont trois (3) de grâce
La garantie de votre crédit par l'Etat à hauteur
de 85%, cette garantie est déléguée aux banques.
II.2Parcours du porteur de projet dans le cadre de
moukawalati
1. Accueil et Inscription du
porteur de projets
2 Présélection du
candidat
3. Sélection
définitive
4. Accompagnement du porteur de
projet :
A. Phase d'accompagnement à l'élaboration du
plan d'affaires
B. Dépôt du dossier à la banque par le
porteur de projet.
C.Etude du dossier et décision de la banque
D. Agrément et déblocage de la 1ere partie de
l'avance
E. Phase d'appui au démarrage
F. Constitution des garanties et déblocage
G. Phase de Suivi post création
Conclusion Du Chapitre
En Général le programme MOUKAWALATI reste
très ambitieux, Le programme est bien ficelé,
étudié et adaptés aux attentes des diplômés
chômeurs. Arrivé à échéance, il convient donc
de :
Faire le point. De voir les résultats et de les situer
par rapport aux objectifs.de voir les failles, d'en tirer la leçon.
D'adapter le programme, pour le relancer, le promouvoir et le stimuler. De
préciser de nouveaux objectifs...Chose Qu'on Va Traiter Dans le restedes
chapitres de Cette partie
Chapitre 2 : Programme
Moukawalati, cas de la région Fès - Boulemane
Section 1 : Etat des lieux
I.1Aperçu sur la région:
La région Fès Boulemane a été
créé par le dahir N°1-97-84 du 2 avril 1997 qui a
découpé le royaume en 12 régions, et qui définit sa
compétence ainsi que sa composition administrative et communale. La
région Fès Boulemane est limitée au nord par la
région Taza- Al-Hoceima Taounate, à l'est et au sud par la
région de l'orientale, au Sud- Ouest par la région
Meknès-Tafilalet et au Nord-Ouest par la région
Gharb-Chrarda-Beni Hssen.
La région Fès Boulemane est
considérée comme le pont entre, d'une part l'Est et le Nord-Est
et d'autre part le Sud-Ouest et l'Ouest. Elle regroupe les provinces de
Boulemane, Séfrou, Moulay Yacoub, et la préfecture de Fès.
De même elle compte 18 cercles et 60 Communes dont 48 rurales.
I.2
Principaux indicateurs :
Jusqu'au mois de Décembre 2010 la situation globale du
programme Moukawalati au niveau de la région Fès- Boulemane se
présente comme suit :
Les principaux indicateurs du programme (résultats
cumulés) :
10 guichets Moukawalati opérationnels, à savoir
ceux de : ANAPEC (Fès/Séfrou/Missour), Chambre de Commerce et de
l'Industrie et des Services (Fès), Centre de Qualification et de
Formation aux Métiers de l'Artisanat Batha (Fès), OFPPT
(Fès/Séfrou), Chambre de l'Artisanat (Fès/Séfrou),
Réseau Associatif local (Missour),
Plus de 1580 jeunes ont manifesté leur
intérêt pour l'opération et ont été
inscrits.
168 séances de sélection organisées au
niveau de la région Fès Boulemane dont 109
présidées par le CRI et tenues à son siège à
Fès, 30 séances ont été tenues dans le cadre de la
Filière OFPPT du programme. Il est à rappeler que la nouvelle
procédure de la filière OFPPT est entièrement
supervisée par cet office et que le CRI n'intervient à aucune de
ses étapes.
755 projets ont été sélectionnés
dont 457 sélectionnés dans le cadre des commissions
organisées et présidées par le CRI.
334 ont été déposées au niveau des
banques et 169 ont reçu l'avis favorable. Plus de 85 projets ont
bénéficié du déblocage effectif des fonds.
Au total le nombre d'entreprises créées dans le
cadre du programme s'est établi à 130 entreprises dont 45
entreprises créées par un autofinancement.
Il est à rappeler que dans le cadre du plan de relance
du programme adopté par le Comité National Moukawalati en 2009,
un comité technique de soutien et de suivi a été
institué. Ce comité a procédé, en parfaite
concertation avec les partenaires du programme, à la mise en oeuvre
d'une panoplie d'actions qui s'articulent autour des axes majeurs suivants :
1. Le renforcement du réseau d'accompagnement, à
travers la création de nouveaux guichets Moukawalati, au niveau de la
préfecture de Fès, mais aussi au niveau des provinces de
Séfrou et de Boulemane pour plus de proximité et
d'efficacité.
2. La mobilisation des acteurs et partenaires locaux pour
assurer la réussite du programme. Cette mobilisation s'est traduite par
la tenue d'une série de réunions de travail avec les guichets et
les banques de la région pour les impliquer dans le traitement des
difficultés enregistrées.
