CONCLUSION
Après avoir incarné pendant
de nombreuses années un modèle de stabilité politique et
de prospérité économique, l'Afrique de l'Ouest a
sombré dans le chaos de la guerre depuis un certain temps. Depuis la
Guerre a éclaté dans la zone Ouest africaine, on note une
continuation précoce des hostilités dans cette partie du
continent. Ces conflits sont parfois d'une atrocité telle, qu'ils
deviennent difficile voire impossible à résoudre. Face aux
raisons qui peuvent animer les uns et les autres, les accords de paix restent
le plus souvent difficiles à obtenir.
La majorité des conflits examinés (en 2000) sont
difficiles à résoudre. Les regroupements rebelles actuels tendent
à se fragmenter, chaque faction ayant accès à des revenus
et à des armes, les combats se déroulent dans des régions
éloignées et les belligérants sont convaincus que leurs
intérêts sont menacés. Il n'est pas facile d'instaurer la
paix lorsque les combattants veulent continuer à se battre et qu'ils en
ont les moyens. Devant les conséquences humaines, économiques,
environnementales, et même politiques, les acteurs africains comme
transafricains se sont manifesté l'intérêt de trouver des
solutions définitives aux conflits qui naissent dans le continent en
général et en Afrique de l'Ouest en particulier.
Les Nations Unies, depuis un certain temps interviennent ou
sont intervenues dans a zone Ouest-africaine pour mettre fin à des
conflits faisant beaucoup de morts. C'est par exemple le cas, dans le conflit
Libérien, Sierra Léonais, Ivoirien. Toutes ces interventions ont
été faites en concert avec l'U.A ou la C.E.D.E.A.O même si
parfois y'a eu des grincements de dents entre ces dites organisations.
Toutefois, de plus en plus, on assiste comme à un désistement de
l'O.N.U au détriment de la C.E.D.E.A.O ou de l'U.A.
En résumé, l'enthousiasme récemment
suscité par l'idée de confier la promotion de la paix et de la
sécurité sur le continent aux pays et organisations africains est
imprudent. Boutros- Ghali, alors Secrétaire général, a
certes eu raison d'affirmer que l'Organisation des Nations Unies « ne peut
s'occuper de tous les conflits et de toutes les menaces de conflit »; mais
il y a une marge entre cela et le fait que le Conseil de sécurité
n'essaie plus de régler les nombreux conflits, en puissance ou
réels, qui menacent le monde.
Il est particulièrement inquiétant qu'on mette
autant d'insistance sur le partage du fardeau pour ce qui est de l'Afrique,
continent où le besoin de soldats de la paix est sans doute le plus aigu
et où les forces autochtones disponibles se heurtent au plus grand
nombre d'obstacles.
Le Secrétaire général, Kofi Annan, a bien
fait de rappeler que l'Organisation des Nations Unies n'avait « ni les
moyens, ni les compétences requises pour régler tous les
problèmes pouvant surgir » en Afrique, mais on pourrait en dire
autant sinon plus des nouveaux « partenaires » africains de
l'O.N.U.
Les organisations et groupements ponctuels africains font
face, à la plupart des mêmes difficultés que les forces de
maintien de la paix des Nations Unies, mais ils ont à surmonter de
nombreux autres obstacles. Les efforts que font les pays africains et les pays
occidentaux pour renforcer les capacités de l'Afrique en ce qui concerne
le maintien de la paix constituent une assise. Il faut partir de là,
mais le Conseil de sécurité des Nations Unies doit pour sa part
s'affirmer de nouveau pour assurer le maintien de la paix sur le continent.
Cette affirmation peut ne pas être le fait pour les Nations Unies de
déployer des forces dans la zone Ouest-africaine. Il va consister pour
le déploiement des Nations Unies, d'apporter aides et assistance
conséquentes aux organisations de paix du contient africain. Le
continent dispose d'hommes et de femmes capables de régler les
problèmes auxquels il se trouve confronter. Seulement, un certain nombre
de moyens manque aux africains que nous sommes. Il s'agit entre autre de la
formation, de la logistique, des finances etc....
En ce qui concerne la formation, il faut noter que nos
armées très en retard en termes de formation. Les militaires sont
parfois envoyés sur le terrain des hostilités avec en ayant en
conscience qu'ils n'ont pas acquis complètement leur formation. C'est
par exemple ce que nous racontent beaucoup d'analystes sur la question du Mali.
Ceci se confirme même avec les images montrées sur la chaîne
Africable en fin du mois d'août de l'année de la crise. De ces
images, on observe de jeunes volontaires enrôlés dans
l'armée pour aller libérer le Nord du Mali alors même que
le pays ne s'est pas engagé véritablement dans une guerre avec
son armée. Les pays africains du fait de leur état de
pauvreté, sont incapables de doter leurs armées de
matériels logistiques modernes et de qualité.
C'est pour ces raisons parfois que leurs missions sont le plus
vouées à l'échec. Les finances sont d'une importance
capitale dans la lutte contre les guerres, conflits ou autre. Lorsqu'une guerre
éclate, il faut mobiliser des militaires, des civiles soit
médecins, soit des volontaires ou autres et tout ce personnel
nécessite des moyens colossaux. Ainsi, les Nations Unies doivent
apporter toute cette assistance t aides aux africains pour que les conflits
puissent être stoppés le plus vite possible. C'est pour dire que
les mécanismes africains de règlement des conflits existent, mais
les moyens d'accompagnement sont le plus souvent inexistants.
En définitive, les Nations Unies doivent être au
chevet des africains en termes de moyens et non en termes d'influence et de
dicta pour faire face aux conflits qui guettent le continent. Il faudrait aussi
une bonne coordination des actions des Nations Unies avec celles de l'Union
africaine et de la C.E.D.E.A.O sur le terrain des opérations. Cette
coordination doit aussi se sentir au niveau de la préparation des
opérations de déploiement des forces sur le théâtre
des opérations. Si toutes ces recommandations sont satisfaites, nous
sommes convaincus que beaucoup de conflits n'auraient pas vu le jour. En
définitive, les Nations Unies comme la C.E.D.E.A.O et l'U.A doivent,
ensemble, prendre « à bras le corps », la
sécurité du continent comme une de leurs priorités. Ceci
pour dire que sans la paix, on ne peut asseoir un développement
sûr et viable.
|