AVANT-PROPOS
Ce rapport ne serait jamais rédigé sans la
volonté manifeste de toutes les autorités de la Réforme
dans l'Administration Publique Congolaise. Que toutes ces autorités, je
cite, SEM le Président de la République, chef de l'Etat, Joseph
Kabila KABANGE, SEM le Premier Ministre Matata MPONYO, SEM le Ministre de la
Fonction Publique ISUMBISHOMwapu et le coordonnateur de la CMRAP, Monsieur Jean
serge BIKORO qui ont rendu possible la mise en oeuvre de ce Projet
jeunes-professionnels, trouvent ici l'expression de ma profonde gratitude.
Je tiens à remercier également tous mes
encadreurs de stage sans lesquels mon apprentissage serait chaotique compte
tenu de ma formation de base et le secteur d'activité dans lequel j'ai
été affecté. Il s'agit personnellement du Directeur Elvis
PEKEYABO, chef de division Pile MAHITE, et chef de bureau AndréMALOBA,
tous de la direction de L'exploration-production.
Que tous les autres fonctionnaires qui nous ont accueillis
avec beaucoup de sympathie et altruisme soient vivement honorés par
l'aboutissement de ce travail. Les discussions et entretiens faites avec eux
ont été d'une très grande utilité pour nous. Il
s'agit particulièrement de CDKABEYA, CB Bebhin, CBAldo,
messieursDenisKABUYA et Ferdinand IWA.
J'exprime ma reconnaissance à tous les héros
dans l'ombre, les agents et cadres du Secrétariat Général
aux Hydrocarbures qui ont accepté volontiers de participer à
cette étude. Ces derniers ont consentis librement à
répondre à un questionnaire que nous avons mis à leur
disposition. Qu'ils trouvent ici l'expression de ma profonde gratitude pour
m'avoir donné de la matière à développer dans ce
rapport.
Enfin, je pense à ma petite famille, àmon
épouse et mes filles pour tant des sacrifices et privations durant cette
très longue période probatoire. Qu'elles trouvent ici le
couronnement de leur sacrifice.
INTRODUCTION
1.1 Problématique
La mission principale du Secrétariat
Général aux Hydrocarbures (SGH en sigle) est l'élaboration
et la mise en oeuvre de la politique gouvernementale en matière des
Hydrocarbures sur toute l'étendue du territoire national. Et plus
spécifiquement, l'application de la législation des
Hydrocarbures ; promotion de la mise en valeur des ressources
pétrolières ; suivi et contrôle technique des
activités de prospection de recherche et d'exploitation des ressources
pétrolières, des activités de raffinage, de transport et
de stockage des produits pétroliers, ainsi que des activités
connexes ; etc. Toutes ses missions se résument par la
quête du bien-être économique et social à apporter
aux citoyens comme c'est le cas pour les autres administrations.
Dans ce domaine des Hydrocarbures,quelques avancées ont
été enregistrées. Nombre des travaux
d'Exploration-Production entrepris les cinq (5) dernières années
ont permis la mise en évidence d'un potentiel incontestable
d'hydrocarbures sur l'ensemble des bassins sédimentaires de la RDC. Les
réserves prouvées en Hydrocarbures ne sont plus localisées
que dans la seuleprovince du Bas-Congo (Bassin côtier) car plusieurs
travaux de recherche et de prospection menés par le Ministère des
Hydrocarbures avec le concours des compagnies pétrolières et
Bureaux d'études spécialisés en la matière, ont
prouvé la présence d'importantes réserves
d'hydrocarbures dans la « Cuvette Centrale » couvrant les
provinces de l'Equateur, du Bas-Congo, du Bandundu, du Kasaï Oriental, du
Kasaï Occidental et le Maniema d'une part et dans le « Graben
Albertine » ainsi que le « Graben Tanganyika »
couvrant les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Province Orientale et le Katanga
d'autre part. (RDC-MH, 2009).
Au jour d'aujourd'hui, le développement de la RDC ne
peut se concevoir en dehors des ressources pétrolières
énormes qu'elle regorge. Son développement repose
essentiellement sur la relance du secteur des Hydrocarbures qui, à ce
jour, est l'un de meilleurs pourvoyeurs en recettes du Trésor
Public. De plus en plus, la demande mondiale d'hydrocarbures augmente,
entraîne les prix à la hausse et rende commercialement rentable
l'activité d'Exploration-Production. Ainsi, la RDC doit se hisser au
rang des pays producteurs et de bénéficier de toutes les
fonctions essentielles du pétrole dans l'économie mondiale
(Source d'énergie; Source de revenu et Matière
première) afin d'améliorer les conditions de vie de sa
population. (RDC-MH, 2009 ; PILIPILI &PILE, 2014).