3. Le champ d'éligibilité ayant
été élargi aux porteurs d'attestation d'études
primaires, une large opération d'information a été
menée pour faire bénéficier les jeunes de ces nouvelles
mesures et pour les sensibiliser sur les cas de réussite ayant
été accompagnés par le programme. Cette opération a
porté notamment sur des émissions radios organisées
spécialement autour de cette thématique. En outre, il y a eu lieu
plus de 30 rencontres de sensibilisation avec plus de 900 jeunes sur l'ensemble
du territoire de la région Fès Boulemane.
I.3
Plan d'actions :
Depuis l'année 2010, et en vue de relancer ce programme
un plan d''actions a été adopté. Ce plan a porté
sur deux axes principaux :
Phase avant financement : une action
d'amélioration et de renfoncement de l'adhésion des jeunes au
programme, à travers une nouvelle opération d'information et de
sensibilisation.
Malgré la panoplie d'opérations de communication
et de promotion menées au profit du programme, son image est toujours
affectée par les difficultés et les cas d'échec
enregistrés dans les premières phases de son démarrage
(période 2006-2007).
A cet effet, de larges opérations d'information et de
sensibilisation ont été menées, en coordination avec
l'ensemble des districts de la Préfecture de Fès. Ces actions ont
porté sur la présentation du dispositif Moukawalati et ses
nouveautés, la discussion des questions le concernant ainsi que
l'étude, sur place, des propositions de projets portés par les
jeunes de ces districts. Au total, 342 personnes ont été
sensibilisées à propos du programme.
Phase après financement : suivi
avec les banques des dossiers financés par le biais de rencontres
individuelles avec les porteurs de projets en difficultés pour les
encadrer et les sensibiliser.
Depuis 2010, le CRI adresse un formulaire aux banques de la
place pour collecter et mettre à jour les données relatives
à cette étape.
Sur la base des informations reçues, le CRI
mène, en collaboration avec l'ANAPEC, une opération d'encadrement
et de sensibilisation des projets en difficultés. A cet effet, les
porteurs de projets dont les dossiers sont classés impayés ont
été contactés pour l'examen de leurs situations et des
solutions possibles. L'ensemble des jeunes concernés a exprimé sa
volonté de régulariser sa situation avec l'aide de la banque. Le
diagnostic élaboré en marge de ces rencontres individuelles,
révèle essentiellement le problème du démarrage
difficile pour ces jeunes dû à l'absence ou l'insuffisance du
fonds de roulement, aux contraintes de conjoncture et d'activité
économique rencontrées récemment et aux difficultés
avec les clients ou les associés. Un diagnostic a été
élaboré pour le suivi avec les banques des points
enregistrés.
Le CRI en coordination avec l'ANAPEC a lancé en
janvier 2011 une deuxième opération de suivi des dossiers en
difficultés au niveau des banques. Par ailleurs, il est à
souligner que le CRI Fès Boulemane avec la participation de l'ANAPEC
veille à une coordination et un suivi continu avec les jeunes ayant
bénéficié du programme. En effet, depuis le lancement de
ce dernier le CRI a effectué plusieurs interventions auprès des
banques et services extérieurs pour les aider. Aussi, un contact
permanent est établi avec ces jeunes qui font souvent appel à ses
conseils et à son appui. Dans ce sens, et afin de mieux diagnostiquer la
situation et cerner davantage les contraintes telles qu'elles sont
perçues par les bénéficiaires du programme, le CRI
organise des rencontres avec ces jeunes et l'ANAPEC. Les différentes
remarques et recommandations recensées sont prises en
considération et sont en cours d'étude.
Section 2 : Analyse et rôle du CRI de la région
Fès Boulemane
Depuis le lancement du programme Moukawalati au niveau de la
région Fès Boulemane, le Centre Régional d'Investissement,
en sa qualité de président de la commission de sélection
et secrétaire du comité régional, a mobilisé tous
ses moyens humains et logistiques pour garantir la réussite de cette
opération. Dans ce sens, il a mis à la disposition de la
commission de sélection une salle spécialement
dédiée aux opérations de sélection, et a
consacré deux de ses cadres pour l'administration et le suivi dudit
programme. Par ailleurs le CRI organise à son siège une
série de réunions de travail, dont l'objectif est de pallier aux
différentes insuffisances et difficultés rencontrées lors
de cette phase.
En effet, quatre guichets Moukawalati sont
opérationnels, à savoir le guichet de la chambre du commerce de
l'industrie et des services Fès, de l'office de la formation
professionnelle et de la promotion du travail, de la Fondation zakoura et celui
de l'université Sidi Mohammed Ben Abdallah (USMBA). Ils sont tous
situés au niveau de la ville de Fès.
