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La problématique de l'intervention de l'O.N.U. dans le règlement des conflits en Afrique de l'ouest.

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par Arcel Thinard NDZOUBA OKAKINI
Université Cheikh Anta Diop - Master 2 en Relations Internationales 2011
  

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CONCLUSION

Après avoir incarné pendant de nombreuses années un modèle de stabilité politique et de prospérité économique, l'Afrique de l'Ouest a sombré dans le chaos de la guerre depuis un certain temps. Depuis la Guerre a éclaté dans la zone Ouest africaine, on note une continuation précoce des hostilités dans cette partie du continent. Ces conflits sont parfois d'une atrocité telle, qu'ils deviennent difficile voire impossible à résoudre. Face aux raisons qui peuvent animer les uns et les autres, les accords de paix restent le plus souvent difficiles à obtenir.

La majorité des conflits examinés (en 2000) sont difficiles à résoudre. Les regroupements rebelles actuels tendent à se fragmenter, chaque faction ayant accès à des revenus et à des armes, les combats se déroulent dans des régions éloignées et les belligérants sont convaincus que leurs intérêts sont menacés. Il n'est pas facile d'instaurer la paix lorsque les combattants veulent continuer à se battre et qu'ils en ont les moyens. Devant les conséquences humaines, économiques, environnementales, et même politiques, les acteurs africains comme transafricains se sont manifesté l'intérêt de trouver des solutions définitives aux conflits qui naissent dans le continent en général et en Afrique de l'Ouest en particulier.

Les Nations Unies, depuis un certain temps interviennent ou sont intervenues dans a zone Ouest-africaine pour mettre fin à des conflits faisant beaucoup de morts. C'est par exemple le cas, dans le conflit Libérien, Sierra Léonais, Ivoirien. Toutes ces interventions ont été faites en concert avec l'U.A ou la C.E.D.E.A.O même si parfois y'a eu des grincements de dents entre ces dites organisations. Toutefois, de plus en plus, on assiste comme à un désistement de l'O.N.U au détriment de la C.E.D.E.A.O ou de l'U.A.

En résumé, l'enthousiasme récemment suscité par l'idée de confier la promotion de la paix et de la sécurité sur le continent aux pays et organisations africains est imprudent. Boutros- Ghali, alors Secrétaire général, a certes eu raison d'affirmer que l'Organisation des Nations Unies « ne peut s'occuper de tous les conflits et de toutes les menaces de conflit »; mais il y a une marge entre cela et le fait que le Conseil de sécurité n'essaie plus de régler les nombreux conflits, en puissance ou réels, qui menacent le monde.

Il est particulièrement inquiétant qu'on mette autant d'insistance sur le partage du fardeau pour ce qui est de l'Afrique, continent où le besoin de soldats de la paix est sans doute le plus aigu et où les forces autochtones disponibles se heurtent au plus grand nombre d'obstacles.

Le Secrétaire général, Kofi Annan, a bien fait de rappeler que l'Organisation des Nations Unies n'avait « ni les moyens, ni les compétences requises pour régler tous les problèmes pouvant surgir » en Afrique, mais on pourrait en dire autant sinon plus des nouveaux « partenaires » africains de l'O.N.U.

Les organisations et groupements ponctuels africains font face, à la plupart des mêmes difficultés que les forces de maintien de la paix des Nations Unies, mais ils ont à surmonter de nombreux autres obstacles. Les efforts que font les pays africains et les pays occidentaux pour renforcer les capacités de l'Afrique en ce qui concerne le maintien de la paix constituent une assise. Il faut partir de là, mais le Conseil de sécurité des Nations Unies doit pour sa part s'affirmer de nouveau pour assurer le maintien de la paix sur le continent. Cette affirmation peut ne pas être le fait pour les Nations Unies de déployer des forces dans la zone Ouest-africaine. Il va consister pour le déploiement des Nations Unies, d'apporter aides et assistance conséquentes aux organisations de paix du contient africain. Le continent dispose d'hommes et de femmes capables de régler les problèmes auxquels il se trouve confronter. Seulement, un certain nombre de moyens manque aux africains que nous sommes. Il s'agit entre autre de la formation, de la logistique, des finances etc....

En ce qui concerne la formation, il faut noter que nos armées très en retard en termes de formation. Les militaires sont parfois envoyés sur le terrain des hostilités avec en ayant en conscience qu'ils n'ont pas acquis complètement leur formation. C'est par exemple ce que nous racontent beaucoup d'analystes sur la question du Mali. Ceci se confirme même avec les images montrées sur la chaîne Africable en fin du mois d'août de l'année de la crise. De ces images, on observe de jeunes volontaires enrôlés dans l'armée pour aller libérer le Nord du Mali alors même que le pays ne s'est pas engagé véritablement dans une guerre avec son armée. Les pays africains du fait de leur état de pauvreté, sont incapables de doter leurs armées de matériels logistiques modernes et de qualité.

C'est pour ces raisons parfois que leurs missions sont le plus vouées à l'échec. Les finances sont d'une importance capitale dans la lutte contre les guerres, conflits ou autre. Lorsqu'une guerre éclate, il faut mobiliser des militaires, des civiles soit médecins, soit des volontaires ou autres et tout ce personnel nécessite des moyens colossaux. Ainsi, les Nations Unies doivent apporter toute cette assistance t aides aux africains pour que les conflits puissent être stoppés le plus vite possible. C'est pour dire que les mécanismes africains de règlement des conflits existent, mais les moyens d'accompagnement sont le plus souvent inexistants.

En définitive, les Nations Unies doivent être au chevet des africains en termes de moyens et non en termes d'influence et de dicta pour faire face aux conflits qui guettent le continent. Il faudrait aussi une bonne coordination des actions des Nations Unies avec celles de l'Union africaine et de la C.E.D.E.A.O sur le terrain des opérations. Cette coordination doit aussi se sentir au niveau de la préparation des opérations de déploiement des forces sur le théâtre des opérations. Si toutes ces recommandations sont satisfaites, nous sommes convaincus que beaucoup de conflits n'auraient pas vu le jour. En définitive, les Nations Unies comme la C.E.D.E.A.O et l'U.A doivent, ensemble, prendre « à bras le corps », la sécurité du continent comme une de leurs priorités. Ceci pour dire que sans la paix, on ne peut asseoir un développement sûr et viable.

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