Il ya lieu de noter que cette amélioration des
conditions de vie des populations ne peut être effective que lorsque
l'Administration Publique Congolaise (APC en sigle) en général et
le SGH en particulierse replacerontau coeur de l'action publique en vue de
soutenir et renforcer l'efficacité de l'Etat, restaurer son
autorité et reconstruire sa confiance vis-à-vis des citoyensen ce
qui concerne ses capacités réelles d'interventions via des
politiques publiques crédibles. (RDC-MFP, Note de cadrage :9).
Par ailleurs, le SGH n'est pas épargné de tous
les maux que souffre APC en général. Cette administration a perdu
sa réputation, car exécutant ses missions avec
inefficacité et rendant des services publics de qualité
douteuse et ne répondant plus au besoin des citoyens. D'aucuns pensent
que le manque des mécanismes de suivi-évaluation ainsi que
des mesures d'application sont à la base de cette
inefficacité dans APC en général. (RDC-MFP, Note de
cadrage:8).
Plusieurs tentatives des reformes ont été
initiées mais se sont soldées par des résultats mitigieux
parce qu'elles s'apparentaient auchapelet des bonnes intentions. Les moyens et
les conditions de travail ne suivaient pas. Depuis plus d'une décennie,
la bonne gestion et l'entretien du patrimoine de l'Etat sont quasi inexistants.
Les locaux abritant la majorité des services publics du pays sont
devenus vétustes et délabrés.
En outre, les outils et matériels utilisés par
les agents sont bien souvent inadaptés aux missions actuelles de l'APC
notamment en ce qui concerne l'utilisation des Nouvelles Technologies de
l'Information et de la Communication.
Face à cette situation inquiétante, il est
réconfortant de savoir que l'objectif général que poursuit
la nouvelle réforme de l'APC est de normaliser (d'abord) et moderniser
(ensuite) la gestion de celle-cien vue de lui permettre de rendre d'une
manière efficace, efficiente et rationnelle des services publics de
qualité et compatibles aux besoins des citoyens et à l'objectif
de l'émergence du pays en ayant recours aux outils, techniques,
technologies et méthodes de gestion publique axée sur les
résultats.Il s'agit donc de rationaliser l'organisation et le
fonctionnement actuel de l'Administration publique et d'introduire
progressivement et d'une manière séquentielle et graduelle des
nouvelles pratiques et des innovations nécessaires et susceptibles
d'améliorer sensiblement la qualité, l'efficacité et la
performance de l'APC. Ceci permettra de rendre la fonction
publiquecomplètement dynamique, innovante et performante dans
l'accomplissement de ses responsabilités, ses missions et taches lui
reconnues par la loi.
Pour y arriver, les solutions sont communesà toute
l'administration mais aussi spécifiques en fonction des missions et
activités de chaque administration. Notre passage auSecrétariat
Général aux Hydrocarbures nous laisse quelques
impressions telles que :la démotivation
généralisée dans les rangs des agents et fonctionnaires de
l'Etat à la suite d'un salaire marginal ; des
conditions de travail déplorables(Un manque d'outils de travail
adaptés et un usage des techniques, technologies et méthodes de
gestion obsolètes) ; un bâtiment
délabré et suintant, des
matériels de bureau insuffisant ;conflits de compétences et
de chevauchement d'attributions en service ; etc.
De tout ce qui précède s'ajoute un
problème de rationalisation des missions de services. Certains agents et
fonctionnaires se trouvent plusieurs fois dans des missions qui ne
relèvent d'aucunes manières de leur compétence ou
formation de base et par conséquent un faible rendement et un travail
bâclé.D'après un fonctionnaire mécontent, plusieurs
missions sont exécutées au cabinet sans que l'administration ne
soit au courant ; et dans certaines missions et formations auxquelles
l'administration est concernée, le quota des personnels du cabinet est
relativement supérieur aux agents et fonctionnaires de l'Etat. Et
là encore, la question reste posée : pourquoi
l'administration se voit être piétiner par le cabinet quand on
sait que ce dernier est très fragile et instable comparativement
à l'administration qui elle reste permanente et est instrument
incontournable pour l'Etat?
La somme de tout ce qui estévoqué ci-haut
révèle que le SGH comme les autres administrations fait face
à des défis de normalité et de
modernité. Cette situation soulève quelques
interrogations dont les trois principalesconduiront notre analyse : la
désignation des agents et cadrespour effectuer une mission est-elle
rationnelle ? Pourquoi le cabinet ministériel est-il impliqué
dans les missions, formations et voire même certaines tâches qui
doivent être exclusivement exécutées par
l'administration ? Est-ceque les ressources humaines sont bien
géréesau SGH ?
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