II.1
La phase de sélection :
La commission de sélection présidée par
le CRI a entamé ses travaux le 31/07/2006, avec une cadence de 2
séances en moyenne par semaine à raison de 09 dossiers en moyenne
traités par séance. Cette commission est composée d'un
représentant du CRI, d'un représentant de l'ANAPEC, d'un
consultant-expert à la charge du CRI et d'un banquier. Dans la
perspective d'entacher cette opération de tous les
éléments de garantie qui assureront son succès, le CRI a
veillé à l'implication en amont du secteur bancaire. Ceci, en vue
d'apporter son expertise en terme d'analyse du risque crédit et de la
bancarisation des projets proposés. A cet effet, les banques partenaires
ont participé à la majorité des séances de
sélection organisées.
Jusqu'à fin novembre 2007, 948 jeunes de l'ensemble du
territoire de la région se sont inscrits au niveau des guichets
Moukawalati, parmi lesquels 663 jeunes ont été
présélectionnés. Suite à 69 séances de
sélection, présidées par le CRI et effectuées
à son siège, 634 candidats sont passés devant la
commission de sélection pour effectuer des entretiens. La commission a
sélectionné 381 d'entre eux pour bénéficier de
l'accompagnement des guichets et des autres avantages accordés par
l'Etat dans le cadre de ce programme national.
Rapport d'activités du CRI Fès
Boulemane2010
En terme du niveau d'études, c'est la catégorie
des jeunes ayant reçu une formation professionnelle qui domine au sein
des candidats sélectionnés avec 42% du total retenu,
talonnée par les jeunes ayant un niveau de « bac+4 » avec 38%
du total.
Source : Rapport d'activités du CRI Fès
Boulemane2010
II.1
La phase post sélection :
Au niveau de la phase post sélection, 300 projets sont
passés à l'étape d'accompagnement, qui porte sur
l'élaboration du dossier de crédit et des formations modulaires.
Parmi eux 148 dossiers de demande de crédit ont été
élaborés et déposés à la banque. Le nombre
de projets ayant reçu l'avis favorable de la banque a atteint 88
projets. Aujourd'hui près de 34 entreprises ont déjà
démarré leur activité.
Le schéma suivant permet de récapituler
l'ensemble des indicateurs relatifs à cette phase :
Source : Rapport d'activités du CRI Fès
Boulemane2010
Conclusion de Chapitre
Malgré les efforts déployés pour
réussir Moukawalati au niveau de la région Fès-Boulemane,
les résultats obtenus jusqu'à présent demeurent loin des
aspirations exprimées au moment de lancement du programme. C'est le cas
pratiquement pour les autres régions à quelques
différences près. Ceci renforce l'idée selon laquelle nul
projet ne peut réussir en l'absence d'une gouvernance efficace et une
implication sans équivoque.
Chapitre 3 : Ecueils du programme
Moukawalati et le plan de relance mis en oeuvre
Introduction Du Chapitre
Après les résultats, décevant pour le
moins qu'on puisse dire et après détection des freins à la
réalisation du programme et à l'aboutissement aux objectifs et
établissement d'un diagnostic, le ministère de L'EFP s'est
donné la rude tâche de concevoir un plan de relance qui sera mis
en oeuvre.
SECTION I : Les écueils et les failles du
programme Moukawalati
Certes les objectifs fixés au démarrage du
programme étaient très ambitieux et volontaristes, du fait, que
le gouvernement a mis en place un programme dont il voulait faire
bénéficier un maximum de jeunes diplômés, eu
égard des mesures incitatives mises en place.
I.1
Les résultats globaux très limités
Entre 2007 et 2011, le programme a permis la création
de quelque 2 050entreprises, soit une moyenne de 410
entreprises par an. Ce qui représente un taux de réalisation de
6,8% par rapport à l'objectif initial qui était de 30 000
entreprises entre 2007 et 2010. On peut donc affirmer que ce programme a
largement échoué sur ce plan.
Il faut remarquer à ce niveau, que le nombre
d'entreprises crées n'a cessé de régresser d'une
année à l'autre en passant de 612 en 2007 à
430 en 2009 et à seulement 232 en 2011. Ce qui est
difficile à expliquer dans la mesure où le rythme de
création devrait normalement s'accroître au fil des
années.
Il faut dire que le financement bancaire du programme s'est
quasiment arrêté depuis la fin de 2010.
Parallèlement, le nombre d'entreprises crées
ayant bénéficié d'un financement bancaire n'a
été que de 918 projets entre 2007 et 2011. Ce qui ne
représente que 44,8% de l'ensemble des entreprises créées
dans le cadre de ce programme. Or, Moukawalati est venu justement pour
faciliter le financement bancaire des MPE qui sont créées par les
jeunes diplômés chômeurs.
