Conclusion et
Recommandations
Notre étude a porté sur la rationalisation des
missions des services et la gestion des ressources humaines dans
l'administration publique congolaise : cas du secrétariat
général aux hydrocarbures. Le but poursuit était
d'élucider la rationalité dans la désignationdes agents et
cadres pour effectuer une mission, l'implication du cabinet ministériel
dans les missions, formations et certaines tâches qui reviennent de droit
de l'administration et enfin analyser la gestion des ressources humaines dans
son volet formation des agents et cadres au secrétariat
général aux Hydrocarbures.
Pour y arriver, un sondage par l'auto-administration d'un
questionnaire et l'usage d'un guide d'entretien ont été
utilisés dans cette étude. Cette méthodologie a
été utilisée afin de nous permettre dans les limites du
possible de chiffrer les données à collecter sur terrain. Ceci
nous à éviter une simple narration des faits constatés sur
terrain.Ainsi, les principaux résultats obtenus dans cette étude
montrent que la quasi-totalité du personnel au SGHsoit plus de neuf
agents sur dix (95%) sont universitaires (licencié). Une ressource
humaine importante à exploiter pour le bon fonctionnement de
l'administration. Ce personnel est principalement géologue (38,1%),
économiste et juriste (28,6 %).
Pour ce qui est de la rationalisation des missions des
services, nos analyses révèlent que81% des agents et cadresdu
SGHont déjà pris part à au moins une mission à
datée de leur entrée sous statut. Les abandonnés (19%),
ceux qui n'ont jamais participé à au moins une mission et cela
malgré leur ancienneté déclarent subir
par « manque de parapluie et de
branchement ». Ceci s'explique par des choix basés
sur les affinités cabinet-administration au péril de
l'efficacité et efficience qui doivent caractériser
l'administration publique.
En outre, certaines activités relevant de
l'administration telles que le traitement des dossiers
techniques ;Programmation des missions ;Négociation avec les
sociétés pétrolières ;Désignation des
experts pour des travaux ;Suivi des dossiers/Suivi et contrôle des
activités pétrolières auprès des opérateurs
/ sociétés pétrolières sont exécutées
au niveau du cabinet.
S'agissant de le Gestion des ressources humaines, il est
constaté une unanimité quant au repositionnement des agents dans
leur direction, division et bureau d'attache/d'affectation. Ceci nous a
amené à la conclusion selon laquelle les affectations des
fonctionnaires au SGH tiennent quand même compte de la formation de base
des agents en particulier et de leur compétence en général
même si les conditions dans lesquelles ces fonctionnaires travaillent
méritent d'être dénoncées.
Les principaux problèmes relevés aux SGH se
résument par Manque de motivation conséquente ;Chevauchement
des attributions entre Directions ;Mauvaise condition de
travail ;Mauvaise rémunération ;Connexion internet
inexistante ;Manque à faire/manque de dossier à
traiter ;Manque de collaboration entre l'administration et le
cabinet ;Rareté des missions ;Manque des équipements de
travail ;Paralysie de l'administration par le cabinet ; etc.
Notons que, les résultats de cette étude quoi
qu'embryonnaire, pourraient permettre aux autorités d'identifier par
où commencer pour résoudre un certain nombre de problèmes
posés au SGH.Ce travail ne critique pas aveuglement les
compétences des agents de l'Etat qui travaillent dans le cabinet
ministériel aux Hydrocarbures mais se veut un miroir pour que le
choix/la désignation de ceux qui doivent faire partie d'une mission,
activité, travaux commandés, etc. s'opère sur base des
critères beaucoup plus objectifs dans toute l'administration publique
congolaise en général et au SGH en particulier.
Tous les problèmes relevés au SGH rencontrent
les objectifs généraux et spécifiques du cadre
stratégique révisée de la réforme de
l'administration publique congolaise. Et comme la quasi-totalité de
propositions faites en vue d'améliorer la situation sont loin de
rencontrer ces problèmes réels qui se posent sur terrain, nous
proposons ce qui suit :
A très court terme
§ Améliorer les conditions de travail dans son
volet infrastructure-équipement afin de permettre aux fonctionnaires de
travailler dans un lieu salubre et confortable ;
§ Règlementer et rationnaliser les missions de
services dans l'administration publique par une note circulaire du premier
ministre dans toutes les administrations en fonction de :
- Formation de base des fonctionnaires ;
- Ancienneté des fonctionnaires ;
- Objet et technicité des missions ;
- Quota entre l'Administration et le cabinet.
§ Initier les formations des agents et cadres selon les
besoins spécifiques de chaque service/ administration afin d'en garantir
l'efficacité dans le fonctionnement ou déroulement des
activités au SGH ;
§ Réinstaurer la communication/harmonie entre le
cabinet et l'administration en respectant les attributions entre cabinet
et l'administration ;
§ Respecter des codes des hydrocarbures et mettre en
application la loi n°15/012 du 1er Aout 2015 portant
régime général des hydrocarbures.
A moyen et long terme
§ Mise en oeuvre une politique salariale adéquate
pour assurer la fidélisation des fonctionnaires et ;
§ Rationaliser de façon durableles missions et les
structures dans l'administration publique congolaise éradiquer les
conflits de compétences et chevauchement d'attributions entre direction
d'une part et entre les administrations et les cabinets ministériels
d'autres part ;
§ Mettre en oeuvre les nouveaux cadres organiques
redéfinissant les missions et l'organisation dans chaque
administration
§ Mettre en application et de façon
systématiqueles NTIC dans toute l'administration publique
congolaise ;
§ Mettre sur pied les mécanismes de formation et
de renforcement des capacités pour tous les fonctionnaires de la RDC.
Aux autorités politiques
§ Instaurer la démocratie et la stabilité
des institutions ;
§ Dépolitiser l'administration publique
congolaise ;
§ Designer les ministres en fonction de leur formation de
base, expérience, maitrise du secteur, etc.
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