Sur ce plan également, il faut noter que les projets
bancarisés ont connu une baisse continue et importante d'une
année à l'autre en se limitant à 122 en 2011 contre 241 en
2007. Ce qui ne fait que confirmer les critiques et les griefs formulés
par les jeunes promoteurs envers les banques dont la méfiance ne fait
que s'accroître vis-à-vis des jeunes entrepreneurs avec
l'avancement du programme dans le temps.
L'expérience du «crédit jeunes
promoteurs» est toujours présente à l'esprit. La
même tendance est exactement observée quant au volume total des
crédits octroyés par les banques qui ont enregistré une
chute très importante entre 2007 et 2011 en s'établissant
à quelque 1 254 millions de DH en 2007 contre 312 millions de DH en
2011.
Globalement, le montant des crédits bancaires
accordés aux jeunes promoteurs dans le cadre du programme Moukawalati
n'a même pas atteint 4 millions de dirhams, soit une moyenne annuelle de
790 millions de DH.
Concernant le volet emploi, le programme Moukawalati a permis
la création d'un peu plus de 6180emplois directs entre
2007 et 2011, soit une moyenne annuelle de 1236emplois. Ce qui
représente trois emplois pour chaque entreprise créée. Il
faut rappeler que lors de son lancement, le programme Moukawalati visait la
création de 30 000 MPE en trois ans qui doivent
générer 90 000 emplois. Le nombre d'emplois
créés ne représente ainsi que 6,7% des objectifs initiaux
du programme dans ce domaine.
Cinq années après, force est de constater
que les résultats obtenus sont très faibles et largement en
deçà des objectifs fixés au départ. L'échec
du programme est tout à fait consommé dès les
premières années de sa mise en oeuvre. En effet, l'approche qui a
été adoptée et qui consiste à susciter voire
à «vouloir créer artificiellement» un esprit
d'entreprise chez les jeunes qui sont souvent au chômage ainsi que la
volonté des pouvoirs publics de s'appuyer sur un système bancaire
oligopolistique très concentré et fortement mercantile est
complètement dépassée et tout à fait inefficace.
I.2
Principales contraintes rencontrées
Plusieurs années après sa mise en oeuvre, les
résultats du programme Moukawalati demeurent extrêmement faibles.
Il faut dire que trois principales contraintes se dressent devant ce programme
et qui doivent être dépassées afin de lui donner une
nouvelle impulsion et lui garantir une certaine réussite.
La première contrainte est
liée à la lourdeur des procédures et des démarches
en raison tout d'abord de la multiplication des intervenants :
Centres régionaux d'investissement (CRI)
Agence nationale pour la promotion de l'emploi et des
compétences (ANAPEC)
Banque... Chaque intervenant à sa logique propre et une
démarche qui lui est particulière. D'où les grandes
difficultés à accélérer l'étude des
dossiers, à améliorer les procédures et à
harmoniser les approches.
Ensuite, la lenteur du traitement des dossiers qui doivent passer
par plusieurs étapes : présélection, examen devant le
comité régional, étude du dossier par la banque... De
longs délais apparaissent nécessaires pour une étude
approfondie des projets avant de débloquer les fonds. Ce schéma
complexe s'apparente en fait à un véritable parcours du
combattant. La bureaucratie a largement contribué à faire
échouer cet important programme.
La seconde contrainte est relative
à l'environnement général et en particulier financier de
la MPE. Par exemple, malgré les mécanismes publics de garantie
des crédits, les banques demeurent très réticentes et ne
jouent pas tout à fait le jeu comme en témoigne le rythme de
traitement des dossiers et de déblocage des fonds. Elles continuent de
favoriser une pure logique de rentabilité financière au
détriment de l'approche du programme Moukawalati qui est d'essence
sociale. Ceci est d'autant plus préoccupant que la gestion de la
garantie est déléguée aux banques elles-mêmes. Pour
ces dernières, il s'agit de projets ordinaires auxquels il faudrait
appliquer les règles standards de prudence financière, de
viabilité économique et d'efficacité technique. Il faut
dire aussi que les banques ont bien assimilé l'expérience
malheureuse du «crédit jeunes promoteurs».
La troisième contrainte est le
manque d'expérience des porteurs de projets et des jeunes entrepreneurs
qui s'avère souvent pénalisante.
Cette inexpérience constitue une importante source de
l'échec des programmes de ce genre. De même l'absence ou du moins
la faiblesse d'une certaine culture d'entreprise et d'idées innovantes
représente de grands handicaps à la réussite du programme.
Il faut dire que le profil des porteurs de projets est essentiel dans ce
domaine.
Certes, un accompagnement pré et post création
a été prévu en termes d'élaboration du Business
Plan, de formation..., mais il reste insuffisant et plus ou moins
inadapté. De plus, les associations de micro crédit
chargées de cette opération fondamentale tout au long du
processus de création et de gestion des MPE par les jeunes ne semblent
pas bien outiller et n'ont pas suffisamment d'expérience dans ce domaine
stratégique pour garantir la survie et la pérennité des
projets réalisés. Ceci est d'autant plus problématique que
ce programme a avant tout un caractère politique, que l'approche des
associations de micros crédits est davantage sociale alors que la
démarche entrepreneuriale doit être purement économique et
financière. Faire fi d'un minimum de règles entrepreneuriales
risque de nous faire revivre la grande déception du «crédit
jeunes promoteurs».
SECTION II : Les mesures à prendre pour pallier
aux différents obstacles
Sur la base de ces résultats, plusieurs réunions
ont été tenues au siège du GPBM par le comité
technique pour aboutir à un diagnostic partagé et identifier les
actions à mettre en oeuvre et à proposer au comité
national.
II.1
Plan de relance du programme :
Si le processus d'accompagnement (orientation et
élaboration des plans d'affaires) et de financement (traitement des
dossiers au niveau des banques et déblocage) ont connu des
améliorations, il en demeure deux difficultés majeures, la baisse
significative de l'affluence des candidats et la crédibilité du
programme. Ces deux difficultés affectent l'ensemble du dispositif,
guichets, banques, CRIs... Conscient de cette problématique, le
comité national Moukawalati a approuvé un plan de relance
basé sur les actions suivantes :
:
ü Élargissement du réseau Moukawalati et
renforcement des capacités des accompagnateurs
ü Sensibilisation du réseau bancaire,
ü Dynamisation régionale : La redynamisation des
comités régionaux MOUKAWALATI, à travers l'organisation de
tournées et la création de comités techniques locaux dont
les membres sont les représentants des banques de la province, le
représentant du CRI, les représentants des guichets de la
province et le directeur de l'agence ANAPEC, le but recherché est la
proximité en termes suivi des dossiers et identification des solutions.
ü Mise en place d'un plan de communication : -
Communication de proximité au niveau provincial à travers les
actions de sensibilisation et des appels à candidatures ; -
Communication au niveau régional en direction des autorités
locales, banquiers, accompagnateurs ; - Communication mass média (TV,
Radios, Presse écrites, affichages dans les espaces publics) autour des
cas de réussite.
ü Consolidation du dispositif sur le moyen terme : - Mise
en place des modules de sensibilisation à l'entrepreneuriat en cours de
formation - Mise en place d'une formation technique complémentaire pour
les candidats ayant des diplômes inadéquats par rapport à
leurs projets - Identification des points focaux au niveau des administrations
concernées par l'acte de création / démarrage
ü L'ouverture de la cible au non diplômés,
allant du principe que la création d'entreprises est liée
plutôt à un savoir faire
ü Elaboration d'un guide pratique Moukawalati, pour
homogénéiser la lecture des procédures
La
BMCE:
Le plan de relance du programme, déclaré par les
autorités compétentes, a encouragé les banques et les a
incités à doubler d'effort pour attirer les porteurs de projets,
de les financer et de les encadrer.
La BMCE BANK, présente BMCE ISTITMARI, en guise de
formule financement du projet de création d'une Entreprise qui s'inscrit
dans le cadre du programme MOUKAWALATI.
Ce financement est complété par une avance sans
intérêts accordée par la CCG.
BMCE ISTITMARI, promet à l'entrepreneur qui
présente un projet viable de première installation ou de
création validé par l'ANAPEC sans que le montant d'investissement
initial ne dépasse les 250 000 Dhs/500 000 Dhs en cas d'association de 2
personnes:
· De le faire bénéficier d'une
exonération totale des frais du dossier et d'engagement sur le dossier
d'investissement
· De réserver une réponse à sa
demande dans un délai de 15 jours
· De lui accorder, en cas d'acceptation de son dossier,
un crédit avec un taux avantageux qui pourrait atteindre 100% du
coût d'investissement.
ATTIJARIWAFA BANK:
Le crédit adossé par le groupe, est
dénommé BIDAYA, ce crédit offre, la possibilité de
financer la création de l'E/ses dans le cadre du programme MOUKAWALATI.
Suivant l'exemple de BMCE BANK, ATTIJARI WAFA BANK, accorde ce
crédit à taux préférentiel, s'engage à
répondre dans les plus brefs délais, et couvre l'investissement
en cas d'approbation à hauteur de 85%, les 15% étant couvert par
la CCG.
Conclusion Du Partie
Le programme Moukawalati, n'a certes pas aboutit à
l'objectif tracé au début, à savoir : la création
de 30 000 TPE à l'horizon 2008, Les enseignements en sont tirés,
et un plan de relance a été adopté par les
autorités compétentes, aujourd'hui et plus que jamais, le
gouvernement s'attache au programme.
Compte tenu que l'initiative personnelle est locomotive du
développement, le gouvernement et les différentes parties
prenantes du programme Moukawalati chacun à sa façon et en
fonction de ses moyens, font des efforts colossaux pour que la roue du
développement durable tourne, que la croissance continue, le taux de
chômage diminue, la valeur ajoutée s'accumule, l'état de
santé de notre économie s'améliore et notre tissu
économique se renforce.
Il convient aussi, que l'enseignement fasse beaucoup plus
d'effort et commence à instaurer le sens d'entreprenariat, au lieu du
sens de consommation du savoir dans lequel il baigne.
Les banques quant à elles, doivent aussi contribuer au
développement et à la concrétisation du programme, et
respecter les cahiers de charges tout en facilitant les procédures et en
réduisant les délais d'étude.
CONCLUSTION GENERALE
La conjoncture internationale, impose récession et
crise même dans plusieurs pays, surtout les pays riches ;
industrialisés et qui sont nos clients.
Autrement dit, la crise nous touche, indirectement, mais nous
touche, les Entreprises nationales ont donc intérêt à
s'adapter, se développer, innover et à pratiquer des
Mix-marketing flexibles et adaptables, peut-être qu'il faut se retourner
vers le marché national, pour pallier aux pertes qui seront
considérable chez les exportateurs.
Les jeunes quant à eux doivent penser et croire en ce
qu'il pense, puisque à chaque chose il y'a un début, il faut
oser, faire travailler les neurones et défendre leurs projets
personnels, sinon juste oser et chercher d'autre objet de création
d'E/ses, telle les franchises, les sous- traitantes et autres, et ne pas rester
dans cette vocation de devenir salarié, ou même s'incliner au
Léviathan* « le chômage ».
Il convient aussi, que l'enseignement fasse beaucoup plus
d'effort et commence à instaurer le sens d'entreprenariat, au lieu du
sens de consommation du savoir dans lequel il baigne.
Les banques quant à elles, doivent aussi contribuer au
développement et à la concrétisation du programme, et
respecter les cahiers de charges et
Les conventions signées entre elles, le comité
national MOUKAWALATI, et le ministère de l'EFP.
D'autres questions se posent mutuellement :
ð Est-ce que cette nouvelle approche parviendra à
sauver ce qui reste à sauver ?
ð Les jeunes, auront-ils plus de confiance en eux, et
parviendront-ils à se concrétiser ?
ð Le programme Mouakawalidéveloppera-t-il une image
plus meilleure ?
ð Des questions, dont les réponses sont à
venir
ANNEXE
:
BIBLIOGRAPHIE :
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L'encyclopédie libre (www. wikipédia. org.)
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stratégique : des domaines singuliers se recouvrant par le
truchement des stratégies entrepreneuriales, Management
International, Spring 2002, vol. 6., n°2.
WEBOGRAPHIE :
www.Anapec.org
www.Attijariwafabank.ma
www.Bmcebank.ma
www.CCG.ma
www.CRI.ma
www.Entreprendre.ma
www.lematin.ma
www.Moukawalati.ma
www.Wikipedia.ma
Table des matières
REMERCIEMENT
1
SOMMAIRE :
2
INTRODUCTION GENERALE
4
PROBLEMATIQUE
4
HYPOTHESES
5
OBJECTIF DE L'ETUDE
6
ORIENTATIONS POUR LA LECTURE DU TRAVAIL
7
1ERE PARTIE : L'ENTREPRENARIAT DE QUOI
PARLENT-NOUS ?
8
CHAPITRE I : THEORISATION :
ENTREPRISE, ENTREPRENEUR ET ENTREPRENARIAT
11
INTRODUCTION DU CHAPITRE :
11
I.SECTION 1 : NOTIONS SUR
L'ENTREPRISE
11
I.1 Définition
11
I.2Catégories d'entreprises
13
I.2.1Les entreprises du secteur privé
14
I.2.2 Les entreprises du secteur public
14
I.2.3 Le secteur de l'économie sociale
(coopératives, mutuelles).
15
I.3 Les Différentes dimensions de
l'entreprise
15
I.3.1 L'entreprise, unité de production et
de répartition
15
I.3.2 L'entreprise, organisation sociale
16
I.3.3 L'entreprise, système politique
17
I.4Finalités et buts de l'entreprise
17
I.4.1 La recherche du profit
17
1.4.2 Les autres objectifs de l'entreprise
18
II.SECTION 2 :
L'ENTREPRENEUR
19
II. 1 NATURE ET GENESE DE L ENTREPRENANCE
19
II. 2 DEFINITION
20
III.SECTION 3 :
L'ENTREPRENEURIAT
21
III. 1 Définitions
22
III. 2 La dynamique entrepreneuriale
24
III. 2.1 Paradigmes de l'entrepreneuriat
24
III. 2.1.1 Le paradigme de l'opportunité
24
III. 2.1.2 Le paradigme de la création d'une
organisation
25
III. 2.1.3 Paradigme de la création de
valeur.
26
III. 2.1.4 Le paradigme de l'innovation
27
CONCLUSION DU CHAPITRE
29
CHAPITRE II : L'ENTREPRENARIAT ET LA
CREATION D'ENTREPRISE AU MAROC
30
INTRODUCTION DU CHAPITRE
30
I. SECTION 1 :
Historique de L'entreprenariat au Maroc
30
I.1 Du début du 20 éme siècle
à l'indépendance:
30
I.2De l'indépendance à 1990:
31
I.3De 1990 à nos jours:
31
II. SECTION 2 :
L'entreprenariat au Maroc :
31
II.1 La structure des entreprises
Marocains :
32
II.2Les structures d'accompagnement et de
sensibilisation à la culture entrepreneuriale
33
Maroc Entreprendre :
34
Ministère de l'industrie, du Commerce et de
la mise au niveau de l'économie (MICMANE) :
34
Direction des Investissements Extérieurs
(DIE) :
34
Mission économique de l'Ambassade de France
au Maroc :
34
Ambassades du Royaume du Maroc :
35
Centres Régionaux d'Investissement
(CRI) 11:
35
Fondation Banque Populaire pour la Création
d'Entreprises (FBPCE) :
35
Comité Régional Pour la
Création d'Entreprise (CRPCE) :
35
Fédérations Sectorielles :
35
RMIE - Le réseau Maroc Incubation et
Essaimage :
36
R&D Maroc :
36
Association des Femmes Chefs d'Entreprise du Maroc
(AFEM) :
36
II.3Les types et les Formes d'entreprenariat au
Maroc
37
Les formes d'entrepreneuriat au Maroc :
37
Les types d'entrepreneuriat au Maroc :
37
L'entrepreneuriat d'imitation :
37
L'entrepreneuriat de valorisation :
37
L'entrepreneuriat d'aventure :
37
L'entrepreneuriat - relève :
38
II.4Promouvoir et renforcer la culture
entrepreneuriale au Maroc :
38
II.5 Perspectives et obstacles de l'entreprenariat
au Maroc
39
II.5.1 Problème de financement :
39
II.5.2 Problème de la conviction de la
clientèle :
40
II.5.3 Problème de pérennisation du
projet :
40
2EME PARTIE : PROGRAMME MOUKAWALATI ET
CREATION D'ENTREPRISE AU MAROC
41
CHAPITRE I : LA NAISSANCE DE PROGRAMME
MOUKAWALATI
42
INTRODUCTION DU CHAPITRE :
42
I. SECTION 1 :
MOUKAWALATI, en général :
42
I.1 Définition du programme.
42
I.2 Les bases juridiques du programme.
43
I.3 L'objectif général du
programme.
43
I.4Les objectifs propres du programme.
44
I.5Les cibles du programme.
44
I.6Les organes de gestion et de mise en oeuvre du
programme Moukawalati
44
Comité National du programme Moukawalati
44
Comité Régional du programme
MOUKAWALATI
45
Guichets d'Appui à la Création
d'Entreprises :
45
Agence Nationale de Promotion de l'Emploi et des
Compétences :
46
II. SECTION
2: Profil d'entrepreneur :
46
II.1 Conditions d'éligibilité
46
Avant la création de l'entreprise
47
Pendant la phase critique de démarrage
47
Après la création de l'entreprise
Moukawalati
47
II.2Parcours du porteur de projet dans le cadre de
moukawalati
47
1. Accueil et Inscription du porteur de projets
47
2 Présélection du candidat
47
3. Sélection définitive
47
4. Accompagnement du porteur de projet :
47
CONCLUSION DU CHAPITRE
48
CHAPITRE 2 : PROGRAMME MOUKAWALATI, CAS DE
LA RÉGION FÈS - BOULEMANE
49
I. SECTION 1 : Etat
des lieux
49
I.1Aperçu sur la région:
49
I.2 Principaux indicateurs :
49
I.3 Plan d'actions :
51
Phase avant financement
51
Phase après financement
51
II. SECTION 2 :
Analyse et rôle du CRI de la région Fès
Boulemane
52
II.1 La phase de sélection :
52
II.1 La phase post sélection :
54
CONCLUSION DE CHAPITRE
55
CHAPITRE 3 : ECUEILS DU PROGRAMME
MOUKAWALATI ET LE PLAN DE RELANCE MIS EN oeUVRE
56
INTRODUCTION DU CHAPITRE
56
I. SECTION I :
Les écueils et les failles du programme Moukawalati
56
I.1 Les résultats globaux très
limités
56
I.2 Principales contraintes rencontrées
58
La première contrainte
58
La seconde contrainte
58
La troisième contrainte
59
II. SECTION
II : Les mesures à prendre pour pallier aux
différents obstacles
59
II.1 Plan de relance du programme :
60
La BMCE:
61
ATTIJARIWAFA BANK:
61
CONCLUSION DU PARTIE
62
CONCLUSTION GENERALE
63
BIBLEOGRAPHIE :
65
TABLE DES MATIERES :
65
* 1Source, un article de
Wikipédia, l'encyclopédie libre.
* 2CAMILLERI.J-L,
(2007), La micro entreprise rurale en
Afrique : de la survie à la croissance de cas
Rwandais, l'Harmattan, Paris, p 141.
* 3Les termes entreprenariat
et entrepreneuriat sont des synonymes. Dans ce travail, j'utilise l'un ou
l'autre.
* 4HENAULT G., et M'ROBERT R.,
(1990), l'entrepreneuriat en Afrique francophone : culture,
financement et développement, AUPELF-UREF. John LibbeyEurotext, Paris, p
1
* 5Werner Sombart cité
par HENAULT G. et M'ROBERT, op.cit., p 8-9.
* 6GAUTHIER B., Une
enquête de la Banque Mondiale sur le développement de l'entreprise
en Afrique Approches du secteur informel, L'harmattan, Paris, p 144
* 7Entrepreneuriat en
français.
* 8Les termes entreprenariat
et entrepreneuriat sont des synonymes. Dans ce travail, j'utilise l'un ou
l'autre.
* 9DARBELET M. et LAUGINIE JM,
(1981), Economie de l'entreprise appliquée, fascicule
1, Foucher, Paris, p11
* 10COHEN. E
(1994) Dictionnaire de gestion, La
Découverte « Repères », p
24
* 11Entreprise, un article de
Wikipédia, Encyclopédie libre (www. Wikipedia.org)
consulté le 30 décembre 2008.
* 12Idem, p 13.
* 13CHARPENTIER P.
(2004), organisation et gestion de l'entreprise, Armand
Collin, p 7.
* 14Idem, p 8.
* 15CHARPENTIER
P, op.cit., p 8
* 16Idem, pp 17-19
* 17Peter Dructker, cité
par P. CHARPENTIER. Op. cit., p 20
* 18GENEREUX J.
(1990), Economie politique 1 introduction et
micro-économie, Hachette,Paris, p 55.
* 19GENEREUX J., op.
Cit, p.55
* 20 CHARPENTIER P., op.
Cit, p 20
* 21SOURCE : Robert
D Hisrich, <Entrepreneurship et Intrapreneurship : Methods for creating
new companies that have an impact on the economic renaissance of an Area >.
In Entrepreneurship, intrapreneurship , and Venture Capital , Robert D ,
Hisrich , Ed Lexington , Mass , Lexington Books ; 1986 , p ,
96
*
22« Entrepreneuriat », in
L'encyclopédie libre [en ligne] Réf. Du 19 Décembre 2013],
disponible sur www.wikipedia.org
* 23Idem
* 24Gasse cité par
HENAULT G., Op. Cit., P. 121
* 25BEN
CHEIKH, L'intention de créer une Start-up en TIC: cas des
ingénieurs tunisiens, Institut supérieur de gestion de
sousse-Tunisie, Master de recherché en Entrepreneuriat disponible sur
www. Memoireonline.com.
* 26GATNER W. (1990)
« What are we talking about when we talk about
entrepreneurship ? » Journal of Business venturing, vol 5,
p. 15-28
* 27Shane S ;Venkataraman
S. (2000) : « The promise of entrepreneurship as a field of
research », Academy of management. The Academy of Management;
jan 2000; 25, 1; p. 217 cité par BEN CHEIKH A; Op. Cit
* 28Arenuis et De Clerq,
cité par Idem
* 29GATNER. W., Op.
Cit.
* 30VERSTRAETE T. (2000) :
« Les universités et l'entrepreneuriat », document
de travail, Editions de l'ADREG
* 31VERSTRAETE T. (2003) :
« Proposition d'un cadre théorique pour la recherche en
entrepreneuriat : PhE= f[(cxsxp) c(ExO)] ; Editions de l'ADREG, (www.
adreg. net)
* 32BEN CHEIKH, Op.
Cit
* 33BEN CHEIKH, Op.
Cit.
* 34Drucker P.F (1985) :
« Innovation and Entrepreneurship : practice and
principles », éd. Heineman, London
* 35CASSON M. Op. Cit.
* 36 LAVOIE Dina,
«Créativité, innovation, invention Entrepreneurship,
intrapreneurship- Où est la différence», Revue
Internationale de Gestion, Collection «Racine du savoir».
* 37 Association de chefs
d'entreprises qui vise à promouvoir la création et la reprise
d'entreprises.
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